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la Microfinance et les ONGs de financement de PMEet PMI et la lutte contre la pauvrété en RDCongo

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par Djibril Kuvituanga Nsimba
 - licence en Gestion financière et Marketing 2007
  

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République Démocratique du
Congo

 

Chercheur Congolais

 
 

La Mic'to Finance, les ONGS de financement des

PMI et PME et la lutte cont'te la pauv'teté en

République Démoc'tatique du Congo

Le devéloppement et possible

Auteur d'ouvrage KUVITUANGA NSIMBA Djibril

Contact

Phone: 00243 0812471799

0810773212

Email : Kuvituanga@yahoo.fr

0.1. Problématique

La république Démocratique du Congo et classé parmi le pays en voie de développement c'est à dire que sa population vie en dessous de standard internationale, le 70% de sa populations vivent dans la miser totale. Notons cependant que depuis la nui temps, la préoccupation de l'homme reste son biens être quotidienne en autre la satisfaction de ses besoins physique, matériels et psychologique, pour s'en rendre compte il suffit d'examiné la manière dont' il s'organise pour y arrivait.

De ce fait le pays en voie de développement sont donc caractérisés par des nombreuse problèmes ;entre autres la vulnérabilité de sa population, les mauves condition de cadre de qui rendent cette population incapable de satisfaire se besoins physique, matériels et psychologique ;en dépit de toutes potentialités que ce dernier regorges sur tous les plans, richesse natures de sol et de sou sol, richesses humaines c'est à dire les capacités intellectuels, d'esprit d'initiative, de la créativités et les capacités de gestion .

Notons cependant que la lutte contre la pauvreté dans des pays en voie de développement (PVD) doivent partir sur une réalisation des très grandes performance macro-économique qui se mesure par les quatre critères suivants : la production, la création de l'emplois c'est à dire la réduction de chaumage, le commerce extérieures et le taux d'écha nge.

De ce fait dans le cadre de la république Démocratique du Congo qui son économie est désarticulée, il faudra donc faire la promotion de l'entreprenariat qui pourra faire en sorte que les capacités de cette population soi revaloriser. Relevons donc un secteur pouvant constituer un levier accélérateur pour atteindre donc l'objectif du millénaires qui ne riens d'autre que la réduction de la pauvreté. Cependant la micro finance en est un de piste de solution dans la mesure où il à pour mission l'octroi de micro crédit à des famille pauvre pour les aider à conduire des activités productrices ou génératrices de revenue leurs permettant ainsi de développer leurs propre entreprises c'est à dire leurs propre prise en charge.

Dans le cadre de ce travail scientifique, nous cherchons à comprendre « la contribution dans le processus de la lutte contre la

pauvreté de la micro finance et les ONGs de financement de PME et PMI dans la République Démocratique du Congo. >>

0.2. Hypothèse du travail

Par le fait que le problème fondamental de pays en voie de développement est celui de la pauvreté, la mauvaise condition de cadre de vie qui gagne de l'espace en dépit de toutes potentialité naturel, humaine que ce pays regroupe. Il convient de repérer donc un secteur pouvant palier a cette problématique ; celui-ci en est l'objet du millénaires c'est-à-dire la réduction de la pauvreté.

Cependant la micro finance peut être un de piste de solution, étant donnée que la République Démocratique du Congo est encore dans sa première phase de développement.

Ainsi donc, la proposition de réponse aux question susmentionné se résume en ce mots ; « la Micro finance constituer une des armes efficace dans le processus de la lutte contre la pauvreté est grâce à elle un développement intégrale est possible >>.

Il convient cependant de noter que le dit secteur pourra constituer un levier accélérateur de développement économique ; dans la mesure ou il à pour mission l'octroi de micro crédit à des famille pauvre pour les aider à conduire des activités productrices ou génératrices des revenues leurs permettant ainsi de développer leur propre petites et moyenne entreprise donc leur auto prise en charge.

0.3. Intérêt et choix du Sujet

Le choix porter a ce sujet est influencé par l'instabilité économique que traverse la République Démocratique du Congo, la médiocrité des condition de vie, la vulnérabilités , malnutrition, la pauvreté qui s'imposent en dépit de toutes les potentialités humaines, naturels qu'elle renferme.

A cet effets, l'intérêt porté à ce thème de recherche scientifique est celui de permettre à ceux qui s'intéressent aux problème de la prospérité de la nation et éventuellement aux lecteurs de saisir l'apport de la micro finance et les ONGs de financement de PMI et PME dans le processus de la lutte contre la pauvreté dans la République Démocratique du Congo. Il y trouverons le biens fondé d'une mise en

place des Institutions des micro finance dans toutes les coins de l'étendue de la République grâce auxquelles un développement économique est évident

0.4. Cadre opératoire

La méthode de recherche regroupe un arsenal des méthodes et technique qui permettent au chercheur de suivre une démarche scientifique dans la recherche des explication aux problèmes qui se posent dans la discipline scientifique

Ainsi pour éviter de s'éloigner de l'objectif, c'est la méthode historico descriptive qui a été choisi. Cette dernière à permis d'étudier le secteur de la micro finance et élucider des problèmes aux quelle il se heurte.

La méthode à été soutenue par la méthode documentaire, grâce à la quelle il à été possible de consulter des documents relatifs au sujet traiter en fin de prendre connaissance des écrits d'autres chercheurs dans ce domaines biens précis.

0.5. Structure du travail.

Le présent travail compte trois chapitre ; le premier parle de la Considération Générale sur la micro finance, quand au second il décrit un Diagnostic de la Micro finance et les ONGs de financement de PME et PMI en République Démocratique du Congo et, enfin le troisième chapitre se propose de définir une politique sectorielle en rapport avec la micro finance et les ONGs de financement, a partir du quelle sera dégagée les actions immédiates à moyen et long termes.

1 Recherche sur internet, Historique de la Micro finance.

Chapitre I. CONSIDERATIONS GENERALES DUR LA MICRO
FINANCE ET LES ONGS DE FINANCEMENT

DE PMI ET PME

I.1. Historique

La micro finance existe sous diverses formes depuis plusieurs années. Mais elle ne s'est organisée réellement que depuis une trentaine d'années. Vers les années les années 60 et 70 étaient apparue des programmes de prêts à faible taux, dont le principe était repris par les banques des pauvres sous leurs formes actuelles.

Mais ces premières tentatives furent des échecs relatifs. Un premier succès reconnu de la banque des pauvres était celui des la « Gramen Bank ». Car son fondateur, Muhammad Yunus a notamment décidé de fixer des taux d'intérêt suffisamment haut pour permettre la couverture des frais. En fin, il choisi de demander aux emprunteurs de s'organiser en groupes de cinq personnes solidaires qui devraient se réunir toutes les semaines pour rembourser leurs prêts et échanger leurs points de vue sur leur utilisation. L'idée de la GRAMEN BANK est venue de Muhammad Yunus lorsque il prêta de sa poche l'équivalant de 26$ à 42 femmes exploitées comme rempailleuses de chaises dans son propre pays le Bangladesh. Face à leurs enthousiasme et au fait qu'elles ont remboursent tous leurs prêts dans les délais, il décida d'étendre son système à plusieurs villages du Bangladesh. En 1983 l'institution devint une Banque. Aujourd'hui elle est présente dans prés de 36000 villages et prête à plus de 3500.000 personnes. L'institution a constaté que les prêts accordes aux femmes sont plus souvent remboursés, et ont davantage d'effets bénéfiques sur les conditions de vie des enfants ou/et ont donc un impact social plus important.( 1)

Notons aussi cependant qu'en Afrique, les pratiques de la micro finance sont encore plus anciennes, surtout celles qui relèvent de la collecte de la petite épargne. Dans des pays comme le Burkina Faso ou le Cameroun par exemple, les premières coopératives d'épargne et de crédit ont vu le jour au cours des années 60.

2 Dictionnaire Universel, éd 2006,p

1.2. Etat de lieu

A partir de l'exemple de la GRAMEN BANK, les Institutions de la micro finance se sont développées sur tous les continents. On en trouve actuellement dans 85 pays. Alors que dans certain pays les besoins sont couverts (comme au Bangladesh et en Bolivie), plusieurs pays n'ont quasiment aucun accès aux services de la micro finance. Pour ne citer que le cas latino-américain, les pays les plus peuplés le Brésil, le Mexico, l'Argentine sont parmi les moins bien lotis.

Jusqu'à présent, il semble que les Institutions de micro finance se sont développés dans des pays ayant un minimum de stabilité politique et économique. La plupart des pays où il n'existe pas des institutions de micro finance sont ceux qui connaissent des conflits internes et de ce fait ne reçoit que très peu de soutien international. Cependant, il n'existe aussi des pays avancés qui usent de la pratique des micros finances en rapport avec les petites entreprise c'est le cas des USA et d e la France.

Au total, il existe aujourd'hui près de 7000 Institutions de micro finance dont environs 1500 sont reconnues internationalement et soutenue par des ONGs internationaux. Elles ont 44 millions d'épargnants et environ 23 millions d'emprunteurs soit au totale 54 millions des membres. Et les conditions de remboursement sont souvent excellentes. Par exemple au Maroc en 2002, les Institutions de Micro Finance du pays ont soutenue 180 000 clients , et les prêts ont globalement été remboursés à 100% ; au Bangladesh, la GRAMEN BANK sert plus de 20 millions de clients, avec un taux de remboursement supérieur à 97 %

I.3. La Micro finance

On entend par micro finance l'offre de services financiers (crédit, épargne, assurances, etc..) aux populations pauvres exclues du système financier. Sans revenus et sans propriété, ces populations ne sont pas en mesure d'offrir des garanties bancaires, et sont donc en généra « oubliées » des institutions financières et des banques ( 2).

Pour plusieurs de personnes et pour le grand public en particulier, la micro finance se confond avec le micro crédit. Elle désigne les dispositifs permettant d 'offrir de très petits crédits (« micro-crédits ») à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises.

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la micro finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la micro finance s'est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la micro finance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de micro crédit aux pauvres mais bien à « la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou forme » .

I.4. Les Différentes Formes d'Institutions de la Micro Finance

Au cours des vingt dernières années, on a vu se développer de nombreuses organisations actives en micro finance. Il existe de nombreux cas plus ou moins différents de par le monde et trois courants essentiels coexistent dans cette démarche :

· Le premier, d'inspiration plus coopératif, a cherché à mettre en place ou à renforcer des organisations populaires où les petits entrepreneurs étaient à la fois épargnants et emprunteurs du système. Sa spécificité est de vouloir construire des institutions à partir de leurs bénéficiaires, c'est en cela qu'on y retrouve un côté coopératif plus affirmé.

· Le second, illustré notamment par la Banque de la République d'Indonésie (BRI ), a consisté à transformer une banque existante (ou dans le cas de la BRI une partie de cette banque) de manière à la spécialiser en direction des petits entrepreneurs.

· Le troisième a mis sur pied des ONGs ayant pour vocation de réaliser elles-mêmes l'intermédiation financière. On a ainsi vu la création d'ONG de micro financement qui, après s'être procuré des fonds, soit au travers de donations soit au travers d'emprunts, octroyaient elle-même des crédits aux petits entrepreneurs. Dans ce dernier cas, l'accent a surtout été mis sur l'octroi de crédit, la collecte de l'épargne étant généralement interdite aux ONGs.

Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine d'années , il existe aussi des cas de banques privées à vocation commerciale qui pour des raisons de stratégie propre, se sont orientées vers la micro finance.

Notons ce pendant qu'elle sont souvent l'initiative de communautés locales et sont créées avec soutien d'agence des coopérations internationales et des ONGs Internationale. En France, les organisations comme GREST,CITAD,ou IRAM ont participé à la création des Institution de micro Finance(IMF). Aux Etats Unies, des réseaux comme ACCIONO opportunity International ou FINCA ont participé à la création des ces Institution de micro

Finance, avec des financement venant de la coopération internationale. En 2004 le nombre de clients de ces Institutions de Micro finance à plus de 80 Millions de personnes (le besoin étant estimé à 500 millions de personnes)

I.4.1.Les Banques Publiques et les Banques de Développement Nationales

soulignions cependant que de plus en plus impliquées dans ce secteur, les Institutions publiques nationales jouent souvent le rôle de << financier >> des institutions de micro finance. Au Mali, une Institution comme la BNDA( Banque Nationale de Développement Agricole) finance prés de 80% des IMF , aux Mexique des Institution comme FIRA ou Finciera Rural finance un grand nombre des Institutions de micro finance.

Parfois les Banques Publiques développent directement une activité de miro finance, comme la fait par exemple BANCO ESTADO au Chili << c'est en 2005 des tous un premier programmes de micro finance en Amérique Latine de 150 000 Clients >>

I.4.2. Les Banques Commerciales

Elles sont aussi de plus présent dans ce secteur. Les Banques commerciales ont un rôle à jouer à plusieurs niveaux. Elles peuvent appuyer les Institution de Micro finance, ou soit en les refinancant soit en leur apportant un appui technique

Relevons ici le cas par exemple de Inde où la seconde Banque Commerciale du pays ICICI à directement développer leur activité de Micro finance. C'est aussi le cas de FINANCIAL BANKS via sa Filiale FINADEV au Bénin et BanKColombia via Micro Empresarios en Colombie.

I.4.3.Les Bailleurs de Fond

Les bailleurs de fond son le coopération Bilatérale (USAID, AFD, KFW, DFID) coopération Multilatérales (Commission Européenne, Nation Unie, Banque Régionale de Développement du secteur. Ils apportent leurs soutiens au développement du secteur.

I.5. la Micro crédit et sa nouveauté

La différence principale, par rapport au crédit classique, est qu 'il est orienté sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Il reconnaît leurs talents, leurs besoins et leur capacité à rembourser les prêts. Au lieu de les éliminer, par avance, de la clientèle du crédit parce que les méthodes, les critères et les garan ties ne sont pas adaptés à leur situation, il invente des méthodes et des garanties qui leur conviennent. Au lieu de leur imposer l'objet de leur prêt, (3 ) il est à l'écoute de leurs besoins. Il permet ainsi de découvrir que les personnes exclus du crédit bancaire sont, comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la capacité de jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt mieux que les riches." Micro crédit comme micro finance s'adressent à cette cible nouvelle. Mais l'un et l'autre ne proposent pas les mêmes services.

I.6. Les clients de la micro finance

Le client type des services de micro finance est une personne dont les revenus sont faibles et qui n 'a pas accès aux institutions financières form elles faute de pouvoir remplir les conditions exigées par ces institutions (documents d'identification, garanties, dépôt minimum etc.). Il mène généralement une petite activité génératrice de revenus dans le cadre d'une petite entreprise familiale.

I.6.1. Dans les zones rurales,

Ce sont souvent de petits paysans ou des personnes possédant une petite activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.

I.6.2. Dans les zones urbaines,

La clientèle est plus diversifiée : petits commerçants, prestataires de services, artisans, vendeurs de rue, etc.

On les dénomme généralement sous le terme de petit entrepreneur et la plupart de ces petits entrepreneurs travaillent dans le secteur informel et/ou non structuré. C 'est donc aux individus qui composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les institutions financières classiques (ban ques, assurances) que s 'adresse la micro finance.

3 Maria Nowak, fondatrice de l'Association pour le droit à l'initiative économique (France) ,Citation dans portail de micro finance

I.7. La Micro Finance et les pauvres

L'expérience montre que la micro finance peut aider les pauvres à :

· Augmenter leurs revenues,

· Crée des entreprises viables,

· sortir ainsi de la pauvreté.

Elle peut également constituer un puissant instrument d'émancipation en permettant aux pauvres, et en particulier aux femmes, de devenir des agents économiques du changement. En effet, en donnant accès à des services financiers, la micro finance joue un rôle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la pauvreté. Par exemple, les revenus générés par une activité non seulement permettent à cette activité à se développer mais ils contribuent également au revenue du ménage, et par là même à la sécurité alimentaire, à l'éducation des enfants, à la prise en charge des soins de santé etc.

"La micro finance repose sur le lien social et s'en sert" "La micro
finance est une finance de proximité, proximité géographique bien stir, car les personnes se connaissent et se cautionnent parfois mutuellement, Elle est toujours adaptée aux besoins, c'est pourquoi elle innove en permanence ".(4 ) il peut s'agir d'un service d'assurance ou soit d'un service de transfert de fond qui est utilisés par les immigrants.

I.8. La Micro Finance un Instrument approprié où non

C'est surtout au niveau du crédit que la micro finance montre ses limites. En effet, tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, le micro crédit, comme tout crédit d'ailleurs, doit être remboursé. Il nécessite donc au niveau de l'emprunteur une bonne capacité de remboursement, aptitude qui bien entendu s'amoindrit si la personne est très pauvre, sans revenus pour lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt à de tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation d'endettement et de pauvreté.

Souvent les gouvernements et les agences de coopération souhaitent utiliser la micro finance comme un outil de résolution de divers problèmes sociaux. Victimes d'inondations ou d'autres catastrophes naturelles, réfugiés fuyant les conflits, nouveaux diplômés de la formation professionnelle,

4 Michel Lelart (CNRS Université d'Orléans), Membre du Réseau Entreprenariat de l'Agence Universitaire de la Francophonie (A.U.F),interview accorder au Portail de micro finance.

chômeurs, autant de types d'individus se trouvant dans une situation de précarité que les gouvernements sont tentés de vouloir aider par le micro crédit depuis que celui-ci a été << vendu >> comme un excellent outil de lutte contre la pauvreté.

Les programmes de micro crédit conçus pour ce type de situation fonctionnent cependant rarement. Ils enregistrent le plus souvent des taux d'impayés ou de non remboursement très élevés.
L 'utiisation dirigée de la micro finance pour résoudre des défis de développement dans des situations où la base de la subsistance des populations est détruite ou très précaire a rarement été un succès.

Le micro crédit se révèle par contre le plus utile pour ceux qui ont identifié une opportunité économique et qui sont en situation de faire fructifier cette opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite somme d'argent au moment où ils en ont besoin.

Ainsi, les personnes pauvres qui travaillent dans des économies stables ou en croissance, qui ont démontré leur capacité à conduire les activités proposées dans un esprit d'entreprise et leur engagement à rembourser leurs dettes, sont les meilleurs candidats pour le micro crédit.

L'univers des clients potentiels s'élargit cependant de manière exponentielle si l'on prend en compte le concept plus large de la << micro finance >>. Par exemple, au niveau de l'épargne ou de la sécurisation des petites économies, il est encore difficile aujourd'hui dans beaucoup de pays d'ouvrir un simple compte dans une institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées (carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum pour les populations pauvres etc.).

De plus, les banques n'ont bien souvent de guichets ou d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires importantes, ce qui exclut directement une bonne partie de la population.

1.9. L'application d'un taux par IMF à leur clientèle

Fournir des services financiers à des personnes à revenus modestes coûte cher, particulièrement en proportion des montants des transactions concernées. C'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour lesquelles les banques n'octroient pas de petits prêts.
Un prêt de 100 €, par exemple, exige pour son traitement le même personnel et les mêmes ressources qu'un prêt de 10.000 €, ce qui augmente considérablement le coût par unité de transaction.

En micro finance, les agents de crédit doivent en effet rendre visite au client à son domicile ou sur son lieu de travail, évaluer sa solvabilité sur la base d'entretiens avec la famille, le voisinage, et une fois le prêt accordé, effectuer un suivi rapproché et fréquent par le biais de visites pour renforcer la culture de remboursement. Les coûts de gestion d'une multitude de petits prêts sont donc très importants, ce qui oblige les institutions à appliquer un taux d'intérêt généralement plus élevé que celui du secteur bancaire.

L'expérience prouve aussi que les clients sont prêts à payer des taux d'intérêt assez élevés pour s 'assurer un accès permanent au crédit. En effet généralement, le retour sur les investissements réalisés grâce au capital obtenu peut s'avérer bien supérieur au taux d'intérêt du crédit. Ils reconnaissent aussi que les alternatives :

+ faire appel par exemple aux prêteurs sur gages, aux usuriers du secteur financier informel

+ ou l'absence de toute source de crédit sont beaucoup plus pénalisants pour eux. A titre d'exemple, les taux d'intérêt dans le secteur informel peuvent atteindre 20 % par jour pour certains vendeurs sur le marché.

1.10. La notion de l'Epargne chez les pauvres

Il convient de signaler que ce sont les pauvres qui épargnent en permanence, même si cette épargne prend des formes moins « courantes » que l'argent :

· Bijoux en or,

· Animaux domestiques,

· Matériaux de construction, etc.

Après tout, ils font face comme nous tous aux mêmes évènements imprévus ou récurrents qui nécessitent une somme d'argent urgente :

· Maladies,

· Frais de scolarité,

· Agrandissement de l'habitat,

· Enterrement, etc.

Certains de ces moyens d'épargne informels posent cependant problème. Il est en effet difficile de vendre par exemple un boeuf ou un chèvre

lorsque le ménage a soudain besoin d'une petite somme d'argent. Ainsi, si la femme a prêté son épargne à un membre de sa famille afin de la mettre à l'abri du vol (car la seule autre alternative est de la conserver sous son matelas), cet argent ne sera pas forcément disponible au moment oü elle en aura besoin. Les pauvres ont donc besoin d'une épargne qui soit à la fois sûre et liquide. Ils tiennent moins compte du taux de rémunération de leur épargne, car ils ne sont pas habitués à placer leur épargne dans des instruments financiers, mais accordent en revanche une grande valeur aux mécanismes leur assurant une épargne disponible en cas d'urgence ou d'opportunité d'acquisition de biens.

Ces services d'épargne doivent être adaptés pour répondre à la demande particulière des pauvres et à leur cycle de trésorerie. Le plus souvent, les pauvres ne souffrent pas seulement de la faiblesse de leurs revenus mais aussi de leur irrégularité.

Ainsi, pour optimiser l'épargne des pauvres, les institutions doivent proposer des dispositifs souples, à la fois en terme de montants déposés et de fréquence des dépôts et retraits. Pour les pauvres, le besoin d'épargne est tout aussi important que le besoin de crédit.

I.11. les Institutions de Micro Finance (I.M.F.)

En termes simples, une institution de micro finance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n 'ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier formel.

Au sein du secteur, le terme institution de micro finance renvoie aujourd'hui à une grande variété d'organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative d'épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier etc.).

Selon les pays, ces institutions sont réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou d'autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l'épargne de leur clientèle et celle du grand public. L'image que l'on se fait le plus souvent d'une IMF est celle d'une ONG « financière », une organisation totalement et presque exclusivement dédiée à l'offre de services financiers de proximité qui vise à assurer l'auto promotion économique et sociale des populations à faibles revenus.

La Rentabilité de la Micro Finance

La micro finance peut -elle être rentable ? Oui. Contrairement aux idées reçues, certains investisseurs commerciaux considèrent aujourd'hui que la micro finance présente un niveau de risque faible pour un retour sur investissement acceptable. Bien entendu, cela concerne << le haut du panier >> des institutions de micro finance, celles qui sont les plus développées, celles qui sont arrivées à maturité et qui travaillent dans des conditions réelles.

Les rapports de rating et d'évaluation externe de performance de ces institutions attestent en effet des marges de rentabilité dégagées. Certains pensent d'ailleurs qu'il s'agit de la seule trajectoire à suivre si l'on veut avoir une croissance massive du nombre de clients. D'autres s'inquiètent par contre de ce qu'un souci excessif de la recherche du profit en micro finance pousse les IMF à changer leur segment cible de clients et à servir une clientèle plus aisée capable d'absorber des montants de prêt plus importants.

Dès lors, ces institutions ne rempliraient plus leur mission originale, c'est-à-dire de permettre aux pauvres de sortir de leur situation de précarité. D'où la tendance aujourd'hui de développer également des instruments de mesure des performances sociales de ces institutions en complément de ceux habituellement utilisés pour mesurer leurs performances financières.

Le Rôle du gouvernement dans le développement de la micro finance

Jusque récemment, les gouvernements estimaient généralement que c'est de leur devoir et de leur responsabilité de prendre une part active au << financement du développement >>, et ce en conduisant par exemple de vastes programmes de crédit pour les populations défavorisées (rurales en particulier). Ces dispositifs, généralement fort coûteux, ont toutefois rarement démontré une réelle efficacité et il existe très peu d'exemples ou le crédit distribué aux pauvres par l'Etat ou ses démembrements ait été récupéré à un coût relativement acceptable.

Aujourd'hui, la tendance consiste à ne plus intervenir directement mais plutôt à faire appel à des opérateurs spécialisés en micro finance. Par contre, les gouvernements devraient beaucoup plus s'impliquer en menant par exemple une réflexion globale avec les différents acteurs sur le développement du secteur en général. Ces réflexions ont généralement pour objet d'aboutir dans les pays où la micro finance est la plus développée à la définition et à l'adoption d'une politique sectorielle.

Une telle politique peut constituer à l'appui à la mise en place :

· D'associations professionnelles,

· De central de risques,

· de cercles de réflexion sur le cadre réglementaire et jurisprudentiel.

Chapitre II. DIAGNOSTIC DE LA MICRO FINANCE, ONGs DE FINANCEMENT DES PMI, PME EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

II.0. Introduction

Si, la micro finance et les ONGs de financement sont désignés comme étant des dispositifs permettant d'offrir de très petits crédits ou « micro crédit » à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de se développer leurs très petites entreprises ; notons aussi qu'elles ont inclus une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle plus étendue également.

Que se passe t-il en République Démocratique du Congo?

Il convient de souligner que la micro finance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de micro crédit aux pauvres mais bien au contraire à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel. Sur ce, il conviendra de passer en revue la situation de la pauvreté en RDC, le programme de lutte contre la pauvreté, le rôle de Micro finance dans cette lutte et son financement enfin ; il faudra aussi établir un bilan sur la situation du dit secteur pour s'apercevoir de son évolution. Tous ces éléments serviront pour l'élaboration du chapitre présent, et qui se proposera des nouvelles pistes de solution.

II.1. Données macroéconomiques

Tableaux N°1 Données macro économique de la R.D.Congo

Population (estimation 2005)

60,08 millions

Superficie

2 267 600 km2

Densité

26,5 habitants/km2

Taux de croissance démographique (estimation 2005)

2,98%

Taux de croissance de la population active :

 

PIB nominal (estimation 2006)

42,74 milliards US$

PIB/habitant (estimation 2006)

96$ US

Taux de croissance économique (estimation 2004)

7,5%

Taux annuel d'inflation (estimation 2003)

14%

Population en dessous du seuil de pauvreté

NA

 


· ources : The World Factbook 2005, CIA

II.2. Le programme de lutte contre la pauvreté en RDC Nous allons analyser ce point sous trois aspects principaux :

 

La situation de la pauvreté en RDC,

Les programmes de lutte contre la pauvreté et leurs financements Le rôle du Micro finance dans cette lutte.

 

II.2.1. La situation de la pauvreté en RDC,

La pauvreté est un mal qu il faut éradiquer où qu'elle se situe dans un pays nanti ou pauvre. La pauvreté n'est pas un mythe en RDC étant donné l'incapacité d'une large proportion de la population tant en milieu rural qu'en milieu urbain, à satisfaire les besoins les plus élémentaires (alimentation, eau, soins médicaux, logement).(5 )

Le bilan humain de la pauvreté est lourd : en 2005, 25% seulement des enfants inscris régulièrement en 1ère année primaire terminent la 5éme année. Et 213 enfants de moins de 5ans sur 100 ne fêtent pas leur 5ème anniversaire, 1289 femmes sur 100.000 naissances vivantes ont perdu la vie pendant la grossesse ou lors de l'accouchement.(6 )

Si l'on considère l'indicateur d'une dépense moyenne journalière par personne, celui-ci est inférieur à 1$. La pauvreté est massive et frappe 81% des congolais de toutes les catégories socioprofessionnelles au point que l'ont se demandent s'il y a encore de cadres.

Le PIB par tête d'habitant se situe à 96$ en 2005, l'un des plus bas au monde. Le congolais consacrait en 1986, 62% des dépenses dans l'alimentation. Lutter contre la pauvreté en RDC dans de telles proportions nécessite une intervention multidimensionnelle massive et de longue durée.

La lutte doit être multidimensionnelle : c'est-à-dire qu'elle doit impliquer plusieurs acteurs (Etat, ONG, organisations communautaires, multilatérales) utilisant des moyens d intervention différenciés et oeuvrant dans des sphères géographique et sectorielle également différencié ; les seuls programmes micro économique, même s'ils permettent le retour de la croissance, seront insuffisants, car, le problème a plusieurs facettes

5 Jean jacques BONDOBONDO, Citation dans le rapport de la situation de la micro finance en RDC, journée mondiale de la Micro Finance.

6 Rapport de L'UNICEF, janvier 2004.

incrustées les unes dans les autres. Les principaux éléments d'une stratégie de lutte contre la pauvreté sont :

· La stabilité économique, sur fond d'une croissance économique forte et durable soutenue par des programmes efficaces à favoriser l'emploi, l'épargne et le crédit, tout en protégeant le revenus ;

· Le développement du capital humain pour l'éducation formelle généralisée pour les enfants en âge scolaire, formation professionnelle pour les adultes hors du marché d'emploi et du système éducatif ; et facilitation d'accès aux soins de santé ;

· La promotion de formes d'organisation de la collectivité qui permettent de réduire les écrits de transaction à travers l'augmentation de l'efficacité interne des systèmes de protections sociales.

 

La lutte doit être collective étant donné qu il s'agit de sortir des millions de vies de la pauvreté absolue ;

La lutte contre la pauvreté doit s inscrire dans la durée : elle doit disposer pour ce faire, d'un environnement politique, économique et social stable et sécurisé contre les risques inhérents aux inévitables transitions de moments de crise.

 

II.2.2. Les Programmes existants

Notons cependant que nous énumérons trois sortes de programme, entre autres nous citons :

· Les programmes gouvernementaux soutenus par les partenaires extérieurs ;

· Les programmes d'appui aux communautés de base financés par les Institutions multilatérales (PNUD) et d assistance bilatérale ou multilatérale (Coopération Technique Belge, Banque Mondiale, etc.)

· Les programmes d'assistance humanitaire financés par les ONGs Internationales et les institutions de coopération bilatérale ou multilatérale.

De ce fait, il est à noter que le financement de ces trois types de programmes est principalement d'origine extérieure. Les programmes de la 1ère catégorie ont deux caractéristiques majeures :

Il s'agit de programmes d'urgence (PMURR, PUSPRES) qui ont une forte préoccupation macroéconomique et ne contiennent pas de programmes d'appui dans les domaines de l'emploi, du crédit, de l'épargne et de revenus.

Les programmes d'assistance humanitaire sont irremplaçables, ils n'ont toutefois pas l'aspect de pérennité indispensable à la lutte contre la pauvreté. Les programmes et projets d appui communautaire sont généralement trop petits, éparpillés sur des vastes territoires et trop limités dans le temps.

En attendant la formulation de DSRP, le gouvernement vient de consolider ses différentes interventions dans le programme Minimum de Partenariat pour la Transition et la relance (PMPTR) d'un coût de financement de 6,9 milliards de dollars américains.

II.2.3. Le Rôle de la micro finance

La pauvreté étant un phénomène complexe qui compte parmi ses nombreuses manifestations la limitation de l'accès aux biens, aux services et avoirs qu'elle impose aux personnes qui en sont frappées, le micro finance peut jouer un rôle dans le financement de sa lutte contre la pauvreté. Les pauvres ont besoins d'un instrument pour leur insertion aux marchés et aux autres formes de contrats sociaux.

Le mérite de la micro finance résulte du fait qu'elle agit au niveau où la pauvreté sort ses effets les plus manifestes : le ménage. Elle permet de répondre directement aux besoins de financement de la consommation et ou de l'investissement du ménage pauvre.

La généralisation de ce mode d'intermédiation financière dans un pays où la pauvreté est rampante suppose toutefois la mise en place des mécanismes appropriés pour en assurer la pérennité. Il s agit des mécanismes visant la gestion des risques. En facilitant l'accès aux services financiers à des ménages qui en sont privés, la micro finance ouvre de nouvelles opportunités d'accès, services et aux avoirs à des ménages qui en seraient privés.

Pour ce faire il est nécessaire de comprendre la nature, les contours et les limites de la micro finance. Ceci pour éviter de lui faire ce qu elle ne peut pas accomplir et d'obtenir ce qu elle a de mieux à offrir.

Cela exige aussi de balayer certains mythes tels que celui de l'insolvabilité des pauvres et de la dépendance des Institution de Micro Finance par rapport au financement des bailleurs de fonds afin de construire un secteur financier qui considère les pauvres comme des clients légitimes et dans lequel

les IMF sont essentiellement financés par les dépôts et les investissements plutôt que par l'Etat et les bailleurs de fonds.

Enfin notons que la nécessité, pour mieux lutter contre la pauvreté est celui d'harmoniser les efforts sur les plans suivants :

> Au niveau nationale : par des programmes d'investissements publics dans les Secteurs de base ;

> Au niveau communautaire: par le renforcement des capacités communautaires et par l'amélioration de l accès des ménages pauvres aux services essentiels, y compris les services financiers.

II.3.Diagnostic sur la micro finance

Notre objectif en abordant ce point, n'est pas de présenter à nouveau les détails d'une situation connue de tous, à savoir une couverture bancaire insuffisante du pays et les distorsions existant dans l'implantation provinciale des guichets des banques commerciales et des autres institutions financières, mais plutôt de réfléchir sur les principaux thèmes sur lesquels reposeront notre analyse et l'identification des priorité pour une éventuelle intervention.

a) Les dispositifs gouvernementaux

La faillite des banques commerciales principalement celles contrôlées par l'Etat et l'essoufflement des celles à capitaux privés s'expliquent par une situation héritée de plusieurs décennies. En effet, dans sa note de présentation de la situation économique du pays, La Banque Centrale du Congo révélait déjà en Octobre 2003 qu'entre 1995 et 2000, le PNB a connue une baisse de 40% et le pays a vécu sous un régime d'hyperinflation avec un rythme annuel de 62% de la dépréciation monétaire.( 7) Cette situation a conduit à la réduction significative des activités des Institutions financières non bancaires et le ralentissement voire la disparition de l'activité des structures de proximité en matière de collecte de l'épargne et de la distribution de crédit.

Ces constats ont rendu prioritaire la nécessité de promouvoir des structures alternatives de financement capable :

- D'assurer la mobilisation de la petite épargne et d'octroyer du crédit en milieu rural et urbain défavorisés,

7 Rapport de la Banque Centrale du Congo, Présentation de la situation Economique du Congo , Octobre 2003

- 8 IDEM , Octobre 2003

De créer des conditions d'une insertion progressive du secteur informel dans l'économie nationale moderne.

Pour atteindre ces objectifs, l'effort du gouvernement s'est plus appuyé sur une relative stabilité politico-économique par la maîtrise de l'inflation, le respect des procédures d'engagement des dépenses et la libéralisation des taux d'intérêt. Ces mesures ont eu pour bénéfice :

- La surveillance et la réduction de l'inflation qui est passée de 511% en 2000 à 5,7% en 2003,

- Une appréciation de la monnaie nationale par rapport aux principales devises, estimée à 12%, et une croissance économique évaluée à 3,4% du PIB en 2003.( 8)

Ces différents indicateurs ont favorisé l'émergence du secteur de la micro finance capable de soutenir efficacement la croissance économique et la création des nouveaux emplois.

b) Le cadre juridique et réglementaire du secteur de la micro finance

En l'absence d'une loi spécifique à ce secteur, la Banque Centrale du Congo, conformément à l'article 6 de la loi 005/2002 du 7 mai 2002 relative à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo, à publié le 12 septembre 2003 (modifiée le 18 décembre 2005) l'instruction n° 1 aux Institutions de Micro finance afin de canaliser et réglementer le fonctionnement de ce secteur.

Signalons cependant que cette instruction de la Banque Centrale du Congo ne règle pas les matières relevant du domaine de la loi et peut avoir entre autres inconvénients :

> une identification imprécise des Institutions de Micro finance : pour appréhender leur identification, l 'instruction s 'intéresse à définir des institutions de micro finance à partir de leur fonction économique,

> une confusion entre les opérations de banque et celles de micro finance conduisant à une compétition non maîtrisée entre les établissements de crédit (comme les coopératives d 'épargne et de crédit) et les institutions de micro finance,

> une fiscalité non favorable et ne tenant pas compte de leur caractère de structures chargées de la réduction de la pauvreté.

Disons enfin que ces différentes dispositions sont, à elles seules insuffisantes et ne permettent pas de favoriser l'émergence d'un secteur de micro finance solide et pérenne. D'où ils doivent être bien structuré et réaménagé en vue de remplir leur fonction de la réduction de la pauvreté

II.4. Evolution du passé du secteur

Généralement, il est admis que l'histoire de la micro finance en République Démocratique du Congo remonte depuis la colonisation avec le décret loi du roi souverain des belges du 24 mars 1956 sur la création et le fonctionnement des sociétés coopératives indigènes et même un peu plus tôt avec les paysannats.

De ce décret, on peut retenir la création des premières coopératives dirigées par les indigènes du Congo Belge. Ainsi, cette histoire du système des financements décentralisés en RD Congo s'est forgée autour des quatre vagues successifs ayant chacune ses caractéristiques propres.

> La première vague : de la colonisation au décret du 24 mars 1956

Cette première phase de l'histoire de financement de proximité regroupe les différents paysannats et coopératives agricoles créés par la colonisation pour accroître la production des matières premières destinées à l'industrie de la métropole. Il s'agit notamment des coopératives et paysannats autour de certains produits notamment le coton, le palmier à huile, l'hévéa, etc.

Les coopératives de cette première vague étaient financées par sept organismes financiers agréés selon le décret loi du 24 mars 1956 pour accorder des prêts aux coopératives indigènes.

Il s 'agit des institutions ci-après :

- Banque du Congo Belge,

- Société Congolaise de Banque,

- Banque Belge d'Afrique,

- Kredietbank Congo,

- Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie,

- Fédération Nationale des Coopératives Chrétienne de Belgique,

- Caisse d'Epargne.

Pour éviter le désordre, chaque institution agréée avait ses limites territoriales d'intervention dans la distribution de prêt :

Tableaux N°2 Liste de Organes et province d'intervention

ORGANISMES

PROVINCES D'INTERVENTION

Banque du Congo Belge

Léopoldville, Equateur, Kasaï, Katanga, Kivu et Orientale

Société Congolaise de Banque

Léopoldville, Katanga, Kivu, Orientale

Banque Belge d'Afrique

Léopoldville, Equateur, Katanga, Kivu, Orientale

Kriedtbank Congo

Léopoldville, Katanga, Kivu, Orientale

Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie

Léopoldville

Fédération des

Coopératives Chrétienne de Belgique

Léopoldville

Caisse d'Epargne

Léopoldville, Equateur, Kasaï, Katanga,
Orientale

 

Cette répartition territoriale en faveur des institutions financières a eu pour avantage de mieux repartir les interventions et mieux distribuer les crédits. On notera qu'aucune coopérative financière n'a été créée pendant cette période par les indigènes congolais.

> La deuxième vague : de l'indépendance (1960) à 1990

C'est au courant de cette deuxième vague que les indigènes congolais ont pu constituer les premières coopératives purement financières. Malgré l'absence des connaissances et d'expériences en matière de gestion coopérative, des grandes institutions financières de proximité ont vue le jour. C'est le cas notamment de Caisse Populaire de Crédit Luymas/CBCO, Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique en Afrique au Congo (COOCEC CEAC), Coopérative d'Epargne et de Crédit de la Communauté Evangélique au Congo (COOCEC CEC), Coopérative d'Epargne et de Crédit de Basankusu, COOPEC Tujenge, COOPEC Nyawera, etc.

Pendant cette deuxième période deux grands foyers ont constitué la base du développement des coopératives en RD Congo:

- le foyer de Kinshasa (qui comprend la ville de Kinshasa, les Provinces de Bandundu, du Bas- Congo de l'Equateur),

- le deuxième foyer, celui du Kivu qui comprend le reste de la République (Nord Kivu, Sud Kivu, Maniema, Katanga et la Province Orientale).

Durant cette période, les coopératives ont gérés plus de 7% des dépôts des banques commerciales en activité dans le pays avec plus d'un million des clients. En l'absence d'une loi spécifique aux institutions financières de proximité, la Banque Centrale du Congo (B.C.C.) a publié l'instruction n° 1 aux COOPEC du 30 septembre 1985 pour canaliser les activités de ces institutions.

Cette instruction de la Banque Centrale a eu le privilège de séparer les coopératives financières de la tutelle du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural.

> La troisième vague : de 1990 à nos jours.

Avec la démocratisation du pays vers les années 1990, on a assisté à une libéralisation de l'économie d'une part et du secteur financier de l'autre.

En outre, le sommet mondial de micro finance de 1997 à New York a vue naître un type particulier de financement de proximité, celui de micro finance.

Ainsi, à côté des coopératives d'épargne et de crédit, ayant une histoire propre et ancien bien fournit, se développe les institutions de micro finance, elles aussi avec leurs propres particularités : la proximité de l'activité, l'accès des pauvres au services financiers et la libéralisation du taux d'intérêt (le taux directeur de la Banque Centrale restant le taux de référence par excellence.

II.5. Importance et couverture de la micro finance

Le contexte de la micro finance en R.D.Congo est indissociable du contexte politique et économique. Le pays a fortement souffert du conflit et ses conséquences l'ont durement frappé : entre 1995 et 2000, le PNB a connu une baisse de 40%, la monnaie s'est dépréciée à un rythme annuel de 62% par an et l'inflation à atteint des taux à 3 voire 4 chiffres (511% en 2000). S'est ajouté à cela le retrait de l'aide internationale, qui a fait son retour en 2001.( 9)

9 www.RIFIDEC.com, Cite Web du Réseaux des Institution Financière Décentralisé au Congo.

Néanmoins, les mesures prises par les autorités dans le cadre du processus de reconstruction nationale, en particulier la libéralisation des taux d'intérêt et la maîtrise de l'inflation, ont permis un redémarrage du secteur financier.

L'histoire de la micro finance en RD du Congo s'inscrit dans la durée. Elle a démarré sous la période coloniale avec des sociétés de type coopératif. Entre 1970 et 1990, des COOPEC (Coopératives d'Epargne et de Crédit) ont émergé dans le pays et se sont implantées dans des endroits reculés dépourvus de banques. En 1987, les COOPEC détenaient l'équivalent de 7% de l'épargne du secteur bancaire. Avec la période de crise politique et de guerre qui à marqué la décennie 1990, le système financier congolais à été fortement fragilisé par les pillages, l'hyper-inflation (l'incapacité pour les Institutions du Système de Financement Décentralisé du Congo (ISFD) de trouver une valeur refuge) et les mesures monétaires incohérentes. Les COOPEC ont perdu entre 1991 et 1993 près de 80% de leur clientèle et 66% des fonds placés dans les banques de dépôt.

Aujourd'hui, le secteur bancaire formel est considéré comme pratiquement sinistré : la sous capitalisation est chronique, le taux d'utilisation de la capacité de financement est faible, les normes prudentielles ne sont pas respectées. Le secteur de la micro finance compte plus de 200 structures mais ce chiffre ne tient pas compte des nombreux systèmes informels (tontines, groupes d'entraides...). Néanmoins, malgré ce chiffre, le taux de pénétration est extrêmement faible. Le secteur est aujourd'hui caractérisé par un manque de confiance considérable au sein de la population.

Deux ans après la création du Regroupement des Institutions du Système de Financement Décentralisé du Congo en septembre 2002 (RIFIDEC), l'encadrement des Organisations Non Gouvernementales de Développement (ONGD), mutuelles, associations avec volet micro finance, ainsi que de leurs membres a permis à la fois l'institutionnalisation de ces programmes sous la forme de structures autonomes et la renaissance de la culture de l'épargne et du crédit au sein de la population ; si bien qu'actuellement près de 200 structures et microstructures ont été identifiées dans toute la RD Congo.

La micro finance en RD Congo représente une opportunité non seulement pour les opérateurs nationaux mais aussi les ONG internationales, organismes internationaux (FINCA, SOCODEVI, HOPE INTERNATIONAL,

KFW, IPC, ...) et les banques Commerciales qui y investissent (Banque Internationale pour l'Afrique au Congo, Banque Internationale de Crédit).

Parmi les structures (petites et moyennes) qui opèrent dans le secteur, 24 seulement sont agréées par la Banque Centrale du Congo. Parmi ces structures agréées, 13 (dont 12 coopératives primaires d'épargne et de crédit et 1 IMF) sont membres du RIFIDEC. D'autres régularisent leur dossier à la Direction de la Supervision des Intermédiaires Financiers de la Banque Centrale du Congo (BCC) afin d'obtenir leur agrément.

Ci-après, la liste des structures agréées en 2005 :

Tableaux N°3 I.M.F. Rayon d'action et les associations d'affiliation professionnelle

Institutions de MICRO FINANCE (agréées)

Rayon d'action

Membre d'une
Association Professionnelle

Association d'Appui aux Conducteurs des Chariots du Congo (ACCCO MICROCREDIT)

RDC

RIFIDEC

Yield Corp Sprl

Kinshasa

 

Hope International RD Congo

Kinshasa et
Province Orientale

RIFIDEC

Société de Micro finance Maendeleo

Nord Kivu

 

Coopérative d'épargne, de crédit et de développement économique et social ( COOPEC'S)

Kinshasa et Bas Congo

RIFIDEC

Coopérative d'épargne et de l'Association des Chauffeurs du Congo (COOPEC - ACCO)

Kinshasa

RIFIDEC

Coopérative d'épargne et de crédit pour la promotion des investissements (COOPECI)

Kinshasa, Bas Congo,

Bandundu et Katanga

RIFIDEC

Coopérative d'épargne et de crédit"Amitié Salutiste " (COOPECAS

Kinshasa

RIFIDEC

Coopérative d'épargne et de crédit Kimbanguiste (CECPKI)

Kinshasa et Bas Congo

RIFIDEC

Coopérative d'épargne, de crédit et d'investissement des PME (CECI - PME)

Kinshasa

RIFIDEC

Société Coopérative de crédit et d'épargne de Petites et Moyennes Entreprise ( SOCREPE)

Kinshasa et Bas Congo

RIFIDEC

Coopérative d'épargne et de crédit du Mouvement des Ouvriers Chrétiens du Congo ( COOPEC MOCC)

Kinshasa

 

Coopérative d'épargne et de crédit des Maman Maraîchères de Kinshasa (COOPEC MAKIN)

Kinshasa

RIFIDEC

Coopérative d'épargne et de crédit Molende (COOPEC MOLENDE) Mutuelle d'épargne et de crédit

Kinshasa

 

Coopérative d'épargne et de crédit BOMOKO ( COOPEC BOMOKO)

Kinshasa

Mutuelle des femmes sages de Kinshasa (MUFESAKIN / COOPEC)

Kinshasa

RIFIDEC

Coopérative d'Epargne et de Crédit de Pay - Kingandu (COOPEC UDIPAK) de l'Union pour le Développement Intégral

Bandundu

 

Coopérative Financière la Cruche (COOPEC - LA CRUCHE)

Nord Kivu

Mutuelle de Crédit et d'Epargne des Femmes de Kikwit (MUCREFEKI / COOPEC)

Bandundu

Coopérative d'Epargne et de Crédit Logos-Rhéma (COOPEC LOR)

Kinshasa

Coopérative d'Epargne et de Crédit d'Appui au Développement " COOPECAD "

Kinshasa

RIFIDEC

Coopérative d'Epargne et de Crédit de Nyawera " COOPEC NYAWERA"

Sud Kivu

RIFIDEC

Coopérative Financière et de Développement Socio-économique de Butembo " COODEFI"

Nord Kivu

 

D'après le rapport d'une enquête fait sur terrain par le Réseau des Institution financière décentralisé au Congo << RIFIDEC >> de l'état Comparatif à périmètre Identique du juin 2005 et 2006 (Comptes, Clients et Epargne) avec une portions de 33 Institution de Micro- Finance << I.M.F. >> de la place les résultats se présente comme suit :

Tableaux N°4 Etat Comparatif à périmètre Identique du mois de décembre 2005 au mois de juin 2006(Comptes, Clients et Epargne)

Formulaire d'enquête

 

Déc. 2005

Juin 2006

Formulaires recensés

33

33

Membres

Hommes

2926

5439

Femmes

2881

9414

PM

1063

1326

ND

11012

-

 
 
 

TOTAL

17882

16179

 

Clients

Hommes

2871

2655

 

Femmes

3922

4088

PM

33

1359

ND

7357

1430

TOTAL

14183

9532

Bénéficière

TOTAL

32065

25711

Compte Epargne

 
 
 

Hommes

6831

6446

Femmes

4839

9990

PM

940

243

ND

15793

1261

TOTAL

28403

20120

Epargne

TOTAL

50831793

676670

Légende :

- PM Personnes Morales - ND Non Déterminé

Tableaux N°5.Etat comparatif à périmètre identique (Crédit) avec Unité Monétaire ($

us)

 

Dèc /05

Juin / 06

CREDITS

TOTAL

990255,53

715661,38

NATURE

COMMERCIALE

763087,19

4 28669,04

AGRICULTURE

24809,39

49729,80

ELEVAGE

21493,28

36546,20

INDUSTRIE

15712,74

13118,42

ARTISANA

-

4484,99

CSM

79799,62

24819,12

SSS

-

24895,74

AUTRES

24144,60

35490,07

ND

61208,71

97908,00

TOTAL

990255,53

715661,38

Légende

>

> C.S.N : Construction, Service, Manufactures

> SSS : Scolarité, Social, Santé

> ND : Non Déterminé

II.6.Cadre légal, réglementaire et institutionnel

A la suite de la mise en place en septembre 2000 d'une Sous Direction Chargée de la micro finance, la Banque Centrale du Congo (BCC) a procédé, sur la base de consultations avec les professionnels du secteur, à l'ébauche d'un cadre légal et réglementaire pour la micro finance.

Pour l'instant, ce cadre est constitué de la loi n° 002/2002 du 2 février 2002 portant sur les dispositions applicables aux coopératives d'épargne et de crédit, et de l'Instruction n° 001 relative à l'activité de contrôle des Institutions de micro finance, mise en vigueur le 12 septembre 2003. Ces deux textes sont complémentaires même si l'Instruction demande à être complétée par une loi.

L'instruction prévoit trois statuts distincts pour toute institution de micro finance qui ne serait pas agréée comme coopérative :

· la caisse de micro finance (qui collecte l'épargne des membres pour l'affecter à des opérations de crédit à leurs profits)

· la société de micro finance (qui collecte l'épargne du public et lui octroie du micro crédit)

· l'entreprise de micro crédit (qui accorde du micro crédit mais qui ne peut collecter de l'épargne que sur dérogation de la Banque Centrale)

L'instruction contient également une série de dispositions liées aux opérations, à la constitution, à l'organisation, aux procédures d'agrément, aux contrôles et à la supervision de ces institutions. Elle pose également la nécessité, pour toute institution, de séparer juridiquement et opérationnellement, ses activités financières de ses activités non financières. Ce cadre est encore incomplet, notamment par rapport au régime fiscal, à la forme juridique, à la supervision des petites structures informelles.

Concernant la forme juridique, si l'instruction stipule que toute << société de micro finance >> doit adopter la forme juridique de SARL, les autres statuts ont << la liberté de choisir la forme qui leur convient >>. Cette liberté pose problème dans le cadre des ONGs, qui sont autorisées, selon la loi sur les ONGs, à procéder aux opérations de crédit. Cependant, la Banque Centrale indique que les ONGs ne pourront pas être considérées comme institutions de micro finance.

Quant à la supervision des petites structures informelles, le texte prévoit l'agrément et donc la supervision de toute structure procédant à des

opérations de crédit. Il semble cependant difficilement envisageable pour la Banque Centrale du Congo de pouvoir superviser les petites institutions, situées dans des localités distantes, et dont l'existence ou la faillite n'ont aucun impact sur la survie du système financier du pays (c'est le cas des tontines et autres petites structures informelles qui ne font que de l'intermédiation des fonds de leurs membres au profit de ces même membres).

II.7. Organisation de la profession

Le paysage de la micro finance en R.D.Congo est structuré au niveau professionnel par le Regroupement des Institutions du système de Financement Décentralisé au Congo (RIFIDEC), association professionnelle de micro finance créé en septembre 2000. A celui-ci s'ajoute les deux centrales des coopératives d'épargne et de crédit, l'UCCEC et la CONACEC dont les adhérents sont membres du RIFIDEC. La vision du RIFIDEC est de professionnaliser ses membres et défendre leurs intérêts. Il compte en son sein 185 structures membres dont 86 COOPEC et 99 IMF réparties dans 8 provinces (Kinshasa, Bas-Congo, Bandundu, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Katanga, KasaïOriental et Kasaï-Occidental).

Le RIFIDEC a pris une part active à l'élaboration de la loi sur les coopératives et de l'instruction relative aux institutions de micro finance. Il a également joué un rôle particulier dans la séparation des programmes de micro finance au sein des ONGD telle exigée par la Banque centrale du Congo et propagée par le RIFIDEC.

Après l'évaluation de l'efficacité de ses interventions, le RIFIDEC a mis en place une nouvelle stratégie d'intervention, il s'agit de l'approche réseau. Dans ce cadre, le RIFIDEC encourage les IMF à constituer des réseaux comme le font les coopératives.

De cette impulsion, se sont créés les réseaux ci-après : REBAMIF, R.D.C.- MICROFINANCE INDUSTRIE et LA SOLIDARITE MICROFINANCE à Kinshasa, et d'autres en gestation en provinces.

Les quelques stratégies apportées sur la politique nationale de développement du secteur de micro finance sont les suivantes :

· La tutelle du secteur de la micro finance a été confiée au Ministère de
l'Industrie, petite, moyenne entreprise et artisanat (IPMEA) depuis 2004.

· Dans le cadre de l'année internationale du micro crédit, un comité de pilotage comprenant les principaux acteurs (Ministère de l'IPMEA, Banque Centrale du Congo, RIFIDEC, Partenaires et bailleurs de fonds du secteur) a été mis en place par un décret ministériel et il la pour mission d'élaborer la politique nationale de la micro finance.

II.8. Les Principaux acteurs d'élaboration de la politique nationale de la micro finance

> Institutions de Micro finance

> Banques

> Associations professionnelles, réseaux

> Bailleurs

> Opérateurs techniques

> Autorités de contrôle

> Organismes de formation

+ Institutions de Micro finance

Sont répertoriées des IMF situées à Kinshasa.

· Coopérative d'épargne, de crédit et d'investissement des petites et moyennes entreprises (CECI-PME)

· Caisse d'épargne et crédit kimbanguiste ( CECPKI)

· IMF HOPE RDC. Qui fournit des services financiers durables et des formations ayant un impact positif sur les pauvres.

· Initiative pour le développement de l'épargne et du crédit eyano (IDECE)

· COOPEC CAMEC MBANZA NGUNZU

· MEC BOSANGANI

· NORKA

· CEC/RFMC

· COOPEC KALUNDU

· SHALUPE

+ Pour les Ban ques

> Banque Internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC).

La BIAC vient de lancer le compte épargne EKONZO aux conditions d'ouverture suivantes : pas de frais d'ouverture de compte, pas de frais de tenue de compte, rémunération annuelle du solde moyen.

> ProCreditBank

ProcreditBank il offre une gamme de services bancaires complète, facilement accessible et bon marché. Elle soutient notamment les très nombreuses petites et micro entreprises qui n'ont aujourd'hui aucun accès au crédit ou à tout autre service bancaire.

> Trust Merchant Bank (TMB)

La TMB, à travers sa cellule micro finance, offre depuis février 2005 un service de micro crédit et de comptes épargne à des groupes de caution solidaire, des individus salariés et non salariés, aux micro et/ou petites entreprises.

+ Associations professionnelle et de réseaux

v' RIFIDEC

v' UNION DES COOPERATIVES CENTRALES D'EPARGNE ET DE CREDIT (UCCEC)

v' UNION CONFEDERATION NATIONALE DES COOPERATIVES D'EPARGNE ET DE CREDIT (CONACEC)

+ Baileurs

Après un conflit qui avait provoqué le retrait de l'aide internationale, les bailleurs de fonds sont revenus en R.D. Congo dans une logique humanitaire et de reconstruction. Dans cette perspective, la micro finance n'est qu'une partie de projets multisectoriels. Ceux-ci ciblent un objectif bien précis et sont localisés sur des temporalités et des zones géographiques spécifiques. De même, dans le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), la micro finance n'apparaît pas comme un secteur à part entière.

Les projets des bailleurs n'offrent pas souvent la possibilité d'une gestion rigoureuse qui puisse garantir la pérennité des activités. Par exemple, les taux d'intérêt appliqués ne reposent pas sur une logique de couverture des charges de la structure de gestion et sont souvent subventionnés. Si bien qu'en termes de taux de recouvrement, les performances ne sont pas toujours proches des normes standard. L'institutionnalisation et la pérennisation ne sont, pour le moment, pas recherchées. Néanmoins, l'intérêt pour la micro finance est croissant chez les bailleurs.

Parmi les différentes interventions, on peut recenser les suivantes :

· Les proj ets << 4K >> et << 2B >>, financés en partie par le PNUD, CORDAID et la F.A.O, ont été exécutés par plusieurs opérateurs dont le GRET et l'UNOPS. Ces projets apportent un soutien à des coopératives et des institutions de micro finance (dont l'ADEKOR dans le Kasaï Oriental, la CEDEKOC dans le Kasaï occidental et la FIDEV dans le Katanga).

· La mise en place, par le GRET, d'un logiciel de gestion pour les institutions de micro finance qui sera introduit auprès des institutions des projets susmentionnés, après une phase pilote en cours avec ADEKOR. L'élaboration de ce logiciel a été financée par la FAO.

· USAID, après avoir soutenu le développement d'une institution locale (ACCCO), finance maintenant l'ONG internationale FINCA à travers le programme IGP ($1.2 million). L'USAID a récemment accordé deux subventions pour des projets multi - sectoriels à PACT et IRM.

· L'ACDI soutient, à travers la SOCODEVI, la création et le développement de deux coopératives. L'intervention de l'A.C.D.I. se traduit par un programme d'assistance technique. Elle envisage l'ouverture d'une ligne de crédit pour ces institutions. L'ACDI a également soutenu l'élaboration de la loi sur les coopératives (à travers DID).

· La GTZ soutient depuis 2000 le développement du RIFIDEC. Les financements portent sur l'assistance technique et la formation des membres. Un prêt a servi à financer une ligne de crédit réservée aux institutions du réseau. De 250.000 $US prévus, 50.000 $US ont été empruntés aux institutions. Le reste a été affecté à l'assistance technique des institutions, suite notamment au respect de l'instruction n° 001 de la Banque Centrale du Congo. Le BIT et DFID ont également des volets de micro finance dans le cadre de programmes plus larges de réinsertion des combattants (DFID) ou d'aide aux personnes handicapées (BIT).

· Le HCR travaille avec près 12 institutions de micro finance membres du RIFIDEC (dont 8 à Kinshasa, et 4 à Lubumbashi) dans le cadre du programme d'appui aux réfugiés urbains par des micros prêts.

· Le PAM qui accorde un appui alimentaire aux bénéficiaires des micros
crédits dans les structures dans le cadre de la protection des micros prêts.

> PNUD

Le PNUD intervient dans le secteur de la micro finance en RD Congo à travers l'U.N.O.P.S. (United Nations Office of Project Service). Cette institution accorde des financements (micro crédit) à la population par l'intermédiaire des certaines coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) et certaines institutions de micro finance (IMF). Ces fonds sont gérés à travers le Projet de Renforcement de Capacité Communautaire dans les provinces de

Bandundu et du Bas- Congo (PROJET 2B). Une dizaine d'institutions est concerné par ce programme.

L'évaluation positive de ce programme a permis sont élargissement en incluant la ville de Kinshasa et sa transformation en 2 BK (Bandundu, Bas Congo et Kinshasa). Dans le cadre de la micro finance, d'autres projets sont aussi gérés par le PNUD dans d'autres provinces comme le Katanga, Kinshasa et les deux Kasaï (Projet 4K). Le montant mis à la disposition des crédits ne dépasse pas 50.000 USD par institution (au taux de 20%/l'an).

> SOS FAIM / BELGIQUE ET LOUVAIN DEVELOPPEMENT / BELGIQUE

Ces deux institutions belges interviennent dans les provinces du Nord Kivu, Sud Kivu et Maniema en proie aux affres de la guerre depuis 1997 et aux méfaits du volcan Nyiragongo. Afin de subvenir aux besoins de la population locale en ce qui concerne le crédit, ces organismes subventionnent certaines IMF et ONG en leur accordant des fonds en portefeuille de prêt. Pour mieux contrôler ces fonds, ils ont mis en place une association professionnelle appelée : Groupe d'Action pour la Micro finance (GAMF) qui regroupe une trentaine de structures. Outre cette assistance, ces organisations belges assurent aussi la formation des dirigeants et la vulgarisation de la législation en matière de financement de proximité.

> USAID

L'USAID finance l'ONG FINCA (programme IGP) et a également accordé deux subventions pour des projets multisectoriels à PACT et IRM.

> ACDI (Agence canadienne de développement international)

Sous la supervision directe de la Société de Coop ération et de Développement International (SOCODEVI) cette structure canadienne intervient directement auprès de la population à travers ses propres structures financières mutualistes (Mutuelles d'Epargne et de Crédit). Depuis plus de deux ans, SOCODEVI intervient dans trois provinces où elle a ouvert ses propres structures financières spécialisées dans le financement des projets aux femmes :

- Kinshasa : deux mutuelles (MUFESAKIN et BOMOKO)

- Bandundu : une mutuelle (MUCREFEKI),

- Equateur : une mutuelle (MUCREMBA)

Ces différentes mutuelles bénéficient non seulement d'un appui technique mais aussi du renforcement de capacité.

l'ACDI a initié le Projet de renforcement des services financiers adaptés aux besoins des femmes de la RDC. Ce projet renforce les capacités des institutions de micro finance afin qu'elles soient plus aptes à offrir des services intermédiation financière rentables et pérennes et adaptés aux besoins des femmes.

> GTZ

La GTZ soutient depuis 2000 le développement du RIFIDEC. Les financements portent sur l'assistance technique et la formation des membres. Une ligne de crédit a servi à financer une ligne de crédit également réservée aux institutions du réseau.

> FAO

La Fao exécute le projet Horticulture Urbaine et Péri-urbaine (HUP) dont l'importance se trouve dans la génération des revenus pour la frange pauvre des populations urbaines, la création d'emploi dans un environnement où le pourcentage de chômage est élevé.

> HCR

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés collabore avec les IMF dans un programme d'appui aux réfugiés urbains par le micro crédit. Contact :

+ Opérateurs techniques 1. FINCA

FINCA est une ONG américaine qui soutient le développement d'IMF locales. Financée par l'USAID, elle octroie également directement des microcrédits, principalement à des femmes.

A travers son programme village banking Finca International intervient à travers ses propres guichets. Des crédits de l'ordre de 80 USD pour le premier cycle sont accordés au taux de 5% sur 16 semaines à des groupes d'au moins 30 personnes. FINCA RD Congo bénéficie de l'expérience et de l'assistance technique et en gestion des structures mères et filiales installées à travers le monde et en Afrique (Ouganda).

2. HOPE International

Comme FINCA International, HOPE a aussi ouvert ses propres guichets à travers la ville de Kinshasa et en provinces. Sa clientèle est en grande partie constituée des fidèles de l'Eglise du Christ au Congo qui lui a offert son hospitalité. Dans son intervention sur terrain, Hope RD Congo utilise les mêmes techniques de travail que FINCA (prêts aux groupes).

3. WORLD RELIEF

WORLD RELIEF a mis sur pied un programme permettant à plus de 1500 familles congolaises se trouvant à l'Est du pays, de créer les activités génératrices de revenu grâce aux microcrédits leur octroyaient.

4. TRIAS

TRIAS accompagne les IMF dans l'exercice de collecte de l'épargne et d'octroi de petits crédits accordés entre autres aux agriculteurs en vue de renforcer leur activité.

+ Autorités de contrôle

 

Ministère de l'Industrie, Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (IPMEA) Le Ministère de l'IPMEA est le ministère qui supervise le secteur de la micro finance en R.D.Congo.

Banque Centrale du Congo (BCC)

 

+ Organismes de formation

Centre de Formation en Management et Développement Organisationnel (CEFORMAD) agréé par CAPAF sur les cours :

· Analyse financière des institutions de micro finance

· Principes fondamentaux de la comptabilité des institutions de micro

finance

.

+ Les associations professionnelles

A l'heure actuelle, les praticiens de la micro finance sont regroupés dans deux grandes associations professionnelles :

- Le Regroupement des Institutions du Système de Financement Décentralisé au Congo (RIFIDEC), financé par le GTZ, cette structure a ouvert ses bureaux de liaison à travers toute la République,

- Le Groupe d'Action en Micro finance (GAMF), financé par SOS/FAIM et Louvain Développement, il intervient dans les provinces du Nord Kivu, Sud Kivu et du Maniema.

Ces deux associations professionnelles encadrent leurs membres à travers la recherche des partenaires, la défense des intérêts de ses membres, la formation et l'assistance en gestion.

+ Les structures de réglementation et de régulation du secteur de la micro finance

Sont inclus dans ce groupe, la Banque Centrale du Congo (BCC) en tant qu'institution de réglementation et de régulation du secteur et le Ministère de l'Industrie, Petite et Moyenne Entreprise Artisanale (IPMEA). Entre autres missions assignées à ces structures, nous pouvons citer :

- Assurer la stabilité du secteur financier,

- Superviser les établissements de crédit, les IMF et les autres intermédiaires financiers,

- Mettre en place des politiques et stratégies susceptibles de promouvoir, rationaliser et rentabiliser le secteur financier en général et celui de la micro finance en particulier,

- Elaborer la réglementation en matière de l'intermédiation financière.

De ce qui précède, et à travers notre enquête, il a été dégagé trois grands groupes en ce qui concerne les sources de financement des institutions de financement décentralisé :

- ceux qui fonctionnent avec leurs fonds propres issus du capital social ou des cotisations des actionnaires, ou encore des produits de leurs activités. Difficile d'atteindre leur autonomie financière, ces structures ne sont généralement pas prospères et se caractérisent par :

· La modicité de leur portefeuille de prêt ne leur permet pas de rentabiliser leurs activités et de ce fait demeurent non pérenne.

· La mauvaise organisation administrative et financière sont des causes de leur stagnation.

· Leur portefeuille total de prêt ne dépasse pas 10.000 USD et

· sont généralement membres du RIFIDEC ou GAMF qui luttent pour leur trouver une place auprès des partenaires internationaux.

- Ceux qui ont dans leur portefeuille de prêt des fonds issus des sociétés des nations unies pour financer des secteurs précis, généralement l'agriculture et l'élevage. Il s'agit notamment des fonds provenant du HCR, CROIX ROUGE, UNICEF etc. Un portefeuille égal ou supérieur à 50.000 USD, ces structures accusent un grand portefeuille impayé qui s'explique par un mauvais ciblage des bénéficiaires (prostituées, réfugiés, enfants de la rue, etc.) et des méthodes de recouvrement non contraignantes.

- Ceux qui travailent avec les fonds de la coopération : dans le cadre de la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement, et sous certaines conditions notamment la bonne gouvernance, ces structures reçoivent les fonds de la coopération pour financer directement les activités de micro finance à travers les structures dont ils ont eux-mêmes créée . Elles se caractérisent par :

· Un portefeuille plus prospère égal ou supérieur à 1 million de USD pour plus de 10.000 clients,

· Dans la plupart de cas, ces structures collectent l'épargne comme garantie sur le crédit distribué,

· leur portefeuille de prêt accuse moins d'impayés,

· une forte ouverture vers l'extérieur de qui ils reçoivent l'essentiel des fonds distribués.

II.9. Contraintes à l'expansion du Secteur de la Micro finance

en RD Congo

Le résultat de l'enquête effectué auprès des institutions de micro finance et des coopératives d'épargne et de crédit évoluant à Kinshasa nous a permis d'identifier certaines forces et faiblesses de ce secteur.

a) Forces du système de micro finance

Dans la plupart des cas, les Institutions de Micro finance en RD Congo sont issues des ONG et à cet effet, elles associent la population dans l'analyse des problèmes du secteur ; par conséquent sont plus proches de cette population pauvre à qui elles offrent des services financiers, même si elles ne parviennent pas à subvenir aux besoins les plus immédiats de cette population par leur action principalement aux femmes.

Il est a noter qu'elles instaurent et font renaître la culture financière et la confiance de la population envers les institutions financières. La diversité des institutions financières et/ou ayant un volet micro finance (épargne et crédit) dans leurs activités dans les coins les plus reculés du pays a l'avantage de créer les activités génératrices des revenus et par là même la création de l'emploi.

De ce fait la stabilité relative de l'environnement macroéconomique observé depuis une décennie est un atout majeur qui favorise l'entrée dans le secteur des praticiens internationaux et ainsi stimule la concurrence. Une volonté politique affirmée de développer le secteur et de mettre fin aux pratiques qui entravent sa croissance, ce qui conduit à l'engouement pour la micro finance de la part des praticiens nationaux et internationaux, il se vie aussi une dynamique locale importante s'appuyant sur une longue tradition coopérative, malgré les différentes crises.

b) Faiblesses du secteur de la micro finance

Depuis la vague de démocratisation du pays et l'instauration du multipartisme politique vers les années 1990, le secteur financier congolais a connu une méfiance de la population suite à des mesures impopulaires :

? La faiblesse des capacités de financement au niveau des structures, des bailleurs de fond et de l'Etat, le manque de concertation et de synergie entre les bailleurs et les différents intervenants dans le secteur entravant ainsi la professionnalisation ainsi que la pérennisation de l'offre des services financiers,

? l'inadéquation entre l'offre et la demande des services financiers et la faible diversité des produits financiers offerts à la population rendant ainsi inefficace l'action des institutions,

? l'inexistence de l'interaction entre les praticiens du secteur, l'atomicité des IMF et leur incapacité à s'imposer sur le marché ne favorise pas l'émergence d'un secteur financier décentralisé efficace ;

? la modicité des fonds propres, l'inexistence des fonds de roulement ne permet pas la diversification des produits offerts à la clientèle ;

? l'absence d'un cadre légal spécifique au secteur de la micro finance ainsi que l'inexistence d'une politique nationale en la matière ne permet pas de canaliser l'action des bailleurs internationaux.

II.10. La Contribution des PME et PMI dans la Lutte Contre la
pauvreté en RDC

Nous faisons une approche théorique de la pauvreté et de la PME et

PMI.

Abordant le concept de pauvreté, nous distinguons la pauvreté monétaire, sociale, humaine et matérielle avant de la définir comme étant l'état d'une personne ou une population ne disposant pas d'un revenu pour satisfaire ses besoins physiologiques (alimentaires, éducation, santé, habitat).

La contribution des PME et PMI dans la lutte contre la pauvreté équivaut à son rôle dans la reconstruction du pays, car les potentialités des PME et PMI et leurs capacités de création des richesses et d'emplois leur permettent de jouer un rôle de premier plan dans le processus de relance économique en République Démocratique du Congo. Ce rôle est implicitement suggéré dans le programme de partenariat pour la Transition et la relance (PMTR) à travers l'une de ses axes stratégiques, à savoir : « accélération de la croissance économique sur une base équitable ».

Soulignons aussi que les atouts de la PME et PMI dans le développement du secteur privé consiste notamment à :

- Créer des emplois à faible coût ;

- Procurer des revenus à une grande partie de la population ;

- Mettre sur le marché des produits à faible coût ;

- Valoriser les matières premières locales et réduire la dépendance du pays Vis-à-vis de l extérieur.

Avec ces atouts, les PME et PMI peuvent apporter leur contribution à la réduction de la pauvreté.

Quelques recommandations dans différent domaine pour permettre l'expansion de PME et PMI dans la République Démocratique Congo:

> Dans le domaine économique.

· Création effective d'un guichet unique pour les formalités administratives ;

· De création d'entreprise en accordant ainsi certaines facilités ;

· Instauration d'une politique de crédit à l'économie, orientée principalement vers le secteur productif ;

· Facilitation d'accès au crédit des PME/PMI par la relance du fonds de garantie et de cautionnement mutuel ;

· Suppression des entraves à l'importation et à l'exportation, notamment par le respect de la décision de limiter à 4 le nombre des services exerçant aux postes frontaliers ainsi que la mise en place effective d'un guichet unique pour les formalités de dédouanement à Matadi et à l'aéroport de N DJILI;

· Promouvoir la technologie locale ;

· Application stricte de la législation en vigueur en matière des prix en République Démocratique du Congo ;

· Encourager la production locale par la signature des contras programme ;

· Canalisation du fonds de promotion de l'industrie « F.P.I » vers les secteurs productifs ;

· Créer un comité de liaison et d'harmonisation au niveau du ministère de l'industrie et PME, du commerce Extérieur et du plan. Ce comité permettra à toutes les associations professionnelles d'encadrement des PME et PMI de coordonner leurs actions et de les harmoniser avec les priorités du Gouvernement ;

Chapitre III.NOUVEAUX HORIZONS POUR L'EXPANSION DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE EN R.D. CONGO

III.1. Introduction

Dans le présent chapitre, il sera question de donner certaines pistes des solutions aux problèmes soulevés précédemment. Les services financiers pour les pauvres posent des problèmes de politique et de conception des programmes. Dans l'ensemble, les crédits ou les épargnes concernent des montants faibles et cette situation augmente les coûts de transaction par unité monétaire prêtée. En outre, la population cible est pauvre, illettrée et/ou n'est pas en mesure de compter par exemple, ce qui complique le maintien des dossiers et leur traitement.

Ainsi, pour une évolution durable de ce secteur, il est important que des objectifs ci-après soient atteints :

? La mise en place d'une stratégie nationale de micro finance ;

? La Professionnalisation et la pérennisation des institutions de micro finance existantes ou à venir ;

? Favoriser l'émergence et le développement des institutions de micro finance à capitaux nationaux.

III.2. Les actions Immédiates

Par action Immédiate, il faut entendre celles qui doivent être entreprises ou menées d'une manière urgente.

Ainsi, le seul moyen dont dispose les dirigeants réellement soucieux du bien être de leurs concitoyens et/ou l'amélioration des conditions de vie d'un plus grand nombre d'entre eux, est de lutter contre la pauvreté qui est un des objectifs du millénaire.

Pour la République Démocratique du Congo, les action doivent

porter sur :

1. La mise en place d'une stratégie nationale de la micro finance Pour un meilleur développement du secteur, il va falloir :

? mettre en place un cadre national spécifique de concertation efficace des tous les intervenants du secteur de la micro finance

(Gouvernement, Banque Centrale du Congo, Bailleurs de fonds et praticiens et promoteurs des structures). Cadre d'échange et de discussion, qui aura pour objectif principal d'identifier les contraintes à l'émergence de la micro financier efficace et durable pour le pays ;

? Identifier et encadrer des initiatives et leurs responsables capables de contribuer efficacement à l'essor du secteur. Leurs contributions devront permettre non seulement d'identifier les contraintes mais aussi de trouver des solutions durables.

2. Professionnalisation et pérennisation du secteur

Dans ce cadre, plusieurs options peuvent être envisagés, entre autres :

? Encourager le regroupement des structures en association professionnelle viables et fortes,

? Favoriser l'accès à la formation, échange d'expériences à tous les praticiens viables,

? Contribuer à une plus grande structuration de la profession et renforcer la participation des institutions dans la conception et la mise en oeuvre des programmes en faveur du secteur.

3. Favoriser l'émergence et le développement des Institution de Micro Finance à capitaux nationaux.

? Subventionner la création des structures à capitaux nationaux dans le secteur ;

? Encourager la viabilité et la pérennité des IMF et l'accroissement d'une offre de services diversifiés ;

? Améliorer la capacité de gestion des IMF pour une bonne gouvernance et le développement des compétences nationales.

Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire donc de :

Créer un cadre de concertation afin que les Institution de la Micro Finance (I.M.F.) évoluent en synergie et que les informations sur la clientèle soient mise à la disposition de toutes les institutions afin d'identifier les mauvais clients.

III.3. LES ACTIONS À MOYEN ET À LONG TERME

Une fois que la mise en place d'une stratégie nationale de la micro finance, la professionnalisation et pérennisation des activités du dit secteur l'opportunité de l'émergence et/ou du développement des Institutions de la Micro finance (IMF) à capitaux nationaux et possible. De ce fait plusieurs autres actions peuvent être mené dans le moyen et le long terme selon les nécessités.

Plusieurs structures d'appuis et de proposition d'encadrement sont à envisager telle qu'on peut le remarquer dans les lignes qui suivent.

1. Types des Institutions de Micro finance et proposition d'encadrement

Pour identifier les institutions de micro finance types on peut recourir aux critères ci-après :

? Importance du portefeuille de prêt distribué,

? Nombre de clients atteints par le prêt,

? Portefeuille de prêt en retard

? Niveau d'organisation administrative et financière.

Pour le cas de la République Démocratique du Congo, seules les IMF à capitaux étrangers : FINCA RD CONGO, HOPE RD CONGO, GROUPE SOCODEVI, remplissent les différents critères susmentionnés.

Ces structures présentent une stabilité et des méthodes de travail efficaces pouvant leur permettre de faire concurrence avec les autres institutions internationales. Quant aux autres, elles se cherchent encore en ce qui concerne par exemple, le respect de la réglementation en matière de ratios prudentiels c'est-à-dire ( le portefeuille en retard, taux de couverture etc. )

Toutefois, comme l'indique la liste d'objectifs à atteindre pour un meilleur secteur financier décentralisé, le défi est d'identifier par où commencer. Il s'agit là d'effectuer l'analyse des avantages comparatifs des intervenants et d'identifier quelles sont, parmi les priorités à engager pour un développement séquentiel et harmonieux du secteur c'est-à-dire qu'il faut

définir un plan d'action qui reflète la mission de l'institution afin de
comprendre ce qui doit être fait et ce qui peut être fait.

2. EN GUISE DE RECOMMANDATION

Sur base des éléments ci-dessus, les recommandations sont les

suivantes :

· Appuyer l'élaboration de la politique nationale de la micro finance, soutenir les discussions menant à l'élaboration d'une politique nationale de micro finance ; en vue d'aider à la recherche d'un consensus débouchant sur un document acceptable pour tous,

· La mise en place d'une structure pour apporter un soutien technique et financier aux praticiens nationaux du secteur, une mise en place d'un plan d'action et d'un budget de recherche de co-financement, de recherche de l'assistance technique, suivi des travaux, notamment dans le domaine de la recherche, de l'assistance technique et du co-financement.

· Le renforcement des capacités des structures intermédiaires est une des priorités pour la survie du secteur de la micro finance en RD Congo. A ce titre, il est utile de dire que la collaboration avec les autres intervenants internationaux comme le PNUD, la GTZ, l'USAID, le FAO, SOS FAIM et l'ACDI ..... revêt une importance primordiale.

· Mise en place d'un cadre propice des discussions et l'élaboration d'une politique nationale permettra de dresser un cadre général et de fixer les principes directeurs pour le développement du secteur. Le résultat de cet exercice pourrait avoir des incidences positives sur le milieu opératoire des structures intermédiaires. Cette stratégie pourrait permettre aux intervenant d'obtenir des éléments de base avant leur entrée dans le secteur.

· Renforcer les structures d'encadrement et les associations professionnelles c'est-à-dire l'existence des associations professionnelles fortes et dynamiques constituera un succès sur lequel les partenaires internationaux pourraient s'appuyer dans la vulgarisation de leurs méthodes et stratégies de travail. Tout ceci marquera la consolidation et la formalisation du secteur de la micro finance en RD Congo.

Conclusion

Au terme de ce travail, il est extrêmement important de relever que la préoccupation essentielle a été d'examiner les différentes pistes de solution que la micro finance et les ONGs de financement de PME et PMI propose dans le processus de la lutte contre la pauvreté en République Démocratique du Congo.

Dans cette démarche, il a été question de souligner l'importance et le rôle prépondérant du secteur de la micro finance dans un pays où la pauvreté des masses est une de caractéristique la plus frappante. Il est donc vrai que la situation de la pauvreté en RD Congo est inquiétante et c'est un mal qu il faut éradiquer car le bilan humain de la pauvreté est lourd. Si l'on considère l'indicateur d'une dépense moyenne journalière par personne, celui-ci est estimé inférieur à 1$. Il ressort que la pauvreté est massive et frappe le majeur parti de la population congolaise. Le PIB par tête d'habitant se situe à 150$, l'un des plus bas au monde. Lutter contre la pauvreté dans de telles proportions nécessite une intervention multidimensionnelle et de longue durée. Ensuite, l'étude de l'évolution du secteur de la micro finance montre qu'elle est une solution durable pour le développement du pays étant donnée qu'elle est encore dans sa première phase de développement.

Il y a lieu donc de dire que la micro finance marche encore a pas de tortue, elle rencontre encore des nombreuses difficultés qui ne lui permettent pas encore de faire totalement preuve de sa capacité.

Cependant il faut reconnaître que la faiblesse des capacités de financement au niveau des Institutions de Micro finance (IMF), des bailleurs fonds et de l'Etat, les manques des concertations et de synergie entre les bailleurs et les différents intervenants dans le secteur ont bloquées l'épanouissement du secteur.

Aussi, faudra t-il dire, l'inadéquation entre l'offre et la demande des services financières et la faible diversité des produits financières offert à la populations ont rendu inefficace l'action des Institutions de Micro Finance existants. Bien plus la modicité des fonds propre, quasi inexistences de fonds de roulement n'ont pas permis de diversifier les produits financiers à offrir aux populations. Plus encore, l'inexistence d'une politique nationale sérieuse en la matière n'a pas permis de mieux canaliser l'action des bailleurs de fonds internationaux.

Toutes ces causes ont valablement handicapé le succès du dit

secteur.

Ainsi, il convient de dire que, en vue de lutter contre la pauvreté et pour un développement intégrale de la R.D Congo la société devra réclamer aux institutions des micro finance une politique ou des stratégies pour un meilleur développement du secteur c'est-à-dire mettre en place un cadre national spécifique de concertation efficace des tous les intervenants du secteur (Gouvernement, Banque Centrale du Congo, Bailleurs de fonds et praticiens et promoteurs des structures). Et ce, en vue d'identifier les contraintes à l'émergence du secteur de la micro finance.

Au niveau sectoriel, l'analyse de l'essor du secteur de la micro finance a souligné que l'émergence du secteur est fonction d'une mise en place d'une stratégie nationale de la micro finance c'est-à-dire la professionnalisation et la pérennisation du secteur et enfin favoriser l'émergence et le développement des Institution de Micro Finance à capitaux nationaux. Car ces sont des conditions majeures pour l'émergence du dit secteur. Dans ce cadre, plusieurs options peuvent être adoptées, entre autres :

- Encourager le regroupement des structures en association professionnelle viables et fortes,

- Favoriser l'accès à la formation, échange d'expériences à tous les praticiens viables,

- Contribuer à une plus grande structuration de la profession et renforcer la participation des institutions dans la conception et la mise en oeuvre des programmes en faveur du secteur

- Subventionner la création des structures à capitaux nationaux dans le secteur,

- Encourager la viabilité et la pérennité des IMF et l'accroissement d'une offre de services diversifiés,

- Améliorer la capacité de gestion des IMF pour une bonne gouvernance et le développement des compétences nationales,

Notons cependant qu'il est nulle doute de dire que la micro finance est un outil indispensable dans le processus de la lutte contre la pauvreté en République démocratique du Congo dans la mesure où grâce à elle, il y aura création des petites et moyennes entreprises et industries (P.M.E, P.M.I) qui seront les résultat de l'accomplissement de la mission de IMF.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages Cours et Rapports

1. Banque Centrale du Congo, Rapport de la Présentation de la situation Economique du Congo, Octobre 2003.

2. Centre Interuniversitaire sur le risque, les politiques économique et l'emplois CIRPEE, Cahier de recherche/Working paper 03-033, « Pauvreté et distribution de revenues au Sénégal ».Août 2003

3. GREENWALD,D.,Dictionnaire Economique, paris, éd économica, 1992,p.

4. EDICEF, Dictionnaire Universel,2è ed.AUPEREL EDICEF,1998,p.

5. Dr.Brahim MANSOURI, Déséquilibre Financiers Publics, Investissement Prive et Croissance Economique au Maroc,Marrakech,Maroc, mars 2003.

6. Michel Lelart,la Micro finance dans le pays du tiers monde Rapport de recherche part (CNRS Université d'Orléans), Membre du Réseau Entreprenariat de l'Agence Universitaire de la Francophonie (A.U.F)

7. Rapport des enquêtes part le Réseaux des Institution Financière Décentralise au Congo RIFIDEC

8. Rapport de L'UNICEF, sur la situation de la pauvreté au Congo janvier 2004

9. Portail de la Micro finance, Historique de la Micro finance, Recherche sur internet.

10. P. KIYANGA, Cour de Gestion des Institution Financière, dispensé UWB,L2 GFM,2006-2007,inédit, Kinshasa.

11 . www.RIFIDEC.com, Cite Web du Réseaux des Institution Financière Décentralisé au Congo.

Table de matières

Epigraphie 1

Dédicace 2

Remerciement . 3

Avant propos 4

Problématique . 5

Hypothèse . 6

Intérêt et choix du sujet . 6

Cadre opératoire 7

Structure du travail 7

Chapitre I .Considération générale sur la micro finance et les OGN

de financement de PME et PMI 8

I.1.Historique . 8

I.2.Etat de lieux . 9

I.3 .Microfinance . 9

I.4.Différente forme des Institution de la Micro finance (IMFs) 10

I.4.1 .LesBanques Publiques et de Développement Nationale 11

I.4.2.Banque National 11

I.4.3.Les Bailleur de Fond 11

I.5.Le Micro Crédit et sa nouveauté 12

I.6.Les Client de la micro finance 12

I.6.1.Dans le Zone Rurales 12

I.6.2.Dans le Zone Urbaines . 13

I.7.La Micro finance et les Pauvres 13

I.8.La Micro finance : Instrument
13

I.9.L'aplication d'un Taux par les IMF 14

I.10.La notion de l'épargne chez les pauvres . 15

I.13.lerôle du gouvernement dans le développement de IMF . 17

Chapitre II. Diagnostic de la Micro finance, ONG de Financement

des PME, PMI en République Démocratique du Congo . 19

II.0. Introduction 19

II.1 .Données Macroéconomiques 19

II.2.Le programmes de lutte contre la pauvreté en RD Congo . 20

II.2.1. La situation de la Pauvreté en RD Congo 21

II.2.2.Le programmes existants 22

II.2.3.Le Rôle que peut jouer la Micro finance 22

II.3.Diagniostic sur la Micro finance 23

- les dispositifs gouvernementaux . 23

- le cadre juridique et réglementaire du secteur de la micro finance 24

II.4.Evolution du passé du secteur . 25

- de la colonisation au décret du 24 mars 1956 26

- de l'indépendance (1960) a 1990 27

- de 1990 à nos jours 27

II.5. Importance et couverture de la micro finance . 27

II.6.Cadre légal, réglementaire et institutionnel 33

II.7. Organisation de la profession 34

II. 8.Présentation des principaux acteurs 35

- Institution de la micro finance 35

- Les Banques commerciale ou de dépôt . 35

- Associations professionnelles, réseaux . 36

- Bailleurs 36

- Opérateur technique . 39

- Autorité de contrôle . 40

- Organisme de formation 40

- Les associations professionnelles 41

- Les structures de réglementation et de régulation du secteur 41

II.9.Contraintes à l'expansion du secteur en RD Congo 43

- Forces du système de micro finance . 43

- Faiblesses du secteur de la micro finance 44

II.10.Le contribution des PME et PMI dans la lutte contre la pauvreté 44

Chapitre III. Nouveaux Horizons pour l'expansion du secteur

de la Micro finance en RD Congo 46

III.1 .Introduction . 46

III.2. Les actions Immédiates . 46

- la mise en place d'une stratégie nationale de la Micro finance 46

- professionnalisation et pérennisation du secteur 47

- favoriser l'émergence et le développement des IMF à capitaux nationaux 47

III.3.Les actions à moyen et à long terme 48

- types des IMF et proposition d'encadrement 48

- Recommandations 49

Conclusion générale .50

Bibliographie 52

Table de matières 53






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand