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Etude bibliographique sur les huiles essentielles et végétales

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par Abdelilah BOUTAYEB
Université Ibn Tofail - Licence 2013
  

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Chapitre I : Les huiles essentielles

I. Généralités sur les huiles essentielles

1. Historique

Beaucoup d'indices nous prouvent que l'utilisation d'huiles essentielles remonte au début de l'histoire humaine : des alambics (appareil qui exploite les propriétés des différences de température d'évaporation des matières) datant de 7000 ans, des écrits égyptiens vieux de plus de 3500 ans, etc. Bien que nous ne connaissons pas exactement l'origine de l'emploi des huiles qu'on leur trouvait il y a plusieurs milliers d'années, il est certain que ces peuples anciens avaient trouvé les multiples utilités des huiles essentielles. Il y a plus d'un siècle, les huiles essentielles étaient presque uniquement réservées à la fabrication de parfums et de tout autre produit aromatique. Depuis plusieurs années, nous découvrons les diverses propriétés thérapeutiques des huiles essentielles. La médecine douce et les techniques de relaxation emploient les huiles et leurs arômes pour le traitement de plusieurs conditions comme le stress, l'insomnie, etc. La médecine traditionnelle aussi se penche de plus en plus vers les huiles essentielles en solution ou en inhalateur pour améliorer la qualité de vie des patients par l'aromathérapie (comme mentionné plus haut). Il est certain que l'utilisation des huiles essentielles n'en est qu'à ses débuts et que d'ici quelques années, elle sera omniprésente sur le marché. [2]

2. Définition

Plusieurs définitions disponibles d'une huile essentielle convergent sur le fait que les huiles essentielles, communément appelées `' essences `'.Ce sont des substances volatiles et odorantes obtenues des végétaux par entrainement à la vapeur d'eau et d'autres méthodes. Elles se forment dans un grand nombre de plantes comme produits du métabolisme secondaire. Les huiles essentielles sont des mélanges liquides très complexes. Elles ont des propriétés et des modes d'utilisation particuliers et ont donné naissance d'une branche nouvelle de la phytothérapie : l'aromathérapie. [3]

3. Localisation des huiles essentielles dans la plante

Les huiles essentielles sont produites dans le cytoplasme des cellules. Elles peuvent être stockées dans divers organes végétaux : les fleurs (bergamotier, rose, ...), les sommités fleuries (tagète, lavande, menthe, ...), les feuilles (citronnelle, eucalyptus, ...), les racines (vétiver), les rhizomes (gingembre, curcuma, ...), les fruits (poivres, ...), le bois (bois de rose, santal, camphrier, ...), ou les grains (muscade, ambrette, ...). [1]

4. Composition des huiles essentielles

L'étude de la composition chimique des huiles essentielles révèle qu'il s'agit de mélange complexe et variable de constituants appartenant exclusivement à deux groupes caractérisés par des origines biogénétiques distinctes sont : les terpénoïdes et les composés aromatiques dérivés du phénylpropane (phénylpropanoïdes). [4]

a. Les terpénoïdes

Les terpènes sont des hydrocarbones naturels, de structure soit cyclique soit à chaîne ouverte : leur formule brute est (C5HX) n dont le `'x'' est variable en fonction du degré d'insaturation de la molécule et `'n'' peut prendre des valeurs (1-8) sauf dans les polyterpènes qui peut atteindre plus de 100 (le caoutchouc).

Dans le règne végétal, les terpénoïdes sont classés dans la catégorie des métabolites secondaires (avec les flavonoïdes et les alcaloïdes). Leur classification est basée sur le nombre de répétitions de l'unité de base isoprène : hémiterpènes (C5), monoterpènes (C10), sesquiterpènes (C15), diterpènes (0), sesterpènes (5), triterpènes (C30), tetraterpènes (C40) et les polyterpènes.

On y trouve en plus de terpènes, des hydrocarbures, des esters, des lactones, des aldéhydes, des alcools, des acides, des cétones, des phénols, des oxydes et autres.[5]

Exemple : 

Monoterpène Nerol

b. Les composés aromatiques

Une autre classe de composés volatils fréquemment rencontrés, est celle des composés aromatiques dérivés du phénylpropane. Très souvent, il s'agit d'allyle et de propénylphénol. Cette classe comporte des composés odorants bien connus comme la vanilline, l'eugénol, l'anéthol, l'estragole et bien d'autres. Ils sont davantage fréquents dans les huiles essentielles d'Apiaceae (persil, anis, fenouil, etc.) et sont caractéristiques de celles du clou de girofle, de la vanille, de la cannelle, du basilic, de l'estragon, etc. [4]

c. Les composés d'origines diverses

Compte tenu de leur mode d'extraction, les huiles essentielles peuvent renfermer divers composés aliphatiques, généralement de faible masse moléculaire, entraînables lors de l'hydrodistillation. Ces produits peuvent être azotés ou soufrés. [4]

II. Extractions des huiles essentielles

Il existe plusieurs méthodes pour extraire les huiles essentielles. Les principales sont basées sur l'entraînement à la vapeur, l'expression, la solubilité et la volatilité. Le choix de la méthode la mieux adaptée se fait en fonction de la nature de la matière végétale à traiter, des caractéristiques physico-chimiques de l'essence à extraire, de l'usage de l'extrait et l'arôme du départ au cours de l'extraction.

Il existe plusieurs méthodes d'extraction dont voici les principales :

1. L'entraînement à la vapeur d'eau

L'entraînement à la vapeur d'eau est l'une des méthodes officielles pour l'obtention des huiles essentielles. A la différence de l'hydrodistillation, cette technique ne met pas en contact direct de l'eau et la matière végétale à traiter. La vapeur d'eau fournie par une chaudière traverse la matière végétale située au dessus d'une grille. Durant le passage de la vapeur à travers le matériel, les cellules éclatent et libèrent l'huile essentielle qui est vaporisée sous l'action de la chaleur pour former un mélange « eau + huile essentielle ». Le mélange est ensuite véhiculé vers le condenseur et l'essencier avant d'être séparé en une phase aqueuse et une phase organique : l'huile essentielle. L'absence de contact direct entre l'eau et la matière végétale, puis entre l'eau et les molécules aromatiques évite certains phénomènes d'hydrolyse ou de dégradation pouvant nuire à la qualité de l'huile. [6]

2. L'hydrodistillation

Il s'agit de la méthode la plus simple et de ce fait la plus anciennement utilisée.

Le principe de l'hydrodistillation est celui de la distillation des mélanges binaires non miscibles. Il consiste à immerger la biomasse végétale dans un alambic rempli d'eau, que l'on porte ensuite à l'ébullition. La vapeur d'eau et l'essence libérée par le matériel végétal forment un mélange non miscible. Les composants d'un tel mélange se comportent comme si chacun était tout seul à la température du mélange, c'est-à-dire que la pression partielle de la vapeur d'un composant est égale à la pression de vapeur du corps pur. Cette méthode est simple dans son principe et ne nécessite pas un appareillage coûteux. Cependant, à cause de l'eau, de l'acidité, de la température du milieu, il peut se produire des réactions d'hydrolyse, de réarrangement, de racémisation, d'oxydation, d'isomérisation, etc. qui peuvent très sensiblement conduire à une dénaturation.

La durée d'une hydrodistillation peut considérablement varier, pouvant atteindre plusieurs heures selon le matériel utilisé et la matière végétale à traiter. La durée de la distillation influe non seulement sur le rendement mais également sur la composition de l'extrait. [6]

3. La distillation à vapeur saturée

Dans cette variante, la matière végétale n'est pas en contact avec l'eau. La vapeur d'eau est injectée au travers de la masse végétale disposée sur des plaques perforées. La distillation à vapeur saturée est la méthode la plus utilisée à l'heure actuelle dans l'industrie pour l'obtention des huiles essentielles à partir de plantes aromatiques ou médicinales. En général, elle est pratiquée à la pression atmosphérique ou à son voisinage et à 1000C, température d'ébullition d'eau. Son avantage est que les altérations de l'huile essentielle recueillie sont minimisées.

4. L'hydrodiffusion

L'hydrodiffusion est une variante de l'entraînement à la vapeur. Cette technique relativement récente et particulière. Elle exploite ainsi l'action osmotique de la vapeur d'eau. Elle consiste à faire passer, du haut vers le bas et à pression réduite, la vapeur d'eau au travers de la matrice végétale.

L'avantage de cette méthode est d'être plus rapide donc moins dommageable pour les composés volatils, et de ne pas mettre en contact le matériel végétal et l'eau. De plus, l'hydrodiffusion permet une économie d'énergie due à la réduction de la durée de la distillation et donc à la réduction de la consommation de vapeur. [6]

5. L'expression à froid

L'extraction par expression est souvent utilisée pour extraire les huiles essentielles des agrumes comme le citron, l'orange, la mandarine, etc. Son principe consiste à rompre mécaniquement les poches à essences. L'huile essentielle est séparée par décantation ou centrifugation. D'autres machines rompent les poches par dépression et recueillent directement l'huile essentielle, ce qui évite les dégradations liées à l'action de l'eau.

L'extraction à froid est une technique qui a pris naissance en Sicile, avant d'être utilisée par tous les pays producteurs d'agrumes. Elle se faisait autrefois manuellement par un procédé dit (à l'éponge).

Après celui, un autre s'est considérablement développé.

Le procédé consiste dans ce cas à frotter les écorces contre un système d'éponges naturelles fixées sur une bassine en terre cuite. La pression était accompagnée par un mouvement de rotation de la main. Le mélange exprimé était recueilli par essorage des éponges. Finalement, par simple décantation, l'huile essentielle est séparée de la phase aqueuse qui contient aussi des détritus produits par la lacération des tissus de l'écorce toutefois, même cette méthode est aujourd'hui en partie considérée comme archaïque.

6. Extraction par solvant

La technique d'extraction « classique » par solvant, consiste à placer dans un extracteur un solvant volatil et la matière végétale à traiter. Grâce à des lavages successifs, le solvant va se charger en molécules aromatiques, avant d'être envoyé au concentrateur pour y être distillé à pression atmosphérique. L'extraction par solvant organique volatil reste la méthode la plus pratiquée. Les solvants les plus utilisés à l'heure actuelle sont l'hexane, le cyclohexane, l'éthanol, le méthanol, le dichlorométhane et l'acétone. Le solvant choisi, en plus d'être autorisé devra posséder une certaine stabilité face à la chaleur, la lumière ou l'oxygène, sa température d'ébullition sera de préférence basse afin de faciliter son élimination, et il ne devra pas réagir chimiquement avec l'extrait. L'extraction est réalisée avec un appareil de Soxhlet ou un appareil de Lickens-Nickerson.

Figure 1 : Appareil de Soxhlet à gauche, et appareil de Lickens-Nickerson à droite

Ces solvants ont un pouvoir d'extraction plus élevé que l'eau si bien que les extraits ne contiennent pas uniquement des composés volatils mais également bon nombre de composés non volatils tels que des cires, des pigments, des acides gras et bien d'autres substances. [6]

7. Extraction par micro-ondes

Cette technique d'extraction a été développée au cours des dernières décennies à des fins analytiques. Le procédé consiste à irradier par micro-ondes de la matière végétale broyée en présence d'un solvant absorbant fortement les micro-ondes (le méthanol) pour l'extraction de composés polaires ou bien en présence d'un solvant n'absorbant pas les microondes (hexane) pour l'extraction de composés apolaires. L'ensemble est chauffé sans jamais atteindre l'ébullition durant de courtes périodes entrecoupées par des étapes de refroidissement.

L'avantage essentiel de ce procédé est de réduire considérablement la durée de distillation et d'obtenir un bon rendement d'extrait. [6]

8. Extraction par du CO2 supercritique

Cette technique se rapproche énormément de l'extraction par solvant, le CO2 supercritique a la même fonction qu'un solvant sauf qu'il n'est pas nocif et qu'il ne reste plus aucune trace de celui-ci dans l'huile essentielle obtenu.

La technique est fondée sur la solubilité des constituants dans le dioxyde de carbone à l'état supercritique. Grâce à cette propriété, le dioxyde de carbone permet l'extraction dans le domaine liquide (supercritique) et la séparation dans le domaine gazeux. Le dioxyde de carbone est liquéfié par refroidissement et comprimé à la pression d'extraction choisie. Il est ensuite injecté dans l'extracteur contenant le matériel végétal, puis le liquide se détend pour se convertir à l'état gazeux pour être conduit vers un séparateur où il sera séparé en extrait et en solvant.

L'avantage de cette méthode est la possibilité d'éliminer et de recycler le solvant par simple compression détente. De plus les températures d'extraction sont basses dans le cas de dioxyde de carbone et non agressives pour les constituants les plus fragiles. Cette technique est utilisable pour les essences difficilement distillables.

III. Méthodes d'analyse et contrôle de la qualité

Après l'extraction de l'huile essentielle désirée, nous devrons vérifier la qualité de notre produit en le comparant avec une huile témoin. Plusieurs choix s'offrent à nous quant à l'analyse quantitative et qualitative de notre huile : la chromatographie, les caractéristiques organoleptiques, les propriétés physiques et le rendement sont les quatre principaux éléments que nous utiliserons pour tester notre produit final.

1. Analyse chromatographique

a. Définition

La chromatographie sous toutes ses formes, est une méthode de séparation des constituants d'un mélange gazeux, liquide ou solide. C'est une méthode de séparation, donc d'analyse, basée sur les différences d'affinités que peuvent présenter deux ou plusieurs composés pour deux phases, l'une fixe ou stationnaire et l'autre mobile.

b. Méthode d'identification de constituant

· Indice kovats

L'identification d'une substance peut être facilitée par la connaissance de son indice de kovats qui est une valeur caractéristique pour une phase stationnaire donnée. Il est calculé à partir des temps de rétention fournis par les chromatogrammes d'huile essentielle totale et du mélange huile essentielle, paraffines normales. L'indice de kovats IK d'un produit inconnu X est donné par la formule suivante en programmation de température :

IK = 100[n+ (tr(x)-tr(n)/tr (n-1)-tr(n))]

-n : nombre d'atome de carbone de la paraffine éluée avant le produit inconnu

-tr(x) : temps de rétention réduit du produit inconnu x

-tr(n) : temps de rétention réduit de la paraffine normale à n atomes de carbone éluée avant le produit x.

-tr (n-1) : temps de rétention réduit de la paraffine normale à n-1 atomes de carbone éluée après le produit x.

· Méthode d'ajout

On effectue une série de Co-injections :

ü Soit de l'huile essentielle et un produit étalon

ü Soit de l'huile essentielle et un mélange de produit étalon

ü Soit de l'huile essentielle et une huile essentielle de composition connue.

Si l'aire du pic d'un constituant a augmenté, lorsque la compare avec celle du chromatogramme de l'huile essentielle total, il y a une forte probabilité d'identifier ce constituant à l'un des produits étalons ou à une des molécules de l'huile essentielle de référence. Si un nouveau pic apparait, le produit correspondant est absent dans l'huile essentielle étudiée.

2. Caractéristique organoleptique

L'aspect, la couleur et l'odeur d'une huile essentielle sont déterminés de façon à apprécier la qualité de celle-ci. Avec l'huile obtenue et l'huile témoin, nous pourrons comparer ces propriétés plus qualitatives.

3. Caractéristiques physiques

Les huiles essentielles sont généralement liquides à la température ordinaire, d'odeur aromatique, rarement colorées quand elles sont fraiches, leur densité est le plus souvent inférieur à celle de l'eau. Parmi les essences officinales, seules celles des cannelles et girofles sont plus denses que l'eau. Elles sont volatiles et entrainables par la vapeur d'eau, très solubles dans l'eau, elles lui communiquent leur odeur. Elles sont solubles dans l'alcool, l'éther et la plupart des solvants organique.

a. Densité relative

La densité relative à la température ordinaire d'une huile essentielle est le rapport de la masse d'un certain volume d'huile essentielle à la température ordinaire à la masse d'un égal volume d'eau distillée à cette température.

Dr = m2-m0/m1-m0

-m2 : masse du pycnomètre avec l'HE

-m1 : masse du pycnomètre avec l'eau

-m: masse du pycnomètre vide

b. Indice de réfraction

L'indice de réfraction d'une huile essentielle est le rapport entre le sinus de l'angle d'incidence et le sinus de l'angle de réfraction d'un rayon lumineux de longueur d'onde déterminée passant de l'air dans l'huile essentielle maintenue à une température constante. La longueur d'onde spécifiée est (589,3*0,3) nm, correspondant aux radiations D1 et D2 du sodium = +0 ,0004(t'-t) : valeur lue à la température t', à laquelle a été effectuée la détermination. Et `'t'' : température de référence.

ntD = nt'D + 0,0004(t'- t)

ntD : valeur de la lecture obtenue à la température « t' » à laquelle a été effectuée la détermination

c. Pouvoir rotatoire

Le pouvoir rotatoire d'une huile essentielle est l'angle exprimé en milli radians et /ou degrés d'angle dont tourne le plan de polarisation d'une radiation lumineuse de longueur d'onde

l= (589*0 ,3) nm, correspondant aux raies D du sodium, lorsque celle-ci traversent une épaisseur de 100 mm d'huile essentielle dans des conditions déterminées de température.

4. Rendement

Le rendement est le pourcentage d'huile essentielle que l'on peut extraire d'un plant. Il varie selon plusieurs facteurs : le poids de la plante, les conditions de croissance (comme la lumière, la température, l'eau, les éléments nutritifs, le degré de maturité, etc.), la partie du plant, les facteurs de stress subi par le plant et le moment de la journée pendant lequel le plant a été récolté.

Ce pourcentage nous sera donc très utile pour évaluer si nos techniques ont été productives.Par contre, nous manipulations.

IV. Applications

Depuis quelques années, on développe de plus en plus les applications des huiles essentielles. En effet, beaucoup de produits à base d'huiles sont maintenant sur le marché : des baumes à lèvres, des huiles à massages, des shampoings, des savons, des gouttes aromatiques, des huiles de bain, en plus des produits cosmétiques, d'autres produits corporels, grâce à leurs nombreuses propriétés, on les utilisedans la phytothérapie, l'industrie agro-alimentaire, et dansl'aéro-ionisation.

1. La parfumerie et cosmétologie

La parfumerie est le débouché principal des huiles essentielles, concrètes et absolues. Dans la réalisation de ces formulations, l'industrie de la parfumerie utilise à coté 26 constituants issus de la synthèse chimique, des extraits naturels sélectionnés pour leurs qualités olfactives quelque fois jugées irremplaçable pour leur originalité ou leur puissance. A titre d'exemple, l'essence de vétiver, grâce à son odeur agréable, est recherchée en cosmétologie et en parfumerie haut de gamme associée à d'autres essences telles que le santal, le patchouli ou la rose pour lesquelles elle joue le rôle de fixateur naturel. L'huile essentielle d'ylang-ylang est très employée en cosmétologie, en parfumerie et en savonnerie de luxe. Les huiles essentielles servent aussi en hygiène, en esthétique corporelle sous forme de lotions, d'eaux florales, de crèmes, de gels, de pommades, etc.

2. La phytothérapie

L'aromathérapie est une branche de la phytothérapie qui utilise les huiles essentielles pour traiter un certain nombre de maladies.

Les huiles essentielles sont largement utilisées pour traiter certaines maladies internes et externes (infections d'origine bactérienne ou virale, troubles humoraux ou nerveux). En médecine dentaire, plusieurs huiles essentielles ont donné des résultats cliniques très satisfaisants dans la désinfection de la pulpe dentaire, ainsi que dans le traitement et la prévention des caries. La listerine qui est une solution constituée d'huile essentielle de thymol et d'eucalyptol possède une grande activité bactéricide sur les microorganismes de la salive et de la plaque dentaire. Les huiles essentielles de thym et de romarin ont été utilisées pour soulager la fatigue, les maux de tête, les douleurs musculaires et quelques problèmes respiratoires. Malheureusement, ces prescriptions ne possèdent pas de bases scientifiques rigoureuses car elles sont souvent tirées de pratiques et de tâtonnements empiriques.

Des études très récentes ont montré que le géraniol a une action sur les cellules cancéreuses du colon, en plus de l'activité anti-inflammatoire, récemment mise en évidence. [7]

3. L'industrie agro-alimentaire

En industrie alimentaire, on cherche toujours à avoir une conservation saine et de longue durée pour les produits consommés ainsi qu'une qualité organoleptique meilleure. Une nouvelle technique pour réduire la prolifération des micro-organismes réside dans l'utilisation des huiles essentielles. Les plantes aromatiques et leur huile essentielle sont utilisées dans la conservation des denrées alimentaires. Parmi le groupe diversifié des constituants chimiques des huiles essentielles, le carvacrol, qui exerce une action antimicrobienne bien distinguée, est additionné à différents produits alimentaires en industrie agro-alimentaire. Ils y sont rajoutés pour rehausser le goût et pour empêcher le développement des contaminants alimentaires. Plusieurs travaux ont montré que les huiles essentielles de thym, d'origan, de cannelle et d'autres plantes aromatiques ont un effet inhibiteur sur la croissance et la toxinogenèse de plusieurs bactéries et champignons responsables de toxi-infections alimentaires. [7]

4. Utilisation en aéro-ionisation

Dans les locaux, on peut aseptiser l'atmosphère avec un ionisateur d'huiles essentielles. Il se forme ainsi des aérosols vrais aromatiques, ionisées, créant de l'oxygène naissant ionique, fortement bactéricide, tout en contribuant à dépolluer l'atmosphère. Elles servent dans la fabrication du «paragerm«, solution volatile à base d'essences naturelles (citron, lilas) à activité bactéricide qui s'est révélée sans aucune toxicité pour l'homme aux doses utilisées. [7]

V. Conclusion

Le but premier de ce chapitre était de citer les principales méthodes d'extraction et d'analyse des huiles essentielles.

Les huiles essentielles ont donc de nombreuses propriétés bien spécifiques à chacune d'elles. Elles peuvent être utilisées pour soigner des petits maux. Ils sont déjà utilisées depuis des millénaires pour être ensuite oubliées, mais aujourd'hui sont de mieux en mieux acceptées. De plus, certaines de leurs propriétés ont pu être scientifiquement démontrées, même si de nombreuses recherches doivent encore être menées dans ce domaine.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle