WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'information diffusée par ISTC FM: quel intérêt pour les auditeurs

( Télécharger le fichier original )
par Akissi Marthe Bénédicte Kra
Institut des sciences et techniques de la communication - Licence professionnelle 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE III: LA LIBERALISATION DE L'ESPACE AUDIOVISUEL EN COTE D'IVOIRE

Après la libéralisation de la presse en 1990, le paysage audiovisuel ivoirien attend une prochaine ouverture que des experts suggèrent prudente. Très bientôt les deux chaînes de télévision publiques RTI 1 et RTI 2 ne seront plus les seules à occuper l'espace audiovisuel de la Côte d'Ivoire.

En radio, le problème ne se pose pas réellement, d'où la multiplicité des chaînes de station radio. La radio est le média le plus populaire en côte d'ivoire. Les radios locales et nationales sont présentes dans tout le pays et diffusent en français et en langues nationales. Les radios communautaires sont les plus nombreuses et perçues comme une source d'information crédibles par les auditeurs.

I. Du monopole d'Etat à la concurrence

L'entreprise audiovisuelle va évoluer d'un environnement de monopole étatique (1960 à 1990) â un environnement concurrentiel (1991 à 2004).

I.1. Le monopole de l'Etat

I.1.1. La mainmise du pouvoir politique

Le champ médiatique est sous le contrôle total du parti unique. Les médias ont des missions bien précises et les journalistes ne doivent faire que ce que le pouvoir politique veut voir et entendre. L'avènement à la souveraineté nationale et internationale imposait à la Côte d'Ivoire de construire son unité et s'engager pour le développement. Le pays était confronté à tant de défis qu'une certaine liberté de presse était considérée comme un luxe. Pour les décideurs, l'urgence était la consolidation de l'Etat nouvellement indépendant. Il fallait, pour les nouvelles autorités, créer la cohésion et l'unité nationale et oeuvrer au développement, leitmotiv de toute la période postcoloniale. Le mot d'ordre était la politique de construction nationale, l'édification de la nation ivoirienne â travers les moyens de communication de masse. En fait, la radio, la télévision et la presse imprimée sont utilisées comme instruments au service de la sensibilisation-mobilisation en faveur du développement. Ces outils de communication étaient contrôlés directement ou indirectement par le pouvoir central.

Le choix du système du parti unique était donc plus que nécessaire parce qu'à même de garantir le succès de ce chantier national. Tous les citoyens devaient adhéreraux idéaux du parti. D'ailleurs, ils étaient tous considérés comme des militants du parti-Etat, le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), issu du Rassemblement démocratique africain (RDA).

Dans différents secteurs notamment celui de l'information, la présence de l'Etat par le biais du parti unique au pouvoir est sans partage. Le secteur audiovisuel est réservé à la seule initiative de l'Etat. En d'autres termes, la radiodiffusion est contrôlée par l'Etat et devient un outil de première importance du parti unique au pouvoir. Cette mainmise de l'Etat se traduit par la création de médias d'Etat.

Pour l'audiovisuel, c'est la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) qui occupe l'espace médiatique. L'article 2 du décret n°62-401 du 8 novembre 1962pris en application de la loi n°62-401 du 31 octobre 1962portant création de la RTI dispose que « la  RTI est détentrice du monopole de l'Etat en ce qui concerne toutes les émissions de radiodiffusion et de télévision destinés au public, effectués sur le territoire de la République. » L'article 3, quantà lui, précise que le Conseil d'Administration de la RTI est présidé par le ministre chargé de l'information. A ces médias d'Etat étaient dévolus des missions très précises.
Les médias, en particulier la radio et la télévision, composantes du système politique de parti unique, avaient pour missions principales:

- d'expliquer l'action gouvernementale;

- de contribuer à la formation de la conscience nationale et de consolider l'unité nationale ;

- de vulgariser l'information pour susciter la discussion, encourager et favoriser la prise de conscience;
- d'encourager les populations au travail;
- de servir d'instrument de connaissance et de civisme.
Mais d'une façon générale, les médias seront utilisés pour connaître les idéaux du parti unique au pouvoir. Conscient de la force des médias, celui-ci va chercher à les contrôler en occupant le paysage médiatique et en en faisant un outil de son pouvoir. A l'instar des supports médiatiques, les hommes qui les animent, les journalistes ont également un rôle bien déterminé à jouer.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon