WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de la satisfaction des touristes à  l'égard du produit touristique sportif tunisien.

( Télécharger le fichier original )
par Sami Brahim BENALI
Ecole supérieure de commerce de Tunis - Maitrise en gestion hôtelière et touristique 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. La conversion du sport

Les historiens admettent avec Norbert Elias que les origines du sport viennent de l'Angleterre parlementaire au cours du XVIIIe siècle. En France, le Larousse du XIXe siècle donnait la définition suivante : « Sport : mot anglais tiré de l'ancien français de sport, plaisir, divertissement. » Le terme désigne ainsi une « série d'exercices et de simples plaisirs », ensemble qui inclut « les courses de chevaux, le canotage, la chasse à courre, à tir, la pêche, le tir à l'arc, la gymnastique, l'escrime, le jeu de paume, le cricket, l'équitation, le patinage, la natation, en un mot tous les divertissements qui mettent à l'épreuve les aptitudes diverses de l'homme, le courage, l'agilité, l'adresse, la souplesse ».

Le concept de sport, associé aux passe-temps de l'aristocratie anglaise, se diffuse entre 1850 et 1950 dans un grand nombre de pays où les élites nationales correspondantes l'adoptèrent. Durant cette période, Pierre de Coubertin (1922) poursuit un objectif proprement pédagogique, celui de réformer l'éducation des adolescents, et fait une place de choix à « une gymnastique utilitaire » dans son plan d'éducation. Dans ces conditions, il y a peu de chances de voir s'énoncer une définition bien distinctive du sport.

La Première Guerre mondiale marque la fin de cette tendance. C'est dans les années 1920-1930 que le sport va affirmer son identité et gagner en spécificité quand il va se dégager des autres pratiques, tel les loisirs distingués (le croquet, le volant...), l'éducation physique scolaire (gymnastique) ou la préparation militaire. La perspective d'établir le sport comme genre autonome par rapport à la formation scolaire et militaire (gymnastiques), et trouvant en lui-même les ressources nécessaires à son développement, n'était pas envisagé au début de l'action de Pierre de Coubertin, mais elle se dessine avec le succès grandissant des compétitions et des spectacles sportifs, tels que les Jeux olympiques.

La conjoncture de l'après-guerre 1914-1918 est favorable à l'affirmation de l'institution sportive. En affirmant ses objectifs propres, le sport s'écarte de la gymnastique qui n'est plus chargée que de préparer l'athlète pour l'amener à un état de forme. Des « entraînements sportifs » scientifiques prennent place.

Juste après l'effervescence suscitée par les Jeux olympiques de 1924 organisés à Paris, Hebert, l'auteur d'une méthode d'éducation physique dite « naturelle», propose d'appeler «sport, tout genre d'exercice ou d'activité physique ayant pour but la réalisation d'une performance et dont l'exécution repose essentiellement sur l'idée d'une lutte contre un élément défini : une distance, une durée, un obstacle, une difficulté matérielle, un danger, un animal, un adversaire et, par extension, soi-même».

L'évolution des activités physiques et sportives et surtout leurs diversifications hors des institutions, conduisent à lui préférer une approche plus large et ainsi à prendre en compte l'ensemble des activités à caractère sportif (situation psychomotrice qui se rapproche des gestes codifiés, avec ou non l'utilisation d'engins). Defrance12(*) (1987) donne une définition du sport moderne qui renvoie à deux éthiques : une éthique du sport compétitif orientée vers le résultat et une éthique du sport de loisir jubilatoire.

La clarification du terme « sport » est toutefois nécessaire aussi bien pour les chercheurs que pour les organisations privées et publiques. Pociello13(*)(1995) distingue quatre fonctions principales du sport dans le champ sportif français : une fonction intégrative et fédérale, une fonction éducative et scolaire, une fonction spectaculaire et médiatique, une fonction ludique et transgressive. Il a bien souligné les contradictions du sport : « Terme polysémique, il prend toutes les allures d'un paradoxe. Connu de tous et sujet de conversations ordinaires, les meilleurs experts ne parviennent pas à le définir précisément » (Pociello, 1995).

Quelle définition du sport retenir aujourd'hui? Par sport, il est possible de comprendre « toutes formes d'activité physique qui, à travers une participation organisée ou non, ont pour objectif l'expression ou l'amélioration de la condition physique ou psychique, le développement des relations sociales ou l'obtention de résultats en compétition de tous niveaux » (Charte européenne du sport). Une fois défini plutôt institutionnellement le terme de sport, il est important de voir la place qu'il occupe dans les loisirs.

* 12 Defrance J., 1987, Comment interpréter l'évolution des pratiques sportives ?, Esprit, p139-147.

* 13 Pociello C., 1995, Les cultures sportives, pratiques, représentations et mythes sportifs, PUF.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo