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Les enjeux de la formation DEDA sur mes pratiques professionnelles d'acteur du système de santé au Burkina Faso


par Alain KABORE
Université de Ouagadougou - Licence 2005
  

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ii. Contexte scolaire

En octobre 1980, je fis mes premiers pas dans le système éducatif à l'école centre de Zorgho, mon village d'origine. Comme l'objectif poursuivi par tout écolier à ce stade, j'y faisais la fierté de mes parents car ils étaient honorés à chaque fin d'année scolaire en raison des prix d'excellence que je recevais.

Cette excellence avait même retenu l'attention de mes enseignants. Ceux-ci m'encourageaient et m'ont présenté à l'examen du certificat d'études primaires élémentaire (CEPE) lorsque j'arrivai en classe de cours moyen 1ère année(CM1), donc avant la classe requise, c'est à dire la 2ème année ou CM2; c'était en juin 1985, faisant ainsi l'économie d'une année scolaire.

Mon succès à l'examen d'entrée en sixième en juillet 1986, n'avait fait l'objet d'aucune surprise. Je devais alors poursuivre mes études secondaires à Ouagadougou puisqu'il n'existait pas en son temps, un établissement d'enseignement secondaire dans la localité. Cependant, à la faveur de l'avènement de la révolution d'août 1983 et de son programme de développement du système éducatif, l'offre éducative du secondaire fut fortement décentralisée et Zorgho devait bénéficier d'un collège d'enseignement général(CEG.) C'est alors que je fis partie de la première promotion des élèves de cet établissement. En quatre années d'études, le parcours se déroula sous de bons auspices, sanctionné l'obtention du brevet de fin d'études du premier cycle(BEPC) et du succès au concours d'entrée en seconde en juin 1990.

L'admission au concours d'entrée en seconde m'ouvrait les portes du second cycle de l'enseignement secondaire général. Je fus orienté au lycée Nelson MANDELA, alors en processus de mixage puisque cet établissement était jusque-là destiné aux jeunes filles. Je devais alors quitter mes parents et mon village pour vivre à Ouagadougou. Pour moi c'était une joie de retrouver la ville, mais pour mes parents, avertis, c'était une source d'inquiétudes.

En octobre 1990, j'entamai les cours de la classe de seconde tout en étant hébergé chez mon oncle à une dizaine de kilomètres de l'établissement. Mon père m'offrit alors un vélo pour faciliter mes déplacements au lycée. Ce vélo sera d'ailleurs dérobé à deux mois de l'examen de baccalauréat. Ce qui a rendu difficiles mes conditions de préparation de l'examen.

Toutefois, en juillet 1994, je réussis au baccalauréat série D(mathématiques et sciences exactes). Je fus par la suite orienté au département de géographie à l'Université de Ouagadougou en lieu et place de celui de la médecine comme je l'aurai souhaité. Les insuffisances de moyennes dans les matières de biologie et de sciences physiques requises pour faire la médecine ne m'ont pas favorisé. Ceci me conduisit à rechercher d'autres issues pour réaliser mon objectif : m'investir dans le domaine sanitaire. Je dus recourir au concours de recrutement des agents de santé, paramédicaux, à former à l'école nationale de santé publique (ENSP.) Cette décision avait été aussi motivée par le contexte socioéconomique d'alors. En raison des programmes d'ajustement structurel préconisés par les institutions de Breton Woods, l'emploi était devenu précaire dans les pays du sud comme le mien. L'accès à la fonction publique était devenu le leitmotiv de tout jeune sorti ou non du système éducatif peu importe le niveau. C'est ainsi que je me suis présenté au concours de recrutement des Sages Femmes / Maïeuticien d'Etat en janvier 1995.Concours que je réussis en cours d'année académique (février 1995.) J'abandonnai les études universitaires pour entamer la formation professionnelle à l'ENSP.

Mon choix s'était opéré quand j'avais eu connaissance de l'existence du corps "des hommes sages femmes." C'était un tremplin pour réaliser mon voeu d'enfance: contribuer à amenuiser le risque de morbidité et ou de mortalité de la mère et de l'enfant.

Le stage pratique dans les maternités de la ville de Ouagadougou allait constituer la première occasion de découverte de cette profession d'accoucheur. Un homme qui accouche des femmes ! J'avoue que ce n'était pas évident au départ. D'abord pour être accepté par les femmes, ensuite pour résister aux moqueries et autres curiosités de l'entourage. Toute personne qui apprenait ce que je faisais comme profession m'assaillait de questions aussi bien curieuses que perverses, du genre:  « N'as-tu pas perdu l'instinct sexuel ?» Heureusement, des modules nous étaient dispensés afin de nous prémunir de l'effet que pouvaient avoir les comportements de notre entourage sur nous; c'était entre autres : la psychosociologie, la communication, la déontologie, la méthodologie de travail, etc. C'est à la suite de cette formation professionnelle sanctionnée par un diplôme d'Etat que je fus affecté au district sanitaire de Toma pour l'exercice de ma profession.

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