WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De Laurent Désiré Kabila à Joseph Kabila. La désillusion d'un régime révolutionnaire en République Démocratique du Congo

( Télécharger le fichier original )
par Eder Kitapandi Luzau
Université de Kinshasa, RDC - Licence en Sociologie 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. Le défi diplomatique.

La RDC se trouve pratiquement dans l'isolement diplomatique à l'accession de Joseph Kabila au pouvoir. Outre la SADC dont les Etats membres étaient d'ailleurs partagés quant à la position à prendre sur la situation au Congo, les autres organisations (Union européenne, FMI, BM, notamment) et les partenaires traditionnels (France, Belgique et Etats-Unis) avaient cessé de fréquenter la RDC sous le régime de LD Kabila. Cet isolement a contribué à l'enlisement de la crise congolaise en privant le Congo du soutien diplomatique dont il avait besoin pour faire entendre sa voie sur la scène internationale. Aussi, l'a-t-il privé des moyens financiers et logistiques indispensables pour la relance de l'économie et la reconstruction nationale.

C'est ainsi que Joseph Kabila s'était résolu d'améliorer les rapports de coopérations avec les principaux partenaires de la RDC, à savoir l'Union européenne, les Etats-Unis, la France et la Belgique, en pansant, disait-il, les plaies causées par certaines incompréhensions qui ont prévalu entre ces partenaires et le régime de son défunt père. Car, estime-t-il, ces partenaires avaient un rôle important à jouer dans le développement du Congo. Il a pensé aussi renforcer les relations fraternelles qui existaient déjà entre la RDC la Chine, la Russie et les autres Etats d'Asie.

Au niveau africain, tout en appelant à la redynamisation de l'Union africaine dans l'esprit des pères fondateurs, Joseph Kabila avait plaidé pour une grande intégration dans le cadre de la SADC et du COMESA. C'est dans cette perspective qu'il promettait de s'impliquer personnellement pour la réussite de processus de paix au Burundi.

Ainsi, Joseph Kabila s'était fait fort de voir la RDC jouer un rôle plus actif dans les affaires internationales et de contribuer aux cotés des autres pays à des solutions adéquates devant la prolifération des guerres, l'aggravation de la pauvreté et de la mondialisation.

En définitive, et comme nous pouvons le constater, les propositions de solutions faite par Joseph Kabila pour relever les défis de l'heure suscitent des interrogations quant à son engagement d'inscrire son action dans « l'esprit et l'orientation politique » de LD Kabila, comme il n'a cessé de le rappeler dans ce discours d'investiture. Ces propositions de solutions, pour tout analyste averti, montrent plutôt sa volonté de rompre avec la ligne politique et idéologique de LD Kabila. Car, face à la gravité de la crise, Joseph Kabila a souligné qu'il n'avait plus droit à l'erreur (sous-entendues les erreurs commises par son père dans la conduite de la République). C'est ainsi que dans ce même discours, en acceptant la magistrature suprême lui confiée par les Institutions de la République, il affirmait qu'il s'emploiera à réaliser des changements profonds et ce, dans tous les secteurs de la vie nationale. Ces changements profonds sous-entendaient une nouvelle manière de conduire les affaires publiques différente de celle de l'ordre ancien. La rupture avec son père se concrétisera à travers les actions qu'il a pu menées pendant les trois ans de survie du régime AFDL (2001-2003). Ainsi, nous semble-t-il l'assassinat de LD Kabila et l'avènement de Joseph Kabila avaient mis fin aux illusions d'un régime qui se voulait révolutionnaire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984