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De la bibliothèque manuelle à la bibliothèque hybride: cas du Centre de Documentation de l'OMS/AFRO

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par Pascal MOUHOUELO
Université Marien Ngouabi, Brazzaville - Maitrise en Sciences et Techniques de la Communication, Option : Documentation 2003
  

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2.3.1 NUMERISATION DES PUBLICATIONS

La numérisation peut être définie comme étant «la codification numérique des intensités lumineuses et de la colorimétrie d'un document. La représentation numérique d'un texte peut se faire selon deux modalités :  le texte est considéré comme une image qui permet de rendre seulement la forme des caractères, il est alors représenté sur un mode photographique. Ce type de document est obtenu par numérisation directe du document (mode image) ; chaque caractère a sa représentation unique sous forme numérique, ce type de document en mode caractère est obtenu soit par saisie directe par des outils de type traitement de texte, soit par reconnaissance optique de caractères à partir d'un document en mode image»30(*).

Les objectifs principaux de la numérisation sont la préservation des publications et leur diffusion électronique.

Le Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique n'a pas mis en place un programme réel de numérisation de son fonds documentaire. Plusieurs aspects ont poussé ses animateurs à engager une profonde réflexion sur ce sujet. Sorti d'une situation de crise provoquée par le pillage d'une partie de son fonds et faisant face à une difficulté de renouveler ses collections pour des raisons budgétaires, le Centre de Documentation, qui ne s'est plus retrouvé qu'avec de vieilles publications très peu demandées par ses utilisateurs, n'a eu comme principal recours que Internet. Les possibilités qu'offre Internet ont fait germer l'idée d'accorder une audience universelle aux publications du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique et de mieux contribuer au partage mondial de l'information médicale. Pour jouer son rôle central dans la diffusion de l'information médicale africaine, le Centre de Documentation a commandé un équipement moderne composé essentiellement de nouveaux ordinateurs, de scanners et du logiciel documentaire BIBLIOMAKER, un produit de Micro Consulting SA en Suisse.

L'acquisition de cet équipement n'a pas automatiquement permis la numérisation souhaitée. Il a fallu qu'un expert de la Bibliothèque et Réseaux d'Information à l'Appui des Connaissances, du Siège à Genève se rende à Brazzaville pour que la numérisation devienne une réalité. En effet, le personnel du Centre de Documentation a profité de cette mission pour bénéficier d'une formation sur l'utilisation de BIBLIOMAKER, les techniques de scannage et de la création des liens en format PDF exploitable avec le logiciel Acrobat Reader Adobe. Si comme l'indique Marie Lebert «le premier texte scanné date de 1971, la déclaration de l'indépendance des Etats-Unis»31(*), c'est alors en 2003 que le Centre de Documentation de l'OMS pour l'Afrique matérialise ce nouveau moyen de conservation et de diffusion des documents ou publications.

Les publications scannées ont d'abord été mises sur Intranet pour n'être utilisées qu'au Bureau régional ou dans les Bureaux de Représentation de l'OMS dans les Pays Membres. Pour favoriser une audience universelle à ces publications, le Directeur régional a décidé de la mise de ces publications sur Internet, car BIBLIOMAKER offre cette possibilité grâce à son module OPAC Internet. Le module OPAC (Online Public Access Catalogs) permet donc la mise à disposition de la recherche publique sur un réseau interne (Intranet) ou externe (Internet). C'est ainsi que la base de données AFROLIB a été créée. Cette évolution rejoint la préoccupation de Catherine Lupovici qui pense que «les bibliothèques sont amenées à produire de l'information numérique et à la mettre à disposition sur leurs intranets ou sur Internet »32(*). Accessible à l'adresse afrolib.afro.who.int, AFROLIB a été diffusé à travers le monde par le canal des groupes de discussion AHILA-net de l'Association pour l'Information et les Bibliothèques de Santé en Afrique (AIBSA en Français et AHILA en Anglais), BIBLIO-FR de France, par celui de la Bibliothèque et Réseaux d'Information à l'Appui des Connaissances (LNK) de Genève et, à tous les correspondants du Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique. Toutes ces informations ont été mises sur la page Web du Centre de Documentation : http://www.afro.who.int/library/index.html.

La numérisation des publications ne se fait pas sans le catalogage et l'indexation. Bien au contraire, avant leur enregistrement dans la base de données AFROLIB, ces publications sont cataloguées et indexées en utilisant les mêmes outils à savoir le MeSH et la Classification de la National Library of Medicine des Etats-Unis.

Si pour toute publication de l'OMS, surtout celles du Bureau régional et des Bureaux de la Représentation de l'OMS dans les Pays Membres, il ne se pose pas de problème de copyright et de droit d'auteur, la possibilité de vouloir inclure le maximum des publications et articles médicaux africains est souvent limitée par cette exigence. Le Centre de Documentation qui ne peut donc pas intégrer dans sa base de données les articles de plusieurs revues médicales africaines s'est vu souvent obligé de contacter les rédacteurs de certaines d'entre elles afin d'obtenir l'autorisation. C'est ainsi qu'il a pu obtenir des autorisations de Médecine Verte, une revue africaine publiée au Sénégal ; de Biodiagnostics and Therapy du Cameroun et de SARA Project (Support for Analysis and Research in Africa), un projet américain publiant de pertinents documents sur l'Afrique dans plusieurs domaines dont la santé. La difficulté d'accéder à certaines revues médicales et l'absence de Sites Web pour beaucoup d'entre elles constituent un obstacle majeur à la connaissance des publications scientifiques africaines.

* 30 Modes de numérisation. en ligne--Accès :  http://www.culture.gouv.fr/culture/mrt/numerisation/fr/dll/image.

* 31Marie Lebert, Littérature et Internet des origines à nos jours : quelques expériences en ligne--Accès  www.bmlisieux.com/colloque/lebertco.htm

* 32 Catherine Lupovici (2000), De la bliothèque classique à la bibliothèque numérique. Documentaliste - Science de l'information 2000, vol. 37, N°5-6. P.286-297

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