WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Typologie et analyse de la gestion des déchets municipaux (ordures ménagères et déchets de marché) de la ville des Cayes à  Haà¯ti

( Télécharger le fichier original )
par Herley Richard JULIEN
Université d'état d'Haà¯ti  - Pour l'obtention du diplôme d'ingénieur agronome 2005
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Université d'Etat d'Haïti

(UEH)

Faculté d'Agronomie et de Médecine Vétérinaire

(FAMV)

Département des Ressources Naturelles et Environnement

(RNE)

TYPOLOGIE ET ANALYSE DE LA GESTION DES DÉCHETS MUNICIPAUX (ORDURES MÉNAGÈRES ET DÉCHETS DE MARCHÉ) DE LA VILLE DES CAYES

Mémoire

Présenté par JULIEN Herley Richard

Pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur-Agronome

Option : Ressources Naturelles et Environnement

Novembre 2007

DÉDICACE

Ce mémoire glorifie le nom de DIEU, il est dédié à :

o Mme veuve Denise GATTEREAU, ma mère

o Mme veuve Desixe GATTEREAU, ma tante

o La mémoire de Philippe JULIEN, mon père, décédé le 10 Août 1994.

o Mon frère Karl Roody JULIEN et mes soeurs Daphnée et Cindy JULIEN

REMERCIEMENT

Ce travail a été réalisé conjointement avec la Mairie de la ville des Cayes. J'exprime ma reconnaissance au responsable du service de gestion des déchets Ingénieur DOUYON pour sa collaboration et sa patience dans les échanges d'informations pendant la période de l'étude.

Je remercie profondément l'Ing-Agr Michel DIEUVET pour avoir dirigé ce travail et pour l'intérêt constant qu'il a porté à ce sujet de recherche. Je souhaiterais ici lui témoigner ma sincère reconnaissance pour tous les conseils et les remarques objectives qu'il m'a apportés.

Je tiens également à remercier Monsieur Féniel PHILIPPE Ing-Agr et Monsieur Fresnel DEVALON Ing-Agr, pour leurs orientations et leurs remarques fructueuses.

Mes remerciements s'adressent également à Monsieur Richmond ALIX Ing-Agr, directeur du département des Ressources Naturelles et de l'Environnement pour ses encouragements et ses conseils tout en m'inspirant la nécessité de finaliser ce travail.

Mes remerciements au professeur Jude ZEPHYR Ing-Agr pour ses appuis techniques et logistiques en Télédétection.

J'adresse également mes profonds remerciements au Révérant Père Jean Valbrun, à Mr et Mme Porcénat Pierre Chenet, Mme Alfred Marsan, Mme Calixte Nativita Dosier, Mr Pierre Gardy Thomas et Mr Julien Pierre Michel qui m'ont toujours apporté tout leur support afin d'arriver au terme de cette aventure.

Je ne pourrai terminer ces remerciements sans y associer mes camarades de promotion « REFERENCE 2000-2005 » qui m'ont toujours encouragé à concrétiser cette étude, mes amis du groupe «ETINCELLES du SACRE COEUR» des Cayes spécialement « FIRE » et mes camarades de la promotion « ULTRA 2000 » du Collège Lysius Félicité Salomon Jeune.

RÉSUMÉ

La matière résiduelle quel que soit sa nature présente des effets négatifs à court, à moyen et à long terme sur la population. Pour mieux contrôler ces effets, la gestion des matières résiduelles doit être mise en question afin d'arriver à un traitement efficace pouvant réduire les risques de pollution. Dans le cadre de notre étude sur la ville des Cayes, on se propose de réaliser une typologie des déchets municipaux de la ville, d'analyser le mode de gestion et de faire des recommandations.

Dans la méthodologie, la méthode d'échantillonnage stratifiée a été choisie. A l'intérieur de chaque strate, des choix aléatoires ont été faits par intervalle régulier pour les ménages et par tirage au sort pour les marchands.

Les données recueillies après analyse et traitement des fiches d'enquêtes nous montrent qu'au niveau des ménages la production des déchets varie entre 0,36 à 0,55 kg/hab/j dans la zone de forte concentration de population, entre 0,52 à 0,66 kg/hab/j dans la zone commerciale et 0,43 à 0,57 kg/hab/j dans la zone de faible concentration de population. Les déchets biodégradables représentent 75%, la matière plastique 10%, le papier/carton 5%, le métal 4%, le textile 3% et le verre 3%. Au niveau du marché, les déchets biodégradables représentent 72%, le papier/carton 11%, la matière plastique 8%, le métal 4%, le textile 3% et le verre 2%. Les pratiques utilisées par les ménages pour se débarrasser des déchets sont : le dépotoir par 78% des ménages et le brûlage par 22 % des ménages.

Au niveau de la Mairie des Cayes, le service de collecte des déchets possède un seul véhicule compacteur et ne dispose pas de budget pour la gestion des déchets. Cette situation facilite l'émergence des éboueurs dans toutes les rues de la ville. Ils collectent les déchets dans plusieurs ménages et les déposent dans les carrefours, les canaux de drainage et les lits des ravines. Actuellement il existe un dépotoir situé à 9km de la ville dont l'accès en période pluvieuse est très difficile.

Ainsi, malgré l'intérêt des populations et des autorités, le manque de conscientisation des ménages qui ne veulent pas payer la collecte, le manque d'organisation des associations intervenant dans la filière et les ressources très limitées des autorités locales représentent tous un risque important pour une meilleure gestion des déchets ménagers dans la ville des Cayes.

TABLE DES MATIERES

DÉDICACE II

REMERCIEMENT III

RÉSUMÉ IV

TABLE DES MATIERES V

LISTE DES TABLEAUX VIII

LISTE DES FIGURES IX

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS X

LISTE DES ANNEXES XI

1 INTRODUCTION 1

1.1 PROBLÉMATIQUE ET JUSTIFICATION 1

1.2 OBJECTIFS 3

1.2.1 Objectif général 3

1.2.2 Objectifs spécifiques 3

1.3 HYPOTHÈSE DE TRAVAIL 4

1.4 INTÉRÊT DE L'ÉTUDE 4

1.5 LIMITATIONS 4

2 REVUE DE LITTERATURE 5

2.1 CONCEPT DÉCHETS ET MATIÈRES RÉSIDUELLES 5

2.2 PRINCIPE DE 3RV-E (RÉDUCTION, RÉEMPLOI, RECYCLAGE, VALORISATION) 6

2.3 GESTION DES DÉCHET AU CANADA 9

2.4 GESTION DES DÉCHETS MÉNAGERS EN HAÏTI 11

2.4.1 Types de traitements expérimentés dans le pays 12

2.5 PRÉSENTATION DU SERVICE DE COLLECTE DE LA MAIRIE (CAYES) 13

3 MÉTHODOLOGIE 16

3.1 PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE 16

3.1.1 Localisation de la ville des Cayes 16

3.1.2 Climat 16

3.1.2.1 Pluviométries 16

3.1.2.2 Température 17

3.1.2.3 Vents, Humidité relative et évaporation 18

3.1.3 Population 19

3.1.4 Activités économiques 20

3.1.5 Marché 21

3.1.6 Education 21

3.1.7 Institutions publiques 21

3.1.8 Santé 21

3.1.9 Religion 22

3.1.10 Transport 22

3.1.11 Infrastructures économiques et financières 22

3.1.12 Culture et loisir 22

3.2 MÉTHODE 23

4 RÉSULTATS ET DISCUSSIONS 30

4.1 SOURCES DES DÉCHETS 30

4.2 ESTIMATION DE LA PRODUCTION DES DÉCHETS MÉNAGERS/HAB/JOUR 31

4.2.1 Quantité 31

4.2.2 Typologie des déchets 34

4.2.2.1 Marché 34

4.2.2.2 Ménage 35

4.3 FACTEURS INFLUENÇANT LA PRODUCTION DES DÉCHETS 36

4.3.1 Marché 36

4.3.2 Ménages 37

4.4 GESTION DES DÉCHETS 38

4.4.1 Marché 38

4.4.2 Ménages 39

4.5 SECTEUR IMPLIQUÉ DANS LA GESTION DES DÉCHETS 41

4.5.1 Secteur formel 41

4.5.2 Secteur informel 44

4.6 DÉPOTOIR 44

4.7 DÉFAILLANCES CONSTATÉES PAR LA GESTION DES DÉCHETS 45

4.7.1 Risque sur la santé publique 45

4.7.2 Risque sur l'environnement 45

5 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 47

5.1 CONCLUSION 47

5.2 RECOMMANDATIONS 48

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 53

LISTE DES TABLEAUX

Tableau # 1, Valeurs des précipitations mensuelles de la ville des Cayes allant de

1960 à 1991........................................................................17

Tableau # 2, Températures extrêmes en 0C de la ville des Cayes allant de

1960 à 1991....................................................................... 18

Tableau # 3, Vitesse du vent/Evaporation/Humidité relative de la ville des Cayes

allant de 1985 à 1991............................................................ 19

Tableau # 4 : Caractéristiques des ménages sélectionnés...................................29

Tableau # 5 : les sources de production des déchets dans la ville.........................30

Tableau # 6 : Production des ménages zone de forte concentration.......................31

Tableau # 7 : Production des ménages zone commerciale..................................32

Tableau # 8 : Production des ménages zone de faible concentration......................33

Tableau # 9 : Caractéristiques des poubelles utilisées dans les ménages.................40

Tableau # 10 : Inventaire des équipements de collecte............................ ........42

Tableau # 11 : Dépenses effectuées pour la collecte des déchets..........................43

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Structure d'âge de la population Cayenne....................................20

Figure 2 : Délimitation sur l'orthophotoplan de la ville des Cayes...................24

Figure 3 : Typologie des déchets au niveau du marché en fer.........................34

Figure 4 : Typologie des ordures ménagères.............................................35

Figure 5 : Destination des produits périssables non vendus............................36

Figure 6 : Revenu des ménages............................................................37

Figure 7 : Types de poubelles..............................................................39

Figure 8 : Elimination des déchets.........................................................41

Figure 9 : Brûlage des déchets en pleine rue.............................................46

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie

AMPAP : Aire Métropolitaine de Port au Prince

CHF: Cooperative Housing Foundation

CNIGS : Centre National d'Information Géo-Spatiale

FAN : Fédération des Amis de la Nature 

FIC : Frère de l'Instruction Chrétienne

GDS: Gestion des déchets solides

IHSI : Institut Haïtienne du Statistique et de l'Informatique

LES : Lieu d'enfouissement sanitaire

MDE : Ministères de l'environnement

MEBSH : Mission Evangélique Baptiste du sud d'Haïti

MSPP : Ministère de la Santé Publique et de la Population

MTPTC : Ministères des travaux publics et des télécommunications

OIM : Organisation mondiale de la migration

OMS : Organisation Mondial de la Santé

ONG : Organisation non Gouvernemental

PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement

SNRE : Système National des Ressources en Eau

UNACOM: Usine National de Compost

USAID: United States Agency for International Development

SMCRS: service Métropolitain de collecte des résidus solides

LISTE DES ANNEXES

1 ANNEXE A : FICHE D'ENQUÊTE POUR LES MÉNAGES

ANNEXE B : Fiche d'enquête pour les marchands

ANNEXE C : Grille d'entrevue avec les ramasseurs informels

ANNEXE D : Grille d'entrevue le service de collecte de la Mairie

ANNEXE E : Grille d'entrevue avec les sources de productions de déchets

ANNEXE F : Orthophotoplan de la ville des Cayes

1 INTRODUCTION

1.1 Problématique et justification

De nos jours, l'un des problèmes de civilisation les plus importants dans les pays sous développés est la gestion rationnelle des déchets municipaux. Avec l'évolution démographique et l'urbanisation non planifiée, la quantité de déchets produits ne cesse de croître, devenant une préoccupation majeure à laquelle sont confrontés les responsables locaux, mais surtout les habitants de plus en plus conscients des risques. Le constat global fait dans ces villes est le suivant :

o une absence de données sur la gestion des déchets : typologie, flux, composition, répartition spatio temporelle

o une gestion chaotique de la filière de l'élimination des déchets avec une absence de plan directeur de gestion au niveau local et national qui permet de se projeter sur le court et le moyen terme,

o une technologie non maîtrisée et souvent inadaptée au contexte local surtout pour la conception et l'installation des procédés industriels,

o un financement insuffisant et non planifié,

o une règlementation insuffisante et inappliquée. (Vermande P. et Al, 2005)

Malgré les efforts consentis par les responsables locaux pour résoudre les problèmes, les différentes causes (la mauvaise gouvernance, l'exode rural et la bidonvilisation des villes) qui constituent un blocage dans la gestion des matières résiduelles persistent. Elles ont des conséquences dans les domaines de l'habitat, de l'éducation, de la santé, de l'environnement, et des infrastructures de développement d'hygiène. Ce qui va contribuer à :

o une pression sur l'espace physique entraînant des embouteillages au niveau de la circulation,

o une pression sur la couche d'ozone stratosphérique par l'incinération des tas d'ordures par la population provoquant des dégagements de certains gaz (N0x, C0, CO2, Hcl, H2S), des réactions de fermentation anaérobique avec production de méthane considéré comme gaz à effet de serre,

o la contamination de la nappe phréatique et des puits d`eau potable par les eaux de ruissellement qui lessivent les tas d'ordures et se chargent généralement du lixiviat, pour s'infiltrer dans la nappe phréatique ou se jeter dans les cours d'eau,

o un espace visuel dégradé et la congestion du réseau d'évacuation des eaux pluviales,

o la propagation d`espèces nuisibles et possiblement vecteurs de maladies tels les rats et les insectes (Vermande P. et Al, 2005)

Pour ces dernières décennies, Haïti traverse une crise socio-économique et politique. Selon le dernier recensement de la population en 2003, le taux moyen de croissance de la population rurale est de 0.9% tandis que celui de la population urbaine atteint 4.7%. Les haïtiens ont développé des stratégies de survie qui ont malheureusement aggravé la situation du pays, provoquant une augmentation de la population urbaine, une détérioration physique et économique du monde paysan et un exode rural conduisant à une explosion des villes et des bidonvilles avec pour corollaire une véritable catastrophe sanitaire. (G. Anglade, 1982). La production moyenne de déchets dans les villes haïtiennes est 0.5 kg/habitant/jour et dans la campagne 0.25kg/habitant/jour. (CHF, 1997)

La détérioration des services publics et en particulier des services municipaux a contribué à une dégradation du tissu urbain et du niveau de vie de la population. La collecte des déchets solides, élément fondamental dans la gestion, représente un défit pour toutes les municipalités haïtiennes. Elle est assurée à 42% au niveau de Port-au- Prince et à 34% pour les autres villes du pays. Le reste est drainé vers le réseau des eaux pluviales pouvant causés des risques de pollution dans la ville basse et des fonds marins côtiers. (Webster Pierre et al, 1999)

La ville des Cayes, chef lieu du département du Sud possède une altitude maximale inférieure à 100m. L'accroissement de la population Cayenne n'a pas été planifiée. Elle s'est réalisée de façon spontanée et sans ajustement dans le nombre et la localisation des grands équipements urbains. Sa population était estimée à 55276 habitants pour le dernier recensement de l'IHSI au cours de l'année 2003. La gestion des déchets dans la ville pose beaucoup de problèmes à cause de la faible sensibilisation de la population aux problèmes environnementaux et des difficultés de financement. Les déchets municipaux deviennent de plus en plus présents dans les rues, réduisent les voies de circulation et obstruent les canaux de drainage. Le dépotoir se trouve à Labarelle situé à 9 kilomètres de la ville des Cayes. Le type de déchets rencontrés en grande partie sur ces tas, est la matière organique, qui se décompose rapidement en présence de l'air ou non, pour émettre des gaz ou des métaux considérés comme source de pollution environnementale.

De ce fait, dans la perspective de faire des recommandations pour une gestion efficace des déchets municipaux au niveau de la ville des Cayes, une étude sur la typologie et le mode de gestion s'avère nécessaire.

1.2 Objectifs

1.2.1 Objectif général

L'objectif de ce travail est de connaître les différents types de déchets municipaux, analyser le mode de gestion par les responsables afin de proposer une meilleure forme de gestion des déchets.

1.2.2 Objectifs spécifiques

o Identifier les sources de production de déchets dans la ville

o Faire une estimation de la production des déchets ménagers par habitants/jour

o Etudier les différents paramètres qui influencent la production des déchets municipaux dans la ville

o Faire un état des lieux sur la gestion des déchets dans la ville des Cayes

o Proposer de meilleures formes de gestion des déchets

1.3 Hypothèse de travail

o Les déchets biodégradables constituent la majorité des déchets de marché et des ménages

o La présence des déchets dans les rues de la ville est liée à une mauvaise gestion

1.4 Intérêt de l'étude

Cette étude se révèle nécessaire parce qu'elle produira des données sur la gestion des déchets municipaux dans la zone. Elle se veut aussi être un outil de décision pour les responsables municipaux de la ville des Cayes pouvant guider en matière de politique de gestion des déchets solides.

1.5 Limitations

Les limites sont :

o la délimitation de la zone d'étude qui est réalisée avec l'ancien tracé de la ville des Cayes,

o l'échantillonnage des maisons qui est réalisé avec l'orthophotoplan daté de 2003 non actualisé,

o l'absence ou la non disponibilité des données sur la gestion des déchets dans la ville des Cayes qui empêchent certaines considérations.

2 REVUE DE LITTERATURE

2.1 Concept déchets et matières résiduelles

La production des déchets représentait un outil pour les historiens et les anthropologues plutôt qu'une nuisance au temps de la préhistoire (passé, alimentation, faune, social, artistiques). Avec le développement de la population et l'urbanisation, les déchets deviennent une nuisance puis une source de pollution.

Avec le temps et les civilisations, les pays développés passent du lancer individuel des déchets dans les rues jusqu'au tri collectif des matières recyclables, tandis que dans les pays d'économie en émergence, on est encore au stade de l'insouciance collective. La tendance actuelle de la gestion des ordures repose sur la question de ressources. La nature elle-même participe au recyclage des éléments.

La combustion des ressources non renouvelables présente des impacts négatifs dans l'environnement. Ces ressources se divisent en trois grandes catégories :

Catégories

Exemples

Détails

Fossiles, solides, fluides, agents, énergétiques

Tourbe, charbon, pétrole et gaz naturel

Carbochimie et pétrochimie en fabriquent des produits dérivés

Minéraux non métalliques et roches fondamentales

Silice, sel, Chaux, graphite, diamant

-

Les minerais métalliques

Cuivre, fer, or, argent, étain et cobalt

-

D'après une étude du MIT (Massashauset Institute Technology), si la consommation des ressources reste inchangée, les limites à la croissance de la terre seront atteintes en 2100. Une prise de consience de la situation fait qu'on parle depuis les années 70 de déchets ressources.

Pour répondre a cette préocupation, il fallait redéfinir le mot déchets. Dès lors, l'ensemble des ordures forment une série de matières secondaires qu'il faut mieux exploiter, en complément de l'exploitation traditionnelle des matières premières. Les appelations recentrées seraient alors «matières résiduelles », parmi lesquelles la fraction qu'on choisit de ne pas mettre en valeur et voué à l'enfouissement ou à l'incinération serait le déchet ultime.

2.2 Principe de 3RV-E (Réduction, réemploi, recyclage, valorisation)

Dans le dossier de la gestion des matières résiduelles, le développement durable implique de cesser le gaspillage des ressources, d'arrêter la destruction et la pollution du milieu naturel par l'encombrement de nos déchets.

Pour adopter une approche de gestion des ressources de la terre, le concept des 3 R développé en Californie (reducce, re- use, recycle) en 1970 s'est progressivement transformé en 3RV : réduction, réemploi, recyclage, valorisation. Cette approche consiste à donner la priorité à des actions qui favoriseront d'abord la réduction des déchets, la récupération des matières ou objets inutilisés, le recyclage (transformation de la matière, réemploi et réutilisation) et enfin la valorisation (compostage, méthanisation, pyrolyse). La lettre E retrouvée à la fin du 3RV-E signifie que l'on peut «Éliminer» (enfouir et incinérer) en dernier lieu certaines matières inertes lorsque toutes les autres solutions relevant des 3RV ont été épuisées.

Le respect du principe des 3RV-E est la voie à privilégier pour minimiser les impacts environnementaux liés à la gestion des matières résiduelles.

a) Réduction à la source :

La réduction des matières résisiduelles est une diminution de la quantité de matières ou d'énergie ou de résidus générés lors de la fabrication, de la distribution et de l'utilisation d'un produit. Il serait utopique de croire que l'on peut intégralement se passer des produits qui sont appelés à devenir des déchets. La réduction à la source apparaît alors comme une nécessaire combinaison de diverses actions à différents niveaux. Ces actions intègrent notamment :

o le développement de l'éco-conception qui doit être pratiquée par les industriels producteurs,

o la modification des actes d'achat qui concerne chaque citoyen consommateur mais aussi la distribution et les grands donneurs d'ordres (collectivités, administrations, ...) par la préférence accordée,

o aux produits respectueux de l'environnement (écoproduits),

o aux biens durables et réparables et aux produits d'occasion,

o à la location plutôt qu'à l'achat pour les équipements à faible taux d'utilisation,

o aux produits contenant moins de substances toxiques (piles par exemple);

o la gestion domestique des résidus qui permet de réduire les quantités de déchets à gérer par le service public.

La montée en puissance de la réduction des déchets repose fondamentalement sur la prise de conscience par chacun de la nécessité de modifier ses actes d'achat et de consommation. Les résultats seront globalement proportionnels au niveau de remise en cause de nos modes de vie sachant qu'aujourd'hui l'évolution de ces modes se traduit par une augmentation régulière des déchets.

b) Récupération :

Activité de collecte, de transport ou de traitement de matières résiduelles aux fins de leur recyclage ou de leur valorisation.

c) Réemploi / Réutilisation :

Le réemploi (nouveau utilisateur d'une matière résiduelle d'une autre personne) consiste en la réutilisation d'un objet sans qu'on ne modifie ni sa forme, ni sa fonction. Ces objets réutilisés sont d'une part détournés des lieux d'élimination et d'autre part, leur réutilisation permet de réduire la consommation de ressources et d'énergie associée à la fabrication d'objets similaires à partir de matières premières. Le réemploi favorise la réduction des quantités de résidus éliminés et n'engendre pas ou peu de coûts de traitement ou de transformation tandis que la réutilisation introduit une matière résiduelle dans un autre cycle de production que celui dont elle est issue.

d) Recyclage :

Le recyclage d'un objet consiste à le soumettre à des procédés de traitement et de transformation visant à réintroduire cette matière dans un circuit de fabrication. Ce qui permet en conséquence de réduire le taux d'usage de matières premières et de ressources énergétiques, tout en réduisant aussi la quantité de rejets et d'émissions polluantes ainsi que celle des résidus à gérer.

e) Valorisation :

La valorisation est la transformation chimique des matières résiduelles. Elle concerne les déchets organiques (pour les déchets ménagers, il s'agit des déchets de cuisine, déchets verts). Son objectif est de produire un amendement organique utile pour entretenir la qualité des sols et lutter contre l'appauvrissement de certains sols fortement dégradés. A l'issue de la collecte sélective, la valorisation organique se réalise par compostage ou méthanisation.

Le compostage est un processus biologique qui permet, en présence d'oxygène, de décomposer la matière organique par l'action de micro-organismes. Le produit résultant est le compost : une substance qui sert d'apport nutritif aux plantes.

La méthanisation, basée sur la fermentation des déchets en digesteur et en absence d'oxygène (milieu anaérobie), est un procédé émergent qui nécessite un gisement minimum et une bonne maîtrise technique. Le biogaz, produit de la méthanisation, doit être valorisé énergétiquement. Les produits sortant du digesteur, les digestats, subissent ensuite un compostage.

La valorisation énergétique traditionnelle est la transformation par pyrolyse ou par gazéification qui produit des gaz combustibles, des huiles pyrolytiques et des charbons. Ils sont faisables lorsque la vapeur énergétique des résidus est élevée. En dernier lieu, il y a la récupération de l'énergie pour fournir un travail par combustion complète.

f) Elimination :

De façon ultime, seuls les résidus pour lesquels il n'existe aucune avenue possible de mise en valeur (réduction à la source, récupération, recyclage ou valorisation) devraient être éliminés. Les pratiques usuelles de gestion par élimination restent les LES (lieu d'enfouissement sanitaire) et l'incinération tout en assurant la sécurité des activités d'élimination, pour les personnes comme pour l'environnement.

2.3 Gestion des déchets au Canada

Les données utilisées dans cette partie sont tirées dans la revue des missions économiques de l'ambassade de France au Canada à travers son site internet.

a) Sources

Chaque Canadien produit en moyenne 1000kg de déchets solides non dangereux par an. Il existe de grandes disparités provinciales, la plus faible production étant enregistrée en Nouvelle Écosse (environ 600 kg/hab/an) et la plus importante au Québec (plus de 1300 kg/hab/an). Par ailleurs, plus de 50% des déchets solides non dangereux proviennent de sources industrielles, commerciales et institutionnelles, la 2ème source étant le secteur résidentiel.

b) Types de traitements

Sur les 30 millions de tonnes de déchets solides non dangereux produits annuellement au Canada, 73 % sont éliminés par enfouissement ou incinération, 24 % sont traités et recyclés et 3 % sont exportés.

Seulement 5% des déchets sont incinérés (sur place ou sur un site d'incinération spécialisé). Malgré le seuil de 50% de traitement fixé par les Provinces dès 1980, la majorité des déchets est déposée en décharge, avec plus de 10 000 sites d'enfouissement. Les municipalités ont souvent opté pour l'enfouissement à cause des coûts moins élevés d'investissement et d'exploitation des décharges.

Dans le domaine de recyclage, les provinces les plus actives sont la Colombie-Britannique, le Québec et l'Ontario avec des taux de réacheminement proches de 30%, et l'Alberta étant la province la plus en retard.

La collecte sélective rencontre divers obstacles : la complexité et le coût, ainsi que des réglementations qui découragent parfois les initiatives de récupération. Le recyclage concerne avant tout les produits du papier (39,2%) et les métaux ferreux (25,4%).

Le nombre d'installations canadiennes de compostage centralisé a considérablement augmenté, dépassant maintenant 400 sites. Ce secteur connaît un fort développement, encouragé par des subventions gouvernementales. D'après des estimations, on pourrait composter entre 40 et 60% des déchets au Canada, selon le magazine Solid Waste & Recycling de janvier 2005.

c) Source de financement

Les dépenses des administrations publiques en matière de collecte et d'élimination des déchets ont augmenté ces dernières années, ces dépenses sont plus importantes au niveau des administrations locales que provinciales et territoriales (respectivement plus de 1,6 Milliards et 68 Millions Canadiens en 2000). Afin de respecter les engagements du Canada en matière de déchets, les institutions fédérales, provinciales et municipales ont en effet coordonné leurs actions, en particulier à travers:

Les Fonds Municipaux Verts (250 Millions canadiens alloués par le gouvernement fédéral à la Fédération Canadienne des Municipalités) qui visent à promouvoir les projets écologiques, notamment dans le domaine des traitements des déchets. Dans son budget 2005, le gouvernement a affecté une tranche additionnelle de 300 Millions canadiens fonds municipaux verts.

Le Fonds canadien sur l'infrastructure stratégique (2 Milliard Canadiens investis par le gouvernement fédéral entre 2000 et 2007) qui privilégie les projets de grande envergure liés aux problèmes de gestion des eaux et des déchets solides.

Le Fonds d'action pour le changement climatique, établi en 1998 par le gouvernement fédéral afin que le Canada remplisse ses engagements de Kyoto. Ce fonds soutient les projets permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le Fonds de Technologies du développement durable Canada qui n'est pas directement accessible aux municipalités, mais dont les sommes peuvent être disponibles par la formation de partenariats.

d) Secteur Privé

La gestion des déchets rassemble près de 1800 entreprises, petites ou moyennes pour la plupart, soit plus de 24 400 emplois et 3 Milliards canadiens de revenus. Les ventes canadiennes à l'étranger de matériels de gestion des déchets ont atteint 190 Millions canadiens en 2003, soit environ 22% du total des biens d'origine canadienne à caractère environnemental distribués dans le monde.

2.4 Gestion des déchets ménagers en Haïti

La situation en matière de gestion des déchets dans les zones urbaines est confrontée à de nombreux problèmes. La prise en charge des déchets par la collecte et un traitement efficace et respectueux de l'environnement n'est pas encore perçue de façon généralisée par la population comme une nécessité sur le plan économique, environnemental et socioculturel.

a) Cadre légal, institutionnel et financier

Le cadre légal pour la gestion des déchets solides est établi par la Constitution et par une Loi de 1981. D'après ces documents, l'institution responsable de la gestion des déchets solides est la Commune (Mairie). Ce cadre légal au niveau national n'est pas accompagné d'un cadre de stratégie, politique, norme ou financement ni d'autres éléments qui précisent comment mettre en oeuvre et gérer un bon programme de gestion des déchets, sauf l`Aire Métropolitaine de Port-au-Prince (AMPAP).

A l'AMPAP, le gouvernement a reconnu depuis les années 70 le besoin de mettre en oeuvre un système de drainage pour toute la région, et a reconnu que la garantie de survie de ce système résidait (parmi d'autres initiatives) dans l'exécution des programmes pour la gestion des ordures par des activités de collecte (ramassage local) et d'entreposage. A ces fins, il a été créé le Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides (SMCRS) pour l'AMPAP. La mission du SMCRS, définie par son Décret de création de 1981, et a été modifiée par le Décret du 26 octobre 1989.

Décret du 3 mars 1981 : selon l'article 2 du Titre II de ce décret, le SMCRS a pour mission principale «d'assurer la collecte et le traitement des résidus tels que : les ordures ménagères, les déchets encombrants de ménages, les déchets de collectivités tels (Ecoles, restaurants, casernes).

Décret du 26 octobre 1989 : ce décret définit le partage de la responsabilité de la gestion des déchets entre le SMCRS et les Mairies Communales de l'AMPAP. L'article 2 de ce Décret stipule, en effet, que : «le rôle du SMCRS consistera dans le ramassage des détritus après qu'ils auront été balayés et assemblés par le Service de la Voirie respectif des communes de Port-au-Prince, de Delmas, de Pétion Ville, de Gressier, de la Croix-des-Bouquets et de Carrefour ».

A travers le pays, les services en gestion des déchets solides (GDS) sont opérés par le secteur public (commune ou SMCRS). Cependant, le secteur privé s'implique dans ce thème aussi soit par des contrats avec des ménages ou individus, soit par des contrats avec des établissements industriels ou commerciaux.

Les ONGs et les organisations internationales s'impliquaient dans le secteur dans les années récentes, soit directement ou comme un appui aux organisations publiques. Parmi d'autres, la Banque Mondiale, USAID, CHF, UN-HABITAT, PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement), Fondation YELE Haïti dans la collecte, Fédération des amis de la nature : FAN dans les programmes de sensibilisation.

Les mairies ne disposent pas d'un budget pour la gestion des déchets. Les dépenses effectuées pour la collecte des déchets dépendent des recettes réalisées par les municipalités.

2.4.1 Types de traitements expérimentés dans le pays

a) Compostage en Haïti

En Haïti, le compostage se fait de façon traditionnelle, à petite échelle. Ce sont les agriculteurs qui font des composts à partir des déchets de culture pour pouvoir améliorer la qualité de leurs sols. Au début des années 1980, il existait une usine de production de compost industriel à Port-au-Prince (UNACOM). Cette usine avait une capacité de 250 tonnes métriques d'ordures ménagères par jour, fonctionnant 16 heures/jour pendant une période de 350 jours par an. Installé à petite place Cazeau, elle a fonctionné de mars 1980 à septembre 1984 pour une production cumulée de 39000 tonnes métriques de compost. Avec un rendement de 80%, cela fait une production moyenne de 26 T.M par jour correspondant au traitement de 33 T.M d'ordures ménagères par jour. L'expérience a échoué et les causes énoncées par certains auteurs sont : la mauvaise localisation de l'usine, le coût relativement élevé du combustible utilisé (huile lourde) et celui du transport du produit fini sur longue distance. Une tonne de compost se vendait ex-usine à U.S $11. La République a été incapable de gérer valablement l'UNACOM dont le coût d'installation aurait été de l'ordre de U.S $5 millions (J. A. Victor, 1989).

b) Production de biogaz

En Haïti, diverses expériences ont été réalisées dans quelques zones du pays de 1990 à 2000 pour arriver à produire du biogaz local. Ces digesteurs n'utilisaient pas des déchets ménagers car ils nécessitent un broyage préalable avant leur introduction dans le bio digesteur. Dans la majorité des cas, la matière première utilisée est la déjection des animaux et des résidus végétaux.

A Hinche, les petites soeurs et les petits frères de Sainte Thérèse possédaient un digesteur continu traitant l'herbe et la bouse de vache. Les problèmes rencontrés se trouvent dans les opérations de chargement et de déchargement du système.

Il y avait un digesteur basé sur le modèle chinois à la ferme école de Vialet, commune de Petit Gôave. Ils utilisent les déjections animales et les résidus végétaux comme matière première et les problèmes rencontrés étaient le colmatage du digesteur en raison de la matière première utilisée.

Il existait d'autres digesteurs fonctionnant notamment au centre de recherche et de documentation de Damien de capacité 15m3, au centre de formation de Salagnac de capacité 45m3, à l'école moyenne d'agriculture de Dondon de capacité 20m3, à la ferme de Prinsa (Thomazeau) de capacité 35m3, à Dufailly (Mirebalais) de capacité 20m3. Ces digesteurs traitent les déjections de porc et de bouse de vache, des déjections de porc et du fumier de poule. (MARNDR, 2002)

2.5 Présentation du service de collecte de la Mairie (Cayes)

a) Texte de loi sur la gestion des déchets

Les différents articles du décret du 3 mars 1981 sont :

Article 1er : est considéré comme déchet par la présente loi toute substance, quel que soit son état physique, tout matériau, tout résidu d'activité économique quelqu'il soit et de manière générale toute chose, ou bien meuble abandonné ou rejeté dans le milieu ambiant.

Article 2 : toute personne qui produit ou détient des déchets au sens de l'article 1er , ayant des caractéristiques ou dans les conditions susceptibles de nuire au sol, à la flore et à la faune, de dégrader les sites ou les paysages, de polluer l'air ou les eaux, d'engendrer des bruits et des odeurs et de manière générale de porter atteinte à la santé de l'homme et à la qualité du milieu ambiant est tenue d'en assurer la collecte, le transport et l'élimination dans les conditions propres à éviter dans la mesure du possible les nuisances décrites ci-dessus et conformément aux dispositions de la présente loi. Il est entendu que l'ensemble des opérations sur la collecte, transport, stockage, tri et traitement, transformation, voire récupération de manière ou d'énergie, ainsi que de dépôt ou de rejet dans le milieu ambiant dans les conditions propres à éviter les nuisances mentionnées à l'alinéa ci dessus sera désigné par le terme : Gestion des déchets employé dans le texte de la présente loi. Le terme élimination correspond au traitement final ou dépôt sans nuisances dans le milieu ambiant.

Article 8 : la gestion des déchets des ménages doit être assurée par les communes, les groupements constitués entre eux ou éventuellement par les organismes spéciaux qui en égard à des circonstances particulières et dirimantes, pourraient leur être substitués pour la gestion des dits déchets. Les susdits autorités communales et organismes peuvent également assurer la gestion d'autres déchets sous réserve qu'en égard à leurs caractéristiques et à leurs quantités, ils ne posent pas de suggestions techniques particulières.

Article 10 : est passible d'emprisonnement d'une durée de 2 mois à 2 ans et d'une amende de 2500 à 50000 gourdes ou de l'une de l'autre seulement par suite de violation des différentes lois sur la gestion des déchets et dispositifs concernant les communes.

b) Historique

Ce service a fait son apparition en 1995 après avoir reçu un don de la Chine. Dès lors, il fournit un service de base à la population Cayenne. En 1997, la municipalité reste seule avec 1 bascule et 3 bennes à compaction. La densité du camion était évaluée à 4.5, et les zones desservies par le service de collecte faisaient environ 29.8 Km de route formant le réseau de la voirie des Cayes.

De 1997 à 2002, à l`aide de quelques institutions, la municipalité a pu obtenir d`autres matériels en plus dont 5 camions et 3 bascules pour faciliter le travail. A partir de septembre 2002, on a assisté au déclin du service à cause des problèmes financiers. Jusqu'en 2004, il reste à la mairie qu'une seule benne à compaction. La mairie se trouvait dans l'obligation d'utiliser les matériels de la MSPP et de la MTPTC pour résister à la demande de service qui devient de jours en jours plus élevée.

c) Collecte et site de dépotoir

La collecte était réalisée de porte à porte suivant un plan réalisé par le service d'urbanisme de la mairie. Actuellement, ce service n'effectue pas de collecte et de pré collecte, la population établit des points fixes pour déposer les déchets et forme des tas au niveau de certains carrefours tel l'angle rue Général Marion et le Boulevard des quatre chemins et près du marché en fer que la mairie évacue quand elle en a la possibilité. Ces détritus peuvent rester plusieurs jours, car les moyens dont dispose la mairie ne sont pas adéquats.

Le dépotoir se trouvait à Brefet, situé à 1km de la ville. Ce dépotoir était non contrôlé, se faisait à ciel ouvert de façon traditionnelle, car on ne fait que déposer les déchets, pas d'enfouissement ni d'incinération. Les responsables au niveau de la mairie pensent que ce site était situé proche de la ville, ils étudient d'autres possibilités, et trouvent un autre site à Labarelle (petite localité située à environ 9 km de la ville). Ce changement de site entraîne 2 grands problèmes :

o La mairie doit acheter beaucoup plus de carburant,

o La route menant au site dépotoir est en mauvais état surtout en période pluvieuse.

3 MÉTHODOLOGIE

3.1 Présentation de la zone d'étude

3.1.1 Localisation de la ville des Cayes

Située à 194Km au Sud de Port-au-Prince, la ville des Cayes est le chef lieu du département. Ses coordonnées géographiques sont : 18011'10''de latitude Nord et 76010'30'' de longitude Ouest. Elle est limitée au nord par la rivière de l'Islet et le bois l'Etal, à l'est par la mer des caraïbes, au sud et à l'ouest par la Ravine du sud et partiellement par des localités des sections de la commune de Torbeck (Bouri et Lagodré) et de la plaine à Jacob. La ville des Cayes couvre une superficie de 259.10Km2 (PNUD Habitat, 2000).

3.1.2 Climat

Les conditions climatiques sont succeptibles d'influer les activités de collecte de la mairie et la décomposition de certains types de déchets par leur période d'apparition et leur persistance dans le temps. Pour cela, des informations sur la pluviométrie, la température, le vent, l'humidité relative et l'évaporation de la zone étudiée sont présentées dans des tableaux.

3.1.2.1 Pluviométries

La ville des Cayes est caractérisée par deux saisons: L'une de faible pluviosité allant de décembre à mars et l'autre de forte pluviosité allant d'avril à novembre. Les pluviométries des mois de Mai et d'Octobre représentent à elles seules 28.3% du module annuel, plus du tiers de la pluviométrie totale.

Tableau #1, Valeurs des précipitations mensuelles de la ville des Cayes allant de 1960 à 1991

Période

P min (mm)

P max (mm)

P moy (mm)

N : nombre d'années

Ecart-type

Janvier

19.2

179.5

83.1

30

46.4

Février

18.2

242.6

79

31

56.2

Mars

0.0

233.2

85.3

31

49.8

Avril

19.0

157.7

135.9

31

61.9

Mai

65.2

1112.6

241.8

30

201.8

Juin

20.2

677.9

171.4

31

151.7

Juillet

21.1

318.3

120.9

30

123.1

Août

34.4

526.3

172

30

107.6

Septembre

31.7

573.1

196.5

30

123.1

Octobre

37.5

620.9

244.7

29

151.8

Novembre

29.3

357.2

120.7

29

65.8

Décembre

2.0

244.7

68

30

59

Total

 
 

1719.3

 
 

Station Cayes - FIC

3.1.2.2 Température

La température moyenne enregistrée dans la ville des Cayes est 270C. Les températures moyennes mensuelles sont comprises entre 25oC pour les mois de décembre et février comme minimale et 28.9oC au mois de juillet comme maximale.

Tableau # 2, `Températures extrêmes en oC de la ville des Cayes allant de 1960 à 1991

Période

Température max. (oC)

Température min. (oC)

Température moy. (oC)

Janvier

29.8

21.0

25.4

Février

29.4

20.5

25

Mars

29.2

21.2

25.2

Avril

29.9

22.7

26.3

Mai

30.6

24.2

27.4

Juin

31.7

25.3

28.5

Juillet

32.2

25.5

28.9

Août

32

25.2

28.4

Septembre

31.9

24.6

28.3

Octobre

31.6

22.7

27.1

Novembre

31.3

23.0

27.1

Décembre

30.4

20.9

25

Annuel

29.1

23.1

26.9

Station Cayes - FIC

3.1.2.3 Vents, Humidité relative et évaporation

Les vents reçus par la plaine des Cayes viennent des alizés qui entrent par le secteur Est. Une importante brise de mer souffle dans la même direction pendant la journée entraînant beaucoup d'humidité dans la ville. Les mois les plus venteux dans cette région vont de Mars à Août avec un pic en juin.

Tableau # 3, Vitesse du vent / Evaporation / Humidité relative de la ville des Cayes allant de 1985 à 1991

Période

Vitesse du vent (cm/s)

Humidité relative (%)

Evaporation (mm)

Janvier

1.37

77.0

195.0

Février

1.26

73.0

175.3

Mars

1.54

77.0

224.7

Avril

1.48

74.0

233.7

Mai

1.62

76.0

222.3

Juin

2.43

68.0

249.9

Juillet

1.98

62.0

257.3

Août

2.07

70.0

231.3

Septembre

1.35

72.0

223.8

Octobre

0.96

78.0

185.1

Novembre

0.74

79.0

155.1

Décembre

0.75

76.0

141.7

Source : SNRE

3.1.3 Population

Au recensement général de l'IHSI sur la population et l'habitat en 2003, la ville des Cayes compte une population de 55276 habitants. Elle présente une structure très jeune, avec 45% de la population ayant moins de vingt (20) ans. Les personnes âgées de moins de quinze ans représentent 30.8% de la population, celles de 15 à 64 ans 65%, tandis que la population âgée de plus de 65 ans est de 4.1%. Plus de la moitié de la population de la ville des Cayes (54.9%) est constituée de femmes. La figure 3 présente la répartition de la population Cayenne selon l'âge et le sexe.

Figure 1 : Structure d'âge de la population Cayenne

3.1.4 Activités économiques

Selon le bulletin de l'IHSI en 1998, les principales activités économiques dans la ville des Cayes sont : le commerce, l'artisanat et l'industrie, la pêche et en dernier lieu l'agriculture. 

Pour les établissements commerciaux, il y a 22 grandes boutiques, 3 minimarket, 32 dépôts (ciment, fer, farine, sucre, huile), 12 dépôts de matériaux de construction, 39 boutiques de provisions alimentaires,

Les points d'échanges des produits alimentaires et des matériaux de construction sont Port au Prince et des pays étrangers tels Cuba, Venezuela et Saint Domingue.

Pour les établissements économiques, on retrouve 7 stations d'essence, 4 morgues commerciales, 34 pharmacies, des services de photocopies, salon de coiffure / studio de beauté, et des dry cleanning.

3.1.5 Marché

La ville des Cayes compte 2 grands marchés :

a) Le marché en Fer situé entre la 1ere et la 2eme grande rue. Il a été construit en 1910 sous le président Antoine Simon.

b) Le marché de la croix des Bossal situé proche du marché en fer, ayant une ancienne appellation « marché de relais », construit en 1982 pour déconcentrer le marché en fer. Il y a aussi, le marché aux poissons situé à la Savane et la forte présence des marchands ambulants qui s'installent dans presque toutes les rues de la ville.

Ces deux marchés alimentent toujours des tas de déchets dans les rues avoisinantes et ces déchets sont semblables à ceux des ménages.

3.1.6 Education

La ville des Cayes compte plusieurs établissements. L'IHSI affirme en 1998 qu'il existe environ 79 écoles (kindergarden 26, primaire et secondaire 53). Il y a aussi quatre (4) écoles techniques et professionnelles, sept (7) centres d'alphabétisation, cinq (5) annexes universitaires et sept (7) écoles supérieurs de comptabilité, de secrétariat et d'informatique. Actuellement, il y a quatre (4) autres annexes universitaires qui viennent de s'installer dans la ville.

3.1.7 Institutions publiques

Presque tous les ministères sont représentés dans la ville à l'exception des ministères de la condition féminine. Il y a des ministères qui sont représentés par une personne et d'autres par des bureaux départementaux. En plus il existe, la Municipalité, la DGI (direction général des impôts), l'ONA (office national d'assurance), la PNH, les bureaux d'état civil, la cours d'appel, le tribunal de paix, le parquet, le tribunal civil, l'EDH, la Téléco, le Conatel etc.

3.1.8 Santé

Le ministère de la santé publique est représenté dans la ville par le bureau départemental du sud. Il existe plusieurs établissements sanitaires dont un hôpital public (Hôpital de l'Immaculée Conception), deux hôpitaux de type privé, un hôpital MEBSH (mission Baptiste), cinq dispensaires et un sanatorium.

3.1.9 Religion

Du coté de la religion il existe plusieurs églises (chapelles, stations comprises) qui sont présentes dans la ville. Les confessions répertoriées sont les suivantes : Catholique, Episcopale, Baptiste, Adventiste, Mormon, Pentecôtiste, Eglise de Dieu, Témoins de Jéhovah, Eglise de Jésus Christ des Saints du dernier jour, Luthérienne etc.

3.1.10 Transport

Dans la ville des Cayes, il y a un port qui reçoit des bateaux venant de l'Ile à Vache, Baie Dumesle, toutes les zones de la cote Sud, Port au Prince, Venezuela et autres pays de l'Amérique latine. Il y a deux stations de bus ou de camionnettes et un aéroport se trouvant hors de la ville.

3.1.11 Infrastructures économiques et financières

Au niveau de ces infrastructures, la ville compte dix (10) hôtels, onze (11) restaurants, cinq (5) banques commerciales, un (1) micro crédit national, une caisse populaire, FHAF (Fond haïtien d'aide à la femme), FONKOZE, douze (12) coopératives de commercialisation et des coopératives d'épargne et de crédit tel LUMUTEC, CADEC, FIDES etc.

3.1.12 Culture et loisir

Quant à la culture et au loisir, la ville a trois (3) bibliothèques et une salle de théâtre. Les sports pratiqués sont : le football, le basket-ball, l'athlétisme, le volley-ball, le cyclisme et le tennis. Il y a quatre (4) night club, des gaguères et on y retrouve également quatre (4) places publiques et une place historique.

3.2 Méthode

La méthode utilisée a permis de générer des données et résultats desquels découle la conclusion du travail après analyse. Les différentes étapes de cette méthode sont les suivantes : recherches bibliographiques, visites exploratoires, délimitation du site de travail et zonage, catégorisation des zones d'études, échantillonnage, enquête de terrain, dépouillement des fiches d'enquêtes, méthodes de pesée, traitement et analyse des données.

Etape 1 : recherches bibliographiques

Les recherches bibliographiques ont permis de mieux comprendre le sujet et avoir des informations sur le site de travail. Ainsi le concept de déchets et tous les termes qui font référence aux déchets tels : typologie, structure de gestion, principe de 3RV-E sont clarifiées dans la revue de littérature. Elles sont encore conduites tout au long du travail en consultant des ouvrages et des revues pour pouvoir disposer des données nécessaires et suffisantes à l'orientation du travail.

Etape 2 : visites exploratoires

Au cours de cette étape, plusieurs visites exploratoires ont été organisées dans la ville des Cayes. Ainsi, toutes les rues de la ville ont été parcourues pour observer les différents types de déchets, visiter les deux dépotoirs, connaître les zones de production et parcourir les différents marchés. Cette démarche a facilité la catégorisation des zones d'études, l'élaboration des formulaires d'enquêtes et grilles d'entrevues en fonction des besoins. Elle permet aussi d'actualiser les informations sur l'orthophotoplan par rapport à la réalité du terrain.

Etape 3: Délimitation du site de travail et zonage

Pour certains observateurs, la ville des Cayes est connue comme la ville le mieux tracé du pays. Dans le plan de la ville, chaque bloc (carré) a une superficie de 1 ha et la distance entre deux carrefours est évaluée à 100 mètres. Suite à l'explosion démographique, la configuration de la ville a complètement changé car les nouvelles agglomérations qui ont pris naissance ne sont pas incluses dans un plan d'urbanisme planifié. Pour le besoin du mémoire, c'est l'ancien tracé de la ville qui est délimité. Il contient tous les paramètres favorisant le zonage et l'échantillonnage.

Echelle 1/5000

Figure 2 : Délimitation sur l'Orthophotoplan de la ville des Cayes (Réf : CNIGS 2003)

Etape 4 : Catégorisation des zones d'études

La ville des Cayes est subdivisée en quatre (4) zones ayant les caractéristiques suivantes :

1) Zone de faible concentration (résidentielle), possédant une très faible activité commerciale. La densité de ménages est faible (en moyenne 35 maisons/ha) et possède des infrastructures favorisant l'évacuation des déchets.

2) Zone de forte concentration des ménages (résidentielle/bidonville), les maisons sont construites de façons anarchiques et l'espace laissé entre les maisons est restreint. La densité de ménages est élevée et leur taille est très petite (en moyenne 53 maisons/ha). Il existe des infrastructures pouvant faciliter la collecte des déchets.

3) Zone commerciale, ayant une forte activité commerciale et dont la majorité des maisons est utilisée à des fins commerciales telles que : boutiques, magasins, minimarkets, pharmacies et dépôts pour le stockage. Cette zone est considérée comme le centre des activités économiques.

4) Le marché dans lequel les marchands se divisent en plusieurs groupes suivants les types de marchandises. Les différents groupes rencontrés sont :

o Les marchands de produits carnés

o Les marchands de produits cosmétiques

o Les marchands de produits agroindustriels

o Les marchands de vêtements et chaussures

o Les marchands de jouets

o Les marchands des produits agricoles

Etape 5 : Echantillonnage

En dépit des circonstances de terrain, le procédé d'échantillonnage est fonction des informations préalablement collectées pendant la visite exploratoire. Les différents aspects de l'échantillonnage sont :

a) Etablissement de l'univers de l'enquête : Le nombre total de maisons faisant partie de la zone délimitée dans l'orthophotoplan daté de 2003 est de 3279. Le nombre de marchands reconnus par la Mairie pour les deux marchés était 500.

b) Méthode d'échantillonnage : Pour arriver à la représentativité de l'échantillon, la méthode stratifié a été choisi. Le nombre total des maisons est divisé en trois strates ou zones et les marchands sont divisés en 6 groupes dépendamment du type de produits vendus. Ensuite, les ménages ont été choisis de façon aléatoire par un intervalle régulier et les marchands par un tirage au sort.

c) Détermination du nombre d'enquête : Pour la zone commerciale, 557 maisons ont été recensées et représente 17% du nombre total des maisons. Le nombre d'enquêté à réaliser est quarante (40), choisies à intervalle régulier quatorze (14) dans le sens Ouest-Est.

Pour la zone de faible concentration de population, 1115 maisons ont été recensées et représente 34% du nombre total des maisons. Le nombre d'enquêté à réaliser est 56, choisies à intervalle régulier vingt (20) dans le sens Ouest-Est.

Pour la zone de forte concentration de population (bidonville), 1607 maisons ont été recensées et représente 49% du nombre total des maisons. Le nombre d'enquêté à réaliser est 62, choisies à intervalle régulier vingt six (26) dans le sens Ouest-Est.

Au niveau du marché, un numéro est accordé à chaque marchand par groupe reconnu par la Mairie. Parmi les 500 numéros, trente (30) ont été choisis à partir d'un tri au hasard à raison de cinq marchands par groupe. Ces marchands sont stables et vendent dans des boutiques placées dans les deux marchés.

Etape 6 : Enquête de terrain

Cette démarche nous a permis de collecter des données à partir des formulaires d'enquêtes pour les ménages et le marché.

a) Ménages

Au cours de cette enquête, des informations ont été prises à partir d'un formulaire d'enquête conçu pour les ménages sur :

o les différents types de déchets produits

o le mode de gestion des déchets produits

o la nature et le volume des poubelles

o les différents types d'élimination des déchets au niveau des ménages

o les propositions sur le mode de gestion et la valorisation des déchets

o le revenu réel et nominal (réf : annexe A)

b) Marchands

Les marchands ont été interviewés à partir d'un formulaire d'enquête sur :

o les différents types de produits vendus actuellement et la variation avec l'époque (lister les produits)

o les différents types de déchets produits par les marchands

o le mode de gestion des déchets produits au niveau du marché et en particulier l'élimination (réf : annexe B)

Etape 7 : Grille d'entrevue avec les services de collecte

Pour mieux comprendre la gestion des déchets, des rencontres informelles ont été réalisées avec les services de collecte dans la ville. De ce fait, une grille d'entrevue a été conçue pour faciliter la tâche.

a) Service de collecte de la mairie

Elle permet de mieux connaître les structures mises en place pour la gestion des déchets. Pendant cette visite, le responsable de voirie nous a donné des informations sur :

o la nature des déchets collectés

o le mode de gestion des déchets

o les équipements de collecte

o le coût de collecte (Réf : annexe D)

b) Services informels

Ils existent aussi des éboueurs dans presque toutes les rues de la ville. Ils circulent avec des brouettes et offrent leurs services dans des zones où la Mairie n'effectue pas souvent la collecte. Ils ont été questionnés sur :

o la destination des déchets collectés

o le coût de ramassage

o le circuit de collecte (réf : annexe C)

Etape 8 : Grille d'entrevue avec les sources de productions de déchets

Des rencontres informelles ont été réalisées auprès de certains secteurs considérés comme sources de productions de déchets. Ce sont les magasins, les hôtels, les boutiques, les restaurants, les bureaux administratifs, les centres hospitaliers et les pharmacies. Ces démarches ont pour rôle de recueillir des données sur le type de déchets produits dans chaque secteur et leur fréquence de production. (Réf : annexe E)

Etape 9 : Dépouillement, analyse et traitement des fiches d'enquête

Les fiches ont été examinées manuellement afin d'être classées par zone et type de service. Les données recueillies à partir des fiches ont été compilées sur une base de données conçue sur le logiciel EXCEL, avec les informations contenues dans chaque fiche pour réaliser les analyses. Les données introduites dans le logiciel sont traitées automatiquement afin de concevoir des graphes.

Etape 10 : méthode de pesée

Cette démarche produit des données sur la quantité des déchets produits par les ménages dans chaque zone. Trois (3) ménages ont été sélectionnés par zone (sur la base du niveau de revenu nominal des ménages traité dans les fiches d'enquêtes, de la taille des ménages, du nombre d'habitants) et des sachets plastiques noirs ont été distribués la veille, pour qu'ils puissent mettre les déchets produits au cours de la journée. Vers 6 heures pm, nous nous sommes rendus chez les ménages pour mesurer à l'aide d'une balance la quantité de déchets produits par ces derniers. Au cours de cette opération, des informations ont été prises sur la nature des déchets. Cette expérience a été produite pendant 21 jours pour respecter le cycle de production des déchets au niveau des ménages.

Au niveau du marché, une partie des déchets produit au cours de la journée précédente a été transportée sur une surface plane de 1m2 aux environs de 6heures du matin. Ces déchets sont examinés, triés et pesés afin de déterminer le pourcentage de chaque type de déchets par rapport au poids total. Cette opération a durée 8 jours. Le tableau 4 présente les caractéristiques des ménages.

Tableau # 4 : Caractéristiques des ménages sélectionnés

Zone de forte concentration (bidonville)

Revenu nominal

Taille de l'habitat

Nbres d'habitants

Ménage 1 (M1)

5300gourdes/mois

5 pièces

3

Ménage 2 (M2)

1600gourdes/mois

3 pièces

5

Ménage 3 (M3)

115gourdes/mois

2 pièces

7

Zone commerciale

Ménage 1 (M1)

7000gourdes/mois

8 pièces

3

Ménage 2 (M2)

5500gourdes/mois

5 pièces

7

Ménage 3 (M3)

3000gourdes/mois

2 pièces

4

Zone de faible concentration

Ménage 1 (M1)

3500gourdes/mois

4 pièces

3

Ménage 2 (M2)

6550gourdes/mois

7 pièces

6

Ménage 3 (M3)

910gourdes/mois

2 pièces

5

4 RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

4.1 Sources des déchets

Les sources des déchets dans la ville sont diverses. Ils proviennent de plusieurs secteurs. Les différentes sources identifiées sont présentées dans le tableau 5:

Tableau #5 : Source de production des déchets dans la ville

SOURCES

Nature

Fréquence

Ménages

Déchets biodégradable (forte proportion), plastique, verre, textile, papier, carton,

Journalière

Marchés

Semblable à ceux des ménages mais en plus faible quantité

Journalière

Magasins/boutiques

Les matières plastiques, les papiers et cartons sont en forte proportion

Journalière sauf les jours non ouvrable

Restaurants

Déchets biodégradables (forte proportion), plastiques, carton etc.

Journalière

Ecoles

Les papiers, les cartons et les matières plastiques sont en forte proportion

5 jours/7

Bureaux administratifs

Les papiers, cartons sont en forte proportion

5 jours/7

centres hospitaliers

déchets dangereux (offensif et inoffensif)

Journalière

Pharmacies

constitués de déchets pharmaceutiques (médicaments avariés) qui sont toxiques

Irrégulière

La pêche

Les déchets biodégradables rencontrés sur les cotes sont en forte proportion.

Journalière

Hôtels

Les déchets biodégradables sont en forte proportion

Journalière

4.2 Estimation de la production des déchets ménagers/hab/jour

L'estimation de la production des déchets est un exercice permettant de déterminer la quantité de déchets produits et faire une typologie. Dans les deux (2) cas les déchets de marché et ceux des ménages sont pris en compte pour faire des analyses.

4.2.1 Quantité

Seuls les déchets ménagers sont pris en compte. Les informations recueillies dans les ménages sélectionnés pour chaque zone sont présentees dans le tableau 6:

Tableau 6 : Production des déchets par ménages (zone de forte concentration)

M1 : ménage 1 M2 : ménage 2 M3 : ménage 3

Source : enquête de l'auteur

Dans la zone de forte concentration de population, la production moyenne des déchets est 0.55 kg/hab/jour pour le premier ménage, 0.48 kg/hab/jour pour le second et 0.36 kg/hab/jour pour le troisième ménage. La production des déchets pour le premier ménage est plus élevée que les deux autres parce qu'il a un plus grand pouvoir d'achat et ne compte pas beaucoup d'habitants. Le troisième ménage produit une faible quantité de déchets parce que les gens sont pauvres et leur pouvoir d'achat est très faible. Il se situe dans une localité défavorisée et les conditions sont difficiles.

Tableau 7: Production des déchets par ménages (zone commerciale)

M1 : ménage 1 M2 : ménage 2 M3 : ménage 3

Source : enquête de l'auteur

Dans la zone commerciale, la production moyenne des déchets est 0.66 kg/hab/j pour le premier ménage, 0.63 kg/hab/j pour le second et 0.52 kg/hab/j pour le troisième ménage. La production des déchets au niveau du troisième ménage est plus faible à cause du faible revenu nominal par rapport aux deux autres. Dans le premier ménage les gens sont aisés et leur pouvoir d'achat est très élevé, ce qui explique la plus forte production.

Tableau 8: Production des déchets par ménage (Zone de faible concentration) M1 : ménage 1 M2 : ménage 2 M3 : ménage 3

Source : enquête de l'auteur

Dans la zone de faible concentration de population, la production moyenne est 0.51 kg/hab/j pour le premier ménage, 0.47 kg/hab/j pour le second et 0.43 kg/hab/j pour le troisième ménage. Dans le troisième ménage, la production des déchets est plus faible car ces gens ont un faible revenu nominal par rapport aux deux autres.

Dans les trois zones, la production moyenne des déchets ménagers pour la ville des Cayes est estimée à 0.52 kg/hab/j. Cette production varie entre 0.36 à 0.66 kg/hab/j, elle est plus élevée dans la zone commerciale où se trouve des gens aisés de la ville et plus faible dans la zone de forte concentration de population, spécialement à l'Est de la Savane où habite des gens très pauvres. Le revenu nominal joue un role très important dans la production des déchets, certains aspects du revenu (aide internationale, secteur informel) n'ont pas été bien définit au niveau des ménages ceux qui empêchent certaines considérations. Lorsqu'on se réfère au manuel de gestion des déchets écrit par CHF (Cooperative Housing Foundation) en 1997 et qui utilise la même méthodologie. Cette production est supérieure à celle produite à Gonaïves 0.3 kg/hab/j et inférieure à celle produite au Cap haïtien 0.6 kg/hab/j. Toutefois la population de ces deux villes est supérieure à celle des Cayes.

4.2.2 Typologie des déchets

La typologie des déchets est une donnée importante dans le processus de gestion des déchets. Les types de déchets au niveau du marché et des ménages sont pris en compte.

4.2.2.1 Marché

La typologie des déchets de marché se fait à partir du poids total de déchets collectés. Les différents types de déchets rencontrés se présentent dans la figure 5:

Figure 3: Typologie des déchets au niveau du marché en fer

Les déchets biodégradables représentent 72% du volume total des déchets, la majorité de ce type de déchets est constitué de produits agricoles car il y a beaucoup de marchands ambulants qui vendent ces produits et en fin de journée ils produisent une grande quantité de déchets. Les papiers/cartons et les matières plastiques représentent 19%, ces deux types de déchets sont utilisés dans l'emballage et peuvent être mis au rébus après usage. Parmi les matières plastiques, on retrouve des bouteilles et des sachets qui sont jetés après consommation du produit. Les autres types de déchets tels les verres, les métaux et les textiles sont produits en faible quantité car ils peuvent être récupérés par le producteur. C'est le cas des bouteilles en verre et les récipients en métal qui sont utilisés à d'autres fins.

4.2.2.2 Ménage

Les différents types de déchets rencontrés au niveau des ménages en tenant compte de la quantité des déchets produits se présentent dans la figure 6 :

Figure 4: typologie des ordures ménagères

Dans la zone de forte et de faible concentration de population, les déchets biodégradables représentent 84% du poids total des déchets. Dans la zone commerciale il y a une légère production de matière plastique et de papier/carton qui diminue la proportion de déchets biodégradables. Ceci s'explique par le fait que les ménages situés dans cette zone possèdent des boutiques qui font parti de la maison et les déchets venant des boutiques contiennent ces types de déchets. Ces données nous montrent que les déchets ménagers sont semblables à ceux du marché et la plus forte proportion de ces déchets sont constitués de déchets biodégradables pouvant servir comme matière première dans la fabrication de compost et de méthane. Ils peuvent être utilisés dans l'alimentation du bétail.

4.3 Facteurs influençant la production des déchets

Au niveau des marchés et des ménages, plusieurs facteurs contribuent dans la production des déchets dans la ville.

4.3.1 Marché

a) Variation saisonnière des produits commercialisés

Près de 81% des marchands vendent plusieurs types de produits au cours de l'année. Ils varient selon l'époque, à l'exception des marchands de produits carnés. Pour la majorité des marchands enquêtés, les produits vendus sont fonction de la disponibilité et de la demande. Le cas le plus courant pour les marchands des produits agricoles est la période de production de la mangue.

b) Destination des produits périssables

Les marchands constituent un poids lourd dans la production des déchets au niveau du marché. Plus de 50% des marchands vendent des produits périssables tels les produits agricoles. Les informations recueillies concernant la destination de ces produits se présentent dans la figure 7:

Figure 5 : Destination des produits périssables non vendus

Près de 62% de marchands laissent leurs produits périssables au marché sur les tas des déchets. Ces marchands habitent loin du marché et ils ne veulent pas payer pour transporter ces produits chez eux. Ils restent au marché et se retrouvent sur les tas de déchets. L'autre groupe de marchands préfère transporter ces produits périssables chez eux car ils font l'élevage. Ces produits sont utiles pour ces marchands parce qu'ils dépensent moins d'argent dans l'achat des aliments pour le bétail.

4.3.2 Ménages

Les ménages sont considérés comme l'un des grands producteurs de déchets dans la ville. Dépendamment de la zone de travail, ils ont des comportements semblables par rapport à la qualité de déchets produits. Près de 52% des ménages enquêtés ont en moyenne 3 à 4 personnes qui y vivent et plus de 50% de maisons sont habitées par leur propriétaire.

a) Revenu

Près de 57% de ménages ont au moins 2 personnes qui ont un revenu mensuel, 22% avec 1 personne et le reste est constitué de 4 ou 5 personnes. La figure 8 présente les différentes classes de revenu pour les ménages de la ville des Cayes.

Figure 6, Revenu des ménages

Le revenu mensuel permet d'avoir une idée sur le pouvoir d'achat, le niveau de consommation et la quantité de déchets produits par habitant à l'intérieur d'un ménage. Dans ce cas, la plupart des ménages qui possèdent les plus faibles revenus se trouvent dans la zone de forte concentration de population. Ces habitants vivent dans les conditions de pauvreté et leurs pouvoirs d'achats sont très faibles. La majorité des ménages qui ont des revenus élevés se trouvent dans la zone commerciale. Environ 41% des ménages enquêtés pratiquent une activité économique à petite échelle qui augmente le niveau de revenu.

b) Lieu d'approvisionnement des produits de consommation

Au niveau de la ville, il existe 5 lieux d'approvisionnement en produits de consommation ou autres. Tous les ménages enquêtés achètent leurs produits au niveau du marché en fer et de la Croix des Bossales. Cette préférence s'explique par le fait que les produits se trouvent à meilleur prix et ils existent une grande variation de produits. Près de 29% de ménages fréquentent de très souvent les minimarkets.

4.4 Gestion des déchets

Les différentes méthodes de gestion des déchets dans les ménages et les marchés se présentent comme suit :

4.4.1 Marché

a) Organisation

Le service de ramassage attaché au marché en fer et la Croix des Bossales dans la ville des Cayes est le service de collecte de la Mairie. Dans l'organisation de la gestion des déchets du marché, il existe deux groupes de travailleurs : internes et externes.

o Le groupe de travailleurs qui interviennent à l'intérieur du marché a pour rôle de transporter les déchets des différentes zones et les déposer à l'extérieur du marché, dans les carrefours considérés comme point de ramassage pour la Mairie. Ils travaillent chaque matin aux environs de 5 heures et nettoient la partie interne du marché.

o Le groupe de travailleur externe est plutôt mobile. Ces travailleurs passent dans les points de ramassage, collectent les déchets et les déposent à Labarelle où se trouve le dépotoir de la ville.

c) Collecte

Au niveau du marché, plusieurs poubelles sont placées dans différentes zones. Les déchets sont déposés dans ces poubelles (pré collecte) pour faciliter l'évacuation. Elles sont de forme variable et leur dimension varie entre 0.1 à 0.5m3. Ces déchets sont évacués régulièrement par les travailleurs internes.

d) Elimination des déchets par incinération

Lorsque les travailleurs affectés au marché ne sont pas actifs, les déchets produits par les marchands restent à l'intérieur du marché et constituent des tas dans plusieurs endroits. Dans ce cas, les marchands ont l'habitude de mettre le feu dans ces tas de détritus. La fumée qui se dégage peut durer plusieurs jours à cause du taux d'humidité élevé contenu dans les déchets biodégradables.

4.4.2 Ménages

a) Organisation et collecte

La gestion des déchets au niveau des ménages dépend de la présence d'une cour soit pour collecter ou brûler et la fréquence de collecte dans le quartier. Plus de 50% de ménages possèdent une cour pour entreposer les déchets et presque tous les membres du ménage participent dans la gestion des déchets. Les travaux qui se réalisent dans le cadre de cette gestion se limitent seulement au nettoyage et au stockage. Ces déchets sont collectés à l'intérieur des ménages dans des poubelles de différentes caractéristiques. La figure 9 présente le pourcentage des différents types de poubelles utilisées :

Figure 7 : types de poubelles

Le sachet noir plastique est le type de poubelle le plus utilisée au niveau des ménages. Ces sachets peuvent être jetés directement avec les déchets à cause de la nature du plastique qui est très fin ou ils jouent le rôle de doublure avec une autre poubelle jugée forte. Ils sont très faciles à déplacer et le prix d'un sachet est très faible par rapport aux autres types de poubelles. Les drums représentent 6%, ils sont en métal et possèdent de dimension très variée. Les sacs peuvent être en fibres ou synthétiques (les contenants de riz réemployés), et constituent près de 17% des poubelles utilisées. Ils sont de taille très variés et peuvent stocker les déchets pendant longtemps. Environ 3% des menages n'utilisent pas de poubelles, les dechets sont déposés dans un coin a l'intérieur ou à l'extérieur de la maison. Les informations détaillées concernant les différents types de poubelles utilisées se trouvent dans le tableau 9.

Tableau# 9 : Caractéristiques des poubelles utilisées dans les ménages 

 

Seau

(5 gallons)

Boite

sachet

sac

drums

panier

Volume (m3)

0.09 à 0.1

0.05 à 0.09

0.03 à 0.04

0.09 à 0.3

0.8 à 1

0.05 à 0.08

Nature

Plastic dur

Carton

Plastic fin

Fibres, synthétiques

Métal

latanier

Conservation de l'Ho

Bien

Très mal

Bien

Très mal

Très bien

Très mal

Période d'utilisation

5 - 6 mois

6 jours

1-3 jours

2 -3 mois

5 - 6 mois

1 mois

Acquisition

Achat

Achat

Achat

Achat

Achat

Achat

b) Elimination des déchets

En ce qui a trait à l'élimination des déchets, les ménages au niveau de la ville ont deux options. Dans la plupart des ménages qui ont des cours, le brûlage des déchets est plus pratiqué. Les autres ménages se débarrassent des déchets le plus vite possible en les donnant aux éboueurs dans les zones où le service de collecte de la Mairie est absent, car ils n'ont pas assez d'espace pour les laisser à la maison. La figure 10 présente les différents types d'élimination des déchets.

Figure 8 : Elimination des déchets

Parmi les déchets collectés à l'intérieur des ménages, seulement 22% des ménages brûlent les déchets à l`intérieur du ménage où en pleine rue. Ce groupe de ménages veut se débarrasser des déchets le plus vite que possible tandis que les véhiculent de collecte ne passent jamais dans la zone. Ils ont des cours dans leurs maisons et avec le temps ils ne veulent pas payer un éboueur. Ils préfèrent les brûler sans tenir compte de l'effet de la fumée sur l'environnement. Les autres ménages donnent leurs déchets aux éboueurs parce qu'ils savent très bien que le brûlage des déchets a des effets négatifs sur l'environnement.

4.5 Secteur impliqué dans la gestion des déchets

Dans la ville des Cayes, il existe 2 secteurs qui sont impliqués dans la gestion des déchets. C'est le secteur informel et le secteur formel.

4.5.1 Secteur formel

Le seul service de collecte des déchets reconnu par l'état dans la ville des Cayes reste la Mairie.

a) Gestion des déchets

De 1995 à 1997, le ramassage se faisait dans une partie de la ville. Elle allait de la rue Guerrier à la rue Capital (Ouest-Est) et de la rue Général Marion jusqu'à la rue du Quai (Nord-Sud). A ce moment, il y avait une grande partie de la ville qui n'était pas touché. De 1997 à nos jours, vu l'augmentation du nombre de personnels et de matériels, le service de collecte de la mairie effectue le ramassage des déchets dans toutes les rues de la ville et les zones périphériques tels : Charpentier, Gelée etc. Actuellement, le service ne peut pas accomplir sa mission car les moyens financiers et matériels sont limités.

b) Organisation de la collecte et du transport

La collecte des déchets est effectuée chaque jour avec une capacité d'évacuation proche de 50% de déchets produits. Dans les années précédentes, 41m3 de déchets par jour avaient été collectés, par suite des efforts consentis par le service de collecte, actuellement 72m3 de déchets sont collectés par jour. (Ref. Mairie des Cayes)

La Mairie pratique la collecte porte à porte dans certaines zones et le ramassage des déchets dans des points fixes dans d'autres zones. Elle ne distribue pas de poubelle, et la collecte est journalière. Elle possède une seule benne à compaction qui travaille régulièrement et loue des véhicules pour renforcer la collecte. Dans certaines zones, il y a des poubelles placées dans les rues qui sont d'initiative privée ou organisation de quartier. Les ramasseurs du service de collecte de la Mairie sont munis de gants, de caches nez et des équipements de collecte présentés dans le tableau 10.

Tableau10, Inventaire des équipements de collecte

Equipements

Rôle

Quantités

Fourche

Ramassage

10

Pioche

-

5

Pelle

Ramassage

10

Botte

Protection

20 paires

Brouette

Transport

-

c) Elimination des déchets

Le service de collecte de la mairie ne dispose pas d`incinérateur, il ne fait que déposer les déchets dans le dépotoir situé à Labarelle. La Mairie n'est en contact avec aucun centre de récupération, de tri et de traitement.

d) Coût de collecte

D'après les informations recueillies auprès du responsable de collecte d'ordure au niveau de la Mairie, on ne dispose pas de budget. Dépendamment des recettes réalisées par l'institution, une certaine quantité de fonds est mobilisée pour la collecte qui est fonction des différentes postes de dépenses. Les dépenses les plus lourdes se font le plus souvent dans l'acquisition de carburant pour faire fonctionner les véhicules, le paiement des collecteurs de déchets et la réparation des véhicules.

Pour les véhicules de collecte, environ 15 gallons de carburant (diesel) sont utilisés par chaque véhicule par jour. La benne à compaction peut faire 2 rotations et les bascules 3 rotations par jour. Les dépenses effectuées pour le mois de Février 2006 se présentent dans le tableau 11:

Tableau 11, Dépenses effectuées pour la collecte des déchets

Dépenses effectuée pour l'achat de carburant

Nombres

de véhicules

Quantité de carburant/

véhicule/jour

(gallons)

Quantité carburant pour 5 véhicules

Prix d'un gallon de diesel

(Gourdes)

Dépense effectuée/ jour

(Gourdes)

Dépense effectuée par mois

(Gourdes)-1

5

15

75

148.75

11156,75

278906.25

Dépenses effectuées pour l'aide mécanicien

Nombres de mécaniciens

Salaire mensuel

Dépense total- 2

2

3000 Gourdes

6000 Gourdes

Dépenses effectuées pour les collecteurs de déchets

Nombre de travailleurs/véhicule

Nombres de travailleurs pour 5 véhicules

Salaire mensuel d'un travailleur

Salaire mensuel

Total-3

4

20

2000 gourdes

40000 gourdes

Il y a d'autres dépenses que la Mairie effectue dans la location des véhicules, l'achat des pièces et les équipements de travail. Elle trouve aussi des dons venant des institutions tel OIM et des particuliers.

Le bilan partiel pour le service de collecte de la Mairie au cours de ce mois est :

278906.25 gourdes + 6000 gourdes + 40000 gourdes = 324906.25 gourdes par mois.

Ce bilan nous permet d'apprécier le niveau de dépense minimale des responsables pour le service de collecte.

4.5.2 Secteur informel

Ces ramasseurs se retrouvent partout dans la ville à la recherche des déchets. Ils sont munis de brouette et possèdent des clients qui leurs donnent régulièrement des déchets pour une somme variant entre 10 à 50 gourdes dépendamment de la quantité. Les déchets collectés par ces ramasseurs, se retrouvent le plus souvent dans les lits des rivières, les carrefours et les égouts. La Mairie surveille les éboueurs et met des stratégies en oeuvre pour arrêter cette activité. Pour cela, elle déploie des inspecteurs dans les rues et lorsqu'ils les surprennent, ils saisissent leurs équipements et leur demande de payer une somme d'argent qui varie entre 500 à 5000 gourdes.

4.6 Dépotoir

Le dépotoir situé à Labarelle, a une superficie de 15 hectares. La route d'accès au dépotoir est en mauvais état surtout en période pluvieuse. Les véhicules de collecte passent le plus souvent dans le lit de la ravine du sud pour y accéder beaucoup plus vite. Les déchets sont déposés dans le site et restés en plein air constituant une source de pollution pour la population et l'environnement. Au niveau du dépotoir, les employés du service de collecte de la Mairie utilisent des insecticides (maltane) de façon régulière, pour empêcher la prolifération des insectes dans la zone. Ce dépotoir constitue une menace pour l'environnement, il doit être aménagé de façon à contrôler les risques de pollution.

4.7 Défaillances constatées par la gestion des déchets

Dans la ville des Cayes, les défaillances rencontrées au niveau de la gestion des déchets sont nombreuses. Tout d'abord, Il n'y a pas de plan de gestion des déchets et de budget qui sont deux éléments fondamentaux dans la politique de gestion des déchets. La Mairie n'a pas aussi de cadre qualifié surtout dans le domaine de gestion des déchets. Le service de collecte de la Mairie qui est l'unique de la ville ne possède pas assez d'équipements et de moyens financiers pour répondre à la demande tandis que la production des déchets dans la ville augmente graduellement. On retrouve plusieurs tas de déchets dans les carrefours, le lit de la ravine du sud et l`Islet, les canaux de drainage qui sont alimentés par certains ménages (manque de sensibilisation) et les ramasseurs informels tandis que les déchets qui sont collectés par le service de collecte de la Mairie se déposent en plein air dans le dépotoir constituant un risque pour la santé publique et l'environnement.

4.7.1 Risque sur la santé publique

Il est en effet universellement admis « que la santé physique et mentale d'une population donnée est intimement liée aux conditions d'hygiène du milieu dans lequel elle évolue ». Pour cela, l'abandon des déchets biodégradables dans les rues et le dépotoir sans aucune valorisation préalable favorise le dégagement des odeurs, la pollution des eaux, la prolifération des rats et des insectes qui peuvent créer un environnement propice pour le développement de plusieurs maladies tel le choléra, la malaria, le paludisme et la dysenterie etc. (CHF, 1997)

4.7.2 Risque sur l'environnement

Les ordures ménagères sont souvent accompagnées de potentiels polluants pour l'environnement, c'est le cas des matières plastiques retrouvées sur des tas de déchets. Souvent le brûlage est pratiqué pour les éliminer. Ce type d'élimination produit du CO2 considéré comme gaz à effet de serre et des éléments toxiques comme le monoxyde de carbone, l'ammoniac, l'acide chlorhydrique et cyanhydrique qui sont tous mortels selon la concentration et la durée d'exposition dans le milieu pour l'organisme. En général, la forte production de C02 dans l`atmosphère joue un rôle très important dans le réchauffement de la planète. (ADEME, 2002)

Figure 11 : Brûlage des déchets en pleine rue

5 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

6 CONCLUSION

Les déchets municipaux doivent être l'objet d'une attention spéciale vu les effets qu'auront les déchets laissés en plein air sur l'environnement. Le problème posé par la situation des déchets dans les rues de la ville des Cayes oblige les citoyens à se questionner sur le rôle de chaque individu et les nouvelles orientations sur la gestion des déchets municipaux.

Les deux hypothèses du travail sont vérifiées. Au niveau des ménages les déchets biodégradables représentent 75% pour une production moyenne de 0.52kg/hab/j et 72% au niveau du marché. Les pratiques qui sont utilisées par les ménages pour se débarasser des déchets sont les dépotoirs par 78% de ménages et le brûlage par 22 % des ménages. Ces pratiques jugées faciles par la population posent des problèmes majeurs au niveau de la santé, de l'environnement et de l'esthétique urbaine par la présence des tas de déchets dans les rues de la ville.

Le service de collecte de la Mairie qui gère les déchets dans la ville n'a pas toujours les moyens techniques et financiers pour resourdre les problèmes. Souvent il n'est pas en mesure d'assurer la collecte tandis que la production des déchets augmente. Ce qui contribue à la prolifération des éboueurs dans la ville qui alimentent les tas de déchets dans les rues.

Tous les types de déchets collectés sont mélangés et se retrouvent dans les rues ou dans le depotoir situé à Labarelle. Une bonne gestion des déchets peut réduire la quantité de déchet à éliminer. Les services de collecte doivent être en mesure d'assurer la collecte des déchets de façon régulière et aménager le dépotoir afin que les déchets collectés soient récupérés, traités ou enfouis.

Ces informations sur la gestion des déchets dans la ville des Cayes seront utiles au secteur privé ou public afin qu'il fasse le nécessaire pour contrôler les risques de maladies, embellir le milieu et créer l'environnement sain dont rêve cette population.

6.1 Recommandations

Compte tenu de l'état actuel de la gestion des matières résiduelles dans la ville, il est impératif et même nécessaire de faire des recommandations en vue d'assurer une bonne gestion.

a) Cadre légal

Les autorités de la justice et les inspecteurs de la Mairie doivent utiliser le décret de 3 mars 1981, dans la loi cadre régissant la gestion et l'élimination des déchets (réf. Texte de loi/revue de littérature) pour protéger l'environnement et la vie de la population. De nouvelles lois doivent être votées, pour remplacer les dépotoirs par des lieux d'enfouissement sanitaire et leur permettre de fonctionner avec moins de risque de pollution.

b) Campagne de sensibilisation et de formation de la population

Les lois qui existent sur l'environnement, particulièrement sur la gestion des déchets, doivent être vulgarisées par les autorités locales de façon à sensibiliser la population. Des spots publicitaires télédiffusés doivent être réalisés pour mieux informer la population sur la réduction et le tri des déchets à la source.

c) Mode de gestion

La gestion des déchets prend en compte les aspects les plus importants dans l'organisation du travail selon un plan bien établi par le service. Les différentes étapes de la gestion sont :

c.1) Pré collecte

Elle est considérée comme la gestion interne et externe au niveau des ménages. Dans la gestion interne, le service de collecte doit avoir des informations concernant la production moyenne des déchets par source de production. Le tri à la source est important.

Dans la gestion externe, la mise en place des poubelles dans des zones stratégiques est obligatoire. Les principes retenus pour la sélection des poubelles sont :

o trouver des poubelles qui soient facilement identifiables par leur forme, couleur ou marques spéciales, et de fabriquants locaux,

o trouver des poubelles qui soient fermes, facile à réparer ou remplacer

Normalement les poubelles qui se trouvent à l'intérieur des ménages sont en plastiques et celles retrouvées dans les rues peuvent être en métal.

c.2) Collecte et transport

Deux (2) types de collecte des déchets sont envisageables :

o La collecte de porte à porte qui peut être utilisée dans les zones de faible concentration de population et commerciale,

o Le point d'apport volontaire qui doit être souvent aménagé de façon à garder le milieu propre et sain. Il est applicable dans les zones de forte concentration de population.

c.2.1) Fréquence de collecte

Dans les zones de fortes concentrations, la collecte doit se faire chaque jour dépendamment de la capacité du point d'apport volontaire. Dans les zones de faible concentration et commerciales, la collecte peut se réaliser chaque 2 à 3 jour selon la production d'une zone par rapport à une autre.

c.2.2) Véhicules de collecte

L'élément fondamental dans la collecte des déchets est la possession des véhicules. Actuellement, la mairie possède une seule benne à compaction de capacité 12m3 et loue des véhicules de capacité 5m3 à 12m3. Le problème qui existe dans les contrats journaliers entre la Mairie et les propriétaires est la disponibilité, car les véhicules sont utilisés dans le transport du sable, gravier qui est une activité économique journalière. Pour répondre à la demande et stabiliser la fréquence de collecte, la mairie devra faire soit une concession avec une firme privée locale ou signant avec les propriétaires des véhicules des contrats pour une période prédéterminée.

La benne à compaction peut faire comme d'habitude, 2 rotations par jour et l'acquisition de 5 camions ayant une capacité de 12m3, faisant chacun 3 rotations peuvent aider la Mairie à collecter 90% des déchets par jour. La mairie doit s'assurer que les problèmes d'achat de carburant et le tronçon routier partant de la ville jusqu'au dépotoir soit aménagé.

c.3) Dépotoir

Le depotoir constitue une source de pollution pour la population avoisinante. Si on devrait le garder, des mesures strictes devraient être prises en transformant le site comme un lieu d'enfouissement sanitaire pour contrôler les effets polluants et protéger l'environnement.

c.4) Différents méthodes de Valorisation des déchets

Jusqu'à présent, le pays est très en retard sur les techniques modernes utilisées par les pays en voie de développement. Dans certaines zones du pays il y avait des structures permettant de produire le biogaz à partir de déchets d'animaux et des unités de compostage. Pour cela, les principes utilisés à partir des différentes méthodes de valorisation seront clairement présentés tout en considérant les contraintes majeures que posent ces méthodes et présenter les filières des différents produits obtenus.

c.4.1) Valorisation de la matière biodégradable par compostage

La méthode traditionnelle du compostage en tas qu'on applique dans certaines zones du pays sera prise en compte, elle est vulgarisée par le MARNDR. Cette technique ne nécessite pas un moyen économique élevé. Sa réussite dépend de la grandeur de l'espace, de la main d'oeuvre disponible, et des conditions climatiques qui sont propre au pays par rapport à notre statut : pays tropical. Le plus souvent on utilise les résidus de récolte, des déchets animaux dans la fabrication. L'application de ces méthodes en utilisant de la matière biodégradable provenant des ménages triée à la source devrait être broyée. Cette méthode est facile à utiliser mais le processus peut durer 4 à 6 mois.

Filière du compost

L'utilisation du compost produit est utilisée uniquement en agriculture. Donc le monde rural est visé pour écouler le produit. Le compost n'étant pas égal à l'engrais mais augmente la fertilité du sol. Pour cela, il faut montrer aux agriculteurs l'importance d'un tel produit en agriculture en les aidants à diminuer le coût de production.

c.4.2) Valorisation de la matière biodégradable par méthanisation

La matière biodégradable broyée provenant des ménages peut être utilisée comme matière première dans les biodigesteurs. Toutefois, la présence des professionnelles qualifiées pour résoudre les problèmes techniques peut contribuer à une production du biogaz. L'institution IRD (Institut de recherche en développement) qui travaille dans le département du Sud, entreprend des programmes de construction de digesteur. Il nous affirme que le prix de construction d'un digesteur de 5 m3 est évalué à environ US $3000. Le prix augmente avec la grandeur du digesteur.

Filière pour le biogaz

Le biogaz peut être vendu aux utilisateurs des réchauds à gaz ou des fours, à un prix faible compte tenu du coût de production. Certains digesteurs peuvent être construits sur le site de certaines écoles ayant la cantine scolaire, pour baisser la pression sur les coupes d'arbres du pays qui disparaissent en grand nombre au cours de ces dernières années.

c.4.3) Matières inertes et filières

La production de ces types de déchets est faible à l'exception de la matière plastique et le papier/carton. En considérant le niveau économique des services de collecte et la faible quantité de ces types de déchets produits dans la ville, les différents circuits que peuvent prendre ces derniers sont les suivants :

Déchets ménagers inertes

Tri

Matières plastiques Papier/Carton métaux /verre textiles

LES Récupération Incinération Incinération

Incinération LES Récupération Recuperation

Le processus le plus simple dans l'élimination des déchets est l'enfouissement sanitaire. Dans le cas des bouteilles plastiques, les métaux et les verres, la récupération est préférable. Le type de traitement qu'on pratique dans ce cas est le lavage et la stérilisation de façon à éliminer les impuretés, puis ces objets peuvent être vendus surtout dans les compagnies d'origine. Il y a des compagnies en Haïti qui achètent les bouteilles en matière plastique, en verre ou en métal et les acheminent dans des centres de recyclage à l'étranger. L'incinération des déchets à une température supérieure à 700 C dans des incinérateurs est applicable à tous les types de déchets.

c.5) Ressources allouées à la gestion des déchets

1. Ressources humaines : la Mairie doit avoir un conseil de gestion des déchets dans la ville formé d'un cadre de la Mairie ayant une compétence en gestion de déchets, un représentant du ministère de la santé, un représentant du ministère des travaux publiques, un représentant du secteur privé et un représentant des organisations locales. Ensuite, la Mairie doit signer des contrats temporaires avec des travailleurs pour la collecte des déchets, elle permet de mieux contrôler le nombre de travailleurs par jour et les dépenses. En général, pour faire circuler 5 véhicules, la Mairie doit avoir 20 travailleurs à raison de 4 travailleurs par véhicules par jour de travail.

2. Ressources financières : le conseil de gestion des déchets doit élaborer un plan de gestion des déchets accompagné de budget annuel précisant clairement toutes les postes de dépenses afin de le soumettre au ministère de tutelle, aux organisations internationales et non gouvernementales tel PNUD/OIM, et aux partenaires donateurs internationaux et nationaux tel ambassade de Taiwan pour trouver le financement du projet et permettre une meilleure gestion au niveau administratif avec les recettes de la Mairie. Le principe pollueur-payeur peut être utilisé par la mairie pour entrer de l'argent. Ce principe doit être bien analysé afin que tous les acteurs acceptent toutes les conditions de la méthodologie qui va être utilisée.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. ABOULAM Smaïl, 2005, Recherche d'une méthode d'analyse du fonctionnement des usines de tri compostage des déchets ménagers : Fiabilité des bilans matières, Thèse de doctorat, Ecole Nationale Agronomique de Toulouse, France, 123p

2. ADAM Pierre, GERMAIN Frantz, 1997, manuel technique de gestion des déchets, coopérative Housing fondation (CHF) ,59p

3. Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), 2000, Conduire un projet de gestion des déchets municipaux, France, 12p

4. Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), 2000, la méthanisation des déchets ménagers et assimilés, France, 31p

5. Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), 2002, Enquête sur les installations de traitement des déchets ménagers et assimilés, France, 52p

6. ANGLADE Georges, 1982, Atlas critique d'Haïti, Montréal (Canada) : ERCE & CRC, 79p

7. CHARNAY Florence, octobre 2005, Compostage des déchets urbains dans les pays en développement : Elaboration d'une démarche méthodologique pour une production pérenne de compost, Thèse de doctorat, Chimie et microbiologie de l'eau, Université de Limoges, France, 228p

8. Commission Economique pour l'Amérique Latine et les Caraïbes (CEPALC), 2005, La pauvreté en Haïti : situation, causes et politiques de sortie, 65p

9. ESMAP, 2005, Actualisation de la stratégie énergie et domestique, 52p

10. Frère de l'instruction chrétienne (FIC), année 1960-1991, station pluviométrique de la ville des Cayes

11. Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique (IHSI), 1998, Bulletin : Inventaire des Ressources et potentialités d'Haïti, commune les Cayes

12. Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique (IHSI), Mai 2006, CD, Bureau de recensement général de la population et de l'habitat (RGPH-2003), résultats définitifs du recensement 2003

13. Ministère de l'environnement, 1996, stratégie pour la gestion des résidus solides urbains, 15p

14. Ministère de l'environnement, 2003, rapport national Barbade + 10 petits états insulaires (SIDS), 28 p

15. Ministère de l'environnement, 2005, Colloque sur « Partenariats pour la gestion des résidus solides », Moulin sur mer, Cote des Arcadins, Haïti, 47p

16. Ministère de l'environnement, février 1996, Stratégie pour la gestion des résidus solides urbains, 15p

17. MUSTIN M. 1987, "Le compost." Paris, France.954p

18. Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UNEP), 1997, Convention de Bale, Genève, Suisse, 49p

19. SAINT-PREUX L., R. VAN BOKKELEN et AL, 1989, ti koze sou fabrikasyon gaz ak dechè pou sove pye bwa nan peyi DAYITI, 21p

20. Service national des ressources en eau (SNRE), année 1985-1991, Etudes des ressources en eau de la plaine des Cayes, Damien

21. THONART P., 1998, rapport de synthèse et proposition sur la gestion des déchets managers, 100p

22. THONART Philippe, 1998, Rapport sur la gestion des ordures ménagères en Haïti, 12p

23. VERMANDE P. et Al, 2005, Gestion maîtrisée des déchets solides urbains et de l'assainissement dans les pays en voie de développement, France, 191p

24. VICTOR Jean André, 1989, sur la piste des déchets toxiques, Haïti, 78p

25. VICTOR Jean André, 1995, compilation des codes de lois haïtiennes sur l'environnement (PNUD), 327p

26. WEBSTER Pierre et AL, 1999, livre ouvert sur le développement endogène d'Haïti, 336p

http://www.missioneco.org/documents/112/116393.pdf, (consulté en décembre 2006)

http://www.oecd.org (consulté en novembre 2005)

www.ademe.fr (consulté en novembre 2005

www.sénat.fr (consulté en novembre 2005)






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand