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Déterminants de la malnutrition dans les pays en développement

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par Djadou Dosseh et Ilboudo Patrick
Cerdi - M.D in Health Economics 2006
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

Ce papier examine les déterminants de la malnutrition dans les pays en développement. Plusieurs études antérieures, notamment le rapport de l'UNICEF (1998), les travaux de Lisa C. Smith and Lawrence Haddad (Avril 1999), et de Amy L. Rice et al. (2000), élucident déjà les causes de la malnutrition afin de proposer des éléments de réponse pour une politique de réduction des conséquences de cette dernière dans le monde. Ainsi, face à une prévalence encore élevée, il convenait de rechercher cette fois uniquement, les déterminants clés de la malnutrition pour l'ensemble des pays en développement.

En effet, alors que la majorité des pays du monde ont ratifié la Déclaration universelle des droits de l'Homme 1948 (notamment le principe n°41(*)) et malgré l'adoption en 2000, des Objectifs du Millénaire pour le Développement lors du Sommet du millénaire des Nations Unies, l'état nutritionnel dans le monde ne s'est pas significativement amélioré. Pas moins de 842 millions de personnes souffrent encore de malnutrition dont 10 millions dans les pays industrialisés, 34 millions dans les pays en transition et 789 millions dans les pays en développement2(*).

Par ailleurs, la malnutrition pouvant être la résultante d'un ensemble complexe de relations, il semble opportun d'en rechercher les déterminants les plus importants si l'on souhaite réduire sa prévalence dans les pays les plus touchés que sont les pays en développement.

De plus, comme elle affecte durablement le potentiel de vie des individus et des communautés, le développement social et économique en pâtit ainsi que le développement intellectuel des individus. Il s'agit là, de la spirale infernale dans laquelle beaucoup de pays africains se trouvent confrontés.

Puisque l'état nutritionnel est lié à ce l'on mange mais aussi à l'état de santé et à l'environnement de vie, l'on est fondé dès lors à se poser la question suivante : la malnutrition est-elle liée à une indisponibilité d'aliments et de richesse ou doit-on plutôt l'attribuer à d'autres facteurs tels que l'éducation des femmes, l'environnement sanitaire ou encore la démocratie. La réponse à cette question est importante car elle influence directement les hypothèses ci-dessous formulées.

Premièrement, d'un point de vue purement sanitaire, la connaissance des déterminants majeurs de la malnutrition permettra de mettre en place des politiques nutritionnelles efficaces et bénéfiques pour le développement puisque de nombreuses études ont montré que les enfants mieux nutris sont plus dotés de capital humain (travaux d'Armatya Sen) indispensable à leur rendement scolaire.

Deuxièmement, l'amélioration de l'état nutritionnel, devra aussi permettre de réduire la mortalité, surtout infantile, car la malnutrition est associée dans près de 50%3(*) aux cas de décès d'enfants dans les pays en développement. Cette réduction devrait contribuer à améliorer l'état de santé réduisant par la même, les dépenses en matière de santé nutritionnelle.

Finalement, si l'état de santé est meilleur, le gouvernement peut dégager plus de ressources à affecter à d'autres secteurs de la santé et ainsi contribuer durablement à la réduction de la pauvreté mais aussi à la poursuite des objectifs du millénaire pour le développement.

Notre travail s'organisera essentiellement en trois chapitres : un premier chapitre qui sera consacrée à la présentation des variables prises en compte dans l'étude; un second chapitre dans lequel on discutera de la technique économétrique à retenir pour appréhender la relation entre la malnutrition et ses déterminants ainsi que les différents tests réalisés; enfin, avant de conclure, nous présenterons dans le troisième et dernier chapitre les résultats. Ce dernier chapitre nous permettra également de montrer les disparités régionales sur la question des déterminants de la malnutrition.

Chapitre1/ Présentation des variables4(*)

L'étude des déterminants de la malnutrition des enfants de moins de cinq ans porte sur un échantillon de 63 pays en développement d'Afrique Sub-Saharienne, d'Asie et d'Amérique Latine et couvre la période 1975 à 1996. Cette étude prend en compte sur les variables suivantes :

- Le taux de prévalence de la malnutrition mesuré par le rapport de la taille sur l'âge comme variable expliquée

- Et comme variables explicatives: l'éducation secondaire des femmes (femsed), le taux d'accès à l'eau potable (safew), la disponibilité alimentaire par habitant (des), le PIB par habitant (gdp) et la démocratie (democ). Ces variables sont pour la plupart utilisées dans les études traitant des déterminants de la malnutrition aussi bien au niveau macroéconomique que microéconomique.

1.1/ Le taux de prévalence de la malnutrition (chmal)

Pour calculer le taux de prévalence de la malnutrition, il faut d'abord connaître le seuil de malnutrition, mesuré par les Z-score5(*). On parlera de malnutrition sévère lorsque le Z-score est inférieur à - 3. Le taux de prévalence6(*) dans notre cas sera donc le rapport du nombre d'enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition sévère (Z-score<-3) par l'effectif de la population de la même tranche d'âge en milieu de période. Dans notre échantillon, le taux de prévalence de la malnutrition des enfants de moins de cinq varie beaucoup à travers les pays mais pas assez dans le temps.

En effet, le taux de prévalence moyen dans l'échantillon est de 24,6252221 avec une variabilité inter individuelle « between » de 14,26103. La disparité intra individuelle « within » quant à elle, est plus faible ; elle est de l'ordre de 4,535403. Le taux de prévalence de la malnutrition le plus élevé est de 71,3 alors que le plus faible est de 0,9. Ces taux sont respectivement observés pour l'Inde et le Chili. Il existe donc une grande disparité des taux de prévalence de la malnutrition entre les pays de notre échantillon.

1.2/ L'éducation secondaire des femmes (femsed)

Il s'agit du nombre de femmes âgées de 15 à 49 ayant un niveau d'éducation7(*) secondaire. Il a été obtenu en faisant le rapport de l'effectif des femmes de cette tranche d'âge ayant atteint un niveau d'étude secondaire par le nombre total de femmes de ladite tranche. Cette variable comme la précédente a beaucoup évolué dans le temps et varie également entre les pays. Avec une moyenne d'environ 34% de femmes ayant atteint l'éducation secondaire, le taux le plus élevé de 88% est observé pour l'Uruguay en 1992 suivi de Trinidad et Tobago (84%). Enfin, un minimum de 2,5% est observé pour l'Ouganda en 1977. D'autres pays d'Afrique au sud du Sahara connaissent également des taux assez faibles : 2,9% pour la Tanzanie et 3,9% pour le Rwanda. Ceci place les pays d'Afrique au Sud du Sahara derrière l'Amérique latine et l'Asie en terme d'éducation secondaire des femmes. Par ailleurs, l'écart type de l'ordre de 23%, permet de mieux appréhender l'importance des écarts de taux de scolarisation secondaire des femmes. Si les statistiques montrent une grande disparité entre les pays, il est à noter qu'à l'intérieur d'un même pays, cette différence est moindre. En effet la variabilité « between » est de l'ordre de 21,60507 alors que celle « within » n'est que de l'ordre de 6,871134.

1.3/ Le taux d'accès à l'eau potable (safew)

Cette variable mesure la part de la population qui a accès à une certaine quantité d'eau, qu'elle soit traitée ou non, provenant de la pluie ou d'autres sources non contaminées. Elle est utilisée comme « proxy » du facteur d'environnement sanitaire, qui, lui, est plus difficile à mesurer. L'accès à l'eau potable prend en outre en compte, l'accès aux soins de santé et la pratique de l'hygiène selon les disponibilités qu'offre l'environnement. C'est cette dernière approche qui a été retenue par Lawrence Haddad dans son étude sur la malnutrition; c'est aussi la raison pour laquelle nous utilisons cette variable. Des disparités importantes entre pays se remarquent également pour l'accès à l'eau potable. Ces écarts pourraient s'expliquer par les conditions particulières liées à l'accès à l'eau potable, par exemple la faiblesse de la pluviométrie, les politiques d'adduction d'eau mises en place dans les pays... Ainsi, le taux moyen d'accès à l'eau potable pour l'ensemble des pays de notre échantillon est de 56,17%. Une valeur minimale de 6% est observée pour l'Ethiopie en 1983. La valeur maximale est observée pour la Mauritanie en 1985. La variabilité inter individuelle (between) est de l'ordre de 21,47801; ce qui traduit une grande disparité dans l'accès à l'eau potable d'un pays à l'autre. Cette disparité semble exister au sein d'un même pays puisque la variabilité intra individuelle (within) reste de l'ordre de 10,25317, ceci du fait éventuellement de l'éloignement des points d'eau d'une région à l'autre du pays.

1.4/ La disponibilité alimentaire par tête (des)

Faute de données précises sur la disponibilité alimentaire, nous avons eu recours à la quantité calorique qu'un individu a besoin annuellement. La même approximation a été faite par Lawrence Haddad et autres (1998). La moyenne sur l'ensemble de notre échantillon est d'environ 2360 kcal par an et par individu. La valeur maximale de 3284 kcal a été observée pour l'Egypte en 1995 contre 1592 kcal pour l'Ethiopie en 1992. La variabilité « between » est de l'ordre de 308,453 alors que celle « within » plus faible est de l'ordre de 126,191. On voit donc que la disponibilité alimentaire varie beaucoup d'un pays à l'autre et dans le temps au sein d'un même pays, mais les écarts sont relativement plus grands que dans les deux cas précédents.

1.5/ Le revenu national par tête8(*) (gdp)

A défaut de cette variable, nous avons utilisé le PIB réel par tête en dollar US constant 1987 disponible sur World Development Indicators (WDI). Sur l'ensemble de l'échantillon, on note une valeur moyenne du PIB réel par tête et par an de l'ordre de 2305$ US. Le PIB réel le plus élevé est de 8612$ US et cette valeur a été observée pour le Chili en 1995. On remarquera que c'est aussi le même pays qui dispose du taux de prévalence de la malnutrition, le plus faible. L'Ethiopie présente par contre le niveau le plus faible de revenu, soit environ 306 $ US par personne et par an.

1.6/ La démocratie9(*) (democ)

Cette variable a été approximée par un indice calculé sur une échelle de 1 à 7. La valeur 1 représente les pays non démocratiques et 7 les pays démocratiques. Il s'agit d'un indice composite calculé sur la base de deux variantes de la démocratie à savoir:

- le droit d'exercer la politique

- et la liberté civile.

Chacune de ces composantes est affectée de la même pondération. La variable mesurant le niveau de la démocratie varie très peu aussi bien entre les pays qu'au sein d'un même pays. En effet, la variabilité inter individuelle est de 1,494365 alors que celle intra individuelle n'est que de l'ordre de 0,7734626. Ceci reflète bien la situation de la plupart des pays en développement puisque souffrant encore des « régimes dictatoriaux ». Par ailleurs, la persistance de tels régimes (armée au pouvoir par exemple) dans certains des pays de notre échantillon renforce le maintien de ceux-ci dans des situations de précarité et de généralisation de la pauvreté avec les conséquences qui en découlent. Dans notre modèle, le pays le plus démocratique est le Costa Rica alors que les moins démocratiques sont le Bénin, le Laos, la Guinée.

Chapitre2/ Etudes économétriques

Le modèle que nous nous proposons d'estimer est le suivant:

Chmal = á + ? âkXkit + èi + Vt + åit

âk représente les coefficients associés à chaque variable explicative

èi représente les effets spécifiques individuelles

åit est le terme d'erreur

Xkit = {femsed, safew, gdp, democ, des, var1, var2} est la matrice des variables explicatives.

2.1) Les tests

2.1.1) Le test de Hausman : choix de la méthode d'estimation

Nous avons observé pour la plupart des variables retenues dans le cadre de ce travail une grande disparité d'un pays à l'autre. Ceci traduit une grande hétérogénéité de nos variables du fait de la présence d'effets spécifiques au niveau des pays. Cette même observation a été faite dans de nombreuses études sur le statut nutritionnel des enfants notamment sur des ménages en Inde10(*) et au Vietnam11(*). Ces effets spécifiques au niveau des pays de notre échantillon ajoutent à l'erreur habituelle, une composante individuelle (èi) et une autre temporelle (Vt). Ils sont modélisés de deux façons différentes à savoir :

- le modèle à effets fixes

- et le modèle à effets aléatoires.

Dans le modèle à effets fixes, il s'agit de transformer les variables en écart par rapport à la moyenne puis d'estimer les variables transformées par les moindres carrés ordinaires. Ce faisant, on élimine les effets spécifiques supposés déterministes et qui sont à l'origine de l'hétérogénéité inobservée.

En ce qui concerne le modèle à effets aléatoires, les composantes individuelles et temporelles ne sont plus supposées déterministes et ne peuvent donc plus être simplement ajoutées au modèle. Les composantes individuelles et temporelles sont considérées comme aléatoires et à ce titre, obligent les effets spécifiques à se conformer à certaines hypothèses dont la plus importante est l'absence de corrélation entre les effets spécifiques et les variables explicatives. Dans le cas où ces hypothèses sont respectées, le modèle est estimé à l'aide des moindres carrés généralisés et l'hétérogénéité inobservée est prise en compte au niveau de la variance de la perturbation12(*).

Toutefois, le choix de l'une ou l'autre des méthodes d'estimation n'est pas facile. Chacune de ces méthodes véhiculent en effet des avantages et des inconvénients dont la relativisation ne peut se faire de façon simpliste. Hausman (1978) répond à cette inquiétude en proposant un test qui compare la performance de ces deux estimateurs. Il s'agit donc de tester l'hypothèse H0 : « il n'y a pas de différences significatives entre les coefficients des deux estimateurs », on peut indifféremment choisir le modèle à effets fixes ou le modèle à effets aléatoire.

Nous avons exécuté ce test dans le cadre de notre travail et les résultats sont présentés dans la table 1.

Table 1: test de Hausman

---- Coefficients ----

| (b) (B) (b-B) sqrt(diag(V_b-V_B))

| eq1 . Difference S.E.

-------------+----------------------------------------------------------------

safew | -.0674463 -.0729228 .0054764 .01478

femsed | -.2165944 -.1405696 -.0760249 .038641

des | -.067473 -.0528704 -.0146026 .0086786

gdp | -.0047639 -.0052844 .0005205 .0019646

democ | -.6235825 -.4826657 -.1409168 .2026649

var1 | .0000125 9.28e-06 3.23e-06 1.94e-06

var2 | 4.22e-07 4.72e-07 -5.01e-08 1.48e-07

------------------------------------------------------------------------------

b = consistent under Ho and Ha; obtained from xtreg

B = inconsistent under Ha, efficient under Ho; obtained from xtreg

Test: Ho: difference in coefficients not systematic

chi2(5) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)

= 7.57

Prob>chi2 = 0.1817

La p-value obtenue est supérieure à 10%. Ce qui nous autorise à ne pas rejeter l'hypothèse H0 ; il n'y a donc pas de différence systématique entre les coefficients obtenus par la méthode des effets fixes et ceux obtenus par la méthode des effets aléatoires. On peut utiliser indifféremment les deux méthodes sous certaines conditions. La condition que nous avons retenue dans notre travail est celle de la comparaison des variabilités inter individuelles (between) et intra individuelles (within) de nos variables. Nous avons remarqué dans tous les cas que les premières sont plus grandes que les secondes (voir table 2 ci-après).

Table 2 : Comparaison des variabilités inter et intra individuelles

Variables

Variabilité « between »

Variabilité « within »

Chmal

14.26103

4.535403

Safew

21.47801

10.25317

Femsed

21.60507

6.871134

Des

308.453

126.191

Gdp

1683.671

438.9313

Democ

1.494365

0.7734626

Ainsi nous avons retenu comme estimateur, la méthode des effets aléatoires. C'est par rapport à cette spécification que nous avons réalisé les autres tests à savoir les tests de normalité des résidus, de la forme fonctionnelle et de la significativité des effets spécifiques. Le test d'homoscédasticité n'a pas été exécuté ici parce que le recours à la méthode des effets aléatoires corrige déjà pour les éventuels problèmes d'hétéroscédasticité que l'on peut observer généralement et en particulier dans notre travail.

2.1.2) Le test de normalité des résidus

Nous testons ici l'hypothèse H0 : « les résidus sont normaux » contre H1. Le test dont le résultat est reporté dans la table 3 ci-après, nous amène à rejeter l'hypothèse H0 de normalité des résidus. En effet, la p-value du test est inférieure à 10%.

L'hypothèse de normalité des résidus étant une hypothèse fondamentale à notre estimation et à l'ensemble des tests, nous l'admettons dans le cadre de ce travail sur la base du théorème central limite selon lequel : « lorsque l'échantillon est grand (ici, N=179), le résidu d'estimation converge vers zéro ». Nous avons par la suite construit la droite de Henry pour voir la distribution des résidus. Cette distribution nous permet de confirmer l'hypothèse de normalité du fait d'une faible variance de ces derniers autour de la droite (Voir figure ci-dessous).

Table 3: test de normalité des résidus

Skewness/Kurtosis tests for Normality

------- joint ------

Variable | Pr(Skewness) Pr(Kurtosis) adj chi2(2) Prob>chi2

-------------+-------------------------------------------------------

residu | 0.001 0.039 12.36 0.0021

Figure1: La droite de Henry

Source: d'après les auteurs

2.1.3) Le test de Ramsey Reset : test de la forme fonctionnel

En s'inspirant d'autres études sur le statut nutritionnel des enfants selon lesquelles il n'existerait pas une relation linéaire entre la disponibilité de la nourriture (des) et le taux de prévalence de la malnutrition d'une part et entre le PIB par tête (gdp) et ce même taux d'autre part. Pour cette raison, nous avons généré les variables var1 et var2 qui représentent respectivement le carré de « des » et celui de « gdp ». En appliquant ce test sur notre équation qui incorpore ces nouvelles variables, l'hypothèse H0 de la bonne forme fonctionnelle n'a pu être rejetée car la p-value est supérieure à 10%. Le résultat du test est repris dans la table 4 qui suit.

Table 4 : test de la forme fonctionnelle

Random-effects GLS regression Number of obs = 179

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.4274 Obs per group: min = 2

between = 0.4004 avg = 2.8

overall = 0.4070 max = 5

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(10) = 117.87

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

chmal | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

safew | -.0194605 .1353469 -0.14 0.886 -.2847356 .2458145

femsed | -.0084824 .2465543 -0.03 0.973 -.49172 .4747551

des | -.013727 .0973177 -0.14 0.888 -.2044662 .1770123

gdp | -.0006136 .0095909 -0.06 0.949 -.0194114 .0181842

democ | -.0724461 .9177853 -0.08 0.937 -1.871272 1.72638

var1 | 2.54e-06 .0000173 0.15 0.883 -.0000314 .0000365

var2 | 7.18e-08 8.64e-07 0.08 0.934 -1.62e-06 1.77e-06

x | -.0038194 .0035833 -1.07 0.286 -.0108425 .0032036

y | .1049832 .1233764 0.85 0.395 -.1368301 .3467964

z | .0000429 .0000365 1.18 0.239 -.0000285 .0001144

_cons | 23.92498 197.2135 0.12 0.903 -362.6064 410.4564

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 10.942182

sigma_e | 4.4226333

rho | .85957684 (fraction of variance due to u_i)

------------------------------------------------------------------------------

. test x y z

( 1) x = 0

( 2) y = 0

( 3) z = 0

chi2( 3) = 2.52 Prob > chi2 = 0.4711

2.1.4) Le test de significativité des effets spécifiques.

Ce test nous permet de justifier la présence effective des effets spécifiques et donc le recours aux modélisations prenant compte de ces effets. Il s'agit donc de tester si les effets spécifiques sont significativement différents de zéro (H0) ou non (H1). La p-value du test est de l'ordre de zéro ; ce qui est inférieur à 10%. On en conclut que les effets spécifiques sont tous significativement différents de zéro. Le résultat du test est présenté dans la table 5.

Table 5: test de présence d'effets spécifiques

chmal[id,t] = Xb + u[id] + e[id,t]

Estimated results:

| Var sd = sqrt(Var)

---------+-----------------------------

chmal | 226.4941 15.04972

e | 19.6567 4.433588

u | 113.1057 10.63511

Test: Var(u) = 0

chi2(1) = 141.65

Prob > chi2 = 0.0000

2.2/ Le problème d'endogénéité de certaines variables

L'endogénéité suppose l'existence de variables dans le terme d'erreur qui soient corrélées avec les variables explicatives jusqu'alors supposées exogènes. Cette corrélation fausse l'hypothèse d'orthogonalité des résidus, ce qui biaise les coefficients de ces variables exogènes.

Pour corriger ce biais, il faut trouver des variables instrumentales qui doivent d'une part être corrélées avec les variables suspectées d'endogénéïté et d'autre part, qui doivent être strictement orthogonales à l'écart aléatoire (Baltagi, 1995). Par ailleurs, il ne faut pas que ces variables instrumentales soient directement corrélées avec la variable dépendante.

Deux variables sont suspectées d'endogénéité. Il s'agit des variables disponibilité alimentaire par tête et revenu par tête. Dans la littérature, la variable disponibilité alimentaire est instrumentée par la quantité d'engrais utilisée, et le revenu par tête par l'investissement direct étranger. Dans le cas de notre travail, ces variables n'ont pas franchi toutes les étapes du test de Nakamura Nakamura. Nous avons donc changé d'instrument pour utiliser cette fois-ci pour la disponibilité alimentaire d'une part les superficies cultivées, mais aussi les techniques agricoles utilisées (utilisation de tracteurs...) et d'autre part le volume des exportations pour le revenu par tête. Comme les instruments précédents, ceux-ci n'ont pu passer avec succès le test de Nakamura Nakamura. Nous avons enfin eu recours à la solution théorique qui consiste à retenir comme instruments les variables suspectées d'endogénéité retardées d'une période. Celles-ci non plus, n'ont pu passer avec succès le test de Nakamura Nakamura (les résultats sont aussi présentés en annexe). Ces vaines tentatives pour instrumenter ces variables ne font que confirmer la polémique autour du caractère endogène de ces variables et en particulier celui du revenu par tête dans les études sur la malnutrition.

Chapitre3/ Résultats

3.1) Les résultats attendus

Plusieurs études ont traité de la question des déterminants du statut nutritionnel de l'enfant. Dans la plupart de ces études, il s'agissait de voir quels sont les facteurs qui améliorent l'état nutritionnel de ce dernier. Ainsi ces diverses études ont trouvé que les variables :

- éducation des femmes,

- revenu par tête,

- disponibilité alimentaire,

- et accès à l'eau potable,

étaient positivement et significativement corrélées avec la variable statut nutritionnel. Dans le cadre de notre travail, nous pensons trouver des coefficients négatifs pour ces variables, car notre variable endogène est le taux de prévalence de la malnutrition des enfants.

En admettant qu'une femme éduquée13(*), c'est-à-dire une femme ayant atteint le niveau d'éducation secondaire, acquiert suffisamment d'informations pour s'occuper convenablement de l'alimentation de ces enfants, du point de vue hygiène et composition alimentaire; l'on doit s'attendre à un signe négatif pour cette variable. Cela traduirait le fait que, plus la femme est éduquée, moins grand sera le taux de prévalence de la malnutrition des enfants. Cette observation a été faite dans plusieurs études sur la nutrition des enfants dans le cas des ménages.

L'accès à l'eau potable a souvent été utilisée dans les études microéconomiques de la malnutrition des enfants. Cette variable serait négativement corrélée au taux de prévalence de la malnutrition. Selon le rapport de la Banque Mondiale (1997b), l'eau potable est indispensable non seulement pour assurer l'hygiène et certains métabolismes mais aussi pour permettre l'accomplissement des travaux domestiques. A ce titre, elle contribue à la qualité de la nourriture que consomme l'enfant et donc pourrait contribuer à réduire la prévalence de la malnutrition. Dans certains cas, cette variable est utilisée comme « proxy » de l'ensemble de l'environnement sanitaire.

La relation entre disponibilité alimentaire et nutrition est assez mitigée. Dans notre analyse des déterminants de la malnutrition, nous arrivons à une relation négative entre la disponibilité alimentaire et la prévalence de la malnutrition. Cette relation ne serait cependant pas linéaire. En effet, il existe un certain seuil à partir duquel le taux de prévalence augmente; on pourrait dès lors penser que, plus la disponibilité alimentaire est importante plus elle conduit à des surcharges alimentaires, pouvant déboucher alors sur l'obésité. C'est cet argument qui justifie l'introduction d'une forme quadratique du « des » dans notre équation.

L'effet du revenu sur la malnutrition n'est pas aussi direct que l'on pourrait l'imaginer. En fait, cette influence du revenu transite par deux éléments:

- D'abord à travers la disponibilité alimentaire, c'est-à-dire que plus le revenu croît, plus on est à même de se procurer les aliments indispensables à la ration alimentaire;

- Ensuite à travers l'environnement sanitaire puisque l'on dispose des ressources nécessaires pour recourir normalement et dans un délai raisonnable aux soins de santé ; ce qui évite une destruction précoce du métabolisme. Cette destruction, peut conduire à un manque d'appétit et donc à une augmentation du taux de prévalence de la malnutrition. Donc plus on dispose d'un revenu suffisant, plus faible serait le taux de prévalence de la malnutrition.

La démocratie joue un rôle identique à celui du revenu ; son rôle transite également par d'autres facteurs. En effet, plus un gouvernement est démocratique, plus il consacre une part plus grande de ces ressources à l'éducation, à la promotion des services de santé et à la redistribution des revenus. Ce sont là, des facteurs intermédiaires qui agissent sur le taux de prévalence de la malnutrition. Par ailleurs un pays démocratique respecte les droits de l'Homme y compris les droits à la nourriture et à une bonne nutrition13(*).  Or, ces deux facteurs sont importants pour lutter contre la malnutrition des enfants. En définitive, on devrait trouver une relation négative entre le taux de malnutrition et la démocratie, ce qui traduirait le fait que plus un pays est démocratique, plus faible est la prévalence de la malnutrition.

3.2/ Les résultats obtenus (voir tableau1 en annexe)

Les résultats auxquels nous parvenons sont conformes à ceux attendus sauf pour la démocratie dont le coefficient est certes négatif mais pas significatif.

Ainsi, pour réduire le taux de prévalence de la malnutrition de 1 point de pourcentage, il suffirait que l'accès à l'eau potable augmente de 7,3 points de pourcentage « ceteris paribus ».

Par ailleurs, l'effet de l'éducation des femmes dans la réduction de la prévalence de la malnutrition dans les pays en développement est beaucoup plus faible en ce sens que toute diminution du taux de prévalence d'un point de pourcentage, devrait résulter d'une augmentation du niveau d'éducation de celles ci de 14 points de pourcentage environ (les autres facteurs restants inchangés).

Quant à la disponibilité alimentaire (des) et le PIB par tête (gdp), une augmentation respective de 5,8 et de 0,53 points de pourcentage est nécessaire pour réduire significativement le taux de prévalence de la malnutrition de 1 point de pourcentage. En outre, les termes quadratiques introduits pour prendre en compte la relation non linéaire entre ces deux variables et le taux de prévalence de la malnutrition sont positifs et significatifs. Ceci traduit le fait que dans sa quête de revenus toujours supérieurs, la femme consacre moins de temps à la nutrition des enfants en particulier à l'allaitement des enfants; ce qui peut provoquer chez ces derniers, une carence en nutriments essentiels, indispensables à un bon statut nutritionnel et à un développement harmonieux.

Le recours à la méthode des variables instrumentales ne confirme pas les résultats présentés antérieurement bien que ces variables aient passé avec succès le test d'endogénéité. Ceci montre peut être la polémique sur la pertinence de l'instrumentation du revenu par le PIB par tête ou de la disponibilité alimentaire par la quantité d'engrais utilisée. Nous avons alors adopté la solution théorique préconisée qui consiste à prendre comme variables instrumentales, les variables suspectées d'endogénéité retardées d'une période. Les deux variables retardées d'une période franchissent le stade des étapes intermédiaires qui consiste à régresser les variables endogènes sur leurs instruments et les autres variables exogènes du modèle. Cependant, elles ne passent pas le test d'endogénéité, les résidus ne sont pas conjointement significativement différents de zéro.

En outre, nous avons regardé s'il existait des différences régionales dans l'étude sur les déterminants de la malnutrition entreprise ici. Pour ce faire, nous avons repris nos estimations en y introduisant une à une les variables muettes créées pour les pays de l'Afrique Sub Saharienne (ass), l'Asie (asie) et l'Amérique Latine (amer). Nous avons ensuite introduits ces variables à la fois dans une même équation14(*).

Dans toutes les équations régressées pour chacune des variables muettes, on arrive à des coefficients tous significatifs sauf pour les pays de l'Amérique du sud, alors que ces coefficients sont conjointement significatifs15(*).

CONCLUSION

L'étude menée sur les déterminants de la malnutrition dans les pays en développement portait sur trois objectifs principaux à savoir :

- Avoir une meilleure compréhension des déterminants clés de cette dernière dans le monde en général, et dans les pays en développement en particulier ;

- Ensuite, pouvoir agir sur lesdits déterminants afin de réduire la prévalence de la malnutrition dans le temps et ce de façon durable, tout en freinant les conséquences négatives que celle-ci engendre sur la mortalité infantile;

- Enfin permettre aux différents gouvernements de pouvoir mettre en place des politiques viables afin de dégager éventuellement des ressources à affecter à d'autres secteurs de la santé dans l'avenir.

Notre analyse sur les déterminants de la malnutrition dans les pays en développement a montré que les variables : éducation des femmes, accès à l'eau potable, disponibilité alimentaire et revenu par tête sont négativement et significativement corrélées à la malnutrition des enfants. De là, un ensemble d'actions pourrait être envisagé dans le sens de la réduction de la prévalence de la malnutrition dans les pays en développement.

Ainsi, pour l'éducation des femmes, des politiques incitatives devrait être mises en place afin d'améliorer l'accès de ces dernières à une meilleure éducation si l'on veut inverser la tendance de la malnutrition infantile. Par ailleurs, de meilleures stratégies en terme d'accessibilité à l'eau potable et en terme de redistribution des revenus dans lesdits pays devrait tendre à réduire significativement la prévalence de la malnutrition. Enfin, un accès plus juste à l'alimentation devrait aussi aider à lutter contre le problème.

Toutefois, même si pour notre échantillon, la variable démocratie ne ressort pas significative dans la réduction de la malnutrition, il n'en demeure pas moins qu'elle reste une des conditions indispensables à une meilleure redistribution des revenus en particulier, et à une amélioration de l'éducation en général. Il est donc important dans une telle situation d'améliorer conjointement ces différentes variables dans le sens de réduire la prévalence de la malnutrition.

Si toutes ces actions sont correctement menées, la conséquence serait une réduction de la malnutrition des enfants de moins de cinq ans, mais aussi la réduction de la mortalité infantile dans les pays en développement. Par ailleurs cela permettra aux Etats de dégager des ressources à affecter à divers autres secteurs de la santé afin de tendre vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

En conclusion, nous pouvons dire que les résultats sont acceptables sous l'hypothèse de normalité des résidus et de stricte exogénéïté des variables (suspectées d'endogénéïté) que nous n'avons pas pu résoudre. En outre, il serait intéressant de comparer les effets relatifs de chacune des variables explicatives sur le taux de prévalence de la malnutrition afin d'établir des ordres de priorité dans les politiques d'intervention sur la question de la malnutrition. La recherche peut alors être poursuivie dans ce sens.

BIBLIOGRAPHIE

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Dominique and Jonathan Haughton. Explaining child nutrition in Vietnam, 1997

Haddad and Oshaug. How Does the Human Rights Perspective Help to Shape the Food and Nutrition Policy Research Agenda? 1998

Kangni Kpodar, Manuel d'initiation à Stata (Version 8), Janvier 2005

Monica Das Gupta. Improving child nutrition outcomes in India, 2005

ANNEXES

xtreg chmal safew femsed des gdp democ var1 var2,re

Random-effects GLS regression Number of obs = 179

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.4078 Obs per group: min = 2

between = 0.4065 avg = 2.8

overall = 0.4062 max = 5

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(7) = 115.64

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

chmal | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

safew | -.0729228 .0374185 -1.95 0.051 -.1462617 .0004162

femsed | -.1405696 .0548179 -2.56 0.010 -.2480107 -.0331285

des | -.0528704 .021092 -2.51 0.012 -.09421 -.0115308

gdp | -.0052844 .0017472 -3.02 0.002 -.008709 -.0018599

democ | -.4826657 .4270883 -1.13 0.258 -1.319743 .3544119

var1 | 9.28e-06 4.33e-06 2.14 0.032 7.82e-07 .0000178

var2 | 4.72e-07 1.76e-07 2.69 0.007 1.28e-07 8.16e-07

_cons | 114.9489 25.18242 4.56 0.000 65.59229 164.3056

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 10.635114

sigma_e | 4.4335881

rho | .85194069 (fraction of variance due to u_i)

------------------------------------------------------------------------------

Table 1: statistiques descriptives

Variable | Mean Std. Dev. Min Max | Observations

-----------------+--------------------------------------------+----------------

chmal overall | 24.62522 15.04972 .9 71.3 | N = 179

between | 14.26103 1.65 66.15 | n = 63

within | 4.535403 10.53722 38.71322 | T-bar = 2.84127

| |

safew overall | 56.17655 23.67131 6 100 | N = 179

between | 21.47801 15.5 99 | n = 63

within | 10.25317 29.17655 87.92655 | T-bar = 2.84127

| |

femsed overall | 33.85494 22.47135 2.5 88 | N = 179

between | 21.60507 3.7 81.54 | n = 63

within | 6.871134 12.05494 53.55494 | T-bar = 2.84127

| |

des overall | 2360.017 331.2081 1592 3284 | N = 179

between | 308.453 1676 3084.5 | n = 63

within | 126.191 1953.017 2778.017 | T-bar = 2.84127

| |

gdp overall | 2305.518 1779.101 305.67 8611.6 | N = 179

between | 1683.671 341.015 6739.525 | n = 63

within | 438.9313 897.8685 5046.463 | T-bar = 2.84127

| |

democ overall | 3.51676 1.673404 1 7 | N = 179

between | 1.494365 1 6.875 | n = 63

within | .7734626 1.01676 6.26676 | T-bar = 2.84127

| |

var1 overall | 5678765 1632458 2534464 1.08e+07 | N = 179

between | 1514901 2816032 9559571 | n = 63

within | 619395.1 3577556 7803239 | T-bar = 2.84127

| |

var2 overall | 8462935 1.26e+07 93434.16 7.42e+07 | N = 179

between | 1.12e+07 117540.5 4.56e+07 | n = 63

within | 4780719 -7094668 4.56e+07 | T-bar = 2.84127

Tableau a

Random-effects GLS regression Number of obs = 179

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.3824 Obs per group: min = 2

between = 0.5043 avg = 2.8

overall = 0.5062 max = 5

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(8) = 129.69

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

chmal | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

safew | -.0615283 .0377593 -1.63 0.103 -.1355351 .0124785

femsed | -.1579551 .0546584 -2.89 0.004 -.2650835 -.0508267

des | -.0501669 .0211588 -2.37 0.018 -.0916373 -.0086964

gdp | -.0068795 .0017638 -3.90 0.000 -.0103365 -.0034226

democ | -.6246848 .4320048 -1.45 0.148 -1.471399 .222029

Ass | -7.863557 2.652675 -2.96 0.003 -13.0627 -2.664409

var1 | 8.81e-06 4.34e-06 2.03 0.042 3.04e-07 .0000173

var2 | 6.09e-07 1.79e-07 3.41 0.001 2.59e-07 9.59e-07

_cons | 117.019 25.31839 4.62 0.000 67.39584 166.6421

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 9.4628794

sigma_e | 4.4431958

rho | .81935825 (fraction of variance due to u_i)

------------------------------------------------------------------------------

Tableau b

Random-effects GLS regression Number of obs = 179

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.4082 Obs per group: min = 2

between = 0.7033 avg = 2.8

overall = 0.6962 max = 5

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(8) = 216.40

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

chmal | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

safew | -.0634679 .0351803 -1.80 0.071 -.13242 .0054841

femsed | -.1672294 .0484569 -3.45 0.001 -.2622032 -.0722556

des | -.0591712 .0198586 -2.98 0.003 -.0980934 -.0202491

gdp | -.0040248 .0015262 -2.64 0.008 -.007016 -.0010335

democ | -.2124011 .4018657 -0.53 0.597 -1.000043 .5752411

asie | 19.46549 2.514976 7.74 0.000 14.53623 24.39475

var1 | .0000106 4.06e-06 2.61 0.009 2.62e-06 .0000185

var2 | 3.75e-07 1.62e-07 2.32 0.020 5.84e-08 6.92e-07

_cons | 115.7883 23.67189 4.89 0.000 69.3922 162.1843

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 7.3908877

sigma_e | 4.4335881

rho | .73537703 (fraction of variance due to u_i)

Tableau c

Random-effects GLS regression Number of obs = 179

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.4061 Obs per group: min = 2

between = 0.4223 avg = 2.8

overall = 0.4206 max = 5

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(8) = 116.75

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

chmal | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

safew | -.0756199 .0375299 -2.01 0.044 -.1491772 -.0020627

femsed | -.1344177 .0551019 -2.44 0.015 -.2424154 -.0264201

des | -.0519027 .0211213 -2.46 0.014 -.0932996 -.0105058

gdp | -.0044597 .0019226 -2.32 0.020 -.0082278 -.0006916

democ | -.3786569 .4388791 -0.86 0.388 -1.238844 .4815304

amer | -3.808827 3.685886 -1.03 0.301 -11.03303 3.415377

var1 | 8.93e-06 4.35e-06 2.05 0.040 4.08e-07 .0000175

var2 | 4.06e-07 1.87e-07 2.17 0.030 3.99e-08 7.73e-07

_cons | 113.9466 25.21165 4.52 0.000 64.53268 163.3605

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 10.597076

sigma_e | 4.4335881

rho | .85103449 (fraction of variance due to u_i)

------------------------------------------------------------------------------

Test joint pour les diffétences régionales

Random-effects GLS regression Number of obs = 179

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.4100 Obs per group: min = 2

between = 0.7040 avg = 2.8

overall = 0.7007 max = 5

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(10) = 213.99

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

chmal | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

safew | -.0604726 .0355092 -1.70 0.089 -.1300693 .0091242

femsed | -.1742798 .0493862 -3.53 0.000 -.2710751 -.0774846

des | -.0603856 .0200467 -3.01 0.003 -.0996765 -.0210947

gdp | -.0046053 .0017075 -2.70 0.007 -.007952 -.0012586

democ | -.3048312 .4159567 -0.73 0.464 -1.120091 .5104289

var1 | .0000109 4.12e-06 2.66 0.008 2.87e-06 .000019

var2 | 4.23e-07 1.74e-07 2.43 0.015 8.22e-08 7.64e-07

Ass | -.1241447 2.923945 -0.04 0.966 -5.854971 5.606681

asie | 20.08716 3.390911 5.92 0.000 13.44109 26.73322

amer | 2.390122 3.401495 0.70 0.482 -4.276685 9.056929

_cons | 117.12 23.77698 4.93 0.000 70.51799 163.722

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 7.5018673

sigma_e | 4.4431958

rho | .74030533 (fraction of variance due to u_i)

------------------------------------------------------------------------------

test Ass asie amer

( 1) Ass = 0

( 2) asie = 0

( 3) amer = 0

chi2( 3) = 59.33

Prob > chi2 = 0.0000

Tableau d: Les seuils de prévalence de la malnutrition

 

 

Prévalence de la malnutrition

 

 

faible

Moyenne

élevée

très élevée

Retard de croissance

< 2O

20--29

30--39

= 40

Insuffisance pondérale

< 10

10--19

20--29

= 30

Emaciation

< 5

5--9

10--14

= 15

Source: OMS,1997 : http//www.who.int/nutgrowthdb/about/introduction/en/print.html

Tentatives d'instrumentation des variables des et gdp

xtreg des desr femsed safew gdp democ var1 var2,re

Random-effects GLS regression Number of obs = 116

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.9908 Obs per group: min = 1

between = 0.9926 avg = 1.8

overall = 0.9934 max = 4

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(7) = 13320.72

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

des | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

desr | -.0271257 .0104588 -2.59 0.009 -.0476245 -.0066269

femsed | -.1765366 .188886 -0.93 0.350 -.5467465 .1936732

safew | .1583751 .1351922 1.17 0.241 -.1065967 .4233469

gdp | .0126273 .0057275 2.20 0.027 .0014017 .023853

democ | 4.002892 1.456974 2.75 0.006 1.147276 6.858508

var1 | .0002028 2.57e-06 78.97 0.000 .0001977 .0002078

var2 | -1.56e-06 5.22e-07 -2.98 0.003 -2.58e-06 -5.33e-07

_cons | 1236.222 20.44502 60.47 0.000 1196.151 1276.294

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 29.848202

sigma_e | 10.717996

rho | .88578594 (fraction of variance due to u_i)

------------------------------------------------------------------------------

predict res2,e

(63 missing values generated)

xtreg gdp gdpr femsed safew democ var1 var2,re

Random-effects GLS regression Number of obs = 116

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.9148 Obs per group: min = 1

between = 0.9848 avg = 1.8

overall = 0.9819 max = 4

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(6) = 3168.20

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

gdp | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

gdpr | .3898027 .0355982 10.95 0.000 .3200315 .4595739

femsed | 5.927072 1.937253 3.06 0.002 2.130126 9.724019

safew | 2.702005 1.721878 1.57 0.117 -.6728128 6.076823

democ | -14.56549 18.81409 -0.77 0.439 -51.44043 22.30945

var1 | .0000678 .0000242 2.80 0.005 .0000203 .0001153

var2 | .0000745 3.26e-06 22.86 0.000 .0000681 .0000809

_cons | 104.5504 138.3647 0.76 0.450 -166.6395 375.7404

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 196.83002

sigma_e | 138.10355

rho | .67010796 (fraction of variance due to u_i)

------------------------------------------------------------------------------

predict res1,e

(63 missing values generated)

xtreg chmal safew femsed des gdp democ var1 var2 res2 res1,re

Random-effects GLS regression Number of obs = 116

Group variable (i): id Number of groups = 63

R-sq: within = 0.1272 Obs per group: min = 1

between = 0.4909 avg = 1.8

overall = 0.4720 max = 4

Random effects u_i ~ Gaussian Wald chi2(9) = 64.24

corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000

------------------------------------------------------------------------------

chmal | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

-------------+----------------------------------------------------------------

safew | -.0102579 .0542928 -0.19 0.850 -.1166698 .096154

femsed | -.0207767 .0720456 -0.29 0.773 -.1619835 .1204301

des | .0279598 .0469644 0.60 0.552 -.0640887 .1200084

gdp | -.0102693 .0026252 -3.91 0.000 -.0154147 -.0051239

democ | -.744575 .6119889 -1.22 0.224 -1.944051 .4549012

var1 | -6.13e-06 9.40e-06 -0.65 0.514 -.0000246 .0000123

var2 | 9.01e-07 2.54e-07 3.55 0.000 4.03e-07 1.40e-06

res2 | -.1308313 .0816576 -1.60 0.109 -.2908774 .0292147

res1 | .0025414 .0041498 0.61 0.540 -.005592 .0106749

_cons | 12.01765 56.40751 0.21 0.831 -98.53904 122.5743

-------------+----------------------------------------------------------------

sigma_u | 9.3151279

sigma_e | 4.4393346

rho | .81491528 (fraction of variance due to u_i)

------------------------------------------------------------------------------

test res2 res1

( 1) res2 = 0

( 2) res1 = 0

chi2( 2) = 3.16

Prob > chi2 = 0.2059

* 1 « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant, pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, pour l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; [...] » in Malnutrition et inégalités sociales (2005)

* 2 La malnutrition dans le monde 2004

* 3 Amy L. Rice, Lisa Sacco, Adnan Hyder et Robert E. Black, La malnutrition : cause sous-jacente des décès de l'enfant par maladies infectieuses dans les pays en développement.

* 4 Voir annexe tableau 2

* 5 Le Z-score compare la taille ou le poids observé chez un individu à celui de la valeur de la médiane de la population de référence pondéré par l'inverse de l'écart type de cette même population.  On pourra se reporter à au tableau d en annexe pour un aperçu sur les seuils de malnutrition.

* 6 Taux de prévalence=Effectifs des enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition/Effectif de la population de la même tranche d'âge en milieu de période.

* 7 On entend par éducation secondaire le fait d'atteindre le collège (de la sixième à la troisième).

* 8 Les récentes études utilisant le revenu contournent les difficultés liées à la fiabilité de cette variable pour construire un indice linéaire de revenus par la méthode en composant principale ; cas de Filmer et Pritchett (2001)

* 9 Freedom House (1997). Les données de Freedom House democracy peuvent être sollicitées à l'adresse suivante: frhouse@freedomhouse.org.

* 10 Improving child nutrition outcomes in India (Monica Das Gupta, 2005)

* 11 Explaining child nutrition in Vietnam (Dominique et Jonathan Haughton, 1997)

* 12 Econométrie (repères, cours et application) ; Claudio Araujo, Jean François Brun et Jean Louis combes (2004)

* 11 Des études de D.M.Blaud au Nicaragua, celui de D. Thomas et autres au Brésil et Strauss en Côte d'ivoire.

Par contre Strauss trouve cette relation non linéaire ; ce que infirme D.E. Sahn sur les mêmes données.

* 13 How Does the Human Rights Perspective Help to Shape the Food and Nutrition Policy Research Agenda?

Haddad et Oshaug (1998)

* 14 Voir tableaux

* 15 Voir tableau : a (pour ass), b (asie) c (amer)






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera