WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De la bibliothèque manuelle à la bibliothèque hybride: cas du Centre de Documentation de l'OMS/AFRO

( Télécharger le fichier original )
par Pascal MOUHOUELO
Université Marien Ngouabi, Brazzaville - Maitrise en Sciences et Techniques de la Communication, Option : Documentation 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PREAMBULE

Le Colloque sur « les futurs possibles du livre » avait permis à monsieur Christian Vandendorpe1(*) de présenter une communication intitulée « De la lecture sur papyrus à la lecture sur codex électronique ». Elle relève la dépendance de l'oral qui se développe dans la durée et l'écrit qui a été longtemps pensé de façon linéaire. Cette linéarité, tributaire de l'écrit, est encore inhérente au support qu'est le rouleau de papyrus ou volumen que le lecteur déroule pour prendre connaissance des colonnes de texte alignées les unes à côté des autres. L'écriture étant ainsi perçue comme «un calque de la voix », la lecture devenait alors le processus inverse, destiné à restituer le texte oralement.

Toutefois, l'apparition du codex ou cahier cousu c'est-à-dire le livre à pages constitue la première révolution majeure qui concurrencera le rouleau à partir du 1er siècle de notre ère. Le codex doit son expansion aux premiers Chrétiens qui l'ont adopté pour diffuser le texte des évangiles. La lecture qui se faisait à voix haute et en public devint silencieuse et solitaire. Dans ce contexte Victor Hugo écrivit: « Ceci tuera cela - le livre tuera l'édifice»2(*) car, l'essor de l'imprimerie va permettre à une majorité d'accéder à l'information, les idées vont alors faciliter la réflexion, entraînant à terme la fin de l'emprise morale de la religion.

La fin du 20e siècle et le début du 21e siècle marquent l'avènement de l'outil informatique dans les bibliothèques, centres d'information, services d'archives et autres structures chargées du «Knowledge Management », la gestion de la connaissance. « Le développement des nouvelles technologies de l'information intègre les mécanismes de fonctionnement de ces structures » 3(*). Ainsi, les activités du Service de Documentation Sanitaire (HLT) ou Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique (AFRO) ont connu un rythme d'évolution similaire.

JUSTIFICATION

INTERÊT ET CHOIX DU SUJET

«Lire c'est décrypter la complexité du monde,  lire c'est vivre , lire c'est comprendre l'autre », tel est l'acte de la lecture nous rappelle Zeineb Gharbi4(*). Cet acte, solidaire et passif en apparence, est extrêmement riche et dynamique car il façonne la vision du monde.

L'Organisation Mondiale de la Santé, organe spécialisé des Nations Unies, qui a compris l'importance de différentes définitions proposées par l'acte de la lecture, a accordé une place de choix au livre et partant à l'information. Faire connaître les résultats de différentes recherches médicales, les stratégies nécessaires à la planification et la politique de la santé dans le monde, deviennent les champs de bataille de l'OMS.

Dans ce contexte, notre mission consiste à dresser un aperçu des différentes mutations enregistrées depuis sa création par le Centre de Documentation du Bureau régional de l'Organisation Mondiale de la Santé pour l'Afrique (AFRO).

Ce travail, aux ramifications multiples, fait par un «pionnier » de cette unité documentaire revêt un intérêt capital et historique. Il se situe au coeur d'un vaste processus d'évolution par l'utilisation du papier, puis par le numérique.

La présente étude est le fruit d'une réflexion personnelle sur l'évolution du Centre de Documentation du Bureau régional de l'Organisation Mondiale de la Santé pour l'Afrique. Ce choix a été influencé par notre constante volonté d'assister les chercheurs en leur fournissant l'information la plus récente et la plus pertinente. Les raisons de ce choix sont d'abord personnelles en ce sens que nous travaillons dans une structure en pleines mutations. Bibliophile et amoureux des nouvelles technologies, nous souhaitons étudier l'impact de celles-ci sur l'avenir du support papier, en général et, sur le Centre de Documentation du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, en particulier. L'impact des Nouvelles Technologies de l'Information (NTIC) sur la profession de documentaliste constitue aussi un aspect important.

Les raisons sociologiques nous ont également poussé à choisir ce sujet. En effet, l'information contribue à l'amélioration de la qualité de soins. Les mécanismes de son traitement et de sa diffusion à l'ère du numérique méritent une analyse sérieuse. Cette étude constitue un élément essentiel dans le renforcement de nos connaissances et pratiques documentaires. Notre contribution sur l'évolution du support papier à l'électronique ou numérique permettra également aux professionnels de l'information du Congo et à la communauté scientifique d'amorcer une profonde réflexion sur ces mutations.

Au moment où l'on parle d'une «seule Organisation Mondiale de la Santé », il est inadmissible de constater les disparités qui existent entre les différentes bibliothèques de l'OMS. Nos visites au siège de l'OMS en 2000 et 2002 nous ont permis de comprendre que la Bibliothèque et Réseaux d'Information à l'Appui des Connaissances du Siège à Genève en Suisse connaît une intégration rapide de l'électronique ou du numérique dans son fonctionnement. Par ailleurs, les différents échanges entretenus avec les collègues, d'autres horizons, nous ont poussé à amorcer une réflexion profonde sur ces mutations.

Enfin, aucune étude sérieuse sur ce sujet n'a été amorcée au Congo, alors qu'il est à l'ordre du jour en Europe, Amérique, Océanie, Asie et à l'Organisation Mondiale de la Santé, nous avons voulu être «pionnier». Il s'agira d'intégrer les documentalistes congolais ou africains dans ce débat mondial : celui du «passage du papier au numérique», «du manuel à l'Internet» dans les bibliothèques ou centres de documentation médicaux et de contribuer à l'enrichissement de cette littérature sur la gestion numérisée de l'information documentaire.

* 1 C. Vandendorpe, De la lecture sur papyrus à la lecture sur codex électronique.Colloque organisé à Montréal, Canada : 15-16 novembre 2001. en ligne--Accès : http:// www.bnquebec.ca/fr/biblio/vandendo.pdf

* 2 V. Hugo, Notre-Dame de Paris, Paris: Mozambook, 2001, 696 p. en ligne--

Accèss : http:// www.mozambook.net

* 3 A. Vuillimen. Les centres de documentation et les nouvelles technologiques de l'information: Guide d'implantation et d'extension des centres de resources documentaries multimedias. Paris: La Documentation Française, 1994. 370 p

* 4 Z.Gharbi. Les futurs possibles du livre : une occasion de plus pour réfléchir ensemble sur le livre et la lecture à l'âge du numérique, colloque organisé par la Grande Bibliothèque du Québec, dans le cadre du symposium franco-québécois "La science avec grand L". Planification du contenu scientifique et préparation des actes du colloque. Novembre 2001. 16 p. en ligne--Accès --http://www.bnquebec.ca/fr/biblio/present.pdf

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius