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Niveau de connaissance des habitants de la commune de Limete face à  la gestion de leur environnement comme cadre de vie. Cas du quartier Ndanu de janvier à  juillet 2015

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par Tarquin LIKOLI OSUMBE
Institut Supérieur des Techniques Medicales de Kinshasa, ISTM KIN - Licence en Gestin des Institutions de Santé  2015
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

En général, les gents croient que le suicide n'est pas acceptable. Ce pendant, à chaque jours que nous détruisons un peu plus notre environnement, nous nous engageons un peu plus sur la voie du suicide collectif.

Tarquin LIKOLI

DEDICACE

A vous mes parents Jean Nestor LIKUO et Fabienne MBAKA à qui nous devons ce que nous sommes pour tant d'affections sans bornes, de sacrifices et de persévérance.

A vous le couple Arthur BELONGO et Nancy BOSEKA ;

A vousnotre petit frère Franck BOSUMBE, à vous nos soeurs Charlie EFUTO,Tantine BOSEKA, Fabienne MBAKA, Marie-Louise ELIKI et Christiane IKETE pour vos encouragements, aides et amours envers nous.

A vous notre future épouse ;

A vous notre future progéniture.

Nous dédions ce mémoire

Tarquin LIKOLI

AVANT-PROPOS

Le présent travail est l'expression de multiples efforts. Dans les perspectives de sa réalisation, nous avons reçu le concours de plusieurs personnes auxquelles nous tenons à exprimer notre profonde gratitude.

Nous remercions tous les personnels académiques, scientifiques et administratifs de l'Institut Supérieur de Technique Médicale de Kinshasa en général et ceux de la section Gestion des Institutions de Santé en particulier pour l'encadrement dont nous avons été objet durant notre parcourt à l'ISTM Kinshasa.

Que nos sentiments sympathiques soient manifestés à l'endroit du Professeur OWANDJALOLA WELO Antoine, qui a bien voulu assurer la direction de ce mémoire, et au Chef de Travaux MBENGA TAMPWOBertin, encadreur pour ses remarques et suggestions qui ont permis de clarifier et d'enrichir le présent travail.

Nous exprimons nos sentiments de reconnaissance à vous Marie-Thérèse BOSUMBE, Marie-VincentNKOLO, Agneau ELIMA, D'acquin BOLEKI, José ZINDI et Chadrack ELAWA,aux couples Bombert BOSUMBE et Célestine EKILA, Révérend BONANGA et Anne-Marie NGOLE, Fabien ELIKI et Révérende Christiane IKETE, Dieu ALANGA et Célestine EKILA MBONDJO, Dr Felly et Saphie NGOKOMBA, pour vos soutiens matériel, financier et moral.

Nous serions ingrats en clôturant cette page sans remercier profondément nos amis : Antoine TONDA, Le Simple Osutu, Marie BIPUWA, Jéef LONGAYO, Solange BOLUMBU et Martine MWADIKA pour leurs soutiens et leurs attachements combien louables.

Que tous ceux qui de loin ou de près nous ont porté un concours bénéfique, trouvent ici à travers ces mots, l'expression de notre reconnaissance

SIGLES ET ABBREVIATIONS

X2 : Chi-carré ;

% : Pourcentage ;

BOUKIN : Bouteillerie de Kinshasa ;

DL : Degré de liberté;

F: Fréquence;

FE: Fréquence théorique;

FO: Fréquence observée;

GEO: Global environment Outlook;

GIS : Gestion des institutions de santé

IRA : Infection respiratoire aigue ;

ISTM : Institut supérieur des techniques médicales ;

KIN : Kinshasa ;

MINISANTE : Ministère de la santé ;

N : effectif total ;

NC : Nombre de colonne ;

NR : Nombre de rangés ;

OMD : Objectif du millénaire pour le développement ;

OMS : Organisation mondiale de la santé ;

ONU : Organisation des nations unies ;

OVD : Office des voiries et drainage ;

PAUK : Programme d'assainissement urbain de Kinshasa ;

PNA : Programme national d'assainissement ;

PNUE : Programme de nations unies pour l'environnement ;

RNR : Ressource non renouvelable ;

RR : Ressource renouvelable ;

TFC : Travail de fin de cycle.

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Photo n°1 : Pollution de l'air due à l'incinération des déchets par la population du quartier ;

Photo n°2: Image d'un endroit que la population jette les déchets sans les trier ;

Photo n°3 : Pollution de la rivière Matete ;

Tableau et n°1 : Répartition de la population en 2013 ;

Tableau n°2 : Répartition de la population en 2014 ;

Tableau n°3 : Répartition de la population en 2010 ;

Tableau n°4 : Répartition de la population en 2011 ;

Tableau N°5 : Répartition de la population en 2012 ;

Tableau n°6 : Répartition de la population en 2013

Tableau n°7 : Répartition de la population en 2014

Tableau n° 8 : synthèse et moyenne de la population du quartier Ndanu de 2010-2014 ;

Tableau n° 9 : Répartition des enquêtés selon le sexe ;

Tableau n° 10 : Répartition des enquêtés par tranche d'âge ;

Tableau n° 11 : Distribution des enquêtés selon l'Etat civil ;

Tableau n° 12 : Distribution des enquêtés selon le niveau d'études ;

Tableau n° 13 : Distribution des enquêtés par profession ;

Tableau n° 14 : Distribution des enquêtés par taille de ménage ;

Tableau n° 15 : Répartition des enquêtés par statut dans la parcelle;

Tableau n° 16 : Répartition des enquêtés selon le nombre de ménage dans la parcelle ;

Tableau n° 17 : Opinions des enquêtés selon le nombre de bâtiment dans la parcelle ;

Tableau n°18 : distribution des ménages selon les matériaux de construction ;

Tableau n° 19 : Répartition des ménages selon le type de construction ;

Tableau n° 20 : Existence de latrine dans la parcelle ;

Tableau n° 21 : Opinions des enquêtés sur l'existence de poubelle

Tableau n° 22 : Opinion des enquêtés sur la connaissance de déchets ;

Tableau n° 23 : Répartition des enquêtés sur la production de déchets ;

Tableau n° 24 : Réparation des enquêtés sur la connaissance de nature de déchets ;

Tableau n° 25 : Opinion des enquêtés sur la nature de déchets ;

Tableau n° 26 : Opinion des enquêtés sur les terminaux de dépôt de déchets ;

Tableau n° 27: Répartition des enquêtés selon les moyens d'évacuation de déchets ;

Tableau n° 28 : Opinions des enquêtés sur les techniques de gestion de déchets ;

Tableau n°29 : Opinions sur les connaissances des structures d'assainissement par les enquêtés ;

Tableau n° 30 : Répartition des enquêtés sur les causes de mégestion de déchets ;

Tableau n° 31 : Opinion des enquêtés  sur les sortes de pollution;

Tableau n° 32 : Opinion des enquêtés sur la connaissance de pollution;

Tableau n° 33 : Répartition des enquêtés sur la connaissance de lois environnementales

Tableau n° 34 : Distribution des opinions des enquêtés sur la qualité de leur environnement

Tableau n° 35 : Tableau des fréquences théoriques

Tableau n° 36 : Tableau de différence des fréquences

Tableau n° 37: Opérations de chi-carré

Tableau n° 38 : Test de chi-carré

INTRODUCTION

L'environnement est considéré aujourd'hui comme cadre de vie et en tant que cadre de vie, il reste le réservoir de toutes les ressources et le récepteur de tous les déchets.

Ce pendant, la vivabilité, la viabilité et la durabilité de ce cadre de vie dépendent de la salubrité de l'environnement.

Nos villes sont aujourd'hui menacées parce que l'Etat, les Collectivités et les Communautés (la population et les individus), ne gèrent pas conséquemment l'environnement ; à tel point que dans certaines villes, les conditions d'habitabilité ne sont plus réunies et la vie perd sa permanence.

Ainsi, l'espace environnemental, cadre de vie est caractérisé par le mauvais usage de celui-ci entrainant ainsi des sérieux problèmes tels que :

· L'insalubrité ;

· La pollution ;

· Les maladies ;

· La pauvreté durable ou chronique ;

· Le sous-développement.

Pour résoudre ces problèmes, la République Démocratique du Congo s'estréférée aux recommandations de la Conférence sur l'Environnement de Belgrade et Tbilissi dont le renforcement des capacités nationales ou locales par l'éducation relative à l'environnement.

Seule l'éducation permet de préparer l'individu à sécuriser son cadre de vie notamment par l'acquisition des connaissances et de responsabilité de préserver l'environnement.

O.1.Problématique

L'environnement est tout ce qui nous entoure ; il agit de manière directe sur l'organisme humain. La qualité de l'air que nous respirons, de l'eau que nous buvons et des aliments que nous mangeons, ainsi que les objets que nous utilisons sont autant de facteurs qui influencent notre santé de manière positive ou négative.

L'environnement constitue le cadre de vie de la population. A ce titre, il ne nous fournit non seulement les ressources, mais aussi de nombreux services sans lesquels nous ne pouvons pas vivre.

Depuis plusieurs décennies, on constate une réapparition des diverses maladies. Selon certaines estimations reprises par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2014, il ressort que 25 à 33 pourcent des maladies dans le monde seraient dues à des facteurs environnementaux1(*).

Il a fallu longtemps pour que l'homme reconnaisse l'existence d'un lien entre les pollutions environnementales créées par lui (pollution de l'air, de l'eau, de sol, sonore), et la dégradation de son état de santé.

De nos jours, l'utilisation intensive et abusive des ressources et le rejet des déchets dans l'environnement contribuent à détériorer le cadre de vie de la population.Toute fois, les activités de l'espèce humaine se sont multipliées et diversifiées au fil de l'évolution des civilisations que leurs conséquences dépassentmême la capacité de la planète2(*). Ce changement a un impact négatif sur la société, la santé humaine, l'économie, les espèces vivantes, la production alimentaire, le tourisme et sur l'écologie.

Chaque jour la pollution de notre environnement augmente, les santés humaines et écologiquessont de plus en plus mises en danger mais nous nous n'en préoccupons pas. Comme l'on ne voit pas directement les conséquences de nos actes, on s'en préoccupe peu.

Chaque organisme vivant a un impact sur son environnement. la qualité de ce dernier se dégrade et sa capacité à fournir ses précieux services se réduit.

C'est pourquoi il sera toujours difficile de diminuer les rejets des déchets tant que l'on n'exploitera pas les ressources de façon intelligente.

Rappelons-nous ce pendant que, la pollution est le résultat de notre choix en tant que société de consommation. On la condamne, mais on ne veut pas non plus radicalement changer notre mode de vie. Le véritable défi est d'arriver à l'équilibre écologique versus économique.

Tous les types de pollutions ne présentent pas le même degré de destruction, mais il demeure tout de même important de reconnaitre leurs présences. L'homme dépend de son environnement, sans lui, il ne peut pas survivre. Depuis plusieurs décennies, cet environnement est menacé. Il va falloir agir , si nous voulons sauvegarder notre cadre de vie, assurer la vie des humains et celle des autres espèces3(*).

La gestiondu cadre de vie pose de nombreux problèmes dans les pays en voie de développement surtout dans les secteurs qui ne bénéficient pas à aucune chose (insuffisance d'infrastructures).

En République Démocratique du Congo, plusieurs études ont montré queles congolais vivent dans un environnement insalubre et malsain. En effet, près de 92% de ménages dont 60% en milieu rural et 32% en milieu urbain utilisent des latrines non hygiéniques ; environs 96% de ménages dont 60% en milieu rural et 36% e en milieu urbain jettent leurs déchets et les eaux usées à l'air libre. Presque la majorité de congolais assistent impuissamment à la dégradation et à la pollution de l'environnement (MINISANTE, 2001, page 9).

Cette situation d'insalubrité et de pollution généralisée de l'environnement a de répercussion sur l'état de santé de la population et se traduit par la recrudescence des maladies telles que la malaria, le verminose, l'I.R.A et autres maladies dues à un environnement malsain.

La pollution est une réalité présente dans la ville de Kinshasa dont la commune de Limete dans son quartier de Ndanu ne fait pas exception. Les déchets sont parmi les problèmes environnementaux en défaveur de la vie humaine dans ce quartier.

L'espace vital, cadre de vie est caractérisé par la médiocrité de l'homme, celui-ci apparait comme un virus qui détruit le cadre de vie par insalubrité, pollution et le sous-développement4(*).

Eu égard de ce qui précède et pour approfondir notre étude, il y a lieu de nous poser les questions ci-après :

· Quel est le niveau de connaissance de la population de quartier Ndanu face à la gestion de leur environnement ?

· Est-ce que cette population gère-t-elle bien leur cadre de vie ?

· Dans la négative, quelle seraient les conséquences de cette mauvaise gestion ?

O.2. Hypothèse

L'hypothèse est une proposition des réponses aux questions à propos de l'objet de la recherche formulé en terme tel que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse5(*).

Selon le dictionnaire Petit Robert, l'hypothèse est une proposition initiale à partir de laquelle on construit un raisonnement.

Elle est aussi comprise comme étant, énoncé formel de la ou des relations entre deux variables ou plus. Elle exprime le problème de recherche et le but en formulant une prédiction des résultats6(*).

En rapport avec les préoccupations soulevées dans la problématique, nous supposons que :

· La population habitant le quartier Ndanu aurait un niveau de connaissance mitigé face à l'insalubrité et à la pollution de leur environnement. Pour les uns, cette situation serait due à l'ignorance et à l'irresponsabilité de la populationface à la gestion de l'environnement, et pour les autres, ils attribuent la responsabilité aux dirigeantsde la ville province de Kinshasa qui ne s'occupentpas de la salubrité publique en dépit des moyens logistiques et techniques dont ils disposent ainsi que l'inefficacité des services d'assainissement ;

· Le cadre de vie du quartier Ndanu ne serait pas bien géré par sa population ;

· Les conséquences sanitaires de la mauvaise gestion de l'environnement seraient la recrudescence des vecteurs et l'augmentation du taux de morbidité par les maladies liées à l'environnement.

0.3. Choix et intérêt du sujet

Le choix de ce sujet n'est pas un fait du hasard. De même en tant que habitant de la commune de Limete, nous avons toujours observé la dégradation de l'espace vital dans le quartier Ndanu. C'est ce qui nous a poussé à faire le choix de ce sujet, afin de connaitre le pourquoi de ce problème. C'est ainsi que notre travail présenteun double intérêt, c'est-à-dire scientifique et pratique.

Sur le plan pratique, il est un outil de réveil des consciences des habitants de la commune de Limete en général et du quartier Ndanu en particulier sur le bien fondé de l'écocitoyenneté et les méfaits qui peuvent résulter en cas de la mauvaise gestion de l'environnement.

Sur le plan scientifique, étant donné que notre mémoire est un travail orienté dans le domaine de protectionde la nature ; il constitue un document qui met en évidence des données réelles, quantitatives et vérifiables pouvant servir à d'autre recherches ultérieures.

O.4. Objectifs du travail

De façon général, l'objectif poursuivi par ce travail est d'évaluer l'état de l'environnement du quartier afin de tirer la conclusion sur le lien que peut-il avoir avec l'état de santé de la population.

De manière spécifique, le présent travail consiste à :

· Décrire l'environnement ;

· Identifier les causes de la pollution ;

· Analyser la situation de l'espace vitale du quartier Ndanu ;

· Présenter quelques conséquences qui résultent de la mauvaise qualité du cadre de vie ;

· Suggérer des solutions pouvant rendre l'environnement viable, vivable et habitable.

0.5. Méthodologie

Dans ce point, il sera question de présenter les méthodes et les techniques utilisées.Le mot méthode revêt plusieurssens et n'a pu concilier les différents auteurs qui s'y sont penchés.

Selon le dictionnaire Petit Robert, la méthode est l'ensemble de procédés utilisés pour découvrir la vérité scientifique et la prouver.

La méthode est un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontrer, les vérifier7(*). Elle est aussi comprise comme étant la procédure particulière appliquée à l'un ou l'autre stade de recherche8(*).

En rapport avec notre travail, nous avons fait recours aux méthodes ci-après :

· Méthode comparative : la méthode comparative nous a aidé à comparer les réponses des différentes variables des enquêtés retenues dans ce travail, après la quantification.

· Méthode descriptive : cette méthode nous a permis de décrire la situation environnemental du quartier Ndanu;

· Méthode analytique : la méthode analytique nous a permis d'analyser les problèmes environnementaux qui polluent les cadre de vie de la population ;

· Méthode statistique : elle nous a servi de collecter, d'analyser et de traiter les données relatives à notre sujet d'étude. Pour vérifier la conformité de nos hypothèses, nous avons utilisé le test de chi-carré.

A ces méthodes, se sont ajoutées les techniques ci-après :

· Technique d'analyse documentaire : cette technique nous a aidé pour collecter les données susceptibles de nous renseigner sur le sujet dans les différents ouvrages, livres et autres documents écrits ;

· Technique d'interview structurée : elle a servi à nous entretenir avec les habitants du quartier Ndanu au moyen d'un questionnaire élaboré.

· Observation directe : elle nous a permis de constater des faits et des interactions de site d'étude qui ont fait l'objet de cette recherche ;

· Technique d'enquête : cette technique nous a permis de recueillir les données primaires à partir d'un questionnaire administré à notre échantillon.

0.6. Délimitation spatio-temporaire

Délimiter une étude c'est précisé les champs d'investigation ainsi que sa temporalité ; ces deux éléments autrement indispensable à son contextualisation.

Exercice épistémologique d'envergure, délimiter une étude permet non seulement la justification du choix et de l'intérêt du sujet, comme nous l'avons fait ci-avant, mais éviter aussi la recherche contre les dangers qui proviendraient des spéculations souvent alimentées par la fluidité des données, étant donné l'infinitésimalité spatio-temporaire consécutive à l'absence du cadrageet de champs d'investigation ainsi que de la périodicité de l'étude.

Nous avons doté cette étude d'une double délimitation afin de lui rendre toute la pertinence scientifique qui lui est requise. Dans l'espace, notre travail porte sur le quartier Ndanu dans la commune de Limete, dans le temps, l'étude couvre la période allant du janvier au juillet 2015.

0.7. Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte trois chapitres, à savoir :

· Le premier est consacré à la présentation du milieu d'étude ;

· Le second énonce les généralités sur l'environnement ;

· Le troisième chapitre concerne l'analyse du niveau de perception des habitants de la commune de Limete face à la gestion de leur Environnement comme cade de vie, cas du quartier Ndanu du janvier au juillet 2015.

CHAPITRE I. CADRE DE RECHERCHE

Le présent chapitre porte sur la présentation du quartier Ndanu qui est notre milieu d'étude, mais avant tout, nous commencerons d'abord à présenter la commune de Limete.

1.1. Présentation de la commune de Limete

Limete est une commune de la ville province de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Elle se situe dans la partie orientale de la ville, entre le pool Malebo (dont elle occupe la façade sud ouest) et le Boulevard Lumumba.

1.1.1. Aperçu historique

La capitale du Congo belge à l'époque coloniale s'appelait Léopoldville. A l'approche de l'indépendance, elle commença à connaitre une expansion grandissante à cause de l'exode rural qui prenait une allure vertigineuse. Des populations qui abandonnaient massivement l'intérieur du pays pour la capitale, Léopoldville.

Suite aux récurrentes revendications de l'indépendance par les leaders politiques de l'époque, le pouvoir colonial commençait à prendre du recule, s'affaiblissait petit à petit et était même devenu incapable pour contenir l'exode rural comme dans son glorieux passé.

C'est ainsi que la capitale a connue une expansion démographique florissante qui obligeait l'autorité coloniale de la ville à chercher des voies et moyens pour décongestionner le pouvoir quelque peu centralisé. D'où l'idée du colonialisme de multiplier les composantes d'une ville et des certaines agglomérations devenues imposantes dans le but de rapprocher le pouvoir de l'autorité coloniale aux administrés par le biais d'une administration cohérente, compétente et dynamique.

Consécutivement à ce qui précède, naquit l'idée de créer plusieurs communes dans les grandes villes du pays. Cette innovation n'avait pas seulement le but de multiplier les entités administratives, mais aussi des congolais qui aspiraient prendre à mains la destinée de leur pays.

C'est dans cette optique que Limete fut créée comme commune en 1958 par le décret loi du gouverneur général Durkheimqui dirigeait le Congo belge au nom du roi de belge. Ce dernier résidait à Belgique par contre, le gouverneur général lui résidait à la métropole de la colonie.

Actuellement, la commune de Limete est régie comme toutes les autres communes de la ville de Kinshasa, par les décrets lois numéros  131/97 du 8 octobre 1997 et 081/98 du 2 juillet 1998, tous les deux ayant modifié les ordonnances numéro 82-006 et 02-008, portant respectivement organisation territoriale, politique et administrative de la RDC et statut de la ville de Kinshasa 9(*).

1.1.2. Situation géographique

Les limites géographiques de la commune de Limete ont été fixées par l'arrêté ministériel n°69-004 du 23 janvier 1969, elle se présente de la manière suivante :

· Au nord par la commune de Barumbu ;

· Au sud par les communes de Matete et Lemba ;

· A l'est par la commune de Masina ;

· A l'ouest par les communes de Kalamu et Makala

Lors de sa création, la superficie de la commune de Limete était de 23,78km2. 10 ans après, elle a connu une forte extension dont sa superficie passe de 23,78 à 67,60km2 au terme de l'ordonnance-loiN°68-018 du 2 décembre 1968.

1.1.3. Evolution de la population

La commune de Limete est habitée par une population hétérogène composée des nationaux et des étrangers des différentes nationalités et races. Démographiquement, les ethnies dominantes sont les suivantes :

· Les luba ;

· Les mongo ;

· Les Nekongo ;

· Les suku ;

· Les Teke.

· Les Tetela ;

· Les yaka ;

Hormis le lingala, la langue populaire la plus utilisée et le Français (la langue de l'administration), toutes les autres langues nationales s'entendent également un peu partout au sein de la population.

D'après le rapport de l'année 2014, le nombre d'habitats dans la commune de Limete s'élève à 375 726 dont 372 261 nationaux et 3 465 étrangers, soit une densité de l'ordre de 5 558 habitants le Km2

Tableau n° 1 : Répartition de la population en 2013

Population

Effectifs

Pourcentage (%)

Nationale

Etrangère

248 402

1 781

99,3

0,7

Total

250 183

100

Source : Bureau communale de Limete

Ce tableau montre la proportion occupant la population selon l'origine pour l'année 2013, dont 248 402 nationales et 1781 étrangères.

Tableau n°2 :Répartition de la population en 2014

Population

Effectifs

Pourcentage (%)

Nationale

Etrangère

372 261

3 465

99,1

0,9

Total

375 726

100

Source : Bureau communale de Limete

Le présent tableaunous montre la proportion occupant la population selon l'origine pour l'année 2014, dont 372 261 nationales et 3 465 étrangères.

1.1.4. Economie et hydrographie

La commune de Limete vit dans un climat tropical et sa pluviosité est remarquable. Cette situation est à la régularité de pluie qui s'y abatte tout le long de l'année. Le pool Kingabwa qui se situe tout au long du majestueux fleuve Congo présente des caractéristiques climatologiquesexceptionnelles du fait de sa proximité avec le fleuve.

La commune de Limete à l'instar de la ville de Kinshasa et de toutes les autres contrées de la RDC, connait deux saisons :

· La saison sèche ;

· La saison pluvieuse.

La commune de Limete s'étend sur une plaine sablonneuse et marécageuse, elle est parsemée des petits bois par endroit, elle est une commune à vocation agro-industrielle.

Elle est une commune accueillant plusieurs industries dont la majorité est installée dans le quartier industriel etquartier Kingabwa. Des nombreuses installations portuaires de la ville province de Kinshasa se trouvent dans la commune de Limete.

En ce qui concerne les sites touristiques, il sied à signaler que la commune héberged'énormes sites, on peut citer entre autre :

· L'échangeur de Limete ;

· La foire internationale de Kinshasa, FIKIN en sigle dont la façade de Lemba servant l'entrée principale.

Par rapport à l'hydrographie, la commune de Limete est baignée par :

· La rivière Funa ;

· Le fleuveCongo ;

· La rivière Matete ;

· La rivière N'djili ;

· La rivière Yolo.

1.1.5. Organisation administrative

La commune de Limete est une subdivision politico-administrative de Kinshasa dans laquelle se trouve le quartier Ndanu qui est notre site d'expérimentation. Elle est l'une des cinq communes constituant le district de Mont-Amba. Elle est subdivisée en quatorze quartiers ci-après 10(*):

· Agricole ;

· Funa ;

· Industriel ;

· Kingabwa ;

· Masiala ;

· Mayulu ;

· Mbamu ;

· Mombele ;

· Mososo ;

· Moteba ;

· Ndanu ;

· Nzadi ;

· Résidentiel ;

· Salongo.

Cette commune est dirigée par un bourgmestre, secondé par un vice bourgmestre ainsi que le personnel administratif comme toutes les autres communesde la ville de Kinshasa.

Chaque quartier est divisé en cellule et avenue pour se limiter en parcelle. En tant que milieu de vie, l'histoire de cette commune fait partie intégrante de l'histoire de la ville province de Kinshasa.

1.2. Présentation du quartier Ndanu

Le quartier Ndanu est l'un des quartiers de la commune de Limete faisant partie du pool Kingabwa. Il se trouve à la partie orientale de cette commune.

1.2.1. Aperçu historique

Le quartier fut crée dans les années 1981 en vue d'aider les sinistres de rail à Kingabwa.

Cette partie de terre marécageuse était une zone que l'Etat Congolais (Zaïrois à l'époque) avait cédé à la mission agricole chinoise pour l'exploitation, quand cette dernière est terminée, la bande de terre est revenue à l'Etat congolais ; c'est ainsi que le comité de sinistres de rail avait sollicité cette partie de terre pour y habiter.

De 1981, date de sa créationà 1985, cette partie de la commune de Limete s'appelait cellule Bia sous la dépendance du quartier Salongo. Cellule Niwa de 1985 à 1986. En 1987, le bourgmestre de la commune à l'époque, monsieur Ndanu installa le bureau de ce quartier actuel sous l'appellation d'auxiliaire Ndanu/Bia.

Il a fallu attendre la lettre n°250/000/507/1990 du 6 décembre1990, de secrétaire général du ministère de l'intérieur, pour voir ce quartier être doté de la personnalité juridique. C'est ainsi que le 1er chef du quartier fut nommé officiellement et connu sous le nom Fikisi Nvuranka, et après sa mort à nos jours, le bureau du quartier a connu plusieurs chefs qui se sont succédés11(*).

1.2.2. Situation géographique

Le quartier Ndanu est borné :

· Au nord par le quartier Nzadi ;

· Au sud par le quartier Salongo ;

· A l'est par le quartier Pétro-Congo ;

· A l'ouest par le quartier industriel.

Avec une superficie de 3 180m2,soit 3,18km2 ; ce quartier occupe une espace d'environ 4,7% de l'étendue de la commune de Limete. Pour l'année 2014, la densité du quartier est de 11 203 Habitant par Km2.

Le quartier Ndanu présente d'énormes difficultés notamment :

· Présence des parcelles, pendant la saison de pluie pourtant habité, en partie inondée et envahie par des masses herbeuses et de plantes hydrophytes fixées émergées ;

· Les installations hygiéniques sont inexistantes dans les nombreuses parcelles et là où existent, elles sont parfois non hygiéniques. Dans les basses terrasses, la nappe phréatique est superficielle, celle-ci est constamment contaminée par les excréta provoquant ainsi des nombreux problèmes d'insalubrité publique surtout au moment des inondations lors que les matières fécales refluent la surface surnageant les eaux ;

· Présence des rues sans tracé où se terminant en impasse à cause des inondations et marécages. D'autres rues présentent une morphologie changeante en fonction de saison : transformées en mares, ruisseau ou ravins, remplie des masses herbeuses et immondices en saison de pluie ; elles sont couvertes des poussières et des sables en saison sèche ;

· Le quartier n'a qu'une seule porte d'entrée, mais qui reste à mauvais état.

1.2.3. Organisation administrative

Le quartier est organisé et dirigé par un chef de quartier nommé par le ministre de l'intérieur. Il est secondé dans ses fonctions par un chef de quartier adjoint ainsi que quelques agents.

Le quartier compte 12 localités ci-après12(*) :

· Amba ;

· Ancien combattant ;

· Bakarenfu ;

· Bogana ;

· Ebwa ;

· Fikisi ;

· Mundjana ;

· Ndjoko ;

· Ngangwele ;

· Regideso ;

· Saint Bernard ;

· Triangle.

On dénombre 72rues et cinq grandes avenues.

1.2.4. Situation socio-économique

En dépit des conditions environnementales, le quartier compte 30 industries, 22 écoles, 6 centresde santé privés, 36 dépôts ciments, 20 dépôts boissons, 13 hôtels, plusieurs buvettes, 30 moulins de manioc, 9postes de soudure et autres. Le quartier compte 6025 ménages.

1.2.5. Evolution démographique

Le quartier Ndanu est l'un de quartier de la commune de Limete présentant une forte densité, soit 11 203 habitants par Km2,un chiffre qui dépasse même la densité de la commune en générale. Il est habité par 35 626 en 2014.

Tableau n°3 : Répartition de la population en 2010

Variables

Effectifs

Pourcentages

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

5 224

5 473

6 442

6 624

22

23

27

28

Total

23 763

100

Source : Bureau du quartier Ndanu

Ce tableau montre qu'en 2010 le quartier est habité en majorité par les filles et les garçons, respectivement 6624 et 6442 personnes, avec un pourcentage de 28 et 27%

Tableau n°4 : Répartition de la population en 2011

Variables

effectifs

Pourcentages

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

6 312

6 360

8 725

8 695

20,9

21,1

29

29

Total

30 092

100

Source : Bureau du quartier Ndanu

Cet affichage nous fait voir que la différence entre les garçons et les filles est faible car ils occupent respectivement 8725 et 8695, contrairement à celle observée entre les hommes et les femmes.

Tableau N°5 : Répartition de la population par en 2012

Variables

effectifs

Pourcentages

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

8 414

6 512

9 089

9 137

25,4

19,6

27,4

27,6

Total

33 152

100

Source : Bureau du quartier Ndanu

Source : Secteur assortit du tableau n°5

Ces figures nous montrent que la différence n'est pas vraiment entre les filles et les garçons contrairement à celle observée entre les hommes et les femmes.

Tableau n°6 : Répartition de la population en 2013

Catégories

Effectifs

Pourcentages

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

8 621

6 871

9 498

9 604

24,9

19,9

27,4

27,8

Total

34 594

100

Source : Bureau du quartier Ndanu

Source : Graphique ressortit du tableau n°6

Ces deux figures montrent que les filles occupent la première place avec 9 604, soit 27,8% suivi des garçons avec 9 498, soit 27,4%

Tableau n°7 : Répartition de la population en 2014

Variable

Effectifs

Pourcentages

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

8 906

7 160

9 585

9 975

25

20,1

26,9

28

Total

35 626

100

Source : Bureau du quartier Ndanu

La présente figure nous fait voir qu'en 2014, 9 975, soit 28% d'habitants sont des filles, 9 585 soit 26,9% sont des garçons. Les hommes et les femmes occupent respectivement 8 906 et 7 160 soit 25% et 20,1%.

TableauN° 8 : synthèse et moyenne de la population du quartier Ndanu de 2010 à 2014

années

catégories

2010

2011

2012

2013

2014

Total

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%X

Hommes

5 224

22

6 312

20,9

8 414

25,4

8 621

24,9

8 906

25

37 477

23,8

Femme

5 473

23

6 360

21,1

6 512

19,6

6 871

19,9

7 160

20,1

32 376

20,6

Garçons

6 442

27

8 725

29

9 089

27,4

9 498

27,4

9 585

26,9

43 339

27,6

Filles

6 624

28

8 695

29

9 137

27,6

9 604

27,8

9 975

28

44 035

28

Total

23 763

100

30 092

100

33 152

100

34 594

100

35 626

100

157 227

100

X

31 445,4

31 445,4

31 445,4

31 445,4

31 445,4

 

Source : Tableau conçu par nous-mêmes

Leprésent tableau nous renseigne que la moyenne annuelle de la population habitant le quartier Ndanu de 2010 à 2014 s'élève à 31445,4 habitants. Les filles représentent une moyenne annuelle de 8807 soit 28%, suivi des garçons avec une moyenne annuelle de 8667,8 soit 27,56%. Les hommes et les femmes représentent respectivement 23,8% et 20,6% par an.

CHAPITRE II. CONSIDERATIONS GENERALES

Ce chapitre planche sur les définitions des concepts -clés du sujet, la problématique des déchets au quartier Ndanuet la revue de littérature sur l'environnement.

2.1. Définition des concepts

2.1.1. Commune

Une commune est une division administrative formée d'un territoire clairement défini, qui correspond généralement à une partie d'une ville. Elle est aussi comprise comme étant une collectivité décentralisée, dotée de la personnalité morale qui est à la base de l'organisation administrative13(*).

Dans la plupart d'Etats, la commune est la plus petite subdivision administrative et elle s'inscrit dans d'autres maillages de taille plus importante.

La commune est souvent régie par un conseil de représentant élu (conseil municipal) ; en France, on désigne ces subdivisions administratives dirigées par un conseil élu comme des collectivités territoriales.

2.1.2. Environnement

Ce concept apparait à partir de l'année 1970 comme un patrimoine mondial essentiel à transmettre aux générations futures.

Le philosophe Hans JONAS (1970), exprime cette préoccupation dans son livre « le principe de responsabilité ».

Au deuxième sommet de la terre à Rio de Janeiro en 1992, la définition Brundtland, axée prioritairement sur la préservation de l'environnement et la consommation prudente des ressources naturelles non renouvelables, sera modifiée par la définition de « trois piliers » qui doivent être conciliés dans une perspective de développement durable :

· le progrès économique ;

· la justice sociale ;

· la préservation de l'environnement.

 L'environnement est aussi défini comme étant un ensemble, à un moment donné des aspects physiques, chimiques (abiotique), biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d'avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme sur les êtres vivants et les activités humaines. Dans le fait, l'environnement c'est tout ce qui nous entoure dans le temps et dans l'espace, c'est-à-dire le milieu de vie14(*)

Selon Maldague, cité par Kasereka(2002), le domaine de l'environnement peut comporter également trois dimensions à savoir :

· La dimension écologique : interaction dynamique entre facteurs abiotique (biotope, climat et sol) ;

· La dimension humaine ;

· La dimension culturelle.

D'où il définit l'environnement comme étant l'ensemble des milieux d'influence, milieux humains, naturels, économiques, qui agissent sur l'individu à tous les instants de sa vie quotidienne et déterminent en grande partie son comportement dans toutes les dimensions de l'être sociale, intellectuelle, affective, spirituelle et culturelle.

Du point de vue écologique, l'environnement est perçu comme cadre de vie, réservoir des ressources et récepteur des déchets.

Le dictionnaire encyclopédique et développement durable définit l'environnement comme l'ensemble d'éléments qui constituent, le voisinage de l'être vivant ou d'un groupe d'origine humaine, animale ou végétale et qui sont susceptibles d'interagir avec lui directement ou indirectement. C'est ce qui entoure, ce qui est aux environs.

Selon le dictionnaire Larousse, le terme environnement signifie l'ensemble d'éléments naturels (faune, flore, air, eau, sol, etc.) ou artificiels (architecture, décoration etc.) qui conditionnent la vie de l'homme et constituent son cadre de vie, son milieu.

Dans le cadre de ce travail, il faut comprendre l'environnement dans sa signification « hommes, ressources naturelles (faune, flore, air, eau, sol, minéraux) et ressources culturelle du milieu donné, qui bien gérées concourent durablement au bien être de l'homme ».

Il faut pour ce faire, capitaliser les interactions entre l'homme, même par sa culture et les ressources ou richesses potentielles.

La notion d'environnement a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies, au XXI siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que s'impose l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines polluantes.

La préservation de l'environnement est l'un des trois piliers du développement durable, c'est aussi le 7ème des huit objectifs du millénaire pour le développement(OMD), considéré par l'ONU comme crucial pour la réussite des objectifs énoncés dans les déclarations du sommet du millénaire (Rapport G10-4, PNUE, 2007, voir page38/574).

Le mot environnement est à différencier du mot nature qui désigne les éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés seuls, alors que la notion d'environnement s'intéresse à la nature au regard des activités humaines et aux interactions entre l'homme et la nature, nature et environnement : considération épidémiologique.

Il faut également le différencier de l'écologie qui est la science ayant pour objet d'étudier les relations des êtres vivants et leur environnement, ainsi que avec d'autres êtres vivants c'est-à-dire l'étude des écosystèmes. La notion de l'environnement englobe aujourd'hui l'étude des milieux naturels, les impacts de l'homme sur l'environnement et les effets engagés pour le réduire.

L'environnement a acquis une valeur de bien commun et a été compris aussi comme support de vie nécessaire à toutes les autres espèces que l'homme.

En tant que patrimoine à raisonnablement exploité pour pouvoir léguer aux générations futures. Il est le support des plusieurs enjeux esthétiques, écologiques, économiques et socioculturels, ainsi que spéculatifs et éthiques.

L'ONU rappelle dans son support GEO-4 que la dégradation de l'environnement compromet le développement et menace le progrès futur en matière de développement et menace également tous les espaces du bien être humain. Il a été démontré que l'environnement est lié à des problèmes de santé humaine, comprenant certains types des cancers, des maladies à transmission vectorielle, de plus en plus de zoonoses, de carences nutritionnelles et des affections respiratoires.

Ce même rapport rappelle que l'environnement fournit l'essentiel des ressources vitales de chacun (eau, air, sol, aliment, fibre, médicaments etc.), et de l'économie.

Presque la moitié des emplois mondiaux dépendent de la pèche, des forêts ou de l'agriculture. L'utilisation non durable des ressources naturelles englobant les terres, les eaux, les forêts et les pèches peut menacer les moyens d'existences individuelles ainsi que les économies locales, nationales et internationales.

L'environnement peut contribuer grandement au développement et au bien être humain, mais peut tout aussi accroitre la vulnérabilité de l'homme en engendrant l'insécurité et des migrations humaines lors des tempêtes, de sècheresse ou d'une gestion écologique déficiente. Les contraintes écologiques encouragent la coopération, mais elles contribuent aussi à la création des tensions ou des conflits.

L'environnement planétaire a un caractère fini, limité et il est le réceptacle des déchets de l'activité humaine et le potentiel, le réservoir des ressources.

Selon D.Terry, cité par Basila, une ressource est une composante de l'environnement nécessaire à un organisme. Il s'agit de l'énergie, de la matière, de l'espace, du temps, de la diversité (biodiversité), de l'eau, de l'air, du sol, des végétaux, des animaux et les minerais (métaux), ainsi que l'homme.

Le sol, l'eau, la flore, la faune, les champs, forment la base économique d'une communauté humaine et nécessitent une exploitation rationnelle, écologique.

Dans l'environnement, on rencontre des ressources renouvelables (RR) et ressources no renouvelables(RNR).

· Ressource renouvelable  est une ressource dont la production est assurée par la nature, l'environnement. Ressource produite chaque jour à partir du sol, énergie, l'air, à l'échelle du temps humain. C'est l'énergie solaire qui assure cette production.

· Ressource non renouvelable est une ressource qui n'est pas reproduite par l'environnement ; c'est toute ressource dépendant de stock fini, limité non reproductible.

Le principe économique exige que les ressources des différents écosystèmes soient exploitées de telle manière qu'on puisse toujours les retrouver en quantité et en qualité.

2.1.3. Déchet

Généralement, le déchet désigne tout produit que son propriétaire abandonne, tels que les vieux vêtements, les rebuts de construction, les médicaments dont la date d'utilisation est expirée, les débris alimentaires de la cuisine etc. (Paradis et Al, 1993).

Le déchet est tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation. Toute substance, tout matériau, produit ou généralement tout bien meuble abandonné ou le détenteur destine à l'abandon. (A. Muzumbi, 2008).

2.1.3.1. Nature de déchets

Par nature de déchets, on distingue les déchets solides, les déchets liquides et les déchets gazeux.

· Les déchets solides : sont les déchets dits pelle tables, autrement dit, ce qu'on peut charger moyennant la pelle.15(*)

· Les déchets liquides : sont des déchets susceptiblesd'être pompé ; c'est-à-dire que l'on peut aspirer et rejeter avec une pompe.16(*)

· Les déchets gazeux : toute substance gazeuse libérée par l'incinération d'un objet ou par une réaction chimique quelconque qui puisse conduire à une nuisance ou pollution.

2.1.3.2. Types de déchets

Les déchets sont regroupés en trois grandes catégories à savoir : les déchets agricoles, déchets ménagers et les déchets industriels.

· Les déchets ruraux : sont les déchets de nature agricole. Les déchets naturels comprennent particulièrement les éléments de la litière ou de la nécro masse. Ils sont constitués par les résidus des cultures.

· Les déchets urbains : on appelle  « déchets urbains », tout ce qui doit être jeté quelque part, entassé quelque part ou tout ce que l'homme doit se débarrasser provenant des habitations, logements ou des infrastructures urbaines. Lors que ces déchets urbains sont mal gérés, les nuisances et les pollutions paressent (Binzangi, 2008).

· Déchets ménagers et assimilés : Les déchets ménagers sont les déchets dégradable de l'alimentation, associée à d'autres déchets qui sont non dangereux (Microsoft encarta, 2006).

Les communes ou les Etablissements publics de coopération internationale assurent éventuellement en liaison avec les départements et les régions, l'élimination des déchets des ménages, ces communes assurent également l'élimination des déchets défini par décret, qu'ils peuvent, eu égard à leurs caractéristiques et aux quantités produites, collectées et traitées selon les techniques particulières (Art. L.2224 - 13 et 14 du code général des activités territoriales, cité par Muzumbi, 2008).

2.1.3.3. Gestion des déchets

La gestion des ordures ou des déchets signifie l'ensemble des opérations et moyens mis en oeuvre pour les éliminer, les recycler, les valoriser ou éliminer les déchets (Navarro1994), c'est-à-dire les opérations de préventions, pré collectes, collecte, transport et toute opération de tri et de traitement, enfin de réduire leurs effets sur la santé humaine et sur l'environnement.

La gestion des déchets concerne tous les types des déchets, quelque soit leurs natures, chacun possédant sa filière spécifique.

2.1.3.3.1. Collecte

Elle est une opération consistant à collectionner les déchets qui se trouvent dans un endroit pour les déplacer ou les mettre dans une poubelle.

2.1.3.3.2. Ramassage

Le ramassage est le fait de collecter les déchets afin de les sortir dans le couloir avant d'aller les stocker dans le bac à ordures. Ce bac sera vidangé par le camion beine qui ira les déposer à un lieu aménagé et autorisé. (Binzangi, 2010).

2.1.3.3.3. Stockage

Le stockage est le fait de stocker, de rassembler les déchets à un endroit quelconque, mais en principe, aménagé et autorisé, mais non improvisé.

2.1.3.3.4. Réemploi

Le réemploi est le fait de récupérer un déchet, en lui donnant des formes particulières pour un usage précis. Par exemple, récupérer une tôle pour fabriquer un brasero, ou pour souder un véhicule troué. (Binzangi, 2008)

2.1.3.3.5. Réutilisation 

La réutilisation est le fait de récupérer un déchet et de l'utiliser de nouveau sans le moindre traitement ou la moindre transformation. Par exemple, récupérer un déchet en plastique dans la poubelle, on l'époussette puis on l'utilise de nouveau comme emballage, c'est le cas aussi d'une boite de lait qu'on réutilise comme récipient pour garder de l'huile etc.

Selon l'encyclopédie libre, il ya plusieurs principes de gestion des déchets dont l'usage varie selon les pays ou les régions. La hiérarchie des stratégies s'articule autours de la règle de « trois R » c'est-à-dire Réduire, Réutiliser et Recycler.

· réduire la quantité des déchets

La réduction des déchets doit se faire à la source. La réduction c'est un principe de gestion des déchets selon lequel les produits sont conçus et fabriqués pour diminuer le volume des déchets solides et la quantité des déchets dangereux dans le flux des déchets solides.

Par exemple, pour réduire la quantité des déchets, nous devons acheter les produits avec un minimum d'emballages et qui durent plus longtemps ou qui sont réparables.

· réutiliser les produits

Un exemple de réutilisation est celui de bouteille en verre (BOUKIN), soit une utilisation après lavage et stérilisation soit par la fonderie.

· recycler les matériaux

Il est possible aujourd'hui de valoriser, c'est-à-dire récupérer et utiliser des nombreux matériaux que l'on trouve dans les déchets : tri, recyclage, compostage.

2.1.3.4. Techniques de gestion des déchets

Généralement, il ya deux techniques de gestion des déchets et des ordures ménagères : procédés modernes et procédés classiques (Paradis et Al 1983).

2.1.3.4.1. Procédés classiques

Ces sont des techniques de gestion traditionnelle des déchets dans lesquelles on utilise des méthodes non appropriées et non contrôlées pour éliminer les ordures ménagères.

Ces méthodes sont les décharges sauvages, l'incinération incontrôlée, l'enfouissement non contrôlé et les déversements des déchets dans les endroits non appropriés.

2.1.3.4.2. Procédés modernes

A côté des procédés classiques de gestion des déchets et des ordures ménagères, il existe des procédés modernes visant à récupérer les matières premières ou à permettre une valorisation des déchets. Ici, les déchets ne sont pas considérés comme des débris dont il faut se débarrasser, mais plutôt comme une matière première ou comme une ressource à valoriser. Parmi ces procédés, on note  (AGHTM, 1985) :

· Les décharges contrôlées, c'est un procédé le plus simple et souvent le plus économique dans la mesure où le coût d'approche est limité. C'est un procédé le plus utilisé dans les nombreux pays pour les ordures ménagères et pour certains déchets industriels ;

· La production de combustible solides stockés, se présentant sous forme des granités ou des flacons et pouvant être utilisés moyennant quelques adaptations ;

· La récupération du méthane produit par la fermentation anaérobie des déchets, soit dans les décharges contrôlées, soit dans des enceintes spéciales.

Hormis les procédés modernes précités, il ya aussi d'autres procédés modernes de traitement des ordures, il s'agit de (paradis et AL, 1983) :

· L'incinération : technique qui consiste à brûler les déchets pour les transformer. Par ce procédé, la matière organique est complètement détruite, ce qui permet une réduction considérable du volume des rebuts. La chaleur produite peut servir de sources de chauffage à édifice, à des serres ou pour autres fins ;

· L'enfouissement sécuritaire : les déchets sont déposés à couche successive d'environ 2m. Entre deux couches des déchets, on étend une couche de terre de 15 à 30cm d'épaisseur. Les bactéries se trouvant dans la terre vont dégrader les détritus organiques qui lui avaient été emprunté.

En plus d'être un processus de recyclage écologique, sa réglementation stricte en fait une solution très acceptable du point de vue économique. Ce procédé ne peut pas être utilisé pour les déchets toxiques ou bio dégradables ;

· Compostage : technique qui consiste à faire fermenter rapidement les produits fermentables cibles contenus dans les déchets urbains. Il en résulte un compost utilisé principalement pour enrichir les terres agricoles comme engrais chimiques. Mais ce procédé nécessite une réparation des déchets.

Le dictionnaire encyclopédique d'environnement et développement durable explicite le traitement des déchets en terme d'un processus visant à valoriser au maximum les déchets, transformer les déchets en rejet éco compatible (retour acceptable des déchets dans le milieu naturel), stocker les résidus ultimes.

Par le traitement des déchets, nous entendons la valorisation des déchets ou la transformation d'utilité négative en utilité positive. C'est aussi le résultat du processus suivant : collecte, ramassage, transport, stockage, tri et valorisation ou traitement.

Nous sommes d'avis avec cette définition car elle intègre le processus de la transformation des déchets pour la protection du cadre de vie de la population.

2.1.4. Nuisance

La nuisance désigne tout facteur de la vie urbaine ou industrielle qui constitue une gêne, un préjudice, un danger pour la santé, pour l'environnement.

Autrement, une nuisance c'est tout élément préjudiciable à la santé de l'homme et à l'environnement (Malele, 2010).

Est désigné nuisance, toute modification de l'environnement qui sans produire de perturbation ayant des conséquences écologiques ou réellement pathologiques.

Trois types de nuisances affectent les principaux sens : sonore, olfactive et visuelle (esthétique). Le bruit incontrôlé à l'intérieur et/ou extérieur des habitations cause des lésions physiologiques correspondant à une nuisance. Les dégagements de mauvaises odeurs correspondent à une nuisance olfactive.

En fin, l'enlaidissement de la nature résultant par exemple de décharge constitue autant d'exemple de nuisance esthétique encore dénommée visuelle (Quevauviller, cité par Bilabila, 2007).

Nous portons notre choix sur cette définition, du fait qu'elle inclut les aspects de nuisance sous toutes ses formes.

2.1.5. Pollution

Pour le dictionnaire encyclopédique d'environnement et développement durable, la pollution désigne l'introduction directe ou indirecte, de substance ou de chaleur dans l'air, l'eau, ou le sol, susceptible de porter atteinte à la santé humaine ou à la qualité des écosystèmes aquatiques ou terrestres, qui entraine des détériorations aux biens naturels, une détérioration ou une entrave à l'agrément de l'environnement ou à d'autres utilisations légitimes de ce dernier.

La pollution est la dégradation d'un écosystème par l'introduction, généralement humaine, de substances ou de radiation altérant de manière plus ou moins importante le fonctionnement de cet écosystème.

Il est vrai que le traitement de toutes sortes de déchets qui polluent notre planète terre, seule habitable, est indispensable pour la protéger Pollution est tout ce qui contribue à la détérioration de l'environnement à l'échelle planétaire, continental, national, local ou individuel(ou parfois moléculaire)17(*).

La pollution, par extension, désigne aussi les conséquences de phénomène géologiques comme une éruption volcanique.

La pollution d'origine humaine présente un impact négatif sur la santé et dans la biosphère comme en témoigne l'exposition aux polluants et le réchauffement climatique qui transforment le climat de la terre et son écosystème, en entrainant l'apparition de maladies, des migrations de certaines espèces, voir leur extinction si elles ne peuvent s'adapter à leur nouvel environnement biophysique.

2.1.5.1. Sources de pollution

La notion de pollution appelle donc celle de contamination d'un ou plusieurs composants des écosystèmes (air, eau, sol), qui peut être soit, d'un organisme humain, ou d'un groupe d'organisme ayant une incidence sur l'écosystème au-delà d'un seuil ou norme.18(*)

2.1.5.1.1. Pollution d'origine humaine

Les pollutions d'origines humaines, dites aussi anthropiques, ont des nombreuses formes pouvant être locales, culturelles, ponctuelles, accidentelles, diffuses, chroniques, génétiques, volontaires, involontaires etc.

Cette pollution est une diffusion directe ou indirecte de polluant dans l'environnement. Ces sont souvent des sous produits involontaires d'une activité humaine comme les émissions de pots d'échappement ou des installations des combustions. Les déchets de produits de consommation courante (emballage, batterie usagée), jetés sans précaution dans l'environnement biophysique et dans l'environnement humain constitue également une source de pollution très fréquente

Il peut aussi s'agir de phénomène physique (comme la chaleur, la lumière, la radioactivité, l'électromagnétisme etc.), dont le caractère impur ou mal sain est généralement relatif, car dépendant de la dose, de la durée d'exposition, d'éventuelle synergie.

2.1.5.1.2. Pollution d'origine environnementale

Les pollutions d'origine environnementale peuvent être dues:

· Aux conséquences directes ou indirectes de catastrophes naturelles telles que volcanisme ;

· A une pollution liée à des phénomènes naturels, tels que les éruptions solaires ;

· A une pollution d'un captage d'eau potable par un animal qui fera ses besoins à proximité, ou qui serait mort en décomposition dans l'eau, etc.

2.1.5.2. Sortes des pollutions

2.1.5.2.1. Pollution de l'air

La pollution de l'air aussi appelée pollution atmosphérique ou pollution aérienne, est un type de pollution qui altère la qualité de l'air et nuit à la santé des êtres vivants.

Plusieurs éléments sont considérés comme des polluants de l'air parce qu'ils n'existent pas naturellement dans l'air ou pas une telle concentration, et qu'ils sont nocifs pour la santé des êtres vivants. Ces sont des gaz souvent invisibles comme monoxyde de carbone(Co), les oxydes d'azote(No), et de soufre (So2), ou encore l'ozone(O3).

Il y a aussi des particules solides, plus ou moins fines. Elles donnent leurs consistances et couleurs aux fumées. Ces poussières sont d'origine minérale, métallique ou organique.

Les pollutions atmosphériques peuvent être d'origine naturelle (émission volcanique, plantes produisant des pollens, foudre...), mais également dues aux activités humaines :

· Transport ;

· Industrie ;

· Chauffage des bâtiments ;

· Agriculture avec l'utilisation d'engrais azotés, des pesticides et les émissions animales ;

· Incinération des déchets ;

· La fumée de cigarette est également un polluant très important.

Nos poumons filtrent en moyenne 10.000 à 15.000 litres d'air chaque jour, jusqu'à 4 fois plus pour un sportif en exercices. Ainsi la qualité de l'air que nous respirons peut avoir des conséquences sur notre état de santé également sur l'environnement19(*).

Les contaminants de l'air sont associés à des effets néfastes sur la santé, qui touchent surtout les fonctions respiratoire et cardiovasculaire.

Les effets de la pollution de l'air sur la santé dépendent de la durée de l'exposition, de la concentration des polluants ainsi que de l'état de santé des personnes exposées. Les sujets fragiles, comme les enfants ou les personnes âgées, sont plus sensibles à cette pollution.

Une mauvaise qualité de l'air peut comporter des risques à cour et long terme. Par exemple à court terme, certains polluants provoquent des irritations des yeux et des infections des voies respiratoires. Le dioxyde de souffre(SO2) est en majorité absorbé au niveau de la gorge. Il provoque de la toux, de l'essoufflement.

L'azote(O3) et le dioxyde d'ozone(NO2) pénètrent, eux, jusqu'aux bronches. Ils peuvent passer dans notre organisme au niveau des alvéoles pulmonaires et peuvent être responsables de l'aggravation des crises d'asthme. Les particules les plus grosses sont retenues dans le nez ou à la gorge. Elles nous font tousser ou éternuer.

Il est avéré que certains polluants comme la fumée de tabac, le radon (gaz radioactif), les émissions de moteur diesel et à essence sont responsables de certains cancers, notamment de poumon.

Les être humains ne sont pas les seuls à être touchés par la pollution de l'air. Cela atteint aussi les plantes, les bâtiments, la croissance des plantes est perturbée par l'ozone. Le dioxyde de souffre (SO2) et l'oxyde d'azote(NO), captés par les nuages et libérés lors des pluies, attaquent les pierres des certains monuments, acidifient les lacs et fragilisent les forêts. Ce phénomène est communément connu sous l'appellation de « pluies acides » : sous l'effet de ces gaz, les pluies, neiges, brouillards deviennent plus acides et altèrent les écosystèmes.

Donc, une mauvaise qualité de l'air peut tuer un bon nombre d'organismes et également les humains. Ce type de pollution peut causer des complications respiratoires, des maladies cardiovasculaires, des douleurs abdominales et une congestion.

2.1.5.2.2. Pollution de l'eau

Une eau est dite polluée lorsque ses qualités sont dégradées, perturbant la vie aquatique et rendant son utilisation dangereuse pour l'homme et les animaux. Cette dégradation résulte de la présence des « polluants » en quantité suffisante pour qu'ils puissent être nocifs. Ces polluants peuvent être :

· Des substances qui perturbent l'équilibre biologique de l'environnement ;

· Des substances toxiques pour les êtres vivants ;

On distingue différents types de polluants :

· Les polluants organiques : ces sont des produits rejetés par les êtres vivants : feuilles mortes, débris végétaux, excréments, déchets alimentaires...

· Les nutriments : ce sont des éléments minéraux utilisés par les végétaux pour leur alimentation (azote et phosphore essentiellement) ;

· Les polluants toxiques : les produits chimiques (plomb, mercure, hydrocarbure, etc.), ont un effet toxique direct sur les êtres vivants.

· Les contaminants microbiologiques : des microbes pathogènes peuvent provoquer des maladies, tant pour la faune et la flore ais également pour l'homme.20(*)

Tous ces polluants nuisent aux usages de l'eau par l'homme (baignade, loisirs nautiques, pêche eau potable, irrigation, élevage de poisson ou de coquillages, industries...), et à la régénération des écosystèmes naturels.

Cette pollution rend la consommation d'eau dangereuse, de plus elle perturbe l'écosystème aquatique. Les humains, les plantes, les herbes et les animaux ont besoin de l'eau. Elle fournit de la nourriture à plusieurs êtres vivants, elle est l'abri de plusieurs animaux comme les poissons, certains insectes, les tortues et certains oiseaux.

La pollution peut changer la couleur, le goût et l'odeur de l'eau. Elle peut affecter la santé des poissons en diminuant leurs capacités de se reproduire et peut même entraîner la mort de ceux-ci. La santé des humains est aussi affectée par la pollution de l'eau, certains produits peuvent causer le cancer. Notre santé peut être affectée lors de la baignade si l'eau est polluée.

Les principales conséquences sur la santé humaines sont : le mal d'oreille, la conjonctivite, l'irritation de la peau (rougeur ou démangeaison), Diarrhée, des symptômes semblables à ceux de la grippe et la fièvre légère.

L'eau non traitée ou polluée est responsable des maladies graves chez l'homme, bien souvent mortelle dans le pays en voie de développement.

L'eau véhicule le virus, des bactéries, des parasites, des micros organismes ou animaux qui peuvent provoquer des maladies graves, voir même mortelles pour les êtres vivants. Ces maladies liées à l'eau insalubres sont appelées «maladies hydriques  ».

On dénombre des nombreuses maladies véhiculées par le micro- organismes présent dans l'eau :

· La schistosomiase qui est une maladie hydrique considéré comme la deuxième infection parasitaire après le paludisme ;

· Les amibes qui provoquent de forte diarrhées entraînant une déshydratation qui peut s'avérer mortelle ;

· La fièvre typhoïde qui provoque des troubles digestifs et des fortes fièvres ;

· La bilharziose responsable des troubles de foie, des intestins et de la vessie due à un petit ver qui se développe dans les eaux stagnantes ;

· L'onchocercose qui engendre la cécité ;

· Les eaux stagnes sont également les habitats des moustiques qui propagent le paludisme ;

· Le trachome qui est une maladie infectieuse des yeux qui peut provoquer une cécité après des infections répétées ;

· L'hépatite A et E entraînent une infection et inflammation du foie ...

La liste de maladie est longue et la mortalité due aux maladies est très élevée. C'est véritablement la pauvreté qui est responsable de toutes ces maladies hydriques et autre comme : manque d'eau, assainissement inexistant, mauvaise hygiène, peu d'accès aux soins ou aux structures médicales.

2.1.5.2.3. Pollution du sol

On parle d'un sol pollué lorsqu'il contient une concentration anormale de composés chimiques potentiellement dangereux pour la santé des plantes ou des animaux.

La contamination se fait alors soit par voie digestive (consommation d'eau polluée par exemple), ou par voie respiratoire (poussières des sols pollués dans l'atmosphère).

Les causes possibles sont dans la plupart de cas les activités humaines qui sont à l'origine des pollutions des sols :

· Les installations industrielles peuvent, dans le cas d'une fuite, d'un accident, ou encore dans l'abandon d'une usine provoquer la pollution du site ;

· L'épandage de produits phytosanitaire et les rejets des bâtiments d'élevages, des exploitations agricoles sont également à l'origine de pollution de sol qui à son tour amène la contamination des eaux de ruissellement, et par la suite les cours d'eaux ;

· Les actions des collectivités territoriales peuvent également être à l'origine de la pollution de sol : gestion des décharges et des stations d'épuration, utilisation de produits phytosanitaires par les services des espaces verts, gestion des jardins partagés, etc.

La pollution de sol peut être également produit par des événements naturels (les retombées des cendres d'un volcan suite à une forte éruption par exemple), ou technologiques (retombées radioactives suite à un essai nucléaire ou une catastrophe).

Le sol est un milieu étroit avec les autres milieux (aquatique, atmosphère etc.), les possibilités d'exposition sont multiples que ce soit par ingestion ou par inhalation.

Les individus les plus exposés aux effets de la pollution de sol sont ceux habitant les sites où le sol pollué ou à proximité.

Des nombreuses substances chimiques mesurées polluantes sont connues pour générer des effets multiples sur la santé. Si la description d'effet sanitaire dans une population qui réside sur ou à proximité d'un site pollué est souvent possible, il est par contre, de déterminer si la pollution du site est bien responsable de ces effets.

Au moins une raison à cela, la difficulté d'estimer l'exposition de population aux polluants présents dans le sol, car le passage des polluants de sol dans l'organisme humain est très mal connu.

2.1.5.2.4. Pollution sonore

Le terme de pollution sonore s'applique aux effets provoqués par les phénomènes acoustiques (bruits), ayants des conséquences sur la santé de personne.

Le bruit est une des nuisances majeures de la vie quotidienne. Une grande partie de la population urbaine mondiale y est confrontée, en particulier les riverains des routes, des voies ferrée, d'aéroports, des ports et des certaines usines ou zones d'activités, les voisins de discothèque, des chantiers, des salles de concert etc.

Le petit Larousse défini le bruit comme l'ensemble de sons produit par une vibration, perceptible par l'ouïe ou encore, ensemble de sons sans harmonie. Pour l'OMS, il s'agit d'un phénomène auditif désagréable. Toute sensation auditive désagréable ou gênante, tout phénomène acoustique produisant cette sensation, tout son ayant un caractère aléatoire qui n'a pas de composantes définies.

Les êtres humains ont des sensibilités diverses envers le bruit, la perception de l'environnement sonore n'est pas la même pour tout le monde. Elle varie en fonction des nombreux facteurs subjectifs dont le sexe et l'âge, le lieu et le moment, la personnalité de l'individu, son état physiologique et psychologique et même sa catégorie professionnelle. Il s'agit d'une gêne inégalement ressentie, car elle repose souvent sur les caractères individuels et/ou culturels, confirmant l'adage selon lequel : « la musique des uns peut être le bruit des autres».

Parfois sous-estimée, les conséquences de la pollution sonore sur la santé ne se limitent pas à une seule fatigue ou une gêne momentanée. En effet, selon une étude publiée par l'OMS en 2011, les nuisances sonores sont à l'origine, en Europe occidentale et chaque année, des maladies à l'origine d'une perte en année de vie estimé à peu près 1.700.000, dont :

· 903.000 en raison de perturbation du sommeil ;

· 654.000 en raison de divers désagrément provoqué ces bruits ;

· 61.000 en raison des maladies cardio-vasculaires ;

· 45.000 dues à des troubles cognitifs (détérioration de la mémoire, des facultés mentales etc.) ;

· 22.000 en raison d'acouphènes ;

L'exposition durable à une source de bruit a une incidence sur tous les aspects constitutifs d'un développement durable, qu'ils soient environnementaux ou socio économique. Mais cette exposition est susceptible de constituer une menace sur la santé de personnes les plus exposées. C'est même un problème de santé publique. Elle peut ainsi entrainer la perte d'un environnement de qualité.21(*)

2.1.6. Assainissement

Selon le dictionnaire Larousse 2010, assainir c'est rendre sain, purifier, ramener à la normale. Sain signifie ce qui ne présente aucune atteinte pathologique ou anomalie. Ce qi est sans danger.

Assainissement est l'action visant à l'amélioration de toutes les conditions qui, dans le milieu physique de la vie humaine, influent ou sont susceptibles d'influer favorablement sur le bien être physique, mental ou moral, la santé et la longévité, notamment :

· La gestion des déchets domestiques par la collecte, l'évacuation, le traitement et l'élimination de déchets solides, liquides et des excréta y compris leur recyclage ;

· Le drainage des marais, des eaux de pluie et des toutes les eaux stagnantes susceptibles de constituer des sites pour les vecteurs des maladies et des agents de nuisances ;

· La lutte contre les vecteurs des maladies et tous les agents des nuisances tels que moustique, mollusques, mouches, les glossines, etc. ;

· Le contrôle de la potabilité de l'eau de boissons, de la qualité des autres boissons et des denrées alimentaires ;

· Le contrôle des conditions hygiéniques de l'habitat et de l'habitation. Bref, le contrôle de la qualité de vie ;

· L'éducation pour la santé et l'incitation de la population à la prise en charge de son propre développement sanitaire et l'écologique, l'application des mesures d'assainissement de base ;

· La lutte contre la pollution sous toutes ses formes : pollution de sol, de l'air, de l'eau et sonore.

Le mot assainissement veut signifier la transformation destinée à améliorer et à retrouver des bases saines à quelque chose. C'est aussi le nettoyage ou la désinfection pour un meilleur usage (OMS, cité par Nzinga 2008). On entend par assainissement, l'ensemble des travaux que doivent effectuer en se conformant aux règles d'hygiène, par les particuliers, les collectivités et le pouvoir public pour faire disparaitre dans l'agglomération toutes causes d'insalubrité.

Selon le rapport de la première réunion du comité des experts de l'environnement tenue à 1950, cité par Basila (2013), l'assainissement implique le contrôle de l'approvisionnement publique en eau potable, l'évacuation des excréta et des eaux usées, l'élimination des déchets (l'immondice), et des vecteurs des maladies, des conditions de logements, des aliments et de leurs manipulations, des conditions atmosphériques et de sécurités sur le lieu de travail.

Ainsi, l'assainissement recouvre donc les moyens de collecte et d'évacuation hygiénique des excréta et des déchets liquides de la communauté (OMS,1987).

Orienté vers l'écodéveloppement et dans le cadre de ce travail, l'assainissement s'accroche plus à l'aménagement du territoire, à l'urbanisme et à la santé et veut par conséquent dire l'amélioration des conditions fondamentales du milieu de vie qui permettent à l'homme d'y vivre, de s'y développer normalement et de satisfaire un certains nombre de besoins fondamentaux auxquels correspondent des exigences du milieu d'ordre économique, écologique, culturel, social, sanitaire, biophysique, physiologique et psychologique (Microsoft en carta 2006).

Les problèmes d'assainissement proviendraient donc des conditions de vie, et ses conditions sont très complexes. Plusieurs facteurs sont à la base de ses conditions de vie (Basila, 2013) :

1. Les habitudes des individus

· La tendance à boire n'importe quelle eau ;

· L'habitude de faire ses besoins en dehors d'une installation sanitaire (toilette) ;

· Le marque de la propreté des mains, du corps, de la cuisine ;

· La promiscuité et l'habitude de vivre dans le même lieu que les animaux domestiques ;

· La tendance à rejeter les déchets n'importe où, et faire stagner l'eau où les moustiques peuvent pondre ;

· Et beaucoup d'autres habitudes malsaines.

2. L'état de l'environnement

· L'insuffisance des bonnes sources d'eau potables ;

· La présence des nappes d'eau superficielle facilement contaminée ;

· Le climat, la température élevée, l'humidité ;

· La pauvreté du sol ;

· Le surpeuplement ;

· Les maisons males construites ;

· L'insuffisance des systèmes d'installation sanitaire et des distributions d'eau ;

· L'insuffisance des moyens de transports, de vivre et des bonnes routes.

Ainsi, pour rendre les conditions de vie saine, nous avons tous les devoir et la responsabilité de modifier ces habitudes défavorables à la santé (changement de mentalité, changement de comportement), acquérir une culture écologique ou cultivant.

L'assainissement a donc des grandes implications sur la santé. Son effet est plus grand que celui de médecine. La forte diminution de la fréquence des maladies dues au manque d'hygiène en occident est attribuée à l'assainissement et non à l'évolution de la médecine. D'où le recours aux principes des précautions, des préventions.

2.1.7.Développement

Selon certains auteurs, le terme développement est récent. Il n'existait pas avant XIXème. Ce terme est équivoque parce qu'il est aussi à une évolution. Il est difficile de le définir d'une façon satisfaisante, acceptable partous. De toutes les façons, le concept renferme plusieurs notions notamment : croissance, progression, évolution, épanouissement, grandeur etc.

Selon Kambale, cité par Muzumbi (2008), on peut se développer de diverses façons et dans les directions différentes.

Selon lui, le développement est un ensemble des stratégies et états à atteindre dans un processus en perpétuel changement.

Pour comprendre le mot développement, les hommes se placent en face de la croissance économique. Les pauvres se mesurent par rapport aux riches, le paysan au groupement,le village à la nation, la croissance économique constitue la condition nécessaire et non suffisante du développement. Au niveau national, on considère le produit national brut élevé.

Maldague, cité par Binzangi (2006), le développement est un ensemble des transformations spatiales, écologiques, économiques, sociales, institutionnelles et politiques qui permettent à une communauté humaine d'améliorer son cadre de vie, ses conditions de vie et sa vie.

Ses définitions sont retenues du fait qu'elles intègrent les aspects sociaux, culturels, économiques, institutionnels et politiques qui accompagnent la vie de l'homme.

Puis le terme « sustainable development », traduit en français par « le développement durable », apparait en1980 ; le rapport Brundtland en 1987, défini le développement durable comme étant « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.

Deux concepts sont inhérents à cette notion notamment le concept de besoin et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d'accorder la plus grande priorité et l'idée de limitation que l'état de nos techniques et notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins et ceux de l'avenir (Lajartre,2006).

2.1.8. Gestion durable

La gestion durable est une expression interdépendante du développement durable. Elle consiste à l'utilisation rationnelle des ressources naturelles dans le souci de satisfaire les besoins actuels sans compromettre ceux des générations futures.

En d'autre terme, c'est l'utilisation par l'homme de l'atmosphère de manière à ce que les générations actuelles tirent les maximum d'avantages des ressources tout en assurant leurs pérennités pour satisfaire aux besoins et aux aspirations des générations futures (Bitijula, 2010).

2.2. Problématique des déchets au quartier Ndanu

Le point dont nous proposons à traiter ci-dessous évoque la problématique de déchets au quartier Ndanuainsi que quelques textes juridiques ayant traité la matière.

La conservation de l'environnement pose problème dans la commune de Limete en général et au quartier Ndanu en particulier. Les bouteilles en plastics et les sachets envahissentle quartier, aucune avenue n'est épargnée par cette situation, a-t-on constaté même là où le nettoyage est régulier. Les immondices dans les chaussées et dans les rivières. Ce sont des individus qui jettent des saletés en amont.

L'assainissement pose problème dans presque tous les marchés urbains et municipaux de Kinshasa où des matricules d'immondice jonchent parfois les alliés des lieux de vente des denrées alimentaires. Malgré l'installation des sites de décharges publiques par les autorités locales en partenariat avec l'union Européenne, ces déchets dégradables sont à la base de proliférations des mouches et des odeurs nauséabondes dans ces marchés.

Au quartier Ndanu, plusieurs ménages n'accordent pas assez d'importance à l'entretien de leurs installations hygiéniques. Cette insalubrité est souvent à la base de la prolifération des vecteurs et odeurs parfois insupportable. L'hygiène fait aussi défaut dans les douches, dénommées KIKOSO par la population de Kinshasa.

Dans certaines écoles, les enfants se plaignent de l'insalubrité. Les toilettes sont sales et males équipées. Elles sont parfois installées à côté des robinets, certains élèves craignent de tomber malade dans tel environnement. Les autorités compétentes doivent faire une inspection dans tousles établissements d'enseignement primaire et secondaire pour voir les conditions des installations hygiéniques afin de prévenir le risque de souffrir à des maladies hydriques.

Certaines installations hygiéniques de ses Etablissements ne répondent pas aux normes d'hygiène. Elles ne sont presque pas entretenues et dégagent parfois des odeurs nauséabondes.

Les installations hygiéniques sont inexistantes dans les nombreuses parcelles et là oùexistent, elles sont parfois non hygiéniques. Dans les basses terrasses, la nappe phréatique est superficielle, celle-ci est constamment contaminée par les excréta et autres types des déchets provoquant ainsi des nombreux problèmes d'insalubrité publique surtout au moment des inondations lors que les matières fécales refluent la surface surnageant les eaux.

2.2.1. Textes juridiques et jurisprudences en matière de production et gestion des déchets

Nous tenons à signaler que pour disposer à des renseignements pour cette section, nous nous sommes référés à des textes publiés par Mavungu, cité par Muzumbi (2008).

En RDC, les textes juridiques sur les déchets existent. Ils réglementent divers aspects de déchets à savoir : les sources, les modes de gestion, les institutionsde gestion et celles de répression (police judiciaire, parquet, cours et tribunaux). En dépit de ces garde-fous, la commune de Limete et surtout le quartier Ndanu demeure très insalubre.

L'analyse de l'activité judiciaire du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe avait démontré que son parquet se préoccupe peu de chercher des infractions sur les déchets et ne défère pas les contrevenants devant les tribunaux de paix du ressort. Aussi, ils ne sont pas saisis par les victimes, d'où l'inexistence de la jurisprudence en la matière.

Par ailleurs, les textes sur les déchets sont hétérogènes, imprécis etc. Dès lors, leurs actualisations s'imposent, ce pendant, il importe au préalable une vulgarisation de textes et un recyclage des magistrats.

Il faut rappeler ici que, les textes juridiques tels que définis par Mavungu, cité par Muzumbi (2008), sont des règles de conduite qui, dans une société organisée, gouvernent les rapports des hommes entre eux et s'imposent à ces besoins par les moyens de la contrainte sociale ».

Ces règles de droit sont essentiellement écrites et consignées dans des documents (journaux officiels, code, etc.), « d'où le nom de textes juridiques », ces textes revêtent diverses appellations, à savoir : constitution, ordonnance, arrêté, etc.

2.2.2. Inventaire des textes juridiques sur les déchets en RDC

Les textes juridiques en vigueurs sur les déchets en RDC sont nombreux, les plus importants que nous avons retenus sont :

· Ordonnance du 24 avril 1899, créant et organisant une commission d'hygiène ;

· Ordonnance n°127/6 du 15juin 1913relative au règlement général sur les constructions dans les circonscriptions urbaines ;

· Ordonnance du 1er juillet 1914 relative à la pollution et à la contamination des sources, lacs, cours d'eau et parties des cours d'eau ;

· Ordonnance du 10 mai 1929 créant une direction technique des travaux d'hygiène et service d'assainissement ;

· Décret du 06 mai 1952 concernant les servitudes relatives aux eaux souterraines, aux eaux de lacs et de cours d'eau ainsi qu'à leurs usages ;

· Ordonnance n°41/48 du 12février 1953 relative aux établissements dangereux insalubres et incommodes ;

· Ordonnance n°62/181 du 25avril 1958 fixant les conditions techniques auxquelles doivent répondre les véhicules affectés au transport des personnes ;

· Ordonnance n° 74/345 du 28 juin 1959relative à l'hygiène publique dans les agglomérations ;

· Ordonnance n°75/231 du 22juillet 1975 fixant les attributions du département de l'environnement, conservation de la nature ;

· Loi n°78-002 du 30 Août portant nouveau code de la route ;

· Arrêté départemental n°014/DCNT/CCE/81 du 17 février 1981 portant création de service national d'assainissement ;

· Ordonnance n°82/027 du 29mai 1982fixant le cadre organique des services publics de l'Etat en matière d'assainissement du milieu ;servitudes

· Arrêté n°52/0034/BGV/LOJU/CM/98 du 18 février 1998 portant application des mesures d'assainissement du milieu et de protection de la salubrité publique dans la ville de Kinshasa 

Par ailleurs, il convient de signaler qu'il existe d'autres textes internationaux en matière de gestion des déchets, dont la RDC avait ratifié. Il s'agit des textes ci-après :

· Chronologie de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontalier de déchets dangereux et leur élimination, suisse (Bâle), 1983 ;

· servitudesConvention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontalières et des lacs internationaux, Finlande (Helsinki), 1992 ;

· Convention-cadre sur le changement climatique, New York, 1992

Tous ces textes juridiques devraient demeurer d'application quelle que soit leur ancienneté. En effet, un texte juridique régulièrement adapté et promulgué ne peut être abrogé que par un autre texte juridique (Article 2 de la loi fondamentale du 19 mai 1960, cité par Mavungu, 1999).

Par ailleurs, les textes juridiques sur l'environnement font partie du droit public, c'est-à-dire ils visent l'intérêt général.

A l'issue de cet inventaire il nous a paru utile de donner le contenu de ces textes juridiques

2.2.3. Contenu des textes juridiques

Les textes juridiques de divers domaines peuvent être regroupés en quatre axes principaux : les sources de déchets, les modes de gestion et institutions ainsi que les sanctions.

2.2.3.1. Source de déchets

Par source de déchets, nous entendons toutes les activités de l'homme susceptible de produire des déchets. Parmi les principales sources, on cite les activités agricoles, industrielles et ménagères ainsi que le transport  urbain.

Aux termes des articles 1et 2 de l'ordonnance n°41/48 du 12 Février 1953, certaines sources de déchets qualifiés d'établissement dangereux, insalubres ou incommodes ne peuvent être exploités que moyennant l'obtention d'un permis d'exploitation délivré par une autorité administrative.

2.2.3.2. Modes de gestion de déchets

Le droit positif congolais a prévu des modes de gestion spécifique à chaque catégorie des déchets. Ainsi, il prévoit, pour les déchets liquides, quatre modes de gestion : le drainage, construction des caniveaux, l'évacuation et le vidange ainsi que l'épuration. Article 1 et 2 du décret du 06 mai 1952 concernant les servitudes relatives aux eaux souterraines,aux eaux des lacs et des cours d'eau ainsi qu'à leur usage. Article 127 de l'ordonnance n° 74/345 du 28 juin 1959 relative à l'hygiène publique dans l'agglomération.

S'agissant des déchets solides, le législateur parle de trois modes de gestion : l'enlèvement, l'enfouissement et la suppression (élimination), Article 1 et 2 de l'ordonnance n°74/345 du 28 juin1959 précité, et l'article 2 de l'arrêté n°52/0034/BGV/COJS/CM/98 du 18 avril 1998.

Ce pendant, l'efficacité commande que leur gestion soit confiée à des institutions spécialisées.

2.2.3.3. Institution de gestion

Le législateur a confié la gestion essentiellement au Ministère de l'environnement, conservation de la nature et tourisme, au programme national d'assainissement (PNA) et à l'office des voiries et drainage (OVD).

Le Ministère a la responsabilité de promouvoir et coordonner toutes les activités relatives à l'environnement et à la conservation de la nature (ordonnance n°75/231 du 22juillet 1975 fixant les attributions du Ministère de l'environnement, conservation de la nature et tourisme).

Le PNA s'occupe des travaux d'assainissement, en l'occurrence : la lutte contre les vecteurs, l'évacuation de déchets solides ainsi que le nettoyage de la voirie (arrêté départemental n°014/DCNT/CCE/81 du 17 février 1981 portant création de service national d'assainissement), tandis que l'OVD s'occupe de la lutte antiérosive et du drainage des eaux (ordonnance n°87/331 du 16 septembre 1987 portant création de l'office des voiries et drainage).

Ce pendant, les lois et règlements doivent, en vue de leur efficacité, comporter des sanctions en cas de l'inobservance.

2.2.3.4. Sanction de l'inobservance des textes juridiques

La lecture des textes visant à sauvegarder l'environnement, révèle trois catégories des sanctions : administrative, pénale et civile.

La sanction administrative consiste essentiellement en un « retrait de permis d'exploitation pour les établissements »(article18 de l'ordonnance n° 41/48 du 12 février 1953 relative aux établissements dangereux insalubres et incommodes).

La servitude pénale (peine de prison) inferieure à cinq ans et l'amande (article 10 de l'ordonnance n°74/345 du 28juin 1959 précité, Article 8 de l'arrêté n°52/BGV/COJU/CM/98 du 18 avril 1998.

En principe, c'est la personne qui produit les déchets qui répond de ses actes (article 9de l'ordonnance n°74/345 du 28juin 1958), c'est l'application du principe « pollueur-payeur ».

Ce pendant, certaines personnes peuvent répondre à des faits commis par leurs subordonnés (préposés) : c'est le cas des cités des travailleurs et de chef d'atelier (article 9 de l'ordonnance n°74/345 du 28juin 1958).

Ce survol des textes juridiques nous a permis de déceler plusieurs lacunes dont il importe un état :

· La conséquence directe de ces textes juridiques est que souvent, ces textes sont superficiels, sans précision de la procédure ;

· La plupart de textes manquent des normes quantitatives de déchets et se limitent à leur description qualitative ;

· Plusieurs domaines ne sont pas réglementés en l'occurrence : recyclage et élimination des déchets liquides et solides, les modalités pratiques de gestion des déchets gazeux.

Toute cité, démontre à suffisance la nécessité d'actualiser les textes sur les déchets pour laquelle nous émettons quelques suggestions dans la conclusion générale.

Cependant, la loi ne vaut son pesant d'or que si les contrevenants sont réellement sanctionnés par les cours et tribunaux qui rendent des décisions (jugements ou arrêtés), lesquelles forment la jurisprudence.

2.2.3.5. Hygiène et salubrité publique

Datant pour la plupart de l'époque coloniale, les textes qui régissent la salubrité publique intéressent au plus haut point la gestion de déchets, car les derniers la soumettent à rude épreuve.

· L'ordonnance n°71/18 du 1949 relative à l'hygiène et la salubrité publique porte interdiction de déposer au d'abandonner des excréments et déjection humains en dehors des endroits aménagés à cet effet par les services publics, dans les lieux publics, dans les circonscriptions urbaines, et punit les infractions à son prescrit d'une servitude pénale de 7 jours et /ou d'une amande ;

· L'arrête interdépartemental n°120/89 du 06 septembre 1989 portant mesures de protection de la salubrité publique des villes, centres urbains, commerciaux, industriels, agricoles, miniers et des agglomérations rurales, complète l'ordonnance n°74/345 du 28 juin 1959 relatives aux mesures d'hygiènes dans les agglomérations.

Ce texte reconduit la teneur de l'ordonnance du 28 juin 1959, qui interdit le maintiens des conditions favorables à l'éclosion ou à la manipulation des mouches, oblige l'érection des lieux d'aisance salubres et convenables, interdit le développement des eaux ménagères, effluentes des fosses septiques ou immondices dans les caniveaux ou égouts et assortis de peine de servitude pénale de deux ou plus et ou d'une amende. Par ailleurs, il donne pouvoir à l'autorité politico-administrative locale de fixer les conditions d'évaluation, d'enfouissement, d'incinération ou de récupération des déchets domestiques. N'est-il pas loisible que le quartier Ndanu saisisse cette occasion pour une réglementation Efficace ?

2.2.3.6. Eau et assainissement

Ici encore, les textes ne font pas défaut :

· L'ordonnance du gouverneur général du 1èr juillet 1914 sur la pollution, la contamination des sources, lacs, cours d'eau et portes des cours d'eau, interdit de déposer ou d'enfouir des décombres ou immondices, débris de cadavres ou détritus de tout genre, de faire route, macérer ou fermenter toute matière de quelque nature que ce soit, de déverser ou jeter les herbes.Les infractions à ces disposition sont punies de 1 à 7 jours de servitude pénale et ou d'une amende.

· L'ordonnance n°52/443 du 21 décembre 1952 portant mesure propres a protéger les sources, nappes aquifères souterraines, lacs et cours d'eau et à contrôler l'exercices des droits d'usage et des droits d'occupation concèdes, modifiée par l'ordonnance n° 52/240 du 18 juillet 1953 portant interdiction de laisser couler les liquides ou de déposer des matières, de provoquer des émanations gazeuses pouvant altérer les eaux de lacs, sources et cours d'eau.

2.3. Revue de la littérature

La revue de la littérature est une présentation synthétique des connaissances relatives au sujet traité.

Recenser les écrits équivaut à faire le bilan de ce qui à été écrit dans le domaine de recherche à l'étude (Omanyondo, 2014).

En ce qui nous concerne, il est important de faire un bref aperçu sur les auteurs dont les travaux sont en rapport direct ou indirect avec notre étude.

Dans son livre intitulé : « pas de visa pour les déchets », G. Albertit (1990), souligne que « pour la population de la planète, et de l'Afrique en particulier, est une affaire trop sérieuse et toujours très lucrative pour donner un blanc-seing aux pouvoirs économiques et politiques établis au nord comme ou sud ».

Dans leurs cours « d'Environnement», Lajartre et Courtirier (2006), pensent qu'entre les années 1970 et 1980, la politique de l'environnement s'est progressivement développée en se dotant des structures autonomes.

En 1972, la conférence des nations unis pour l'environnement avait adopté une série de principe pour une gestion écologique rationnelle de l'environnement.

La déclaration de Stockholm a placé les questions écologiques au rang des préoccupations internationales et a marqué le début d'un dialogue entre pays industrialisés et pays en voie développement, concernant le lien qui existe entre la croissance économiques, la pollution, l'indivis mondial (l'air, l'eau, les océans) et le bien-être des peuples dans le monde entier. Les années « 80 » sont marquées par une prise de conscience de l'ampleur planétaire des problèmes écologiques et de leurs implications socio-économiques.

Dans son mémoire « assainissement urbain par l'approche pollueur payeur ». Muzumbi (2008) souligne que l'état d'insalubrité dans les quartiers de la ville de Kinshasa est un fait doublé d'une information insuffisante en matière d'environnement et d'un manque d'application des lois. Il ajoute que les lois environnementales ne sont pas connues par la population de certain quartier de la ville.

Le facteur âge quant à lui, ne peut en aucune manière être une des raisons de l'insalubrité car les enfants, les adultes même les vieillards polluent l'environnement. Il en est de même pour le niveau d'étude.

Dans le milieu des années 80, en Europe, la politique de l'environnement était également devenue un véritable enjeu de société, avec notamment le mouvement politique contestataire des verts, en Allemagne notamment, au plan international, c'est surtout la publication en 1987, du rapport Brundtland, de la commission mondiale sur l'environnement et développement, qui a contribué a l'émergence du concept de développement durable.

La protection de l'environnement est désormais devenue une question d'intérêt de droit international de l'environnement et se caractérise par une surabondance de certaines lacunes. Cependant, certains grands principes de précaution, principe de pollueur-payeur et responsabilité devant les générations futures (Muzumbi, 2008)

Les problèmes environnementaux ne sont pas nés avec essor de la civilisation industrielle. De touts temps les hommes se sont servis de la nature et de nombreuses activités se sont révélées attentatoires aux milieux naturels. Mais on sait que la nature forme un tout composé de systèmes et cycles indissociables. Et que l'homme en fait partie (Couturier, 2006) L'homme a-t-il sa place dans ce milieu ou faut-il concevoir l'environnement indépendamment des activités humaines ? Ici se pose la question à l'anthropocentrisme revendiqué par certains. Pour Lajartre, cité par Muzumbi (2008), par exemple : « il n'y a pas d'environnement qu'en fonction d'un environné, c'est l'homme. Les dégradations de l'air, de l'eau, du paysage ne sont nuisantes que parce qu'elles affectent l'homme (...). Le droit de l'environnement, parce qu'il est un droit, n'existe que par l'homme et pour l'homme ».

L'ONU rappelle dans son rapport GEO-4 que la dégradation de l'environnement «compromet le développement et menace, le progrès futurs en matière de développement et menace également tous les aspects du bien-être humain ». IL a été démontré que la dégradation de l'environnement est liée à des problèmes de santé humaine, comprenant certains types de cancers, des maladies à transmission vectorielles des affections respiratoires.

Dans son mémoire « problématique de la gestion des ordures ménagères », Arsène Nkituahanga(2010), martèle que la situation de l'assainissement reste inquiétante dans certaines communes de la ville de Kinshasa, l'environnement est pollué, les conséquences se font déjà sentir par la présence des maladies qui sont liées à l'état de dégradation du cadre de vie de la population. Cette dégradation met quotidiennement en péril la santé et le bien-être de la population.

En revanche, la population est consciente de dangers qui la guettent, cela a été prouvé par les résultats des enquêtes dans lesquels 92% des ménages connaissent très bien les méfaits liés à la présence des ordures à la santé humaine.

Cette situation nécessite des solutions efficaces et durables, d'où il est indispensable de mettre en place des stratégies pour une gestion durable des ordures ménagères.

Dans son mémoire « Assainissement et gestion de l'environnement » P. Tu (2007), renseigne que la présence des eaux usées dans les rues, la stagnation des eaux usées et des eaux pluviales dans les caniveaux ouverts qui sont bouchés de déchets solides entrainent la dégradation de l'environnement et de cadre de vie, cette situation favorise l'insalubrité du cadre de vie, la prolifération des agents pathogènes et accroit le rythme des maladies liées à l'environnement. La nature du site et l'insuffisance des infrastructures de drainage accentuent les risques d'érosion, d'éboulement de terrain et de l'inondation.

Couturier(2006), pense que l'homme et la nature sont indissociables, et qu'il faut considérer l'homme comme composante de la nature, ce n'est qu'à lui qu'on peut reconnaitre le droit de l'environnement ». La protection de l'environnement apparait donc comme un défit majeur auxquels le monde est confronté.

C'est pourquoi, pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par l'Etat selon leurs capacités. Le pouvoir public doit veiller à l'application des principes servant à protéger l'environnement par les biais de :

· Réglementations spéciales (exemple : la mise en place des normes, obligations pour limiter la production des déchets) ;

· Taxe sur les activités polluantes.

Aujourd'hui, il est impossible de faire la distinction entre les bases naturelles de vie humaine et les bases de la nature elle-même. Bien sûr, toutes les menaces sur une espèce animale ou un écosystème ne représente pas une menace pour l'homme (menace indirecte). Mais si un comportement humain entraine l'extinction d'une espèce animale ou la destruction d'un écosystème, il s'agit d'une atteinte directe à l'unité naturelle qui fini forcement par se répercuter, plus ou moins fortement sur l'homme.

Selon Dejean-Pons, cité par Muzumbi, la possibilité de revendiquer un droit dont il (homme) n'est pas juridiquement propriétaire, mais dont il peut se sentir « responsable », devrait donc lui être reconnu. Ainsi, protéger l'environnement signifie toujours protéger l'homme.

CHAPITRE III. L'ANALYSE DU NIVEAU DE PERCEPTION DES HABITANTS DE LA COMMUNE DE LIMETE FACE A LA GESTION DE LEUR ENVIRONNEMENT COMME CADE DE VIE, CAS DU QUARTIER NDANU

Le troisième chapitre que nous présentons est axé sur la démarche de collecte et traitement de données, présentation des résultats ainsi que leurs discutions.

3.1. Echantillon

Un échantillon est une partie de la population mère ; un sous ensemble auquel on se limitera éventuellement soit pour réduire le cout de l'enquête et rendre plus rapidement son exécution et son exploitation, soit parce que la population toute entière est inaccessible.

Echantillonner c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objet ou d'événement dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière (univers) à l'intérieur de laquelle le choix a été fait.

Pour sa part, Rey-Debove, estime qu'un échantillon est un groupe restreint d'individus représentatif que possible de la population.

Pour nous, l'échantillon est une population réduite en sous ensemble afin d'atteindre les objectifs de l'enquête avec rapidité et une réduction de cout.

Nous nous sommes référés à la table scientifique calculée d'échantillon randomisé pour une population donnée de 10 à 100.000 avec 95 pourcent de confiance.22(*) Cette table constitue également notre annexe.

Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé l'échantillon probabiliste à plusieurs degrés

Comme dis ci-haut, notre étude concerne la population du quartier Ndanu dont les ménages sont au nombre de 6025 en 2014 ; ainsi, la taille de l'échantillon équivalente à cette population est 361, mais pour harmoniser notre travail, 364 ménagesont été considérés comme échantillon.

Dans le quartier Ndanu, nous sommes partis dans les localités ci-après : Saint-bernard, Nvunraka et Ancien combattant. Nous avons interrogé 122 ménages dans la localité de saint-bernard et 121 ménages à chacune des deux autres.

Pour arriver à l'étape de collecte des données, nous avons utilisé la procédure suivante :

· Déterminer la taille de la population et de l'échantillon ; notre population étant constituée de l'ensemble des ménages du quartier Ndanu qui s'élève à 6.025 ;

· Calculer l'intervalle de l'échantillon (le pas de sondage) en faisant le rapport = = 17

Où, v : population ;

n : taille de l'échantillon.

· Choisir un nombre au hasard compris entre 1 et l'intervalle de l'échantillon. Pour notre travail, nous avons choisi le chiffre 10 pour nous servir comme étant le pas de sondage ;

· Interroger en appliquant le pas de sondage jusqu'à atteindre la taille de l'échantillon. Après avoir choisi notre pas de sondage, nous sommes entrés d'abord dans le dixième ménage selon l'ordre, on fait plus 10 et ainsi de suite pour atteindre la taille de notre échantillon qui est de 364, en interrogeant seulement (normalement) le ménage tombant au numéro de notre calcul.

Le questionnaire est un instrument rigoureusement standardisé à la fois dans le texte des questions et dans leur ordre. Le choix de cet instrument de recherche est justifié par le fait qu'il permet au chercheur de recueillir les plus d'informations possibles, la rapidité dans la récolte des données, son application individuelle, la comptabilité des résultats et le fait qu'il place les individus à enquêter dans les mêmes conditions.

3 .1.1. De l'élaboration du questionnaire

Après avoir fixé les orientations de notre travail et à partir des objectifs et hypothèses formulées, nous avons procédé à l'élaboration du questionnaire. Mais avant tout, nous avons d'abord eu des contacts occasionnels directs et libres avec certains ménages.

3.1.2. De la pré-enquête

La phase de pré-enquête consiste à essayer sur un échantillon réduit, les instruments prévus pour l'enquête. Cette étape d'essaie permet de formuler éventuellement des questions ; parfois d'en éliminer d'autres.

Au départ, nous avions formulé 37 questions. Apres la pré-enquête, nous en avons éliminé 6 et ajouté quelques propositions des réponses aux questions posées.

3.1.3. De l'enquête proprement dite

Nous avons jugé utile de procéder par l'administration individuelle directe, c'est-à-dire que le sujet était appelé à répondre directement devant nous. Concrètement, l'enquête se déroulait sous forme d'interview afin d'éviter la perte de temps. Parfois, nous lisions et remplissions nous-mêmes le protocole à la place de ceux qui n'étaient pas disponible à lire et ou à écrire.

Le temps pour répondre au questionnaire n'était pas limité, l'enquête a duré 3 semaines, soit du 21 mai au 11 juin 2015. Apres cette phase de collecte d'information, nous sommes passés au dépouillement et au traitement des données.

3.1.4. Dépouillement et traitement des données

Notre questionnaire étant composé à 96,7% des questions fermées, nous avons recouru au comptage pour le dépouillement.

Dès que les réponses des sujets sont dépouillées, les fréquences sont prélevées, alors intervient l'analyse statistique avec la moyenne arithmétique, l'écart-type, le test des signes et le test de chi-carré à plusieurs échantillons pour l'analyse différentielle, dont les formules sont les suivantes :

·

Où, ?: moyenne arithmétique ;

Xi : point milieu ;

N : effectif.

· S =

Où,  S : Ecart-type ;

N : effectif ;

x2 : carré d'un écart à la moyenne arithmétique ;

F: fréquence ou effectif d'un intervalle de clase.

· Z

Où, z : valeur normale réduite ;

a : nombre des signes de fréquence moindre ;

n : nombre total des signes.

· X2=

Où,  X2 : chi-carré

Fo : Fréquence observée

Fe : Fréquence théorique

· dl = (nc-1) (nr-1)

Où, Dl : degré de liberté

Nc: nombre des colonnes

Nr: nombre des rangés

3.2 Présentation des données

Les résultats de notre étude sont présentés dans les tableaux et graphiques. Dans ce point, on récoltera les données sur base de notre questionnaire administré aux enquêtés.

Rappelons qu'après le dépouillement de notre questionnaire, nous avons prélevé les fréquences qui ont été transformées en pourcentage.

Tableau n° 9 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage

Masculin

Féminin

159

205

43,7

56,3

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Cette figure nous montre la répartition ou distribution de nos enquêtés par sexe, il ressort que 205 personnes soit 56,3% sont de sexe féminin et 159 soit 43,7% sont de sexe masculin

Tableau n° 10 : Répartition des enquêtés par tranche d'âge

Classes

Xi

F

fXi

 
 
 
 

7

6

5

4

3

2

1

56-62

49-55

42-48

35-41

28-34

21-27

14-20

59

52

45

38

31

24

17

27

70

56

85

68

43

15

1593

3640

2520

3230

2108

1032

255

19

12

5

-2

-9

-16

-23

19

12

5

2

9

16

23

361

144

25

4

81

256

529

9747

10080

1400

340

5508

11008

7935

?

 
 

364

14378

 
 
 

46018

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

=

S= = = 11, 2 ? 11

L'âge moyen de la population de notre étude est de 40 ans et après avoir calculé l'écart-type, nous avons obtenu 11. Donc la majorité de notre population est comprise dans la tranche d'âge entre 29 ans et 51 ans.

Le tableau ci-haut nous montre la distribution de notre échantillon par tranche d'âge, il ressort que 23,4% ont l'âge variant entre 32-37 ans ; 19,2% pour la tranche d'âge entre 44-49 ; 18,7% pour la tranche d'âge de 26-31 ; 15,4% pour celle entre 38-43 ; 11,8% pour celle entre 20-25 ; 7,4% pour celle ayant plus 49 et 4,1 pour celle ayant moins de 20.

Tableau n° 11 : Distribution des enquêtés selon l'Etat civil

Etat civil

Effectif

Pourcentage

Marié(e)

Célibataire

Divorcé(e)

Veuf (ve)

122

211

22

9

33,5

58

6

2,5

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Cette figure montre que 58% d'enquêtés soit 211 sont des célibataires ; 33,5% soit 122 sont des mariés ; 6% soit 22 sont des divorcés  et 2,5% soit 9 enquêtés sont des veufs.

Tableau n° 12 : Distribution des enquêtés selon le niveau d'études

Niveau d'études

Effectif

Pourcentage

Licence

Graduat

Diplômé d'Etat

Autres

24

66

194

80

6,6

18,1

53,3

22

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Le tableau ci-dessus illustre que 53,3% soit 194 enquêtés sont des diplômés d'Etat ; 22% soit 80 ont d'autres titres ; 18,1% soit 66 sont des gradués et 6,6% soit 24 enquêtés sont des licenciés.

Tableau n° 13 : Distribution des enquêtés par profession

Profession

Effectif

Pourcentage

Fonctionnaire

Commerce

Autres

73

91

200

20,1

25

54,9

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Ce tableau renseigne que 54,9% soit 200 enquêtés ne sont ni commerçants, ni fonctionnaires ; 25% soit 91 exercent la commerce et 20,1% soit 73 enquêtés sont des fonctionnaires.

Tableau n° 14 : Distribution des enquêtés par taille de ménage

Taille de ménage

Effectif

Pourcentage

Plus de 9 personnes

7-9 personnes

4-6 personnes

1-3 personnes

94

95

99

76

25,8

26,1

27,2

20,9

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Le tableau ci-dessus, démontre que 27,2% soit 99 enquêtés ont une taille ménagère de 4 à 6 personnes ; 26,1% soit 95 ont une taille ménagère de 7 à 9 personnes ; 25,8% soit 94  ont une taille ménagère de plus de 9 personnes  et 20,9% soit 76 enquêtés ont une taille ménagère de 1 à 3 personnes.

Tableau n° 15 : Répartition des enquêtés par statut dans la parcelle

Statut

Effectif

Pourcentage

Locataire

Propriétaire

Autres

149

97

118

40,9

26,7

32,4

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Le présent tableau nous fait voir que 40,9% d'enquêtés sont des locataires ; 32,4% ont autres statuts et 26,7% d'enquêtés sont des propriétaires.

Tableau n° 16 : Répartition des enquêtés selon le nombre de ménage dans la parcelle

Nombre de ménage

Effectif

Pourcentage

Plus de 6

4 - 6

1 - 3

112

177

75

30,8

48,6

20,6

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Ce tableau montre que 48,6% d'enquêtés vivent dans les parcelles ayant une taille de 4 à 6 ménages; 30,8% d'enquêtés vivent dans les parcelles ayant une taille de 1 à 3 ménages et plus de 6 ménages la parcelle représentent 20,6% d'enquêtés.

Tableau n° 17 : Opinions des enquêtés selon le nombre de bâtiment dans la parcelle

Nombre de bâtiment

Effectif

Pourcentage

Plus de 6

4 - 6

1 - 3

0

138

226

0

37,9

62,1

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Le présent tableau renseigne que 62,1% d'enquêtés restent dans les parcelles comptant 1 à 3 bâtiments, alors que 37,9% d'enquêtés vivent dans les parcelles ayant 4 à 6 bâtiments, pendant qu'aucune parcelle ne compte plus de six bâtiments.

Tableau n°18 : Distribution des manages selon les matériaux de constriction utilisés

Matériaux

Effectif

Pourcentage

Durable

Non durable

301

63

82,7

17,3

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

La figure ci-haut, nous fait voir que 82,7% d'enquêtés habitent dansdes maisons construites en matériaux durables, contre 17,3% en matériaux non durables.

Tableau n° 19 : Répartition des ménages selon le type de construction

Type de construction

Effectif

Pourcentage

Etage

Simple

Mixte

18

340

6

4,9

93,4

1,7

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

93,4% d'enquêtés habitent les maisons construites en de façon simple ; 4,9% en construction en étage et 1,7% d'enquêtés habitent les maisons en construction mixte.

Tableau n° 20 : Existence de latrine dans la parcelle

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

Non

312

52

85,7

14,3

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Source : Secteur ressortit du tableau n°20

Partant des figures ci-haut, nous constatons que 85,7% de ménages ont des latrines, contre 14,3% qui n'en possèdent pas. En se posant la question, où est-ce que cette proportion fait leur besoins ? La réponse est claire, dans la nature où celle-ci est polluée.

Tableau n° 21 : Opinions des enquêtés sur l'existence des poubelles

Lieu

Oui

Non

Total

Effectif

%

effectif

%

Effectif

%

Parcelle

Avenue

Quartier

146

38

305

40,1

10,4

83,8

218

326

59

59,9

89,6

16,2

364

364

364

100

100

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Ce tableau indique qu'un grand nombre de ménages ne disposent pas des poubelles ; c'est pourquoi plusieurs d'entre eux jettent les déchets sur la route et les autres dans la rivière. Mais on peut signaler que, dans le quartier Ndanu, on ne compte qu'une seule poubelle publique qui se situe non loin du bureau de quartier.

Est-ce que peut-on affirmer que le fait de ne pas disposer d'une poubelle peut être une raison d'amener les gens à la culture du prêt à jeter ?

Tableau n° 22 : Opinion des enquêtés sur la connaissance de déchets

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

Non

364

0

100

0

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Partant de ce tableau, il ressort que tous les ménages enquêtés connaissent bien les déchets ; soit 100% d'enquêtés ont répondu par oui, contre 0% par non.

Tableau n° 23 : Répartition des enquêtés sur la production de déchets

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

Non

364

0

100

0

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

La population du quartier Ndanu reconnait avoir produit les déchets à partir de leurs activités ; 364 enquêtés soit 100% y reconnaissent

Tableau n° 24 : Répartition des enquêtés sur la connaissance de nature de déchets

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

Non

354

10

97,3

2,7

Total

364

100

Source : Tableau conçu par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

97,3% d'enquêtés reconnaissent les natures de déchets qu'ils produisent, pendant que 2,7% n'en reconnaissent pas.

Tableau n° 25 : Opinion des enquêtés sur la nature de déchets

Nature

Oui

Non

Total

Effectif

%

effectif

%

Effectif

%

Liquide

Solide

Gazeux

350

354

129

98,9

100

36,4

4

0

225

1,1

0

63,6

354

354

354

100

100

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Le présent tableau nous fait voir que 100% de nos enquêtés reconnaissent les déchets solides qu'eux-mêmes produisent 98,9% reconnaissent les déchets liquides et seulement 36,4% d'enquêtés reconnaissent les déchets gazeux qu'ils produisent.

Photo n°1 : pollution de l'air due à l'incinération des déchets par la population du quartier

Source : photo capturée par nous-mêmes

Cette image est le résultat de pratique de la population par l'incinération non contrôlée dans une avenue se trouvant non loin du bureau de quartier.La photo ci-dessus nous fait voircomment les déchets ne sont pas gérés. Plusieurs ménages comme nous l'avions constaté ne gèrent pas les déchets. Ils ont développé la culture du prêt à jeter. Partout on retrouve les déchets et les gens ne s'en soucient même pas, les déchets ne les gênent plus, ils deviennent ce que certains de nos enquêtés ont appelé « bomesano », ce qui veut dire une habitude.

Tableau n° 26 : Opinion des enquêtés sur les terminaux de dépôt de déchets

Lieu

Oui

Non

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Caniveaux

Routes

Rivières

Poubelle publique

21

224

92

27

5,8

61,5

25,3

7,4

343

140

272

337

94,2

38,5

74,7

92,6

364

364

364

364

100

100

100

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Ce tableau nous montre que 61,5% de ménages jettent (déposent) les déchets le long de la route sans tenir compte des conséquences qu'en résultent; 25,3% déposent sur la rivière, et c'est la majorité de ménages qui se situent à côté de la rivière ; 7,4% déposent dans la poubelle publique alors que 5,8% dans les caniveaux car plus de 90% d'avenues n'en disposent pas.

Photo n°2: Image d'un endroit que la population jette les déchets sans les trier ou décharge incontrôlée

Source :photo capturée par nous-mêmes

Cette photo, capturée dans une avenue du quartier Ndanu montre comment la population de ce quartier prend mal soins de leur Environnement.

La majorité de la population ne respecte pas leur Environnement, elle ne tiens même pas compte des conséquences que peuvent leur survenir lorsqu'on habite un quartier dont les règles d'hygiène et assainissement ne sont pas respectées.

A notre grande surprise, la majorité de nos enquêtés possèdent au moins un niveau d'étude mais on ne comprend pas pourquoi cette population n'arrive pas à respecter l'Environnement.

Photo n°3 : pollution de la rivière Matete

Source : photo capturée par nous-mêmes

Cette image nous montre comment la rivière Matete est transformée en poubelle par la population habitant à son coté, ellejette les déchets sans le savoir que la rivière se dégrade.

Tableau n° 27 : Répartition des enquêtés selon les moyens d'évacuation de déchets

Réponses

Effectif

Pourcentage

Brouette

Chariot

Panier

Sac

Autres

12

2

30

301

19

3, 3

0,6

8,2

82,7

5,2

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Parmi les moyens utilisés par nos enquêtés pour évacuer les déchets sont : le panier, brouette, chariot, sac et autres. De ces moyens, on remarque que le moyen le plus utilisé est le sac, puis panier.

Tableau n° 28 : Opinion des enquêtés sur les techniques de gestion de déchets

Lieu

Oui

Non

Total

Effectif

%

effectif

%

Effectif

%

Incinération

Réutilisation

Recyclage

Réemploi

Autres

291

164

107

216

59

79,9

45,1

29,4

59,3

16,2

73

200

257

148

305

20,1

54,9

70,6

40,7

83,8

364

364

364

364

364

100

100

100

100

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Ce tableau nous renseigne que la majorité des ménages interrogés pratiquent l'incinération comme technique utilisé dans leur mode de gestion de déchets. La seconde technique ainsi utilisée est le réemploi, par cette méthode, on suppose que certains déchets sont récupérés et utilisés pour être transformé en leur donnant d'autres formes particulières pour d'autres usages précis. C'est le cas par exemple de boite de lait qu'on peut transformer en entonnoir.

Tableau n° 29 : Opinion des connaissances des structures d'assainissement par les enquêtés

Structures

Effectif

Pourcentage

OVD

Hôtel de ville

PAUK

PNA

Aucune

32

31

26

39

236

8, 8

8,5

7,2

10,7

64,8

Total

364

100

Source : Tableau conçu par nous-mêmes

La figure ci-dessus épingle les structures d'assainissements selon les réponses fournies par les enquêtés.

La majorité des personnes interviewées ne reconnaissent pas les structures d'assainissement de la ville de Kinshasa ; 10,7% reconnaissent le programme national d'assainissement (PNA) ; 8,8% reconnaissent l'office de voiries et drainages (OVD) ; 8,5% reconnaissent l'hôtel de ville ; 7,2% de nos enquêtés reconnaissent le programme d'assainissement urbain de Kinshasa (PAUK).

Il sied à signaler que certaines de ces structures n'ont pas de faits concrétisés sur le quartier. Lors que une grande majorité de la population se disent n'est pas reconnaitre les structures d'assainissement existantes, cela peut être interprété comme si ces structures n'ont des effets concrets sur le terrain, parce que lors que une est entre prise dans un milieu donné, la population doit être informée de cette activité. Nous pouvons donc conclure que ces structures n'ont pas d'efficacité et elles n'existent que de nom.

Tableau n° 30 : Répartition des enquêtés sur les causes de mégestion de déchets

Lieu

Oui

Non

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Manque de structure

Absence de politique

Ignorance de la population

312

254

198

85,7

69,8

54,5

52

110

166

14,3

30,2

45,6

364

364

364

100

100

100

Source : Tableau conçu par nous-mêmes

Au regard des données de ce tableau, nous remarquons que pour les causes de cette mégestion, les enquêtés attribuent 85,7% par manque de structure d'assainissement 69,8% par l'absence de politique d'assainissement et enfin 54,4% par l'ignorance de la population elle-même.

Tableau n° 31 : Opinions des enquêtés sur la connaissance de la pollution

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

Non

364

0

100

O

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

L'ensemble de notre échantillon reconnait les conséquences pouvant découler de la pollution d'un cadre de vie de l'être humain, soit 100% d'enquêtés ont dit oui, contre 0% pour non.

Tableau n° 32 : Opinions des enquêtés sur les sortes de pollutions

Pollutions

Oui

Non

Total

Effectif

%

effectif

%

Effectif

%

de l'eau

de l'air

du sol

sonore

aucune

364

364

360

360

0

100

100

98,9

82,4

0,0

0

0

4

64

364

0,0

0,0

1,1

15,6

100

364

364

364

364

364

100

100

100

100

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Les résultats d'observations signalent que 100% d'enquêtés reconnaissent les pollutions de l'eau et de l'air, 98 ,9% reconnaissent la pollution du sol, et enfin la pollution sonore est reconnue à 82,4% par nos enquêtés.

Tableau n° 33 : Répartition des enquêtés sur la connaissance de lois environnementales

Réponses

Effectif

Pourcentage

Oui

Non

0

364

0

100

Total

364

100

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Source : Graphique ressortit du tableau n°33

Les figures nous montrent que les lois environnementales ne sont pas connues à Ndanu. Cette situation favorise un laisser aller au près de la population. A qui la responsabilité de cette ignorance peut-elle incomber ? à la population ou au pouvoir public? la réponse est simple, c'est à l'Etat congolais qu'il revient de mettre à la disposition de sa population, toutes les lois de laRépublique.

Pour ce qui est de la question ayant trait à la maladie développée par l'un des membres du ménage, après dépouillement, voici les maladies enregistrées : la toux, irritation de la peau, diarrhée, paludisme, typhoïde. A en croire, nous disons que la population du quartier Ndanu est victime de l'état de leur cadre de vie car toutes les maladies citées ci-haut ont trait à l'environnement.

Tableau n° 34 : Distribution des opinions des enquêtés sur la qualité de leur environnement

Opinions

Ages

Très bon

Bon

Assez bon

Médiocre

Très médiocre

Total

 
 

Plus da 49

44 - 49

38 - 43

32 - 37

26 - 31

20 - 25

Moins de 20

0

0

2

1

2

5

1

9

11

6

27

18

13

5

4

10

18

8

19

7

4

12

20

20

32

17

15

1

2

29

10

17

12

3

4

27

70

56

85

68

43

15

?

11

89

70

117

77

364

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Le présent tableau nous montre la distribution des opinions de nos enquêtés par rapport à la qualité de leur Environnement.

Tableau n° 35 : Tableau des fréquences théoriques

Opinions

Ages

Très bon

Bon

Assez bon

Médiocre

Très médiocre

 

Plus da 49

44 - 49

38 - 43

32 - 37

26 - 31

20 - 25

Moins de 20

0,82

2,11

1,70

2,57

2,05

1,30

0,45

6,60

17,12

13,69

20,78

16,63

10,51

3,67

5,19

13,46

10,77

16,35

13,08

8,27

2,88

8,68

22,5

18

27,32

21,86

13,82

4,82

5,71

14,81

11,84

17,98

14,38

9,10

3,18

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Le tableau ci-dessus nous fait voir commentse présente les fréquences théoriques sur les opinions de nos enquêtes par rapport à la qualité de leur cadre de vie.

Tableau n° 36 : Tableau de différence des fréquences

Opinions

Ages

Très bon

Bon

Assez bon

Médiocre

Très médiocre

Total

 
 

Plus da 49

44 - 49

38 - 43

32 - 37

26 - 31

20 - 25

Moins de 20

-0,82

-2 ,11

0,3

-1,57

-0,5

3,7

0,55

2 ,4

-6,12

-7,69

6,22

1,37

2,49

1,33

-1,19

-3,46

7,23

-8,35

5,92

-1 ,27

1,12

3,32
-2,5

2

4,68

-4,86

1 ,18

-3,82

-3,71

14,19

-1,84

-0,98

-2,38

-6,1

0,82

27

70

56

85

68

43

15

?

11

89

70

117

77

364

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Ce tableau montre la différence entre les fréquences observées et les fréquences théoriques des opinions de nos enquêtés sur la qualité de leur cadre de vie.

Tableau n° 37: Opérations de chi-carré

opinions

Ages

Très bon

Bon

Assez bon

Médiocre

Très médiocre

Plus de 49

 
 
 
 
 

44-49

 
 
 
 
 

38-43

 
 
 
 
 

32-37

 
 
 
 
 

26-31

 
 
 
 
 

20- 25

 
 
 
 
 

Moins de 20

 
 
 
 
 

Source : Tableau élaboré par nous-même sur base de données recueillies sur terrain

Tableau n° 38 : Test de chi-carré

Opinions

Ages

Très bon

Bon

Assez bon

Médiocre

Très médiocre

Total

 
 

Plus da 49

44 - 49

38 - 43

32 - 37

26 - 31

20 - 25

Moins de 20

0,82

2,11

0,0529

0,9591

0,1219

10,5307

0,6722

0,8727

2,1877

4,3196

1,8618

0,1128

0,5899

0,4819

0,2728

0,8894

4,8535

4,2643

2,6793

0,1950

0,4355

1,2698

0,2777

0,2222

0,8016

1,0804

1,1007

3,0274

3,1110

13,5959

0,2859

0,0534

0,3939

4,0890

0,2114

6,3463

19,0607

9,7341

7,9402

4,3883

15,5053

4,8284

?

15,2668

10,4264

13,5898

6,7798

21,7405

67,8033

Source : Tableau conçu par nous-mêmes

· Le Chi-carré calculé (X2): 67,8033 ;

· Le degré de liberté est : 24 ;

· Le Chi-carré tabulaire (X2*)  qui est la valeur la plus élevée de la ligne 24 inferieure ou égale à Chi-carré calculéest : 51,179

A travers le test des signes, nous avons demandé les opinions de 364 ménages en ce qui concerne la manière dont ils traitent l'Environnement.

Nous avons utilisé une échelle à 5 classes dont les avis sont codifiés de la manière suivante :

a) Très bien : 1

b) Bien : 2

c) Sans opinions : 3

d) Médiocre  : 4

e) Très médiocre  : 5

Nous avons organisé un entretien de conscientisation avec les ménages et après cet entretien, nous leur avons demandé de nouveau leurs opinions sur la gestion de leur cadre de vie.

Le but de ce test dans notre étude est de savoir si les éventuels changements d'opinions seraient dus au hasard ou à l'effet de l'entretien ténu.

Les Résultats obtenus sont les suivants :

Ménages interrogés

1 234 5678910 11 12 1314 ...

Opinions avant

2 4 1 1 1 3 5 3 1 3 2 4 1 3 ...

2 4 3 1 1 4 2 2 1 1 1 4 2 3 ...

Opinions après

Signe de la différence

0 0 - 0 0 - + + 0 + + 0 - 0 ...

· Résolution du problème

Nous n'avons pas pu reproduire tout le tableau qui contient dans l'ensemble : 197 signes « + », 125 signes « - » et 42 signes « 0 ».

Donc :

· Somme des signes + =197 ;

· Somme des signes - = 125 ;

· Somme des signes de fréquence moindre = 125 ;

· Nombre total des signes : n = 197 + 125 = 322 ;

Comme n est supérieur à 25, on utilise le test z.

Z = = = = -3,95

La valeur de nombre réduite équivalente à -3,95 vaut 0,0559 correspond à un niveau de probabilité de 0,001 à une issue. Or, nous allons à travailler pour deux issues ; donc le test Z = 2×0,001 = 0,002.

La différence d'opinions observée avant et après l'entretien est significative au niveau de p = 0,002.

La différence des opinions des habitants du quartier Ndanu, avant et après l'entretien n'est pas dû au hasard, mais elle est variée significativement suite à l'entretien de conscientisation. A cet effet, les habitants ont changé leurs opinions face à l'Environnement, après l'entretien et ont promis d'améliorer leur comportement en rapport avec l'Environnement. Donc l'entretien a influencé favorablement l'opinion de la population du quartier Ndanu.

3.3 Discussions des résultats

Les discussions que nous avons à entreprise de ce chapitre porte sur le sens même des résultats et sur les corrélations existant entre les différents résultats obtenus lors des enquêtes menées.

Nous avons constaté que le problème d'environnement concerne et les hommes et les femmes. Les résultats de nos enquêtes ont montré que 205 enquêtés soit 56,3% sont des femmes et 159 enquêtés soit 43,7% sont de sexe masculin.

Ce que l'on doit retenir c'est que le problème d'insalubrité ne concerne pas seulement une catégorie de sexes, mais c'est l'affaire de tout le monde.

Par rapport à l'âge des enquêtés, il ya lieu de faire remarqué à partir des résultats de nos enquêtes que 85 enquêtés soit 23,4% ont l'âge variant de 32 à 37, 70 enquêtés soit 19,2% ont l'âge qui varie entre 44 à 49ans, 68 soit 18,7% d'enquêtés ont l'âge qui varie de 26 à 31ans, 56 soit 15,4% d'enquêtés présentent un âge de 38 à 43 ans, 43 enquêtés soit 11,8% ont l'âge qui varie de 20 à 25ans, 27enquêtés soit 7,4% ont l'âge supérieur à 49 ans et afin 15 soit 4,1% d'enquêtés sont moins de 21 ans.

La majorité de nos enquêtés ne sont que des adulte, leur âge en principe devrait les prés disposer à une gestion rationnelle de déchets. Malheureusement ce n'est pas le cas. Cette attitude est liée à plusieurs dont le manque d'éducation relative à l'environnement, la démission de l'Etat congolais, la culture du prêt à jeter... Ainsi, ils permettent de jeter les déchets de porte où.

D'où l'âge n'est pas un facteur qui justifie l'état de la médiocrité environnementale caractérisant le quartier Ndanu, mais plutôt une question d'éducation car les personnes qui salissent le quartier sont non seulement les enfants, mais également les adultes.

Le niveau d'étude devrait logiquement influer significativement sur la manière de gérer les déchets. Ce pendant, quelque soit le niveau d'étude, lors que la personne manque les notions d'hygiène, elle se livre à jeter les déchets ne porte où. En autre, le niveau d'étude devrait interpeler toute personne en matière de cadre de vie.Celui qui a étudié devrait savoir apprécier les conséquences de l'insalubrité au niveau de l'environnement.

L'Etat civil ne constitue pas un problème en matière de gestion de l'environnement, mais plutôt un aspect relatif à l'identification des sujets enquêtés. Les mariés comme les célibataire, divorcé comme veuf, tous sont acteur dans le processus de la pollution.

Il ya lieu de faire remarqué que le volume de déchet produit dépend ainsi de la taille de manage. Lors qu'un ménage est constitué d'un nombre important d'occupant, il est fort possible que ce dernier produise une quantité importante de déchets.

Les résultats obtenus ont permis de dire que les sujets étudiés appartiennent à des ménages dont la taille semble être identique avec une moyenne de 6 personnes par ménage. En autres termes, les ménages étudiés sont en majorité grand producteur de déchets, qui sont males ou non gérés.

Autre fait, est que les ménages au sein desquels on consomme beaucoup de légumes produisent assez de déchets biodégradables, tandis que ceux dans lesquels on consomme plus de la viande, produisent plus de déchets non dégradables (sachet, verre, etc.).

En principe, les fonctionnaires dans le cadre de l'exercice de leur fonction, ne produisent pas énormément de déchets comme produisent les commerçants à travers leurs activités, mais pour lesquelles ils ne prennent pas les dispositions qui s'imposent en matière d'hygiène et salubrité.

Par rapport au statut des enquêtés dans la parcelle, 149 d'enquêtés soit 40,9% sont des locataires et 97 enquêtés soit 26,7% sont des propriétaires. Selon le nombre de ménages dans la parcelle, il ressort que, 177 enquêtés soit 48,6% sont compris dans les parcelles ayant 4 à 6 ménages, 112 enquêtés soit 30,8% sont compris dans les parcelles ayant la taille de 1 à 3 ménages et 75 enquêtés soit 20,6% de ménages se trouvent dans les parcelles comprenant plus de 6 ménages.

Les résultats de nos enquêtes nous confirment que 226 enquêtés soit 62,1% de ménages se trouvent dans les parcelles ayant 1 à 3 bâtiments, contre 138 enquêtés soit 37,9% de ménages se trouvent dans les 4 à 6 bâtiments la parcelle. 301 enquêtés soit 82,7% de ménages sont dans les maisons construites en matériaux durables, contre 63 soit 17,3% de ménages qui sont construits en matériaux non durables.

312 soit 85,7% d'enquêtés possèdent des latrines, mais 52 soit 14,3% n'en possèdent pas. D'après la moyenne des personnes par ménages dans ce quartier, mathématiquement, nous parlerons que plus de 200personnes d'après notre échantillon défèquent dans la nature. Comment pouvons-nous parler d'un cadre de vie digne de se nom pendant que certains ménages ont un problème de latrine ?

218 ménages soit 59,9% d'enquêtés ne possèdent pas de poubelles, 326 ménages et 59 ne reconnaissent pas respectivement l'existence de poubelles dans les avenues et quartier. Ce qui pousse à dire que, le problème de pollution dans le quartier Ndanu est alarment aux vus des résultats de nos enquêtes car tous les ménages enquêtés reconnaissent les déchets et en produisent, pendant que 354 ménages soit 97,3% reconnaissent la nature de déchets qu'ils produisent, contre 10 soit 2,7% qui n'arrivent pas à maitriser.

Les opinions des enquêtés sont vraiment mitigés par rapport à la gestion de déchets car selon les résultats de nos enquêtes :

· 224 enquêtés soit 61,5% déposent ou jettent les déchets sur la route ;

· 92 ménages soit 25,3% d'enquêtés jettent le long de la rivière, et c'est surtout les ménages se trouvant non loin de la rivière ;

· 27 ménages soit 7,4% d'enquêtés seulement font un effort de jeter dans poubelle et c'est juste ceux sont aux alentours du site de rejet recommandé ;

· 21 ménages soit 5,8% d'enquêtés jettent dans les caniveaux, ce chiffre est faible car le quartier ne compte pas beaucoup de caniveaux dans ses avenues.

Les résultats ci-haut relèvent que 301 ménages soit 82,7% d'enquêtés se servent de sac pour déplacer les déchets qu'ils produisent, 30 ménages soit 8,2% d'enquêtés utilisent le panier, 19 ménages soit 5,2% d'enquêtés font recours à d'autres moyens, tendis que les ménages utilisant respectivement la brouette et les chariots sont 12 soit 3,3% et 2 soit 0,6%.

Par rapport à la technique de gérer les déchets, la majorité des nos enquêtés ou 291 soit 79,9% utilisent l'incinération, mais de manière non contrôlée pour les déchets solides. L'incinération est un procédé classique selon lequel on traite les déchets de manière non appropriée et non contrôlée.

La deuxième technique utilisée est le réemploi. Par cette méthode, on suppose que certains déchets sont récupérés et utilisés pour être transformés en leur donnant d'autres formes particulières pour d'autres usages précis. C'est le cas par exemple de boite de lait qu'on peut transformer en entonnoir.

Dans le quartier Ndanu, peu de gens connaissent les structures d'assainissement existantes dans la ville de Kinshasa. Est-ce que c'est une négligence, une ignorance ? Il est difficile de trouver la meilleure réponse à cette question. Toute fois, il peut s'agir de manque d'information. Mais en principe, une communauté constituée d'écocitoyen a l'obligation de connaitre un minimum de services qui s'occupent de salubrités de son milieu. ?ais ici intervient plusieurs facteurs.

Est-ce que c'est parce que la population de Ndanu ne maitrise pas les noms de structures d'assainissement qu'elle se livre à salir son quartier ? Et si elle parvient à les connaitre, pourra-t-elle être à mesure de les respecter et rendre ainsi le quartier salubre ? Il nous semble difficile de donner une quelconque réponse à ces questions car, plusieurs vérités peuvent se cacher derrières ces questions.

Mais on peut toujours supposer que si on connait les structures d'assainissement, on peut adopter une attitude positive ou comportement positif face à la gestion de l'environnement.

Notre enquête nous a permis à trouver d'autres résultats ci-après :

· 364 ménages soit 100% d'enquêtés connaissent les pollutions de l'eau et de l'air ;

· 360 ménages soit 98,9% d'enquêtés connaissent la pollution du sol ;

· 312 ménages soit 85,7% d'enquêtés attribuent la mégestion de déchets par manque des structures d'assainissement ;

· 300 ménages soit 82,4% d'enquêtés connaissent la pollution sonore ;

· 254 ménages soit 69,8% d'enquêtés attribuent la mégestion de déchets par l'absence de politique d'assainissement, pendant que 198 ménages soit 54,4% parlent de l'ignorance de la population.

Les lois environnementales ne sont pas connues à Ndanu. Tout le monde à qui nous avons posé les questions n'a pas reconnu l'existence des lois environnementales. Quelle conclusion peut prendre un scientifique lors qu'au cours de ce 21è siècle ou l'environnement est de venu un domaine d'actualité et que la population de Ndanu ne connait pas les lois environnementales ? Peut-on accepter que c'est parce qu'elle n'a pas de connaissance des lois environnementales qu'elle pollue son quartier ?

Pour connaitre les opinions de 364 enquêtés de notre étude sur la qualité de l'environnement qui sont classées à 5 catégories par rapport leur résultat obtenu, le chi-carré fait voir qu'il existe une différence très significative entre les opinions ; 51,179 est inferieur à 67,803 au niveau de P=0,001. D'ailleurs, on remarque curieusement que la part de chi-carré plus observée est dans la case très médiocre.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Notre étude a été portée sur le niveau des connaissances des habitants de la commune de Limete face à la gestion de leur environnement comme cadre de vie. Cas de quartier Ndanu du janvier au juillet 2015.

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte trois chapitres, le premier est consacré à la présentation du milieu d'étude, le second énonce les généralités sur l'environnement, le troisième chapitre concerne l'analyse du niveau de perception des habitants de la commune de Limete face à la gestion de leur Environnement comme cade de vie, cas du quartier Ndanu du janvier au juillet 2015.

Pour approfondir notre étude, nous avons posé les questions ci-après :

· Quel est le niveau de connaissance de la population de quartier Ndanu face à la gestion de leur environnement ?

· Est-ce que cette population gère-t-elle bien leur cadre de vie ?

· Dans la négative, quelle seraient les conséquences de cette mauvaise gestion ?

Les trois hypothèses suivantes ont été formulées :

· La population habitant le quartier Ndanu aurait un niveau de connaissance mitigé face à l'insalubrité et à la pollution de leur environnement ;

· Le cadre de vie du quartier Ndanu ne serait pas bien géré par sa population ;

· Les conséquences sanitaires de la mauvaise gestion de l'environnement seraient la recrudescence des vecteurs et l'augmentation du taux de morbidité par les maladies liées à l'environnement.

De façon générale, l'objectif assigné était d'évaluer l'état d'environnement de ce quartier afin de tirer la conclusion sur le lien que peut-il avoir avec la santé de la population.

Pour arriver à vérifier les hypothèses, nous avons utilisé les méthodes comparative, descriptive, analytique et statistique. A coté de ces méthodes, s`ajoutent les techniques ci-après : observation directe, interviews structurée et non structurée, analyse documentaire et la technique d'enquête. Le test de chi-carré à plusieurs échantillons nous a servi pour la vérifier de la conformité de nos hypothèses.

Tout au long de ce travail, nous nous sommes penchés à la gestion de l'environnement par la population du quartier Ndanu.

Les résultats obtenus ont montrés que 85,7% de ménages possèdent des latrines quelque soit la qualité, et 14,3% n'en possèdent pas ; 59,9% de ménades ne possèdent pas des poubelles ; 326 ménages et 59 ménages ne reconnaissent pas respectivement l'existence des poubelles dans les avenuset quartier.

97,3% d'enquêtés connaissent la nature des déchets qu'ils produisent, contre 2,7% quoi n'arrivent pas à maitriser. 73,4% de ménages reconnaissent que les déchets dont ils sont producteurs ne sont pas bien gérés.Seulement 7,4 %de ménages font un effort de jeter les déchets dans la poubelle publique, et c'est seulement certains ménages qui sont à non loin du site recommandé.

Plus de 90% de ménages en moyenne connaissent toutes les sortes de pollution; 69,8% de ménages attribuent la mégestion des déchets par l'absence de politique d'assainissement, pendant que 54,4% parlent de l'ignorance de la population.

Les lois environnementales ne sont pas connues à Ndanu, 100% de ménages ont répondu dans le négatif en ce qui concerne la connaissance des lois régissant l'environnement.

D'après l'application de test, nous avons adopté notre première hypothèse en rejetant l'hypothèse nulle selon laquelle la différence de niveau de connaissance de la population du quartier Ndanu est très significative, il s'avère que la valeur tabulaire la plus élevée de la ligne inferieur à 67,8033 est de 51,179 au niveau de p = 0,001.

Notre deuxième hypothèse a été adoptée au regard des réponses de la question 18 de notre questionnaire, stipulant que 73,4% ne gèrent pas leurs déchets.

La troisième hypothèse est également adoptée car la majorité trois dernières maladies développées par les membres de famille des ménages du quartier Ndanu, sont des maladies liées à un environnement malsain.

La situation de l'environnement reste très inquiétante dans le quartier faisant objet de cette étude, le cadre de vie est pollué.

L'état de ce cadre de vie met quotidiennement en péril la santé et le bien-être de la population. Cette situation nécessite des solutions efficaces et durables, d'où il est indispensable de mettre en place des stratégies pour une bonne gestion durable de l'environnement dans la commune de Limete en générale et le quartier Ndanu en particulier. Ainsi, nous suggérons :

1. à l'Etat Congolais, de (d') :

· mettre en place l'urbanisation globale répondant aux normes internationaux en vue de désenclaver certaines entités ;

· actualiser et faire connaitre à la population les textes réglementant l'environnement, et sanctionner les contrevenants ;

· créer un service public chargé de curage des latrines ;

· faire une large diffusion des notions sur la gestion de l'environnement au près de la population, à travers les zones de santé ;

· assainir l'homme congolais et lui assurer un cadre de vie propice à la salubrité, en éradiquant la pauvreté durable par l'augmentation du niveau de vie de la population ;

· démolir les constructions anarchiques en subventionnant les victimes.

2. à l'autorité urbaine, de (d') :

· mettre en place une brigade de salubrité chargée de la collecte des déchets dans toute la ville ;

· redynamiser le service d'hygiène en assurant la surveillance st le contrôle ;

· sensibiliser et élever le niveau de conscience de la population sur les règles d'hygiène ;

· construire des latrines publiques répondantaux normes et standard internationaux ;

· faire appliquer le fameux principe de pollueur-payeur ;

· accroître les actions des structures d'assainissement dans toute la ville.

3. à l'autorité municipale, de (d') :

· renforcer les poubelles publiques ;

· élargir les actions d'assainissement jusqu'au niveau de base ;

· déboucher les caniveaux existants ;

· encadrer les éboueurs locaux évoluant dans l'informel ;

· mobiliser et inciter la population à oeuvrer pour la salubrité de leur cadre de vie.

4. à l'autorité du quartier,d' :

· aménager l'endroit approprié pour recueillir les immondices ;

· effectuer des inspections régulièrement dans le quartier pour voir l'état d'environnement de l'entité et chercher des solutions.

5. à la population du quartier Ndanu,de :

· changer de mentalité et d'attitude face à l'environnement, en s'engageant de le protéger et d'assoir la salubrité publique ;

· pouvoir considérer l'environnement comme care de vie.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. AGHT.M ; Les résidus urbains, traitement et valorisation, vol2, paris, éd. Dalloz, 1985

2. ALBERT.G ; Pas de visa pour les déchets, paris, éd. Harmattan, 1990

3. ANONYME ; Petit Larousse, paris, éd. ISBN, 2010

4. ENGELS.L ; Etude des budgets familiaux, Paris, édition 2001

5. LAMBERT.C; Le système de santé, Paris 2000

6. NAVARRO ; Gestion et traitement des déchets, paris, éd. ISBN, 1994

7. PARADISO, POIRIER. M, SAINT-PIERRE ; Ecologie, un monde à découvrir, éd. Montréal

8. PINTO.R & GRAWTZ.M ; Méthodes des sciences sociales, 4°édition, Dalloz, Paris, 1971

II. Notes de cours

1. BASILA. IM ; Notes de cours d'Environnement, hygiène et assainissement du milieu, L1, GIS, ISTM-KIN, 2014 Inédit ;

2. BILALA ; Notes de cours de Pollution, nuisance et santé, L1, GE, IFAD-KIN, 2007 Inédit ;

3. BINZANGI ; Notes de cours d'Aménagement de territoire, L2, GE, IFAD-KIN, 2008, Inédit ;

4. BINZANGI ; Notes de cours d'Ecologie et développement, L1, IFAD-KIN, 2008 inédit ;

5. BURA.P ; Notes de cours de Bio statistique, L1 GIS, ISTM-KIN, 2015 inédit ;

6. KASEREKA. B ; Notes de cours d'Histoire de l'environne ment, G2, Ged, ISDR-BUKAVU, 2002 Inédit ;

7. KOYELONGO.JP, Notes de cours d'Epidémiologie, L1 GIS, ISTM-KIN, 2013 inédit;

8. LAJARTRE & COUTURIER ; Notes de cours d'Environnement, L2, UNICAM, 2006 Inédit ;

9. MALELE. S ; Notes de cours d'Hygiène environnementale, L2, Grn, UNIKIN, 2010 Inédit ;

10. MPONYO. A ; Notes de cours d'Introduction à la recherche scientifique, G2, droit, UNIKIN, 2007Inédit ;

11. NZINGA. B ; Notes de cours de Technique d'assainissement, L2, Gap, UFAD-KIN Inédit ;

12. OMANYONDO. MC, Notes de cours de Méthodologie de la recherche, L1, GIS, Istm-Kin, 2014 Inédit ;

13. OWANDJALOLA.W ; Notes de cours de Méthodologie à la recherche scientifique, G2 ISTM-KIN, 2001 inédit.

III. Mémoires et TFC

1. MAMBO. B ; Pollution de l'Environnement par les ordures ménagères, TFC, ISDR-BUKAVU, 2012 Inédit

2. MUZUMBI .A ; Assainissement urbain par l'approche pollueur-payeur, Mémoire, UFAD-KIN, 2008 Inédit

3. NKITUAHANGA .A ; problématique de la gestion des ordures ménagères, Mémoire, UNIKIN, 2010 Inédit

4. TU.P ; Assainissement et gestion de l'environnement, Mémoire, université d'Alger, 2007 Inédit

IV. Sites web et Rapports

1. http//www.pollution de l'environnement. Google.com ;

2. http//www. Mémoire online.com;

3. Microsoft encarta, 2006

4. Rapport annuel, commune de Limete, 2014 

5. Rapport annuel, mini santé, 2001

6. Rapport annuel, OMS, 2014

7. Rapport annuel, quartier Ndanu,

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

AVANT-PROPOS iii

SIGLES ET ABBREVIATIONS iv

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES vi

INTRODUCTION 1

O.1.Problématique 2

O.2. Hypothèse 4

0.3. Choix et intérêt du sujet 4

O.4. Objectifs du travail 5

0.5. Méthodologie 5

0.6. Délimitation spatio-temporaire 6

0.7. Subdivision du travail 7

CHAPITRE I. CADRE DE RECHERCHE 8

1.1. Présentation de la commune de Limete 8

1.1.1. Aperçu historique 8

1.1.2. Situation géographique 9

1.1.3. Evolution de la population 9

1.1.4. Economie et hydrographie 10

1.1.5. Organisation administrative 11

1.2. Présentation du quartier Ndanu 12

1.2.1. Aperçu historique 12

1.2.2. Situation géographique 13

1.2.3. Organisation administrative 13

1.2.4. Situation socio-économique 14

1.2.5. Evolution démographique 14

CHAPITRE II. CONSIDERATIONS GENERALES 18

2.1. Définition des concepts 18

2.1.1. Commune 18

2.1.2. Environnement 18

2.1.3. Déchet 22

2.1.3.1. Nature de déchets 22

2.1.3.2. Types de déchets 22

2.1.3.3. Gestion des déchets 23

2.1.3.3.1. Collecte 23

2.1.3.3.2. Ramassage 23

2.1.3.3.3. Stockage 23

2.1.3.3.4. Réemploi 23

2.1.3.3.5. Réutilisation 24

2.1.3.4. Techniques de gestion des déchets 24

2.1.3.4.1. Procédés classiques 24

2.1.3.4.2. Procédés modernes 25

2.1.4. Nuisance 26

2.1.5. Pollution 27

2.1.5.1. Sources de pollution 27

2.1.5.1.1. Pollution d'origine humaine 27

2.1.5.1.2. Pollution d'origine environnementale 28

2.1.5.2. Sortes des pollutions 29

2.1.5.2.1. Pollution de l'air 29

2.1.5.2.2. Pollution de l'eau 30

2.1.5.2.3. Pollution du sol 32

2.1.5.2.4. Pollution sonore 33

2.1.6. Concept assainissement 34

2.1.7. Développement 36

2.1.8. Gestion durable 37

2.2. Problématique des déchets au quartier Ndanu 38

2.2.1. Textes juridiques et jurisprudences en matière de production et gestion des déchets 39

2.2.2. Inventaire des textes juridiques sur les déchets en RDC 39

2.2.3. Contenu des textes juridiques 41

2.2.3.1. Source de déchets 41

2.2.3.2. Modes de gestion de déchets 41

2.2.3.3. Institution de gestion 42

2.2.3.4. Sanction de l'inobservance des textes juridiques 42

2.2.3.5. Hygiène et salubrité publique 43

2.2.3.6. Eau et assainissement 44

2.3. Revue de la littérature 44

CHAPITRE III. L'ANALYSE DU NIVEAU DE PERCEPTION DES HABITANTS DE LA COMMUNE DE LIMETE FACE A LA GESTION DE LEUR ENVIRONNEMENT COMME CADE DE VIE, CAS DU QUARTIER NDANU 48

3.1. Echantillon 48

3 .1.1. De l'élaboration du questionnaire 49

3.1.2. De la pré-enquête 49

3.1.3. De l'enquête proprement dite 50

3.1.4. Dépouillement et traitement des données 50

3.2 Présentation des données 51

3.3 Discussions des résultats 69

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 75

BIBLIOGRAPHIE 79

TABLE DES MATIERES 81

ANNEXES.........................................................................................................................................................84

ANNEXES

Annexe n° 1.Questionnaire d'enquête

0. Préambule

Dans le cadre de notre travail de fin d'étude à l'ISTM/KIN, nous menons une enquête sur le niveau de perception des habitants de la commune de Limete face à la gestion de leur cadre de vie.

A cet effet, nous sollicitons votre contribution en acceptant de répondre à ce questionnaire. Nous vous informons qu'il n'y a ni bonne, ni mauvaise réponse et nous vous garantissons la discrétion ; ce questionnaire étant anonyme.

Pour les questions dont les réponses vous sont déjà proposées, nous vous prions de cocher seulement dans la case correspondante à la réponse de votre choix. Par contre, pour la question dont les réponses ne sont pas proposées, veiller répondre librement tout en étant précis et bref.

I. Identification

1. Sexe :

Masculin Féminin

2. âges

- de 20 ans 20 -35 ans 26-31 ans 32-37ans

38-43ans 44-49 ans + de 49ans

3 Etat civil

Marié (e) Célibataire Divorcé (e) Veuf (Ve)

4. niveau d'étude :

Licence Graduat Diplômé d'Etat Autres

5. Profession :

Commerçant(e) Fonctionnaire Autres

6. Taille du ménage

1. De 1à 3 Personnes 2.4-6 Personnes 3. 7-9 Personnes

3. Plus de 9 Personnes

7. Statut dans la parcelle

1. Locataire 2.Propriétaire 3.Autres

8. Nombre de ménages dans la parcelle

1. De 1-3 Ménages 2. 4-6 Ménages 3. Plus de 6

9. Nombre de bâtiment

1. De 1-3 Ménages 2.4-6 Ménages 3.Plus de 6

10. Matériaux de construction utilisés

1. Matériaux durables 2. Matériaux non durable

11. Type de construction

1. Etage 2. Simple 3. Mixte

II. Question relative à l'environnement

12. Avez-vous une latrine ?

1. Oui 2. Non

13. Avez-vous une poubelle ?

1. Oui 2.Non

14. Connaissez-vous les déchets ?

1. Oui 2. Non

15 .Produisez-vous les déchets ?

0. Oui 2. Non

16. connaissez-vous en leur nature ? Si non passez à la question 18

1. Oui 2. Non

17. Quelle nature ?

1. Déchets liquides : Oui Non

2. Déchets solides : Oui Non

3. Déchets gazeux : Oui Non

18. Vos déchets sont ils bien gérés ?

1. Oui 2.Non

19. Où en déposez-vous ?

1. Dans les caniveaux 2. Dans la route

3. Dans la rivière 4. Dans la poubelle publique

20. Quel moyen utilisez-vous pour les évacuer ?

1. Brouette

2. Chariot

3. Panier

4. Sac

5. Autres

21. Quelle technique utilisez-vous pour les gérer ?

1. Incinération : oui non

2. Réemploi : oui non

3. Recyclage : oui non

4. Réutilisation : oui non

5. Autres : oui non

22. Quelles structures d'assainissement connaissez-vous ?

1. OVD Aucune

2. Hôtel de ville

3. PAUK

4. PNA

23. Connaissez- vous les cause de la mégestion de déchets ? Si non, passez à la question 25

1. Oui 2. Non

24. Si oui, elles en sont ?

1. Manque de structure d'assainissement oui non

2. Absence de politique d'assainissement oui non

3. Ignorance de la population oui non

25. Connaissez-vous la pollution ? Si non, passez à la question 27

1. Oui 2. Non

26. Si oui, quelles sortes de pollutions que vous connaissez ?

1. pollution de l'eau Aucune

2. pollution de l'air

3. pollution du sol

4. pollution sonores

27 Connaissez-vous les conséquences de la pollution ?

1. Oui 2. Non

28. Quelle est votre appréciation par rapport à la qualité de votre environnement ?

1. Très bon Très médiocre

2. Bon

3. Assez bon

4. Médiocre

29. Citez trois derniers cas que l'un de membre du ménage venait de développer ?

30. Connaissez-vous les lois environnementales existantes ?

1. Oui 2. Non

31. Qui est responsable de l'insalubrité ?

1. population Oui Non

2. gouvernement Oui Non

Annexe n° 2. Table calculée d'échantillon randomisé pour une population donnée de 10 à 100 000 avec 95% de degré de confiance

Population

Taille d'échantillon

population

Taille d'échantillon

Population

Taille d'échantillon

10

10

220

140

1200

291

15

14

230

144

13OO

297

20

19

240

148

1400

302

25

24

250

152

1500

306

30

28

260

155

1600

310

35

32

270

159

1700

313

40

36

280

162

1800

317

45

40

290

165

1900

320

50

44

300

169

2000

329

55

48

320

175

2200

327

60

52

340

181

2400

331

65

56

360

186

2600

335

70

59

380

191

2800

338

75

63

400

196

3000

341

80

66

420

201

3500

346

85

70

440

205

4000

351

90

73

460

210

4500

354

95

76

480

214

5000

357

100

80

500

217

6000

361...

110

86

550

226

7000

364...

120

92

600

234

8000

367

130

97

650

242

9000

368

140

103

700

248

10000

370

150

108

750

254

15000

375

160

113

800

260

20000

377...

170

118

850

265

30000

379

180

123

900

269

40000

380

190

127

950

274

50000

381

200

132

1000

278

75000

382

210

136

1100

285

100000

384

3. R.V. Kreje and D.W. Morgan. « Dertermining sample size for research activities. » Educationel and psychological Mocukurunmet, vol. 30.1970, pp : 607-610.

Annexe n°3 : Table du Chi-deux ou du Chi-carré X2

1

P= .99

.98

.95

.90

.80

.70

.50

.30

.20

.10

.05

.02

.01

.001

1

.000157

.000628

.00393

.0158

.0642

.143

.455

1.074

1.642

2.706

9.841

5.412

6.635

10.827

2

.0201

.0404

.103

.211

.446

.713

1.386

2.408

3.219

4.605

5.991

7.824

9.210

13.815

3

.115

.185

.352

.584

1.005

1.424

2.366

3.665

4.642

6.251

7.815

8.837

11.341

16.268

4

.297

.429

.711

1.064

1.649

2.195

3.357

4.878

5.989

7.779

9.488

11.668

13.277

18.465

5

.554

.752

1.145

1.610

2.343

3 .000

4.351

6.064

7.289

9.236

11.070

13.388

15.086

20.517

6

.872

1.134

1.636

2.204

3.070

3.828

5.348

7.231

8.558

10.645

12.592

15.033

10.812

22.457

7

1.239

1.564

2.167

2.833

3.822

4.671

6.346

8 .383

9.803

12.017

14.067

16.622

18.475

24.322

8

1.645

2.032

2.733

3.490

4.594

5.527

7.344

9.524

11.030

13.362

15.507

18.168

20.090

26.125

9

2.088

2.532

3.325

4.169

5.380

6.393

8.343

10.645

12.242

14.684

16.919

19.679

21.666

27.877

10

2.558

3.059

3.940

4.865

6.179

7.267

9.342

11.781

13.442

15.987

18.307

21.161

23.209

29.588

11

3.053

3.609

4.575

5.578

6.989

8.148

10.341

12.899

14.631

17.275

19.675

22.618

24.725

31.264

12

3.571

4.178

5.226

6.304

7.807

9.034

11.340

13.011

15.812

18.549

21.026

24.054

26.217

32.909

13

4.207

4.765

5.892

7.042

8.634

9.926

12.340

15.119

16.985

19.812

22.362

25.472

27.688

34.528

14

4.660

5.368

6.571

7.790

9.467

10.821

13.339

16.222

18.151

21.064

23.685

26.873

29.141

36.123

15

5.229

5.985

7.261

8.547

10.307

11.721

14.339

17.322

19.311

22.307

24.996

28.259

30.578

37.697

16

5.812

6.614

7.962

9.312

11.152

12.624

15.338

18.418

20.455

23.542

26.296

29.633

32.000

39.252

17

6.408

7.255

8.672

10.085

12.002

13.531

16.338

19.511

21.615

24.769

27 .587

30.995

33.409

40.790

18

7.015

7.906

9.390

10.865

12.851

14.440

17.338

20.601

22.760

25.989

28.869

32.346

34.805

42.312

19

7.633

8.567

10.117

11.651

13.716

15.352

18.338

21.689

23.900

27.204

30.144

33.687

36.191

43.820

20

8.260

9.237

10.851

12.443

14.578

16.266

19.337

22.775

25.038

28.412

31.410

35.020

37.566

45.315

21

8.897

9.915

11.591

13.240

15.445

17.182

20.337

23.858

26.171

29.615

32.671

36.343

38.932

46.797

22

9.542

10.600

12.338

14.041

16.314

18.101

21.337

24.939

27.301

30.813

33.924

37.659

40.289

48.268

23

10.196

11.293

13.091

14.848

17.187

19.021

22.337

26.018

28.429

32.007

35.172

38.968

41.638

49.728

24

10.856

11.992

13.848

15.659

18.062

19.943

23.337

27.096

29.553

33.196

36.415

40.270

42.980

51.179

25

11.524

12.697

14.611

16.473

18.940

20.863

24.337

28.172

30.675

34.382

37.652

41.566

44.314

52.620

26

12.198

13.409

15.319

17.292

19.820

21.792

25.336

29.246

31.795

35.563

38.885

42.856

45.642

54.052

27

12.879

14.125

16.151

18.114

20.703

22.729

26.336

30.319

32.912

36.741

40.113

44.140

46.963

55.476

28

13.565

14.847

16.928

18.939

21.588

23.647

27.336

31.391

34.027

37.916

41.337

45.418

48.278

56.893

29

14.256

15.574

17.708

19.768

22.475

24.577

28.336

32.461

35.139

39.087

42.557

46.693

49.588

58.302

30

14.953

16.305

18.493

20.599

23.364

25.508

29.336

33.530

36.250

40.256

43.773

47.962

50.892

59.703

Reproduit de Fischer (1932) stallsitcal Methods for Researsh Woerks,Edinburgh and london: oliver and Boyd. Avec l'simable Butorlsation des éditeurs

* 1 Rapport annuel de l'OMS, 2014, P13

* 2 Http//pollution de l'environnement.google.com

* 3 MAMBO.B ; Pollution de l'environnement par les ordures ménagères, TFC, ISDR, Bukavu, 2012 inédit

* 4 BASILA.IM ; Notes de cours d'Environnement, hygiène et assainissement du milieu ; L1 GIS, ISTM-KIN, 2014, P36 inédit

* 5 RONGERE.P ; Méthode des sciences sociales ; Paris, éd. Dalloz, 1971, P245

* 6 OMANYONDO.MC ; Notes de cours de Méthodologie de la recherche ; L1 GIS, ISTM-KIN, 2014 inédit

* 7 PINTO.R & GRAWITZ.M; Méthode des sciences sociales, 4°édition, Dalloz, Paris, 1971, P435

* 8Idem

* 9 Rapport annuel de 2014, commune de Limete

* 10 Rapport; op.cit.

* 11 Rapport annuel du quartier Ndanu, 2014

* 12 Rapport; op.cit.

* 13 Anonyma ; Petit Larousse,paris, éd. ISBN, 2010, P81.

* 14 BASILA, op.cit

* 15http//www.Google.fr.

* 16 http//www.Google.fr

* 17 Professeur BASILA, IM. Notes de cours d'environnement, Hygiène et Assainissement. L1 GIS. ISTM/KIN/2014 P41

* 18http//www. Pollution.wikipédia.google.com

* 19 http //www.pollution de l'air.com

* 20 Http//www. Pollution.wikipédia.google.com

* 21 http//www.Google. Pollution sonore. Fr

* 22KREJE.RV &MORGAN.DC;Determing simple size for research activities,






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo