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Influence de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage du consommateur

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par Yannick Belias Bikouit
Essec-Université de Douala  - Diplome d'études supérieures de commerce  2015
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE DOUALA
*****************
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES
ECONOMIQUES ET COMMERCIALES
(ESSEC)

 

Année académique 2014 - 2015

MEMOIRE

De fin d'étude en contribution partielle à l'obtention du Diplôme d'Études Supérieures de Commerce (DESC) Option : Gestion Marketing

INFLUENCE DE L'INTRODUCTION DU
NOUVEL EMBALLAGE PLASTIQUE SUR LE
COMPORTEMENT DE MAGASINAGE
DU CONSOMMATEUR

THEME :

Rédigé et présenté par :

BELIAS BIKOUIT Yannick
Sous la Supervision de :

Pr. ETOUNDI ELOUNDOU Gilles Célestin

Directeur Adjoint chargé des études
ESSEC-Université de Douala

Sous l'encadrement du:
Dr AMANG A NGON
Chargé des cours

1

Enseignant à l'ESSEC

2

A

LA FAMILLE BIKOUIT

LA FAMILLE ATANGANA

DENISE INGRID NGAH

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail ne saurait être considérée comme le fruit d'un effort individuel. Tout au contraire, ce travail est la résultante d'un ensemble conjugué d'apports humains, matériels, financiers et intellectuels. Certes, nous ne pouvons pas citer ici toutes les personnes qui nous ont apporté leur soutien, mais nous tenons tout de même à remercier particulièrement :

> Le superviseur Docteur en sciences de gestion AMANG A NGON pour avoir accepté de diriger ce travail

> Madame ONGOMEGNE qui malgré ses multiples responsabilités, a accepté d'encadrer ce travail, et a toujours été disponible et patiente tout en nous apportant des précieux conseils et orientations ;

> Tous les enseignants de l'ESSEC pour la précieuse formation que nous avons reçue de leur part ;

> Les responsables de l'association des professionnels de la plasturgie qui n'ont ménagé aucun effort pour nous rendre disponible les informations dont nous avions besoin ;

> A mes Amis : Bernard Pida ; Cynthia Rose Motaze Ada ; Tatiana Marlene Essomo ; Manuella Mengue Tabi ; Stella Sayina Ikouk Biongol, Wilfried Jacquinot Womo D'Efa

> Tous nos camarades de promotion D.E.S.C 2010 option Marketing pour leurs conseils ;

> Tous nos filleuls de promotion D.E.S.C 2011 option Marketing pour leurs aides précieuses;

3

> Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail. Que ceux dont les noms ne figurent pas dans l'actuel document nous en excusent.

SOMMAIRE

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

SOMMAIRE III

AVANT-PROPOS IV

LISTE DES ABREVIATIONS V

LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES VI

RESUME VIII

ABSTRACT IX

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIÈRE PARTIE : NOUVEL EMBALLAGE PLASTIQUE ET COMPORTEMENT DE

MAGASINAGE : APPROCHE THÉORIQUE 5

CHAPITRE 1 : CARACTERISTIQUES, ENJEUX DU NOUVEL EMBALLAGE ET ETAT

DES LIEUX DU SECTEUR DE LA PLASTURGIE AU CAMEROUN 7
Section 1 :
Historique, caractéristiques et enjeux du nouvel emballage plastique pour

l'environnement 7

Section 2 : Etat des lieux du secteur de la plasturgie au Cameroun 13

CHAPITRE 2 : COMPORTEMENT DE MAGASINAGE DU CONSOMMATEUR 21

Section 1 : Les raisons du magasinage et le choix des magasins par les consommateurs 21

Section 2 : Les profils d'acheteurs et le comportement de fidélité au magasin 26

DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE DES INFLUENCES DE L'INTRODUCTION DU NOUVEL EMBALLAGE PLASTIQUE SUR LE COMPORTEMENT DE

MAGASINAGE 37

CHAPITRE 3 : STRATEGIES MISES SUR PIED PAR LES POINTS DE VENTES POUR FAIRE FACE A LA CONTRAINTE DE PROTECTION DE

L'ENVIRONNEMENT ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE 39

Section 1 : Description des stratégies mises sur pied par les points de ventes 39

Section 2 : Démarche méthodologique en vue de la mise en évidence des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage des consommateurs 44

CHAPITRE 4 : RESULTATS DE L'ETUDE ET IMPLICATIONS MANAGERIALES 50

Section 1 : Présentation et analyse des résultats 50

Section 2 : Propositions de solutions en vue de diminuer les effets négatifs de l'introduction du nouvel

emballage plastique sur le comportement de magasinage 71

CONCLUSION GÉNÉRALE 77

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 80

ANNEXES 82

4

TABLE DES MATIÈRES 87

AVANT-PROPOS

Aujourd'hui le monde est la proie d'un changement climatique de plus en plus perceptible et dévastateur tant sur les êtres humains que sur les plantes et les Animaux. Ce changement climatique est essentiellement dû à la grande pollution de l'environnement. C'est pourquoi plusieurs pays dont le Cameroun adoptent des mesures pour préserver au mieux cet environnement et limiter la portée des changements climatiques. Mais au Cameroun les mesures prises ont eu des effets variés sur l'économie et sur le comportement des acteurs de la grande distribution (Entreprises, Points de ventes, Clients). Dans l'optique de minimiser au mieux les impacts des mesures de protection environnementales, les dirigeants de l'Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales (E.S.S.E.C) de Douala référence en matière de formation en management des organisations en Afrique Centrale, par la qualité des enseignants et des enseignements, s'attèlent à mettre à la disposition des acteurs de la grande distribution des mesures pouvant diminuer au maximum voir annuler complètement les effets néfastes des mesures environnementales sur les activités économiques et financières liées à la grande distribution.

Dans cette optique, la soutenance publique d'un mémoire devant un jury sanctionne la fin du cycle de professionnalisation. Le sujet à traiter devrait de préférence pouvoir résoudre un problème pratique d'un secteur d'activité. L'objectif visé étant de tester au mieux les aptitudes du gestionnaire à pouvoir déceler des problèmes et à y apporter des solutions à la fois efficientes et pertinente.

Notre souhait est que ceux qui liront ce document et plus particulièrement les responsables de points de ventes comprennent la nécessité de l'adoption des stratégies pour faire face à la contrainte environnementale et y intégrant la sensibilité bien aiguisée des consommateurs pour que ces derniers ne se sentent pas frustrés.

Ainsi le thème « Influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage » est le résultat des recherches menées dans le cadre d'une analyse des acteurs de la grande distribution dans la ville de Douala.

5

Loin d'être une perfection, ce travail recèle à n'en point douter des incorrections et /ou des incompréhensions que nous assumons certes, mais n'empêche pour nous de solliciter vos suggestions, précisions et questions pour son amélioration.

LISTE DES ABREVIATIONS

6

A.I.O : Approche par les Activités, les Intérêts et les Opinions

C.E.M.A.C : Communauté Économique et Monétaire d'Afrique Centrale

Ddl : degré de liberté

D.G.C.C.R.F : Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la

Répression des Fraudes

E.S.S.E.C : École Supérieure des Sciences Économiques et Commerciales

MINCOMMERCE : Ministère du Commerce.

MINEPDED : Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du

Développement durable

N.E : Nouvel Emballage

M.V.C : Monovinyle de Chlore

P.D.V : Point De Vente

P.V.C : Polyvinyle de Chlorure

S.A.V : Service Après-Vente

U.S.A: United States of America

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURE

? Tableaux

Tableau 1 : Récapitulatifs des différents plastiques (composition et effets sur l'environnement)

Tableau 2 : Importations des produits en matières plastiques

Tableau 3 : Récapitulatif des stratégies et des points de ventes y correspondant

Tableau 4 : Distribution statistique associée à la variable lieu des achats

Tableau 5 : critères de choix d'un point de vente

Tableau 6 : Distribution statistique associée la variable utilisation du nouvel emballage

Tableau 7 : Les principaux points négatifs du nouvel emballage plastique

Tableau 8 : Points positifs du nouvel emballage plastique

Tableau 9: Distribution statistique associée à la variable qualité du nouvel emballage

plastique

Tableau 10 : Distribution statistique associée à la variable satisfactions vis-à-vis du nouvel emballage

Tableau 11 : Répartition des répondants fidèles ou non à un point de vente avant l'introduction du nouvel emballage pastique

Tableau 12 : distribution statistique associé à la variable type de point de vente des clients restés fidèle

Tableau 13 : Distribution statistique associée à la fidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage

Tableau 14 : Causes de l'infidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique

Tableau 15 : Distribution statistique associée à la variable sentiment des consommateurs après l'introduction du nouvel emballage

7

Tableau 16 : Stratégies des nouveaux points de ventes des infidèles

8

Tableau 17 : Distribution statistique associée à la stratégie des points de ventes des répondants fidèles

Tableau 18 : Effet de la vente d'emballage sur le comportement d'achat et le nombre de visite au point de vente

Tableau 19 : Effet de l'absence d'emballage sur le comportement d'achat et le nombre de visite au point de vente

Tableau 20 : Récapitulatif des éléments d'identification des répondants

Tableau 21 : Tableau croisé fidélité au point de vente avant et genre, tranche d'âge, situation et catégorie socioprofessionnelle

Tableau 22 : Tableau croisé fidélité au point de vente après l'introduction et genre, tranche d'âge, situation et catégorie socioprofessionnelle

Tableau 23 : Tableau croisé lieu d'achat * causes de l'infidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique et le sentiment des répondants face aux stratégies des points de vente

? Figures

Figure 1 : Un modèle de comportement de choix de magasin

Figure 2 : Transition stratégique des points de vente ayant comme stratégie, la stratégie d'absence d'emballages

RESUME

La présente recherche essaie d'apporter des suggestions et des recommandations au problème de l'influence de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage. Nous avons dans ce cas travaillé sur trois aspects distincts les entreprises du secteur de la plasturgie, les points de ventes et les consommateurs à travers le comportement de magasinage. Les activités commerciales liées à la grande distribution ont subi un changement notoire tant du côté des points de vente que de celui des consommateurs depuis l'application de l'arrêté conjoint N° 004/ MINEPDED/MINCOMMERCE Portant réglementation de la fabrication, de l'importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables l'introduction du nouvel emballage plastique. L'emballage plastique en vigueur pose des problèmes à fois financiers et comportementaux. Poussant points de ventes et consommateurs à adopter des stratégies pour faire face à la contrainte du changement.

9

Du point de vue pratique notre recherche dont le thème est intitulé « Influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage» se situe dans le cadre d'une série d'observation dans les points de ventes (grande distribution) , les entreprises du secteur de le plasturgie et les consommateurs après l'introduction du nouvel emballage plastique qui a poussé les acteurs précèdent à mettre en oeuvre des actions en vue de gérer au mieux la nouvelle exigence. La méthodologie utilisée pour résoudre ce problème est l'analyse de l'enquête par questionnaire elle nous a permis de dégager un certain nombre de résultats montrant les influences de l'introduction du nouvel emballage sur le comportement de magasinage sont d'ordre financière : les points de vente cherche au travers de leurs stratégie à amortir les coûts du nouvel emballage (gratuité, vente et inexistence) des emballages plastiques par certains points de ventes ; d'ordre comportementale : les consommateurs vont face à ces stratégies modifier leur comportement de magasinage (nombre de visite au point de vente, quantité de produit acheté, fidélité au point de vente. La méthodologie nous a permis de proposés des solutions permettant aux points de vente de gérer au mieux l'exigence environnementale et de réduire la frustration que subit les consommateurs face aux stratégies des points de ventes.

ABSTRACT

The present research tries to bring the suggestions and recommendations to the problem of the influence of the introduction of the new plastic packing on the behavior of storage. We have in this case worked on three distinct aspects the enterprises of the plastics sector, the points of sales and the consumers through the behavior of storage. The commercial activities bound to the big distribution underwent a notorious change so much the side of the retail outlets that of the one of the consumers since the application of the decree joins N° 004 / MINEPDED/MINCOMMERCE Portent regulation of the manufacture, the import and the merchandising of the non biodegradable packing the introduction of the new plastic packing. The packing plastics in force pose of the problems to time financial and behavioural. Pushing points of sales and consumers to adopt some strategies to face the constraint of the change.

10

Of the point of convenient view our research whose theme is titled" Influences of the introduction of the new plastic packing on the behavior of storage" is located in the setting of a set of observation in the points of sales (big distribution), the enterprises of the plastics sector and the consumers after the introduction of the new plastic packing that pushed the actors precede to put in work of the actions in order to manage to best the new requirement. The methodology used to solve this problem is the analysis of the investigation by questionnaire it allowed us to clear a certain number of results showing the influences of the introduction of the new packing on the behavior of storage are of financial order: the retail outlets try through their strategy to absorb the costs of the new packing (exemption from payment, sale and non-existence) of the plastic packing by some of sales points; of order behavioural: the consumers go facing these strategies to modify their behavior of storage (number of visit to the retail outlet, quantity of product bought, fidelity to the retail outlet. The methodology permitted us of proposed of the solutions allowing the retail outlets to manage to best the environmental requirement and to reduce the frustration that the consumers undergo facing the strategies of the sales points

INTRODUCTION GENERALE

Le souci des sociétés de production des biens de consommation à satisfaire les clients les plus démunis a poussés celles-ci à produire des biens à la mesure ce qui va permettre le développement du commerce de détail. L'utilisation des emballages papier utilisés depuis devient moins pratique et précaire d'où l'introduction de l'emballage plastique classique. Cet emballage devient plus pratique que le papier, résous rapidement le problème de stockage lié au commerce de détail. Le développement et la généralisation de ce type d'emballage va donc pousser les gouvernements à prendre certaines mesures pour la protection de l'environnement. Mais seulement, le Cameroun possède peu de structure de collecte et recyclage d'emballages plastiques. Il se pose donc un problème avec le temps : celui du traitement des dits emballages. En effet, selon une enquête menée par le MINEPDED en 2011, 58% des consommateurs évacuent leurs emballages plastiques usagés dans les rues, des trous ou des poubelles. Ces emballages plastiques classiques usagés polluent donc l'environnement camerounais de manière assez importante.

11

Le 24 octobre 2012 les Ministres de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable et celui du Commerce signaient l'arrêté conjoint N° 004/ MINEPDED/MINCOMMERCE Portant réglementation de la fabrication, de l'importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables. Deux ans plus tard soit le 10 Mars 2014 le ministre de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable dans un point de presse annonçait à la population camerounaise et aux responsables des entreprises camerounaises productrices, importatrices et commerciales du secteur de la plasturgie que les emballages plastiques non biodégradables ne seront plus autorisés sur le marché dès le 25 avril 2014. A quelques heures de l'application de l'arrêté, de nombreuses interrogations fusent sur l'applicabilité de la décision. La mesure prise en octobre 2012 par le ministère de l'Environnement, de la protection de la nature et du développement durable vise à lutter contre la pollution de l'environnement et mettre les utilisateurs à l'abri du danger du plastique non biodégradable. A 24 heures de la descente des équipes de la brigade de répression sur le terrain, le ministre de l'Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED), produit un communiqué radio-presse marqué du sceau « Urgent ». Dans le document administratif, le ministre ne parle plus d'interdiction d'emballages plastiques non biodégradables, mais plutôt d'interdiction d'« emballages

12

plastiques d'épaisseur inférieure ou égale à 60 microns1 ». Le MINEPDED explique qu'à ce jour, les emballages plastiques biodégradables ne sont pas fabriqués au Cameroun. « Il y a des opérateurs économiques qui fabriquent plutôt des emballages plastiques oxo-biodégradables qui sont des plastiques fragmentables et non biodégradables. Ces plastiques sont tout aussi, sinon plus dangereux que les plastiques ordinaires, explique-t-il».

Certains producteurs de la filière plastiques sont furieux, ils disent ne pas comprendre ce revirement de dernière minute. Certains d'entre eux ont déjà passé la commande de plusieurs kilogrammes d'additifs, afin de produire des emballages plastiques biodégradables. Pour les opérateurs de la filière «Il y a du flou dans cette réforme. Nous n'avons pas été suffisamment sensibilisés. Nos clients se sont rétractés. Un kilogramme d'additif coûte entre 12 000 et 15 000 F. CFA (environ 23 Euros). A voir la nouvelle posture du Gouvernement, nous en n'avons plus besoin. Imaginez quelle perte financière subit par une entreprise qui a passé une commande de 500 Kilogrammes d'additifs » explique Monsieur Emmanuel Wafo2. La vague de colère ne se limite pas seulement aux entreprises productrices ou importatrices d'emballages plastiques elle va aussi atteindre les entreprises utilisatrices et le bout de la chaine représenté par les consommateurs. Même si la décision est salutaire pour la santé publique, il n'en demeure pas moins vrai qu'elle pose pas mal de problèmes. Le premier c'est la disponibilité des emballages plastiques biodégradables. Ils sont plutôt rares dans les commerces. Du coup, les commerçants se demandent avec quoi ils emballeront leurs marchandises. « L'acheteur doit lui-même avoir son emballage sinon il va transporter sa marchandise comme il peut » indique Marcelin commerçant au marché de PK83. Il faut ajouter à cela, le coût de cette décision sur le plan économique. Ce sont 48 entreprises, plus de 8 000 emplois directs et au moins 40 000 emplois indirects qui sont menacés4. Selon Monsieur Emmanuel Wafo, les entreprises utilisatrices vont devoir acheter les nouveaux emballages 6 à 10 fois plus cher que les plastiques ordinaires une augmentation du au prix des additifs et au fait que la demande générale d'emballage plastique a quasiment triplé et seules quelques firmes camerounaises sont en mesures de produire et de fournir le plastique qui respecte les conditions légales. Et enfin le problème crucial de la mentalité générale des

1 Microns épaisseur (1 micron vaut 1/1000 mm)

2 Emmanuel Wafo, président de l'association camerounaise des professionnels de la plasturgie

3 Pk8 : point kilomètre 8, quartier de la ville de Douala

4 http://www.biocamer.com/33231/12:1/cameroun-questions-autour-de-linterdiction-des-emballages-plastiques-

cameroon.html du 24 avril 2014 : 05h-01min-46s

13

consommateurs qui n'intègre pas un achat supplémentaire pour un emballage plastique considéré comme offert après un achat.

Face à ces problèmes, les commerçants et responsables de points de vente vont mettre sur pied plusieurs stratégies pour palier au mieux à cette mesure. Certaines d'entre elle exigent des clients un effort financier supplémentaire pour l'acquisition d'un emballage plastique après leurs achats. Face à cette situation inhabituelle les consommateurs se sentent frustrés. Des observations ont montrées que des consommateurs ont été amenés à modifier le nombre de visite à leurs points de vente le type et la quantité de produits acheté. Dou le choix du thème : « Influence de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage du consommateur ». Pour traiter de manière scientifique le problème qui concerne à la fois points de ventes et client.

L'étude de ce thème nous conduit à répondre spécifiquement à l'interrogation fondamentale suivante : L'introduction du nouvel emballage plastique influence-t-il de manière significative le comportement de magasinage des consommateurs?

La réponse à cette question centrale a nécessité d'élucider d'autres interrogations - Quel est l'état actuel du secteur de la plasturgie au Cameroun ?

- Quelles sont les stratégies des points de ventes face à l'exigence du nouvel emballage plastique?

- Quelles sont les influences de la vente du nouvel emballage plastique sur le comportement d'achat des consommateurs ?

- Quelles sont les influences de la vente du nouvel emballage plastique sur la fidélité à un point vente?

- Quelles sont les actions que les points de ventes peuvent adopter pour réduire les effets néfastes de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage consommateurs ?

L'objectif principal de notre étude est de faire un état des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage des consommateurs. Spécifiquement, il a fallu :

- Faire un état du secteur de la plasturgie au Cameroun.

- Présenter les stratégies des points de ventes face à l'exigence du nouvel emballage plastique.

- Déterminer les influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement d'achat

14

- Montrer les influences de la vente du nouvel emballage plastique sur la fidélité à un point de vente

- Proposer les actions que les points de ventes peuvent adopter pour réduire les effets néfastes de l'adoption du nouvel emballage plastique sur consommateurs.

L'atteinte de ces objectifs s'est faite au moyen de deux types d'études :

Une étude exploratoire dont le but était de nous permettre de mieux nous familiariser avec les concepts de notre travail et de mieux opérationnaliser le problème. Nous avons eu dans le cadre de cette étude, à mener des recherches documentaires, des entretiens avec des experts et intervenants du secteur de la plasturgie, les responsables des points de ventes et les consommateurs.

Une étude descriptive qui avait pour but de nous apporter des réponses spécifiques au problème posé. Nous avons procéder à une approche quantitative, principalement à une enquête par sondage auprès d'un échantillon de client de la grande distribution de la ville de Douala. Les données ont été ensuite traitées de manière automatique à l'aide du logiciel de gestion sphinx.

Au terme de cette investigation, nous avons montré l'influence significative que l'introduction du nouvel emballage plastique a sur le comportement de magasinage du consommateur et donner les actions que les points de ventes peuvent adopter pour réduire la frustration des consommateurs. Sur le plan académique, cette recherche nous permettra d'améliorer et de mettre en pratique les connaissances en marketing acquises au cours de notre formation.

La première partie de notre étude intitulée Emballages plastiques et comportement de magasinage : approche théorique, est subdivisé en deux chapitres. Le chapitre 1 présente le nouvel emballage plastique, sa composition et ses effets sur l'environnement. Le chapitre 2 quant à lui présente la notion de comportement de magasinage des consommateurs.

La deuxième partie intitulée Analyse des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage, est elle aussi subdivisée en deux chapitres. Le chapitre 3 traite de l'analyse des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage. Le chapitre 4 présente les résultats de l'étude et implications managériales.

NOUVEL EMBALLAGE PLASTIQUE ET
COMPORTEMENT DE MAGASINAGE :
APPROCHE THEORIQUE

PREMIERE PARTIE :

15

16

La volonté du gouvernement camerounais de préserver son environnement de la pollution liée aux emballages plastique va faire évoluer le secteur de la plasturgie. Cette évolution est perceptible dans les pays développés depuis quelques d'année. La compréhension du nouvel emballage plastique en vigueur au Cameroun passe à la foi par la connaissance de la composition du plastique et de son l'évolution jusqu'à nos jours.

Le comportement de magasinage fait intervenir trois aspects distincts :

? La fidélité à un point de vente ? Le comportement d'achat

? Les visites au point de vente

Pour mieux appréhender les concepts de nouvel emballage plastique et de comportement de magasinage évoqué dans la suite de notre travail, cette partie s'articule en deux chapitres.

Le premier chapitre parle de l'historique du plastique et fait un état des lieux du secteur de la plasturgie au Cameroun

Le deuxième chapitre parle de manière explicite du comportement de magasinage.

CARACTERISTIQUES, ENJEUX DU NOUVEL
EMBALLAGE ET ETAT DES LIEUX DU
SECTEUR DE LA PLASTURGIE AU CAMEROUN

CHAPITRE I :

Le plastique fait partir de la vie de tous les jours ceci depuis plusieurs décennies. Ce plastique a subit une évolution fulgurante depuis sa création. Les emballages plastiques biens qu'important présentent des effets néfastes pour l'environnement. Ce Chapitre expose clairement la genèse du plastique, les effets de ce plastique sur l'environnement et l'état des lieux du secteur de la plasturgie au Cameroun. Ainsi donc, le présent chapitre s'articule autour de deux grandes sections, dont la première sera consacrée à l'historique du plastique et ses enjeux, et la deuxième à l'état des lieux du secteur de la plasturgie au Cameroun.

SECTION I : HISTORIQUE, CARACTERISTIQUES ET ENJEUX DU NOUVEL

EMBALLAGE PLASTIQUE POUR L'ENVIRONNEMENT

Le nouvel emballage plastique fait partir de notre quotidien il permet de transporter aliments, vêtements etc. Quelle est l'histoire de cet emballage plastique ? Quelles sont ses caractéristiques ? Et quels sont ses Effets sur l'environnement ?

1.1- Historique, et caractéristiques du nouvel emballage plastique

1.1.1- Historique

17

C'est en 1909 qu'un chimiste belge Baekeland découvrit les résines formo-phénoliques dont l'exploitation, dès 1920 sous le nom de `Bakélite' marque véritablement le début de l'ère plastiques. De 1920 à 1940, on assiste au développement de ces résines de condensation `pheno/formol' qui grâce à leurs propriétés isolantes contribue à celui de l'électricité en plein essor. De 1940 à 1955 la production de matières plastiques se fait de manière industrielle la matière première utilisé ici est le Polyvinyle plastifié, employé pendant la guerre comme produit de remplacement du caoutchouc, devenu impossible à importer.

En Amérique, apparait le premier polyamide, le `nylon' en remplacement des fibres

ème

textiles naturelles. Les plastiques inventés au 20 siècle ont remplacé les matériaux

traditionnels comme le bois ou le métal. Les recherches menées pour améliorer et diversifier leurs propriétés les destinent à de nombreuses utilisations. Les matières plastiques sont légères, hygiéniques, durables et faites sur mesure. C'est grâce à toutes leurs qualités qu'elles sont devenues irremplaçables et omniprésentes dans les objets notre vie quotidienne. Mais l'utilisation de ce plastique va avec le temps poser un problème sur le plan environnemental. Voilà pourquoi sont née différents types d'emballages plastiques pour préserver au mieux l'environnement c'est ainsi que les « bioplastiques, les plastiques biofragmentable verront le jour ».

Lorsque nous débattons des sujets liés à l'écologie, l'environnement et bien souvent, quand on aborde la question des sacs plastiques, nous avons la réponse « Oui mais si j'utilise un sac plastique biodégradable, y'a pas de problème ! ». Eh bien non il y'a encore un problème. Pour mettre ces problèmes en exergue nous commencerons par donner quelques définitions.

1.1.2- Définition et caractéristiques des plastiques biodégradable, biofragmentable et du nouvel emballage

Est dit Biodégradable : «Toute Substance qui peut, sous l'action d'organismes vivants (bactéries) se décomposer en éléments divers sans effet nuisible pour l'environnement. La biodégradabilité s'apprécie en prenant en compte à la fois le degré de décomposition d'une substance et le temps nécessaire pour obtenir cette décomposition. »5. Selon cette définition par exemple, un plastique biodégradable devrait donc en théorie disparaitre complètement dans la nature et ne plus laisser de traces de polymères synthétiques (matière plastique). Aussi, les règlementations de différents pays imposent que le plastique se dégrade complètement dans une période de trois à mois maximum. Il y a deux types de plastiques dits « biodégradables » : les « plastiques oxo-biodégradables ou biofragmentables » et les « bioplastiques ».

Biofragmentable : « Substance qui peut sous l'action de d'organismes vivants (bactéries) se fragmenter en éléments divers avec des effets nuisibles pour l'environnement.

18

5 (Définition DGCCRF, France)

Le « plastique oxobiodégradable » (biofragmentable ou fragmentable) est fabriqué à base de polymères synthétiques auxquels on ajoute des additifs spéciaux (sels minéraux...) qui fragilisent le plastique et font qu'il se fragmentera plus vite. On l'appelle donc aussi plastique « fragmentable », et les conséquences de cette fragmentation sont doubles :

- D'une part le plastique ne se biodégrade, il se brise en micro-fragments qui se dispersent dans la nature et ne sont simplement pas visibles à l'oeil nu. Ces micro-fragments pourraient se biodégrader à terme, mais uniquement sur un temps très long et dans des conditions de chaleur, d'humidité et de concentration de micro-organismes très spécifiques. Il y a donc un très fort risque de voir des micro-fragments qui polluent la nature pendant longtemps, et qui sont impossibles à collecter si l'on souhaite un jour nettoyer. D'autre part, le plastique biofragmentable étant fragilisé, il n'est plus recyclable ! L'action des additifs fragilisant la matière ne s'arrêtera tout simplement pas au moment du recyclage, et risque de fragiliser aussi les produits à base de plastique recyclé.

- Bioplastique : le terme bioplastique désigne des matériaux de deux types. Il s'agit d'une part de matières plastiques agrosourcés6, ou agroplastiques, issus des ressources renouvelables, telles que le maïs, la patate douce, le blé, la canne à sucre, et d'autre part des matières plastique

En France, il est interdit d'utiliser le terme « biodégradable » pour parler des plastiques fragmentables ! La D.G.C.C.R.F considère que l'usage du mot « biodégradable » pour un plastique fragmentable est une tromperie aux consommateurs.

Le « bioplastique » ou « plastique compostable » est un plastique produit en partie

avec une résine à base d'amidon de maïs ou à base de canne à sucre. Les produits à base de ce type de plastique portent généralement la mention « compostable ». En réalité, ce plastique n'est pas compostable dans un compost individuel car la température y est trop basse. Seul un composteur de grande taille peut servir, comme un composteur d'une usine de compostage.

Le Cameroun ne réalise pas la collecte sélective des sacs plastiques, les infrastructures

de recyclage ou de compostage sont inexistante dans nos villes, il serait difficile de dire si le pire serait le plastique oxo-biodégradables ou biofragmentable qui se fragmente et devient invisible et impossible à collecter, ou plutôt le plastique conventionnel qui restera visible pendant quelques dizaines ou centaines d'années et qui sera dans tous les cas très difficile à

19

6 De source agricole et non renouvelable

collecter. Ces deux types d'impact sont affligeants, graves et à éviter. Le compostage7 et le recyclage restent nécessaires et impératif au Cameroun. Tous les types de plastique ont le même type d'impact : ils mettront de très nombreuses années à se dégrader et ils risquent fort de finir éparpillés dans la nature. Que dit la législation camerounaise à propos des emballages plastiques ?

La production de sacs plastiques au Cameroun est règlementée par la Arrêté conjoint N° 004/ MINEPDED/MINCOMMERCE du 24 octobre 2012. Cette loi interdit la production de sacs non-dégradables et non-biodégradables :

Concernant les sacs produits légalement et dans le respect de la loi, nous avons pu rencontrer un industriel producteur de plastique à Douala qui nous a expliqué comment il s'est adapté à la loi : il a gardé la même matière première synthétique et juste augmenté l'épaisseur pour que le sac plastique final devienne plus solide et plus épais.

Le nouvel emballage plastique en vigueur quant à lui garde la même matière première (polymère issue du pétrole, une épaisseur de plus de 60 microns) mais contrairement à l'emballage plastique oxo-biodégradables, il ne contient aucun additif ce qui le rend plus résistant.

1.2 - enjeux du nouvel emballage plastique pour l'environnement au Cameroun

L'amélioration de la qualité de la vie quotidienne constitue depuis toujours une des préoccupations majeures de l'homme. C'est dans ce cadre que s'inscrit la recherche perpétuelle de nouveaux matériaux plus performants et mieux adaptés aux exigences de l'époque. Cette recherche a ainsi permis la découverte des matières plastiques durant le premier quart du 20ème siècle. A l'heure actuelle, les matières plastiques sont requises pour de très nombreuses applications à un point tel que nous ne pourrions imaginer la vie de tous les jours sans celles-ci. La décision portant règlementation de la production et de l'importation des ministres de l'environnement et de l'économie est initiée pour plusieurs raison donc le principal est la protection de l'environnement et la salubrité de nos métropoles. Mais la décision ministérielle ne fait pas que du bonheur car des désavantages y sont repérés.

20

7 Destruction des composés à base de plastique sous des températures et pression précises

21

1.2.1- Enjeux positifs du nouvel emballage plastique pour l'environnement au Cameroun

L'adoption du nouvel emballage plastique au détriment de l'emballage plastique classique a été une décision murit par des arguments et des faits visibles. En effet des observations étaient faites dans les villes du Cameroun ou les emballages plastiques usagés remplaçaient les beaux jardins et les masses d'eau sous les ponts occasionnant inondations, odeurs nauséabondes, maladies tels le paludisme et cholera. L'utilisation de ce plastique bien que nécessaire s'avère donc être après utilisation un vecteur de maladie et responsable de la destruction de l'environnement. Au-delà de l'aspect insalubre l'emballage plastique classique a une durée de vie très courte (utilisation unique) mais peut rester présent dans l'environnement pendant des milliers d'années. Le nouvel emballage lors de sa fabrication consomme moins d'énergie. Son utilisation permet une réduction des rejets de gaz à effet de serre (tels que le dioxyde de carbone). La production ici est considérée comme une activité durable en comparaison aux emballages plastiques classiques car repose sur des combustibles fossiles des sources de carbone plus résistant et donc réutilisable. L'utilisation réduit aussi considérablement la diffusion de déchets dangereux causés par les emballages plastiques usagés dérivés du pétrole au quel on y ajoute des additifs, qui reste solides pendant des centaines d'année et ouvre ainsi une nouvelle ère dans la technologie de l'emballage au Cameroun. Cependant la fabrication de ces emballages plastiques est encore pour certains dépendantes du pétrole comme matière première.

Sur le plan sanitaire l'utilisation du nouvel emballage plastique a permis un assainissement de l'environnement dans les villes du Cameroun en Effet depuis l'adoption l'arrêté conjoint N° 004/ MINEPDED/MINCOMMERCE Portant réglementation de la fabrication, de l'importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables. Dans les rues des grandes villes tels que Yaoundé, Douala ou Bafoussam il est devenu presqu'impossible de rencontrer des emballages plastiques usagés qui trainent dans les caniveaux ou qui s'envolent lors du passage du vent il est difficile d'assister au habituel épaisses fumées noires qui étaient souvent la résultante des feux allumé pour éliminer les déchets plastiques qui envahissaient l'environnement.

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1.2.2- Enjeux négatifs du nouvel emballage plastique pour l'environnement au Cameroun

Bien qu'ayant permis d'assainir l'environnement urbain de nos villes, le nouvel emballage plastique tout comme les plastiques issues essentiellement de polymères d'hydrocarbures, relèvent aussi des inconvénients sur l'environnement. Les emballages plastiques en vigueur au Cameroun bien que d'épaisseur supérieur à 60 microns ne sont tout de même pas biodégradables. Après utilisation, le plastique va se casser. Dans ce cas les effets suivants pourront être observés sur l'environnement. Le plastique se détruira au bout de quelques mois en de milliers de petits bout de plastiques invisible à l'oeil nu et donc impossible à collecter. Une fois détruit, ces bouts de plastiques mettent plusieurs décennies à se dégrader par conséquent ceux-ci vont s'envoler se disperser et vont donc polluer de manière durable les cours d'eau, les forêts et asphyxier les animaux. Les effets négatifs de ces particules microscopiques ne s'arrêteront pas aux animaux ils s'étendront aux êtres humains. Car l'utilisation du nouvel emballage plastique pour le transport des aliments comporte des risques pour la santé des populations. Le contact direct entre nouvel emballage plastique et aliments surtout lorsque ceux-ci sont très chaud ou très froid peut engendrer un transfert de matière du plastique à l'aliment.

Pour le cas des aliments chaud la température élevé vas provoquer une réaction au niveau du plastique lequel plastique va se dilater et libérer à son tour des composants chimique qui vont se fixer à l'aliment le quel aliment serra directement consommé par un être humain et deviendra la source d'intoxication ou d'infection diverses.

Pour le cas des aliments froids ou portés à températures inferieurs à zéro et en contact avec le nouvel emballage plastique, un transfert complet de la matière plastique à l'aliment est possible car le nouvel emballage plastique soumis à des températures très basses se casse et les particules de ce plastique se retrouvent malheureusement accrochées aux aliments qui sont en contact direct ou proche de ce plastique. Dans ce cas les dits aliments seront donc imprégnés de particules de plastiques qui s'y seront fixés lors de la cuisson puis ingérées avec les aliments lors de la consommation. Nous aurons comme effets de la consommation de ces aliments : des intoxications des empoisonnements, des défaillances des principaux organes du corps humain (coeur, poumons, reins, foie etc.)

On peut synthétiser comme suit les impacts environnementaux des différents plastiques au Cameroun :

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Tableau 1 : Récapitulatifs des différents plastiques (composition et effets sur l'environnement)

Type d'emballages
plastiques

Matières de bases et
caractéristiques

Impacts sur l'environnement

Plastique « normal »

· Polymères synthétiques produits à base d'hydrocarbure

· Inférieur à 60 microns

- Met 200 à 400 ans à se dégrader ; Pollue villes villages forets cour d'eaux fleuve ; Asphyxie les animaux s'il est ingurgité

Bioplastique

- En partie à base d'amidon ou de canne à sucre

- Met plusieurs années à se dégrader car n'est ni collecté, ni mis dans des composteurs ; pollue villes villages forets cour d'eaux fleuve ; Asphyxie les animaux s'il est ingurgité

Plastiques

biofragmentables

· Polymères synthétiques produits à base d'hydrocarbure

· Additifs pour fragiliser le plastique

- Se fragmente en plusieurs années en milliers de petit bout de plastiques ; Impossible à collecter une fois fragmenté ; Met plusieurs décennies à se dégrader ; S'envole se disperse et pollue durablement l'environnement

Nouvel Emballage

· Polymères synthétiques produits à base d'hydrocarbure

· Supérieure à 60 microns

- Se fragmente en quelques années en milliers de petit bout de plastiques ; Impossible à collecter une fois fragmenté ; Met plusieurs décennies à se dégrader ; S'envole se disperse et pollue durablement l'environnement

 

Source : construit à partir des investigations sur le terrain

SECTION II : ETAT DES LIEUX DU SECTEUR DE LA PLASTURGIE AU CAMEROUN

Le secteur de la plasturgie bien qu'étant important au Cameroun est mal connu des consommateurs. Pour mieux connaitre ce secteur nous répondrons aux questions suivantes : Quels sont les différents intervenants du secteur de la plasturgie au Cameroun ? Quelles sont les données quantitatives du secteur ? Quelles sont les faiblesses du secteur ? Et quel est le potentiel de croissance et de développement du secteur ?

2.1- Les différents intervenants du secteur de la plasturgie

La plasturgie au Cameroun fait intervenir plusieurs acteurs dont les entreprises du secteur, les différents fournisseurs, les clients et le gouvernement.

2.1.1- Les entreprises et les différents fournisseurs

2.1.1.1- Les entreprises du secteur

Le secteur de la plasturgie regroupe 488 entreprises celles-ci exercent soit dans la production, soit dans l'importation soit dans le recyclage des emballages plastiques. Elles sont reparties dans toutes les zones industrielles des villes de Douala (Bassa, Yassa, Bonaberie), de Bafoussam et Yaoundé et de Ngaoundéré. Bien que faisant partir du même secteur, ces entreprises ont des produits différents mais tous faits à base de polymère de carbone issue du pétrole. Ainsi nous retrouvons les entreprise spécialisés dans :

- Le sanitaire (matériaux de construction : tuyaux, tube protecteur pour câbles électrique etc.)

- Les industrielles (casque de sécurité, bottes agricole)

- Ménages (matériaux de maison sceau, bassine, plat etc.)

- Accessoire de commerce (emballage plastique pour particulier, emballage plastique pour entreprise agroalimentaire.)

- Collecte et le recyclage.

Dans le cadre de notre recherche nous nous intéresserons juste aux entreprises productrices et importatrices d'accessoires de commerce et précisément les emballages plastiques.

Dans cette catégorie il est difficile de déterminer avec exactitude le nombre d'entreprise exerçant dans le secteur et produisant ou important des emballages plastiques conforme à la réglementation Camerounaise. Néanmoins des visites aux prêt des grands magasins et des entreprises agroalimentaires nous on permit de repérer les entreprises les plus représenté sur le marché. Il s'agit de Dee Plast, Plasticam, Scimpos, Icrafon, Okplast, Red Plast, Socapne.

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8 Information de l'association camerounaise des professionnels de la plasturgie

2.1.1.2- Les fournisseurs

Le nouvel emballage étant essentiellement fait à base de polymères d'hydrocarbure dont le pétrole, la matière première provient exclusivement de l'étranger les informations sur les fournisseurs de matières premières restent difficile à obtenir.

En effet les entreprises du secteur exerçant dans la production et l'importation des emballages plastiques ne divulguent aucunes informations sur les fournisseurs ceci pour garder leur avantage concurrentiel et leur pouvoir de négociation.

2.1.2- Clients et Gouvernement

2.1.2.1- Les clients

Le plastique est un élément important dans la vie de tous les jours. Les clients du secteur sont donc nombreux mais nous ne retiendrons que les clients du secteur qui appartiennent à la partie emballage plastique.

Les clients d'une entreprise de production et d'importation d'emballage plastique sont séparés en trois catégories :

- Les clients directs

Ceux-ci représentent les entreprises et les différents distributeurs qui sont directement en contact avec les entreprises de la filière. Il peut s'agir entre autres des :

· Boulangeries

· Supermarchés

· Superettes

· Boutiques

· Magasins spécialisés modernes (poissonnerie, boucherie etc.)

· Des distributeurs ou grossiste.

· ménages

· Etc.

- Les clients indirects

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Les clients indirects représentent le bout de la chaine de consommation donc les consommateurs finaux et des point de vente de petit volume pas assez moderne et très peu

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organisé. Dans ce cas les clients indirects ne sont en contact avec les entreprises du secteur qu'à travers les clients directs de ces entreprises.

En effet le consommateur final est celui qui a la possession définitive de l'emballage donc devient le propriétaire réel mais est mal connu de l'entreprise productrice ou importatrice parce que cette entreprise ne réalise des opérations qu'avec les grandes structures que représentent les clients directs. Dans cette catégorie on retrouve les :

· Boutiques de quartier

· Etales

· Echoppes de quartier

· Consommateurs quelconques.

· Les ménages

- Les pays de la sous-région C.E.M.A.C

Les productions et les importations du secteur ne sont pas uniquement destinées à la consommation camerounaise, elles sont en partie destinées à l'export.

Les pays de la sous-région se ravitaillent pour la majeure partie au Cameroun. Dans cette catégorie nous pouvons citez les pays tels que :

· Gabon

· Guinée équatoriale

· Tchad

· Centrafrique.

2.1.2.2- Le gouvernement

Le secteur de la plasturgie bien que appartenant au secteur industrielle est sous la tutelle du ministère de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable. Ce ministère de tutelle impose à toutes les entreprises du secteur le paiement d'une taxe environnementale ceci en fonction de la quantité de matière produite ou de la quantité de matière importée.

2.2- La matière plastique

2.2.1- Données quantitatives sur la filière

La matière première nécessaire à la fabrication des plastiques (polyéthylène, polypropylène, PVC et polystyrène) est importée9. La filière est animée par 48 entreprises, et représente environ 2,2% de l'industrie manufacturière en termes de valeur ajoutée, 4,4% en termes de masse salariale. 8 000 personnes y sont employées pour un salaire mensuel moyen de 99 000 francs CFA10. La filière met sur le marché un nombre varié de produits, mais les capacités installées sont largement sous utilisées, en raison de : séries trop limitées pour des équipements à grands débits, concurrence des produits finis importés qui répondent souvent mieux en prix et normes à la demande, prix de revient élevés, marchés saturés et durée de vie limitée des produits. Les entreprises les plus viables du secteur sont Plasticam, Scimpos, Icrafon, Okplast, Dee-Plast, Red Plast, Batoula, Socapne etc.

2.2.2- Analyse du Marché

? La demande

Tableau 2 : Importations des produits en matières plastiques.

(Valeur en millions, Quantités en tonnes)

Libellés

2000/2001

2012/2013

 

V

Q

V

Demi-produits

1 251

980

9 660

7 657

Tuyaux et éléments pour la construction

646

695

1 731

1 862

Emballages en matières plastiques

1 778

3 293

2 924

5 415

Articles ménagers en matières plastiques

0

 

0

 

Autres produits en matières

Plastiques

1 533

2 813

2 060

3 780

Total

7 483

9 470

16 375

12 714

 

Source : tiré de l'étude diagnostique et de la compétitive de l'économie camerounaise.

9 Etude diagnostique de la compétitivité de l'économie au Cameroun phase 1

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10 Association camerounaise des professionnels de la plasturgie

Les importations des produits de cette filière sont en constante augmentation ; entre 2000/2001 et 2012/2013, elles se sont multipliées respectivement de 218% en quantité et de 134% en valeur. Les exportations sont destinées essentiellement aux autres pays de la CEMAC.

2.3- Les faiblesses du secteur de la plasturgie

? Très peu d'informations disponibles sur le secteur;

? Dépendance du secteur par rapport à l'extérieur, car la matière première est essentiellement importée;

? Coût de la matière première qui représente environ 54,6% du coût total de production; ? Rude concurrence imposée par les produits importés en provenance des pays asiatiques.

? La rude concurrence imposée par les produits importés en provenance du Nigeria relativement moins chère et non conforme à la règlementation camerounaise.

2.4-.Potentiel de croissance et de Développement du secteur de la plasturgie.

2.4.1 Tendances du marché mondial et prix

Toute décision d'investir dans ce secteur nécessite la prise en compte du prix de la matière première sur le marché mondial. Le marché des produits pétrochimiques tels que polystyrène, polypropylène, chlorure de polyvinyle et polystyrène qui constituent la matière première de ce secteur, sont soumis à une forte concurrence sur leurs marchés respectifs. Ainsi, une augmentation de prix des produits a tendance à provoquer un accroissement de l'investissement, donc la création de capacités excédentaires qui provoque à son tour une chute de prix.

2.4.2-.Orientations Stratégiques du secteur de la plasturgie

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Il existe en amont une relation intéressante entre l'industrie des plastiques, celle du pétrole et du Gaz naturel. Cette interrelation constitue, au regard des objectifs nationaux, une

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raison attrayante pour développer le secteur des matières plastiques. En aval, le potentiel d'échanges que ce secteur peut avoir avec d'autres secteurs est une raison supplémentaire pour le développer. Sur ce, il serait souhaitable que les industriels locaux disposent de sources locales d'approvisionnement pour leurs matières premières, mais seulement dans la mesure où celles-ci seraient plus avantageuses que la matière première importée. Dans le cas contraire, cela porterait un sérieux préjudice au secteur. Techniquement, les possibilités de production au Cameroun sont très larges. Le propylène, l'éthylène et le benzène pourraient être produits localement à partir du gaz naturel ou des produits de base venant de la raffinerie de pétrole. Alternativement, la production locale peut se baser sur l'importation de propylène, d'éthylène ou de benzène, ou bien sur l'importation des matières premières MVC et styrène avant de produire du PVC ou du polystyrène. Cependant, le marché national actuel ou projeté pour tous ces produits est très étroit.

Pour les plastiques thermodurcissables, on a déjà examiné la possibilité la plus évidente qui est la production de résines aminoplastes et phénoplastes pour la production de colles. Les autres produits thermodurcissables (polyesters, époxydes, etc.) et les mousses ont des marchés beaucoup trop réduits même en y incluant la

CEMAC.

Aussi, tout investissement dans les produits pétrochimiques ou les matières premières plastiques au Cameroun devra-t-il affronter les risques du marché mondial, en prenant en compte deux considérations essentielles :

? il se peut qu'il soit économiquement bénéfique de continuer à importer les matières premières pour le plastique et de prendre avantage de la subvention des investissements à faible rendement ;

? les approvisionnements en hydrocarbures (gaz pour le moment) des unités

pétrochimiques ne pouvant probablement pas se faire à bas prix au Cameroun, contrairement au Moyen Orient par exemple, il faut s'interroger sur l'aptitude d'une industrie des produits de base à être compétitive sur les marchés mondiaux en pratiquant des prix qui leur permettraient d'obtenir un bénéfice acceptable.

? On soulignera que le prix de l'éthylène est le paramètre clé pour prendre toute décision concernant le développement d'une industrie pétro - chimique en amont des plastiques. Il s'agit en effet du premier élément de la chaîne et d'une étape essentielle dans la production des plastiques et c'est malheureusement un prix difficile à prévoir.

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La stratégie la plus approprié paraît être celle de remonter par étapes la filière des plastiques pour l'asseoir le plus largement possible sur des bases nationales, quitte à saisir les opportunités internationales si celles-ci devaient se présenter. Cette démarche conduirait à : ? favoriser l'industrie des produits issus des autres ressources nationales telle que le bois;

? procéder dès à présent à la composition dans le pays de mélanges de matières plastiques pour les fabricants de produits finis. La composition des mélanges présente l'avantage de servir de lien entre les futurs fournisseurs nationaux de matières de base et les fabricants ;

? aborder ensuite la fabrication des polymères: PVC d'abords puis polyéthylène et polypropylène;

? envisager enfin, dans une dernière étape, la production éventuelle de monomères. Toutefois l'évolution du marché des hydrocarbures et des produits pétrochimiques de base, la mise en exploitation du gaz national ou la découverte de gisements importants de pétrole peuvent modifier l'approche en ce qui concerne la production pour l'exportation de produits comme l'éthylène ou le propylène, voire de certains polymères.

Ce chapitre avait pour objectif de faire une genèse de l'emballage plastique, faire un état des lieux du secteur de la plasturgie et mieux faire connaitre le secteur de la plasturgie. La section 1 nous édifier sur l'histoire du plastique, les caractéristiques du nouvel emballage plastique et ses enjeux environnementaux. Quant à la section 2, elle nous a édifiés sur les généralités et les piliers du secteur de la plasturgie au. Le chapitre suivant présentera les éléments théoriques de comportement de magasinage du consommateur.

LE COMPORTEMENT DE MAGASINAGE DES CONSOMMATEURS

CHAPITRE II :

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Le présent chapitre entièrement dédiée au comportement de magasinage des consommateurs comporte deux sections.

Dans la première section, nous allons donner les raisons du magasinage et montrer les critères de choix des magasins par les consommateurs. Dans la section 2 il sera question de dresser les différents profils des acheteurs et présenter le comportement de fidélité du consommateur à un magasin.

SECTION I : LES RAISONS DU MAGASINAGE ET LE CHOIX DES MAGASINS PAR LES CONSOMMATEURS

Plusieurs motifs peuvent justifier le magasinage des consommateurs. Deux entre eux ont le plus attirés notre attention : les motifs d'ordre personnels et d'ordre social. La connaissance de ces motifs nous permettra de comprendre une partie de la notion de comportement de magasinage. A ces motifs on y associera le choix des magasins par les consommateurs pour renforcer la compréhension du comportement de magasinage.

I.1- Les raisons du magasinage

Pourquoi les gens vont-ils dans les magasins ? Existe-t-il des motifs spécifiques en dehors de la réponse d'évidence qui vient à l'esprit « parce qu'ils ont besoin d'acheter quelque chose » ? On peut avancer que la motivation pour le shopping ne se trouve pas uniquement dans le produit recherché mais aussi dans les activités propres du magasinage. Tauber E.M, (1972), en se fondant sur des interviews qualitatives et des commentaires de circuit de magasinage, a ainsi découvert de nombreux motifs qui poussent les consommateurs à aller dans les magasins ; il les regroupe en deux catégories : motifs personnels et les motifs sociaux.

1.1.1- Motifs d'ordre personnels

Beaucoup d'activités personnelles correspondent à des comportements appris, des jeux de rôle liés à un statut social donné. Chaque individu en se socialisant intègre un statut et les rôles qui lui sont associés11 et, ce faisant, trouve une volonté de participation à des activités particulières. Par exemple, la ménagère, femme au foyer (statut), doit jouer le rôle de gardienne du foyer et subvenir à son entretien quotidien. Dans ce cadre, l'achat des produits alimentaires lui revient habituellement. Le shopping offre une diversion intéressante à la répétition quotidienne ; il constitue une sorte de recréation dont on peut profiter gratuitement (accès libre)

Sans formalisation excessive et de façon totalement imprévue. Ainsi, le succès de la grande distribution atteste de cette activité de passe-temps que présente le magasinage, et les manifestations commerciales ainsi que les expositions diverses qu'on y propose encouragent d'ailleurs cet aspect.

En visitant un magasin, une personne peut beaucoup apprendre sur les modes du moment, les tendances futures, qu'il s'agisse de l'habillement, de la décoration de la maison, ou encore de l'équipement électronique familial. Différents états émotionnels peuvent être source d'un comportement de magasinage. Par exemple, une personne peut chercher à se divertir après une phase de tension ou d'énervement, ou chercher à voir du monde, à prendre un bain de foule lorsqu'elle se sent seul. Elle peut même si elle est déprimée vouloir s'acheter pour elle-même un « petit cadeau », Tauber, (1972). Dans tous ces cas de gratification de soi-même, le circuit de magasinage est motivé non par l'utilité attendue d'un produit mais par l'utilité du processus d'achat lui-même. Le shopping offre sans nul doute l'occasion de pratiquer un exercice physique non négligeable. Il suffit de penser au fait de parcourir en tous sens pour ramasser le panier hebdomadaire de nourriture ou alors des grands marchés de la ville de douala cela procure une sensation de liberté aux consommateurs. Le magasin offre de nombreuses sensations à ses visiteurs : la stimulation sensorielle est intense ; la vue lorsque le regard passe d'une marchandise à l'autre ; le son constitué par la musique d'ambiance, les annonces promotionnelles, ou le bruit de la foule, l'odorat sollicité par les parfums, les aromes dégagés par les produits ou au contraire les odeurs sourdes de la transpiration de la foule.

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11 Statut social : position occupée par une personne dans l'organisation sociale, impliquant des droits et des devoirs connus de tous.

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Chaque magasin pourra donc sur ces registres offrir à ses visiteurs une multiple variété d'attraits.

1.1.2- Motifs d'ordre social

La place du marché est un lieu de rencontre privilégié. Cet endroit est le mieux rêvé pour discuter avec des amis, ou on fait de nouvelles connaissances. Or les supermarchés magasin spécialisés gardent la même fonction que la place du marché : les gens s'y retrouvent, bavardent, échangent des informations ; les adolescents des deux sexes y font connaissance. Selon Bandura, (1983), Les structures commerciales constituent donc des espaces de vie très denses si on y ajoute les contacts sociaux passifs comme « regarder les autres » ou « s'observer » qui, nous le savons sont des comportements de socialisation extrêmement riches. Il est clair que la communication interindividuelle est fortement stimulée lorsque les personnes qui y sont impliquées partage une plage d'intérêts, de préoccupations, d'activités commune. Aussi beaucoup de magasins essaient-ils de se présenter non seulement comme des lieux de vente mais comme centre de rencontre d'échanges autour des produits et les vendeurs sont chargés d'y développer un véritable esprit de communion entre les clients qui partagent une même passion.

Le magasinage offre pour un individu une opportunité de susciter attention et respect et cela sans avoir à payer quoi que ce soit. La formule du « client roi » revendiquée par beaucoup de vendeurs permet aux clients d'affirmer une « volonté de puissance » dans une relation commerciale. Et pour certains la joie ressentie est telle qu'ils retardent la décision d'achat qui marquerait la fin de l'attention qu'ils reçoivent. Ce phénomène est noté particulièrement dans la vente de produit de luxe dont la possession confère un statut de respectabilité. La fréquentation d'un magasin parfois le désir de faire partie d'un groupe social donné, ou exprime clairement l'appartenance d'un individu à une telle ou telle catégorie sociale. Ainsi en 1987 les jeunes gens, en fonction de leur passion pour un type de musique (rock, blues, hard rock) fréquentent assidument le magasin de disques spécialisé dans cette expression musicale. D'autre part, ils y puisent le sentiment d'appartenir à un groupe et d'autre part le groupe alimentera l'intérêt pour la musique, le limitera à un courant précis lorsque quelqu'un voudra s'intégrer à ce groupe.

1.2- Le choix des magasins par les consommateurs

Le choix d'un magasin est fonction de très nombreux facteurs. Les décisions peuvent varier selon les individus et, pour un même individu, selon ses besoins et selon les situations. Debenedetti, (2006), montrent mêmes que dans certains cas, la fréquentation d'un lieu de consommation peut s'expliquer également par l'attachement parfois très fort que ressent l'individu vis-à-vis de ce lieu : il s'y sent bien, le ressent comme un autre « chez lui », comme un espace d'expériences, de plaisir, de construction de soi. Par ailleurs, l'évaluation des magasins par les clients est extrêmement complexe, prenant en compte les caractéristiques des points de vente de toutes sortes de manières : en témoigne le caractère multidimensionnel de l'image des magasins (image-prix, image-choix.. .). Ces images de magasin vont jouer un rôle certain dans le processus de choix du point de vente. Il n'est, en effet, plus possible aujourd'hui de se limiter aux diverses théories lancées sous l'influence des géographes (Reilly, Christaller, Huff, etc.), qui considéraient que la fréquentation des magasins dépendait essentiellement du critère d'éloignement et que le consommateur cherchait à minimiser ses « dépenses » de déplacement. La proximité n'explique pas tous les choix et la distance elle-même peut être perçue différemment selon les clients et selon les périodes (semaine/week-end, travail/vacances).

Par ailleurs, certains clients peuvent, pour diverses raisons, se refuser à fréquenter certains points de vente proches de leur domicile ; d'autres, très routiniers dans leurs achats, ne cherchent pas à changer de fournisseur, même si un magasin vient à s'installer plus près. Enfin, tous les produits ne sont pas distribués dans tous les circuits. On constate donc que, si la proximité ne peut, à elle seule, justifier les choix, c'est que d'autres facteurs interviennent pour expliquer que, dans un même environnement, des clients différents fréquentent plusieurs points de vente, proposant pratiquement les mêmes produits, bien souvent aux mêmes prix.

Sans doute faut-il rechercher ces facteurs de choix de magasin dans l'étude du comportement des consommateurs. En nous inspirant d'un schéma proposé par Kent Monroe et Guiltinan (1975), nous avons tenté de recenser les éléments pouvant intervenir et influencer la démarche de sélection des magasins. Ce processus de choix est cependant différent selon les produits.

- Pour les biens courants

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Le client aurait une connaissance précise des types de produits et de leur adaptation à ses besoins ; il ne serait pas prêt à faire de gros efforts pour obtenir une marque particulière et il accepterait donc assez facilement des substituts. Son choix de magasin serait plutôt

routinier, surtout en cas de satisfaction antérieure des points de vente fréquentés. L'accumulation d'expériences et d'informations est forte, et ses prédispositions à l'égard de quelques magasins sont élevées, le processus de choix étant simplifié.

- Les biens spécifiques

Font partie des biens anormaux, d'achat moins fréquent. Le consommateur a une idée précise de ce qu'il désire, les produits possédant une personnalité bien affirmée. Les clients sont alors prêts à un effort de recherche important pour pouvoir acquérir un produit dont la qualité et les caractéristiques sont très particulières : le choix d'un magasin dépendra alors surtout de la présence ou de l'absence des diverses marques dans l'assortiment ou de la compétence des vendeurs pour aider le client à découvrir le produit convenant exactement à son besoin.

- En matière de produit exceptionnel

Le consommateur, beaucoup plus indécis, ne dispose pas d'informations particulières sur le produit qu'il veut acheter, ni sur les articles éventuellement substituables. Il lui est difficile de réutiliser des solutions antérieures acceptables : l'offre des magasins évolue, en effet, notablement au cours du temps (modification des styles, des modes, des technologies, des niveaux de prix) et, par ailleurs, les achats des clients sont peu réguliers. Une décision routinière et rapide pour un magasin est peu courante et l'on fréquente en général plusieurs points de vente avant de faire son choix ; le rôle de catalogue du point de vente devient ici fondamental et le choix du magasin va préexister le plus souvent au choix des produits. On voit donc ainsi que, même dans les analyses portant sur la classification des produits, le magasin présente de l'importance ; tantôt c'est lui qui préexiste dans les choix, tantôt il intervient après.

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Le modèle que nous avons essayé de mettre au point va fonctionner diversement, selon les types de besoins à satisfaire. Si le désir d'achat implique un choix rapide et déterminé pour un produit (par l'expérience antérieure ou par une information pertinente fournie par le bouche-à-oreille ou la publicité), la disponibilité, dans un magasin, du produit ou de la marque a beaucoup d'importance. Dans le cas opposé, c'est en partie sur la perception du choix offert par les divers points de vente que s'opère la sélection. . S'il s'agit, pour un client expérimenté, de réaliser un achat courant, le consommateur utilise vraisemblablement un processus routinier, dans la mesure où il a obtenu satisfaction antérieurement dans les points de vente fréquentés. Dans les autres cas (achat exceptionnel et inexpérience antérieure), le processus de

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choix est plus long, car il intègre une phase de recherche d'information et une phase d'évaluation des diverses possibilités. On doit alors considérer, dans le processus de choix.

Figure 1 : Un modèle de comportement de choix de magasin

Source : Fady A, Renaudin V, Vyt D, (2007), le marchandising, 6ème édition, Vuibert

SECTION II : LES PROFILS D'ACHETEURS ET LE COMPORTEMENT DE

FIDELITE AU MAGASIN

Il est parfois possible de comprendre le choix d'un magasin et la fidélité à ce dernier en examinant le profil socio-économique de ceux qui vont y acheter des produits. Le comportement de fidélité des consommateurs au magasin est important dans la mesure celui-ci permet de mieux comprendre la notion de comportement de magasinage.

2.1- Profils d'acheteurs

Le model de sélection d'un magasin conçu par Monroe et Guiltinam (1975) nous y invitait en retenant comme une variable influente « les caractéristiques d'un acheteur » de nature économique, démographique et sociale. En outre, il est vite apparu que des acheteurs développaient des orientations de magasinage sur la base de leurs personnalités, de leur style de vie ou de certaines valeurs humaines. Ces orientations s'exprimant dans leurs attitudes et leurs comportements d'achat, des typologies d'acheteurs pouvaient alors être recherchées.

2.1.1- Les segmentations démographiques et socio-économiques

Ce sont évidemment les variables de types démographiques et socio-économiques qui ont retenu l'attention des distributeurs. Il était clair qu'un magasin avait plus de chance de prospecter lorsqu'il s'adressait d'évidence à un segment de marché spécifique. Les critères tels que l'âge, le sexe, la taille du foyer, le revenu, le niveau d'instruction l'appartenance religieuse ou ethnique ou encore la catégorie socio-professionnelle ont donc servi à identifier différents groupes d'acheteurs afin de découper le marché et choisir délibérément le segment de marché à satisfaire. Il est vrai que ces critères avaient deux avantages : celui d'être facilement identifiable et mesurable et celui de correspondre intuitivement à une réalité : les commerces de luxes du centre-ville de Douala (Akwa, Bonandjo, Bonapriso) n'avaient pas la même clientèle que les magasins bon marchés de quartiers périphériques de la même ville.

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Aussi il apparait que le segment de marché choisi par le commerçant est précisément déterminé en termes de revenu, de lieus de résidence, de catégorie socio-professionnelle, etc., le magasin peut alors maximiser son attraction à travers des produits et des services adaptés à cette clientèle, Samli, (1975). Ces critères de segmentation sont donc encore aujourd'hui très utilisés par les professionnels et les applications en sont nombreuses. D'autres critères ont aussi été retenus dans des contextes particuliers et se sont révélé de bonne qualité. Ainsi, l'origine ethnique des populations dans une zone de chalandise multiraciale et multi-ethnique apparait comme corrélée avec le type de magasin fréquenté, le jour de la semaine et la formule de vente, Sexton, (1974). De même la religion a été trouvée comme ayant quelque pertinence dans la prédiction d'achat de certains types de produits alimentaires, de vêtements ou de meubles. Finalement, les caractéristiques démographiques ont été très utiles à la fois pour sélectionner les moyens de communication du commerçant vers sa clientèle et pour aider ce dernier à gérer l'« atmosphère » de son magasin. De plus elles ont permis les differences

entre segment de clients. En combinant plusieurs critères démographiques (revenu, catégories socio-professionnelle), on est parvenu à expliquer la différence de fréquentation entre les différents points de ventes (Prasad, 1983).

2.1.2- Segmentation psychographique

Ce mode de segmentation fait intervenir des critères de personnalité, de style de vie, de classe sociale, et part du constat que des individus appartenant à la même classe sociodémographique peuvent présenter des différences considérables sur chacun de ces éléments.

L'analyse psychographique a connu un intérêt considérable en marketing ces dernières années (segmentation de marché, sélection de média) et curieusement, elle est restée appliquée dans la distribution, où la première étude utilisant cette approche date de 1972 aux Etats-Unis (Reynold, Darden, 1972)

On constate aujourd'hui que ces recherches « en style de vie » se sont attachées particulièrement à identifier les profils psychologiques des acheteurs en fonction :

- De la fidélité au magasin ;

- Des préférences pour certains attributs de magasin ;

- Des modes de magasinage (centre-ville versus périphérie ou magasin versus marché traditionnel par exemple).

On recherche donc ainsi à expliquer ces comportements à partir de variables psychologiques et non plus à partir des variables démographiques.

Les chercheurs américains ont privilégié une approche par les activités, les intérêts et les opinions (les A.I.O) qui sont censés résumer « les styles de vie » des individus vus comme la façon dont une personne vie et dépense son temps et son argent. En effet, les activités que les gens choisissent, les objets dont ils s'entourent ou les vêtements qu'ils portent, dénotent leur appartenance (ou volonté d'appartenir) à certains groupe sociaux. Les études A.I.O essaient donc d'obtenir une image globale du style de vie d'un individu en dégageant les valeurs qui apparaissent au travers de ses activités, de ses centres d'intérêts et de ses attitudes face aux loisirs, au travail, à la communication, aux relations sociales (Valette-Florence, 1986), etc.

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Cette démarche est devenue de plus en plus ambitieuse par la nécessité de couvrir des champs d'activités, d'attitudes ou de valeurs de plus en plus nombreux pour cerner au mieux les styles de vie, ce qui entraine à des questionnaires d'enquêtes très importants comportant

plusieurs centaines d'items (formulation d'opinions qu'on agrée ou rejette selon une échelle d'appréciation) dont la genèse, très souvent, relève d'une démarche empirique.

2.1.3- Les typologies d'acheteurs

Nous avons vu que les acheteurs développaient des orientations de consommation sur la base de leur style de vie et de leur personnalité ; ces orientations s'expriment dans leurs attitudes à l'égard des différentes formes de magasinage. Stone identifiait aux États-Unis quatre types d'acheteurs : l'économique, le moral, l'indifférent, le social. Cette classification a été vérifiée depuis par beaucoup de chercheurs, ce qui lui donne une très forte validité externe (Darden, Reynolds, novembre 1971). Ces types se définissaient de la façon suivante : - L'acheteur qui cherche l'économie. Il s'efforce de trouver avant tout les bas prix et la qualité et achète un peu partout. Il n'est intéressé ni par des services personnalisés (conseillé client, assistance technique etc.), ni même par des contacts avec le personnel, plus que par les prix ou par l'assortiment.

- l'acheteur qui cherche le contact humain. Il tente d'établir des relations individuelles avec le personnel de vente, si bien que le choix du magasin est fortement influencé par les qualités humaines de ce personnel, plus que par les prix ou par l'assortiment.

- l'acheteur qui cherche à respecter une morale. Il est guidé par des aspects moraux et ce qu'il pense être de son devoir. Il choisit un magasin parce qu'il est petit (« il veut aider les brave gars ») ou parce qu'il ne vend pas de produit étrangers (il veut soutenir l'industrie locale).

- l'acheteur indifférent. Il n'attend rien de particulier des magasins, aussi la commodité constitue-t-elle pour lui un critère de choix essentiel des magasins.

2.2- Comportement de fidélité au magasin

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Les habitudes jouent un rôle majeur dans le processus d'achat et certaines régularités dans les comportements ont été constatées. Alors que le choix régulier d'une marque a fait l'objet d'études multiples, l'attention a été beaucoup moins portée au choix régulier d'un magasin (Fily, 1977). Ceci peut s'expliquer en partie par le pouvoir économique des fabricants avant la distribution ne se modernise ; aujourd'hui, la fidélité au magasin et sa relation avec la fidélité à la marque concernent de la même façon producteurs et distributeurs au niveau du choix des politiques de distribution et des services fournis dans le point de vente.

Le concept de fidélité au magasin est une notion qui, prise au sens commun, semble assez claire. Par contre sa définition scientifique et sa délimitation à un problème de mesure. Qu'est-ce vraiment la fidélité ? Est-ce une question de fréquence avec laquelle le consommateur change de magasin ? Se trouve-t-elle dans l'insistance avec laquelle le consommateur préfère un magasin ? Peut-elle qualifier le comportement d'un acheteur lorsqu'il utilise non pas un seul magasin mais un ensemble stable de plusieurs magasins ? En fait le terme de fidélité au magasin est un concept commode pour d'écrire l'activité de magasinage. Mais ses multiples facettes le rendent imprécis. On peut dégager, toutefois, deux groupes de composant dans la fidélité (Jacoby, Kyner, 1973) :

- Des éléments axés sur les comportements observés (résultats) ;

- Des éléments centrés sur les processus psychologiques venant expliquer ce résultat (préférences et attitudes).

Ils ont donné lieu à de mesures nombreuses : soit de simples approches descriptives opérationnelles (nombre de personnes qui font ceci ou cela), soit des mesures synthétiques supposant un modèle sous-jacent plus mathématisés. Enfin il sera primordial de voir la relation existant entre la fidélité au magasin et d'autres variables marketing.

2.2.1- Mesures descriptives

Les mesures descriptives ont souvent l'avantage de renvoyer à l'expérience commune et d'être très compréhensible, même si leur mise en oeuvre est souvent délicate :

? Approche par le niveau d'activité de magasinage :

Si la fidélité est un élément fondamental du comportement d'achat cela doit refléter dans le niveau général de l'activité de shopping. Par exemple combien de magasins la ménagère fréquente-t-elle pendant une période donné, et cela peut-il être rapporté avec le nombre de « voyage d'achat » réalisé pendant ce temps ou encore avec le nombre de magasin qui font partir, pour elle, du champ de magasin possible.

? Approche par identification des acheteurs

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Elle consiste à recenser les différents types de comportement pouvant exister, de façon empirique, puis à placer chaque consommateur dans un de ces types. Ainsi, Thompson, (1967) identifie trois catégories de fidélité sur des acheteurs de supermarchés à partir des achats de la semaine

- Ceux qui sont des « fidèles absolus » (un magasin) ;

- Ceux qui sont des « fidèles avec faux pas » (deux ou trois magasin) ;

- Ceux qui sont des « non fidèles » (habitudes irrégulières).

Samli, (1975) quant à lui, à recourt à la segmentation socio-économique pour distinguer les acheteurs « fidèles » des acheteurs « moins fidèles » dans trois types de magasin différents.

2.2.2- Les mesures synthétiques

? Approche par les indices

Chacune des mesures simples précédentes étant insuffisante pour définir un type ou degré de fidélité, certains chercheurs ont cherché à former un « index » composite capable de donner une vue d'ensemble de la fidélité :

- Enis et Paul, (1970) calculèrent un indice de fidélité au magasin sur la base de la moyenne géométrique de trois mesures : le pourcentage des dépenses, le nombre des magasins fréquentés, le nombre de changement de magasins. Cet indice a été testé avec succès sur un panel d'acheteurs, ce qui le rend attractif.

- Carman, (1970) a développé ainsi une mesure synthétique de la fidélité au travers la notion d'entropie. Il s'agit-là d'une appréciation de l'incertitude dans un système probabiliste : le degré d'incertitude qu'il peut avoir sur l'arrivée d'un évènement est inversement proportionnel à la probabilité de cet évènement. En effet, plus cette probabilité est forte, moins on a de chances de se tromper en prévoyant sa réalisation. C'est certainement la mesure la plus précise pour déterminer le degré de fidélité, tout en étant facile à interpréter.

? Approche par les modèles

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Le premier modèle stochastique de fidélité au magasin a été conçu et testé par Aaker et Jones en 1971. Ils examinent le choix des magasins au travers des séquences d'achat (par exemple, cinq achats successifs d'un produit donné) et calculent la fréquence relative avec laquelle le cinquième achat est fait dans un magasin précis sous la contrainte de la séquence de choix des quatre achats précédents. Ils utilisent pour cela le modèle linéaire d'apprentissage constatant que plus une personne avait fréquenté un magasin dans le passé pour acheter un produit donné, plus elle continuerait à fréquenter ce magasin pour cet achat particulier

2.3- Relations entre la fidélité au magasin et d'autres variables marketing

La justification de toutes les mesures que nous avons vues, concernant le concept de fidélité au magasin, tient essentiellement à leur utilisation dans l'étude d'autres variables marketing :

- La fidélité au magasin correspond-t-elle à des profils de consommateurs ?

- La fidélité au magasin conduit-elle à des dépenses plus fortes de la part de l'acheteur ? - Existe-t-il une relation entre fidélité au magasin et fidélité à la marque ou au produit ? - Peut-on lier la fidélité au magasin à certains attributs de celui-ci ?

- Comment s'articulent les changements de long terme dans la structure commerciale et les variables de courts termes dans les habitudes de magasinage ?

Voyons brièvement les réponses qu'on peut apporter à ces cinq questions :

? Fidélité et profil des consommateurs

Les variables de segmentation (socio-économique ou psychographique) ont été mises en relation avec la fidélité au magasin. L'étude la plus large dans ce domaine est celle de Carman, (1970) il retient et par la technique de régression multiple, il cherche à identifier les forts éléments liés à une mesure entropique de la fidélité au magasin. Il propose deux profils de consommateurs :

- L'acheteur non fidèle est une femme d'intérieur portant un fort intérêt à la cuisine et aux achats, et ayant des moyens financiers et du temps à y consacrer ;

- L'acheteur fidèle est une femme qui travail (pour aider sa vie familiale classe sociale peu élevé).

L'étude d'Enis et Paul, (1971) n'apporte pas d'informations supérieures sur la base de 16 variables psychologiques n'ayant aucune liaison apparente. Toutefois, sur 7 variables socio-économiques, ils constatent une relation entre leur index de fidélité et le niveau d'instruction et le type d'occupation du chef de famille. Dans les deux cas cette relation est inverse. En fait, sur la base de ces études et d'autres du même type, il est difficile de conclure, sinon dans le sens d'une liaison entre classe sociale et fidélité au magasin.

? Fidélité et importance des dépenses

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A la question de savoir s'il existe une relation entre fidélité au magasin et le montant des dépenses totales, la réponse est non. Carman faisait l'hypothèse que un acheteur non

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fidèle, en employant une stratégie de magasinage tous azimuts, dépensaient moins pour leurs achats en profitant notamment des promotions ; mais cette hypothèse n'est pas vérifiée.

Se demandant si un acheteur fidèle, une fois dans le magasin de son choix dépensait plus qu'un acheteur non fidèle, Enis et Paul ainsi que Tate (1961) concluent que oui. Mais la question reste posée de savoir si la ménagère dépense plus dans un magasin parce qu'elle est fidèle, Tate propose de retenir le montant par visite, et non le montant des dépenses totales, pour estimer la relation dépenses/fidélité au magasin.

? Fidélité et caractéristiques du magasin

Est-ce que des magasins attirent fidèlement la clientèle que d'autre ? Quels sont les attributs du magasin qui font qu'un acheteur sera plus fidèle à ce magasin qu'à un autre ? Telle sont les questions pratiques qui ont été posées, mais n'ont pas reçu toute l'attention nécessaire :

Enis et Paul (1971), estiment que cette relation existe, si on considère la fidélité totale engendrée par un magasin et sa part de marché, et ils en concluent que plus une part est forte, plus le magasin attire des clients fidèles.

Cunningham, (1970), étudie les différences de fidélité suivant les types de magasin. Et il trouve beaucoup plus de gens fidèles parmi ceux qui fréquentent des commerces indépendants et spécialisés. On avance que les magasins du même type se concurrencent essentiellement sur la base de la commodité de leur localisation par rapport au lieu de résidence du consommateur (Stephenson, 1969). Certains auteurs estiment que c'est le niveau général des prix pratiqués qui entraine la fréquentation d'un magasin, tandis que d'autres retiennent une combinaison qualité-prix. Quelques auteurs avancent même que c'est le fait de savoir qu'elle trouvera certains « produits clefs » dans une bonne relation qualité-prix qui poussera la ménagère à devenir fidèle à un magasin donné (Anderson, Scott, 1970). Finalement nous l'avons déjà vu, c'est l'image du magasin qui explique le mieux la fidélité au magasin (Reynolds, Darden et Martin, 1074-1975). Notons enfin, que le temps joue un rôle important dans les comportements de fidélité au magasin si on considère, d'une part, les changements individuels qui se produisent sur le court terme dans l'ordre de fidélité qu'on attribue aux magasins qui forment le « panier » des magasins possibles pour l'achat d'un produit (lassitude, insatisfaction, évènement particulier, etc.) et, d'autre part, les changements de comportement plus profonds, induits par les modifications qui frappent la structure de la distribution à long terme.

? Fidélité et services dans les points de vente

Le marché est en train de se transformer, dans le monde entier. Il devient chaque fois plus sophistiqué et il est marqué par des clients et des consommateurs toujours plus exigeants. Il se caractérise aussi par une ambiance extrêmement compétitive, instable et imprévisible. Au cours de ces dernières années, on a pu observer l'acharnement de la compétitivité entre les entreprises. Il leur est chaque fois plus difficile de garder leur base de clients, ce qui provoque la mise en cause de l'efficacité des pratiques conventionnelles de marketing. Bien que les principes de marketing, d'identification des besoins des clients et leur satisfaction. L'objectif principal de toute entreprise est de faire du profit les points de ventes reste les meilleurs endroits où l'on peut vérifier cette affirmation mais pour l'atteinte de cet objectif les points de vente associes à leurs activités commerciales des services qui vont permettre une différenciation. Les services dans les points de ventes sont donc étroitement liés à l'activité commerciale d'un point de vente ces services peuvent être séparés en trois grandes catégories : (les services avant la vente les services pendant la vente et les services après la vente).

Cependant, dans le tourbillon où se trouve le commerce de détail actuel, ce ne sont pas seulement « les produits attirants, les prix compétitifs et la publicité créative » qui vont maintenir les clients présents et séduire de nouveaux clients. Ceux-ci exigent plus qu'un bon produit, ils exigent de nouveaux « seuils de services » associés aux points de ventes. Selon Christopher (1999), le champ de bataille de la compétition est celui des services auprès des clients. Ces services donnent la possibilité aux entreprises, selon l'auteur, de différencier un produit, et d'ajuster les offres du point de vente aux exigences des clients. Dans ce cas les points de ventes doivent donc être capables d'effectuer des services avant et après la vente.

A propos des services avant la vente ils sont ceux qui sont fournis ou accordés aux clients avant que ceux-ci ne réalisent l'action d'achat ces services sont d'une importance capitale car ils sont souvent des motifs de fidélisation ou de perte de la clientèle. Ces services permettent à la fois de faciliter l'accès au point de vente, la circulation dans celui-ci et même la fréquentation proprement dite du point de vente.

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Les services avant la vente peuvent donc être considérés comme la base de la relation qui lie les consommateurs à un point de vente (Le service de sécurité, le parking, l'accueil, l'orientation, le conseil, la consigne et le confort de l'atmosphère du point de vente). Ces différents services restent pour certains clients des motifs de visite ou de choix d'un point de vente la fidélité à un point de vente sera d'autant plus forte que si les services pendant la vente et après la vente sont aussi présents et efficace.

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Les services pendant la vente sont ceux qui sont délivré pendant la vente ils sont d'une importance capital car ils permettent aux clients de pouvoir réaliser l'acte d'achat de la manière la plus simple ce quel que soit le type d'achat qu'ils réalisent. Ceux-ci sont étroitement liés aux modes de paiement à la facilité de paiement mais surtout à la qualité et compétence des commerciaux et caissiers des points de vente. A ces services sont ajoutés les services après la vente généralement cité sous le sigle S.A.V.

Les services après la vente dans le cas d'un point de vente de détail vont se limiter à la courtoisie des caissiers et commerciaux, à l'emballage gratuit des produits achetés par les clients, à l'assistance du service de sécurité pour permettre d'assurer la sécurité des biens et des clients l'ordre dans le point de vente faciliter la circulation des véhicules. La qualité des services offerts par les points de vente reste le principal outil de différenciation l'absence.

Au terme de ce chapitre, nous avons pu donner les principales raisons du magasinage : motifs d'ordre personnel et les motifs d'ordre social. Ces motifs donnent un aperçu des motivations pour lesquelles les consommateurs vont faire des achats. Le comportement de magasinage a aussi été expliqué par les différents profils des consommateurs qui impact sur le choix du point de vente et la fidélité au point de vente.

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L'histoire du plastique débute en 1869. Le plastique est devenu un élément très important dans la vie de tous les jours. Pour mieux connaitre le nouvel emballage plastique nous avons fait un historique général du plastique, mis en exergue les caractéristiques des différents types d'emballages plastiques, les effets du plastique sur l'environnement et fait un état des lieux du secteur de la plasturgie au Cameroun, tout ceci au chapitre 1. Le comportement de magasinage (chapitre 2) a aussi été analysé pour une compréhension plus aisée à travers les raisons du magasinage, le choix des magasins par les consommateurs, les différents profils de consommateurs et la fidélité de ceux-ci au point de vente.

Le plastique usagé pose un problème d'ordre environnemental ce qui va pousser le gouvernement camerounais à prendre des mesures en vue de protéger au mieux son environnement d'où l'application de l'arrête conjoint Arrêté conjoint N° 004/ Minepded/Mincommerce du 24 octobre 2012 Portant réglementation de la fabrication, de l'importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables. Cet arrêté va avoir une influence sur le comportement de magasinage du consommateur. La deuxième partie de notre étude sera consacrée à l'analyse des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage du consommateur.

ANALYSE DES INFLUENCES DE
L'INTRODUCTION DU NOUVEL
EMBALLAGE PLASTIQUE SUR LE
COMPORTEMENT DE
MAGASINAGE DU
CONSOMMATEUR

DEUXIEME PARTIE :

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Cette partie met l'accent sur les influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage à travers les stratégies mises en oeuvre par les points de vente pour faire face à l'exigence environnementale et la démarche méthodologique (chapitre 3) , une étude empirique et. Dans le chapitre 4 nous procèderons à une analyse des données recueillis par enquête et proposerons des solutions aux différents acteurs du secteur de la plasturgie pour diminuer voir annuler les effets négatifs de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage du consommateur.

STRATEGIES MISES SUR PIED PAR LES POINTS DE VENTES
POUR FAIRE FACE A LA CONTRAINTE DE PROTECTION DE
L'ENVIRONNEMENT ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

CHAPITRE III :

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Pour faire face aux exigences gouvernementales les points de vente vont mettre sur pied diverses stratégies. Mais ces stratégies vont avoir des influences sur le comportement de magasinage du consommateur. Quelles sont ces stratégies ?

Le chapitre divisé en deux sections, décrira les stratégies mises sur pied par les points de vente à la section 1 et présentera la démarche méthodologique en vue de la mise en évidence des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage du consommateur.

SECTION I : DESCRIPTION DES STRATEGIES MISES SUR PIED PAR LES

POINTS DE VENTES

Depuis la mise en application de l'arrêté conjoint N° 004/ Minepded/Mincommerce Portant réglementation de la fabrication, de l'importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables (modifié) les points de ventes ont mis sur pied diverses stratégies pour mieux gérer la contrainte liée à la protection de l'environnement. Au-delà de la contrainte environnementale liée au nouvel emballage plastique les points de ventes vont faire face à une autre contrainte qui est d'ordre financière. Ainsi les points de ventes réagiront de manières différentes. La ville de Douala comme toute les grandes villes du Cameroun renferme plusieurs types de points de vente il s'agit entre autres des marchés traditionnels à l'air libre ; Echoppes ; petits commerce ; des superettes ; des boutiques ; des supermarchés et boulangeries.

Ainsi selon qu'on se trouve dans un type de point de vente ou dans un autre différentes stratégies vont être observées. Les stratégies vont aussi être en partie influencées par l'origine/la nationalité des gérants des dits points de ventes.

1.1- Stratégies de gratuité et de vente d'emballages

Les différentes stratégies adoptées par les points de ventes restent selon les observations fonction de la taille du point de leur localisation et de la catégorie de point de vente

1.1.1- Stratégie de Gratuité : un double aspect

Cette stratégie s'inscrit dans le registre de la continuité. En effet avant l'adoption de l'arrête conjoint n°004 les emballages avait un caractère gratuit. Certains points de ventes continus donc avec leurs habitudes malgré la présence le nouvel emballage plastique relativement plus chère que les anciens et parfois rares. Cette stratégie révèle encore deux aspects distincts. Bien qu'ayant une stratégie commune les points de ventes vont encore se diversifier. Ainsi, il serra observé, dans certains des points de ventes adoptant la stratégie de gratuité une augmentation (de l'ordre de quelques francs) des prix des produits vendus. La quelle augmentation passant pour la plus part inaperçue par les consommateurs : on se retrouve donc dans la stratégie de gratuite apparente. Dans cette catégorie nous retrouvons les points de ventes tels que : Hypermarché ; supermarché de périphérie des villes superettes des centres ville.

D'autre part les points de vente restant pratique une stratégie de gratuité réelle il s'agit ici de la non commercialisation des emballages plastiques sans augmentation de prix de produits ou de services offert par le point de ventes pour faciliter l'action d'achat du consommateur. Dans le cadre général de la stratégie de gratuité nous retrouvons les points de ventes tels que

? Supermarché de centre-ville généralement tenus par des étrangers (Libanais, Indiens, Pakistanais)

? Superettes tenus par des étrangers (Maliens, Ivoiriens)

? Cette stratégie est aussi utilisée par certaines pharmacies les autres ayant recourt aux emballages en papier recyclables qui restent toujours gratuit.

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La caractéristique commune à ces points de vente c'est qu'ils ont une organisation précise et une structure financière stable.

1.1.2- Stratégie de vente des emballages

Face à la contrainte environnementale et au coût élevé des emballages plastiques en vigueur par rapport aux emballages précédemment utilisés, les points de ventes, pour amortir les charges liées à l'achat de ces nouveaux emballages vont donc vendre ces emballages aux clients. La vente des emballages se transformant donc en un transfert de charge d'achat d'emballage plastique du point de vente aux clients. Comme la stratégie de gratuité, la stratégie de vente d'emballage à deux aspects. On peut observer selon qu'on soit dans un point de vente A ou B pratiquant la stratégie de vente des emballages deux comportements différents :

D'une part le coût du plastique est imputé directement sur la somme remise par le client et ainsi celui-ci se voit déduit d'une certaine somme fonction de la capacité du plastique sans son consentement. Les prix variant de 25 à 200francs CFA. Cette stratégie est utilisée par la majorité supermarchés tenues par des Locaux et les boulangeries tenues par des étrangers.

D'autre part à la fin de la réalisation de l'acte d'achat, le client se voit proposer l'achat de l'emballage plastique si celui-ci décline la proposition ces produits se verront emballé dans des papiers ou des cartons. Cette stratégie est observée dans les supermarchés, boulangeries tenues par des locaux.

1.2- Stratégie d'absence et les stratégies mixtes

1.2.1- Stratégie d'absence

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Certains points de ventes dans l'impossibilité de supporter les charges liées à l'achat du nouvel emballage plastique ou à la difficulté des responsables des points de ventes de se procurer cet emballage, une stratégie simple verra le jour : l'absence d'emballages plastiques dans les points de ventes. Dans ce cas les points de ventes ne procèdent ni emballages plastiques ni tout autres de quelque nature que ce soit dans ce cas les clients sont contraint de marcher avec leurs propre emballages au risque de tenir leurs produit dans la main en réagissant ainsi les points de ventes confèrent la responsabilité de l'emballage des produits achetés aux clients. Ce type de stratégie est la plus courue des marchés traditionnels à l'air libre des superettes tenues par des locaux et des points de ventes spécialisés (poissonneries ; boucheries). Ces points de ventes ont une caractéristique commune ils sont des points de ventes de détails et très souvent situé dans des zone périphériques de la ville.

1.2.2- Les Stratégies mixtes

Certains points de vente ont mis sur pied des stratégies mixtes qui allie à la fois gratuité et vente d'une part absence et vente d'autres part de la vente et de l'absence d'emballage.

? La stratégie gratuité/vente

Dans cette stratégie les points de ventes transfèrent la charge de l'achat de l'emballage aux clients dans des cas particuliers. En effet les observations ont permis de faire le constat: pour une certaine quantité de produit acheté pour une somme comprise entre 0 et 5 000 FCFA les emballages sont vendus. Par contre pour des sommes supérieures à 5 000 FCFA deux options sont possibles.

- Les produits sont emballés dans des cartons en fonction de la nature et de leurs fragilités. La particularité de ce type d'emballage est qu'il est spécifique aux produits qui procèdent déjà un emballage à la base. Il peut aussi servir exceptionnellement pour les produits tels que les savons de Marseille en morceaux, cahier etc...

- Les produits sont emballés dans des emballages plastiques de grande capacité pour pouvoir contenir le maximum de produit possible. Comme pour les emballages en cartons, les produits sont emballés selon leur nature et leur fragilité.

? La stratégie vente/absence

Dans cette stratégie les points de ventes vendent systématiquement les emballages aux clients ceci quel que soit le montant ou le volume des achats. Ici les clients ne désirant pas acheter les emballages se débrouillent comme ils peuvent pour emporter les produits qu'ils viennent d'acheter.

1.2.3- Le statut quo

Il est considéré ici comme absence de stratégie le fait que des points de ventes malgré l'interdiction de l'utilisation des emballages plastiques de moins de 60 microns continuent à en utiliser. Ce phénomène est observable dans plusieurs marchés de la ville de Douala.

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En effet la phase de répression des équipes du ministère du commerce n'a eu lieu que dans des zones internes aux grandes villes du Cameroun. Les commerçants du marché de PK14 à Douala par exemple n'ont jamais cessés d'utiliser les emballages plastiques proscrits

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par le gouvernement Camerounais. Ainsi ces derniers n'ont pas été confrontés au choix d'une stratégie pour faire face à la contrainte environnemental. Il existe encore de nos jours des emballages plastiques de moins de 60u en circulation dans les marchés Camerounais et utilisés par certains points de vente au mépris des prescriptions gouvernementales et en ignorance des sanctions auxquelles ils s'exposent.

Tableau 3 : Récapitulatif des stratégies et des points de ventes y correspondant

Stratégies Ramifications Points de ventes correspondant

Gratuité

Gratuité apparente

· Hypermarché tenus par des locaux

· supermarché tenus par des locaux

· superettes des centres ville.

 

· Supermarchés de centre-ville tenus par des étrangers

· Superettes des périphéries tenues par des étrangers

Vente

Néant

· Hypermarché tenus par des étrangers et/ou des locaux situé dans les périphéries

· Supermarché tenus par des étrangers et/ou des locaux situé dans les périphéries

· Boulangeries

L'absence

Néant

· Poissonneries

· Superettes tenu par des locaux

· Marchés

Mixte

Gratuité/vente

· Hypermarché

· Supermarché

 

· Marché

· Poissonneries

 

Source : construit à partir des investigations sur le terrain

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SECTION II : DEMARCHE METHODOLOGIQUE EN VUE DE LA MISE EN EVIDENCE DES INFLUENCES DE L'INTRODUCTION DU NOUVEL EMBALLAGE PLASTIQUE SUR LE COMPORTEMENT DE MAGASINAGE DU CONSOMMATEUR

Dans cette section, nous allons présenter les différentes étapes que nous avons parcourues pour réaliser cette étude. Il s'agit notamment de présenter la démarche de chacune des deux types d'études que nous avons retenues à savoir : l'étude exploratoire et l'étude descriptive.

2.1- L'étude exploratoire

Elle avait pour but de nous fournir des informations essentielles à une meilleure compréhension du sujet de notre travail. Elle a été faite en trois phases : Recherche documentaire, entretiens exploratoires avec des consommateurs et experts du secteur de la plasturgie et enfin les observations.

2.1.1- Recherche documentaire

Elle a consisté en la consultation des informations disponibles en rapport avec notre étude (comportement de magasinage, attitude, secteur de la plasturgie et nouvel emballage plastique). L'ensemble des données secondaires a été obtenu auprès de :

- Textes de loi octobre 2012

- Texte de l'association camerounaise des professionnels de la plasturgie

- Ouvrages de la bibliothèque de l'E.S.S.E.C

- Consultation de site internet

Le but de cette recherche était de prendre connaissance des travaux antérieurs ayant été réalisés dans le secteur afin de mieux cerner le sujet et nous familiariser avec le secteur .Cette recherche nous a été d'un apport appréciable pour l'appréhension tant du secteur de la plasturgie, que des notions fondamentales du comportement de magasinage des consommateurs. Les principales difficultés que nous avons rencontrées ici sont : la pauvreté des écrits relatifs au comportement de magasinage des clients de la grande distribution et aussi la rareté des informations spécifiques au nouvel emballage plastique en raison du fait

que celles-ci sont globalisées dans les informations du secteur. Il nous a paru important, pour mieux cerner le sujet d'avoir des entretiens avec les acteurs et experts dans le secteur.

2.1.2- Entretien exploratoires et observations

? Entretiens exploratoires

Il s'agit des discussions avec des enseignants, le personnel des entreprises de plasturgie, les distributeurs et les consommateurs.

Dans les entretiens avec les enseignants, il a été question de recentrer le thème de notre étude. En effet, en fonction des objectifs que nous nous étions fixés, il nous fallait définir un thème qui nous permettrait de les réaliser. Au sortir de ces entretiens, nous avons obtenu un thème définitif, un plan arrêté ainsi que des orientations pour mener à bien l'étude.

Les entretiens avec les responsables des points de ventes avaient pour but de nous donner des informations sur les stratégies qu'ils mettent sur pied pour faire face à l'exigence du nouvel emballage. Ces entretiens ont été suivi de de ceux avec divers clients de la grande distribution ce qui nous a permis de connaître les impressions de ceux-ci par rapport au nouvel emballage en vigueur et par rapport aux différentes stratégies adoptées par les points de ventes et enfin des entretiens avec des professionnels du secteur de la plasturgie dont le but était de nous permettre de mieux nous familiariser avec les concepts d'emballages plastiques biofragmentables, d'avoir plus de détail sur le processus de fabrication de ces emballages, de connaitre les raisons de la hausse du prix des emballages plastiques et de faire un état des lieux du secteur.

? Observation

Les observations ont été faites dans des points de ventes (supermarchés, boutiques et les superettes). Ces observations avaient pour but de renforcer les informations reçues lors des entretiens avec les responsables des points de vente et les clients.

2.2- L'étude descriptive

Son but est de faire un état des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage des consommateurs

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Une approche quantitative a ainsi été retenue pour quantifier les variables explicatives du comportement de magasinage consommateurs. Ceci grâce à une enquête par sondage

auprès d'un échantillon de client de la grande distribution des villes de Douala et Yaoundé. Pour ce faire, nous avons eu besoin de définir une méthode de collecte des données précise afin de garantir les exigences de fiabilité et de validité des informations collectées.

2.2.1- Collecte des données

La collecte des données s'est faite auprès d'un échantillon représentatif des clients de la grande distribution de la ville de Douala. Il nous revient ici de présenter notre processus d'échantillonnage ainsi que la collecte des données proprement dite.

2.2.1.1- Le processus d'échantillonnage

Les données primaires de l'étude ne pouvant être obtenues qu'auprès des personnes concernées par le problème, il est intéressant de répondre à deux principales questions : Quelles sont les personnes cibles de l'étude ? Comment allons-nous les atteindre ? Le but du présent processus d'échantillonnage est d'apporter les réponses à ces questions. Ceci au travers de la définition de la population, du cadre, de l'unité et de la méthode d'échantillonnage, ainsi que de la taille de l'échantillon.

2.2.1.2 Population de l'étude

La population de notre étude est constituée de l'ensemble des clients de la grande distribution de différents sexes, âgés de 18 ans et plus résidant dans les villes de Douala et Yaoundé.

2.2.1.3 L'unité d'échantillonnage

56

Les unités d'échantillonnage ou répondants sont toutes les personnes découlant de la population décrite ci-dessus, ayant déjà utilisé les emballages plastiques biofragmentables. En d'autres termes, c'est toute personne, homme ou femme, âgée de 18 ans et plus, utilisatrice d'emballage plastique, résidant dans la ville de Douala. Le choix de la seule ville de Douala est dû aux contraintes financières et de délais que nous avions. De même, la ville de Douala est cosmopolite, avec une forte concentration de client de la grande distribution, et surtout capable de regorger presque toutes les sensibilités nationales pouvant être intéressantes pour cette étude.

? La méthode d'échantillonnage

Elle consiste à préciser comment les unités d'échantillonnage ont été sélectionnées pendant l'administration du questionnaire. Etant donné que notre étude ne dispose pas de base de sondage, la sélection des unités d'échantillonnage s'est faite suivant une méthode d'échantillonnage non probabiliste de convenance. L'échantillonnage de convenance a consisté à repérer rationnellement les répondants pouvant représenter fidèlement la population de l'étude. Le choix de cette méthode se justifie principalement par le fait qu'elle était la plus appropriée pour nous permettre de respecter nos délais qui étaient relativement courts.

? La taille de l'échantillon

La taille de notre échantillon est définie selon l'Echantillonnage par grappes12. Ainsi, nous avons résolu d'interroger 550 clients de la grande distribution correspondant à l'unité d'échantillonnage, indépendamment de leur âge, sexe, lieu de résidence, catégorie socioprofessionnelle etc. Le choix de la taille de 550 se justifie d'une part par le fait que pour cette enquête un échantillon de taille 550 est considéré comme supérieure au strict minimum qui est de 30 et d'autre part par rapport à la «population mère», l'échantillon représente une proportion d'autant plus faible que cette population est importante (N'da, 2006). De même l'utilisation d'emballage plastique est commun à toutes les populations et fait intervenir toute la grande distribution ce qui rend la population mère très grande.

2.2.2- La collecte proprement dite des données

? Le questionnaire de l'étude

Il s'agit ici de présenter l'instrument de mesure des données utilisé et le mode d'administration.

La structuration du questionnaire définitif (voir annexe 1) a été faite dans une logique de recherche des solutions aux différents besoins en informations dans le but de réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés. Le questionnaire a ainsi été segmenté en quatre parties.

La première partie intitulé Votre point de vente s'intéressant au type de point de vente fréquenté et les critères de choix de ce dernier.

La deuxième parie intitulé nouvel emballage plastique pose les questions d'ordre générale en rapport avec le nouvel emballage plastique (connaissance ; avis) ;

12 Assie G.R, Kouassi R.R, cours d'initiation à la méthodologie de recherche, École pratique de la chambre de commerce et d'industrie, Abidjan.

57

58

La troisième partie intitulée point de vente et nouvel emballage plastique pose les questions relatives aux influences du nouvel emballage sur le point de vente ;

La quatrième partie intitulée Identification pose les questions liées à l'identification du répondant (genre, âge, profession etc.)

? Administration du questionnaire

Les questionnaires ont été administrés principalement en face à face dans les ménages, les espaces publics (écoles, stades, marchés...), points de vente et entreprises. Nous avons eu besoins pour ce faire des ressources humaines évaluées à sept personnes, recrutées parmi les étudiants de troisième et quatrième année option marketing de l'E.S.S.E.C de Douala.

Nous avons effectué au préalable une formation des enquêteurs qui s'est faite en deux phases :

Le briefing qui leur a permis de prendre connaissance de l'étude, des informations recherchées et de maîtriser le questionnaire.

Le pré - test du questionnaire qui a permis aux enquêteurs de tester le questionnaire et évaluer les éventuelles difficultés qui se présenteraient.

Pendant l'administration du questionnaire, nous effectuions un contrôle systématique des questionnaires retournés pour s'assurer qu'ils sont correctement remplis. Une fois la collecte des données terminée, il a fallu les traiter et les analyser.

2.2.3- Traitement et Analyse des données

Les données de l'étude descriptive issues de l'enquête par sondage, ont été traitées et analysées grâce aux logiciels d'analyses statistiques que sont : Le SPHINX PLUS2 version 4.5 ; Microsoft Office Excel 2013. Les techniques d'analyse que nous avons utilisées sont : l'analyse univariée et l'analyse multivariée.

? Analyse univariée

Dans cette analyse, nous avons tout d'abord présenté les fréquences des différentes observations afin de les classifier et déterminer celles qui sont les plus significatives.

Par la suite, nous avons procédé aux calculs des valeurs de tendance centrale et de dispersion (moyenne et écart type).

59

? Analyse Bivariée

Dans cette analyse nous avons croisés les variables de l'étude afin de déterminer la dépendance ou indépendance qui existe entre elles. Et ensuite tirer des conclusions.

Ce chapitre a montré que cinq stratégies ont été mises sur pied par les points de vente pour faire face à l'exigence gouvernementale il s'agit de :

La stratégie de gratuité, la stratégie de vente, la stratégie d'absence, les stratégies mixte (gratuité/vente ; vente/absence) et le statut quo. Chacune de ces stratégies (à l'exception des stratégies de gratuité et de statut quo) a eu une influence sur le comportement de magasinage du consommateur. Pour mettre en évidence les différentes influences des stratégies sur le comportement de magasinage du consommateur, une enquête a été réalisée au prêt de 519 répondants des deux sexes dont l'âge est supérieur ou égale à 18 ans. L'outil de collecte des données utilisé est un questionnaire donc les données ont été analysées à l'aide des logiciels de gestion LE SPHINX PLUS2 4.5 et Microsoft Office Excel 2013. Quels sont donc les influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement du consommateur ? Quelles sont les solutions proposées aux différents acteurs du secteur de la plasturgie ? Le chapitre suivant sera consacré à la présentation des résultats de l'étude et aux propositions de solutions.

CHAPITRE IV :

RESULTATS DE L'ETUDE ET IMPLICATIONS MANAGERIALES

La démarche générale que nous avons adoptée pour notre recherche devrait nous conduire à une analyse détaillée des données recueillies pour comprendre et pour extraire les informations qu'elle renferme. Ainsi, cet ultime chapitre marque l'aboutissement de ce travail de recherche dans la mesure où, il renferme les différents résultats obtenus de notre enquête pour permettre de proposer des solutions aux responsables des points de ventes pour mieux affronter la contrainte environnementale et atténuer la frustration des consommateurs. Pour y parvenir, ce chapitre va s'articuler autour de deux sections la première présentant les résultats de l'étude qui a été menée, et la deuxième s'attardant sur les proposons de solutions aux acteurs du secteur de la plasturgie.

SECTION 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

La finalité de toute étude est de proposer des solutions à un problème posé. Nous ne saurions présenter les résultats, sans au préalable rappeler quelques points important de la collecte des données. Pour que nos résultats soient pertinents nous nous sommes adressés aux personnes des deux sexes âgés d'au moins 18 ans pris au hasard dans les quartiers des villes de Douala et Yaoundé. Nous allons ainsi présenter les résultats de l'enquête par questionnaire puis procéder à une analyse précise et détaillée que nous avons obtenue.

1.1- ANALYSE DES TRIS A PLAT

L'analyse des tris à plat consiste à traiter une seule variable à la fois. Il s'agit d'analyse univariée. Il est question de se concentrer sur une description des résultats.

1.1.1- Analyse du choix du lieu d'achat

? Type de point de vente le plus fréquenté

60

Le recueille des donnés comme le montre le tableau 4 fait une répartition des type de point de vente. Ainsi, 33,5 % de la population interrogés à pour point de vente les

61

supermarchés le reste de 66,5 % sont partagés entre les superettes (26,0%), petit commerce (24,3 %) et les échoppes (16,2%).

Tableau 4 : Distribution statistique associée à la variable lieu des achats

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LIEU ACHAT

Echoppe de quartier

Petit commerce

Superette

Supermarché

Autre

Total

Nb

84

126

135

174

0

519

% cit.

16,2%

24,3%

26,0%

33,5%

0,0%

100,0%

16,2%

24,3%

26,0%

33,5%

0,0%

? Visite au point de vente/semaine et dernier achat

Le tableau 1 de l'annexe 2 montre que le nombre de visite des différents points de

ventes est reparti sur des durées de 1 fois à plus 4 fois par semaine. 48,3% des répondants

vont dans leurs points de vente 3 à 4 fois par semaine ; 31,7%, 1 à 2 fois par semaine et les

20,0 % restant y vont plus de 4 fois par semaine.

L'analyse du tableau 2 de l'annexe 2 montre que 38,3 % des répondants ont réalisés

son dernier achat dans un point de vente une journée avant d'interrogés, 30,8% deux jours

avant, 20,8% quelques heures avant. Les pourcentages les plus faibles sont ceux des

répondants ayant effectués leurs derniers achats 5 jours avant et plus d'une semaine avant

avec respectivement 6,7% et 3,3%. La répartition de la durée de la dernière visite au point de

vente (de quelques heures à plus d'une semaine) a tenu compte du type de point de vente de

l'étude.

? Critères de choix du point de vente

62

Tableau 5 : critères de choix d'un point de vente

critère de choix du point de vente

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Moyenne

Rang

 
 

4,15

3

 
 

3,79

7

 
 

Ecart-type

Proximité

1,24

Confort

1,14

Ambiance ( sons,couleurs, odeurs, forme

3,40

10

1,27

Qualité et disponibilité des prouduits

4,49

1

0,84

Prix des produits

4,23

2

0,95

L'orientation dans le point de vente

3,43

9

1,12

La sécurité dans et hors du point de ve

3,84

5

0,96

L'affluence

2,75

12

1,09

Courtoisie du personnel

3,71

8

1,13

Le delais d'attente dans les caisses

3,82

6

1,07

gratuité des emballages plastiques

3,88

4

1,27

De l'existance d'un parking

2,89

11

1,34

Total

3,70

1,23

Nous relevons à partir de ce tableau que tous les critères de proximité, qualité et disponibilité des produits, prix des produits, délais d'attente dans les caisses et la gratuité des emballages plastiques ont une moyenne supérieure à la moyenne des moyennes qui est de 3.70. De ce fait, on peut conclure que la majorité des répondants sont au moins d'accord avec ces critères de choix d'un point de vente. Cependant une faible quantité reste d'accord avec l'affluence. L'existence d'un parking n'est pas très représentée dans ce tableau parce que que peu de répondants possède une voiture.

1.1.2 Nouvel emballage plastique

1.1.2.1 Connaissance et utilisation du nouvel emballage plastique

Sur la question de la connaissance du nouvel emballage plastique 97,3% des répondants ont répondu par oui. Seul 2,7% soit quatorze répondants ont affirmés ne pas connaitre cet emballage. (Tableau 3, annexe 2).

63

Tableau 6 : Distribution statistique associée la variable utilisation du nouvel emballage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

utilisation du nouvel emballage

Jamais

Rarement

Occasionnellement

Assez souvent

Très souvent

Total

Nb

16

29

40

145

287

517

% cit.

3,1%

5,6%

7,7%

28,0%

55,5%

100,0%

3,1%

5,6%

7,7%

28,0%

55,5%

Le tableau ci-dessus montre que le nouvel emballage est très souvent utilisé par 55,5%

des répondants, assez souvent par 28,0% les 16,4% restant se reparti entre occasionnellement

7,7%, rarement 5,6% et jamais 3,1%. Ces résultats montrent que l'importance du nouvel

emballage plastique dans le processus d'achat du consommateur car celui est l'un des moyens

les plus sûres de transporter les produits achetés.

1.1.2.2- Les points négatifs et les points positifs du nouvel emballage

plastique

? Points négatifs

Nous avons aussi pu noter dans le cadre de cette étude que 77,1% des répondants

trouvent que le nouvel emballage plastique présent sur le marché a un coût élevé, 83,6%

affirment que l'emballage n'est pas toujours disponible et 29,1% le trouve polluant. Le

tableau ci-dessous présent les principaux points négatifs du nouvel emballage plastique du

point de vu de nos répondants.

Tableau 7 : Les principaux points négatifs du nouvel emballage plastique

 
 

Points negatifs du nouvel emballage

 
 
 

Nb

% obs.

 

Coût d'achat élevé

400

 

77,1%

 
 

Polluant

151

 

29,1%

 
 

Pas toujours disponible

431

83,0%

83,0%

 

64

? Points positifs du nouvel emballage plastique

Les points positifs du nouvel emballage plastique sont de trois ordres répartis comme suit : Solidité qui représente 74,4% des répondants, la durabilité 61,3% des répondants et l'esthétique 54,3%. Le tableau ci-dessous illustre ces informations

Tableau 8 : Points positifs du nouvel emballage plastique

 

La solidité

Nb

386

74,4%

 
 
 
 
 
 
 
 

Points positifs du nouvel emballage

Durabilité

Esthétique

Total

318

282

519

% obs.

61,3%

54,3%

74,4%

61,3%

54,3%

1.1.2.3- Qualité du nouvel emballage et Satisfaction des répondants

? Qualité du nouvel emballage plastique

Les points négatifs et les points positifs du nouvel emballage plastique ont permis aux

répondants de donner leurs points de vue sur la qualité du nouvel emballage par rapport à le

tableau 9 montre que 49,6% des répondants trouvent le nouvel emballage bon ; 22,9% le

trouve moyen ; 11,6% le trouve très bon ; 11,8% le trouve excellent et 3,0% le trouvent

mauvais et 1,2% très mauvais.

Tableau 9: Distribution statistique associée à la variable qualité du nouvel emballage

plastique

 
 
 
 

1,2%

 
 

qualité du N-E

 

Nb

% cit.

 

6

1,2%

 

Mauvais

15

3,0%

3,0%

 

Moyen

115

22,9%

22,9%

Bon

249

49,6%

49,6%

Très bon

58

11,6%

 
 

65

? Satisfaction vis-à-vis du nouvel emballage plastique

L'analyse de la qualité précédemment réalisée peut donc nous permettre de conclure avec la satisfaction des répondants vis-à-vis du nouvel emballage plastique. Le tableau ci-dessous montre que le mode est « plutôt satisfait » avec 61,8 % des réponses est immédiatement suivi par « tout à fait satisfait » avec un pourcentage de 21,0 %. Les réponses « pas satisfait, plutôt pas satisfait et pas du tout satisfait » représentent respectivement 7.8%, 7.4% et 2.0%.

De manière globale les répondants sont satisfaits vis-à-vis du nouvel emballage avec un pourcentage de 82.8%. (61,8% + 21,0%)

Tableau 10 : Distribution statistique associée à la variable satisfactions vis-à-vis du nouvel emballage

 
 

Pas du tout satisfait

Nb

10

2,0%

 
 
 
 
 
 
 
 

satisfaction vis-à-vis du nouvel embal

Plutôt pas satisfait

Pas satisfait

Plutôt satisfait

Tout à fait satisfait

37

39

309

105

% cit.

7,4%

7,8%

61,8%

21,0%

100,0%

2,0%

7,4%

7,8%

1.1.3- Point de vente et nouvel emballage plastique.

Total

500

61,8%

21,0%

1.1.3.1- Fidélité au point de vente avant l'introduction du nouvel

emballage plastique

Tableau 11 : Répartition des répondants fidèles ou non à un point de vente avant

l'introduction du nouvel emballage pastique

fidélité au point de vente avant

 

Nb

% cit.

 

Oui

426

84,2%

 
 

Non

80

15,8%

 

506

100,0%

 

A la question de savoir si les répondants étaient fidèles à un point de vente avant l'introduction du nouvel emballage, le tableau ci-dessus montre que 84,2% des répondants étaient fidèles à leurs points de vente et 15,8% des répondants étaient infidèles. Les raisons les plus évoqué pour justifier le fait de n'avoir pas été fidèle sont :

- Les achats se font aux lieux où on se trouve selon le besoin

- Les achats se font dans plusieurs points de ventes pour maximiser son profit

- Le lieu d'achat dépend de la disponibilité des produits recherché

- Les achats se font au hasard.

Pour les 426 répondant fidèles au point de vente le tableau ci-dessous donne la repartions des répondants fidèles selon le type de point. 41,8% des répondants fidèles le sont restés pour les supermarchés, 27,9% pour les superettes et 30,3% pour les boutiques modernes.

Tableau 12 : distribution statistique associé à la variable type de point de vente des clients restés fidèles

 

Supermarché

Superette

A quel P-D-V étiez vous fidèle?

Nb

178

119

% cit.

41,8%

27,9%

 
 
 
 
 
 
 
 

Boutique moderne

Total

129

426

30,3%

100,0%

41,8%

27,9%

30,3%

1.1.3.2 : Fidélité au point de vente après l'introduction du nouvel

emballage plastique

Tableau 13 : Distribution statistique associée à la fidélité au point de vente après

l'introduction du nouvel emballage

66

fidélité au P-D-V après

 

Nb

% cit.

 
 
 
 
 

Oui

307

59,2%

 

59,2%

 
 
 
 

Non

212

40,8%

 

40,8%

Total

519

100,0%

 
 

67

Le tableau 13 montre que 307 répondants sont restés fidèles (59,2%) après l'introduction du nouvel emballage plastique. Ainsi sur les 426 répondants fidèles avant l'introduction du nouvel emballage plastique, 307 sont restés fidèles et 119 devenus infidèles.

Le tableau ci-dessous donne la répartition des principales raisons de l'infidélité après l'introduction du nouvel emballage plastique. L'effectif total étant celui des répondants infidèles moins un répondant qui n'a donné aucune des raisons mentionnés. Nous constatons que 63,8% des répondants infidèles évoquent la vente d'emballage plastique par leur anciens points de vente et 36,2% le fait que les produits n'y étaient pas emballés

Tableau 14 : Causes de l'infidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique

cause de l'infidélité au Pdv après

 

 
 
 
 

Nb

 

Les emballages plastiques y sont vendus

127

 

On y emballe pas les marchandises

72

 
 

% cit.

63,8%

36,2%

Total

199

100,0%

1.1.3.3 Sentiments des répondants face à la vente et/ou l'absence

d'emballage dans les points de ventes

Tableau 15 : Distribution statistique associée à la variable sentiment des consommateurs

après l'introduction du nouvel emballage

 
 
 
 
 
 
 

Sentiment après introduction du NE

 
 

Nb

% obs.

 

Colère

338

65,1%

65,1%

Frustration

349

67,2%

 

Indignation

133

25,6%

 

67,2%

25,6%

Autre

0

0,0%

0,0%

Total

519

Remarque : La somme des effectifs des différents sentiments est supérieure à la population

étudiée parce qu'un répondant avait la possibilité de cocher deux cases.

68

Les principales causes de l'infidélité des consommateurs a un point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique sont : la vente du dit emballage et l'absence de cet emballage dans certains points de vente. Les sentiments des consommateurs face à cette situation sont nombreux. Le tableau ci-dessus montre que 62,5 % des répondants éprouve un sentiment de frustration, 55,0 % un sentiment de colère et 19,2% un sentiment d'indignation

1.1.3.4 stratégies des nouveaux points de vente des répondants infidèles

L'infidélité de certains répondants les a logiquement poussés vers de nouveaux points de vente. Quelles sont donc les stratégies pratiquées par ces points de ventes ? Le tableau ci-dessous donne les différentes stratégies pratiquées par les nouveaux points de ventes des infidèles et les pourcentages des dites stratégies. 69,8% des répondants affirment que leur nouveau point de ventes offre les emballages et 30,2% affirme que leur nouveau point de vente n'emballe pas les marchandises.

Tableau 16 : Stratégies des nouveaux points de ventes des infidèles

Effectifs % de citation

Emballage plastique offert

139

69.8

On n'y emballe pas les marchandises

60

30.2

Total

199

100%

 

1.1.3.5 stratégies des points de vente des répondants restés fidèles

Les points de ventes pour qui les répondants sont restés fidèles utilisent eux aussi des stratégies pour faire face à la contrainte environnementale. Quelles sont ces stratégies selon les répondants ? Quel est le pourcentage d'utilisation de chaque stratégie ? Le tableau 17 montre que 53,6% des répondants restés fidèles affirment que le nouvel emballage leur est vendu. 24,8% des répondants fidèles affirment que leurs points de ventes n'emballent pas les produits achetés et 21,5% des répondants sont restés fidèles aux points de ventes qui offrent le nouvel emballage plastique.

69

Tableau 17 : Distribution statistique associée à la stratégie des points de ventes des répondants fidèles

 
 
 

Nb

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

stratégie du pvd après le N-E

Emballage plastique Offert

Emballage plastique Vendu

On y emballe pas les marchandises

Total

65

162

75

302

% cit.

21,5%

21,5%

53,6%

53,6%

24,8%

24,8%

100,0%

1.1.3.6 Influences des stratégies de vente et des stratégies d'absence

d'emballage sur le comportement d'achat et le nombre de visite au

point de vente des clients fidèles.

? Influences de la stratégie de vente

Le tableau ci-dessous montre que l'augmentation du nombre de visite au point de

vente, le changement de type de produits achetés et la diminution des produits achetés ont des

moyennes inférieures à la moyenne des moyennes qui est de 2.21. La réduction du nombre de

visite au point de vente est le principal effet de la vente d'emballage plastique avec une

moyenne 2.86 et un écart type de 1.52 puis l'augmentation de la quantité de produits achetés

avec une moyenne de 2.53 Et un écart type de 1.45

Tableau 18 : Effet de la vente d'emballage sur le comportement d'achat et le nombre de

visite au point de vente

Augmenter le nombre de visite dans votre

Augmenter la quantité de produit acheté

Diminuer le nombre de visite dans votre

Diminuer la quantité de produit acheté d

changer le types de produits

Augmenter le nombre de visite dans votre

Augmenter la quantité de produit acheté

Total

changer le types de produits

Diminuer le nombre de visite dans votre

Diminuer la quantité de produit acheté d

Total

Moyenne

2,87

2,41

2,63

2,47

2,40

1,63

Rang

4

2

5

3

1

Ecart-type

1,63

1,09

1,47

1,27

1,35

1,34

1,37

100,0%

23,8%

20,0%

21,8%

20,8%

%

13,7%

2,40

2,41

2,47

2,63

2,87

70

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-type

 

Moye

 
 
 

nne

Rang

 
 
 
 
 
 

1,57

5

 

0,98

 
 
 
 
 
 

L'introduction et la vente des emballag

Reduire le nombre de visite de votre/vos

Augmenter la quantité de produit achetés

Diminuer la quantité de produit achetés

Changer le type de produits achetés

Total

2,86

2,53

2,10

1,97

2,21

1

2

3

4

Ecart

1,52

1,45

1,32

1,30

1,40

1,57

%

14,2%

26,0%

22,9%

19,1%

17,8%

100,0%

Augmenter le nombre de visite de votre/v

Reduire le nombre de visite de votre/vos

2,86

2,53

Augmenter la quantité de produit achetés

Diminuer la quantité de produit achetés

2,10

1,97

Changer le type de produits achetés

Total

2,21

? Influences de la stratégie d'absence d'emballage plastique

Le tableau ci-dessous montre seul l'augmentation du nombre de visite au point de

vente a une moyenne inférieure à la moyenne totale. La diminution du nombre de visite au

point de vente est le principal effet de l'absence d'emballage plastique avec une moyenne

2,87 et un écart type de 1,47 puis la diminution de la quantité de produit acheté avec une

moyenne de 2,63 et un écart type de 1,35 et enfin le changement de type de produits acheté

avec une moyenne de 2,47 et un écart type de 1,34

Tableau 19 : Effet de l'absence d'emballage sur le comportement d'achat et le nombre

de visite au point de vente

L'absence du nouvel emballage plastique

1.1.4- Éléments d'identification des répondants

L'identité des répondants est importante dans la mesure où elle peut justifier de certains comportements tels que la fidélité au point de vente ou le sentiment face aux stratégies des points de ventes pour faire face à la contrainte environnementale.

Tableau 20 : Récapitulatif des éléments d'identification des répondants

Sexes Effectifs Fréquences

71

Masculin

222

42.8%

Féminin

297

57,2%

Situation matrimoniale

Effectifs

Fréquences

Célibataire

264

50,9%

Marié(e)

219

42,2%

Veuf/veuve

13

2,5%

Divorcé(e)

14

2,7%

Séparé(e)

9

1,7%

Tranches d'âge

Effectifs

Fréquences

[18 - 25[ans

51

9,8%

[25 - 32[ans

175

33,7%

[32 - 39[ans

202

38,9%

39 ans et plus

91

17,51%

Catégories socioprofessionnelles

Effectifs

Fréquences

Chef d'entreprise

23

4,5%

Cadre supérieur

92

17,9%

Profession libérale

58

11,3%

Fonctionnaire

83

16,1%

Ouvrier

63

12,3%

Commerçant

43

8,4%

Chômeur

29

5,6%

Elève/ Etudiant

78

15,2%

Inactif

8

1,6%

Ménagère

37

7,2%

Nombre d'enfant

Effectifs

Fréquences

 

72

[0-1]

270

52,3%

[2-3]

170

32,9%

[4-5]

52

16,1%

[6-7]

23

4,4%

[8-9]

1

0,2%

 

Le tableau ci-dessus indique que les femmes sont plus présentent dans l'activité de magasinage car représentent 57,2% des répondants. Les célibataires et mariés occupent respectivement 50,9 et 42,2%. Le tableau montre aussi que les veufs/veuves représentent 2,5%, les divorcés 2,7% et les séparés 1,7% ;

Pour ce qui est de la tranche d'âge la base d'âge étant les personnes de tout sexe de 18 ans au moins. Il en ressort donc que 38,9% des répondants se situent dans les tranches d'âge de [32 - 39[ans, 9,8% dans [18 - 25[ans et 17,1% pour les plus de 39 ans.

1.2- ANALYSE DES TRIS CROISES

L'analyse des tris à croisés consiste à traiter simultanément deux variables. Il s'agit d'analyse bivariée. Il est question de mettre en évidence la présence ou l'absence d'une relation entre ces deux variables (comment les réponses apportées à l'une coïncident ou dépendent des réponses apportées à l'autre). On parlera alors de lien statistique, de relation entre les variables. Pour cela des hypothèses seront émises et testé pour leur validité ou non à l'aide du test du chi2.

1.2.1- Analyse croisée des variables liées à l'identité des répondants avec les variables du comportement de magasinage

1.2.1.1- Analyse croisée de la fidélité au magasin avant l'introduction du nouvel emballage du genre de la tranche d'âge de la situation matrimonial et de la catégorie socioprofessionnelle

Tableau 21 : Tableau croisé fidélité au point de vente avant et genre, tranche d'âge, situation et catégorie socioprofessionnelle

Tableau croisé N°1

Oui Non fidélité au point

Masculin 178 37 215

Féminin 248 43 291

GENRE M/F 426 80 506

[18-25[ ans 36 14 50

[25-32[ ans 134 39 173

[32-39[ ans 175 23 198

39 ans et plus 81 4 85

tranche d'âge 426 80 506

Célibataire 200 61 261

Marié(e) 197 18 215

Veuf(ve) 7 1 8

Divorcé(e) 13 0 13

Séparé(e) 9 0 9

SITUATION 426 80 506

Chef Entreprise 21 2 23

Cadre Supérieure 80 11 91

Profession libérale 49 9 58

fonctionnaire 72 11 83

Ouvrier 52 11 63

Commerçant 35 7 42

Chômeur 23 5 28

Elève, Etudiant 57 20 77

Inactif 3 2 5

Ménagère 30 1 31

PCS INSEE 422 79 501

GENRE M/F / fidélité au point de vente avant p = 45,8% ; chi2 = 0,55 ; ddl = 1 (NS)

tranche d'âge / fidélité au point de vente avant p = <0,1% ; chi2 = 21,96 ; ddl = 3 (TS)

SITUATION / fidélité au point de vente avant p = <0,1% ; chi2 = 24,34 ; ddl = 4 (TS) PCS INSEE / fidélité au point de vente avant p = 11,0% ; chi2 = 14,37 ; ddl = 9 (PS)

 

Masculin 82,8% 17,2% 100,0%

Féminin 85,2% 14,8% 100,0%

GENRE M/F 84,2% 15,8% 100,0%

[18-25[ ans 72% 28% 100,0%

[25-32[ ans 77,5% 22,5% 100,0%

[32-39[ ans 100,0%

88,4% 11,6%

39 ans et plus 95,3% 100,0%

tranche d'âge 84,2% 15,8% 100,0%

Célibataire 76,6% 23,4% 100,0%

100%

Marié(e) 91,6% 8,4% 100,0%

100%

Veuf(ve) 87,5% 12,5% 100,0%

Divorcé(e)100,0%

Séparé(e)100,0%

 

SITUATION 84,2% 15,8% 100,0%

Chef Entreprise 91,3% 8,7% 100,0%

Cadre Supérieure 87,9% 12,1% 100,0%

Profession libérale 84,5% 15,5% 100,0%

fonctionnaire 86,7% 13,3% 100,0%

Ouvrier 100,0%

82,5% 17,5%

Commerçant 83,3% 16,7% 100,0%

Chômeur 82,1% 17,9% 100,0%

Elève, Etudiant 74,0% 26,0% 100,0%

 

Inactif 60% 40% 100,0%

Ménagère 96,8% 100,0%

PCS INSEE 84,2% 15,8% 100,0%

73

 

74

D'après le tableau 21, la fidélité au point de vente avant l'introduction du nouvel emballage suivant le sexe des répondants est beaucoup plus probable pour les femmes, tandis que l'infidélité est presqu'équitablement répartis entre les hommes et les femmes avec respectivement 37 et 43 répondants. Le test de dépendance montre que la dépendance non significative : P= 45,8% ; Chi2= 0,55 ; ddl= 1: Dans ce cas le sexe du répondant n'influence pas sa fidélité ou non au point de vente avant l'introduction du nouvel emballage plastique.

Suivant la tranche d''âge, la fidélité au point de vente avant les tranche d'âges [25-32[et [32-39[ans sont plus représentés suivi des [39 ans et plus. Le constat est le même pour l'infidélité sauf pour la tranche d'âge [18-32[qui arrive à la troisième place avec 14 répondants. La dépendance très significative entre la tranche d'âge et la fidélité au point de vente avant : P=<0,1% ; Chi2= 21,96 ; ddl=3. La tranche d'âge est un facteur qui influence la fidélité au point de vente avant l'introduction du nouvel emballage plastique.

L'analyse suivant la situation matrimoniale montre que les répondants mariés sont les plus fidèles suivis des célibataires. Les veuf/veuve et séparés sont tous fidèles au point de vente avant. En ce qui concerne l'infidélité, les célibataires sont les plus représentés. Le test de dépendance montre que la dépendance entre la fidélité au point de vente avant et la situation matrimoniale est très significative : P=<0,1% ; Chi2=24,34 ; ddl=4. Cela signifie que la fidélité au point de vente avant est influencée par la situation matrimoniale du répondant. En effet une personne mariée déboursera facilement une unité de monnaie supplémentaire pour l'achat d'emballage sans que ceci n'influence son revenu

Suivant la catégorie socioprofessionnelle, la fidélité au point de vente avant l'introduction du nouvel emballage plastique est de 91,3% chez les chefs d'entreprise. Elle est de 87,9% chez cadres supérieurs et de 86,7% chez les fonctionnaires. L'infidélité est la plus grande chez les répondants inactifs. La dépendance (entre la catégorie socioprofessionnelle et la fidélité au point de vente avant l'introduction du nouvel emballage plastique) n'est pas significative : P=11,0% ; Chi2=14,37 ; ddl=9. La fidélité au point de vente n'est pas influencée par la catégorie socioprofessionnelle du répondant.

Remarque : Il existe une différence entre le nombre réel de répondants et les répondants du tableau ci-dessus. Le principal écart (13) représente les répondants qui ne connaissent pas l'emballage plastique. L'effectif total dans ce cas est donc de 506 répondants les autres écarts observés représentent les non réponses des répondants.

75

1.2.1.2- Analyse croisée de la fidélité au magasin après l'introduction du nouvel emballage du genre de la tranche d'âge du secteur matrimonial et de la catégorie socioprofessionnelle

Tableau 22 : Tableau croisé fidélité au point de vente après l'introduction et genre, tranche d'âge, situation et catégorie socioprofessionnelle

76

Tableau croisé N°2

Oui Non fidélité au P-D

Masculin 128 94 222

Féminin 179 118 297

GENRE M/F 307 212 519

[18-25[ ans 34 17 51

[25-32[ ans 94 81 175

[32-39[ ans 121 81 202

39 ans et plus 58 33 91

tranche d'âge 307 212 519

Célibataire 151 113 264

Marié(e) 134 85 219

Veuf(ve) 4 9 13

Divorcé(e) 11 3 14

Séparé(e) 7 2 9

SITUATION 307 212 519

Chef Entreprise 16 7 23

Cadre Supérieure 60 32 92

Profession libérale 40 18 58

fonctionnaire 53 30 83

Ouvrier 32 31 63

Commerçant 27 16 43

Chômeur 15 14 29

Elève, Etudiant 42 36 78

Inactif 1 7 8

Ménagère 17 20 37

PCS INSEE 303 211 514

GENRE M/F / fidélité au P-D-V après p = 54,9% ; chi2 = 0,36 ; ddl = 1 (NS) tranche d'âge / fidélité au P-D-V après p = 24,3% ; chi2 = 4,17 ; ddl = 3 (NS) SITUATION / fidélité au P-D-V après p = 7,2% ; chi2 = 8,60 ; ddl = 4 (S) PCS INSEE / fidélité au P-D-V après p = 2,5% ; chi2 = 18,97 ; ddl = 9 (TS)

Masculin 57,7% 42,3% 100,0%

 

Féminin 60,3% 39,7% 100,0%

 

GENRE M/F 59,2% 40,8% 100,0%

 

[18-25[ ans 66,7% 33,3% 100,0%

 
 
 
 
 
 

[25-32[ ans 100,0%

53,7% 46,3%

[32-39[ ans 100,0%

59,9% 40,1%

 

39 ans et plus 63,7% 36,3% 100,0%

tranche d'âge 100,0%

59,2% 40,8%

Célibataire 100,0%

57,2% 42,8%

Marié(e) 100,0%

61,2% 38,8%

Veuf(ve) 100,0%

30,8% 69,2%

Divorcé(e) 100,0%

78,6% 21,4%

Séparé(e) 100,0%

77,8% 22,2%

SITUATION 100,0%

59,2% 40,8%

Chef Entreprise 100,0%

69,6% 30,4%

Cadre Supérieure 100,0%

65,2% 34,8%

Profession libérale 100,0%

69,0% 31,0%

 

fonctionnaire 63,9% 36,1% 100,0%

Ouvrier 100,0%

50,8% 49,2%

 

Commerçant 62,8% 37,2% 100,0%

Chômeur 100,0%

51,7% 48,3%

 

Elève, Etudiant 53,8% 46,2% 100,0%

Inactif 100,0%

 

Le tableau ci-dessus montre que la fidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage suivant le sexe des répondants est beaucoup plus importante pour les femmes. De même l'infidélité est repartie comme suit : 94 hommes et 118 femmes. La dépendance dans ce cas non significative : P=54,9% ; Chi2=0,36 ; ddl= 1 : Il n'existe aucune relation entre sexe du répondant et la fidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique.

Suivant la tranche d''âge, la fidélité au point de vente avant les tranche d'âges [25-32[et [32-39[ans sont plus représentés suivi des [39 ans et plus. Pour l'infidélité les tranches d'âges [25-32[et [32-39[ans ont un même nombre de répondants soit 81. Cette analyse montre qu'il n'existe pas de relation dépendance significative entre la tranche d'âge et la fidélité au point de vente avant avec une probabilité P=24,3% ; Chi2= 4,17 ; ddl=3 : Il n'existe pas de relation entre la tranche d'âge et la fidélité du répondant au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique.

L'analyse suivant la situation matrimoniale montre que les répondants mariés sont les plus fidèles suivis des célibataires. Les veuf/veuve et séparés étaient tous fidèles au point de vente avant moins. En ce qui concerne l'infidélité, les célibataires sont les plus représentés. De même la dépendance (entre la fidélité au point de vente avant et la situation matrimoniale) est significative. Les caractéristiques de ce croisement sont les suivantes : P=7,2% ; Chi2=8,60 ddl= 3 : La situation matrimoniale a donc une influence sur la fidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique.

Suivant la catégorie socioprofessionnelle, la fidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique est de 69,6% chez les chefs d'entreprise. Elle est de 65,2% chez cadres supérieurs et de 53,8 % chez les étudiants/Elevés. L'infidélité est la plus grande chez les répondants à profession libérale. La catégorie socioprofessionnelle et la fidélité au point de vente avant l'introduction du nouvel emballage plastique ont une relation de dépendance très significative: P=87,9% ; Chi2=4,45 ; ddl= 9 : La fidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique est influencé par la catégorie socioprofessionnelle.

1.2.1.3- Analyse croisée du lieu d'achat et des variables d'identification du répondant

77

Le test de dépendance (tableau 4 da l'annexe 2) montre que la dépendance entre le lieu d'achat et le sexe du répondant est non significative : P= 62,0% ; Chi2=1,78 ; ddl= 3 : Il n'existe pas de dépendance et donc de relation entre ces deux variables.

De même la dépendance entre les variables lieux d'achat et tranche d'âge du répondant n'est pas significative : P= 14% ; Chi2= 13,44 ; ddl= 9 : la tranche d'âge n'influence pas le choix du lieu d'achat.

Par contre il existe une relation de dépendance entre le lieu d'achat et la situation matrimoniale : P=9,1% ; Chi2= 18,92; ddl= 12 : La situation matrimoniale a une influence sur le répondant en ce qui concerne le lieu d'achat.

Une dépendance très significative existe entre le nombre d'enfants et le lieu d'achat : P=1,2% ; Chi2= 25,61 ; ddl=12.

Il existe aussi une dépendance très significative entre la catégorie socioprofessionnelle et le lieu d'achat : P=<0,1% ; Chi2=68,33 ; ddl=27. Le lieu d'achat est fortement influencé par la catégorie socioprofessionnelle.

1.2.2- Analyse croisée des variables liées au lieu d'achat des répondants avec les variables déterminantes du comportement de magasinage

1.2.2.1- Analyse croisée de la variable lieu d'achat avec les causes de l'infidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique et le sentiment des répondants face aux stratégies des points de vente

Les principales causes de l'infidélité au point de vente sont la vente d'emballage plastique et le fait que les emballages ne sont pas emballés. L'analyse du tableau ci- dessous donne une répartition des stratégies des points de ventes délaissés pars les répondants après l'introduction du nouvel emballage.

Les petits commerces sont les points de vente où l'on vend le plus d'emballage plastique (30,4% des répondants). Les superettes aussi ont une fréquence importante (24,4% des répondants). Les supermarchés sont moins représentés avec 15,47% des répondants. Les échoppes de quartiers sont les plus représentés en ce qui concerne les marchandises non emballés avec 38,6%. Le test de d'indépendance montre qu'il n'existe pas de relation significative entre le lieu d'achat et les causes de l'infidélité après l'introduction du nouvel emballage : P=11,6% ; Chi2= 5,90 ; ddl=3 : Il n'existe aucune relation entre le lieu d'achat et les raisons les causes de l'infidélité des répondants

78

En ce qui concerne les sentiments des répondants infidèles vis-à-vis des stratégies des points de vente, les supermarchés dénombrent le plus de répondants en colère (30,2%), suivis

79

les petits commerces (26,3%). Le même constat est visible en ce qui concerne le sentiment de frustration les supermarchés (28,7%), petits commerces (27,8%). L'indignation est beaucoup plus visible dans les petits commerces (28,6%) et les superettes (27,8%). Le test de dépendance montre que la dépendance entre le lieu d'achat et le sentiment des répondants après l'introduction du nouvel est non significative: P= 73,5% ; Chi2= 3,57 ; ddl= 6.

Tableau 23 : Tableau croisé lieu d'achat * causes de l'infidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique et le sentiment des répondants face aux stratégies des points de vente

 
 

Tableau croisé N°4

 
 
 
 
 
 
 

Les emballages plastiques y sont vendus On y emballe pas les marchandises cause de l'infidélité au Pdv après Colère

Frustration

Indignation

Autre

Sentiment après introduction du NE

cause de l'infidélité au Pdv après / LIEU ACHAT Sentiment après introduction du NE / LIEU ACHAT

Les emballages plastiques y sont vendus

Echoppe de Petit commerce

quartier

N % cit. N % cit.

Superette

N % cit.

Supermarché

N % cit. N

Autre LIEU ACHAT

% cit. N % cit.

 

47

20

67

37,0%

27,8%

33,7%

31

14

45

24,4%

19,4%

22,6%

20

10

30

15,7%

13,9%

15,1%

0

0

0

0,0%

0,0%

0,0%

127

72

199

100,0%

100,0%

100,0%

 

91 97 38 0 226

26,9%

27,8%

28,6%

27,6%

89 95 37 0 221

26,3%

27,2%

27,8%

27,0%

102 100 30 0 232

30,2%

28,7%

22,6%

28,3%

0 0 0 0 0

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

338

349

133

0

820

100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

p = 73,5% ; chi2 = 3,57 ; ddl = 6 (NS)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

37,0%

 
 

24,4%

 

15,7%

 

100,0%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100,0%

100,0%

On y emballe pas les marchandises

cause de l'infidélité au Pdv après

38,9%

28,6%

 
 

33,7%

27,8%

 

19,4%

22,6%

 

13,9%

15,1%

 
 
 
 
 
 
 
 
 

28,3%

 
 

Colère

16,6%

 

26,9%

 
 

26,3%

 
 

30,2%

 

100,0%

 

80

SECTION II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS EN VUE DE DIMINUER LES EFFETS NEGATIFS DE L'INTRODUCTION DU NOUVEL EMBALLAGE PLASTIQUE SUR LE COMPORTEMENT DE MAGASINAGE

A la lumière des analyses, nous avons constaté que les points de ventes ont mis sur pied quatre stratégies : la gratuité du nouvel emballage plastique, la vente du nouvel emballage plastique, l'absence d'emballage, les stratégies mixtes (vente/gratuité et vente/absence) et l'absence de stratégie. Certaines stratégies (stratégie de vente d'emballage, stratégie d'absence d'emballage) ont eu un fort impact sur le comportement de magasinage des consommateurs. Il s'agit entre autres de la diminution du nombre de visite au point de vente ; de l'augmentation des quantités de produits achetés ; le changement de type de produit acheté dans le point de vente et l'infidélité au point de vente. Les impacts sont aussi d'ordre sentimentale il apparait des sentiments de colère, frustration et indignation chez certains consommateurs à qui le nouvel emballage plastique a été vendu ou chez des consommateurs à qui on n'a pas emballés les produits après leurs achats.

Toutes fois ces remarques nous ont bien entendu amenés à faire des propositions aux points de ventes pour que ceux-ci puissent au mieux garder leur clientèle et réduire voire annuler les sentiments négatifs éprouvés par les consommateurs.

2.1- PROPOSITION DE SOLUTIONS AU P.D.V

2.1.1- PROPOSITIONS AUX POINTS DE VENTE QUI UTILISENT LA STRATEGIE DE VENTE D'EMBALLAGE

Propositions aux points de vente qui utilisent la stratégie de vente d'emballage :

? Passer petit à petit à la stratégie de gratuité apparente

Cette stratégie consiste a imputé le coût d'achat de l'emballage plastique dans le prix d'achat des produits. Pour l'amortissement de la charge liée au nouvel emballage plastique adopté la stratégie de gratuité apparente, l'augmentation de prix sur les produits ne doit pas être perceptible par les consommateurs.

? Adopter une stratégie mixte (vente/gratuité).

Cette stratégie consiste à fixer un montant au-dessus duquel l'emballage plastique sera offert et au-dessous duquel l'emballage plastique sera vendu. Elle permettra aux clients réalisant de gros achat de leur rester fidèles. La stratégie pourra aussi à long terme pousser les

81

petits acheteurs à réaliser de grand achat tout en diminuant le nombre de visite aux points de ventes.

· Adopter à long terme la stratégie de gratuité réelle.

Cette stratégie consiste à offrir l'emballage plastique au client quel que soit le montant de ses achats, sans toutefois imputer les coûts de cet emballage dans les coûts des produits vendus.

2.1.2 PROPOSITIONS AUX POINTS DE VENTE UTILISANT LA STRATEGIE MIXTE (VENTE/GRATUITE)

· Adopter à court terme la stratégie de gratuité apparente.

Cette stratégie consiste à imputé le coût d'achat de l'emballage plastique dans le prix d'achat des produits. Pour l'amortissement de la charge liée au nouvel emballage plastique adopté la stratégie de gratuité apparente, l'augmentation de prix sur les produits ne doit pas être perceptible par les consommateurs.

· A long terme tous les points de vente utilisant la stratégie mixte (vente/gratuité) devront adopter la stratégie de gratuité réelle

2.1.3- PROPOSITIONS AUX POINTS DE VENTE QUI UTILISENT LA STRATEGIE MIXTE (VENTE/ABSENCE)

· Adopter à court terme la stratégie mixte (vente/gratuité)

A la suite de l'adoption de la stratégie mixte (vente/gratuité) le point de vente aura le choix entre :

· la stratégie de gratuité apparente « qui consiste à imputé le coût d'achat de l'emballage plastique dans le prix d'achat des produits. »

· la stratégie de gratuité réelle qui consiste à offrir l'emballage plastique au client quel que soit le montant de ses achats, sans toutefois imputer les coûts de cet emballage dans les coûts des produits vendus.

2.1.4- POUR LES POINTS DE VENTES QUI N'EMBALLENT PAS LES PRODUITS ACHETES

L'évolution de leurs stratégies pourrait se faire comme suit :

Figure 2 : Transition stratégique des points de vente ayant comme stratégie, la stratégie d'absence d'emballages

Stratégie d'absence

Stratégie mixte (vente/gratuité)

Stratégie de gratuité apparente

Stratégie de gratuité réelle

Stratégie de vente

2.1.5- PROPOSITIONS AUX POINT DE VENTE EN STATUT QUO . Nous proposons à ces points de vente de

? se mettre en norme en utilisant l'emballage plastique en vigueur.

Les responsables de ces points de vente sont exposés à des sanctions sévères du gouvernement qui vont d'une amande de 50 000 FCFA à une peine de six mois de prison. Une fois que ceux-ci auront adoptés le nouvel emballage ils pourront suivre le processus stratégique du schéma ci-dessus.

La finalité de toutes les propositions faites aux points de ventes est d'arriver à une adoption par ceux-ci d'une stratégie : la stratégie de gratuité réelle. Les démarches pour y arriver seront certes différentes et de durée variée d'un point de vente à un autre mais permettrons de diminuer la frustration des consommateurs.

2.2- PROPOSITIONS AUX ENTREPRISES DU SECTEUR DE LA

PLASTURGIE

L'analyse des résultats de l'entretien montrent que le prix élevé du nouvel emballage est en partie dû aux faits que la matière première provient essentiellement de l'étranger et que les quantités produites sont encore inferieure à la demande.

Pour permettre une diminution du prix de l'emballage plastique les entreprises du secteur de la plasturgie spécialisé dans l'emballage plastique pourraient adopter les résolutions suivantes :

82

? Réaliser leurs achats auprès de fournisseurs différents pour avoir le prix le plus bas pour la matière première

83

? Augmenter la production globale d'emballage pastique

En effet le nouvel emballage plastique étant encore dans sa phase de lancement, les coûts de production restent encore élevé. Par contre avec l'effet d'expérience la production d'emballage deviendra moins coûteux ainsi le coût de revient de l'emballage baissera. Cette baisse ne pourra pas ramener le coût de revient à son niveau le plus bas par conséquent les entreprises devront produire plus pour deux raisons : réaliser des économies d'échelles et ainsi subvenir de matière efficace à la demande du marché national et international. Une fois que les entreprises réaliserons des économies d'échelles, les prix du nouvel emballage retombera au niveau de l'ancien emballage plastique et ainsi les points de ventes paieront moins pour avoir les emballages plastiques et par conséquent recommencerons à offrir les emballages plastiques aux consommateurs après que ceux-ci aient réalisé un achat.

? Former le personnel pour une utilisation optimal des machines de production.

2.3- PROPOSITIONS AU GOUVERNEMENT

L'action gouvernementale pourrait être mise à contribution pour faire baisser le prix du nouvel emballage la quelle baisse annulera les mauvais sentiments qui règnent chez le consommateur. Le gouvernement peut donc agir en

? baissant des coûts relatifs au droit de douane de la matière première nécessaire à la production d'emballage plastique provenant essentiellement de l'étranger et transitant par le Port Autonome de Douala.

De ce fait les entreprises productrices pourraient réinvestir l'excèdent liée au droit de douane à l'achat des quantités supplémentaires de matière première. L'action gouvernementale ne s'arrête pas là. Il peut comme pour l'essence il y a quelques années ? amortissants certaines charges

? accorder des subventions d'équipement, pour assurer la compétitivité des entreprises camerounaises dans la sous-région. Et par ricochet stopper l'invasion du marché national et sous régionale par les produits en provenance du Nigeria voisin et de La chine.

84

2.4- PROPOSITIONS AUX CONSOMMATEURS.

Pour annuler les sentiments de frustration, colère, et indignation, nous proposons les solutions suivantes aux clients :

? Pour les clients restés fidèles aux points de vente dans lesquels les produits ne sont pas emballés, nous proposons à ces clients de prévoir leurs emballages lorsqu'ils vont réalises leurs achats

? Pour les clients devenus infidèles et dont les nouveaux points de ventes n'emballent pas les marchandises, les solutions restent les mêmes que pour les clients restés fidèles aux points de ventes qui n'emballent pas les marchandises.

L'analyse des résultats de l'enquête a montré que les stratégies de vente d'emballage, d'absence d'emballage ont eu des effets sur le comportement de magasinage des consommateurs. Ainsi, 119 des 426 répondants fidèles à leurs points de vente avant l'introduction du nouvel emballage sont devenus infidèles après l'introduction du nouvel emballage. Les raisons qui justifient cette infidélité essentiellement la vente d'emballage et le fait que les produits ne soit pas emballés. La réduction du nombre de visite au point de vente est le premier effet de la vente d'emballages plastiques par les points point de ventes des répondants restés fidèles après l'introduction du nouvel emballage plastique. Pour les points de vente qui n'emballent pas les marchandises achetés, la réduction du nombre de visite au point de vente et la réduction de la quantité de produit sont les principaux effets visibles.

85

Cinq stratégies (stratégie de gratuité, stratégie de vente, la stratégie d'absence stratégies mixte et le statut quo) ont été mises au point par les points de vente pour faire face à l'exigence gouvernementale. Ces stratégies ont eu des effets divers sur le comportement de magasinage du consommateur. Pour mettre en évidence les effets des stratégies nous avons procédés à une enquête au prêt 519 individus des deux sexes ayant 18 ans et plus et résidents dans les villes de Douala et de Yaoundé.

L'analyse des résultats de l'enquête montre que suite à l'introduction du nouvel emballage plastique 119 répondants précédemment fidèles à leurs points de vente avant l'introduction du nouvel emballage plastique sont devenus infidèles. Les principales raisons de cette infidélité sont la vente du nouvel emballage plastique et le fait que les marchandises achetés ne sont pas emballés. Les sentiments de colère, d'indignation et de frustration sont identifiés chez ces répondants Les répondants restés fidèles après l'introduction du nouvel emballage plastique ont aussi modifiés leur comportement de magasinage.

En effet les principaux effets de la vente du nouvel emballage plastique par les points de vente des répondants restés fidèles sont : la diminution du nombre de visite aux points de vente et l'augmentation de produit achetés. Pour les points de vente qui n'emballent pas les marchandises on constate une baisse du nombre de visite et une diminution des produits achetés par les consommateurs.

L'analyse des résultats de l'enquête a permis de proposer des solutions aux points de vente, au gouvernement, aux entreprises du secteur de la plasturgie et aux consommateurs. Ces propositions de solutions ayant pour but de d'éliminer les sentiments de frustration colère et indignation qui règnent chez les consommateurs

CONCLUSION GENERALE

L'arrêté conjoint N° 004/ MINEPDED/MINCOMMERCE Portant réglementation de la fabrication, de l'importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables d'octobre 2012 et son application le 10 Mars 2014 par le ministre de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable. A poussé les entreprises du secteur de la plasturgie spécialisées dans les emballages plastiques et les commerciales utilisatrice d'emballages plastique à se soumettre à la règlementation et par conséquent faire face au changement.

Les points de ventes ont dû s'adapter au changement brusque et aux répercutions de celui-ci : Nouvel emballage plastique six à dix fois plus chère que l'ancien ; et la non disponibilité du dit plastique. Pour pallier aux mieux à ces préoccupations d'ordre financières les points de ventes vont mettre diverses stratégies sur pied. Les quelles stratégies auront à leurs tour des impacts variés sur le comportement de magasinage du consommateur. Cela nous a donc menés au thème de recherche « Influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage »

L'objectif principal de notre recherche était de faire un état des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage des consommateurs. Pour ce faire, il fallait ressortir : les influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement d'achat ; Faire un état du secteur de la plasturgie au Cameroun ; Présenter les stratégies des points de ventes face à l'exigence du nouvel emballage plastique ; Montrer les influences de la vente du nouvel emballage plastique sur la fidélité à un point de vente et de proposer les actions que les points de ventes peuvent adopter pour réduire les effets néfastes de l'adoption du nouvel emballage plastique sur consommateurs.

Pour atteindre cet objectif, nous avons organisé notre travail en deux parties : Une partie conceptuelle et une partie opératoire.

86

La première partie intitulée : nouvel emballage plastique et comportement de magasinage : approche théorique a permis tout d'abord dans son premier chapitre d'avoir une meilleure connaissance de la composition et des caractéristiques du nouvel emballage plastique. Ensuite nous avons fait un état des lieux du secteur de la plasturgie au Cameroun. Le deuxième chapitre pour sa part nous a éclairés sur le concept de comportement de

magasinage. Nous avons pu ainsi faire une analyse de ses différentes composantes, des

facteurs participant à sa formation et des facteurs pouvant l'influencer.

La deuxième partie consacrée à l'étude empirique de l'analyse des influences de l'introduction

du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage, a traité des stratégies mises sur pied par les points de ventes pour faire face à la contrainte environnementale et la question méthodologique au troisième chapitre. L'analyse des influences de ces stratégies sur le comportement de magasinage et de proposer des solutions aux points de ventes, au gouvernement et aux consommateurs au quatrième chapitre.

Cette deuxième partie nous a permis de répondre à toutes les questions secondaires que nous que nous nous sommes posées au début de cette recherche :

? Les influences de la vente du nouvel emballage plastique sur le comportement d'achat des consommateurs : changement de type de produit acheté, diminution de la quantité de produit acheté, augmentation de la quantité de produit acheté, diminution du nombre de visite au point de vente.

? les stratégies des points de ventes face à l'exigence du nouvel emballage plastique : stratégie de gratuité (gratuité apparente et gratuité réelle) ; stratégie de

vente ; stratégie d'absence d'emballage plastique ; les stratégies mixtes
(vente/gratuité, absence/vente) et l'absence de stratégie.

? les influences de la vente du nouvel emballage plastique sur la fidélité à un point vente : infidélité de certains consommateurs à leurs points de vente suite à l'adoption des stratégies suscitées à l'exception de la stratégie de gratuité.

? Les actions que les points de ventes peuvent adopter pour réduire les effets néfastes du nouvel emballage plastique sur consommateurs.

87

Pour rétablir le comportement d'achat que les consommateurs avaient avant l'introduction du nouvel emballage, Les points de ventes qui utilisent la stratégie de vente d'emballage devrais petit à petit passer à la stratégie de gratuité ils peuvent pour l'amortissement de la charge liée au nouvel emballage plastique adopté la stratégie de gratuité apparente. L'augmentation de prix sur les produits ne doit pas être perceptible par les consommateurs et ainsi ceux-ci amortiront les charges liées à l'emballage sans même le savoir. Toujours dans le cadre des points de ventes qui utilisent la stratégie de vente d'emballage il est possible pour ceux-ci d'adopter une stratégie mixte (vente/gratuité). Ces points de vente devront fixer un montant des achats au-dessus duquel le nouvel emballage deviendra gratuit et en-dessous du quel cet emballage restera vendu.

·

88

Les entreprises du secteur devraient produire plus pour réaliser des économies d'échelles et parvenir à diminuer les coûts de production du nouvel emballage plastique.

· Le gouvernement pourra agir sur les frais de douanes, et subventionner les équipements des entreprises du secteur pour permettre une diminution de leurs charges.

Les consommateurs quant à eux devront Pour annuler les sentiments de frustration, colère, et indignation:

· Pour les clients restés fidèles aux points de vente dans lesquels les produits ne sont pas emballés, nous proposons à ces clients de prévoir leurs emballages lorsqu'ils vont réalises leurs achats

· Pour les clients devenus infidèles et dont les nouveaux points de ventes n'emballent pas les marchandises, les solutions restent les mêmes que pour les clients restés fidèles aux points de ventes qui n'emballent pas les marchandises.

Toutes les solutions proposées à la suite de l'analyse des résultats ont pour objectifs ultime de rendre le nouvel emballage plastique plus accessible surtout pour les consommateurs les plus démunies.

Ce travail ne saurait être clôturé sans que nous ne présentions ses limites qui s'articulent autour des points suivants :

· La restriction du champ de l'enquête qui se limite exclusivement aux villes de Douala et de Yaoundé en raison des contraintes financières qui étaient les nôtres;

· La méthode d'échantillonnage non probabiliste que nous avons utilisée ne garantit pas la représentativité de la population.

· La rareté de la documentation spécialisée et surtout l'inexpérience qui est la nôtre dans le domaine de la recherche.

Cette étude malgré ses limites, pourra permettre à responsables des points de ventes, de choisir de nouveaux axes stratégiques pour faire face à la contrainte environnementale. Elle pourra aussi permettre aux entreprises du secteur de la plasturgie et au gouvernement de participer à la diminution du prix du nouvel emballage plastique afin d'annuler les sentiments de colère, frustration et indignation des consommateurs et de leurs permettre de reprendre leur habitude de magasinage

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? Thompson. B, (1967), « An analysis of supermarket shopping habits », journal of retailing, n°43, automne, pp17-29.

ANNEXES

91

Annexe 1 : Questionnaire de l'étude

Annexe 2 : Tableaux de distributions statistiques et tableaux croisés

92

Annexe 1 : Questionnaire de l'étude

93

94

Annexe 2 : Tableaux de distributions statistiques et tableaux croisés

Tableau1 : Distribution statistique associée à la variable nombre de visite du point de vente par semaine

 

1 à 2 fois

Nb

170

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

32,8%

 

nombre de visite au pdv/semaine

De 3 à 4 fois

Plus de 4 fois

245

104

% cit.

32,8%

47,2%

47,2%

20,0%

20,0%

100,0%

Tableau 2 : Distribution statistique associée à la variable dernier achat

Total

519

 

quelques heures

Nb

129

 
 
 
 
 
 
 
 
 

24,9%

 

DERNIER ACHAT

Une journée

plus de deux jours

Plus de cinq jours

177

138

41

% cit.

24,9%

34,1%

34,1%

26,6%

26,6%

7,9%

100,0%

7,9%

6,6%

Tableau 3 : Distribution statistique associée la variable utilisation du nouvel emballage

Plus d'une semaine

34

6,6%

 

Total

Jamais

Rarement

Occasionnellement

Assez souvent

519

utilisation du nouvel emballage

Nb

16 29 40 145

% cit. 3,1% 5,6% 7,7% 28,0%

3,1%

 
 
 
 
 
 

Très souvent

Total

287

517

55,5%

100,0%

5,6%

7,7%

28,0%

55,5%

Tableau 4 : Analyse croisée du type de point de vente et des variables d'identification

du répondant

Tableau croisé n°5

Echoppe

de

quartier

Petit

comm

erce

Super

ette

Super

marché

Autre

LIEU A

Masculin

38

51

63

70

0

222

Féminin

46

75

72

104

0

297

GENRE M/F

126

135

0

519

[18-25[ ans

13

13

16

0

51

[25-32[ ans

30

42

51

52

0

175

[32-39[ ans

84

27

58

52

174

65

0

202

39 ans et plus

9

18

13

19

41

0

91

t ranche d'âge

84

126

135

174

0

519

Célibataire

46

64

70

84

0

Marié(e)

28

55

53

83

0

219

Veuf(ve)

3

3

0

13

Divorcé(e)

0

7

4

0

264

14

Séparé(e)

2

2

1

0

9

SITUATION

5

84

126

135

2

0

519

Moins de 2

3

45

71

74

80

0

270

18

4

44

44

64

0

170

9

8

14

174

21

0

52

De 6 à 7

9

2

3

0

23

De 2 à 3

De 8 à 9

1

0

0

0

1

De 4 à 5

10 et plus

0

0

0

0

0

N B_ENFANTS

82

125

135

9

0

516

Chef Entreprise

3

1

5

0

0

23

Cadre Supérieure

8

15

32

0

0

92

Profession libérale

4

9

22

174

23

0

58

f onctionnaire

12

19

22

14

30

0

83

Ouvrier

8

21

15

37

19

0

63

Commerçant

8

15

7

13

0

43

Chômeur

7

5

9

8

0

29

Elève, Etudiant

17

27

15

19

0

78

Inactif

5

2

0

1

0

8

Ménagère

12

11

7

7

0

37

P CS INSEE

84

125

134

171

0

514

GENRE M/F / LIEU ACHAT p = 62,0% ; chi2 = 1,78 ; ddl = 3 (NS) tranche d'âge / LIEU ACHAT p = 14,4% ; chi2 = 13,44 ; ddl = 9 (PS) SITUATION / LIEU ACHAT p = 9,1% ; chi2 = 18,92 ; ddl = 12 (S)

NB_

ENFANTS / LIEU ACHAT p = 1,2% ; chi2 = 25,61 ; ddl = 12 (TS)

PCS INSEE / LIEU ACHAT p = <0,1% ; chi2 = 68,33 ; ddl = 27 (TS)

Répartition en 6 classes de même amplitude

100,0%

Masculin

17,1% 23,0% 28,4% 31,5%

100,0%

Féminin

15,5% 25,3% 24,2% 35,0%

100,0%

GENRE M/F

16,2% 24,3% 26,0% 33,5%

100,0%

[18-25[ ans

17,6% 25,5% 25,5% 31,4%

100,0%

[25-32[ ans

17,1% 24% 29,1% 29,7%

100,0%

[32-39[ ans

13,4% 28,7% 25,7% 32,2%

100,0%

39 ans et plus

19,8% 14,3% 20,9% 45,1%

100,0%

tranche d'âge

16,2% 24,3% 26,0% 33,5%

100,0%

Célibataire

17,4% 24,2% 26,5% 31,8%

100,0%

Marié(e)

12,8% 25,1% 24,2% 37,9%

100,0%

Veuf(ve)

38,5% 23,1% 23,1% 15,4%

100,0%

Divorcé(e)

21,4% 50% 28,6%

100,0%

Séparé(e)

22,2% 44,4% 22,2% 11,1%

100,0%

SITUATION

16,2% 24,3% 26,0% 33,5%

100,0%

Moins de 2

16,7% 26,3% 27,4% 29,6%

100,0%

De 2 à 3

10,6% 25,9% 25,9% 37,6%

100,0%

17,3% 15,4% 26,9% 40,4%

100,0%

De 6 à 7

39,1% 8,7% 13,0% 39,1%

100,0%

De 8 à 9

100%

100,0%

De 4 à 5

10 et plus

100,0%

NB_ENFANTS

15,9% 24,2% 26,2% 33,7%

100,0%

Chef Entreprise

13,0% 21,7% 60,9%

100,0%

Cadre Supérieure

8,7% 16,3% 34,8% 40,2%

100,0%

Profession libérale

15,5% 37,9% 39,7%

100,0%

fonctionnaire

14,5% 22,9% 26,5% 36,1%

100,0%

Ouvrier

12,7% 33,3% 23,8% 30,2%

100,0%

Commerçant

18,6% 34,9% 16,3% 30,2%

100,0%

Chômeur

24,1% 17,2% 31,0% 27,6%

100,0%

Elève, Etudiant

21,8% 34,6% 19,2% 24,4%

100,0%

Inactif

62,5% 25% 12,5%

100,0%

Ménagère

32,4% 29,7% 18,9% 18,9%

100,0%

PCS INSEE

16,3% 24,3% 26,1% 33,3%

95

TABLE DES MATIERES

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

SOMMAIRE III

AVANT PROPOS ...IV

LISTE DES ABREVIATIONS .V

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES VI

RESUME VIII

ABSTRACT IX

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIÈRE PARTIE : NOUVEL EMBALLAGE PLASTIQUE ET

COMPORTEMENT DE MAGASINAGE :

APPROCHE THÉORIQUE 5

CHAPITRE 1 : CARACTERISTIQUES, ENJEUX DU NOUVEL EMBALLAGE ET ETAT DES LIEUX DU SECTEUR DE LA PLASTURGIE AU

CAMEROUN 7
Section 1 : Historique, caractéristiques et enjeux du nouvel emballage plastique pour

l'environnement .. 7

1.1- Historique 7
1.1.1- Définition et caractéristiques des emballages plastiques biodégradables,

biofragmentable et du nouvel emballage 8

2.2. Enjeux du nouvel emballage plastique pour l'environnement au Cameroun 10

1.2.1- Enjeux positif du nouvel emballage plastique pour l'environnement au

Cameroun .11
1.2.2- Enjeux négatifs du nouvel emballage plastique pour l'environnement au

Cameroun. 12

Section 2 : Etat des lieux du secteur de la plasturgie au Cameroun 13

2.1- Les différents intervenants du secteur de la plasturgie 14

2.1.1- Les entreprises et les fournisseurs 14

2.1.1.1- Les entreprises du secteur 14

96

2.1.1.2- Les fournisseurs 15

2.1.2- Client et gouvernement 15

2.1.2.1- Les clients 15

2.1.2.2- Le gouvernement 16

2.2- La matière plastique 16

2.2.1- Données quantitatives 16

2.2.2- Analyse du marché 17

2.3- Les faiblesses 18

2.4- potentiel de croissance et de développement 18

2.4.1- Tendances du marché mondial des prix 18

2.4.2- Orientations stratégiques du secteur 18

CHAPITRE 2 : COMPORTEMENT DE MAGASINAGE 21

Section 1 : Les raisons du magasinage et le choix des magasins par les consommateurs 21

1.1- Raisons du magasinage 21

1.1.1- Motifs d'ordre personnel 22

1.1.2- Motifs d'ordre social 23

1.2- Choix du magasin par le consommateur 24

Section 2 : Les profils d'acheteurs et le comportement de fidélité au magasin 26

2.1- Profil d'acheteurs 27

2.1.1- Segmentations démographiques et socio-économiques 27

2.1.2- Segmentation psycho graphique 28

2.1.3- Les typologies d'acheteur 29

2.2- comportement de fidélité au magasin 29

2.2.1- Mesures descriptives 30

2.2.2- Mesures synthétiques 31

2.3- Relation entre la fidélité au magasin et d'autres variables marketing 32

DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE DES INFLUENCES DE L'INTRODUCTION DU NOUVEL EMBALLAGE PLASTIQUE SUR LE

COMPORTEMENT DE MAGASINAGE 37

CHAPITRE 3 : STRATEGIES MISES SUR PIED PAR LES POINTS DE VENTES POUR FAIRE FACE A LA CONTRAINTE DE PROTECTION DE

97

L'ENVIRONNEMENT ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE 39

98

Section 1 : Stratégies mises sur pied par les points de ventes pour faire face à la

contrainte de protection de l'environnement 39

1.1- Stratégies de gratuité et de vente d'emballage 40

1.1.1- Stratégie de gratuité 40

1.1.2- Stratégie de vente 41

1.2- Stratégie d'absence et les stratégies mixtes 41

1.2.1- Stratégie d'absence 41

1.2.2- Stratégies mixtes 42

1.2.3 Le statut quo 42

Section 2 : Démarche méthodologique en vue de faire un état des influences de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de

magasinage des consommateurs 44

2.1- L'étude exploratoire 44

2.1.1- Recherche documentaire 44

2.1.2- Entretiens exploratoires et observations 45

2.2- l'étude descriptive 45

2.2.1- Collecte des données 46

2.2.1.1- Processus d'échantillonnage 46

2.2.1.2- population de l'étude 46

2.2.1.3- Unité d'échantillonnage 46

2.2.2- La collecte proprement dite des données 47

2.2.3- traitement et analyse des données 48

CHAPITRE 4 : RESULTATS DE L'ETUDE ET IMPLICATIONS MANAGERIALES ..

..50

Section 1 : Présentation et analyse des résultats .50

1.1- Analyse des tris à plat 50

1.1.1- Analyse du choix du lieu d'achat 50

1.1.2- Nouvel emballage plastique 52

1.1.2.1- Connaissance et utilisation du nouvel emballage plastique 52

1.2.2.2- Points négatifs et points positifs du nouvel emballage plastique 53

1.2.2.3- Qualité du nouvel emballage et satisfaction des répondants 54

1.1.3- Point de vente et nouvel emballage plastique 55

1.1.3.1- Fidélité au point de vente avant l'introduction du nouvel emballage

plastique 55
1.1.3.2- Fidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage

plastique 56
1.1.3.3- Sentiments des répondants face à la vente et/ou l'absence d'emballage

dans les points de ventes 57

1.1.3.4- Stratégies des nouveaux points de ventes des répondants infidèles 58

1.1.3.5- Stratégies des points de ventes des répondants resté fidèles à leur point de

vente 58
1.1.3.6- Influences des stratégies de vente et absence d'emballage sur le

comportement d'achat et le nombre de visite au point de vente 60

1.1.4- Éléments d'identification des répondants 61

1.2- Analyse des tris croisés 62

1.2.1- Analyse croisée des variables liées à l'identité des répondants avec les variables du

comportement de magasinage 63
1.2.1.1- Analyse croisée de la fidélité au magasin avant l'introduction du nouvel emballage du genre de la tranche d'âge du secteur matrimonial et de la

catégorie socioprofessionnelle 63
1.2.1.2- Analyse croisée de la fidélité au magasin après l'introduction du nouvel emballage du genre de la tranche d'âge du secteur matrimonial et de la

catégorie socioprofessionnelle 66
1.2.1.3- Analyse croisée du type de point de vente et des variables d'identification

du répondant ..68
1.2.2- Analyse croisée des variables liées au type de points de ventes des répondants

avec les variables déterminantes du comportement de magasinage 69
1.2.2.1- Analyse croisée de la variable lieu d'achat avec les causes de l'infidélité au point de vente après l'introduction du nouvel emballage plastique et le

sentiment des répondants face aux stratégies des points de vente 69
Section 2 : Proposition de solutions en vue de diminuer les effets négatifs de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de

magasinage 71

2.1- Propositions de solutions aux points de vente 71

2.1.1- Propositions de solutions aux points de vente qui utilisent la stratégie de vente

99

d'emballage plastique 71

100

2.1.2- Propositions de solutions aux points de vente qui utilisent la stratégie mixte

vente/gratuité 72
2.1.3- Propositions de solutions aux points de vente qui utilisent la stratégie mixte

vente/absence 72

2.1.4- Propositions de solutions aux points de vente qui n'emballent pas les marchandises 72

2.1.5- Propositions de solutions aux points de vente en statut quo 73

2.2- Propositions de solutions aux entreprises du secteur de la plasturgie 73

2.3- Propositions de solutions au gouvernement 74

2.3- Propositions aux consommateurs .75

CONCLUSION GÉNÉRALE 77

REFERENCS BIBLIOGRAPHIQUES 80

ANNEXES 82

TABLE DES MATIÈRES 87






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore