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Influence de l'introduction du nouvel emballage plastique sur le comportement de magasinage du consommateur

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par Yannick Belias Bikouit
Essec-Université de Douala  - Diplome d'études supérieures de commerce  2015
  

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1.1.2- Motifs d'ordre social

La place du marché est un lieu de rencontre privilégié. Cet endroit est le mieux rêvé pour discuter avec des amis, ou on fait de nouvelles connaissances. Or les supermarchés magasin spécialisés gardent la même fonction que la place du marché : les gens s'y retrouvent, bavardent, échangent des informations ; les adolescents des deux sexes y font connaissance. Selon Bandura, (1983), Les structures commerciales constituent donc des espaces de vie très denses si on y ajoute les contacts sociaux passifs comme « regarder les autres » ou « s'observer » qui, nous le savons sont des comportements de socialisation extrêmement riches. Il est clair que la communication interindividuelle est fortement stimulée lorsque les personnes qui y sont impliquées partage une plage d'intérêts, de préoccupations, d'activités commune. Aussi beaucoup de magasins essaient-ils de se présenter non seulement comme des lieux de vente mais comme centre de rencontre d'échanges autour des produits et les vendeurs sont chargés d'y développer un véritable esprit de communion entre les clients qui partagent une même passion.

Le magasinage offre pour un individu une opportunité de susciter attention et respect et cela sans avoir à payer quoi que ce soit. La formule du « client roi » revendiquée par beaucoup de vendeurs permet aux clients d'affirmer une « volonté de puissance » dans une relation commerciale. Et pour certains la joie ressentie est telle qu'ils retardent la décision d'achat qui marquerait la fin de l'attention qu'ils reçoivent. Ce phénomène est noté particulièrement dans la vente de produit de luxe dont la possession confère un statut de respectabilité. La fréquentation d'un magasin parfois le désir de faire partie d'un groupe social donné, ou exprime clairement l'appartenance d'un individu à une telle ou telle catégorie sociale. Ainsi en 1987 les jeunes gens, en fonction de leur passion pour un type de musique (rock, blues, hard rock) fréquentent assidument le magasin de disques spécialisé dans cette expression musicale. D'autre part, ils y puisent le sentiment d'appartenir à un groupe et d'autre part le groupe alimentera l'intérêt pour la musique, le limitera à un courant précis lorsque quelqu'un voudra s'intégrer à ce groupe.

1.2- Le choix des magasins par les consommateurs

Le choix d'un magasin est fonction de très nombreux facteurs. Les décisions peuvent varier selon les individus et, pour un même individu, selon ses besoins et selon les situations. Debenedetti, (2006), montrent mêmes que dans certains cas, la fréquentation d'un lieu de consommation peut s'expliquer également par l'attachement parfois très fort que ressent l'individu vis-à-vis de ce lieu : il s'y sent bien, le ressent comme un autre « chez lui », comme un espace d'expériences, de plaisir, de construction de soi. Par ailleurs, l'évaluation des magasins par les clients est extrêmement complexe, prenant en compte les caractéristiques des points de vente de toutes sortes de manières : en témoigne le caractère multidimensionnel de l'image des magasins (image-prix, image-choix.. .). Ces images de magasin vont jouer un rôle certain dans le processus de choix du point de vente. Il n'est, en effet, plus possible aujourd'hui de se limiter aux diverses théories lancées sous l'influence des géographes (Reilly, Christaller, Huff, etc.), qui considéraient que la fréquentation des magasins dépendait essentiellement du critère d'éloignement et que le consommateur cherchait à minimiser ses « dépenses » de déplacement. La proximité n'explique pas tous les choix et la distance elle-même peut être perçue différemment selon les clients et selon les périodes (semaine/week-end, travail/vacances).

Par ailleurs, certains clients peuvent, pour diverses raisons, se refuser à fréquenter certains points de vente proches de leur domicile ; d'autres, très routiniers dans leurs achats, ne cherchent pas à changer de fournisseur, même si un magasin vient à s'installer plus près. Enfin, tous les produits ne sont pas distribués dans tous les circuits. On constate donc que, si la proximité ne peut, à elle seule, justifier les choix, c'est que d'autres facteurs interviennent pour expliquer que, dans un même environnement, des clients différents fréquentent plusieurs points de vente, proposant pratiquement les mêmes produits, bien souvent aux mêmes prix.

Sans doute faut-il rechercher ces facteurs de choix de magasin dans l'étude du comportement des consommateurs. En nous inspirant d'un schéma proposé par Kent Monroe et Guiltinan (1975), nous avons tenté de recenser les éléments pouvant intervenir et influencer la démarche de sélection des magasins. Ce processus de choix est cependant différent selon les produits.

- Pour les biens courants

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Le client aurait une connaissance précise des types de produits et de leur adaptation à ses besoins ; il ne serait pas prêt à faire de gros efforts pour obtenir une marque particulière et il accepterait donc assez facilement des substituts. Son choix de magasin serait plutôt

routinier, surtout en cas de satisfaction antérieure des points de vente fréquentés. L'accumulation d'expériences et d'informations est forte, et ses prédispositions à l'égard de quelques magasins sont élevées, le processus de choix étant simplifié.

- Les biens spécifiques

Font partie des biens anormaux, d'achat moins fréquent. Le consommateur a une idée précise de ce qu'il désire, les produits possédant une personnalité bien affirmée. Les clients sont alors prêts à un effort de recherche important pour pouvoir acquérir un produit dont la qualité et les caractéristiques sont très particulières : le choix d'un magasin dépendra alors surtout de la présence ou de l'absence des diverses marques dans l'assortiment ou de la compétence des vendeurs pour aider le client à découvrir le produit convenant exactement à son besoin.

- En matière de produit exceptionnel

Le consommateur, beaucoup plus indécis, ne dispose pas d'informations particulières sur le produit qu'il veut acheter, ni sur les articles éventuellement substituables. Il lui est difficile de réutiliser des solutions antérieures acceptables : l'offre des magasins évolue, en effet, notablement au cours du temps (modification des styles, des modes, des technologies, des niveaux de prix) et, par ailleurs, les achats des clients sont peu réguliers. Une décision routinière et rapide pour un magasin est peu courante et l'on fréquente en général plusieurs points de vente avant de faire son choix ; le rôle de catalogue du point de vente devient ici fondamental et le choix du magasin va préexister le plus souvent au choix des produits. On voit donc ainsi que, même dans les analyses portant sur la classification des produits, le magasin présente de l'importance ; tantôt c'est lui qui préexiste dans les choix, tantôt il intervient après.

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Le modèle que nous avons essayé de mettre au point va fonctionner diversement, selon les types de besoins à satisfaire. Si le désir d'achat implique un choix rapide et déterminé pour un produit (par l'expérience antérieure ou par une information pertinente fournie par le bouche-à-oreille ou la publicité), la disponibilité, dans un magasin, du produit ou de la marque a beaucoup d'importance. Dans le cas opposé, c'est en partie sur la perception du choix offert par les divers points de vente que s'opère la sélection. . S'il s'agit, pour un client expérimenté, de réaliser un achat courant, le consommateur utilise vraisemblablement un processus routinier, dans la mesure où il a obtenu satisfaction antérieurement dans les points de vente fréquentés. Dans les autres cas (achat exceptionnel et inexpérience antérieure), le processus de

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choix est plus long, car il intègre une phase de recherche d'information et une phase d'évaluation des diverses possibilités. On doit alors considérer, dans le processus de choix.

Figure 1 : Un modèle de comportement de choix de magasin

Source : Fady A, Renaudin V, Vyt D, (2007), le marchandising, 6ème édition, Vuibert

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