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La construction imaginaire de la réalité du Congo à travers les médias congolais

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par John LUNGILA MATANGA
Université de Kinshasa - Licence 2007
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Michel Béaud décrit la problématique comme « l'ensemble construit autour d'une question principale, des hypothèses de recherche et des lignes d'analyses qui permettront de traiter le sujet choisi ». Cette définition va nous guider pour énoncer les éléments de notre problématique.

Depuis la nuit des temps, l'information a toujours été une préoccupation de toute société. Et son importance s'est affirmée à travers l'histoire des hommes  qui ont accompagné cette évolution: les papyrus, l'imprimerie, la radio, la télévision, actuellement l'Internet. Et tout cela, dans le souci d'informer le maximum des gens possible en un temps record.

L'homme, qui est lui-même à la fois objet et source d'information, évolue et a toujours évolué dans un environnement informationnel et informatif. Tout de lui, en lui et hors de lui reflète l'information.

La pertinence et l'importance de l'information dans la vie sociale ne sont plus à démontrer. Elle est dans tous les secteurs et domaines de la vie, que ça soit dans l'organisation ou la gestion des collectivités humaines. C'est grâce à l'information que les sociétés existent, se maintiennent, se structurent, se construisent, s'organisent.

Par ailleurs, le besoin accru de l'information a poussé l'homme de tout temps et de tous lieux à mettre sur pieds, d'inventer divers moyens et supports d'information. Et parmi ces moyens d'information, nous pouvons citer les plus évolués, notamment, le Journal, la Radio, la Télévision, etc. Et d'aucuns n'ignorent qu'aujourd'hui, ces médias sont devenus des instances de collecte, de traitement et de diffusion d'informations.

Cependant, nous remarquons que les médias, à travers l'information, deviennent de plus en plus des instances productrices de représentations définie comme un « ensemble organisé d'images, des valeurs, des notions ou des concepts par lesquels une société donnée se représente ce qu'il est, sa place dans un ensemble social plus vaste (monde) et son rôle dans l'histoire ».1(*) La représentation a toujours été construite. Elle est donc le résultat d'une sélection d'informations2(*), car les informations qu'on nous présente chaque soir à travers le Journal télévisé (JT), sont l'objet d'une sélection, d'un traitement (montage) en vue de construire une réalité sur le monde qui nous entoure.

D'ailleurs, L. Gervereau soutient que « la circulation planétaire de l'information consiste dans le choix d'une minorité de faits assortis de leurs commentaires par une minorité d'individus pour une majorité de consommateurs »3(*).

Evidemment, le JT sert à construire une représentation de la réalité des faits qui se sont passés dans le monde durant les dernières vingt quatre heures. Cette représentation est imaginaire. Pour Christophe PIAR, le JT est une principale source pour les citoyens, il influence leur perception des images du monde. Pour sa part, Olivier MILHAUD pense à ce sujet que le regard médiatique sur le monde est un regard unique, les JT sont incroyablement sélectifs dans le choix des images du monde.4(*) Ce n'est pas le monde qui est montrée, mais la manière de regarder le monde depuis un endroit.

Certes, la manière dont les médias, particulièrement la télévision, construisent l'actualité (l'information) retient certains faits (évènements) au détriment d'autres. Et donc, la représentation à travers les médias devient une construction de la réalité sociale, c'est-à-dire elle est le résultat d'un processus de co-production sur lequel pèsent de nombreuses contraintes.

En effet, comme le disait si bien Claude BERTRAND, l'environnement politique des médias détermine les fonctions des médias. Pour lui, les fonctions des médias varient d'un régime à un autre. L'évolution des médias en RD Congo va de pair avec l'histoire politique du pays.

Avant l'indépendance, la presse était caractérisée par son militantisme politique. Peu après, elle perd ses réflexes de revendication, de combat et devient modérée. Avec l'accession au pouvoir de Joseph Désiré Mobutu, elle s'est réveillée pour se faire l'alliée la plus sûre de l'action gouvernementale teintée de dictature. Enfin, depuis la transition, annoncée premièrement par Mobutu, jusqu'à ce jour, la presse congolaise se recherche encore.

Aujourd'hui, le pays vient d'entrer dans une nouvelle ère politique. L'avènement de la démocratie consacrée par l'organisation des élections à toutes les instances du pouvoir, relance les efforts sur le rôle de la presse. A l'issue des élections, le pays s'est doté d'institutions démocratiques. Ainsi, comme il est de coutume dans tout pays démocratique, après les élections, deux tendances se développent, à savoir : celle qui exerce le pouvoir (les gagnants des élections) et celle de l'opposition (les perdants des élections).

Il faut souligner que les médias ont joué un rôle central dans l'avènement de la démocratie en République Démocratique du Congo. Pour Aimé KAYEMBE, Ils sont, en effet, de puissants relais susceptibles de sensibiliser les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs à l'importance de l'acte électoral, et de contribuer à une meilleure connaissance par le citoyen de ses droits et devoirs, de promouvoir la diffusion d'une information honnête, complète et rigoureuse qui puisse servir à la consolidation de l'État de Droit et de la démocratie1(*). Nous l'avons vécu pendant trois ans (de 2003 à 2006) lors de la transition.

Par ailleurs, nous avons remarqué tout au long de l'exercice de leur travail que les journalistes ne présentent pas tous les faits qui ont touché les congolais pendant la journée. Ces derniers sélectionnent les faits selon l'intérêt qu'ils leur accordent. Le journal télévisé qu'on nous présente le soir, n'est que le résultat de ce choix des journalistes. Ainsi, la compréhension et l'image que nous avons du Congo, sont suspendues au reflet que délivre le condensé proposé par les journalistes. Et ce condensé (journal télévisé) n'est qu'une fabrication des journalistes en vue de construire une réalité qu'ils veulent pouvoir correspondre au Congo réel. Bref, la réalité imaginaire du monde congolais construite par les médias congolais, à travers les journalistes qui présentent le Journal télévisé n'est pas le Congo réel.

Cependant, chaque soir, nous consommons les informations que les médias nous livrent à travers leurs journaux télévisés. Pour ce, nous nous posons les interrogations suivantes :

1. Comment les médias congolais (journalistes) construisent-ils la réalité de leur pays ?

2. Qu'est-ce qui compose leur JT? A quoi vont leurs priorités ?

3. Quelle image ou vision du Congo nous présentent-ils ?

2. HYPOTHESES DE TRAVAIL

Selon Madeleine GRAWITZ, l'hypothèse est une proposition de réponses aux questions posées dans la problématique5(*). Par rapport à notre problématique, nous émettons les hypothèses suivantes :

Les médias congolais construisent la réalité du Congo en faisant le tri de toutes les informations selon de critères professionnels et technique, en mettant plus l'accent sur le principe d'intérêt, de signification et d'actualité des informations. Les médias congolais procèdent aux choix des informations et font leur hiérarchisation dans le journal télévisé en commençant avec les informations les plus importantes pour aboutir à celles considérées de moins utiles.

Leur journal télévisé est composé des informations plus nationales sur les rubriques suivantes : Politique, économique, société, éducation, religion, culture, science, etc. L'ouverture des informations internationales est plus petite dans le journal télévisé.

Les médis congolais présentent une image ou une vision de la situation sociopolitique du Congo en proposant un regard sur l'actualité volontairement limitée, des productions répétitives et stéréotypées, mais avec la possibilité d'en orienter l'interprétation de façon très divers.

3. OBJECTIF DE L'ETUDE

Dans ce travail, il sera question pour nous, de relever l'image du Congo telle qu'elle est construite par ses médias. Si nous nous s'intéressons plus particulièrement à la télévision, c'est en raison de l'importance de son audience. Nous voulons tenter d'illustrer en quoi les journalistes de ce média participent à la construction des phénomènes sociaux.

Nous voulons ici, comprendre ce processus de fabrication télévisuelle, de production journalistique, voire de la diffusion des faits en République Démocratique du Congo afin de saisir l'image de cette dernière véhiculée dans/à travers les informations qu'ils diffusent. Ainsi, un corpus des journaux télévisés des différentes chaînes de télévision retenue, nous servira de base à cette analyse qui porte sur la construction médiatique de la réalité du Congo. Ce corpus des journaux télévisés va porter sur les mêmes jours, soit du 24 septembre au 2.9 septembre 2007.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Partant du constat selon lequel la circulation au Congo de l'information consiste dans le choix d'une minorité de faits assortis de leurs commentaires par une minorité d'individus (les journalistes) pour une majorité des consommateurs, ce travail veut apporter aux professionnels des médias en général, particulièrement les journalistes, un moyen pour eux de réfléchir sur leur travail, de leur donner un autre regard que le leur propre pour défendre une vraie pluralité de l'information.

Par ailleurs, il s'agit de faire comprendre aussi au public qui consomme la télévision, comment est fait ce qu'on lui présente. A cause de l'importance que les médias en général, la télévision en particulier, ont pris dans nos vies et de la nouvelle capacité à focaliser au même moment les populations du globe, et du Congo en particulier, il devient urgent d'en analyser les contenus dans la mesure où comme le dit Laurent Gervereau, « l'habillage médiatique, la mise en scène des faits dans les médias pèsent lourdement sur la perception des individus à tel point que beaucoup crient au bourrage de crâne permanent »6(*), quand ils `n'assimilent pas tout ce qu'on leur présente à la réalité vraie.

C'est la raison pour laquelle, en tant que futur chercheur et professionnel dans le domaine de la communication, nous voulons sûrement interroger sans complaisance et sans fantasme, ni exagération, cette interface à croissance exponentielle.

Certes, la question ici n'est pas de considérer comme erroné tout ce qui est émis, ni de chercher une vérité absolue cachée, mais d'ouvrir des perspectives, de permettre des débats réels et d'aider à la transformation des pratiques, en tentant de bâtir la compréhension des pratiques actuelles.

5. DELIMITATION DU SUJET D'ETUDE

Notre étude est limitée dans l'espace et dans le temps, cela dans le but de produire un travail rigoureux afin d'éviter de nous détourner de nos objectifs.

Dans le temps, nous avons choisi la période allant de 2006 à 2007 dans le mesure où, c'est pendant cette période que la République Démocratique du Congo a tourné une page importante de son histoire politique : la fin de la transition politique entamée depuis l'année 1990 et la mise en place des dirigeants nouvellement élus au moyen des élections organisées à tous les niveaux à travers toute la République. Et pour des raisons du temps qui est impératif nous allons analyser que cinq chaînes de télévision (RTNC 1, ANTENNE A, CONGOWEB TV, TRAPINACA TV et DIGITAL CONGO TV)

Quant aux limites dans l'espace, notre étude va porter sur les chaînes de télévision émettant à Kinshasa où ils ont leur siège social.

6. METHODOLOGIE

a. Méthode de recherche

Selon PINTO et M. GRAWITZ, la méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie7(*).

En ce qui concerne notre travail, nous allons recourir aux méthodes suivantes :

· La méthode analytique : elle permet d'analyser la manière dont les médias congolais (chaînes de télévision) construisent la réalité du Congo dans leurs journaux télévisés ainsi que leur contenu de messages. Selon Berelson, cette méthode peut être définie comme « Technique de recherche pour la description objective, systématique et quantitative du contenu manifeste des communications »8(*).

· La méthode évaluative : elle nous permet d'évaluer dans le troisième chapitre, la construction de la réalité du Congo par les six chaînes de télévision ciblées.

b. Techniques

Une technique est un procédé opératoire rigoureux, bien défini, susceptible d'être appliquée à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des problèmes ou des phénomènes en cause9(*).

En ce qui concerne notre travail, nous allons recourir aux techniques de recherche suivantes :

· La technique d'observation directe : elle nous permet de descendre sur terrain pour collecter les informations auprès de chaînes de télévision sélectionnées à savoir : RTNC 1, ANTENNE A, MIRADOR TV, CONGOWEB TV, RTG@ et DIGITAL CONGO.

· La technique d'observation indirecte : elle nous permet de consulter les ouvrages spécialisés à notre objet d'étude.

7. DIFFUCLTES RENCONTREES

Un travail scientifique comme celui-ci ne saurait s'achever sans difficulté, dans sa réalisation.

Nous avons été certes heurtés par un problème d'argent pour nos déplacements au lieu d'enquête des matériaux d'analyse à travers les chaînes de télévision, pour la consultation des ouvrages à des bibliothèques, et par la navigation à l'Internet. L'apport de nos tuteurs a été d'une grande importance inévitable pour surmonter ces épreuves.

8. PLAN DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, le présent travail comportera trois chapitres. Le premier est basé sur le cadre théorique et définition des concepts de base de notre travail. Le deuxième portera sur les medias en République Démocratique du Congo et présentation des chaînes de télévision ciblées. Enfin, le troisième et dernier chapitre sera axé sur l'évaluation critique de la construction imaginaire du Congo par les médias congolais.

CHAPITRE PREMIER :

CADRE THEORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

SECTION 1. CADRE THEORIQUE

Tout problème de recherche doit d'abord s'intégrer dans une perspective théorique générale. Et la perspective générale est garante de l'intégration de la recherche dans la communauté scientifique.

A partir de cette perspective théorique générale, le chercheur doit ensuite concevoir un cadre théorique spécifique à l'objet d'étude. Le cadre théorique est quelque peut différente d'une théorie car il se construit uniquement en fonction d'un problème ou d'une question précise de recherche. Alors qu'une théorie est destinée à généraliser l'explication de certaines créations à plusieurs faits et événements.

Le cadre théorique est construit dans le but avoué d'expliquer un seul problème précis. Le cadre théorique sert aussi à intégrer ou à rendre crédible une recherche particulière, dans l'ensemble de la communauté scientifique.

Cet argument épistémologique signifie que le cadre théorique peut être constitué d'une ou plusieurs théories en vue d'insérer une étude dans la communauté scientifique. Outre, la nécessité d'intégrer la recherche à la communauté scientifique, le cadre théorique sert principalement à présenter un cadre d'analyse et à généraliser des relations d'hypothèses déjà prouvées dans d'autres contextes pour tenter de les appliquer au problème10(*).

En ce qui concerne notre travail, nous avons retenu la théorie constructiviste.

I.1.1. La théorie constructiviste

Cette théorie a fait l'objet de plusieurs études scientifiques surtout dans les domaines psychologiques et sociaux. Le pionnier ou le tenant de cette théorie, est Jean PIAGET (psychosociologue suisse), travaillant sur les stades du développement chez l'enfant.

Le constructivisme suppose que les connaissances de chaque sujet ne sont pas une simple « copie de la réalité », mais une (re)construction de celle-ci. Cette (re) construction se fait à partir d'éléments deséintégrés.

En effet, on distingue plusieurs approches constructivistes. Chacun de ces types de constructivisme représente des « points de vue », des perspectives librement traduites d'après un ensemble de travaux présentant des cas particuliers. En ce qui concerne notre travail, nous allons recourir à l'approche constructiviste sociale. Ce dernier est au croisement de différents courants de pensée et fut présenté par Peter L. Berger et Thomas Luckmann dans leur livre The Social Construction of Reality ( 1966). Il cherche à découvrir la manière dont la réalité sociale et les phénomènes sociaux sont « construits » c'est-à-dire la manière dont ces phénomènes sont créés, institutionnalisés et transformés en traditions. La « réalité socialement construite » est vue comme un processus dynamique : la réalité est « re-produite » par les personnes qui agissent en fonction de leur interprétation et de leur connaissance (qu'elle soit consciente, ou inconsciente) de celle-ci. Il s'agit ici de la réalité subjective plutôt qu'objective, telle que nous pouvons la percevoir plutôt que séparée de nos perceptions.

Nous nous référons à cette théorie pour tenter de faire voir comment les journalistes tentent de structurer la connaissance du Congo au quotidien à travers leurs informations. Ceci, en nous mettant du côté de l'émetteur car le récepteur n'est pas exploré ici pour voir comment il re-construit la réalité à partir des informations médiatiques ni comment il traite ces informations.

SECTION 2. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE

Il est bon pour la compréhension du travail de cerner la précision terminologique de nos concepts de base. Cette section se fixe comme objectif de circonscrire la portée et l'acception des concepts fondamentaux du travail. Ainsi, sommairement, il comporte les points suivants :

- Approches définitionnelles de l'information et de la communication ;

- Approches définitionnelles des médias et du Journal télévisé ;

- Approche définitionnelle de la construction de la réalité ;

- Autres concepts utilisés.

§1. L'INFORMATION

Dans le mot « information », il y a forme. L'information est une mise en forme du réel qui le rend diffusable. On peut considérer de ce fait que l'information est la médiation par laquelle un fait réel, pouvant faire l'objet d'une perception individuelle de n'importe quel acteur, fait l'objet d'une diffusion auprès des autres acteurs de l'espace public ceci sous le forme d'un discours (ou d'une image) destiné à en rendre compte, à le décrire. L'information met donc en forme le réel pour le rendre diffusable.11(*)

Au sens journalistique, Une information est ici la mise en forme écrite ou orale d'un fait ou d'un événement daté et en principe objectif. Elle constitue alors la base rédactionnelle d'un journal. On l'oppose généralement à la publicité, dont le caractère non objectif est avéré, bien que cette dernière puisse véhiculer un message informatif. La conception la plus répandue de l'information est liée au couple message + récepteur, le dernier possédant des implicites valorisant le message12(*).

Par ailleurs, Peter Berger définit l'information comme étant tout ce qui fait l'objet d'une clarification et d'une structuration qui mobilise des valeurs, des normes et des présupposés.

En effet, ce mot connaît plusieurs acceptions, définitions et/ou signification selon le sens que chaque auteur peut lui attribuer soit selon son contenu, soit d'après son mode de transmission, soit encore selon ses fonctions ou ses applications. Ainsi, nous pouvons distinguer plusieurs acceptions du mot « information »13(*), mais dans le cadre de notre travail, nous n'en retenons que les deux ci-après :

1. Information = connaissance communiquée

Pour Jean Meyriat cette connaissance communiquée équivaut au « contenu cognitif d'un acte de communication » auquel est associé un contenu affectif, volitif ou émotif. Par son contact avec le monde qui l'environne et par le canal de sens, l'homme acquiert des « informations qui sont des connaissances au sens de « signifié », « événement », « objet ».

On peut distinguer à ce niveau :

· L'information activée : qui correspond au moment de sa communication à autrui ;

· L'information latente : qui correspond au stade suivant la constitution de la connaissance ;

· Une communication effective. Celle-ci correspond au stage de sa réception par autrui. Cette définition est celle utilisée par les spécialistes du traitement de l'information.

2. Information = Modification apportée à l'état cognitif du partenaire

dans un processus de communication

Pour certains, l'information d'un message équivaut à la part d'incertitude qui est levée quand, et uniquement quand le récepteur est sûr que ce message est vrai. Cette acception est celle qui est privilégiée par les « comportementalistes » ou « Béhavioristes » en tant que modification de l'état cognitif d'un sujet.

Les significations de l'information étalée ci-haut sont très connexes et ne permettent pas de distinguer le fond de la forme, le contenu du mode d'expression et de transmission, ainsi que le réalité sociale qui l'engendre.

Toute fois, on parle aussi de l'information de presse. Cette dernière est l'annonce ou la description honnête et plus ou moins circonstanciée d'un fait ou d'un ensemble de faits d'actualité intéressant le public pour lequel elle est diffusée.

I.1. Fonctions de l'information.14(*)

Nous pouvons distinguer les fonctions de l'information, dans sa dimension sociale au sein de l'espace public et dans sa dimension individuelle.

A. Dans une dimension sociale et au sein de l'espace social.

Dans une dimension sociale et au sein de l'espace social, l'information assure dans la communication, trois grandes fonctions :

· La fonction politique ;

· La fonction didactique ;

· La fonction culturelle.

La fonction didactique de l'information

L'information permet d'accroître le champ du savoir des acteurs appartenant à l'espace social. En effet, en diffusant le savoir, l'information apprend. Rousso et Erbes soutiennent que « l'information est à la fois un ensemble d'activités et un ensemble de connaissances détenues par de sujets. Elle est un ensemble d'activités dans le trajet qui va de l'informateur à l'informé (..)15(*).

D'où, la détention de l'information confère la maîtrise du réel assimilée à une détention d'un pouvoir. Et ce propos, Gilles Willet pense que l'information qui confère réellement un pouvoir d'agir et d'infléchir les cours de choses est l'information stratégique. Pour lui, cette information stratégique n'est pas celle qui circule sur la place publique, plutôt celle qui est partagée et comprise par ceux qui disposent effectivement d'un pouvoir de décision.

La fonction culturelle de l'information16(*)

A travers la production du sens, l'information rend homogène la perception du réel que peuvent avoir les auteurs du champ social en homogénéisant les formes et les codes constitutifs de la culture. C'est par la fonction didactique que l'information révèle sa dimension culturelle : elle est une forme de lien culturel (comparable au lien social dans la médiation politique).

L'information développe entre ceux qui la détiennent un lien, une communauté, faite de savoir communs, des communes façons de se représenter le monde. L'information est portée à la fois par la langue, les images et les processus de production et de diffusion de l'information.

Pour KASONGO IBANDA, par la langue, la culture se diffuse et se reconnaît par la médiation de la langue. Et par les images, ces dernières ont tendance à niveler, à unifier l'information : à mettre tous les types d'information sur le même plan. Le développement des médias audiovisuels et de l'illustration en matière d'information a contribué au codage et standardisation des représentation du réel portées par les médias. Enfin par le processus et les structures de diffusion de l'information, la complexité et les exigences technologique de plus en plus importantes en matière de diffusion de l'information développent des processus de standardisation de l'information. La maîtrise des structures et systèmes de collecte et de diffusion de l'information est l'objet d'enjeux se définissant en termes de pouvoir et d'hégémonie.

La fonction politique de l'information

L'information contribue à la structuration du lien social. Cette fonction s'apprécie dans le cadre de l'espace politique, c'est-à-dire dans le cadre de l'espace d'exercice des pouvoirs et des institutions.

La fonction politique de l'information se manifeste à travers le renforcement et la structuration du lien social, par la médiation de trois types d'intervention :

· Des interventions sur l'opinion publique :

L'information est créatrice de l'opinion publique, elle la construit, elle lui donne corps, de la consistance. La constitution d'une opinion existant indépendamment ou concurremment avec les opinions particulières est une des formes de domination par lesquelles l'information exerce une forme d'hégémonie, même d'aliénation , dans l'espace public.

· Des interventions sur les modes d'action en vigueur dans l'espace public :

L'information prépare et rend significatives les interventions des acteurs de l'espace politique. Les médias se doivent de rendre compte des actions des acteurs politiques, de faire exister l'espace politique en tant qu'espace d'actions et de dynamiques d'acteurs dans la conscience des citoyens17(*).

· Des interventions sur les dynamiques des institutions :

En étant relayée par les médias, l'opinion publique ou les acteurs de la communication, l'information donne un sens et une rationalité aux institutions en les rendant accessibles et compréhensibles aux membres de la communauté sur lesquels s'exerce l'action et le pouvoir des institutions.

B. Responsabilité sociale de l'information

Comme le fait remarquer Aime KAYEMBE, la responsabilité de l'information s'appuie fondamentalement sur son caractère sérieux. Pour lui, cette responsabilité se traduit en plusieurs paramètres et/ou critères18(*), pour notre ce travail, deux seulement retiennent notre attention :

· Adéquation intégration nationale et la nature de l'information : De ce point de vue, l'information contribue fondamentalement à consolider la paix que son contraire dans une société qui connaît une fragilité des structures étatiques et de l'absence de la notion de l'Etat ;

· Critère d'éducation : l'information doit servir à transmettre les connaissances. Elle doit enseigner, activer la conscience pour que les concitoyens comprennent leur situation et agissent en conséquence.

Ces deux critères qui généralement prédominent dans le traitement de l'information, ne sont pas contraire aux critères universels reconnus à l'information : intérêt, proximité, actualité, personnalité, le conflit, etc., ni à la liberté dont jouit le journalisme dans son métier (collecte, traitement et diffusion de l'information).

Ainsi, il oblige le journaliste à observer quelques principes, notamment :

· Se former ;

· Etre impartial en citant l'ensemble des faits sans en dissimuler certains au profit d'autres (intégrité) ;

· Savoir synthétiser sans trahir ;

· Multiplier les témoignages c'est-à-dire ne jamais s'en tenir à une seule source d'information ;

· Toujours prendre l'avis des personnes ou de personne ou des groupes mis en cause ;

· Garder l'esprit critique ;

· Donner aux autres les moyens de faire une idée plutôt que de vouloir à tout prix donner son idée aux autres car aux autres se faire une opinion est différent d'avoir une opinion ;

· Ne jamais prophétiser ;

· Tenir compte de l'intérêt général que des intérêts particuliers, etc.

Tous ces critères démontrent en quelque sorte, à la place de l'information et du journaliste dans la société. Ils sont fondamentaux pour un journaliste dans la mesure où ils lui permettent, comme le fait remarquer KAYEMBE A.19(*), de distinguer la propagande qui une action exercée sur l'opinion pour l'amener à a voir certaines idées ou encore une technique d'influence de l'action humaine par la manipulation des représentations à la promotion que l'on peut comprendre comme un fait de des attachés de presse à la faveur d'un produit ou des idées à insérer dans les représentation collectives. Cette promotion essaie d'influencer psychologiquement celui qui reçoit le message.

§2. LA COMMUNICATION

Ce vocable communication a aussi fait l'objet d'une panoplie des définitions. Chaque auteur en fonction des intérêts liés à ses études, l'a défini de sa façon.

De son sens étymologique, il vient du latin « com ou cum », qui signifie « avec » et « un » qu signifie « union », « mettre en relation ». Aux temps anciens elle était considérée comme un fait social, mais à l'ère actuelle, ce terme nous renvoie le plus souvent à l'information20(*).

Ce terme, est compris habituellement :

· D'une part, tantôt comme un moyen de jonction entre des choses c'est-à-dire c'est qu'elle suppose des rapports réels, soit que la correspondance produise un effet (inclusion, exclusion) soit qu'elle ne produise aucun.

· D'autre part par, tantôt comme un entretien entre des personnes c'est-à-dire elle est liée au langage et met ainsi en jeu les interlocuteurs.21(*)

Certes, la communication devient de plus en plus un phénomène car elle est considérée comme l'un des plus importants éléments de l'espace humain. Il permet donc à la société d'organiser ou de s'organiser, de fonctionner, d'échanger et de vivre du quotidien. C'est pourquoi, Dominique WOLTON souligne qu' « il n'y a pas de vie individuelle et collective sans communication, car le propre de toute expérience personnelle comme de toute société est de définir les règles de la communication. De même qu'il n'y a d'hommes sans société de même il n'y a de société sans communication. Pour lui, il n'y a jamais de communication en soi, elle est toujours liée à la représentation de l'autre, puis que communiquer, consiste à diffuser mais aussi à intégrer avec un individu ou une collectivité »22(*).

Pour leur part, WEAVER ensemble avec SHANNON, définissent ce terme comme « tous les processus par lesquels un esprit peut affecter un autre » c'est-à-dire, la communication est un ensemble de processus par lequel une conscience éveille en d'autres consciences des images, des sentiments, des attitudes et des effets psychiques globaux.23(*)

Georges Adamczewski, quant à lui définit la communication comme étant un processus réciproque d'expression de données immédiates (mouvement, émotion, sentiment), de construction de données mentalement structurées (information), d'élaboration de méta-données (connaissance), de synthèse partielle ou globale d'un moment ou d'une durée (pensée), processus hyper-complexe lié à une activité partagée (entre au moins deux personnes) de recherche de signification (générale) et de sens (singulier), activité inspirée par un désir d'approchement de l'univers d'autrui24(*).

Toutefois, une bonne communication tient d'abord à la prise en compte de trois facteurs majeurs ci-après25(*) :

· La clarté du message ;

· La prise en compte des intérêts et des attitudes du récepteur ;

· La qualité de la relation établie.

Et le message comme un des objets essentiels de la communication est composé en principe d'éléments symboliques assemblés selon un répertoire ou code, dont une partie au moins est commune aux interlocuteurs.

Ainsi, l'acception de ce vocable « communication » nous permet de situer maintenant sous différentes approches afin de ressortir l'importance et les répercutions que son application peut avoir au niveau de la société.

2.1. Sortes de Communication

Ce terme « communication » est généralement associé et/ou à un autre qui le précise afin de désigner un domaine ou secteur de référence précise. C'est pourquoi une typologie exhaustive de la communication est difficile à envisager pour notre travail compte tenu des domaines de recherche qui opèrent dans la communication. Néanmoins, on peut cibler quelques uns qui sont en relation étroite avec le sujet dudit travail.

2.1.1. La communication médiatisée

Quant le commerce des idées entre les hommes est médiatisé par une technique ou un ensemble des techniques, on parle de « communication médiatisée » 26(*)

En effet, la communication est dite socialement médiatisée, quand il y a recours à la technique, pour rétablir la communication au sein de l'organisation sociale ou pour établir et amplifier le dialogue entre les individus ou des groupes qui la composent.27(*).

Francis Balle suggère, en enrichissant Mc Luhan, que les médias soient définis comme des moyens techniques, avant même de les envisager comme institutions sociales ou comme formes d'expression auxquelles ces institutions peuvent donner naissance. D'où, sa définition : « un média est un équipement technique permettant aux homme de communiquer l'expression de leur pensée, quelles que soient la forme et la finalité de cette expression »28(*).

2.1.2. La communication médiatée

La communication médiatée s'inscrit dans les médias, censés diffuser dans l'espace public des informations mises en forme par un médiateur (journaliste, publicitaire, animateur culturel, etc.) au nom d'un destinataire (journal, institution, etc.), qui donne une légitimité, une consistance institutionnelle à la communication ainsi produite et diffusée29(*).

Les médias représentent ainsi toute structure socialement instituée de communication, puis, par extension, le support de cette dernière. Cette vision semble combler la lacune qu'avait créée Mac Luhan pour qui les médias étaient tout simplement « les prolongements technologiques de l'homme ».

2.1.3. La communication de masse

La Communication de masse c'est un émetteur (ou un ensemble d'émetteurs liés entre eux) s'adressant à tous les récepteurs disponibles. Là, la compréhension est considérée comme la moins bonne, car le bruit est fort, mais les récepteurs bien plus nombreux. Elle dispose rarement d'une rétroaction, ou alors très lente (on a vu des campagnes jugées agaçantes par des consommateurs, couches pour bébé par exemple, conduire à des baisses de ventes du produit vanté).

Ce type de communication a été conceptualisé avec l'apparition des notions d'organisation de masse dont quatre éléments sont la standardisation, le Fordisme, le taylorisme et la publicité...
On parle de médias de masse ou « MassMedia ». En font partie la radiocommunication, la radiodiffusion et la télévision. L'absence de réponse possible en fait un outil idéal de la Propagande, ce que souligna à plusieurs reprises Georges Bernanos30(*).

2.2. Moyens de communication31(*)

L'étude approfondie des moyens de communication, nous pousse à défiler devant l'histoire des moyens de communication.

En effet, l'histoire humaine et sociale nous a légué une multiplicité de modes de communication : le gestualité, la parole, l'usage de l'écriture, etc. qui peuvent fonctionner séparément mais qui dans beaucoup de cas, se combinent et interagissent dans des actes particulier de communication.

Au cours de l'histoire de l'humanité, la communication s'est médiatisée. Les images et l'écriture ont été les premiers instruments de cette médiatisation et les deux constituent des supports anciens de la communication.

Par ailleurs, les techniques modernes ont perfectionné les supports de communication. Cela nous amène à distinguer les supports de communication dans la société moderne.

Parmi ces moyens/supports de communication, nous pouvons citer :

· La presse écrite ;

· La presse audiovisuelle (la radio et la télévision) ;

· La télématique ou l'Internet, etc.

Dans la cas de notre travail, seule la télévision va retenir notre attention.

§3. MEDIAS

3.1. Définition

La notion de média, concept vaste et stéréotypé, se doit être délimitée et précisée pour comprendre les enjeux des débats le concernant.

En réalité, média (on peut dire médium) est l'abréviation usuelle du mot américain mass média qui signifie « intermédiaire de masse ». Au sens large, on désigne par ce terme tout moyen de communication qui permet de transmettre des messages entre un émetteur (la source du message) et un ou une multitude de récepteurs (les destinataires du message)32(*).

Dans une dimension plus restreinte, on remplacera dans cette dernière définition, le terme message par information. On parlera alors plutôt de médias de masse (mass média) qui par une large diffusion assurent la transmission d'une information produite en un point à un grand nombre de personnes33(*).

Pour Frédéric Barbier et Catherine Lavenir, on entend par médias « tout système de communication permettant à une société de remplir tout ou partie des trois fonctions essentielles de la conservation, de la communication à distance des messages et des savoirs, et de la réactualisation des pratiques culturelles et politiques »34(*).

Cette définition dégage trois notions essentielles :

· La conservation des informations suppose de créer la possibilité d'accumuler les informations pour une utilisation intellectuelle ultérieure ;

· La communication à distance anéantit l'impératif du temps et de l'espace ;

· Tandis que la réactualisation suppose la mise en commune des savoirs en même temps qu'une réorganisation des pratiques et des modèles qui leur sont liés.

3.2. Typologie des médias

Francis Balle distingue trois familles de média :

1. la première famille est celle des médias autonomes. Il s'agit des supports qui n'ont besoin d'aucun raccordement à un réseau quelconque : le livre, le journal, le disque, le logiciel, etc.

2. la deuxième famille regroupe les médias de diffusion. Ils fonctionnent grâce à des émetteurs et autres relais qui font rayonner des ondes hertziennes porteuses de message à sens unique.

3. la troisième famille est celle qui rassemble les médias de communication. Il s'agit des moyens de communication à distance et à double sens à travers lesquels naît une relation ; entre deux individus ou deux groupes ou entre une personne ou un groupe et une machine.

Ainsi, notre travail va dans le sens de la deuxième famille de média. Il s'agit de médias audiovisuels, particulièrement la télévision.

Par ailleurs, Barbier et Bertho Lavenir préfèrent une distinction chronologique des médias, à partir du principe qu'il existe d'une part les médias de l'écrit et, d'autre part les médias de l'image et du son. Ils distinguent ainsi trois périodes :

1. La seconde révolution du livre (entre 1951 et 1870) avec l'invention et l'avènement de l'édition.

2. La seconde période concerne les médias de l'universel (entre 1870 et 1850). C'est l'âge d'or du journal, du périodique et l'âge de rapide maturation du cinéma et de la radio.

3. La troisième période est celle du monde en réseau (de 1950 à ce jour). Elle consacre le rayonnement fulgurant de la télévision et de l'informatique. Elle signe la mondialisation et la numérisation des réseaux et des médias. Elle nous fait pénétrer dans les méandres du cyberespace et du cybermonde, avec les réseaux interactifs, ou si l'on veut, les autoroutes de l'information.

Voyons à présent ce qu'il en est des médias audiovisuels.

3.3. Les médias audiovisuels

Les médias audiovisuels que nous considérons dans ce travail, sont ceux qui transmettent à distance le son et l'image grâce à un relais d'amplification appelé émetteur. Cette définition identifie aisément la radio et la télévision et exclue le cinéma et la vidéo, bien qu'il appartient tous à la famille des moyens de communication de masse. Ils ont comme vocation, comme le fait remarquer François Mariet, « de franchir les barrières de la richesse et de la géographie ». Contrairement au réseau câble qui n'est pas accessible partout et dont le public - cible est composé de natis. 35(*)

Pour ce cas-ci, nous allons parler que de la télévision.

En effet, la télévision, née à quelques décennies d'intervalle pendant ce siècle, a réussi à rapprocher l'information de l'informé, à rassembler la famille pour une écoute collective, à théâtraliser le message et à l'adapter à chaque public36(*).

La télévision est un média audiovisuel qui peut s'analyser sous plusieurs formes et selon divers critères. Elle peut être décomposée, pour son analyser, en trois dimensions : la dimension technique, la dimension informative, éducative et récréative et la dimension commercial.

a. La dimension technique des médias audiovisuels

La télévision a connu un développement technologique très fulgurant. Différente de la radio, la télévision comprend un complexe technique très lourd. Son principe est d'acheminer le son et l'image vers les télévisions domestiques en signal audio et en signal vidéo37(*). Elle utilise un personnel important pour la production et la diffusion des émissions.

Elle bénéficie des progrès d'une technologie en perpétuel rajeunissement. Aujourd'hui, c'est l'ère de la télévision câblée, de la télédistribution, de la télévision à haute définition, de la télévision numérique. Les satellites de communication ont, quant à eux, favorisé la mondialisation et le rapprochement des peuples. Grâce au satellite, on peut être en duplex ou en multiplex à partir de n'importe quel point du globe38(*).

b. La dimension informative des médias audiovisuels

La télévision est devenue de haut lieu d'information où s'élabore divers messages à l'intention de la masse. Dans le temps, cette masse a été pendant longtemps considérée comme anonyme, impersonnelle, diffuse, non localisable. Mais, actuellement, grâce aux travaux des sociologues, le terme masse a livré son secret. Il est devenu décomposable en paramètres sociaux d'identification comme le sexe, l'âge, l'état civil, la profession, le niveau d'études, la localisation géographique, etc. dès lors, la masse devient identifiable. Et les médias audiovisuels (la télévision et la radio) s'adressent ainsi à un public qu'ils connaissent et dont ils maîtrisent les préoccupations, les souhaits et les attentes39(*).

La dimension informative suppose l'élaboration d'une grille de programmes de qualité qui tienne compte des critères de qualité tels qu'universellement admis, mais surtout qui soient contextualisés. L'élaboration d'une grille obéit à des règles. Ces règles doivent être appliquées ; les ignorer serait très imprudent.

c. La dimension commerciale des médias audiovisuels

La télévision vit principalement de quatre sources :

· les subsides de l'Etat ;

· la redevance

· la vente des programmes

· la publicité.

De toutes ces sources, la plus intéressante est la publicité. Elle permet aux médias audiovisuels en général de mieux consolider leur chiffre d'affaire.

Dans le cadre de ce travail, nous allons analyser la télévision dans sa dimension informative des médias audiovisuels.

3.4. Le statut des médias audiovisuel

Les médias audiovisuels en général, ne fonctionnent pas n'importe comment. Ils obéissent à une logique universelle en matière de textes, de typologie et de spécialité40(*).

Sur le plan des textes, les médias audiovisuels peuvent être, selon le régime juridique, un monopole d'Etat ou une libéralisation du système. Mais en ce qui concerne sa typologie, on distingue les médias publics et les médias privés. Enfin, sur le plan de la spécialité, il existe des télévisions (comme des radios) d'informations générales, d'informations culturelles, d'informations sportives. On les appelle généralement les médias audiovisuels thématiques.

a. Les médias audiovisuels publics

Les médias audiovisuels publics sont gérés par un organisme financé par l'argent du trésor. Il s'agit des médias subventionnés par l'Etat pour assurer le service public. Il convient de noter aussi qu'un Etat a le devoir d'assurer à ses populations l'accès à l'information radio-télévisée. Ce sont des médias qui exigeaient, il y a quelques années de très gros investissement que seul l'Etat pouvait garantir facilement41(*).

En République Démocratique du Congo, les médias audiovisuels publics sont gérés par un organisme appelé la Radio Télévision Nationale Congolaise, né des cendres de l'OZRT. Actuellement la Radio Télévision Nationale Congolaise, RTNC en sigle.

b. Les médias audiovisuels privés

Ils relèvent de l'initiative non publique. Selon Longen, les médias audiovisuels privés se sont développés pour deux raisons principales :

· l'arrivée sur le marché d'un matériel facilement abordable ;

· la volonté croissante de certaines communautés idéologiques, géographiques ou confessionnelles de trouver un mode d'expression autonome42(*), en dehors de celui de l'Etat.

Les médias audiovisuels privés évoluent généralement dans l'univers commercial. On n'investit pas dans une télévision ou dans une radio pour perdre, mais bien pour gagner de l'argent. Pour Pierre Bourdieu, La télévision, comme média très hétéronome, est fortement soumise à la loi du marché (l' audimat)43(*).

Le plus souvent, le statut des médias audiovisuels privés dépend de la nature de la loi qui les organise. C'est le cas en République Démocratique du Congo où l'année 1990 marque la fin du monopole de l'Etat dans ce secteur et ouvre une ère de pluralité des médias audiovisuels. Ceux-ci fonctionnent jusqu'en juin 1996 dans un vide juridique et une anarchie totale. C'est seulement vers 22 juin 1996 qu'est promulguée la loi sur la presse. Et dans le domaine de la télévision spécialement, il convient de signaler le fait que c'est depuis 1988 que le pays a un accès aux chaînes satellitaires grâce au programme PROSAT, et à la faveur de la mondialisation. Et l'Antenne A est la première chaîne de télévision privée en République Démocratique Du Congo. Elle est créée et mise en service en 1992, deux ans après l'instauration de la démocratie au pays par Mobutu44(*).

3.5. Fonctions des médias

Certes les médias sont des « moyens de communication » et ils distribuent des messages - informatifs, distractifs, éducatifs - à des publics ". Mais leur rôle est plus complexe.

Dans le cas des médias de masses, la propagation se fait dans le sens un vers tous c'est-à-dire le message descend d'un groupe de professionnels de la production, de la mise en scène et de la sélection - qu'il s'agisse de nouvelles ou de spectacles, vers des audiences vastes, dispersées et souvent indistinctes. Mais cette vision des médias comme « arrosoirs à messages » est réductrice. Un média fait bien d'autres choses que de répandre des discours et des images.

Il remplit45(*) :

· une fonction mémoire (les médias gardent la trace de certaines informations, pas d'autres, ils forment les archives du futur),

· une fonction pyramide (ils décident quel thème, quelle oeuvre, quel personnage apparaît ou est important...)

· une fonction agora (ils sont le lieu où s'affrontent des idées, des courants esthétiques ou autres, des représentations mentales),

· une fonction partage (ils nous permettent de nous référer aux mêmes spectacles, aux mêmes textes, aux mêmes imaginaires communs),

· une fonction longue-vue (ils nous rapprochent du monde, nous permettent d'éprouver à distance et/ou en différé des expériences auxquelles nous n'avons pas accès directement), etc. La dernière fonction n'est sans doute pas la moins importante dans la mesure où nous faisons partie des premières générations dont la connaissance du monde (au sens le plus trivial : les idées et images que nous avons dans la tête) est majoritairement médiatique - et donc médiatisée - par rapport à nos expériences directes.

3.6. Les effets de l'information médiatique

Les informations que les médias diffusent ont plusieurs effets sur les publics. Pour Grégory Derville, les informations ont pour premier effet d'accroître et/ou de modifier ce que savent les récepteurs. Et au-delà de cet aspect purement cognitif, elles peuvent amener les récepteurs à envisager un sujet sous un angle nouveaux et exercer sur eux un impact au niveau évaluatif (si cela les amène à adopter une opinion différente), et voir au niveau conatif (si cela les amène à changer de comportement.

En effet, l'information médiatique peut avoir un impact persuasif, même si les émetteurs n'ont aucune volonté explicité de persuasion, et même s'ils n'enjoignent en aucune manière les récepteurs à penser ou à agir de telle ou telle façon. Ainsi les concepts d'effet d'agenda, d'effet de cadrage et d'effet d'amorçage tentent d'appréhender cette réalité.

a. L'Agenda Setting

Les médias à travers l'information, peuvent contribuer à influencer les récepteurs en mettant en évidence tel événement plutôt que tel autre, telle déclaration plutôt que telle autre, tel enjeu social ou fait plutôt que tel autre, et en orientant ainsi leur attention.

En effet, ce concept « d'agenda - setting » proposé par Mac Combs et Shaw en 1971, désigne précisément la façon dont les préoccupations des citoyens sont structurées par les médias, et notamment par les médias d'information46(*).

Le mécanisme est résumé par ces deux auteurs dans une formule devenue très célèbre : « La presse ne réussit peut-être pas la plupart du temps, à dire aux gens ce qu'il faut penser, mais elle est extrêmement efficace pour dire à ses lecteurs à quoi il faut penser » 47(*).

Certes, les médias (à travers les informations) sont à nouveau considérés comme capables d'exercer un impact fort sur l'opinion publique, en orientant son attention sur un nombre limité d'enjeux. La hiérarchie des priorités qu'ils établissent est censée devenir aussi celle du public ; les problèmes qu'ils évoquent en priorité tendent à devenir aussi les problèmes prioritaires dans l'esprit des citoyens.

Toutefois, la problématique de l'agenda - setting, comme le fait remarquer G. DERVILLE, ne semble pas tenir toutes les promesses que ses promoteurs avaient avancées en 1972. Elle a certes, le mérite de rappeler que l'influence des médias ne réside pas uniquement dans leur capacité à transmettre des idées dans une optique persuasive, mais aussi dans leur capacité à structurer les préoccupations et les connaissances du public.

Cependant, les résultats empirique paraissent assez décevant au regard de l'ambition initiale, et ils n'autorisent pas à aller au-delà de cette proposition car s'il est vrai que les médias hiérarchisent et structurent les préoccupation du public, ce n'est pas toujours le cas. L'univers des médias demeure, une fois encore, opaque aux yeux des chercheurs en communication de masse48(*).

b. Effet de cadrage

Si l'information a un potentiel persuasif important sur le public, c'est aussi pour une deuxième raison. Elle contribue à « cadrer » les enjeux du public c'est-à-dire à les faire envisager par les récepteurs d'une façon bien particulière et qui, bien souvent sans qu'ils ne s'en rendent compte, les invite à embrasser à propos de ces enjeux de points de vue aussi bien particulier.

En effet, en choisissant de recourir à certains mots, à certaines métaphores, à certaines images, les journalistes contribuent à façonner, pour chacun des enjeux dont ils se saisissent, le cadre de référence à l'intérieur duquel le débat peut se situer. Gregory DERVILLE soutient à ce sujet que c'est à partir de ce cadre, de ce « canevas » ou de cet arrière-plan, que les événements et discours relatif à ces enjeux sont appréhendés par les récepteurs et acquièrent pour eux une signification, et c'est donc en fonction de lui que les récepteurs vont incliner vers telle ou telle interprétation, et vers telle ou telle solution. Autrement dit, à travers l'effet de cadrage, le journaliste tende à suggérer au public la « meilleure façon d'aborder un thème et donc à orienter son jugement quant à ce thème, sans pourtant lui enjoindre en quoi que ce soit, du moins pas de façon explicité, d'adopter un certain comportement ou une certaine opinion49(*).

Cependant, nous voyons que l'effet de cadrage vient compléter, à un tout autre niveau, l'effet d'agenda. Alors celui-ci, consiste à installer dans l'esprit du public telle préoccupation plutôt que telle autre, l'effet de cadrage consiste à présenter d'une manière spécifique chacun des sujets abordés par les médias et à appeler à leur égard des réactions et des évaluations congruentes avec le cadrage retenu50(*).

c. Effet d'amorçage

Alors que l'effet d'agenda influence la hiérarchisation des enjeux, alors que l'effet de cadrage influence l'imputation de la responsabilité des situations sociales et politiques, l'effet d'amorçage, mis en évidence par IYENGAR et KINDER, « pèse sur les critère de jugement utilisé par le public »51(*).

En focalisant et en attirant l'attention du public sur certains faits ou enjeux, les médias accroissent la probabilité pour que ces faits ou enjeux soient utilisés par le public pour évaluer les situation et les acteurs du champ politique. Plus un sujet est visible dans les médias, plus il y a de chance pour qu'il soit présent à l'esprit des récepteur, et pour que ceux-ci choisissent donc de l'utiliser comme un critère au moment de juger ce que les différents acteurs de l'actualité disent, proposent, promettent.

Ce mécanisme est plus fréquent dans la vie politique et notamment en période électorale. L'effet d'amorçage aboutit à ce que l'attention portée par les médias à certains enjeux influences les critères en fonction desquels les citoyens évaluent l'action et le bilan des gouvernants, les propositions et les programmes des candidats, etc.52(*)

§4. LA CONSTRUCTION DE LA REALITE ET LES MEDIAS

L'impact des médias, va au-delà de ce que nous venons de faire remarquer au paragraphe précédent. Les médias peuvent augmenter le niveau d'information des individus, modifier le stock de connaissances dont ils disposent, influencer la façon dont ils appréhendent le monde et dont ils raisonnent, etc. et ainsi façonner leur vision du monde, construire la réalité dans laquelle ils vivent. Et le vecteur principal de l'information est la télévision, média qui construit en permanence la réalité par différents procédés dont-on veut démontrer dans ce travail.

En effet, les contenus médiatiques (discours, métaphores, vocabulaires, images, etc.) façonnent nos catégories de perception et de ce fait ils contribuent à construire la réalité dans laquelle nous évoluions. Pour Gregory Derville, ce processus de construction de la réalité par les médias, s'opère de diverses façons. Le phénomène du cadrage des débats publics c'est-à-dire les médias contribuent à fixer, pour chaque enjeu dont ils saisissent un cadre de référence à l'intérieur duquel tous les événements relatifs à cet enjeu sont interprétés53(*).

Par ailleurs, la construction médiatique de la réalité passe aussi par le fait que les médias contribuent à populariser à amplifier ou à cristalliser les stéréotypes sociaux qui circulent dans le corps social à propos de certaines catégories de personnes et en particulier les stéréotypes négatifs.

Berger et Luck man soutiennent de leur part que nous décodons tous le monde à partir de la « typification «  c'est-à-dire de représentations simplifiées que nous formons à propos de certaines catégories d'individus et qui nous permettent de les appréhender de façon rapide et systématique. Les médias participent à la naissance, au maintien et au renforcement et parfois à la transformation de ces typifications, de ces « étiquettes » en particulier de celles qui sont négatives54(*).

En plus et surtout, les médias contribuent à construire la réalité dans laquelle nous vivons parce qu'ils ne répercutent évidemment pas « tout ce qui se passe dans le monde. Chaque jour, ils font le tri dans tous les événements qui nous viennent quelque part dans le monde, selon des critères professionnels et techniques (n'est répercute que ce qui est considéré comme ce que Derville appelle « Newworthy » c'est-à-dire « intéressant », « significatif », mais aussi facile à illustrer et à commenter.

De ce fait, nous ne sommes pas en contact, par l'intermédiaire des médias, avec « le monde », mais seulement avec certains fragments du monde, qui plus, sont abordés sous un angle bien particulier. Et pourtant, ceci n'est pas sans influencer le regard que le public peut jeter sur une idée importante, déjà évoquée dans le paragraphe consacre aux effets persuasifs de l'information. L'influence des médias passe aussi par le fait qu'ils contribuent à structurer son environnement c'est-à-dire le nombre et la qualité des informations qu'il reçoit, et sur lesquelles il se fonde pour penser et agir au quotidien.

Influencer, ne revient pas ici à tenter l'esprit du public en matraquant un message, mais à faire en sorte que l'autre voie le réel comme eux le voit, du même point de vue, à travers les mêmes « lunettes ».

Et William Seaman, qui défend cette opinion, décrit justement la télévision comme l'incarnation d'un réseau des frontières qui limitent l'éventail des informations, des images et des représentations disponibles. L'individu peut regarder par la télévision, il peut choisir ce qu'il va regarder, mais ce choix ne se fait qu'à l'intérieur d'un éventail assez limité d'émission, des émissions qui en outre ne répercutent qu'une faible part des points de vues et des informations qui circulent dans le champ social.

Et dans le mouvement où ils révèlent certaines parties du monde, les médias en occultent d'autres c'est-à-dire en mettant en lumière d'une façon bien particulière certains faits et discours, et en occultant d'autres, les médias donnent finalement au public une image tout à fait particulière de la réalité.

§5. JOURNAL TELEVISE

Le concept « journal télévisé » est composé de deux termes. D'abord il y a « journal » et « télévisé ». Un journal peut être compris comme « un écrit dans lequel on relate des faits au jour le jour ». Il peut être aussi une publication quotidienne qui donne des informations soit générale avec différentes rubriques : politique, société, etc55(*).

Par ailleurs, Un journal est un document qui recense par ordre chronologique un certain nombre d' événements pour une période donnée (généralement une journée, d'où il tire son nom). Par extension, un journal désigne une publication regroupant des articles sur l'actualité du jour. Et la façon même de présenter l'information de manière synthétique et thématique a été reprise par d'autres médias : la radio, puis la télévision, qui ont également repris le terme journal pour désigner l'émission dans laquelle un présentateur donne les informations du jour56(*).

Plusieurs auteurs se sont penchés sur la définition du concept journal télévisé. Pour Bernard Lamizet et Ahmed Silem, le journal télévisé est « un programme de télévision traitant l'actualité générale »57(*).

Mais un journal télévisé, est un journal d' information diffusé par une chaîne de télévision. Ce bulletin de nouvelle est généralement animé par un présentateur, plus ou moins récurrent, qui introduit les reportages réalisés par les équipes de journalistes de la rédaction de la chaîne ou par des agences de presse extérieures et qui peut également commenter et/ou résumer les informations du jour58(*).

Pour Fulgence MUNGENGA, le Journal Télévisé est une espèce de rendez-vous national dans la mesure où la télévision et plus spécialement le JT ont été pensés, sur tous les continents, comme un moyen de concrétiser les liens entre le coeur du pourvoir et la périphérique en permettant une communication directe à sens unique59(*).

A la différence du Journal parlé (JP), le journal télévisés se fait selon certaines caractéristiques résultantes, avant tout, d'une programmation moins longue en télévision qu'en radio. De plus, la diffusion d'un JT est moins malléable que celle d'un JP car en radio, une plage musicale peut être facilement interrompue, contrairement à une émission télévisée60(*).

5.1. Les Caractéristique des JT

Comme le fait remarquer Fulgence MUNGENGA, tous les journaux télévisés ont en commun un certain nombre de traits ou principes qu'ils affirment61(*) :

· la délimitation temporelle : les JT ont une durée limitée qui est quotidiennement la même ;

· une conception de l'information c'est-à-dire pour les journalistes l'information est une irrégularité, une atteinte au retour à l'identité et cette atteinte peut être naturelle (catastrophe) ou provoquée (conférence de presse, manifestation publique, etc.) ;

· une promesse exhaustive c'est-à-dire tout présentateur du journal télévisé prétend informer sur l'ensemble de l'actualité en donnant toutes les informations ;

· une logique de séduction c'est-à-dire le JT doit aussi attirer le plus de téléspectateurs possibles.

Par ailleurs, parlant de « le stéréotype : stratégie discursives dans le journal télévisé de FR2 », Cathérine GHOSN fait savoir que le JT est un genre dans le flux d'autres genres que propose la télévision. Il est présent dans les chaînes générales privées et publiques qui lui consacre généralement une heure par jour de son espace médiatique pour les informations nationales et internationales, à des heures de grande écoute.

Il se veut quotidien, et quelquefois heure par heure, fortement rattachée à une actualité en cours d'élaboration. Il a la particularité de se présenter sous l'impulsion d'événements urgents et plus importants que d'autres, tels qu'ils marquent un moment fondamental dans l'histoire en train de se faire, devant nos yeux et ceux de la caméra62(*).

G. Leblanc soutient que le JT a pour premier effet de gonfler l'importance d'un événement auquel la vie même du journal semble suspendue »63(*).

Le journal télévisé opère aussi une mise en scène des questions, des sentiments et des impressions d'un quidam, représentant en fait n'importe quel téléspectateur. Ainsi, il doit offrir un intérêt non seulement « intellectuel », à son auditoire puis qu'il informe, mais aussi un attrait esthétique puisqu'il doit une certaine façon plaire au regard pour retenir l'attention. On retrouve cette double obligation dans les « contrats » que définit P. Charaudeau, celui de crédibilité et celui de captation : « être le plus crédible possible tout en attirant le plus grand nombre possibles de récepteur »64(*)

5.2. La Conception du Journal télévisé65(*)

La conception du journal télévisé part des sujets à traiter et à diffuser. Comme le fait savoir F. MUNGENGA, il y a des principes qui déterminent ce choix, à savoir : l'actualité, la signification, l'intérêt et la ligne éditoriale, la communicabilité, etc. signalons-le que ces principes sont aussi les attributs d'une information qui se veut journalistique.

a. L'actualité

C'est la qualité essentielle de l'information. L'information doit se rattacher au présent et n'être pas ou peu connue du public.

b. La signification

L'impact d'une nouvelle (d'un événement) sur le public constitue l'un des éléments-clé pour juger de la valeur d'une information. La signification d'un événement est sa dimension historique et sociale.

c. L'intérêt

L'information est son pouvoir d'attraction, son degré à capter l'attention du public. Pour MULOPO KISWEKO, l'information doit pour cela correspondre à un centre d'intérêt de ce public66(*). De sa part, F. MUNGENGA, indique que l'intérêt est un critère plus complexe que les deux précédents, parce qu'il est lié non pas seulement à l'événement lui-même, mais à l'attitude qu'aura, à son égard les téléspectateurs, un public qui est celui pour lequel travaille le journaliste67(*).

D. La ligne éditoriale

C'est l'angle sous lequel l'organe de presse abordera les faits et les idées de l'actualité68(*). Elle ne fait que refléter l'intérêt porté à telle ou telle question sur laquelle on mettra l'accent.

Ainsi, la ligne éditoriale hiérarchise69(*) :

- les rubriques les unes par rapport aux autres ;

- l'importance donnée à tel ou tel sujet ;

- la place des sujets dans les journaux d'information ;

- Elle définit les choix de traitement (privilégier le reportage ou les déclarations,  Les invités en direct ou le travail d'un correspondant) ;  

- Elle définit le point d'équilibre entre  le traitement des faits, leur analyse, voire leur commentaire, bref entre  information  et opinion ;

- Elle s'appuie sur la place donnée aux différents genres de l'information

La ligne éditoriale varie selon les publics et selon les médias. Dans un média de service public, la ligne éditoriale se doit d'être consensuelle mais aussi de respecter les différentes sensibilités de la population.

Concrètement, la ligne éditoriale ne dépend pas du directeur général de la radio, de son président, ni a fortiori de son autorité de tutelle. Elle est du ressort exclusif du directeur de l'information  ou du rédacteur en chef  qui doit être un journaliste expérimenté. La ligne éditoriale est en effet une affaire de journaliste.  Elle se doit d'être assumée.  

Dans une  radio qui se veut crédible, la ligne éditoriale devra d'abord être débattue en interne car ce débat pourra refléter les diverses sensibilités de l'auditoire potentiel de la station. La présence d'un médiateur dans la station peut aider au respect de la ligne éditoriale. De même, le fait de se doter d'une charte des journalistes est utile pour bien marquer leur indépendance. Ce document pourra définir les grandes lignes de ses choix rédactionnels : pluralisme des sources, distinction claire entre les faits, leur analyse et le commentaire, etc. Ce document pourra en effet servir de référence opposable en cas de pression70(*)

E. La communicabilité 

La communicabilité de l'information tient à la forme, l'aptitude de la nouvelle à entrer en communication avec la plus grande partie du public auquel elle est destinée. Cela suppose le bon fonctionnement d'un circuit de communication (canal) et d'un « code » intelligible, compréhensible71(*).

Par ailleurs, dans la conception les informations sont généralement hiérarchisées selon leur ordre d'importance. Cette importance de l'information rapportée, est traduite par son positionnement dans le JT. Ainsi, une information supposée toucher un large public sera mise en valeur dans le sommaire et pourra faire l'ouverture du journal.

5.3. Typologie du Journal télévisé.72(*)

En se référant aux JT quotidiens, 5 types principaux peuvent être mis en évidence:

· Les journaux télévisés de synthèse, en fin de soirée

· Les tranches d'information matinales

· Les grands journaux télévisés

· Le flash spécial

· Les titres.

Ainsi, dans ce travail, notre analyse va se focaliser sur les grands journaux télévisés.

§6. AUTRES TERMES

6.1. Imaginaire

Le concept d'imaginaire est polysémique, il renvoie à une multiplicité des sens, selon les points de vue adoptés, selon les auteurs qui l'utilisent ou selon les champs théoriques qui s'y réfèrent. Lorsqu'on parle d' imaginaire social, ou d'imaginaire personnel on fait appel à une notion sensiblement différente que ce qu'on entend généralement dans le sens commun par le mot imagination

Certes, l'imaginaire n'est pas seulement l'imagination mais le système de représentation avec lequel nous percevons le monde. Il n'est pas un doux rêve qui viendrait nimber une réalité, mais la vision avec laquelle nous la regardons73(*).

L'imaginaire est L'imaginaire peut être défini sommairement comme la fabrique des images, des représentations, de visions d'un individu ou d'un groupe, pour exprimer sa façon de concevoir sa relation à l' altérité et au monde74(*).

A ce titre, l'imaginaire guide nos comportements. Comprendre nos imaginaires, c'est analyser à la fois ceux d'une époque car ils évoluent dans le temps : ceux d'une culture car chaque pays a sa propre inclinaison ; ceux d'une cible, car chaque milieu développe aussi son imaginaire son vision du monde. Comprendre l'imaginaire, c'est analyser aussi et surtout les systèmes de hiérarchisation75(*).

6.2. La Réalité

6.3. Stéréotype

La notion de stéréotype a fait l'objet de plusieurs études. Celle-ci vers laquelle majorité des recherches converge au cours des dix dernières années est la réflexion qu'a menée Tuth AMOSSY76(*) pour laquelle le stéréotype est présenté comme une image préfabriquée que la collectivité fait circuler dans les esprits et dans les textes, le stéréotype se décèle à partir d'une série d'éléments choisis, un schème connu d'avance qui permet de le conserver dans une lecture programmée du réel ou du texte.

Le stéréotype est un concept contemporain introduit dans le vocabulaire courant vers la fin du 19ème siècle, mais son origine et le contexte dans lequel il apparaît nous aide à mieux comprendre les éléments qui caractérisent le JT.

Dans le contexte communicationnel et médiatique, la notion de stéréotype met en évidence les unités préfabriquées à travers lesquelles se révèle le discours social de l'autre. Il apparaît de ce fait comme l'un des éléments du déjà-dit et du déjà-pensé à travers lesquels s'impose l'idéologie sous le masque de l'évidence. Ainsi, comme le fait savoir, Catherine GHOSN, la construction du journal télévisé nous renvoie au stéréotype, car pour lui, l'actualité nous est présentée comme une juxtaposition des rubriques indépendantes les unes des autres. Rubriques, titres et informations se succèdent, s'effacent, se recouvrent et figent le mouvement par un découpage rigoureux. Et pourtant, ce caractère permanent et stéréotypé de rubriques, renchérit, C. GHOSN, s'oppose en fait à l'instabilité de l'actualité77(*).

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de premier chapitre consacré au cadre théorique et définition des concepts de base du sujet de ce travail. Deux grandes sections ont constitué l'essentiel de ce chapitre.

La première section a porté sur cadre théorique du sujet de ce travail dans le but avoué d'expliquer un seul problème précis d'intégrer ou de rendre crédible notre recherche dans l'ensemble de la communauté scientifique. Pour ce faire, nous avons, ainsi, construit ce cadre théorique grâce à l'approche constructiviste pour analyser la construction de la réalité imaginaire du Congo par les médias congolais à travers les six chaînes de télévision ciblées.

La deuxième section a porté sur la définition des concepts de base du sujet de ce travail. Nous avons circonscris la portée et l'acception des concepts fondamentaux du travail, définit tour à tour en partant de : l'information et de la communication ; le médias ; de la construction de la réalité  et le Journal télévisé  ainsi que d'autres concepts utilisés dans ce travail.

Tels sont les points qui ont composé ce troisième chapitre. A présent, pensons à la conclusion générale qui va boucher ce travail.

CHAPITRE DEUXIEME :

LES MEDIAS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

INTRODUCTION

Ce chapitre se subdivise en 4 sections dont la première porte sur la presse en République Démocratique, la deuxième sur l'environnement politique, social et économique des médias en RDC. La troisième section s'est focalisée sur la situation des médias à Kinshasa, et enfin la quatrième section a porté sur la présentation des six chaînes de télévision ciblées à analyser.

SECTION 1. LA PRESSE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Trois périodes caractérisent la presse congolaise, à savoir : la période avant l'indépendance, celle après l'indépendance et la transition78(*).

1.1. Avant l'indépendance

La presse congolaise était caractérisée par son militantisme politique. C'était une presse engagée, une presse de combat dénonçant les méfaits du colonialisme et réclamant l'accession du pays à la souveraineté nationale.

 

1.2. Après l'indépendance

 

La presse congolaise perd ses réflexes de revendication, de combat et devient modérée. Elle s'engouffre dans des justifications insolites, dans les condamnations superficielles des différents événements qui accompagnent cette période : les troubles des premières années de l'indépendance (1960 - 1965), les conflits politiques, les rebellions, les guerres ethniques et tribales, etc.

 

Cette presse va se réveiller avec l'accession du Général  MOBUTU au pouvoir par un coup d'Etat militaire, ce réveil fit d'elle l'alliée la plus sûre de l'action gouvernementale. Jusqu'aux années 1990, la presse est restée fortement politisée et subventionnée par le gouvernement, et devient, par conséquent, la caisse de résonance de celui - ci.

 

Quant à la presse audiovisuelle de cette époque, elle était astreinte au respect absolu des consignes et instructions du Parti Etat, le Mouvement Populaire de la Révolution, MPR en sigle. De même, les journalistes et animateurs de la radio et télévision  qui se distinguaient par des commentaires critiques à l'endroit du pouvoir politique étaient tout simplement arrêtés ou écartés d'antenne. En province, les gouverneurs qui étaient en même  temps présidents provinciaux du MPR exerçaient une censure exécrable et avaient la mainmise   totale sur la production des émissions et sur l'information donnée.

 

1.3. Pendant la transition

Après le discours de MOBUTU annonçant la période de transition politique, c'est-à-dire du mois d'avril 1990 jusqu'avant les élections, la presse congolaise se recherchait encore. Elle recherche la liberté totale avec la multiplicité et pluralité des titres et/ou d'informations79(*).

Cette évolution de la presse congolaise, à travers les trois époques, nous montre comment elle s'est comportée dans le passé. Elle était orientée par le menu du pouvoir politique. Il n'y avait pas une pluralité et une multiplicité des titres. Et surtout, elle n'était pas libre, elle dépendait de l'environnement politique. Claude Bertrand soutient que l'environnement politique dans lequel évoluent les médias, détermine les fonctions des ces médias, lesquelles fonctions varient selon qu'on est dans un régime autoritaire, communiste, du tiers - monde, libéral80(*). Ceci est comparable à l'évolution des médias en République Démocratique du Congo, où la presse changeait de positions.

Aujourd'hui, en l'espace de trois ans, la situation politique de la RDC a considérablement changé : il y a eu les accords de Pretoria signés en 2002, la promulgation de la constitution du 4 avril 2003, l'installation des institutions de la transition et enfin l'organisation des élections à tous les niveaux, qui a doté la RDC des institutions et dirigeants démocratiquement élus.

Dans ce contexte de mutation profonde, la situation des médias a, elle aussi, évolué, compte tenu de son rôle clé pendant le processus de transition et durant la période électorale.

Actuellement, nous sommes en pleine période post - électorale. Ainsi nous nous posons la question de savoir comment cette presse en générale, et la télévision en particulier construisent la réalité imaginaire du Congo ? Ceci est la préoccupation principale de ce travail dans la mesure où nous constatons que depuis l'avant indépendance jusqu'à nos jours, les médias tant publics que privés, tant écrits qu'audiovisuels ne garantissent pas le droit du public à une information pluraliste, au contrôle de leur neutralité et à l'équité dans les médias publics et privés.

SECTION 2. ENVIRONNEMENT POLITICO-SOCIALE ET ECONOMIQUE DES MEDIAS EN RDC

Pour une meilleure compréhension du comportement, voire du rendement des médias congolais, il n'est pas inutile de décrire brièvement l'environnement politique, social et économique dans lequel ceux-ci meut.

2.1. Sur le plan politique81(*)

Après vingt-cinq ans de régime monolithique, la République Démocratique du Congo vit, depuis le 24 avril 1990, une nouvelle ère marquée par le pluralisme politique qui, si positif soit-il, a débridé les libertés et déchaîné la violence sous plusieurs formes. Dans cette mouvance, les médias ont été libéralisés pour les conformer à la nouvelle donne.

Il en résulte une floraison d'organes de presse, des journaux d'abord, et un peu plus tard, des chaînes de radio et de télévision.

2.2. Sur le plan économique

L'environnement reste marqué par une crise dont les effets avaient commencé à se faire sentir, avec plus d'acuité, sur le vécu quotidien des populations dans les années quatre-vingt. Depuis lors, cette crise s'est aggravée à la suite, notamment, des mesures économiques inappropriées et inopportunes telles que la « zaïrianisation », une réforme monétaire mal conçue et mal appliquée (selon certains monétaristes), une mauvaise politique en matière d'investissements, le gel de la coopération structurelle et de l'assistance des principaux bailleurs de fonds, etc.

SECTION 3. SITUATION DES MEDIAS A KINSHASA.

Dans son livre, intitulé « La situation des médias en République Démocratique du Congo », Aimé KAYEMBE nous fait savoir que la répartition géographique de la presse en RDC est inégale. Déjà en 2004 Kinshasa comptait 23 stations radio. Alors qu'au Kasaï occidental on comptait 16, le Bas - Congo 12, le Kasaï oriental 13, le Bandundu 5, l' Equateur 4, la province orientale 6, le Nord - Kivu 16, le Sud - Kivu 6 et le Maniema 282(*).

Pour les chaînes de télévision, on en comptait 26 à Kinshasa, 5 au Katanga, 5 au Bas - Congo, 5 également au Kasaï occidental, 1 au Bandundu et 1 à l'Equateur, 1 au Sud - Kivu, 3 au Nord - kivu.

S'il faut rester dans les limites spatiales de notre travail (Kinshasa), il sied de signaler que dans la Ville Province de Kinshasa, le nombre des chaînes de télévision est passé, depuis 2004 jusqu'à 2007, de 26 à 63. La plupart des ces chaînes de télévision sont nées pendant la période de transition. Et ces chaînes appartiennent ou étaient proches des partis politiques ou des candidats aux élections de 2007. Et pour Modeste MUTINGA, ex - président de la haute autorité des médias (une institution chargée de la régulation du secteur des médias, mise en place pendant la transition), toutes ces chaînes de radio et de télévision sont commerciales, confessionnelles ou communautaires. C'est le cas, par exemple, des chaînes de télévision ci après :

- Numerica TV appartenant à Kibambi Shintwa (candidat à la députation aux élections de 2006) et Kabeya Pindi Pasi ;

- Mirador TV appartenant à un éditeur journal, Michel LADI LUYA, ex-député pendant la transition et candidat aux élections 2006 ;

- Digital Congo TV montée par un Croate, Nicolas Vazonne en association avec Janet Kabila, soeur Jumelle de Joseph Kabila candidat favori aux présidentielles 2006 ;

- Africa TV appartenant à AZARIAS RUBERWA `un des quatre vice - président, candidat président aux élections 2006 et SERUFULI (gouverneur du nord Kivu pendant la transitionc;

- CCTV et Canal Kin appartenant à Jean - Pierre BEMBA, vice - président également pendant la transition, et candidat président aux élections, etc.83(*).

Toutefois, comme l'a fait remarqué Godefroid BWITI, aucun de toutes ces chaînes n'admet appartenir à un parti ou à un homme politique.

Par ailleurs, en dehors de ces chaînes de télévision qui sont alignées, il y a d'autres non - alignées qui sont neutres, à l'instar des chaînes de télévision ci-après : Antenne A, Congoweb TV, etc. Cela est remarquable par leur façon de traiter les informations.

Qu'à cela ne tienne. D'après la Haute Autorité des Médias, la province de Kinshasa comprend 63 chaînes de télévision dont 2 stations publiques (RTNC1 et RTNC2), 2 chaînes internationales (TV5 et EURONEWS) et 59 chaînes privées réparties selon leur catégorie. On trouve ainsi, des chaînes généralistes privées, des chaînes privées confessionnelles et des chaînes privées confessionnelles commerciales84(*).


Dans le cadre de notre travail, nous n'allons analyser que les chaînes de télévision dont les journaux télévisés sont les mieux suivis et qui ont une couverture de diffusion plus large. Il s'agit de :

- RTNC1 (chaîne Nationale)

- RTGA

- DIGITAL CONGO TV

- MIRADOR

- CONGOWEB TV

- ANTENNE A.

Cela nous permet de passer à la présentation de ces chaînes de télévision.

SECTION 4. PRESENTATION DES CHAINES DE TELEVISION A ANALYSER

Comme nous l'avons énoncé à l'introduction de notre travail, nous avons retenu un certain nombre des chaînes de télévision, sur base desquels nous analyserons la manière dont ils construisent la réalité du Congo dans leur journal télévisé.

§1. LA RADIO TELEVISION NATIONALE CONGOLAISE (RTNC)

La Radio Télévision nationale congolaise (RTNC) est le service public de radio et télévision de l'État de la République démocratique du Congo. Elle a été créée en 1976 sous le nom de "Office zaïrois de radiodiffusion et de télévision (OZRT)" à l'époque du Zaïre de 1971 à 1997, elle était d'ailleurs la seule télévision zaïroise à diffuser sur les ondes hertziennes depuis la loi de 1972. Depuis la libéralisation politique des années 1990 d'autres compagnies privées diffusent de l'audiovisuel. Elle a pris son nom actuel le 17 mai 1997, suite à l'arrivée au pouvoir de l'AFDL, le parti de Laurent Désiré Kabila

En effet, la RTNC couvre 70 % du territoire congolais et opère avec deux chaînes de télévision :

- RTNC1 :

- RTNC2 :

Ainsi dans le cadre de cette étude, notre analyse est portée sur la RTNC1 seulement, car contrairement à la RTNC2 qui est une chaîne publique commerciale provinciale et de divertissement de Kinshasa, la RTNC1 est une chaîne généraliste à couverture nationale.

§1. LA RTNC1

1.1.1. Situation géographique

La RTNC1 se trouve à Kinshasa, la Capitale de la RDC. Elle est située au croisement des avenues Kabinda et Pierre Mulele dans la Commune de Lingwala. Elle est entourée du Palais du Peuple, de la Police (Ville de Kinshasa) ainsi que du Centre de Dépistage de la Tuberculose.

1.1.2. Histoire de la chaîne

L'unique chaîne de télévision zaïroise, naît en 1976. Elle détient le monopole de la télévision jusqu'à la période de démocratisation initiée en avril 1990 et qui est à l'origine d'une floraison de chaînes de télévision privées, à commencer par Antenne A qui brise le monopole de l'OZRT en 1993. La loi de libéralisation des médias, votée par le Parlement de Transition le 22 juin 1996, conforte cet état de fait et permet à de nombreuses chaînes commerciales et confessionnelles privées d'éclore un peu partout dans le pays.

À l'arrivée au pouvoir de l'AFDL de Laurent-Désiré Kabila en 1997, le pays est rebaptisé ainsi que la chaîne de télévision, devient la RTNC ( Radio-Télévision nationale congolaise) le 17 mai, puis RTNC1 en mars 1999, suite à la création d'une seconde chaîne de télévision publique, la RTNC2.

Pour affronter la concurrence des télévisions privées, les autorités procèdent au rééquipement technique de la RTNC, jamais renouvelé depuis sa création en 1976, grâce à un programme qui s'étend jusqu'en province. Il signe également un contrat avec la France pour la formation des journalistes et techniciens assurée par l'Institut congolais de l'audiovisuel (ICA), filiale de la RTNC.

La diffusion de la RTNC1 sur les principales villes du pays, interrompue pour raisons techniques début 2004, a repris en novembre de la même année suite au soutien apporté à la RTNC par l'entreprise italienne TELECONSULT.

1.1.3. Structure de la RTNC1

La structure organisationnelle actuelle de la RTNC1 comprend quatre organes statutaires suivants :

- Le comité de gestion qui est composé de six membres dont le Président Délégué Général, Délégué Adjoint, Administrateur Directeur des Informations, Administrateur Directeur financier, Administrateur Directeur technique, un Délégué représentant des travailleurs.

- Le Département de l'audiovisuel

- Le Département administratif et financier

- Le Département technique.

Elle a aujourd'hui, à sa tête, un Administrateur délégué général, Emmanuel KIMPOLONGO MUBAMBLIWA.85(*)

1.1.4. Programmes

En tant que seule chaîne publique à couverture nationale, la RTNC1 diffuse ses programmes dans les cinq langues du pays. Ses capacités de production sont cependant limitées, en raison notamment de l'obsolescence de matériel de production et de diffusion.

L'information politique occupe une place considérable dans ses programmes étant donné le contexte politique actuel et la forte demande de la population pour ce type d'émissions-débats.

La RTNC étant partenaire de Canal France International, certains programmes de la RTNC1 sont issus de la banque de programmes de CFI.

1.1.5. Diffusion

La RTNC1 couvre tout le territoire congolais grâce à l'implantation de stations provinciales qui relaient son signal dans chacune des provinces du pays :

- Province du Katanga : RTNC Lubumbashi

- Province du Kasaï occidental : créée en 1966

- Province orientale : RTNC Kisangani créée en 1975

- Province du Kasaï oriental : RTNC Mbuji-Mayi créée en 1994

- Province du Bas-Congo : créée en 2002

§2. ANTENNE A

Antenne A est la première chaîne de télévision privée en république démocratique du Congo. Elle est créée et mise en service en 1992, deux ans après l'instauration de la démocratie au pays par Mobutu.

2.1. Localisation

ANTENNE A se situe au N°51 de l'avenue du Livre dans la Commune de la Gombe au croisement des avenues du Livre et Wangata, à moins de 100 mètres du bâtiment SHELL.

2.2. Structure et organisation

ANTENNE A est pilotée par un comité appelé Conseil des Associés. Ces personnalités sont à la charge de l'entreprise et se sont eux qui sont les responsables premiers de la chaîne. Ainsi, ANTENNE A, regorge pour son organisation, le 7 services ci - après.

1. La Direction générale ;

2. La Direction des programmes ;

3. La Direction technique ;

4. La Direction de production ;

5. La Direction financière ;

6. La Direction commerciale ;

7. La Direction des informations.

De toutes ces directions énumérées ci - haut, nous allons nous focaliser seulement sur la direction des informations en raison des missions qui lui sont confiées par ANTENNE A.

La direction des informations contribue et participe à la définition de la politique éditoriale de la chaîne et veille la stricte application de ladite politique, elle anime l'ensemble des activités procédant de la collecte, du traitement et de la diffusion des informations, cette direction approuve le planning de couverture de l'actualité quotidienne, le pré-conducteur et le conducteur du journal télévisé avant le visa de la direction générale, elle veille à la tenue régulière des séances de visionnage de critique des reportages en autres séquences d'illustration de l'actualité.

§3. RADIO TELEVISION GROUPE L'AVENIR (RTG@)

3.1. Statut Juridique et Historique

Créé en 1993, le groupe l'avenir SPRL est géré par Monsieur Pius MUABILU MBAYO MUKALA, l'associé majoritaire, qui en est le président directeur général.

3.2. Objectif

Le Groupe l'avenir a été créé pour livrer aux peuples de la république Démocratique du Congo, de l'Afrique et du monde, des informations objectives, en temps réels et au travers de plusieurs médias (journaux, magazines, Internet, l'audiovisuel) au fins de faire face au grave déchirement politique, socioéconomique, culturel et religieux que connaissent les populations mondiale, en général et celles de la république Démocratique du Congo en particulier86(*).

La finalité de la RTG@ était celle de contribuer à la réduction de la sous information, à la suppression sous toutes ses formes  de l'exploitation, de la pauvreté des masses laborieuses corollaires du sous développement. Ceci ne pouvait être possible que grâce à l'accès des populations à l'information saine et objective, leur formation et leur mobilisation en vue de l'auto prise en charge et enfin le divertissement sain et éducatif sauvegardant la famille comme cellule de base de tout épanouissement humain tant matériel que spirituel et privilégiant le dialogue culturel ainsi que la tolérance des opinions des autres.

Cela étant, le groupe l'Avenir s'est fixé des objectifs d'investissement étalés sur dix ans aux fins de lancer et de développer au fur et à mesure les médias ci - haut évoqués.

En dehors de la presse écrite et les éditions Internet, la RTG@ dispose d'une presse audiovisuelle, où la télévision seulement retient notre attention.

3.3. La Télévision

Les travaux d'aménagement et d'installation des studios, régies et rédactions ont débuté depuis juin 2002. C'est finalement en début août 2002 que la télévision a commencé à émettre sur Kinshasa, Brazzaville et leurs environs.

3.4. Moyens de production

Elle comprend le matériel, équipement et infrastructure ci - après :

- Deux studios professionnels de production, avec 5 plateaux Tv ;

- Plus ou moins 15 camera professionnelles, ainsi que semi - professionnelles ;

- Equipements complets de production et de reportage ;

- Une régie TV avec matériel numérique professionnel ;

- Des faisceaux de liaison fixe entre le centre de production et d'émission distance de plus ou moins 10 km à vol d'oiseau ;

- Un équipement pour transmission en direct hors studio (faisceaux mobiles) ;

- 1 émetteur UHF de 100w pour diffusion ;

- 1 émetteur UHF de 500w pour secours.

3.5. Organisation administrative

Le groupe l'avenir dispose d'un effectif de 128 employés composés de 11 cadres dirigeants, 22 cadres moyens et de 95 techniciens et journalistes. Cet effectif est réparti comme suit entre les activités du groupe :

- Personnel administratif : 23

- Personnel de la presse écrite : 25

- Personnel de la rédaction Internet : 06

- Personnel de la radio - télévision : 59

- Personnel d'appoint : 15.

Le groupe l'avenir a plusieurs directions subdivisées en services, comme ceci :

- Direction du personnel ;

- Direction de la rédaction centrale :

o PAO (presse assistée par ordinateur)

- Direction de la production et intendance

o Intendance

o Distribution e ventes

o Charroi

- Direction commerciale et marketing

- Direction des informations audiovisuelle

o Rédaction TV

o Rédaction radio

- Direction technique

o Electricité

o Maintenance

§4. DIGITAL CONGO TV

Digital Congo TV est une chaîne de télévision généraliste privée congolaise. La chaîne appartient au groupe de presse Multi Media Congo MMC, lui-même appartenant au Croate Nicolas Vazonne en association avec Jaynet Kabila, la soeur du président Joseph Kabila.

4.1. Situation géographique

La chaîne de télévision DIGITAL CONGO TV se situe au 21 Avenue Kabasele Tshiamala dans la Commune de la Gombe à Kinshasa. Elle est dotée d'un site web ( http://www.digitalcongo.net).

4.2. Diffusion

Digital Congo TV est diffusée sur le réseau hertzien depuis Kinshasa. D'ici la fin de l'année, Digital Congo étendra la couverture de ses émissions dans les grandes villes de la République Démocratique du congo. Depuis sa création, la chaîne de télévision est sous la direction de Albert Mbuye, qui en est le Directeur de programme.

§5. CONGOWEB TELEVISION

5.1. Situation géographique

Congoweb Tv est situé au croisement des avenues Kisangani et Marinal dans la commune de la Gombe.

Au 2ème étage de l'immeuble SOFIDE local 2.12 pour les autres services et l'école MAURICE Jocelyn, Kin NRC 37292 id 72008K pour la rédaction.

1.2. Historique

L'idée de créer une télévision dans le secteur congolais a été reçue par le promoteur Gabriel SHABANI.

Les origines lointaines de la création de Congoweb TV remontent à 1996 à Cologne., en Allemagne avec la fondation du groupe SHABANI Recording mais les émissions de Congoweb ont été lancées au début du mois d'octobre 2005.

Congoweb TV se veut un média interactif congolais à travers le monde avec son satellite qui peut être capté simultanément à ciel ouvert et sur le web.

1.3. Fonctionnement

Pour son fonctionnement, Congoweb tv dispose des structures organiques ci - après :

1. Le Directeur des informations

Son rôle principal est administratif. Et en dehors de cela, Il est :

· Le responsable de toutes les rubriques prévues dans la grille des programmes

· Chef de la ligne éditoriale et de la politique rédactionnelle

· Superviseur des activités de la rédaction conformément à la loi sur la presse en RDC et aux règes déontologiques

· Superviseur de conseil de la rédaction avec l'aide du rédacteur en chef et adjoint et établit les rapports à la hiérarchie

2. Le sous-Directeur des informations

Le sous-directeur des informations, a pour tâche de :

· Faire office de rédacteur en chef

· Coordonner la production et la réalisation des enquêtes, des reportages et des magazines

· Coordonner les rubriques des journaux parlés ou télévisés politiques, économiques, sociales et culturelles sous la responsabilité du directeur des informations

· Etablir le planning des reportages avec le secrétaire de rédaction

· Superviser aussi le conseil de rédaction.

3. Le Secrétaire de rédaction

Il pour fonctions principales de :

· Corriger les chapeaux c'est-à-dire le journal en tenant compte de l'alignement

· Apporter des rectifications aux commentaires avant qu'ils se soient remis au rédacteur en chef pour signature

· Veille au respect des angles de tournage retenu au conseil dans la rédaction des papiers

· Travaille sous la supervision du rédacteur en chef

4. Chef d'édition

Ses rôles sont les suivants :

· Présider le conseil de rédaction sous la supervision du directeur des informations, du rédacteur en chef ou de son adjoint

· Après avoir déterminer les tâches de chaque reporter, il assure le suivi du tournage, au montage en passant par la correction jusqu'à la diffusion après alignement final

· Travaille sous la supervision du rédacteur en chef ou son adjoint.

5. Le Script

· Maître de la forme de chaque élément du journal

· Connaît les premiers et les derniers mots du reportage

· Coordonne le passage au montage sous la supervision du chef d'édition

· A la régie, il fait office d'assistant réalisateur

· Veille à ce qu'un papier non corrigé ou non signé par la hiérarchie n'arrive au montage

· Arrête le montage en respectant la dead line.

6. Le Réalisateur

Il veille au respect des principes de l'audio - visuel, avant, pendant et après le journal.

7. Les Caméramans

Ils se chargent de la partie images et sons du reportage, il vont dans différents reportages sur ordre du chef caméraman, ils se chargent de récupérer des images ratées.

8. Le Reporter

· Le centre du journal

· Respecte les angles de tournage

· Réalise quelques soient les conditions les reportages lui confiés pour enrichir le journal

· Oriente le caméraman lors du tournage

· Respecte les principes de la rapidité, la précision et la concision

Cette structure organique travaille en équipe pour arriver à la réalisation d'un journal qui découlerait de l'apport de tout le monde.

Par ailleurs, la chaîne de télévision regorge plusieurs directions pour son fonctionnement, dans le cas de ce travail, seule sa direction d'information retient notre attention. Cette dernière est supervisée au quotidien par un directeur des informations qui s'assure de la bonne marche des activités au sein de cette structure. Ainsi, dans la direction, Il est quotidiennement organisé deux conseils de rédaction en perspectives de la mise en bémol des éditions du journal télévisé. Au cours du conseil, on procède tour à tour à la critique de l'édition de la veille, au recensement des sujets en boîte ou devant être finalisés, à l'attribution de sujet d'actualité aux différents reporters et au prélèvement de l'actualité du jour qui est par la suite débattu. Egalement, on y établit l'inventaire des reportages réellement tournés, on définit l'ordre de passation puis on élabore le conducteur final. La conférence de rédaction est dirigée comme ci-dessus, par un chef d'édition, qui se veut être le coordonnateur du journal TV.

1.4. Organigramme de Congoweb TV

au sommet de l'entreprise, nous avons le Président Délégué Général qui est en même temps le propriétaire du Groupe SHABANI RECORDING MEDIA GROUP SPRL. Chaque direction a sa propre organisation interne. Ainsi dans le cas de ce travail, nous nous sommes intéressé à l'organisation de la direction d'informations qui s'occupe de l'organisation du journal télévisé.

§6. MIRADOR TELEVISION

6.1. Présentation et situation géographique

Mirador Tv est situé au 119 de l'avenue Tshatshi, à côté du Grand Hôtel de Kinshasa, dans l'enceinte de l'immeuble du centre de commerce international du Congo (CIC), à Kinshasa Gombe.

Il fait partie du groupe « Palmares », groupe qui comprend la télévision, la radio et la presse écrite. Pour son initiateur, le Directeur Général LADI LUYA (ex député de la transition politique et candidat député national aux élections de 2006), Mirador a une signification, c'est-à-dire qu'il a été créé dans le but de planter toutes les autres chaînes.

Mirador est un mot Espagnol qui veut dire « Point d'observation ». En Espagne, le terme « mirador » renvoyait à un bâtiment surlévé construit pour surveiller les camps militaires. C'est dans cette logique que Mirador Tv se dit « chaîne number one » puis qu'elle se voit au dessus et chapote les autres chaînes, les domine.

6.2. Création et structure

Mirador est née en 2006, au moment de l'explosion des chaînes de télévision à Kinshasa liée aux élections présidentielles de 2006. Son premier signal a été lancé le 27 mars 2006. Cette chaîne de télévision est commerciale, à sa tête à il y a un directeur général, suivi de deux administrateurs, l'un est chargé de la radio et l'autre de la télévision. Ensuite, viennent deux directeurs : le premier est chargé des informations et le second des programmes. Ils sont secondés par trois sous - directeurs, celui des techniques, des ressources humaines et enfin celui des services commerciaux.

Par ailleurs, Mirador Tv compte aussi plusieurs chefs de service. Cette chaîne possède une grille de programme dynamique. Elle exploite une politique de sondage qui lui permet de modifier sa grille de programme suivant la demande de la population.

De tout ce qui précède, il est impérieux de signaler qu'en République Démocratique du Congo, pendant une certaine période (période électorale), les chaînes de télévision, également celles de radio, ont atteint un chiffre records.

Déjà en 2006, 58 chaînes de télévision existaient en RDC. Et Kinshasa en compte à elle seule 38, hormis d'autres qui sont à l'essai. Mais ce qui est étrange, ce sont surtout les gros gabarits de la politique qui possèdent aussi leurs télés et radios, Au sein de leurs rédactions, aucun responsable n'avoue avoir des motivations politiques. Montée par un Croate, Nicolas Vazonne en association avec Janet Kabila, la soeur jumelle de Joseph Kabila, Digital Congo est proche du président. Un éditeur de journal, Michel Ladi Luya, ex-député et à nouveau candidat, a créé Mirador TV, en plus de son journal Le Palmarès87(*). PIUS MWABILU, député nationale, est le directeur général de la chaîne de télévision RTG@.

Certains parmi eux, sont sous la responsabilité de non-politicien, ce qui leur permet d'être neutre et non-aligné. C'est par exemple les cas de la chaîne de télévision Antenne, Congoweb Tv, etc.

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de ce chapitre consacré à la presse en République Démocratique du Congo. Quatre sections ont constitué l'essentiel de ce chapitre.

La première porte sur la presse en République Démocratique. Ici, nous avons passé en revue les trois époque qui ont caractérisé la presse en République Démocratique du Congo, à savoir : la période avant - coloniale, la période coloniale et la période après - coloniale. Il sied que la presse congolaise était d'abord celle caractérisé par le militantisme, ensuite devient modérée l'accession au pouvoir du Maréchal MOBUTU, qui fera de cette presse un allié la plus sûre de l'action gouvernementale. Elle était orientée par le menu du pouvoir politique. Il n'y avait pas une pluralité et une multiplicité des titres. Et surtout, elle n'était pas libre, jusqu'alors, elle dépendait toujours de l'environnement politique.

La deuxième a porté sur la situation des médias à Kinshasa. Ici nous avons brièvement circonscris l'environnement politique, économique et social des médias congolais dans lequel meut ces derniers.

La troisième section a porté sur situation des médias à Kinshasa. Nous avons d'abord fait un panoramique des médias à Kinshasa.

Enfin la quatrième section, nous a permis de présenter les six chaînes de télévision ciblées.

A présenter, pensons au troisième et dernier chapitre de ce travail.

CHAPITRE TROISIEME :

EVALUATION CRITIQUE DE LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DA LA REALITE DE LA RDC PAR LES MEDIAS CONGOLAIS CIBLEES

INTRODUCTION

Dans ce chapitre, notre attention sera focalisée sur l'évaluation critique et objective de la construction imaginaire de la RDC par les 6 chaînes de télévision ciblées à savoir : la RTNC, Antenne A, Mirador TV, CONGOWEB TV, RTG@ et le DIGITAL CONGO TV.

Le chapitre est subdivisé en 3 sections :

- la première section analyse les traits caractéristiques de la construction imaginaire de la RDC par les chaînes de télévision ciblées ;

- la deuxième section examine les différentes faiblesses de cette construction imaginaire de la RDC ;

- la troisième enfin, propose une politique d'amélioration et des suggestions.

SECTION 1. TRAITS CARACTERISTIQUES DE LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA RDC PAR LES CHAINES CIBLEES

Dans cette section, nous allons analyser la manière dont les 6 chaînes de télévision ciblées construisent la réalité imaginaire à travers leurs informations quotidiennes ainsi que la réalité même imaginaire construite par ces chaînes pour cette journée du 26 et 27 septembre 2007.

Pour ce faire, nous allons d'abord examiner leur ligne éditoriale, ensuite élaborer un tableau qui analyse la construction imaginaire de la RDC par ces chaînes de télévision du 26 au 27 septembre 2007 dans leurs journaux télévisés et enfin établir la construction imaginaire de la RDC émanant de ce tableau pour la journée du 26 et 27 septembre 2007.

1.1. Analyse de ligne éditoriale de chaque chaîne de télévision

Ici, nous allons examiner la position, le point de vue et le style de chaque chaîne de télévision ciblée dans la diffusion des informations.

1. RTNC 1 :

La Radio Télévision nationale congolaise (RTNC) est le service public de radio et télévision de l'État de la République démocratique du Congo. Elle est de l'obédience pro - gouvernementale. Appelée chaîne mère, elle a été créée en 1976 sous le nom de "Office zaïrois de radiodiffusion et de télévision (OZRT)".

Elle est un instrument de prédilection du gouvernement pour distiller la propagande officielle88(*).

Mais, en tant qu'une chaîne généraliste à couverture nationale, elle donne et diffuse des informations politiques, sociales, culturelles, musicales, sportives, religieuses, éducatives, etc. dans les cinq langues du pays.

L'information politique occupe une place considérable dans ses programmes étant donné le contexte politique actuelle et la forte demande de la population pour ce type d'émissions-débats. Elle utilise les six questions journalistiques (Qui, Quoi, Où, Comment, Quand, Pourquoi) pour informer la population.

2. ANTENNE A (AA) :

Première chaîne de télévision privée en république démocratique du Congo, AA a été créée et mise en service en 1992. Par rapport à sa ligne éditoriale, ANTENNE A, est une société privée à responsabilité limitée qui a pour objectif premier le « divertissement et le loisir » avec l'impératif de culture d'informer, éduquer et d'instruire. Ainsi, elle est parmi les chaînes privées qui sont neutres et non - alignées. Par rapport aux informations, elle est générale. Elle donne ainsi des informations politiques, sociales, culturelles, musicales, sportives, etc. Signalons qu'elle fait aussi recours aux six questions journalistiques.

3. RTG@ :

Le Groupe l'Avenir a été créé en 1993. Elle est une société privée à responsabilité limitée, gérée par Monsieur Pius MUABILU MBAYO MUKALA, qu'est actuellement député national. Il en est le président directeur général. La finalité de cette chaîne est de contribuer à la réduction de la sous-information, grâce à l'accès des populations à l'information saine et objective, leur formation et leur mobilisation en vue de l'auto prise en charge. La RTG@ offre le divertissement sain et éducatif sauvegardant la famille comme cellule de base et assurant l'épanouissement humain tant matériel que spirituel. Elle privilégie le dialogue culturel ainsi que la tolérance des opinions. Elle est aussi une chaîne généraliste, la RTG@est progouvernementale.

4. DIGITAL CONGO TV.

Montée par un Croate, Nicolas Vazonne en association avec Janet Kabila, la soeur jumelle de Joseph Kabila, Digital Congo est proche du Président de la République. Elle est donc progouvernementale. C'est une chaîne de télévision généraliste, c'est-à-dire elle donne et diffuse des informations politiques, culturelles, sportives, sociales, musicales, etc. Et comme, ses prédécesseurs, elle utilise aussi les six questions journalistiques pour informer la population.

5. CONGOWEB TV.

Créé en octobre 2005, CONGOWEB TV est une société privée à responsabilité limitée, et est la propriété de Monsieur Gabriel Shabani, qui en est le Président Délégué Général. Elle est une télévision en relais à la radio. Elle diffuse à Kinshasa, et émet également sur satellite et sur Internet. Elle se veut une chaîne d'information, d'éducation et de divertissement.

Par rapport à sa ligne éditoriale, elle est comptée parmi les chaînes non-alignées, neutres et objectives dans la collecte, traitement et diffusion de l'information.

6. MIRADOR TV

Elle est aussi dans les informations générale. Elle est une initiative de Monsieur Michel LADI LUYA ancien candidat à la députation 2006. Il en est le Directeur Général. Par rapport à sa ligne éditoriale, elle est une des chaînes de télévision qui sont neutres, avec une certaine impartialité dans leurs informations.

1.2. Construction imaginaire de la RDC par les 6 chaînes de TV ciblées sur les informations du 26 au 27 septembre 2007

Dans ce point, nous allons présenter dans un tableau, les titres des informations de ces 2 dates, leurs durées de diffusion, leurs commentaires. Nous tenterons aussi de donner la construction de la réalité de la RDC produite par le choix des informations par toutes les chaînes.

Tableau 1. Les informations du 26 septembre 2007

1. Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC1) : la grande édition du 20h 00

TITRES DE L'INFORMATION

DUREE

COMMENTAIRE

CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO

1. Participation du président Joseph Kabila au 62ème sommet de l'ONU à NEW YORK

4'

Le président de la République Joseph KABILA participe au 62 sommet de l'ONU accompagné d'une forte délégation composée des ministres et des membres de son cabinet pour passer en revue la situation actuelle de la RDC après les élections présidentielles et législatives du 2006.

C'est demain jeudi qu'il va tenir son discours devant l'assemblée.

Pour la RTNC1, la construction de la réalité du Congo au cours de cette journée du 26 septembre 2007, revient à la participation du Président de lé République, Joseph KABILA au 62ème sommet des Nations Unies à New York ; au point de presse du Ministre de la santé, Mr. Victor MAKWENGE KAPUT ; au discours du Ministre du Tourisme prononcé à Kinshasa à l'occasion de la journée mondiale du tourisme ; à la visite du Président de l'assemblée nationale, Mr. Vital KAMERHE, à Bruxelles ; à l'entretien du Vice-président du Sénat avec le Ministre hollandais de la coopération et du développement ; à la visite du Ministre de l'intérieur à l'hôpital de la Police réhabilité ; à la visite de l'honorable député national Anicet KUZUNGA des érosions aux quartiers MPUMBU et KINDELE dans la commune de Mont-Ngafula ; à la signature d'un accord entre l'église orthodoxe et le ministre de l'enseignement supérieur et universitaire, Mr. Sylvain NGABU.

En bref, le Congo du 26 septembre 2007 pour la RTNC équivaut à des rencontres politiques et à la visite des érosions des quartiers MPUMBU et KINDELE à Kinshasa.

Visite de président de l'assemblée nationale, Vital KAMERHE à Bruxelles

3'

Le président de l'assemblée nationale Mr. Vital KAMERHE, est allé à Bruxelles, capitale de la Belgique, pour échanger avec le président de l'assemblée nationale belge en vue d'un accord de partenariat entre les 2 chambres.

Ils ont dans leurs discussions, examiné la situation qui prévoit à l'Est de la RDC en Belgique à savoir : la situation qui se passe entre les flamands et wallons.

Visite de l'honorable Anicet KUZUNGA aux érosions de quartier KINDELE et PUMBU dans la commune de Mont-Ngafula

2'

L'élu du peuple à la députation nationale, en la personne de l'honorable Anicet KUZUNGA, est descendu sur terrain pour palper du doigt les sites érosifs qui menacent les foyers de sa circonscription électorale qui est la commune de Mont Ngafula dans le quartier MPUMBU.

Cette visite est effectuée dans le but d'informer les membres de l'assemblée nationale pour venir en aide aux populations de cette circonscription dans les sens où cette matière figure dans les 5 chantiers du président de la république.

Entretien de Vice - président du Sénat Edouard MUKOLO WA MPONGO avec le ministre hollandais de la coopération et du développement

3'

Le 1èr vice- président du sénat, Mr. MUKOLOWAPONGO, a accordé une audience au ministre hollandais de la coopération et développement pour évaluer la situation actuelle de la RDC sur le plan de son développement et de sa reconstruction avec les 5 chantiers.

Visite du ministre des affaires intérieures Denis KALUME à l'hôpital de la Police réaménagé

4'

Le ministre d'Etat en charge des affaires intérieures, décentralisation et sécurité nationale, Mr. Denis KALUME NUMBI, a effectué une visite à l'hôpital de la police réaménagé pour porter secours aux policiers.

Soutien de l'église orthodoxe pour l'éducation en RDC

3'

Dans le but de participer à la reconstruction du pays, l'église orthodoxe par l'entremise du patriarche Théo Dos, veut soutenir le système éducatif congolais en signant un protocole d'accords avec le ministre de l'enseignement supérieur et universitaire, Mr. Sylvain NGABU.

Journée mondiale du tourisme

4'

Le ministre du tourisme a fait un discours à la nation pour informer le congolais sur la journée mondiale du tourisme et a fait un état de lieu du tourisme congolais qui est une source d'entrée de l'argent dans le trésor public.

Point de presse du ministre de la santé sur le virus EBOLA et signature d'in protocole d'accord avec le PNUD pour la lutte contre la tuberculose

4'

le ministre de la santé publique, Mr. Victor MAKWENGE a tenu un point de presse pour informer le public sur la situation actuelle du virus d'Ebola et a profité aussi pour signer un protocole d'accord avec le PNUD

Constat :

La réalité du Congo construite par la RTNC1 dans les 24 heures de la journée du 26 septembre, met l'accent unique sur les informations qui ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï oriental à Mweka et à New York.

2. CONGOWEB T.V. : la grande édition de 19h00 présentée

TITRES DE L'INFORMATION

DUREE

COMMENTAIRE

CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO

Point de presse de la MONUC

5'

Dans son point de presse hebdomadaire la MONUC a voulu éclairer l'opinion publique sur la situation à l'Est du pays et sur l'incident au Lac Albert entre l'Ouganda et la RDC avec la mort de 6 congolais et près de 5 blessés lors des affrontements qui ont survenu.

Pour le Congo Web Tv, la journée du 26 septembre 2007 se résume au point de presse de la Monuc ; à l'ouverture du 62ème sommet des Nations Unies à New York ; à la reprise des cours à l'enseignement primaire secondaire et professionnel ; au projet de loi sur le financement des partis politiques, à l'assistance de la banque mondiale aux malades d'EBOLA et au point de presse du Ministre de la santé publique.

Ouverture à NEW YORK du 62ème sommet de l'ONU, mardi 25/09/2007

4'

Le sommet mondial annuel de l'ONU s'est ouvert le mardi à New York avec le mot d'ouverture de son secrétaire général, Mr. Ban Ki Moon. Plusieurs pays ont insisté à ce sommet et notamment la RDC représentée par le Président Joseph KABILA avec une forte délégation.

Banque Mondiale soutient l'assistance aux malades d'EBOLA

4'

La Banque Mondiale pour construire une bonne image au Congo veut soutenir les malades d'Ebola dans la zone de santé de Mweka en vue de les assister financièrement par le canal du ministère de la santé publique.

Reprise de cours à l'EPS

4'

Les enseignants de l'enseignement primaire et secondaire ont repris le chemin de l'école après la période de grève qu'ils ont observé pour réclamer le barème de Mbudi.

Projet des lois sur le financement des partis politiques

4'

Les élus au niveau de l'assemblée nationale ont voté le projet de loi sur le financement des partis politiques et les campagnes électorales en présence du président l'honorable Vital KAMERHE et les autres membres du comité directeur.

Point de presse du ministre de la santé, Victor MAKUENGE KAPUT

3'

Le ministre de la santé publique Mr. Victor MOKXENGE KAPUT a tenu un point de presse pour répondre aux questions de journalistes sur l'évolution virus d'Ebola dans la zone de santé de Mweka, il y a plus de 170 morts et 200 malades

Constat :

Comme la RTNC, la réalité du Congo construite par la chaîne de télévision CONGOWEB TV dans le 24 heures de la journée du 26 septembre, a porté sur les informations qui ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï oriental à Mweka et à New York. Toutes ces informations ont permis à Congoweb Tv de construire la réalité imaginaire.

3. ANTENNE A : grande édition de 19h00

TITRES DE L'INFORMATION

DUREE

COMMENTAIRE

CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO

Point de presse de la MONUC sur l'incident de Lac Albert

5'

La MONUC dans son point de presse de ce mercredi 26 /09/2007 a informé l'opinion publique sur l'incident au niveau de Lac Albert opposant l'Ouganda et la RDC, il ressort de cet incident la mort de 6 congolais et de 5 blessés graves.

Pour Antenne A, la réalité imaginaire du Congo au cours de la journée du 26 septembre 2007 équivaut point de presse de la MONUC ; à l'entretien du vice-président du sénat avec le ministre hollandais de la coopération ; le projet de loi sur le financement des partis politiques ; le point de presse du Ministre de la santé publique ; le point de presse du Général OLEKO inspecteur de la Police ; la présentation par le bureau de la banque mondiale de la stratégie sur l'assistance dans le domaine de la santé et sur le protocole d'accord entre le Ministre de la santé publique et le PNUD.

Entretien de Vice - président du Sénat avec le ministre hollandais

4'

Le vice-président du sénat a é changé avec le Ministre hollandais de la coopération et du développement sur l'évolution de cinq chantiers du président de la RDC

Projet de lois sur le financement des partis politiques

4'

L'assemblée nationale a voté la loi sur le financement des partis politiques dans les campagnes électorales. L'UDPS n'est pas incluse sur la liste de partis qui vont bénéficier de cette aide

Stratégie d'assistance du bureau de la Banque Mondiale à la RDC

3'

Le bureau de la Banque Mondiale veut assister la RDC dans le domaine sanitaire, raison pour laquelle, elle a présenté sa stratégie d'assistance à l'opinion publique.

Protocole d'accord entre le ministre de la santé et le PNUD sur la lutte contre la tuberculose, paludisme et SIDA

4'

Le ministre de la santé publique Mr Victor MAKWENGE a signé un protocole d'accord avec le président pays du PNUD, Mr BABACAR CISSE sur la lutte contre la tuberculose, le paludisme et le sida en RDC.

Point de ministre de la santé

4'

Le ministre de la santé, Mr Victor MAKWENGE KAPUT a tenu une conférence pour répondre aux questions de journalistes sur la situation du virus d'Ebola à Mweka, il a signalé que jusque là, il y a plus de 160 morts et plus de 200 malades qui suivent les soins

Point de presse de l'inspecteur de la Police, Général OLEKU

3'

L'inspecteur de la Police, le général OLEKO a tenu un point de presse pour répondre aux questions de journalistes sur la situation sécuritaire sur toute l'étendue de la RDC et plus précisément à Kinshasa.

Constat :

La réalité du Congo construite par la chaîne de télévision ANTENNE A dans les 24 heures de la journée du 26 septembre, a porté sur quelques informations qui ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï et à New York. ANTENNE A construit la réalité du Congo avec les informations de ces 2 provinces en procédant au critère de choix pour les diffuser.

4. DIGITAL TV : grande édition de 19h30

TITRES DE L'INFORMATION

DUREE

COMMENTAIRE

CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO

1. 62ème Sommet de l'ONU participation de président Joseph Kabila

5'

Le président élu démocratiquement en RDC, Mr Joseph KABILA KABANGE participe au 62ème sommet mondial de l'ONU pour s'entretenir avec ses homologues en vue d'un partenariat dans les différents secteurs de la vie congolaise. Une forte délégation composée de ministre et des membres de son cabinet l'accompagnent à New York.

Pour DIGITAL CONGO Tv, dans les 24 heures de la journée du 26 septembre 2007, les actualité qui ont retenue l'attention du conseil de rédaction pour représenter cette journée au Congo, ont tourné autour de la participation du Président de la République, Joseph KABILA, au 62ème sommet mondial des Nations Unies à New York ; à l'incident au lac Albert ; à la signature d'un protocole d'accord entre la RDC et l'Ouganda; au point de presse de la MONUC ; au point de presse du Ministre de la santé publique sur le virus d'Ebola à Mweka ; sur le protocole d'accord entre le ministre de la santé publique et la PNUD ; sur la présentation du Bureau de la Mondiale du programme sur les stratégies d'assistance en RDC ; sur le retour du gouverneur de la ville de Kinshasa, Mr. André KIMBUTA, et sa visité sur les chantiers à Kinshasa.

2. Incident au Lac Albert, 6 morts

3'

Le lac Albert était le théâtre d'un affrontement entre les Ougandais et les congolais sur la propriété de ce patrimoine. On signale la mort de 6 congolais et quelques blessés d'après le communiqué de la MONUC.

3. Signature de l'accord entre la RDC et OUGANDA sur cet incident

4'

La RDC et l'Ouganda ont signé un accord pour éviter la reproduction d'incidents au lac Albert. La partie congolaise était représentée par le ministre d'intégration nationale et celle de l'Ouganda par un envoyé spécial du gouvernement ougandais.

4. Point hebdomadaire de la MONUC

4'

La mission onusienne en RDC a tenu son point de presse hebdomadaire ce mercredi dans son quartier général pour éclaircir l'opinion publique sur l'incident au lac Albert en précisant qu'il y a eu 6 morts et quelques blessés.

5. Point de la presse de Ministre de la santé sur le virus EBOLA

5'

Le ministre de la santé a voulu éclairer la nation toute entière sur l'évolution du virus d'Ebola dans la zone de santé de Mweka. Il a estimé 160 cas de décès jusque là et plus de 200 malades qui suivent des soins appropriés.

6. Protocole d'accord entre ministre de la santé et Le PNUD

4'

Le ministre de la santé Victor MWAKENGE KAPUT et le directeur pays du PNUD Mr BABACAR Cissé ont signé un protocole d'accord pour lutter contre la tuberculose, le paludisme et le VIH/SIDA

7. Présentation du programme sur les stratégies d'assistance par la Banque Mondiale

3'

Le bureau de la banque mondiale a présenté son programme sur les stratégies d'assistance en RDC, lors d'un point de presse tenu à son siège dans la commune de la Gombe.

8. Retour du gouverneur à Kinshasa, André KIMBUTA, en provenance de l'Europe et protocole d'accord avec la Corée du Sud

4'

Le gouverneur de la ville de Kinshasa revient d'un périple européen où il est allé signé des accords avec ses homologues belges et français sur le développement de la ville de Kinshasa.

Dès son retour il a signé un protocole d'accord avec un envoyé spécial de la Corée du sud.

9. Visite de quelques chantiers de Kinshasa par le gouverneur André KIMBUTA

4'

Le gouvernement de la ville de Kinshasa a visité les grands chantiers qui sont effectués à Kinshasa pour palper du doigt ce qui se passe réellement. Il est passé tour à tour à Selembao, sur l'avenue de l'université et autres.

Constat :

Comme est le cas dans les chaînes de TV précédentes, la réalité du Congo construite par la chaîne de télévision DIGITAL CONGO TV dans le 24 heures de la journée du 26 septembre 2007, a porté aussi sur les informations qui ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï et à New York.

5. RTG@ : la grande édition de 19h00 présentée

TITRES DE L'INFORMATION

DUREE

COMMENTAIRE

CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO

1. Point de presse de la MONUC sur l'incident du Lac Albert

7'

La porte parole de la MONUC a expliqué lors de leur point de presse hebdomadaire l'incident qui a eu lieu au lac Albert en précisant le bilan qui est estimé à 6 morts et 5 blessés graves.

Pour la RTG@, la journée du 24 septembre 2007 au Congo revient au point de presse de la MONUC, au projet de loi sur le financement des partis politiques ; au point de presse du Ministre de la santé publique ; à la participation du Président de la République au 62ème sommet mondial de Nations Unies à New York ; à l'entretien du ministre de l'EPSP avec l'Ambassadeur du Royaume de Maroc en RDC ; au point de presse du ministre de tourisme.

2. Projet de lois sur le financement des partis politiques

4'

L'assemblée nationale a voté la loi sur le financement des partis politiques pendant les campagnes électorales. Seuls les partis qui ont participé aux élections de 2006 sont bénéficier de cette aide financière.

3. Point de presse de Ministre de la santé

4'

Le ministre de la santé a voulu éclairer la nation toute entière sur l'évolution du virus d'Ebola dans la zone de santé de Mweka. Il a estimé 160 cas de décès jusque là et plus de 200 malades qui suivent des soins appropriés.

4. 62ème sommet de l'ONU à NEW YORK

4'

Le 62ème sommet mondial de l'ONU s'est ouvert le mardi 25/09/2008 à New York, il va connaître la participation du président de la RDC, Mr. Joseph KABILA qui va monter au créneau le jeudi 27/09/2007

5. Entretien de Ministre de l'EPSP et l'ambassadeur de MAROC en RDC

4'

Le ministre de l'EPSP, Mr Macaire FWAMBA a échangé avec l'ambassadeur de Maroc en RDC sur un accord de partenariat entre les deux pays sur le secteur éducatif.

6. Point de presse de Ministre de tourisme sur la journée mondiale du tourisme

5'

Le ministre du tourisme a parlé à la nation sur la journée mondiale du tourisme et surtout sur le rôle du tourisme dans le développement d'une nation.

Constat :

La réalité du Congo construite par la chaîne de télévision RTG@ dans le 24 heures de la journée du 26 septembre 2007, a porté sur les informations qui ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï et à New York.

6. MIRADOR TV : grande édition de 19h00

TITRES DE L'INFORMATION

DUREE

COMMENTAIRE

CONSTRUCTION IMAGINAIRE DU CONGO

1. 62ème sommet de l'ONU à NEW YORK

 
 

Pour MIRADOR TV, la journée du 26 septembre 2007 équivaut au 62ème somment mondial des Nations Unies à New York ; au point de presse de la MONUC ; à la signature des accords entre le ministre de la santé publique et le PNUD ; à la visite du gouverneur de la ville de Kinshasa aux chantiers lancés ç Kinshasa ; à la signature d'un protocole d'accord entre la ville de Kinshasa et la République de Corée du Sud.

C'est à partir de ces informations que MIRADOR TV a construit la réalité du Congo au cours de la journée du 26 septembre 2007.

2. Point de presse de la MONUC sur l'incident du Lac Albert, 6 morts et 5 blessés d'après la porte parole de la MONUC

 
 

3. Signature d'un protocole d'accords entre le ministre de la santé et le PNUD

 
 

4. La visite du gouverneur de Kinshasa sur les chantiers à Kinshasa

 
 

5. Signature d'un protocole d'accord entre la ville de Kinshasa et la Corée du Sud

 
 

Constat :

La réalité du Congo construite par la chaîne de télévision MIRADOR TV dans le 24 heures de la journée du 26 septembre 2007, a porté sur les informations qui ont eu lieu surtout à Kinshasa, au Kasaï et à New York.

CONSTAT GENERAL POUR LA JOURNEE DU 26 SEPTEMBRE 2007

Après avoir observé et analysé les journaux télévisés diffusés le 26 septembre 2007 par les six chaînes de télévision ciblées, nous avons constaté ce qui suit :

1. La journée du 26 septembre 2007 au Congo pour les 6 chaînes de télévision ciblées ne prend pas en compte l'ensemble des faits du pays. Elle est partielle et/ou n'est pas intégrale. Car elle porte sur quelques provinces de la République Démocratique du Congo. Et pourtant, la RDC ne se résume pas seulement aux informations sur la ville province de Kinshasa et celle du Kasaï. Toutes les six chaînes de télévision ciblées voient la RDC qu'à travers la province de Kinshasa et le Kasaï.

2. Nous avons ensuite constaté que les informations sont répétées et stéréotypées dans la production des journaux télévisés des six chaînes de télévision ciblée. Leurs journaux télévisés font l'objet des mêmes titres d'informations.

3. Les chaînes de télévision ciblées accordent plus le temps aux informations que eux considèrent plus importantes que d'autres. Souvent, cette importance se traduit par l'invitation au journal télévisé d'un expert, spécialiste qui maîtrise le sujet afin de l'analyser en profondeur. C'est le cas de la RTG@, pour qui l'incident du Lac Albert apparaît plus importante qu d'autres et pour ce faire la maison a fait venir au studio un général de la MONUC afin de commenter ce sujet d'actualité. Par ailleurs, l'importance de l'information rapportée est traduite par son positionnement dans le JT. Ainsi, une information supposée toucher un large public sera mise en valeur dans le sommaire et pourra faire l'ouverture du journal, ce qui est le cas dans toutes les six chaînes de télévision ciblées.

 
 

4. Les informations diffusées sont le produit d'un choix intentionnel des journalistes qui composent le journal. On se demandera de quoi révèlent ces choix. Nous pensons que ce choix est orienté par la ligne éditoriale de chaque chaîne de télévision.

5. Un journal télévisé est composé d'un ensemble de sujets, liés la plupart du temps à l'actualité et déclinés sous plusieurs formes : brèves, interviews plateau, reportages.

Tableau 2. Information du 27 septembre 2007

1. RTNC 1 : la grande édition de 20h00'

Titres

Durée

Commentaire

Construction imaginaire de la RDC

1. Discours du président de la République J. KABILA au 62è sommet mondial de l'ONU

9'

Le président de la République a tenu un discours devant une multitude d'hommes politique venus au 62è sommet de l'ONU. Son message était porté sur la situation démocratique actuelle en RDC après les élections de 2006

Pour la RTNC, la journée du 27 septembre 2007 revient au discours du président de la République, Joseph KABILA, au 62ème somme mondial des Nations Unies à New York ; au projet des lois que l'assemblée nationale a ratifié ; à la journée portes ouvertes au ministère du tourisme ; au Ministre de la santé publique ; au séminaire sur la vulgarisation et approvisionnement des médicaments organisé par le ministère de la santé en collaboration avec d'autres organisme internationaux.

C'est à partir de toutes ces informations que la RTNC a construit la réalité du Congo en procédant évidemment, à la sélection des informations.

2. Turbine de Zongo en application « groupe »

3'

Pour améliorer les performances du courant électrique, la SNEL veut améliorer la turbine Zongo pour remédier ...

3. Le Ministre de la santé Mr. Victor MAKWENGE KAPUT parle sur l'évolution du virus d'Ebola dans la zone de santé de MWEKA

4'

Le ministre a fait le bilan de ce virus en disant qu'il y a plus de 180 m orts et 400 malades d'Ebola dans la zone de santé de Mweka dans le Kasaï occidental.

4. Projet de loi à l'assemblée nationale par la ratification des lois

4'

Le rapporteur de l'assemblée nationale a tenu un point de presse pour informer la population que les élus de peuple ont ratifié 3 loi :

- sur l'extradition,

- le contrôle d'arme à feu,

- et sur la corruption.

5. Journée portes ouvertes au Ministère de tourisme

3'

A l'occasion de la journée mondiale du tourisme, le ministre en charge du tourisme a organisé une journée porte ouverte pour permettre au public de se rendre compte de ce qui se passe réellement.

6. Politique pour la vulgarisation et l'approvisionnement des médicaments

3'

Le ministre de la santé en collaboration avec d'autres organismes internationaux, veut atténuer le taux de mortalité en vulgarisant et permettant aux gens de s'approvisionner des médicaments.

Constat :

Il ressort de ce tableau que les informations diffusées par la RTNC ne représentent pas la totalité du Congo. Il n'y a que la ville province de Kinshasa qui est repris, les autres provinces ne sont pas présentés. Là on se demande s'il n'y a pas eu un événement dans d'autres provinces que la ville de Kinshasa.

2. ANTENNE A

Titres

Durée

Commentaire

Construction imaginaire de la RDC

1. discours du chef de l'Etat à New York à l'occasion du 62è sommet mondial de l'ONU

5'

Le président de la République est monté au créneau à l'hémicycle de l'ONU pour expliquer la situation publique actuelle en RDC, il a eu 15 minutes pour haranguer la foule

Antenne A, présente le Congo à travers les informations suivantes : le discours du chef de l'Etat à New York ; réunion des présidents des groupes parlementaires ; ratification des lois par l'assemblée nationale ; séminaire sur la vulgarisation des médicaments par le ministre de la santé publique ; etc.

2. Les présidents du groupe parlementaire en réunion

4'

Tous les présidents du groupe parlementaire étai en réunion au palais du peuple pour examiner les lois sur le piquer de parti politique et autres

3. Conseil de direction provinciale à l'UDPS

4'

La direction provinciale de l'UDPS s'est réunie pour organiser les élections du comité directeur de Kinshasa

4. Projet des lois à ratifier à l'assemblée nationale

4'

L'assemblée nationale a ratifié 3 projets de loi sur le contrôle de l'arme à feu, sur la corruption et sur l'extradition a déclaré le rapporteur de l'assemblée nationale, Mr. L'honorable Grégoire KATENDO

5. Séminaire sur la vulgarisation des médicaments au ministère de la santé publique

3

Il s'est tenu un séminaire au ministère de la santé publique pour accroître la vulgarisation des médicaments sur toute l'étendue de la RDCongo

Constat : cfr. RTNC.

3. CONGOWEB TV : la grande édition de 19h00'

Titres

Durée

Commentaire

Construction imaginaire de la RDC

1. Le président de la république a pris 15 minutes pour s'exprimer devant la foule au sommet de l'ONU

4'

Le président de la république, Mr Joseph KABILA a eu 15 minutes pour s'exprimer devant la multitude de délégation mondiale réunies au 62ème sommet mondial de l'ONU. Il a expliqué la politique de la République Démocratique du Congo après les élections présidentielle et législative.

Pour Congo Web Tv, la journée du 27 septembre 2007 revient aux 15 minutes du discours émis par le président de la République, Joseph KABILA, au sommet mondial des Nations Unies à New York ; à la journée mondiale du tourisme ; au point de presse du rapporteur de l'assemblée nationale, au point de presse du ministre de la santé publique, etc.

La construction du Congo pour Congo web Tv se résume qu'aux informations qui ont eu lieu à Kinshasa et à New York.

2. Journée mondiale du tourisme

2'

L'humanité a célébré la journée mondiale du tourisme, pour commémorer cette journée le ministre du tourisme a parlé à la nation.

3. Le rapporteur de l'assemblée nationale a tenu un point de presse pour informer le public sur les lois qui sont ratifiées

4'

L'honorable Grégoire KATENDE a tenu un point de presse pour annoncer au public les lois que le parlement a ratifié à savoir : la loi sur l'extradition, sur le contrôle d'arme à feu et sur la corruption.

4. Le ministre de la santé publique a tenu un point de presse pour examiner la situation du virus d'Ebola dans la zone de santé de Mweka et l'accord avec le directeur pays du PNUD,, Mr BABACAR CISSE

4'

Le ministre de la santé publique Victor MAKWENGE a tenu un point de presse pour passer en revue ce qui se passe à Mweka sur le virus d'Ebola en précisant qu'il y a plus de 160 morts et 200 malades qui sont hospitalisés. Il a signé encore un accord avec le directeur pays du PNUD Mr BABACAR CISSE.

Constat : cfr. RTNC

DIGITAL CONGO TV : La grande édition de 19h30'

Titres

Durée

Commentaire

Construction imaginaire de la RDC

1. Discours de son excellence Joseph KABILA, président de la RDC au sommet de l'ONU à New York

8.

Le président de la République a parlé au 62ème sommet de l'ONU pendant 15 minutes sur la politique de la république Démocratique du Congo

Pour DIGITAL CONGO TV, la journée du 27 septembre 2007 revient au discours du président de la république au sommet des Nations Unies ; à la visite du ministre de tourisme dans les sites touristiques de Kinshasa ; à l'entretien du président de la république Joseph KABLILA avec son homologue français Nicolas Sarkozy, Louis Michel et le premier ministre Guinéen et à la ratification des lois à l'assemblée nationale.

La construction de la réalité du Congo pour DIGITAL CONGO Tv se résume qu'au 62ème sommet des Nations Unies.

2. Ratification de trois lois au niveau de l'assemblée nationale

3'

Le parlement de la RDC a ratifié 3 lois sur l'extradition, le contrôle d'arme à feu et sur la corruption

3. Visite du ministre de tourisme dans les différents sites touristiques de Kinshasa

4'

Le ministre du tourisme a visité quelques sites touristiques de la ville de Kinshasa à savoir : la gare centrale, la paroisse sainte Anne, le jardin zoologique et botanique, le Beach NGOBILA, etc.

4. Entretien du président de la république avec Nicolas SARKOZI, le premier ministre Guinéen, Louis Michel à New York

7

Lors de son séjour à New York, le président de la RDC, Mr Joseph KABILA s'est entretenu avec le président français Nicola Sarkozi où ils ont parlé sur le partenariat entre les deux Etats, ensuite il a échangé avec le 1èr ministre guinéen et avec Louis Michel, le commissaire européen au développement.

Constat : Idem

5. MIRADOR TV : la grande édition de 19h00'

Titres

Durée

Commentaire

Construction imaginaire de la RDC

1. président de la république a tenu un discours au sommet de l'ONU à New York aux Etats - Unis

5'

Le président de la République Mr. Joseph KABILA a tenu un discours à l'assemblée mondiale de l'ONU pour parler sur la RDC et la politique internationale

Mirador Tv construit la réalité de la RDC avec le discours du chef de l'Etat au 62ème sommet mondial des Nations Unies ; à la journée mondiale du tourisme ; aux travaux d'aménagement d'une turbine à Zongo ; le point de presse de ministre de la santé publique ; au communiqué du rapporteur de l'assemblée nationale.

2. Journée mondiale du tourisme, discours à la nation du ministre du tourisme

3'

A l'occasion de la célébration de la journée mondiale du tourisme, le ministre congolais du tourisme a expliqué, le sens du tourisme dans le développement d'une nation et a invité au congolais de respecter les sites touristiques.

3. Travaux d'aménagement d'un turbine à Zongo par les ingénieurs de la SNEL

4'

La SNEL effectue des travaux à zongo pour aménager la turbine qui alimente une partie de la population congolaise en courant électrique.

4. Point de presse du ministre de la santé publique sur la situation actuelle du virus d'Ebola dans la zone de santé de Mweka

3'

Le ministre de la santé a tenu un point de presse dans son cabinet de travail pour répondre aux questions de la presse sur l'Etat de lieu du virus d'Ebola dans la zone de santé de Mweka. Il y a 160 morts et 200 malades

5. Communiqué du rapporteur de l'assemblée nationale, MR l'honorable Grégoire KATENDE sur la ratification de lois

3'

Le rapporteur des élus du peuple au niveau de l'assemblée nationale, l'honorable Grégoire KATENDE a tenu un point de presse pour informer le public sur la ratification de 3 lois ratifiées

Constat :

Il ne ressort de ce tableau que les informations diffusées par la chaîne de télévision MIRADORT TV, ne représentent pas la totalité du Congo. Il n'y a que la ville province de Kinshasa qui est repris, les autres provinces ne sont pas présentés. Exceptée la province du Bas Congo. Là on se demande s'il n'y a pas eu un événement dans la province de Bandundu, Equateur, Kasaï, etc.

6. Radio Télévision Groupe l'Avenir : la grande édition de 19h00'

Titres

Durée

Commentaire

Construction imaginaire de la RDC

1. le président de la RDCongo, Mr Joseph KABILA a tenu un discours au 62ème sommet de l'ONU à New York

7'

Le président élu démocratiquement de la RDC, Mr Joseph KABILA est monté à la tribune de l'ONU pour tenir un discours sur la politique de la RDC et son programme gouvernemental, axé sur les 5 chantiers.

Pour la RTG@, la journée du 27 septembre 2007 revient au discours du président de la République, Joseph KABILA à l'hémicycle des Nations Unies ; à la célébration de la journée mondiale de tourisme ; au partenariat entre le ministre de la santé publique et le PNUD, etc.

2. l'humanité a célébré la journée mondiale du tourisme, le ministre congolais du tourisme a adressé un message à la nation

4

 

3. Partenariat entre le ministère de la santé et le PNUD

3

 

4. le conseil pour la direction provinciale du parti cher à Monsieur Etienne TSHISEKEDI, l'UDPS a tenu un séminaire pour élire ses dirigeants

4

L'UDPS a tenu un séminaire pour élire se dirigeants provinciaux

Constat : Idem

NB : le constat général fait pour la journée du 26 septembre 2007 sont aussi valable pour la journée du 27 septembre 2007.

SECTION 2. LES FAIBLESSES DE LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA REALITE DU CONGO PAR LES CHAINES DE TV CIBLEES

Dans ce section, nous allons épingler les faiblesses des chaînes de télévision ciblées par rapport à la ligne éditoriale de chacune des six chaînes de télévision, les éléments constitutifs de l'information et aux attributs de l'information journalistique de leurs journaux télévisés ainsi que la construction de la réalité du Congo.

2.1. Les Faiblesses concernant leur ligne éditoriale

Dans ce point, notre regard est tourné vers l'angle que chaque chaîne de télévision ciblée adopte pour donner son point de vue par rapport à une actualité.

Les faiblesses de la ligne éditoriale dans les différentes chaînes de télévision ciblées, sont :

- certaines d'entre-elles, sont progouvernementales ;

- Manque d'objectivité ;

- La sélection des informations ne répond pas aux critères journalistiques.

Prenant appui de la réflexion faite par Jean-René BOMPOLONGA89(*), nous remarquons que la presse congolaise n'échappe pas à la situation politique du pays, chaque organe de presse, dans sa politique rédactionnelle, essaie de diffuser l'information en tenant compte des intérêts de la tendance à laquelle il s'identifie. L'essentiel de leur travail, consiste à défendre et à présenter une meilleure image de sa tendance, d'une part, à mettre à nu la faiblesse et les incohérences de l'autre tendance, d'autre part. c'est le cas par exemple, de la chaîne de télévision DIGITAL CONGO Tv, qui par rapport à sa ligne éditoriale, accord beaucoup plus d'importance aux informations sur les activité du président de la république. Egalement, pour la RTNC1.

La ligne éditoriale obéit généralement à l'appartenance idéologique et/ou tendance politique du journal. La conséquence, est la transformation de certains organes de presse en simple « caisses de résonance » de certaines forces politiques ou socio-économiques dont ils répercutent fidèlement le message90(*). Et cela réduit la vision de la maison de presse à diffuser avant tout les nouvelles de son propre camp d'appartenance au détriment d'autres informations négligées, pouvant paraître utile pour le public.

2.2. Faiblesse concernant les éléments constitutifs de l'information

Dans ce point, nous allons relever les faiblesses des différentes chaînes de télévision ciblées sur les éléments constitutifs de leurs informations, qui sont les six question suivantes : Qui, Quoi, Quand, Où, Comment et Pourquoi.

En effet, tout au long de notre observation sur les éléments constitutifs d'information sur les chaînes de télévision ciblées, à travers leurs journaux télévisés du 26 au 27 septembre 2007, nous avons repéré les considérations critiques suivantes :

- La plupart d'entre-elles, confondent la question « comment » et « pourquoi » dans leurs informations journalistiques. La question « comment » décrit la façon dont s'est déroulé l'évènement et celle du « pourquoi » renvoie aux causes, objectifs ou encore aux raisons de l'évènement.

- Egalement, la question « Qui » est mal identifiée, elles confondent le sujet de l'information et l'émetteur du message.

Telles sont les faiblesses que nous avons épinglées concernant les éléments constitutifs d'informations de nos chaînes de TV ciblées. Qu'il nous soit permis d'énumérer celles sur les attributs de leurs informations

2.3. Faiblesses concernant les attributs de l'information journalistique

L'information journalistique répond aux cinq attributs suivants : l'actualité, la signification, l'intérêt, l'objectivité et la communicabilité.

Par rapport à ces attributs, les six chaînes de télévision que nous avons ciblées ne respectent pas les attributs suivants dans leur diffusion de l'information et leur méthodologie de l'information, à savoir :

- La signification : les six chaîne de TV ne savent pas donner un sens à une information aux yeux du public ;

- L'intérêt : il n'y a pas d'attraction sur les informations diffusées par ces chaînes aux yeux du public ;

- Objectivité : nos chaînes de TV ne diffusent pas les informations telles qu'elles se sont déroulées, ni dans sa pluralité. Ils ont toujours fait le tri des informations. certes, la tentative est grande de douter de l'objectivité et l'impartialité des informations livrées par ces chaînes. Et ce problème se pose généralement plus en terme de choix et de hiérarchisation verticale de différentes informations récoltées. Dans le cas du choix, la presse dite progouvernementale s'attelle à répercuter en priorité tous les messages du gouvernement, toutes les initiatives et les actions des membres de ce gouvernement et des autres institutions du pouvoir en place.

- La communicabilité : nos chaînes de TV ciblées n'ont pas une bonne expérience dans la présentation de leurs journaux télévisé. Le présentateur ne garantit pas une grande accessibilité de l'information dans le chef du public.

Voilà les faibles que nous avons relever dans les attributs des informations diffusées par nos chaînes de TV ciblées. A présenter, voyons les faiblesses sur la méthodologie de leurs informations.

2.4. Faiblesses concernant la méthodologie de l'information

Comme nous l'avons indiqué dans le chapitre premier de ce travail, la méthodologie de l'information, c'est la voie suivie par un individu (journaliste) de télévision ou des autres organes de presse pour collecter, traiter et diffuser les informations.

Toutes ces 3 étapes, à savoir : collecte, traitement et diffusion sont importante pour crédibiliser une information et une entreprise de presse.

Par rapport à ces 3 étapes, la diffusion a retenu notre attention. Ainsi, nous avons relevé les faiblesses suivantes pour nos six chaînes de TV ciblées. Ce que, la capacité d'attention de téléspectateurs est trop limitée, nos chaînes de télévision choisies, diffusent une grande quantité d'informations au même moment. Raison pour laquelle, les téléspectateurs n'arrivent pas assimiler toutes ces informations. La communicabilité n'est pas de rigueur dans nos chaînes de télévision.

2.5. Faiblesses concernant la construction de la réalité imaginaire du Congo

Dans ce point, nous allons enfin examiner les difficultés des nos chaînes de télévision ciblées dans la construction de la réalité imaginaire du Congo dans leurs informations. (cfr. Constat général pour la journée du 26/27 septembre 2007)

Les faiblesses de nos chaînes de télévision pour construire à bon escient la réalité du Congo résident en ceci : nos médias ne construisent pas la réalité intégrale du Congo dans la mesure où la sélection des informations ne répond pas au critère de l'objectivité et le tri de ces dernières ne cristallise pas la perception du téléspectateur congolais. Nos chaînes de TV, dans leur diffusion des messages, ne proposent qu'une partie de la réalité du Congo qui est vu q'à travers à la province de Kinshasa, celle de Kasaï. En plus, toutes les chaînes se recopient, elles sont toutes bornées sur les mêmes sujets qui composent leurs journaux télévisés. Il y a le manque de pluralité et diversité d'information dans les 6 chaînes de télévision ciblées.

Par ailleurs, nous remarquons qu'il y a une confiscation des médias publics par le Gouvernement ; très inégale diffusion des médias, voire même inexistence de cette dernière, à travers d'autres provinces du pays et même pour les provinces dont les médias mettent beaucoup plus l'accent et/ou encore assez d'importance aux informations, orientées en faveur du Gouvernement et institutions politique du pays(le Président de la République, les membres du gouvernement, le parlement) et les organismes internationaux oeuvrant en RD Congo. La vie quotidienne des congolais n'intéressent assez les médias congolais.

SECTION 3. POLITIQUE D'AMELIORATION DE LA CONSTRUCTION DE LA REALITE PAR LES MEDIAS CIBLES

Dans cette section, nous allons proposer des pistes de solution aux problèmes qui guettent nos chaînes de TV pour construire comme d'une manière générale, la réalité du Congo.

Eu égard, aux différentes faiblesses relevées dans les lignes qui précèdent, nous proposons aux responsables des chaînes de télévision ciblées à savoir, la RTNC1, Antenne A, Congo Web TV, DIGITAL CONGO TV, RTG@ et MIRADOR TV, les solutions suivantes :

1. Par rapport à la ligne éditoriale, il doit être objectif quand il aborde un sujet

2. Par rapport aux éléments constitutifs, les chaînes de télévision ciblées, doivent éviter dans leurs informations de confondre les six questions constitutives de leurs informations

3. Par rapport aux attributs d'informations, ils doivent insérer dans leurs informations, les attributs suivants : l'actualité, la communicabilité, l'intérêt, la signification.

4. Par rapport à la construction imaginaire de la réalité du Congo, ils doivent donner une vue plus variées et plus riche de la réalité même si l'on peut conter toute la réalité du Congo en 24 heures.

Par ailleurs, il sied aussi de renforcer la liberté de la presse et démocratiser les médias publics et de développer le respect de la déontologie et le sens de la responsabilité.

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de ce chapitre consacré à évaluation critique de la construction imaginaire da la réalité de la RDC par les 6 medias congolais. Trois sections ont composé l'essentiel de ce chapitre.

La première section a porté sur les traits caractéristiques de la construction imaginaire de la RDC par les chaînes de télévision ciblées. Nous avons analysé la manière dont les médias congolais à travers les 6 chaînes de télévision ciblées construisent la réalité imaginaire dans leurs journaux télévisés, en examinant leur ligne éditoriale, ensuite élaborer un tableau qui analyse la construction imaginaire de la RDC par ces chaînes de télévision du 26 au 27 septembre 2007 dans leurs journaux télévisés et enfin établir la construction imaginaire de la RDC émanant de ce tableau pour la journée du 26 et 27 septembre 2007.

La deuxième section a porté sur les faiblesses de la construction imaginaire de la réalité du Congo par les chaînes de télévision ciblées. Ainsi, nous avons épinglé les faiblesses des chaînes de télévision ciblées par rapport à la ligne éditoriale de chacune des six chaînes de télévision, les éléments constitutifs de l'information et aux attributs de l'information journalistique de leurs journaux télévisés ainsi que la construction de la réalité du Congo.

Enfin la troisième section a porté sur la politique d'amélioration et suggestion, nous avons proposé des pistes de solution par rapport aux problèmes qui guettent nos chaînes de télévision pour construire en bon escient la réalité du Congo.

Tels sont les points qui ont composé ce troisième chapitre. A présent, pensons à la conclusion générale qui va boucher ce travail.

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. CHARAUDEAU, P., Le discours d'information médiatique. La construction du miroir social, Nathan-INA, Médias-Recherches, 1997

2. D. WOLTON, Penser la communication, Paris, Les éd. Flammaron, 1997

3. F. BALLE, Médias et société : presse audiovisuelle. Télécommunication, Paris, Ed. Montchrestien, 1992 (7ème édition).

4. F. BARBIER et C. BERTHO LAVENIR, Histoire des médias, Paris, Armand colin, 1996.

5. Fr. JONGEN, Le droit de la radio et de la télévision, Bruxelles, èd. De Boeck, 1989.

6. G. DERVILLE, Le pouvoir des médias : Mythes ou réalités, Presses.

7. GRAWITZ M., Méthodes en sciences sociales, Dalloz, Paris, 6ème éd., 1984.

8. G. DERVILLE, Le pouvoir des médias : Mythes ou réalités, Presses universitaires de Grenoble, 2005

9. GHOSN, C., Le stéréotype : stratégies discursives dans le journal télévisé de FR2, ATER LERASS, Université de Toulouse III, Mars 2001.

10. JM. MUTAMBA. M, Plaidoyer pour un journalisme civique et de développement, Publication de l'IFEP, 1998.

11. KAYEMBE MALU A. et All, La Situation des médias en République Démocratique du Congo, éd. Institut Panos Paris, avril 2004.

12. LARAMEE A. et VALLE. B., La recherche en communication : élément de méthodologie, Presse de l'université de Québec, 1991.

13. LEBLANC, G., Le monde en suspens, Marburg, Hitzeroth, 1987.

14. L. GERVEREAU, Inventer l'actualité. La construction imaginaire du monde par les médias internationaux, Paris, La Découverte, 2004.

15. Maurice Lévy, Les 100 mots de la communication, PUF, Paris, 2006.

16. Paul Hubert LECHAT, La communication, Montréal, éd. Mont Moreny, 1997.

17. P.E KABEYA M.M., Regards sur la presse congolaise, éd. L'Harmattan, Médias sud, 2003

II. Notes de Cours

1. Aimé KAYEMBE, « Techniques de collecte et du traitement de l'information », Notes de cours de G1 Communication/UNIKIN, 2002-2003, inédit.

2. E. TSHIMANGA, Histoire générale de l'information et de la communication, Notes de cours G1 communication/UNIKIN, 2005-2006, inédit.

3. F. MUNGENGA, Notes de cours de Méthodologie de l'information, G2 COMMUNICATION/UNIKIN, 2006-2007, inédit.

4. KASONGO IBANDA, Notes de cours d'Information et communication, G1 Communication, FLSH/UNIKIN, 2001.

5. KAYEMBE Aimé, Structures socioéconomiques des médias, Notes de cours L2 Communication/Journalisme, Unikin, 2006-2007

6. MUEPU Phinées, Notes de cours de Commentaire des documents, Tome I, G3 COM, UNIKIN, 2004-2005

III. TFC, MEMOIRE ET THESE

1. LUNGILA MATANGA, Les TIC et l'enseignement à distance, TFC/UNIKIN, 2004-2005, inédit.

2. KAYILA LUKOMBO N., Enjeux et déontologie du journaliste congolais pendant la période électorale en RDC, Mémoire de fin d'étude, FLSH/UNIKIN, 2005-2006, inédit.

3. D. MBALANDA, La gestion des rumeurs à l'OCC, Thèse/FCK, 2005

IV. Revues et articles

1. AMOSSY, R., « La notion de stéréotype dans la réflexion contemporaine », in Littérature, 73, 1989

2. Godefroid BWITI LUMISA, RDC : à chaque candidat sa télé, in Syfia - Région des Grands Lacs, Infosud Belgique Agence de Presse, avril 2006

V. Sites Internet

1. http://espacestemps.net

2. http://fr.wikipedia.org

3. http://meunier.ses.free.fr

4. www. Huyghe.fr

5. http://www.biblioconcept.com

6. http://www.rfi.fr

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPH................................................................................................................i

DEDICACE...............................................................................................................ii

REMERCIEMENTS....................................................................................................iii

INTRODUCTION........................................................................................................1

1. PROBLEMATIQUE 2

2. HYPOTHESES DE TRAVAIL 5

3. OBJECTIF DE L'ETUDE 6

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

5. DELIMITATION DU SUJET D'ETUDE 7

6. METHODOLOGIE 8

a. Méthode de recherche 8

b. Techniques 8

7. DIFFUCLTES RENCONTREES 9

8. PLAN DU TRAVAIL 9

CHAPITRE PREMIER: CADRE THEORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE.........11

SECTION 1. CADRE THEORIQUE 11

I.1.1. La théorie constructiviste 12

SECTION 2. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE 13

§1. L'INFORMATION 13

I.1. Fonctions de l'information. 15

A. Dans une dimension sociale et au sein de l'espace social. 15

B. Responsabilité sociale de l'information 17

§2. LA COMMUNICATION 19

2.1. Sortes de Communication 21

2.1.1. La communication médiatisée 21

2.1.2. La communication médiatée 21

2.1.3. La communication de masse 22

2.2. Moyens de communication 22

§3. MEDIAS 23

3.1. Définition 23

3.2. Typologie des médias 24

3.3. Les médias audiovisuels 25

a. La dimension technique des médias audiovisuels 26

b. La dimension informative des médias audiovisuels 26

c. La dimension commerciale des médias audiovisuels 27

3.4. Le statut des médias audiovisuel 27

a. Les médias audiovisuels publics 28

b. Les médias audiovisuels privés 28

3.5. Fonctions des médias 29

3.6. Les effets de l'information médiatique 30

a. L'Agenda Setting 30

b. Effet de cadrage 31

c. Effet d'amorçage 32

§4. LA CONSTRUCTION DE LA REALITE ET LES MEDIAS 33

§5. JOURNAL TELEVISE 35

5.1. Les Caractéristique des JT 36

5.2. La Conception du Journal télévisé 37

a. L'actualité 38

b. La signification 38

c. L'intérêt 38

D. La ligne éditoriale 38

E. La communicabilité 39

5.3. Typologie du Journal télévisé. 40

§6. AUTRES TERMES 40

6.1. Imaginaire 40

6.2. La Réalité 41

6.3. Stéréotype 41

CONCLUSION PARTIELLE 42

CHAPITRE DEUXIEME: LES MEDIAS EN RC CONGO.................................................42

INTRODUCTION 43

INTRODUCTION 44

SECTION 1. LA PRESSE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 44

1.1. Avant l'indépendance 44

1.2. Après l'indépendance 44

1.3. Pendant la transition 45

SECTION 2. ENVIRONNEMENT POLITICO-SOCIALE ET ECONOMIQUE DES MEDIAS EN RDC 46

2.1. Sur le plan politique 46

2.2. Sur le plan économique 47

SECTION 3. SITUATION DES MEDIAS A KINSHASA. 47

SECTION 4. PRESENTATION DES CHAINES DE TELEVISION A ANALYSER 49

§1. LA RADIO TELEVISION NATIONALE CONGOLAISE (RTNC) 49

§1. LA RTNC1 50

1.1.1. Situation géographique 50

1.1.2. Histoire de la chaîne 50

1.1.3. Structure de la RTNC1 51

1.1.4. Programmes 51

1.1.5. Diffusion 51

§2. ANTENNE A 52

2.1. Localisation 52

2.2. Structure et organisation 52

§3. RADIO TELEVISION GROUPE L'AVENIR (RTG@) 53

3.1. Statut Juridique et Historique 53

3.2. Objectif 53

3.3. La Télévision 54

3.4. Moyens de production 54

3.5. Organisation administrative 55

§4. DIGITAL CONGO TV 56

4.1. Situation géographique 56

4.2. Diffusion 56

§5. CONGOWEB TELEVISION 56

5.1. Situation géographique 56

1.2. Historique 56

1.3. Fonctionnement 57

1.4. Organigramme de Congoweb TV 59

§6. MIRADOR TELEVISION 60

6.1. Présentation et situation géographique 60

6.2. Création et structure 60

CONCLUSION PARTIELLE 61

CHAPITRE TROISIEME: LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA REALITE DU CONGO PAR LES MEDIAS CONGOLAIS CIBLES....................................................................63

INTRODUCTION 64

SECTION 1. TRAITS CARACTERISTIQUES DE LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA RDC PAR LES CHAINES CIBLEES 64

1.1. Analyse de ligne éditoriale de chaque chaîne de télévision 64

1.2. Construction imaginaire de la RDC par les 6 chaînes de TV ciblées sur les informations du 26 au 27 septembre 2007 67

Tableau 1. Les informations du 26 septembre 2007 67

CONSTAT GENERAL POUR LA JOURNEE DU 26 SEPTEMBRE 2007 80

Tableau 2. Information du 27 septembre 2007 81

SECTION 2. LES FAIBLESSES DE LA CONSTRUCTION IMAGINAIRE DE LA REALITE DU CONGO PAR LES CHAINES DE TV CIBLEES 87

2.1. Les Faiblesses concernant leur ligne éditoriale 87

2.2. Faiblesse concernant les éléments constitutifs de l'information 88

2.3. Faiblesses concernant les attributs de l'information journalistique 89

2.4. Faiblesses concernant la méthodologie de l'information 90

2.5. Faiblesses concernant la construction de la réalité imaginaire du Congo 90

SECTION 3. POLITIQUE D'AMELIORATION DE LA CONSTRUCTION DE LA REALITE PAR LES MEDIAS CIBLES 91

CONCLUSION PARTIELLE 92

CONCLUSION GENERALE.........................................................................................94

BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................95

TABLE DES MATIERES.............................................................................................98

* 1 KASONGO IBANDA, Notes de cours d'Information et communication, G1 Communication, FLSH/UNIKIN, 2001, p.62.

* 2 Idem

* 3 L. GERVEREAU, Inventer l'actualité. La construction imaginaire du monde par les médias internationaux, Paris, La Découverte, 2004, p.8

* 4 http://espacestemps.net/document467.html.

* 1KAYEMBE MALU A. et All, La Situation des médias en République Démocratique du Congo, éd. Institut Panos Paris, avril 2004.

* 5 GRAWITZ M., Méthodes en sciences sociales, Dalloz, Paris, 6ème éd., 1984, p.408

* 6 L. GERVEREAU, op. cit, p.22

* 7 PINTO et GRAWITZ, Méthodes en science sociale, éd. Dalloz, Paris, 1971, p.289.

* 8 BERELSON, Cité par MUEPU Phinées, Notes de cours de Commentaire des documents, Tome I, G3 COM, UNIKIN, 2004-2005, p.16

* 9 PINTO. R. et GRAWITZ, op.cit, p.346

* 10 LARAMEE A. et VALLE. B., La recherche en communication : élément de méthodologie, Presse de l'université de Québec, 1991, p.170

* 11 KASONGO IBANDA N., Information et communication, Notes de cours de G2 Communication/UNIKIN, 2000-2001, inédit, pp.12-13.

* 12 http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_l'information

* 13 Jean MEYRIAT, Cité par KASONGO I, op.cit, p.13

* 14 KASONGO IBANDA N., op. Cit, p. 17

* 15 ROUSSO et ERBES, cité par KASONGO IBANDA, idem.

* 16 KASONGO IBANDA N., op. cit, p.19

* 17 Idem.

* 18 Aimé KAYEMBE, « Techniques de collecte et du traitement de l'information », Notes de cours de G1 Communication/UNIKIN, 2002-2003, inédit, p.23

* 19 Aimé KAYEMBE, « Techniques de collecte et du traitement de l'information », Notes de cours de G1 Communication/UNIKIN, 2002-2003, inédit, p.24

* 20 LUNGILA MATANGA, Les TIC et l'enseignement à distance, TFC/UNIKIN, 2004-2005, p.13

* 21 Paul Hubert LECHAT, La communication, Montréal, éd. Mont Moreny, 1997, p.25

* 22 D. WOLTON, Penser la communication, Paris, Les éd. Flammaron, 1997, p.15

* 23 WEAVER, cité par Daddy MBALANDA, La gestion des rumeurs à l'OCC, Thèse/FCK, 2005, p.

* 24 http://www.biblioconcept.com/wiki/index.php?wiki=Communication

* 25 Daddy MBALANDA, op. cit. p.9

* 26 JM. MUTAMBA. M, Plaidoyer pour un journalisme civique et de développement, Publication de l'IFEP, 1998, p.29

* 27Idem

* 28 F. BALLE, Médias et société : presse audiovisuelle. Télécommunication, Paris, Ed. Montchrestien, 1992 (7ème édition).

* 29 KASONGO IBANDA, op. cit, p.77

* 30 http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication

* 31 LUNGILA MATANGA, op. cit, p.15

* 32 http://meunier.ses.free.fr/docele/media/media.htm

* 33 Idem

* 34 F. BARBIER et C. BERTHO LAVENIR, Histoire des médias, Paris, Armand colin, 1996.

* 35 François Mariet, cite par JM. MUTAMBA, op. cit, p.70

* 36 JM. MUTAMBA, op. cit, p.65

* 37 Idem

* 38 Ibidem

* 39 J.M. MUTAMBA, op. cit, p.66

* 40 JM. MUTAMBA, op. cit, p.69

* 41 Idem.

* 42 Fr. JONGEN, Le droit de la radio et de la télévision, Bruxelles, èd. De Boeck, 1989, p110.

* 43 P. Bourdieu, Sur la télévision, 1996, p.

* 44 http://fr.wikipedia.org/wiki/Antenne_A

* 45 Cinquante concepts sur la stratégie de l'information, Dictionnaire critique, in www. Huyghe.fr, p.23

* 46 G. DERVILLE, Le pouvoir des médias : Mythes ou réalités, Presses universitaires de Grenoble, 2005, p.45

* 47 G. DERVILLE, op. Cit, p.46

* 48 G. DERVILLE, op. Cit, p.49

* 49 G. DERVILLE, op. Cit, p.50

* 50 Idem

* 51 ibidem

* 52 GERSTLE J., op. cit, p.741

* 53 Gregory DERVILLE, Le pouvoir des médias : mythes ou réalités, op.cit, p.69

* 54 BERGER LUCK MAN, cité par G. DERVIELLE, op. cit, p.70

* 55 F. MUNGENGA, Notes de cours de Méthodologie de l'information, G2 COMMUNICATION/UNIKIN, 2006-2007, inédit, p.48

* 56 http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal

* 57 F. MUNGENGA, op. cit, p. 48

* 58 http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal

* 59 F. MUNGENGA, op. cit, p.49

* 60 http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal

* 61 F. MUNGENGA, op. cit, p.48

* 62 GHOSN, C., Le stéréotype : stratégies discursives dans le journal télévisé de FR2, ATER LERASS, Université de Toulouse III, Mars 2001, p.5

* 63 LEBLANC, G., Le monde en suspens, Marburg, Hitzeroth, 1987

* 64 CHARAUDEAU, P., Le discours d'information médiatique. La construction du miroir social, Nathan-INA, Médias-Recherches, 1997

* 65 F. MUNGENGA, op. cit, p.63

* 66 MULOPO KISWEPO, cité par JM. MULAMBA, op.cit, p30

* 67 F. MUNGENGA, op. cit, p.66

* 68 Idem.

* 69 http://www.rfi.fr/talentplusfr/articles/066/article_258.asp

* 70 Idem

* 71 MULOPO KISWEPO, op. cit, p.31

* 72 http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9

* 73 Maurice Lévy, Les 100 mots de la communication, PUF, Paris, 2006, p.69

* 74 http://fr.wikipedia.org/wiki/Imaginaire

* 75 Maurice Lévy, op. Cit, p.70

* 76 AMOSSY, R., « La notion de stéréotype dans la réflexion contemporaine », in Littérature, 73, 1989, p.49

* 77 GHOSN, C., op. Cit. p.11

* 78 E. TSHIMANGA, Histoire générale de l'information et de la communication, Notes de cours G1 communication/UNIKIN, 2005-2006, inédit, p.34

* 79 E. TSHIMANGA, op. cit, p.35.

* 80 Claude Bertrand, Cité par KAYEMBE Aimé, Structures socioéconomiques des médias, Notes de cours L2 Communication/Journalisme, Unikin, 2006-2007, p.15

* 81 P.E. KABEYA M.M., op. cit, p. 95.

* 82 Aimé KAYEMBE, op. cit, p.9

* 83 Godefroid BWITI LUMISA, RDC : à chaque candidat sa télé, in Infosud Belgique Agence de Presse, Syfia - Région des Grands Lacs, avril 2006, p.2

* 84 E. TSHIMANGA, Op. cit, p.37

* 85 Source : Direction des programmes RTNC1, 2007.

* 86 Source : Direction des programmes RTG@, 2007.

* 87 Godefroid BWITI LUMISA, RDC : à chaque candidat sa télé, in Syfia - Région des Grands Lacs, Infosud Belgique Agence de Presse, avril 2006, p.3

* 88 Reporters sans frontières, Rapport annuel 2003, cité par Marie Mdeleine ARNOLD, Regards sur la presse congolaise : du Congo belge à celui des Kabila sans oublier le Zaïre de Mobutu, Harmattant, Médias sur, 2003, p.28

* 89 J.R. BOMPOLONGA, cité par P.E KABEYA M.M., Regards sur la presse congolaise, éd. L'Harmattan, Médias sud, 2003, p.45

* 90 P.E KABEYA M.M., op. cit, p.63






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