WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de la toxicité de poudre des fruits hictyotoxique cas de (amblyogonocarpus schweifutii ams, luffa cylindrica)

( Télécharger le fichier original )
par Eric DIEUDONNE KABEMBA
UNIKAL  - Ingénieur agronome 2015
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Introduction

L'usage de poisons dans la pêche est une pratique courante, quand bien même la loi relative à l'institution d'un Code de la Marine marchande en interdit formellement l'utilisation. La forte demande en produits de pêche liée à la démographie galopante en milieu littoral ces dernières années et le niveau de chômage de plus en plus important dans la population des jeunes expliquent le recours fréquent au poison dans la pêche. L'objectif de cette pratique est d'accroître le volume des captures pour faire face à la demande (Anoh, 2007).

C'est dans les eaux lagunaires de l'espace littoral et sur les plans d'eau continentale que cette forme de pêche est observée. La pêche par empoisonnement est efficace dans les milieux clos où les eaux sont soumises à un faible brassage. C'est pourquoi elle est quasiment inexistante en mer. La forte agitation et la grande étendue des eaux marines rendent ce milieu impropre à la pratique de la pêche par empoisonnement. Les produits toxiques qui s'y retrouvent et qui causent malheureusement d'énormes dégâts, le sont le plus souvent accidentellement et sont le fait d'autres usagers de l'espace maritime (Anoh, 2007).

La planète est actuellement peuplée de plus de sept milliards d'humains et cette explosion démographique ne cesse de croître. La croissance de la population et revenue dans le monde entier associé à l'évolution des préférences alimentaires, stimulant un accroissement rapide de la demande de protéines d'origine animales (viande, lait, oeufs, poissons, insectes et autres). L'usage des tous ces piscicides n'est plus contrôlé coutumièrement (Stauch, 1960).

De ce seul point de vue, la pêche a pour l'individu une importance particulière telle qu'elle a motivé chez l'homme sauvage, la recherche des végétaux propres à lui assurer, par l'empoisonnement des cours d'eau, des pêches faciles, fructueuses et sans risques. Le risque à courir paraît, en effet d'importance qui consiste à manger un poisson intoxique, et partout, le fait est là : les poissons capturés par ces procédés sont dans la plupart des cas d'une innocuité absolue. (Kerharo et al, 1960)

Il est certain qu'en raison de la grande quantité de poissons récoltés, ces pêches coutumières fournissent un apport notable en protéines animales, aux populations riverains ainsi qu'à celle des villes à voisinant. Cependant, malgré leur caractère traditionnel et leur efficacité, ces actions peu contrôlées n'ont pas qu'un aspect bénéfique. D'une part, les poissons pêchés par empoisonnement se conservent mal ; leurs chairs se dégradent rapidement et l'écoulement du produit de ces pêches sur les marchés locaux ne peut pas toujours s'effectuer dans un bref délai. Il en résulte que cette nourriture, consommée souvent avariée loin du lieu de pêche, n'est pas sans risque pour les consommateurs. D'autre part, les poisons végétaux, s'ils sont administrés par voie orale, sont extrêmement toxiques, même à dilution très faible et par simple contact pour les animaux à sang froid. L'ensemble des organismes constituant les écosystèmes dulçaquicoles est donc susceptible d'être affecté du fait de la faible sélectivité de ce produit. (Elouard et al. 1982 ; Stauch, 1960; Monod, 1928, Kerharo et al., 1960).

Ce caractère remarquable d'être, d'une façon générale, toxique par l'homme et les animaux à sang chaud, devrait suffire pour faire prendre en considération l'intérêt présenté par les drogues ichtyotoxiques (Amakoe, 2011). Notre étude a pour objectif global de contribuer à la lutte contre la pêche traditionnelle par empoisonnement des cours d'eau. Ce travail vise donc à changer le système de production paysanne, car comme l'affirment Whittemore et Elsley (1976): «lorsqu'on veut insérer une information nouvelle dans le système d'alimentation d'une population, l'un des principaux problèmes est que, au lieu d'être une question de nutrition, c'est le système de cette population qui est mis en cause par l'information. Tout devient alors une question de système tandis qu'il s'agissait d'une information qui touche essentiellement la nutrition et qui aurait pu déboucher sur un développement riche de succès».

Cette zone n'a pas encore fait l'objet de suivi régulier de l'utilisation des plantes ichtyotoxiques. Il est donc difficile de montrer l'impact de cette application des ichtyotoxiques sur la richesse aquatique. La question qui se pose alors est de savoir comment se présente l'impact de l'application des plantes ichtyotoxiques sur la richesse aquatique du milieu?

C'est pourquoi devant cette problématique, dans le cadre de cette étude, nous allons présenter les méfaits de l'application des plantes ichtyotoxiques par empoisonnement des cours d'eau et leur impact sur la biodiversité aquatique. Pour répondre à ces questions les hypothèses suivantes peuvent être formulées :

ü Est-il vrai que ces plantes «Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica  » sont-elles toxiques ?

ü Quel a été le taux de mortalité des poissons à l'effet de chacune de ces plantes ?

ü Laquelle de ces trois plantes présente un taux élevé de toxicité ?

ü Quels sont les comportements affichés par les poissons après inoculation de la poudre ichtyotoxique ?

C'est dans l'optique de répondre aux questions ci-haut et vérifier les hypothèses ci-dessus posées que nous avons choisi pour thème : « d'étudier de la toxicité des poudres des fruits des plantes ichtyotoxiques « cas de Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica » sur les Tilapias de la Lukuga ».

Pour confirmer ces hypothèses il s'agira de comparer spécifiquement l'ichtyo toxicité de ces plantes (Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica), de relever la dose létale de la plante qui s'illustrera plus toxique en fonction du temps et de d'observer les comportements affichés par les poissons après inoculation de la poudre toxique.

Vivre dans un environnement sain et de lutter pour contribuer à la protection de la nature constitue le principal enjeu de nombreuses recherches scientifiques. Il intéresse aussi bien les organisations paysannes que urbaines qui engagent aujourd'hui tant d'efforts pour remettre l'environnement à l'état naturel. Cette présente étude constitue un document qui pourrait aider la population utilisatrice des plantes indigènes à protéger la biodiversité aquatique.

A côté de l'introduction, de la conclusion et recommandations, le présent travail s'articule autour de quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré à la revue de la littérature. Le deuxième chapitre parle sur le milieu, matériel et les méthodes. Le troisième chapitre est consacré aux résultats. Le quatrième chapitre est consacré à la discussion.

Chapitre 1. Revu de littérature

1.1. Historique

La notion des toxiques de pêche paraît aussi vieille que les hommes. Elle est connue des peuplades les plus primitives du monde et doit dater de l'époque où les hommes vivaient de la simple cueillette des végétaux, des produits de la chasse et de la pêche.

Pour (Chevalier, 1937) cette notion serait antérieure à l'agriculture et remonterait peut être même au paléolithique. L`homme préhistorique, simple récolteur de végétaux, a dû apprendre à ses dépens la reconnaissance des plantes toxiques. De l'application de ses expériences à la capture des animaux il n'y avait qu'un pas, qui fut sans doute vite franchi. La pêche est dans ses débuts, liée à la chasse car tous les peuples primitifs considèrent la pêche comme la chasse appliquée aux animaux aquatiques. Nous suivons, au cours des âges préhistoriques, l'évolution de la pêche : d'abord la simple capture à la main, puis la naissance du harpon lancé vigoureusement d'un bras solide, l'homme s'est aperçu bien vite que la force de pénétration de l'instrument et la précision de l'oeil était insuffisante pour lui assurer la capture du gibier ou du poisson. C'est à ce moment qu'il eut sans doute recours aux plantes toxiques mettant ainsi à profit ses expériences alimentaires (Gruvel, 1928) ayant trouvé les toxiques de chasse, l'homme les applique à la pêche. Le problème était plus complexe, car ce n'était plus un projectile, ni un appât qu'il fallait empoisonner, mais une grande masse aqueuse, d'où la nécessité de traiter le minimum de volume d'eau.

1.2. Les origines de la pêche par empoisonnement

Dans les temps anciens, des feuilles et des écorces d'arbre étaient utilisées pour enivrer le poisson, l'étourdir et le capturer. Cauvin (1973) faisait remarquer, en ce qui concerne le pays adioukrou que la pêche collective était pratiquée par tout le village. Au cours des parties de pêche, l'on se servait d'une poudre de feuilles pilées dont on saponifiait l'eau pour aveugler et empoisonner les poissons qui sont par la suite ramassés par toute la communauté présente sur le lieu de la randonnée.

1.3. Avantage et désavantage de l'application des ichtyotoxiques

La pêche aux plantes ichtyotoxiques favorise la capture d'un grand nombre de poissons sans grand effort. Par contre un réel danger de cette méthode c'est souvent la destruction inutile des jeunes qui sont trop petits pour être ramassés (Monod, 1928). I1 ne faudrait pourtant pas exagérer le péril et on peut se demander si la destruction par le poison est même appréciable à côté de celle par les causes naturelles (ennemis: dessiccation des mares, etc.) nous considérons comme d'autant moins utile l'interdiction de la pêche au poison que l'application d'une telle décision serait dans la pratique absolument inopérante étant donné l'impossibilité matérielle de tout contrôle sérieux (Stauch, 1960).

1.4. Les plantes ichtyotoxiques

Les plantes ichtyotoxiques sont des plantes qui peuvent occasionner des lésions, internes ou externes, à l'organisme humain ou animal en cas de contact ou d'ingestion d'une quantité relativement faible de graines, de racines, de feuilles, de fruits ou de sève.

Les plantes ainsi employées, dont le choix judicieux a donné à l'usager un sévère travail de discrimination entre les différents végétaux toxiques possibles, ont donné naissance, qu'on le veuille ou non, à une classe spéciale de poisons : Les Poisons de Pêche. Ce caractère remarquable d'être, d'une façon générale, toxiques pour les animaux à sang froid et atoxiques pour l'homme et les animaux à sang chaud, devrait suffire pour faire prendre en considération l'intérêt présenté par les drogues ichtyotoxiques. On comprendrait mieux alors que si l'identification intéresse le botaniste, la connaissance des principes actifs, le chimiste et l'action physiologique le pharmacopée, les applications doivent intéresser entre autres le phyto pathologiste pour la lutte anti-insecticide, l'hygiéniste pour la lutte anti-larvaire, le médecin pour les propriétés thérapeutiques, plus particulièrement anthelminthiques, l'agriculteur et le pédologue pour le développement et la création des cultures. (Kerharo et al., 1960).

Leur pouvoir ichtyotoxique s'accompagne souvent de propriétés insecticides qui ont depuis longtemps retenu l'attention des chimistes. Les piscicides sont employés dans beaucoup de régions du monde pour étourdir ou tuer des poissons. Les nombres d'usines ont des propriétés piscicidales, dont certaines ont été largement utilisé pour la nettoyer-commande d'étang des poissons prédateurs (Tiwari et Singh, 2003).

1.5. Nature des principes actifs ichtyotoxiques

De tout temps, les hommes ont utilisé les plantes pour se soigner, cependant, il était impossible d'expliquer rationnellement comment ces plantes agissaient. On choisissait souvent plante et animaux pour leur apparence qui évoquait Un organe ou une affection et il s'avère souvent que cette similitude indiquait mystérieusement un effet thérapeutique.

La nature des produits actifs conférant à la plante des propriétés piscicides est variable. Au milieu des corps les plus divers deux groupes de composés, fournissant les meilleurs ichtyotoxiques, dominent tous les autres; ce sont: les dérivés roténones, d'une part, et les saponosides, d'autre part (Kerharo et al., 1960).

La substance active de la majorité de poisons d'usine sont la résine, le tannin, la roténone, la saponine etc. (Morah, 1985).

1.5.1 Roténone et roténoïdes

a) La roténone (C23 H22 O6)

ü masse molaire : 394,41 g/ml ;

ü densité : 1,27 g/cm3.

b) Propriété physique

ü Température de fusion : 165 à 166oc ;

ü Température d'ébullition : 210 à 220oc ;

ü Solubilité : 0,2 mg/l-1dans l'eau ;

ü Masse volumique : 1,27 g/cm-3 ;

ü Pression de vapeur saturante : < 0,01 ì bar à 20oc

La roténone est une molécule organique qui fait partie de la classe des ichtyotoxines, naturelle produite par certaines plantes tropicales, qui est toxique pour de nombreuses espèces d'animaux à sang froid. Elle entre dans la composition de nombreux pesticides et insecticides.

La roténone et ses dérivés ont la propriété d'asphyxier les poissons. En fait, elles agissent sur tous les animaux en bloquant la respiration au niveau des mitochondries, mais les animaux à sang chaud sont protégés par leur revêtement cutané qui empêche la résorption du poison alors que les animaux à sang froid (insectes, poissons, serpents) y sont au contraire très sensibles

1.5.2. Roténone et dérivés

La roténone se rencontre surtout dans les Légumineuses Papilionacées, et, depuis les premiers travaux de Bud tenant en 1928, a fait l'objet de nombreuses recherches en raison de son pouvoir insecticide.

OMS (2007) a rapporté que la toxicité plus élevée de la roténone dans les poissons et les insectes est due au fait que la roténone lipophile est facilement prise par les ouïes ou la trachée, mais pas en tant que facilement par la peau ou par l'appareil gastro-intestinal.

La roténone se présente sous forme de cristaux orthorhombiques incolores et transparents, de P.F = 1630c lévogyres (aD=230 dans le benzène), Très soluble dans le chloroforme, le benzène, le tétrachlorure de carbone et autres solvants organiques, elle est pratiquement insoluble dans l'eau. Ses solutions s'oxydent à l'air, passent au jaune, puis à l'orangé, puis au rouge et précipitent des cristaux de déhydroroténone et de roténone inactifs comme insecticides.

1.5.3. Saponosides

Les saponosides sont extrêmement répandus dans le règne végétal puisqu'on les a signalés dans plus de 120 familles différentes. On les trouve aussi bien dans les racines que dans les écorces, les fruits et les fleurs. Ce sont des substances de nature hétérosidique donnant avec l'eau des solutions colloïdales qui moussent par agitation et jouissent de propriétés émulsionnantes et détersives.

Les sapogénols peuvent se classer en deux groupes :

ü les uns en C27 ont une structure stéroïde. Ils se rattachent aux stérols, aux acides biliaires, aux hormones génitales et dérivent du même noyau que toutes ces substances ;

ü les autres en C30 ont une structure triterpénique. Ils dérivent de carbures triterpéniques (C10H16) 3 ouC30 H48 (Golse, 1955).

1.5.3.1 Réactions

Les réactions colorées des saponosides sont peu spécifiques ; elles varient en fonction du saponoside et de son degré de pureté.

ü indice mousse: C'est la concentration minima, en poids, d'une solution de saponoside telle que 10 ml produise par agitation dans une éprouvette de dimensions déterminées, une mousse de 1 cm persistante après un quart d'heure;

ü indice poisson : C'est la concentration du saponoside qui pour 100 ml de solution détermine après une heure de contact, la mort d'un poisson d'espèce et de poids donnés.

1.5.3.2 Dosages

Comme pour la roténone, les méthodes de dosages sont nombreuses, mais ici elles sont en général peu Précises et fonction des saponosides eux-mêmes et de leur purification.

1.5.4. Composés divers

Parmi les nombreux corps isolés dans les plantes piscicides, on peut attribuer le pouvoir ichtyotoxique à :

· des essences comme dans Illiciumreligiosum ;

· des sénevols comme dans Pifivieraalliacea ;

· des résines (Euphorbes, Daphnegnidium, Anonasquamosa) ;

· des toxalbumines(Hura crepitam) ;

· des alcaloiides comme.dans Piscidiaerythrina, Antiariscoxicaria, Strychnos, Nicotiana,Erythrophleum ;

· des glucosides (Strophanthus, Bu.&leia,Antìaris) ;

· des acides, des tanins, des principes amers. Leur diversité est telle, qu'il est en dehors de nos moyens d'en faire une étude préliminaire plus complète,

1.6. Activité physiologique des principes ichtyotoxiques

Le mode d'action des produits actifs sur le poisson est à étudier pour le plus grand nombre d'entre eux. Le fait que les pêcheurs les consomment laisse la porte ouverte à bien des hypothèses : transformation du produit en un composé atoxique, quantité de toxique insuffisante pour incommoder le consommateur, élimination du poison par le rejet des viscères et de la majorité du sang avant la préparation culinaire, destruction du produit nocif par la cuisson autant de problèmes à élucider.

Dans l'ensemble mal connus, certains composés présentent entre eux une grande analogie pharmacodynamique, et c'est sans doute pour cela que dans toutes les régions du monde, on les a choisis comme poisons de pêche.

1.6.1. Roténone et dérivés

Sur le poisson, la roténone est extrêmement active puisque une solution de roténone de 75 milligrammes dans 100 litres d'eau tue des poissons rouges en 2 heures. On constate après une courte période d'excitation, un ralentissement des mouvements respiratoires, puis une incoordination motrice très nette : le poisson ne peut nager qu'en rond, ou penché sur le côté; peu à peu les mouvements sont plus lents, et le poisson meurt paralysé. Par ingestion chez l'homme sain ou les animaux à sang chaud la roténone n'est pas toxique.

1.6.2 Saponosides

Les saponosides sont tensio-actifs et cette propriété explique leur action sur le poisson : la diminution de la tension superficielle des couches limitantes cellulaires l'empêche de respirer. Placé ainsi dans un milieu hypertonique, le poisson meurt asphyxié, les échanges respiratoires ne pouvant plus avoir lieu. On constate, en effet, que le poisson manifeste d'abord une mobilité exagérée des ouïes, une excitation légère puis faiblit peu à peu et meurt.

Mis dans l'eau pure des poissons en état d'intoxication avancée se rétablissent rapidement leur action sur les animaux à sang chaud paraît plus complexe : par ingestion, les saponosides provoquent une congestion considérable du tube digestif accompagnée d'hémorragies et de néphrites aiguës ; par injection, ils provoquent une nécrose des tissus aux points d'inoculation. Mélangés à d'autres substances toxiques, les saponosides en favorisent l'action en augmentant d'une part leur dispersion, et d'autre part, leur absorption au niveau des parois intestinales. (Vellard, 1935).

1.6.3. Composés divers

1.6.3.1 .Alcaloïdes et Hétérosides

Etant donné la diversité des alcaloïdes mis en évidence dans les plantes ichtyotoxiques, il est difficile d'avoir une vue d'ensemble sur leur mode d'action. I1 semble cependant, que la plupart des alcaloïdes isolés appartiennent au groupe des poisons du système nerveux : soit qu'ils agissent sur les centres corticaux comme la picrotoxine, soit sur les centres médullaires comme la strychnine et la brucine, soit sur les terminaisons nerveuses comme la gelsémine ou les alcaloïdes de Piscidia ergthrina.

Soit enfin sur les systèmes sympathiques comme l'érythrophleïne. Les hétérosides paraissent surtout appartenir au groupe des poisons cardiaques digitalines (Antiaris, Strophanthus, Adénium, Thevetia, ...).Signalons enfin le rôle des hétérosides cyanogénétiques dans des plantes telles que Pangiumedule, Adeniacissampeloïdes et Parkia f iliaoïdea.

1.6.3.2. Résines-Principes amers

Leur mode d'action est assez mal connu : la plupart des résines agissent sur le tube digestif par les principes acres et rubéfiants qu'elles contiennent. Purgatifs drastiques(Croton) ou cathartiques, elles produisent souvent des gastro-entérites hémorragiques à syndromes microbiens. Les principes amers semblent agir dans certains cas comme paralysant des centres respiratoires et dans d'autres, comme hypotenseur et hypothermisant.

1.6.3.3. Tanins - essences

Souvent associés dans les drogues ichtyotoxiques, ils agissent de façon différente des autres principes piscicides : leur action est lente et nécessite une importante concentration du produit dans l'eau (Eucalyptus, Acaciasdivers, Parkia).I1 se peut toutefois que les tanins agissent en précipitant les protéines cellulaires. Tous les corps ne présentent pas le même intérêt et celui-ci porte plus particulièrement sur ceux qui sont vraiment toxiques pour les animaux à sang froid et les animaux inférieurs en raison des applications nombreuses auxquelles, à ce titre, elles sont susceptibles de donner lieu.

1.7. Effets de la pêche par empoisonnement sur l'écosystème lagunaire et sur la santé des populations

1.7.1. Sur l'écosystème

La pêche toxique a des effets multiples sur les espèces aquatiques et sur l'homme. En ce qui concerne les plantes toxiques, les principaux composés actifs signalés sont la roténone (Roark, 1932), la saponine et la tephrosine (Bishop et al., 1982). La roténone et des composés voisins sont des poisons d'absorption sans aucune nocivité pour l'homme et les animaux à sang chaud. En revanche, ils sont très efficaces contre certains animaux aquatiques. Ce sont des enzymes d'inhibition de la respiration qui tuent les poissons en bloquant le processus d'échange d'oxygène. Toutefois, selon Eldredge (1987), ces composés seraient sans effet immédiat sur de nombreux invertébrés aquatiques.

La saponine est un composé soluble dans l'eau qui, au contact des branchies des poissons, les paralysent. Mais des recherches ont montré que malgré qu'ils soient très ichtyocides, les poisons à base de plantes présentent une bonne tolérance pour les animaux à sang chaud aussi bien mammifères qu'oiseaux (Anonyme, 1997).

1.7.2. Sur la santé des populations

Sur le plan socio-économique, des chercheurs relèvent que la consommation des produits aquatiques contaminés a des conséquences sur la santé. En effet, (Olishifski, 1979) note que les hydrocarbonés chlorés ont des effets sur le foie, les reins et le système nerveux de l'homme. Par ailleurs, ils sont cancérigènes et peuvent plonger l'homme dans un coma et le conduire à la mort. Malheureusement, le fumage du poisson selon la méthode traditionnelle ne permet pas de distinguer un produit sain d'un produit intoxiqué.

Mais l'utilisation du poison dans la pêche est loin d'être l'unique cause de la présence de pesticides en milieu lagunaire. (Sankaré et al., 1994) relevant que généralement les plantations agro-industrielles localisées en bordure des fleuves et sur le bassin versant des lagunes affectent la qualité des eaux par le lessivage des produits phytosanitaires et des fertilisants qui y sont répandus. Toutefois, certains auteurs avancent que l'apport modéré de l'azote et du phosphate issus des terres agricoles augmente les potentialités trophiques du milieu côtier et entretient sa qualité (Corlay, 1993).

1.8. Pratique et rites de pêche

Beaucoup de plantes contiennent les produits chimiques, qui ont été traditionnellement employés pour moissonner des poissons dans presque toute la partie du monde. (Jenness, 1967).

Les pratiques de pêches aux stupéfiants réalisées dans les contrées les plus diverses, sont partout comparables. Le cas le plus simple est celui de la pêche en eau douce et stagnante. L'opérateur se contente alors de répandre dans l'eau le toxique broyé ou une macération aqueuse de la plante, On peut obtenir ainsi une grande concentration de principes toxiques. Ce sera le cas de la pêche à l'Eucalyptus, telle que la pratiquent les australiens. Le poisson est alors intoxiqué par des principes peu actifs. Le problème se complique un peu lorsque le courant disperse le toxique; il faut alors des produits réellement nocifs, à action rapide; on essaiera, en outre, de lutter contre le courant par différentes pratiques : dérivations, pêches pendant la période des basses eaux, barrages, etc.

1.9. Applications

Les applications des poisons de pêche, essentiellement antiparasitaires, s'intègrent et débordent par le fait même dans le domaine de la médecine et l'hygiène.

1.9.1. Applications pharmaceutiques

L'utilisation dominante est, incontestablement, l'utilisation insecticide qui conditionne toutes les autres. Elle s'explique surtout pour les produits fruitiers et maraîchers destinés à être consommés par l'homme. On distingue classiquement, selon leur mode d'action, deux catégories d'insecticides : les insecticides d'ingestion et les insecticides de contact. Qu'il s'agisse de l'une ou l'autre catégorie, l'action varie non seulement avec l'origine du végétal utilisé et son mode d'emploi, mais aussi avec l'insecte visé et son stade de développement. D'une façon générale, l'activité des poudres appliquées en pulvérisations augmente avec la finesse des particules, le véhicule utilisé à une influence particulièrement. Importante, surtout lorsqu'il s'agit, non plus de poudres, mais de solutions ou d'émulsions (Kerharo, 1960).

1.9.2. Application à l'hygiène

Les applications des végétaux ichtyotoxiques à l'hygiène; découlent directement de leurs propriétés vermicides, arthropicides, raticides et antiseptiques. En passant rapidement en revue les vers, arthropodes et rongeurs pouvant être considérés, soit comme réservoirs de virus, soit comme hôtes intermédiaires, soit comme agents vecteurs de différentes maladies, nous soulignerons au passage l'intérêt que pourrait présenter l'emploi de certains ichtyotoxiques.

1.9.3 Applications médicales

Les applications à la médecine prennent leur source, d'une part dans le caractère général pharmacodynamique de cette catégorie de végétaux, et on aura alors affaire aux antipsoriques, aux vermicides, aux antiseptiques, d`autre part, dans les propriétés particulières des principes actifs, et on aura alors affaire à toute une série, de médicaments doués de propriétés thérapeutiques diverses.

1.10. Les poissons

Les poissons sont par excellence des animaux aquatiques à sang froid c'est-à-dire que son métabolisme (le fonctionnement de son corps) dépend de la température de l'eau qui l'entoure, à corps plus ou moins fusiforme, souvent couvert d'écailles et muni de mangeoires. Ils font partie des vertébrés mais à eux seuls ils surpassent par le nombre l'ensemble des batraciens, reptiles, oiseaux et mammifères, à l'heure actuelle, on en connaît plus de trente milles espèces vivant tant les eaux douces que marines. Cette suprématie des poissons sur les autres vertébrés s'explique facilement si l'on se souvient que les trois quarts de notre globe sont occupés par les océans et que les surfaces terrestres comportent de vastes étendues fluviales et lacustres. (Arnoult, 1967).

1.10.1 La morphologie des poissons

La forme générale d'un poisson varie selon son habitat, son mode de vie, son mode d'alimentation, son mode de nage, ainsi nous avons :

· Les poissons plats vivent généralement sur le fond ;

· Les poissons « fusiformes » vivent dans la colonne d'eau et peuvent nager de longues distances ;

· Les poissons « anguilliformes » vivent généralement dans les interstices des roches ;

· Les poissons ayant de grandes nageoires ou aux formes extravagantes (hippocampe, diodon) sont généralement sédentaires, etc.

La plupart des poissons sont de forme fusiforme, ce qui leur permet de mieux se déplacer dans l'eau. L'eau est beaucoup plus dense que l'air ce qui rend les déplacements plus difficiles d'où une forme hydrodynamique.

1.10.2. La classification des poissons

Un rapide aperçu de la classification est indispensable même dans un ouvrage ou priment dessins et photographies. Nous adopterons ici une classification simplifiée en rapport avec les caractères et les affinités des familles et nous grouperons l'ensemble des poissons en trois classes :

ü Classe des Cyclostomes ou poissons sans mâchoire qui est caractérisée par l'absence de nageoires paires et un corps à allure serpentiforme. La bouche est une puissante ventouse circulaire sans mâchoire, on remarque six ou sept paires d'ouvertures branchiales ;

ü Classe de Sélaciens ou poissons cartilagineux qui sont caractérisée par un squelette essentiellement cartilagineux, dont les disques vertébraux sont peu individualisés ;

ü Classe de poissons osseux.

1.11. Les poissons du lac Tanganyika

1.11.1. Les poissons-cichlidés

A elle seule, la famille des cichlidés compte selon le rapport CRRHA (1993-1994), 187espèces dont 183 sont endémiques. Cette endémicité élevée s'explique par le fait que ces cichlidés ont pu s'adapter à la salinité, aux changements géo-climatiques et physicochimiques qui ont eu lieux au cours du temps (Bqedle, 1962).Selon Patterson et (Makin, 1998), le nombre de poissons cichlidés dans le lac Tanganyika au début du 19èS était estimé à 79 espèces dont (Boulenger, 1905) en a décrit 60. (Poll, 1958) a trouvé 127 espèces de cichlidés dans le lac Tanganyika.

1.11.2. Poissons non-cichlidés

Vingt et une familles de poissons non-cichlidés sont représentées dans le bassin du lac Tanganyika (De Vos et Snoeks, 1994). Sur les 145 espèces enregistrées réparties en 51 genres différents, 61 espèces sont endémiques. La diversité des poissons non-cichlidés est donc proche de celle des poissons cichlidés plus célèbres, bien que le nombre d'espèces enregistrées pour ces derniers soit peut être considérablement sous-estimé (172 espèces dont 167 endémiques; Coulter, 1991. Le nombre de genres et d'espèces non-cichlidés varie légèrement de ce que Coulter a rapporté car plusieurs genres ont été renommés dans des travaux ultérieurs et plusieurs nouvelles espèces ont été décrites (De Vos et Snoeks, 1994).

1.12. Oreochromis tanganicae

Est une espèce de poisson, endémique du lac Tanganyika, en Afrique. Il est possible également de le rencontrer dans les estuaires du lac Tanganyika. Il fait partie de la famille des Cichlidae et il est une des nombreuses espèces regroupées sous le nom de Tilapia. Il est un Cichlidae herbivore, qui se nourrit donc plus d'une alimentation à base de verdure, il est une espèce incubatrice buccale maternelle. Le mâle est très territorial en période de reproduction. (Günther, 1894).

1.13. Les plantes utilisées dans l'expérimentation

Au cours de notre expérimentation nous avons utilisé les plantes ci-après :

1.13.1. Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms 

C'est un arbre de savane, feuillage de teinte vert Veronese, jeunes pousses vert clair, pétiole des feuilles de teinte rouge carminée. Fructification : gousses de forme quadrangulaire, de teinte brun foncé, à pulpe odorante et contenant neuf graines, la graine, réduite en poudre, est un stupéfiant à poisson. La décoction de la racine est un puissant vomitif, employé parfois contre la toux, mais surtout comme antidote des poisons végétaux, champignons, etc.

Avant de jeter dans l'eau la poudre des graines pour stupéfier les poissons, on jette d'abord des cendres du gui de cette plante et on en plante un morceau sur le bord de l'eau, morceau qu'on retire et qu'on emporte après la pêche (Vergiat, 1970).

1.13.2. Diospyros mweroensis 

C'est une espèce d'arbre de la famille des Ebénacée, originaire de la forêt tropicale humide des Philippines appartenant au règne Plantae, sous-règne de Tracheobionta, division de Magnoliophyta, classe de Magnoliopsida, sous-classe de Dilleniidae, ordre d' ébénales et du genre Diospyros. Son fruit est comestible, mais localement jugé d'intérêt discutable en raison de son odeur. Il est couvert d'une peau à texture de velours fin, habituellement brun rougeâtre. (Roger B., 2006). Le composant le plus présent est le méthyle butyrate (32,9%), devant l'éthyle butyrate (10,7%), le butyle butyrate (10,2) et le benzyle butyrate (10,0%), 4 des éthers détectés étaient des composés sulfurés (Wong et al, 1997). En laboratoire, des extraits ont démontré un effet anti-inflammatoire et de réduction de la bronchite allergique asthmatiforme, avec dans ce cas une administration orale (Kyoung-youlLee, 1990). De feuilles séchées à l'air de diospyros mweroensis contient deux molécules (squalenes) qui ont en laboratoire montré des effets intéressants : la première (ß-amyrinpalmitoleate) a des propriétés analgésiques et anti-inflammatoires importantes, et la seconde, l'isoarborinol méthyle esther a une activité antimicrobienne (Ragasa et al., 2009).

1.13.3. Luffa cylindrica 

Curasson (1936) signale la toxicité des graines et leur usage comme ichtyotoxique. Le fruit est employé par les tanneurs Haoussas et Yorubas pour épiler les peaux : ils les font tremper pendant vingt-quatre heures dans un bain contenant des cendres et des morceaux de fruits (Dalziel, 1937). L'utilisation de ce végétal à Madagascar en guise de savon pour laver le linge laisse supposer la présence de saponosides. Les graines contiennent 41 à 48p. 100 d'une huile analogue à celle des graines du

Luffa cylindrica (Howesf, 1930) Les fruits contiennent un saponoside et un principe amer, amorphe, appelé Luffeine, ces deux corps étant peut être identiques. Le principe amer n'étant pas soluble dans l'huile, seul les tourteaux sont toxiques. (Gaudin e al, 1938) en ont étudié l'action physiologique sur des cyprins dorés et des cobayes. Le digesté aqueux à 1 p. 1000 produit la mort des poissons en douze heures. Un digesté contenant 1 g. de plante par kilogramme d'animal, donné à des cobayes, produit au bout d'une heure et demie des phénomènes d'intoxication caractérisés par un essoufflement, une respiration rauque et de violentes contractions thoraciques. Au bout de trois heures, ces phénomènes s'accentuent, la respiration semble très difficile et l'animal ne peut presque plus se déplacer. La mort survient en sept heures et demie.

Chapitre 2. Milieu, matériels et méthode de recherche

Ce chapitre présente le cadre du travail et la méthodologie de recherche appliquée. Il s'agit notamment de la localisation géographique, du relief, du climat, de la végétation, de l'hydrographie, et des sols de la ville de Kalemie.

2.1. Milieu

2.1.1. Site et période d'étude

Notre expérimentation a été menée en République Démocratique du Congo, province du Tanganyika, précisément dans le site universitaire. Ce site a pour coordonnées géographiques 5o54' 48,9'' latitude sud et 029o11' 55,2'' longitude Est à une altitude de 782''. Notre étude a débuté de Javier au juillet 2015.

2.1.2. Situation physique de la ville de Kalemie

Entièrement localisée dans l'hémisphère Est de la province du Katanga, non loin de la frontière Tanzanienne, elle s'étend à côté du lac Tanganyika, ce lac forme une richesse pour la population de cette ville, la température est un facteur dans les régimes au centre de la ville. Elle a 10° 37' de latitude sud et 27° 30' de longitude Ouest.

Du point de vue climat, la ville de Kalemie se situe dans la zone à climat tropical humide. D'une manière générale elle jouit d'un climat tropical caractérisé par l'alternance de deux saisons bien marquées. La ville de Kalemie compte tenu de ses altitudes, constitue un microclimat, qui connait les mêmes fluctuations que le climat de Kinshasa. Ce micro climat tropical et humide modéré tire son origine des influences de brises des vallée qui, à certains moments de la journée, soufflent de bas vers les sommets des collines en y apportant une certaine fraîcheur.

La ville de Kalemie en général, fut couverte par une forêt, malheureusement à cause de fortes activités anthropiques dues à l'explosion démographique, cette foret a disparu pour laisser place aux lambeaux ou recrus forestiers et à la galerie forestière qu'on retrouve encore à travers la ville.

Le réseau hydrographique de la ville de Kalemie est dominé par une multitude de petites rivières, de direction Nord- Est qui se jette dans le lac Tanganyika à l'Est. Le territoire présente une étendue importante (riche) qui est drainée par des cours d'eau dans son entièreté. Nous trouvons le lac Tanganyika, la rivière Lukuga l'exutoire et plusieurs autres. En rapport avec son origine et sa forme, le lac Tanganyika est classé dans la catégorie du lac de cratère (de fossé d'effondrement tectonique). Il est le plus grand des lacs de la vallée du rift. Il couvre une superficie d'environ 32900 km2 avec une profondeur moyenne de 570 m et mesure 650 km en longueur sur 40 à80 Km en largeur mesures qui le place comme second lac le plus profond du monde après le lac Baïkal.

L'indépendance « climat-végétation » détermine les types de sols de ville de Kalemie. C'est ainsi que l'ensemble de la superficie du Tanganyika est caractérisée par des sols à faible teneur en humus, pauvres en élément de base et en éléments nutritifs c'est-à-dire un sol argilo-sablonneux (Anonyme, 2012).

2.2. Matériels

2.2.1. Matériel végétal

Le matériel végétal est constitué des fruits de trois plantes pries pour notre expérimentation dont l'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffacylindrica.

2.2.2. Matériel biologique

Le matériel biologique est composé d'une part de 90 poissons (soit 30 poissons par type de produit ichtyotoxique à tester) et d'autre part de trois types de produits ichtyotoxiques dont les fruits séchés de l'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica. Les poissons (90 poissons soit 5 poissons par bocal pour 6 bocaux prévus pour chaque type de produit) soumis aux expériences sont des fingerlings du tilapia d'Oreochromis tanganicaedu lac Tanganyika pêchés dans la rivière Lukuga au moyen des nasses.

Les fruits frais de l'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica ont été récoltées dans le voisinage de la ville de Kalemie. Nos concentrations pour nos produits ichtyotoxiques ont été de 0.5g/l et 1g/l d'eau afin d'atteindre les effets toxiques souhaités.

2.2.3. Equipements

Les équipements utilisés sont les suivants : balance électronique de précision, les bacs en plastique de 20 litres d'eau, les bocaux de 3 litres d'eau, l'appareil photographique, la pompe à air, la pompe à oxygénation, les trousses, les lestes, sachets du marque PE-LO, tuyau de conduit d'oxygène, le filet, les tables.

2.3. Méthode recherche

2.3.1. Dispositif expérimental pour la phase première de l'expérimentation

Cette première phase de l'expérimentation consiste à comparer la capacité à tuer les poissons que possèdent les trois plantes utilisées en fonction du temps. C'est pour quoi elle a été pilotée sous un dispositif factoriel avec un facteur principal (plantes) à trois niveaux et un facteur secondaire (doses) à deux niveaux tous répétés trois fois.

Figure 1. Schémas du dispositif expérimental premier phase

Légende : P1 = Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms ; P2 = Diospyros mweroensis ;

P3 = Luffa cylindrica ; D1 = 0.5 g/l ; D2 = 1 g/l; R1= première répétition R2= deuxième répétition

R3= troisième répétition

2.3.2. Dispositif expérimental pour la seconde phase d'expérimentation

Cette seconde expérimentation consiste à relever la dose létale de la plante qui nous a semblé plus toxique, c'est la raison pour laquelle elle a été conduite sous un dispositif mono factoriel avec trois traitements (doses) et trois répétitions.

Figure 2. Schémas du dispositif expérimental seconde phase d'expérimentation

Légende : R1= première répétition ; R2= deuxième répétition ;R3= troisième répétition

D1 = 0.5 g/l ; D2 = 0.3 g/l ; D3 = 0.1 g/l

2.3.2. Conduite expérimentale

2.3.2.1. Récolte et préparation de l'échantillon

Les fruits ont été choisis comme partie de la plante ichtyotoxique à utiliser. La récolte des fruits était effectuée au mois de février 2015 pour être préparée avant l'expérimentation. Par cette même occasion un herbier (feuilles, fruits et écorces) était constitué.

L'échantillon (fruits) était récolté en date du 15 février 2015 dans les environs de Kalemie. Le séchage au soleil s'est déroulé du 16 février au 32 mars 2015 à Kalemie. Pendant cette période les fruits étaient exposés au soleil chaque matin jusqu'au soir pour tous les jours pour être enlevés le soir manière à éviter qu'ils soient mouillées par la rosée ou la pluie comme c'était en saison de pluie. Après les fruits ont été broyés afin d'obtenir la poudre pour une utilisation ultérieur.

2.3.2.2. Montage d'une batterie d'oxygénation

La batterie d'oxygénation était composée de tuyaux et de trousses qui permet d'apporter de l'air (oxygène) dans de bocaux où il y avait les poissons et d'un aérateur branché sous tension électrique.

2.3.2.3. Pêche de poissons

Les poissons étaient pêchés à l'aide des nasses de pêcheurs de Kalemie. Après que les poissons furent pêchés, ils étaient transportés dans des sachets bien aérés en plastique jusqu'à l'endroit de l'expérimentation puis acclimataient pendant 24 heures avant l'inoculation de la poudre ichtyotoxique. Les poissons étaient acclimatés dans de grand bac en plastique de 20 litres aussi aérés.

2.3.2.4. Préparation de la poudre à inoculer

Vue l'expérimentation indique l'utilisation des différentes doses, il était question des doser par une balance électronique de précision les deux doses retenues pour la phase première de l'expérimentation notamment : 0.5 g/l et 1 g/l  pour la seconde phase nous avions : 0.5 g/l, 0.3 g/l et 0.1 g/l. Après l'acclimatation d'une heure dans les bocaux, l'eau était inoculée par les différentes doses de la poudre puis passer à l'observation en suivant le chronomètre fixé.

2.3.2.5. Paramètres observés

Le comportement des poissons dans les bocaux après inoculation dont (; la détresse respiratoire, engloutissement d'air, arrangeant à la natation immobile et erratique inférieure. Sauts vigoureux à la surface de l'eau en accélérant les mouvements operculaires et buccaux pour piper la fine couche supérieure d'eau en contact avec l'air. Ils adoptent par ailleurs une position plus ou moins verticale. L'agonie du poisson débute par une perte d'équilibre, le poisson nage de manière excentrique en tournoyant de part et d'autre du bocal) et le taux de mortalité de 50 % et 100 % aux différents traitements.

2.3.2.6. Analyse des données

Les résultats bruts obtenus étaient soumis à l'analyse de la variance (ANOVA) et à la comparaison des moyennes à la probabilité 5% en utilisant le logiciel Statview.

Chapitre 3. Résultats

Ce chapitre présente et interprète les résultats réalisés au cours de nos expérimentations.

Les comportements suivants ont été montrés durant nos deux expérimentations définitives ; la détresse respiratoire, engloutissement d'air, arrangeant à la natation immobile et erratique inférieure. Sauts vigoureux à la surface de l'eau en accélérant les mouvements operculaires et buccaux pour piper la fine couche supérieure d'eau en contact avec l'air. Ils adoptent par ailleurs une position plus ou moins verticale. L'agonie du poisson débute par une perte d'équilibre, le poisson nage de manière excentrique en tournoyant de part et d'autre du bocal ; il finit par se déposer au fond et meurt la bouche ouverte. Outre le changement de comportement des poissons, nos deux expérimentations nous on permit d'obtenir les résultats bruts qui sont présentés en annexes, tandis que, les moyennes relatives aux résultats des paramètres de la mortalité où 50% et/ou 100% des poissons meurent sont reprises ci-dessous.

3.1. Taux de mortalité des poissons pour la première expérimentation (durée en minute)

Il provient du tableau 1 que la mortalité des poissons à 50% entre 34,2 minutes et 72,5 minutes. C'est-à-dire qu'à partir de 34,2 minutes pour la plante 1 il y avait 50% des poissons qui sont mort par contre avec la plante 3 c'est à partir de 72,5 minutes.

Tableau I : Effets de plantes sur le taux de mortalité des poissons à 50% (durée en minutes)

Plantes

Durée de survie en minutes

P1

34,2

P2

72,5

P3

0

Les résultats de l'analyse de variance ont montré qu'il existe une différence significative entre les plantes ceux qui a occasionnée la mortalité de 50% des poissons.

Le tableau 2 montres que la mortalité des poissons à 50% a variées avec la dose entre 48,2 minutes et 58,5 minutes. Cela explique qu'à partir de 48,2 minutes pour la dose 2 il y avait la mortalité de 50% des poissons par contre la dose 1 est à partir de 58,2 minutes.

Tableau 2. Effets de doses sur la mortalité des poissons à 50% (durée en minutes)

Doses

Durée de survie en minutes

D1

58,2

D2

48,5

Les résultats de l'analyse de la variance attestent qu'il existe une différence significative entre les doses qui a occasionnée la mort de 50% des poissons.

Le tableau 3 démontre que la durée de survie où 50% des poissons meurent a variées avec les effets interactifs entre 32,3 minutes et 80,3 minutes. Cela atteste qu'à partir de 32,3 minutes pour la P1D2 il y avait 50% de la mortalité des poissons par contre avec la P2D1 c'est à partir de 80,3 minutes

Tableau 3. Effets interactifs entre plantes et doses sur la durée de survie (en minutes) où 50% des poissons meurent

Plantes et Doses

Durée de survie en minutes

P1D1

36

P1D2

32,3

P2D1

80,3

P2D2

64,7

P3D1

0

P3D2

0

Les résultats de l'analyse de la variance démontrent qu'il existe une différence signification entre les plantes et les doses.

3.2. La mortalité à 100% des poissons (durée en minutes)

Il provient du tableau 4 que le taux de mortalité à 100% des poissons meurent a variés entre 50,85 minutes et 94,35 minutes. C'est-à-dire qu'à partir de 50,85 minutes pour la plante 1 il y avait 100% des poissons qui sont mort par contre avec la plante 3 c'est à partir de 94,35 minutes.

Tableau 4. Effets de plantes sur la durée de survie (en minutes) où 100% des poissons meurent

Plantes

Durée de survie en minutes

P1

50,85

P2

94,35

P3

00

Les résultats de l'analyse de variance ont montré qu'il existe une différence significative entre les plantes ceux qui a occasionnée la mortalité de 100% des poissons.

Le tableau 2 montres que la mortalité des poissons à 100% a variées avec la dose entre 69.85 minutes et 75,35minutes. Cela explique qu'à partir de 69,85 minutes pour la dose 2 il y avait la mortalité de 100% des poissons par contre la dose 2 est à partir de 75,35minutes.

Tableau 5. Effets de doses sur la mortalité des poissons à 100% (durée en minutes)

Doses

Durée de survie en minutes

D1

75,35

D2

69,85

Les résultats de l'analyse de la variance attestent qu'il existe une différence significative entre les doses qui a occasionnée la mort de 100% des poissons.

Le tableau 3 démontre que la mortalité des poissons à 100% a varié avec les effets interactifs entre 50,66 minutes et 99,66 minutes. Cela atteste qu'à partir de 50,66 minutes pour la P1D2 il y avait 100% de la mortalité des poissons par contre avec la P2D1 c'est à partir de 99,66 minutes

Tableau 6. Effets interactifs entre plantes et doses sur la durée de survie (en minutes) où 100% des poissons meurent.

Plantes et Doses

Durée de survie en minutes

P1D1

51

P1D2

50.66

P2D1

99.66

P2D2

89

P3D1

0

P3D2

0

Les résultats de l'analyse de la variance démontrent qu'il existe une différence signification entre les plantes et les doses.

3.3. Le taux de mortalité des poissons à 50% pour la seconde expérimentation

Il provient du tableau 5 que le taux de mortalité des poissons à 50% a variés entre 27 minutes et 49 minutes. C'est-à-dire qu'à partir de 27 minutes pour la dose 3 il y avait 50% de mortalité des poissons par contre avec la dose 1 c'est à partir de 49 minutes.

Tableau 7. Effets de doses sur la mortalité des poissons à 50% (durée en minutes)

Plantes

Durée de survie en minutes

D1

49

D2

31

D3

27

Les résultats de l'analyse de la variance attestent qu'il existe une différence significative entre les doses qui a occasionnée la mort de 50% des poissons.

Il provient du tableau 5 que le taux de mortalité des poissons à 100% a variés entre 40,7 minutes et 66,3 minutes. C'est-à-dire qu'à partir de 40,7 minutes pour la dose 3 il y avait 100% des poissons qui sont mort par contre avec la dose 1 c'est à partir de 66,3 minutes.

Tableau 8. Effets de doses sur la mortalité des poissons à 100% (durée en minutes)

Plantes

Durée de survie en minutes

D1

66.3

D2

47.3

D3

40.7

Les résultats de l'analyse de la variance attestent qu'il existe une différence significative entre les doses qui a occasionnée la mort de 100% des poissons.

Chapitre 4. Discussion

Dans cette étude, les juvéniles d'Oreochromis tanganicae exposés à la poudre des fruits d'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica. Exhibent les changements comportementaux marqués en raison de l'effort physiologique. L'intoxication des poissons par les trois produits à différentes concentrations se manifeste par d'intenses activités de nages après un temps de latence (1 heure en moyenne) qui varie selon la dose et le produit utilisé: les sujets remontent à la surface de l'eau parfois par des sauts vigoureux en accélérant les mouvements operculaires et buccaux pour piper l'eau d'interface eau-air. Ils adoptent par ailleurs une position plus ou moins verticale. L'agonie du poisson débute par une perte d'équilibre, le poisson nage de manière excentrique en tournoyant de part et d'autre de baucal ; il finit par se déposer au fond et meurt la bouche ouverte. Des changements comportementaux semblables ont été rapportés par Kabre et al. (2011) chez l'Oreochromis niloticus (Tilapia du Nil) soumis aux macérations des feuilles et tourteau de Balanites aegyptiaca et de tourteau de thé. Kabre et al. (2013) chez l'Oreochromis niloticus (Tilapia du Nil) soumis aux macérations des feuilles du pommier de Sodome du Sénégal et du tourteau de graines de thé. Jothivel et al. (2008) chez Clarias batrachus (Linn), Channa stritus (Bloch) et Mystus vitattus (Bloch) soumis à des macérations des graines de Anamirta cocculus. Akpaet al. (2010) chez le Coptodon zilli soumis aux extraits des feuilles du Tephrosia vogelii. En fin Muniyan (2009) chez le Clarias gariepinus soumis à la toxicité de la poussière de feuille de Nicotiana tabaccum et Channa punctatusa exposé à l'extrait méthanolique du Stylosa capparis respectivement.

Du point de vue le taux de mortalité aux différents traitements les résultats obtenus relèvent des différence significative entre les plantes utilisées, Amblyogonocarpus schweinfuthii paraît plus toxique mais Diospyros mweroensis vient en second lieu tandis que Luffa cylindrica s'est illustrée inefficace, cela pourrait s'expliquer par les différents principes actifs que contenaient ces plantes, pour l'Amblyogonocarpus schweinfuthii plante de la famille de légumineuse mimosacée qui paraît une famille d'une importance capitale car elle fournit un nombre élevé de poisons de pêche et la présence de la roténone et les saponosides conditionnent l'agressivité des plantes de cette famille, Sur le poisson, la roténone est extrêmement active puisque une solution de roténone de 75 milligrammes dans 100 litres d'eau tue des poissons rouges en 2 heures. On constate après une courte période d'excitation, un ralentissement des mouvements respiratoires, puis une incoordination motrice très nette : le poisson ne peut nager qu'en rond, oupenché sur le côté; peu à peu les mouvements sont plus lents, et le poisson meurt paralysé. Les saponosides sont tensio-actifs et cette propriété explique leur action sur le poisson : la diminution de la tension superficielle des couches limitantes cellulaires l'empêche de respirer. Placé ainsi dans un milieu hypertonique, le poisson meurt asphyxié, les échanges respiratoires ne pouvant plus avoir lieu. On constate, en effet, que le poisson manifeste d`abord une mobilité exagérée des ouïes, une excitation légère puis faiblit peu à peu et meurt (Vellard, 1935). A l'opposé le Luffa cylindrica qui est une plante purgatif drastique selon (Peckolt, 1906), le fruit contient un saponoside et un principe amer amorphe appelé Luffeine, ces deux corps étant peut être identiques. Les graines contiennent un saponoside mis en évidence par Bouvelot, et que selon les études particulières de (Guichard et Buding, 1931) : il possède : un indice mousse (Kofler) de 1/8000, un indice poison de Kobler de 1/100.000 et un indice hémolytique de 1/165.000. Le traitement apporté à cette plante, de la séché et la moudre est responsable de son inefficacité face aux poissons.

Par rapport aux effets entre dose, le résultat ont montré qu'il y a des différences significatives, qui s'interprète par l'effet que la mortalité était fonction de la concentration plus la concentration de la poudre de fruit ont augmenté plus est haute critique des effets nuisibles ont été enregistrés. Ceci est soutenu par Jegede et Olanrewaju (2012) et Fagbenro et Akinduyite (2011) dans les études semblables sur effet piscicidal de la poussière de feuille de Nicotiana tabaccum sur des poissons jeunes de Heterobranchus bidorsalis et toxicité d'aqueux. Extraits de feuille de Morinda bidorsalislucidaaux poissons jeunes d'Oreochromis niloticus respectivement.

Les résultats qui a sanctionné la comparaison plante et dose ont montrés qui a des différences significatifs et à 50% de mortalité aussi à 100% ceci s'explique par la toxicité que détient ces plantes.

Notre seconde expérimentation a donné les résultats selon lesquels, l'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms plante qui nous a paru très toxique, s'est illustré réellement toxique car à la plus petite dose utilisée (0.1g/l) il a eu 100% de mortalité des poissons en 66 minutes

Conclusion

Cette étude a été menée en République Démocratique du Congo dans la province du Tanganika précisément dans la ville de Kalemie.

Ce travail qui s'est basé sur la toxicité des poudres des fruits de (Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica) exposées chez les poissons d'eau douce de Kalemie : cas du Tilapia du Tanganyika (Oreochromis tanganicae) avait pour objectif global de contribuer à la lutte contre la pêche traditionnelle par empoisonnement des cours d'eau en utilisant des plantes ichtyotoxiques. Donc ce travail consiste à démontrer si les trois plantes sont toxiques ; découvrir la plante la plus toxique afin de dénicher la dose létale ; observer les comportements affichés par les poissons après inoculation des produits ichtyotoxiques.

Les expériences qui ont consisté à tester dans les mêmes conditions de laboratoire les effets toxiques de ces trois plantes sur des juvéniles du tilapia Oreochromis tanganyicae en utilisant la poudre des fruits de (Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis Luffa cylindrica) ont permis d'une part de déterminer leur toxicité. D'autre part, l'étude a révélé notamment que la poudre de l'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms à la concentration de 0.1 g/l tue 100% des poissons en 1 h 6 mn ; à l'opposé la poudre de Diospyros mweroensis à la concentration de 0,5 g/l causent la mort de 100% des poissons en 1 h 39 mn.

Du fait que l'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms soit prolifique dans cette étude, il est souhaitable de poursuivre des investigations sur son utilisation: des études ichtyo toxicologiques des autres parties de la plante ou de leurs extraits sont envisageables ; il est bien connu que la roténone est utilisée comme déparasitant et nos futures investigations peuvent se pencher sur l'usage de l'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms dans la lutte contre les Pathogènes.

Les résultats obtenus ont montré que deux de ces trois plantes sont toxiques et l'autre plante, est toxique mais le traitement (séchage et la moudre) a rendu la plante inefficace.

Du point de vue le taux de mortalité les résultats ont montrés qu'il a des différence significative entre les plantes utilisées, Amblyogonocarpus schweinfuthii paraît plus toxique mais Diospyros mweroensis vient en second lieu tandis que Luffa cylindrica s'est illustrée inefficace, cela pourrait s'expliquer par les différents principes actifs que contenaient ces plantes, pour l'Amblyogonocarpus schweinfuthii plante de la famille de légumineuse mimosacée qui paraît une famille d'une importance capitale car elle fournit un nombre élevé de poisons de pêche et la présence de la roténone et les saponosides conditionnent l'agressivité des plantes de cette famille, Sur le poisson, la roténone est extrêmement active puisque une solution de roténone de 75 milligrammes dans 100 litres d'eau tue des poissons rouges en 2 heures. On constate après une courte période d'excitation, un ralentissement des mouvements respiratoires, puis une incoordination motrice très nette : le poisson ne peut nager qu'en rond, ou penché sur le côté; peu à peu les mouvements sont plus lents, et le poisson meurt paralysé. Les saponosides sont tensio-actifs et cette propriété explique leur action sur le poisson : la diminution de la tension superficielle des couches limitantes cellulaires l'empêche de respirer. Placé ainsi dans un milieu hypertonique, le poisson meurt asphyxié, les échanges respiratoires ne pouvant plus avoir lieu. A l'opposé le Luffa cylindrica qui est une plante pulgatif drastique le fruit contient un saponoside et un principe amer amorphe appelé Luffeine, ces deux corps étant peut être identiques. Les graines contiennent un saponoside mis en évidence et que selon les études particulières il possède : un indice mousse (Kofler) de 1/8000, un indice poison de Kobler de 1/100.000 et un indice hémolytique de 1/165.000. Le traitement apporté à cette plante, de la séché et la moudre est responsable de son inefficacité face aux poissons.

Par rapport aux effets entre dose, le résultat ont montré qu'il y a des différences significatives, qui s'interprète par l'effet que la mortalité était fonction de la concentration plus la concentration de la poudre de fruit ont augmenté plus est haute critique des effets nuisibles ont été enregistrés.

Partant de la seconde expérimentation, les résultats ont montré que l'Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms plante qui nous a paru très toxique, s'est illustré réellement toxique car à la plus petite dose utilisée (0.1g/l) il a eu 100% de mortalité des poissons en 66 minutes.

Au terme de cette étude, il semble approprié pour l'avenir :

1. D'étendre l'évaluation des risques potentiels pour la santé de l'homme et pour l'environnement ;

2. Que l'université soit munie d'un laboratoire pouvant aider aux futurs chercheurs d'identifier les principes actifs des différentes plantes indigènes.

Bibliographie

Akpa et al. 2010. Effects of fish bean(Tephrosiavogelii) leave extract exposed to freshwater cichlid fish -Tilapia zilli. Department of Zoology, University of Jos, Jos, Plateau State, Nigeria Corresponding Author: Ajima, M. N. O. Department of Zoology, University of Jos, Plateau State, Nigeria.

Amakoe Q., 2011. Production d'alevins et gestion de ferme piscicole. Formation en pisciculture. C.T.O.P, Lomé, 39p.

Ambedkar G. et Muniyan M., 2009.Activité de Piscicidale d'extrait méthanolique (de stylosa de Capparis sur punctatus) d'eau douce (de Channa) de poissons (Bloch.). Le journal d'Internet de la toxicologie, 6 (1), 5.

Anoh Kouassi P., 2007.Impact environnemental et socio-économique de la pêche par empoisonnement en milieu littoral ivoirien.Revue de géographie tropicale et d'environnement, n° 2.

Anonyme (1997) : Chimie des pesticides : la toxicologie et l'écotoxicologie des pesticides, 26 p.

Arnoult J., 1967. Les poissons. Du muséum national d'histoire naturelle. Encyclopédieparl'image.1, 6, 11, 12, 14, 20, 34, 57, 59P. Paris.

Bishop et al, 1982. Naturally-occuringicthyocides and a report on Oweniavernicosa F. Muell.(Family Meliaceae), from the Magela Creek system, Northern Territory. Search, 13 (5-6): 150-153.

Bqedle L.C., 1962. The evolution of species in the lakes of East Africa.Uganda, 26:44-54.

Cauvin, 1973. De la palmeraie naturelle à la plantation sélectionnée. Toupa : un village en pays adjukru, Annales de l'université d'Abidjan, Série G, Tomme V, p. 7

Chevalier A., 1937. Plantes ichtyotoxiques des genres Tephrosia et Mundulea. Leur dispersion, leur culture et leurs propriétés insecticides. In: Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale. 17eme Année, bulletin n°185, janvier 1937. pp. 9-27.

Corlay J.P., (1993) : La pêche au Danemark : Essai de géographie halieutique, Thèse de doctorat d'État, vol. 1 et 2, 1331 p.

Coulter G.W., 1991.Lake Tanganyika and its Life British Museum, Cromwell Road, London Sw 7.5BD.

Curasson G., 1936. Etat actuel de nos connaissances sur les plantes toxiques de 1'A.O.F. Bullet. Com. Et. Hist. Scient. A.O.F., 19.

Dalziel.M., 1937.The useful plants of west tropical Africa.Londres.

De vos L. et Snoeks J., 1994. The non-cichlid fishes of the Lake Tanganyika basin. pp. 391-405.

Eldredge L.G., 1987. La pêche par empoisonnement dans les récifs coralliens. Impacts des activités humaines sur les récifs coralliens : connaissances et recommandations, B. Salvat éd., Antenne Muséum EPHE., Polynésie française : 63-66.

Elouard J. et al, 1982.  Action de Tephrosia vogelii (Leguminosae) employé dans les pêches traditionnelles sur les invertébrés benthiques de la Maraoué (Cote d'ivoir) rev. Hydrobiol. Trop. 15 (2) : 177-188.

Fagbenro O. et Akinduyite I.,2011.Toxicité aiguë des extraits aqueux de feuille de lucida de Morinda à Oreochromis niloticus.En L. P. Liu et F. Kelvin (Eds.), démarches de 9ème colloque international sur Tilapia dedans Aquiculture (pp 46-51).Changhaï, Chine.

Gaudin et Vachera T., 1938. Recherches sur la roténone et le pouvoir ichtyotoxique de quelques plantes du soudan français.B.S.P. (10) pp. 385-394.

Golse J., 1955. Précis de matière médicale. G Doin, Paris

Gruvel A., 1928. La pêche de la préhistoire, dans l'antiquité et chez les peuples primitifs. Soc. Dit. Mar. Et Col. Paris.

Günther 1894. Espèce Oreochromis tanganicae.

Howesf N., 1930. Fish poison plants. Bull. Jard. Bot. Kew, p. 129.

Jegede T. et Olanrewaju B., 2012.Effet de Piscicidale de la poussière de feuille de tabac (Nicotianatobaccum) sur l'Africain poisson jeunes géants de poisson-chat (Heterobranchusbidorsalis). Journal d'agriculture et de biologie de l'Amérique du Nord, 3(11), 435-438.

Jenness J., 1967.L'utilisation des usines comme poison de poissons dans le bassin de Kainji. Dans : Poissons et Pêche du Nigéria nordique (édité par l'alimentation de W.).Ministère d'agriculture de Le Nigéria Nordique. 226pp.

Jothivel N. et Paul V., 2008. Evaluation of the acute toxicity of the seeds of Anamirtacocculus(Linn.) and its piscicidale effect on three species of freshwater fish. The Internet Journal of Toxicology, 5 (1): 1-11.

Kabre A. et al. 2011. Etude préliminaire de l'ichtyo toxicité des feuilles et tourteau de Balanites aegyptiaca et de tourteau de thé (Camellia sp) en vue de leurs utilisations comme piscicide d'aménagement des étangs piscicoles. Institut du Développement Rural/ UPB, BP. 1091 Bobo 01, Burkina Faso. Projet Pisciculture Bagré DGRH, Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques, Burkina Faso.

Kabre et al., 2013. Etude de la toxicité des feuilles du pommier de Sodome du Sénégal et du tourteau de graines de thé chez le tilapia du Nil en aménagement piscicole. Institut du Développement Rural Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, BP. 1091, Bobo 01, Burkina Faso. Projet Pisciculture Bagré/DGRH, Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques, Burkina Faso.

Kerharo J, et al. 1960. Les végétaux ichtyotoxiques (poisons de pêche). In Biologie Végétale et Matière Médicale, Kerharo J (éd). Bulletins et mémoires de l'École Nationale de Médecine et de Pharmacie de Dakar:Dakar; 313-329.

Kherharo, J., et al. 1960. les végétaux ichtyotoxiques (poisons de pêche) 1ere partie. Extrait des Bulletins et Mémoires de l'école nationale de médecine et de Pharmacie de Dakar. Tome VIII.

Kherharo, J., et al. 1961. les végétaux ichtyotoxiques (poisons de pêche) 2eme partie. Extrait des Bulletins et Mémoires de l'école nationale de médecine et de Pharmacie de Dakar. Tome VIII.

Linnaeus, 1758. En période de reproduction. Cahiers d'Ethologie Appliquée, 5 (4) : 1-206.

Monod Th (1928) : L'industrie des pêches au Cameroun. Paris, Soc. D'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 504p.

Morah F.N.I.,1985.Constituants de la tige de MP Elodies J. de casse d'Adeniade la Science éducation I 177-122.

Ntakimazi G., 1995.Le rôle des écotones terre/eau dans la diversité biologique et les ressources du lac Tanganyika, Bujumbura, Burundi: Université du Burundi, Fac. des Sciences; Projet UNESCO/DANIDA 510/BDI/40, 1991-1994, 84p.

Olinshifski B.J., 1979. Fundamentals of industrial hygiene, 2nd edition, National Safety Council, Chicago, Illinois, pp. 1023-1117.

OMS, 1992. Les Nations Unies internationales, organisation de travail de programme d'environnement dessus.

Patterson G. et Makin J., 1998.L'état de la biodiversité biologique et les ressources du lac Tanganyika. Rapport final projet UNESCO/DANIDA BDI/40, 1991-1994, 84p.

Poll M., 1958.Les genres de poisson d'eau douce du l'Afrique. Annales du musée royal du Congo berge série N° 8. Sciences zoologiques. Tervuren. 254p.

Ragasa. C.Y et al, 2009. Bioactive iriterpenes from Diospyros mweroensis; D.D. journal natural product research, vol. 23 No. 13 pp. 1252-1258.

Roark R.C., 1932.A digest of the litterature of Derris (Deguelia) species used as insecticides, 1747-1931, US Dept. Agricult. Miscell. Publ., 120: 1-86.

Blench R., 2006. .A history of fruits on the SE Asian mainland.

Sankaré Y. et al, 1994. La pêche par empoisonnement dans les eaux saumâtres tropicales (lagunes ivoiriennes) : effets sur l'environnement, Agronomie Africaine, vol. VI (2), p. 151-162.

Stauch A., 1937. Les ichtyotoxiquesdans la pêcheafricaine

Tiwari S. et Singh A., 2003.Control of freshwater predatory fish, Channapunctatusthrough Neriumindicumleaf extracts. Chemosphere. 53: 865-875.

Vellard, 1935. La nature.

Vergiat A. M., 1970. Plantes magiques et médicinales des Féticheurs de l'Oubangui (Région de Bangui) (Suite) In: Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée. Vol. 17, N°5-6, Mai-juin. pp. 171-199.

Whittemore C.T. et Elsley F.W.H., 1976.Alimentation pratique du porc. Edition Maloineet Faming Press LID. 228 pages.

Wong, K.C, ZulRusdi, N.H.N, Chee, S.G (1997) : Volatile constituents ofDiospyrosmweroensisDC. Fruit.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"