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Analyse multidimensionnelle de la pauvreté par approche de l'analyse de données. Application à  la ville de Kinshasa

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par Samuel Kalombo
Université de Kinshasa RDC -  2012
  

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ANALYSE MULTIDIMENSIONNELLE DE LA PAUVRETE PAR APPROCHE DE L'ANALYSE DE DONNEES

« CAS DE LA VILLE DE KINSHASA »

PAR

KALOMBO MAYOMBO Samuel

kalombosamuel@gmail.com

1. Introduction

La pauvreté est un phénomène qui a existé depuis toujours. Vraisemblablement, et pour des raisons démographiques, le nombre de pauvres était relativement plus faible mais le taux de pauvreté était lui plus élevé. A travers le monde, les préoccupations des responsables étaient différentes de ce qu'elles sont actuellement vis-à-vis de ce phénomène. Elles se focalisaient beaucoup plus sur les autres aspects du développement et sur la croissance des agrégats macro-économiques et beaucoup moins sur la lutte contre la pauvreté. Par la suite, et depuis la fin des années quatre vingt du siècle précédent, le problème de la pauvreté a commencé à susciter un intérêt de plus en plus grand auprès des chercheurs et des décideurs. Cette récente prise en considération de ce phénomène s'explique par sa persistance (voire son accentuation) un peu partout à travers le monde. Par ailleurs, la mise en place de politiques sociales pour contrer certains effets négatifs des politiques de stabilisation macro-économique contenues dans les programmes d'ajustement structurel, que certains pays comme la République démocratique du Congo ont connus, ont commencé à mobiliser les politiciens et les économistes du monde entier. Ces politiques sociales laissent par nature de la place à la lutte contre la pauvreté. Dans ce sens, et lors de l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU), organisée le 8 septembre 2000, 189 pays ont adopté à l'unanimité, la réduction de moitié de l'extrême pauvreté et de la faim entre 1990 et 2015. Cet objectif est aujourd'hui érigé comme l'axe majeur des Objectifs du Millénaire pour le Développement (O.M.D.). Réduire de moitié l'extrême pauvreté, dans n'importe quel pays, nécessite la mise en place de stratégies de lutte efficaces et bien ciblées. Ces politiques sont, cependant, conditionnées par une bonne identification des populations pauvres et leur caractérisation. En effet, une mauvaise identification de ce sous groupe de la population limite l'efficacité de toute politique d'allégement de la pauvreté sous toutes ses formes.

Théoriquement, l'identification des pauvres et la mesure de la pauvreté semblent être une procédure séquentielle simple : la sélection des indicateurs de mesure du bien-être, la définition d'un ou plusieurs seuils de pauvreté et l'établissement des indices de mesure du degré de la pauvreté. Toutefois, dans la pratique, l'opération se révèle très complexe et fait l'objet d'un large débat entre au moins deux principaux courants de pensée. Le premier est dit utilitariste et définit comme pauvre tout individu qui a un revenu (ou une dépense) insuffisant ne lui permettant pas de subvenir à ses besoins. Cette approche, bien qu'elle mette en valeur une dimension importante du bien être, ne donne qu'une vision très incomplète des différents manques dont souffrent les pauvres.

Le second courant est dit non monétaire ou multidimensionnel. Il est développé et soutenu, surtout ces dernières années, par les partisans de l'école dite des besoins de base et ceux de l'école des capacités et des fonctionnements avec Amartya Sen à sa tête. Ce courant approche la pauvreté en tenant compte de plusieurs dimensions. Selon lui, les pauvres ne sont pas seulement ceux qui ont un revenu faible, mais aussi ceux qui ne peuvent pas satisfaire leurs besoins essentiels relatifs à la nourriture, au logement, à l'habillement, à la santé, à l'éducation, ..., etc. Sen, définit même la pauvreté comme étant un manque de libertés réelles et formelles, autrement dit, comme un manque de capacités d'être et de faire. La pauvreté est alors vue comme une privation multiple qui ne peut pas se réduire au seul manque de ressources

La perspective dans laquelle nous évoluerons dans le cadre de cette analyse est celle d'une approche multidimensionnelle des besoins de bases afin de dégager un indice de pauvreté pouvant exprimer la situation de la RDC. Les données que nous avons utilisées proviennent de l'enquête 1-2-3 de 2004 et 2005 réalisée par l'institut national de la statistique, INS.

Cette enquête est composée de trois sous enquêtes intégrées, la phase 1 concerne emploi, la phase 2 qui couvre le secteur informel et la phase 3 qui est relative à la consommation des ménages. La taille de l'échantillon de l'enquête 1-2-3 est large, elle est de 72.685 personnes enquêtées soient 13.215 ménages, pour une taille moyenne du ménage de 4, 5 personnes. Cette enquête couvre les dix provinces du pays, en plus de la capitale Kinshasa considérée comme province et capitale en même temps. Dans la présente étude nous utiliserons la phase 1 pour l'étude multidimensionnelle de la pauvreté

L'objectif général est donc d'approcher la pauvreté en milieu urbain de la ville de Kinshasa de façon multidimensionnelle. Nous y élaborons une étude de pauvreté non monétaire, c'est-à-dire selon plusieurs dimensions. De façon spécifique, à travers ce travail, nous cherchons à :

Ø faire une analyse descriptive des différentes dimensions de la pauvreté au niveau des ménages de la ville de Kinshasa ;

Ø calculer, en utilisant les méthodes statistiques avancées, à savoir l'analyse des correspondances multiples (ACM), l'analyse en composantes principales (ACP), un indicateur composite de la pauvreté (ICP);

Ø calculer un seuil de pauvreté multidimensionnelle en utilisant les centres mobiles qui est une technique de classification automatique,

Ø estimer plusieurs indices de pauvreté multidimensionnelle en utilisant l'indice FGT

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway