UNIVERSITE DU CENTRE
INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION - SOUSSE
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DES ETUDES
APPROFONDIES EN FINANCE ET COMMERCE INTERNATIONAL
LA CONCURRENCE ET LA RENTABILITE DE LA FIRME
BANCAIRE :
CAS DES BANQUES DE DEPÔTS TUNISIENNES
ELABORE PAR :
ENCADRE PAR :
Mme. BEN JABRA JAIDANE WIEM
Mr. GALLALI MOHAMED
ANNEE UNIVERSITAIRE 2006 / 2007
Nous ne serons d'abord commencer ce travail sans
avoir une
Pensée particulière.
Pour remercier Dieu, Force suprême, Que nous
vénérons,
Pour qu'il soit toujours à notre
côté là où nous sommes et là
où nous sommes pas.
![]()
Je dédie ce Diplôme des Etudes
Approfondies
A mes parents : HEDI &
JAMILA
Qui m'ont apporté soutien et
encouragement
Tout au long de mes
études.
???????
AMON MARI Karim, pour l'attention et la patience
sans limite qu'il m'a accordé.
A ma chère petite fille RITEJE qui m'a
entourée d'amour.
???????
A mon frère WISSEM et ma soeur
WIDED
Qui me sont très chers.
???????
A toute ma famille qui n'a pas cessé de me
réconforter dans les plus durs moments.
???????
A tous mes amis
Et à tous ceux que l'oubli ne sera pas de
mon coeur.
Ben.Jabra.Wiem
![]()
Le présent travail n'aurait jamais
été mené à terme sans la collaboration et le
soutien de plusieurs personnes à qui j'exprime, à présent,
toute ma gratitude et reconnaissance notamment :
Mon encadreur Mr.Gallali Mohamed
Qui m'a accordé l'honneur de diriger et de
conduire à terme la présente recherche.
Sa patience, ses précieux conseils et ses
encouragements continus m'ont guidé tout au long de mon
travail.
Mes remerciements s'adressent aussi aux membres de
JURY, qui ont bien voulu évaluer ce modeste travail ;
espérant qu'ils traduisent dans ce dernier de quoi être satisfaits
et qu'ils auront la gratitude de l'enrichir par leurs critiques et leurs
corrections.
A tout le corps enseignant de L'I.S.G. SOUSSE, pour
la formation qu'il m'a dispensé et pour la passion du savoir qu'il m'a
transféré.
Ben. Jabra. Wiem
INTRODUCTION
GENERALE.....................................................1
CHAPITRE 1 : ROLE ECONOMIQUE, FONDEMENTS THEORIQUES
ET REGLEMENTATION DE LA
BANQUE...........................................
SECTION 1 : LE ROLE ECONOMIQUE ET LES
FONDEMENTS THEORIQUES DE L'INTERMEDIATION
BANCAIRE...............................................................
SECTION 2 : LA REGLEMENTATION
BANCAIRE..........................................
CHAPITRE 2 : LA CONCURRENCE BANCAIRE FACE AUX
MUTATIONS
FINANCIERES........................................................................................
SECTION 1 : DEFINITIONS, FONDEMENTS
THEORIQUES ET ASPECTS STRUCTURELS DE LA
CONCURRENCE..........................................
.
SECTION 2 : LES MUTATIONS AFFECTANT
L'ENVIRONNEMENT BANCAIRE........
.
SECTION 3 : LES NOUVELLES STRATEGIES
CONCURRENTIELLES DES
BANQUES................................................................................................
SECTION 4 : LA CONCURRENCE ENTRE LES
BANQUES LOCALES
TUNISIENNES.................................................................................
CHAPITRE 3 : LA RENTABILITE
BANCAIRE...............................................
SECTION 1 : LA NOTION DE LA RENTABILITE
BANCAIRE............................
SECTION 2 : MESURE DE LA RENTABILITE
BANCAIRE.................................
SECTION 3 : LES METHODES D'ANALYSE DE LA
RENTABILITE.....................
SECTION 4 : VALIDATION EMPIRIQUE :LES
DETERMINANTS DE LA RENTABILITE BANCAIRE ; APPLICATION DU MODELE DE BOURKE
(1989) ET MOLYNEUX ET THORNTON
(1992).....................................................
CONCLUSION
GENERALE...........................................................................
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................
TABLE DES
MATIERES.................................................................................
ANNEXES....................................................................................................
.
Introduction
Générale
Après avoir profité d'une certaine
stabilité, les firmes bancaires se sont trouvées à partir
des années 80, face à un environnement en mutation et un nouveau
contexte mondial.
En effet, la déréglementation des systèmes
bancaires, les changements structurels des systèmes financiers et le
progrès technologique dans les domaines de l'information et de la
communication représentent les principales mutations ayant
affecté l'environnement des banques.
Afin de mettre en évidence ces mutations, plusieurs
études empiriques ont tenté de mesurer leurs effets sur
l'intermédiation bancaire telles que les études d'ALLEN et
SANTOMERO (2001)1(*), de
LITAN et RAUCH (1998)2(*),
de HACKETHAL (2000)3(*) et
d'autres.
Ces études montrent que suite aux mutations de leur
environnement, les banques ont connu une diminution accrue de leurs parts de
marché ainsi qu'une dégradation de leur rentabilité.
Ce qui est expliqué par l'intensification de la
concurrence du marché financier et des intermédiaires de
marché sur les activités bancaires.
Elles montrent aussi que les agents économiques tendent de
plus en plus à utiliser les nouveaux instruments de marchés
financiers (actions, obligations, options, ....etc.) dans leurs
transactions.
Ces mutations se sont traduites par de nouvelles exigences
internationales avec les mêmes outils et la même logique, ils sont
donc appelés à s'adapter aussi bien à l'environnement
national qu'international.
Etant des intermédiaires financiers, les banques jouent un
rôle crucial dans le fonctionnement de la majorité des
économies.
Les recherches récentes, ont montré que
l'efficacité de l'intermédiation financière peut affecter
la croissance économique.
Par ailleurs, vu cette importance des banques dans le financement
de l'économie et l'ampleur des mutations que connaît leur
environnement, tout un courant de recherche s'est focalisé sur
l'étude des effets de ces changements sur la rentabilité bancaire
[ALAM (2001)4(*), KUMBAHAKR
et al (2001)5(*), CANHOTO et
DERMINE (2000)6(*),
etc.....].
Ces études se sont basées sur l'hypothèse
que l'intensification de la concurrence provoquée par les mutations de
l'environnement bancaire va pousser les banques à améliorer leur
allocation de ressources et à incorporer le progrès technologique
puisqu'elle s'est accrue d'une manière conséquente.
A ce niveau, l'enjeu est extrêmement important, il y a lieu
de souligner l'intérêt d'un système bancaire sein pour la
conduite d'une politique de rentabilité qui demeure l'un des principaux
critères pour mesurer les performances de l'entreprise bancaire et de
croissance pour gagner le pari de la concurrence.
C'est pour cela et compte tenu de son rôle
stratégique dans le développement de l'économie nationale
et l'intégration de celle-ci dans l'économie mondiale, le secteur
bancaire est appelé à être plus compétitif et de
disposer des moyens qui lui permettent d'affronter les transformations
radicales de son environnement et d'affronter la concurrence devenue de plus en
plus accrue.
En effet, la concurrence bancaire est définie comme
étant une confrontation des entreprises dont chacune cherche à
augmenter sa part de marché, le plus souvent au détriment des
autres.
Les dispositifs de la concurrence sont divers, en effet, la
concurrence peut se faire, soit par les prix, soit par d'autres moyens
quantifiables ou qualitatifs.
Parmi les leviers quantifiables, on distingue les
intérêts actifs et passifs, les commissions pour gestion et les
frais de courtage.
Quant aux leviers qualitatifs, on note entre autres
l'augmentation du nombre des agences, l'emplacement des implantations des
points de transaction du réseau d'une banque et l'amélioration de
leur commodité.
En effet, les banques cherchent toujours l'innovation et
l'efficacité de leurs services pour satisfaire les besoins de leurs
clientèles.
Dans ce cadre, la modernisation des services des clients est
caractérisée spécialement, par le développement,
multiplication du nombre de leurs agences, la recherche de la maximisation de
leurs tailles et la mise en circulation de nouveaux produits financiers
liés à la collecte de dépôts et l'octroi de
crédits.
En somme, on peut dire que vu les évolutions qu'a connu le
secteur bancaire ces dernières années et les changements qui en
résulteraient, la concurrence occupe une place aussi importante ce qui
pousse les banques à être plus rentables pour profiter de cette
concurrence.
Ceci est dû à un seul terme qui est la
rentabilité bancaire. L'objectif de tout intermédiaire financier
est de maximiser la rentabilité de son établissement, c'est pour
cette raison, que la mesure de la rentabilité est un but à
rechercher.
Avec la rigueur des temps, les banquiers ne peuvent manquer de
rechercher à distinguer les agences rentables de celles qui ne le sont
pas.
Vu l'importance de cet indicateur, il est nécessaire de
connaître et de maîtriser les facteurs déterminants de
cette rentabilité bancaire.
Cette rentabilité étant généralement
abordée comme une fonction des couples
« rendement/risques » associés aux opérations
sur l'actif et passif bancaire, il est donc nécessaire d'introduire la
notion du risque dans le comportement de la banque.
C'est pourquoi la rentabilité bancaire est due en grande
partie par la fonction de l'intermédiation financière.
C'est dans ce contexte que le présent mémoire
s'attache de chercher à expliquer la rentabilité des banques de
dépôts Tunisiennes et à étudier l'intensification de
la concurrence au sein du secteur bancaire Tunisien en présentant une
classification des banques de dépôts Tunisiennes selon plusieurs
critères.
On présente donc notre problématique comme
suit :
Quelles sont les banques de dépôts
Tunisiennes qui présentent le niveau de concurrence le plus
élevé ? Et quels sont les principaux déterminants de
leur rentabilité?
Pour répondre à cette problématique, il y a
lieu de présenter les hypothèses de notre recherche :
H1 : Les banques de
dépôts de grande taille représentent une concurrence plus
élevée que les banques de faible taille.
H2 : Le ratio de
rendement des fonds propres (ROE) ou R3 mesure bien la
rentabilité bancaire.
La méthodologie à suivre pour répondre
à la problématique et aux hypothèses de recherche, nous
amène à développer notre travail comme suit :
Nous allons chercher dans un premier chapitre introductif le
rôle économique, les fondements théoriques et la
réglementation de la banque, qui sera subdivisé en deux
sections.
La première abordera le rôle économique et
les fondements théoriques de l'intermédiation bancaire.
La deuxième section s'interssera de la
réglementation bancaire.
S'agissant du second chapitre, nous allons aborder le
thème de la concurrence bancaire où on abordera dans une
première section la définition, les fondements théoriques
et aspects structurels de la concurrence.
Dans la deuxième section, on mettra l'accent sur les
principales mutations affectant l'environnement bancaire.
Les nouvelles stratégies concurrentielles des banques
feront l'objet d'une troisième section.
Enfin, la quatrième section, s'intéressera de la
part de chaque banque dans la distribution géographique entre 1993-2006
et l'évolution des parts de marché des banques dans les
activités de collecte de dépôts et d'octroi de
crédits durant la période 1993-2006 à partir des bilans
des banques de dépôts fournis par l' APBT.
Dans le troisième et dernier chapitre, nous allons
chercher dans le thème de la rentabilité bancaire en
général et celle des banques de dépôts Tunisiennes
en particulier.
Nous allons en effet évoquer les déterminants
internes et externes de la rentabilité bancaire et nous analyserons,
entre autre, l'apport de Demirguc-Kunt et Huizinga (1999) 7(*)et (2001) 8(*)dans une première
section.
La deuxième section portera essentiellement sur la mesure
de la rentabilité bancaire selon différentes méthodes.
Les méthodes d'analyse de la rentabilité bancaire
font l'objet d'une troisième section.
Enfin, et dans la quatrième section, nous allons
établir une validation empirique sur la Tunisie afin de mettre en relief
les déterminants de la rentabilité bancaire.
Ce travail est assuré en se basant sur l'étude de
Bourke (1989) 9(*)et
(Molyneux et Thornton 1992) 10(*)et en appliquant la méthode des moindres
carrée ordinaire (MCO) où nous allons régresser
alternativement les mesures de rentabilité à savoir le ratio de
rentabilité des actifs (ROA ) et le ratio de rendement des fonds propres
(ROE) en fonction des caractéristiques internes à la banque.
CHAPITRE 1 : Le rôle économique, les
fondements théoriques et la réglementation de la
banque
Introduction
La banque étant chargée du financement de
l'économie, est une institution qui opère dans un système
caractérisé par l'interdépendance des activités des
institutions y appartenant et par son organisation fortement structurée
par la réglementation bancaire.
Ainsi, vu son importance dans l'économie, les
économistes et les chercheurs se sont beaucoup intéressés
à la détermination de son rôle, des fondements
théoriques qui expliquent son existence et des raisons de la
réglementation de ses activités.
En effet, les travaux de GURLEY et SHAW (1960)11(*) ont abouti à la
définition du rôle économique de la banque à travers
la notion d'intermédiation financière.
Les travaux de LELAND et PYLE (1977)12(*), DIAMOND (1984)13(*) etc., ont expliqué les
raisons d'existence des banques et leurs spécificités par rapport
aux autres intermédiaires financiers.
En plus, les travaux de VIVES (1991)14(*) et plusieurs autres
théoriciens, ont présenté les différents types de
réglementations appliquées aux banques, ainsi que les raisons de
leur application.
Pour cela, ce chapitre introductif sera organisé comme
suit :
Le rôle économique et les fondements
théoriques de l'intermédiation bancaire (section1). La
réglementation bancaire, les raisons de son application, ainsi que ses
inconvénients (section2).
Section 1 : Le
rôle économique et les fondements théoriques de
l'intermédiation bancaire
1.1 - Le rôle économique des
banques : l'intermédiation
Le rôle des banques peut être défini, en
faisant recours aux législations tels que : la loi bancaire de 1984
en France, comme suit [PLIHON (1999)15(*)] :
« Les établissements de crédits sont
des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle
des opérations de banque. Les opérations de banque comprennent la
réception des fonds du public, les opérations de crédit,
ainsi que la mise à disposition de la clientèle ou la gestion des
moyens de paiement ».
Ainsi les établissements de crédit sont
définis par les opérations qu'ils effectuent, qui sont de trois
ordres : collecter des fonds auprès du public, faire des
crédits à l'économie et gérer les moyens de
paiements.
Cependant, l'analyse économique a proposé une
approche plus large pour la définition du rôle des banques. Il
s'agit de la notion de « l'intermédiation
financière » qui vient ainsi compléter la
définition fonctionnelle et juridique précédente.
GURLEY et SHAW (1960), fondateurs de la théorie de
l'intermédiation financière, ont défini la notion
d'intermédiation financière comme : « L'achat de
titres primaires aux emprunteurs ultimes et l'émission
d'une dette indirecte pour les prêteurs ultimes ».
Les titres primaires et les titres indirects ont
été défini comme suit :
· Les titres primaires constituent l'ensemble
des dettes (crédits ou obligations) et des actions émises par les
agents non financiers ;
· Les titres indirects représentent la
dette émise par les intermédiaires financiers (tels que :
les dépôts et les certificats de dépôts).
Selon l'analyse traditionnelle du rôle de
l'intermédiation financière, GURLEY et SHAW montrent que les
agents prêteurs et emprunteurs sont mis en relation par deux types de
circuits de financements qui sont :
La finance directe : Il s'agit de
transactions bilatérales entre agents à capacité et
à besoin de financements qui se font directement sur un marché et
ayant comme support un titre.
La finance indirecte ou
intermédiée : I s'agit du cas où les
intermédiaires financiers s'intercalent entre les prêteurs et les
emprunteurs, fournissant aux premiers l'assurance et la liquidité de
leurs épargnes et assurant aux derniers les financements
nécessaires à leurs projets.
Se plaçant dans le cas de la finance indirecte, GURLEY
et SHAW ont mis en évidence le rôle déterminant des
intermédiaires financiers qui s'intercalent entre les emprunteurs et les
prêteurs ultimes.
Les agents à besoin de financement et les agents
à capacité de financement n'ont pas les mêmes
préférences puisqu'un épargnant recherche
généralement des placements liquides et peu risqués tandis
qu'un emprunteur peut avoir besoin d'un financement à long terme et
risqué.
Etant donné ceci, le rôle des
intermédiaires financiers est de rendre compatibles les demandes des
agents préteurs et emprunteurs.
1.2-La nouvelle intermédiation
financière
Bien qu'on s'attende à un déclin
inévitable de l'activité de crédit bancaire suite à
la montée en puissance des marchés de capitaux
caractérisant le monde financier ces dernières années, on
assiste plutôt à une persévérance des
intermédiaires financiers.
1.2.1- Les nouvelles formes de
l'intermédiation financière
Les intermédiaires financiers facilitent le transfert
du risque inhérent des opérations d'achat et de vente de titres.
La gestion du risque est devenue ainsi la clé du domaine
d'activité de l'intermédiaire.Dans son article fondamental,
Diamond (1984) 16(*)souligne que le rôle de l'intermédiation
ne peut se comprendre qu'en réponse aux imperfections des
marchés, et notamment aux asymétries d'information qui
caractérisent le marché de crédit.
D'autre part, le théorème de
MODIGLIANI et MILLER (1958)17(*) qui conclut à
l'indépendance entre la structure financière de l'entreprise et
sa valeur, défend cette approche en affirmant que les
établissements non financiers peuvent construire librement leurs
portefeuilles de titres dès lors que l'intermédiation ne peut pas
créer de la valeur (FAMA, 198018(*)).
Il est évident qu'un tel
avis extrême, à savoir que les marchés financiers
permettent une allocation efficiente des ressources et que les
intermédiaires n'ont aucun rôle à jouer, est totalement en
désaccord avec ce qui est réellement observé dans la
pratique. Cependant, les banques ont toujours existé et ce n'est
que récemment que les marchés financiers sont devenus importants
principalement aux Etats-Unis.
Les années quatre-vingt sont marquées par une
transformation spectaculaire des systèmes financiers de tous les pays
de l'OCDE19(*).
Nouvelles technologies, innovations financières,
déréglementation se sont en effet conjuguées avec une
profonde transformation des données de politiques
macro-économiques pour que les comportements des agents non financiers,
le rôle et le fonctionnement des systèmes financiers se soient
notablement transformés.
Il s'agit là des changements profonds qui
correspondent à l'introduction de nouveaux instruments financiers tels
que les créances hypothécaires titrisées ainsi que les
produits dérivés comme les options.
Le développement des marchés financiers n'est,
en effet, que le résultat d'une utilisation accrue de cette gamme
variée de produits par les intermédiaires financiers. On conclut
tout de suite que l'intermédiation à l'ancienne a perdu de son
ampleur même si le secteur d'intermédiation, lui-même, s'est
largement étendu.
Le rôle de l'intermédiation dans ce nouveau
contexte est la gestion du risque et l'abaissement des coûts de
participation (ALLEN et GALE, 1998)20(*).
Justifier l'existence des intermédiaires financiers par
la réduction des asymétries d'information et des coûts de
transformation semble une hypothèse très forte et
inadéquate à l'état actuel du développement de la
théorie de l'intermédiation. A cet égard, on peut affirmer
que bien que ces facteurs peuvent en partie expliquer le centre du rôle
des intermédiaires financiers, ils perdent de plus en plus de
l'importance dans les systèmes financiers développés
(France, Allemagne, Royaume-Uni, Japon, Etats-Unis,...) au détriment de
la nouvelle intermédiation.
1.2.2- Les intermédiaires financiers
gestionnaires de risque
La prospérité de l'activité des
intermédiaires financiers et en particulier des banques s'explique
principalement par le développement patent de l'activité de
gestion du risque constaté au cours des trente dernières
années. En effet, la largeur des marchés financiers actuels n'a
pas amené les agents à gérer individuellement leurs
propres risques. Ces derniers préfèrent plutôt confier la
couverture de leurs opérations de transaction aux établissements
spécialisés à savoir les intermédiaires
financiers.
Les travaux de MERTON et BODIE (MERTON, 1989,
1993,1995 21(*) ;
MERTON et BODIE, 199522(*) ) contribuent considérablement
au développement de cette littérature.
Ils suggèrent d'analyser les systèmes financiers
en terme d'une perspective fonctionnelle plutôt d'une perspective
institutionnelle et fondent leur choix sur le fait qu'à long terme, les
fonctions sont plus stables que les établissements financiers23(*).
OLDFIELD et SANTOMERO 24(*)confirment dans leur article de
1997 la stabilité des rôles
attribués aux intermédiaires financiers.
MERTON (1989) 25(*)met l'accent sur la
particularité centrale du secteur d'intermédiation à
savoir sa capacité à répartir équitablement le
risque entre les différents participants à moindre coût. Il
montre que pour les intermédiaires, le coût de transaction est
proche de zéro alors qu'il est élevé pour les agents non
financiers.
Les intermédiaires sont de plus en plus centrés
sur la gestion du risque de spéculation et pour couvrir les
opérations des intervenants sur les marchés de capitaux, ils
créent des produits de natures différentes mais à
rendements sécurisants et constants dans le temps ce que
ALLEN et GALE (1995) 26(*)appellent le lissage inter temporel du risque , une
technique largement répandue en Allemagne où, pendant les
périodes favorables, les grandes banques allemandes constituent des
réserves liquides pour pouvoir continuer à distribuer les
rendements des actifs à leurs clients durant les périodes de
crise.
Pour conclure, on peut dire que le volume des titres
émis directement par les institutions non financières a
enregistré une baisse notable au détriment d'une montée en
puissance de la part des actifs détenus par les établissements de
crédit.
1.3- Les fondements théoriques de
l'intermédiation financière
Notre objectif dans ce paragraphe est de présenter les
fondements sur lesquels se base l'activité des intermédiaires
financiers et en particulier l'activité bancaire.
En effet, l'analyse économique moderne explique
l'existence des intermédiaires financiers par les trois raisons
fondamentales suivantes : la réduction des coûts de
transaction, la réduction des asymétries d'information et
l'assurance de liquidité qui est une spécificité de
l'intermédiation bancaire.
1.3.1- La réduction des coûts de
transaction
COASE (1937) 27(*)définit les coûts de transaction comme
suit :
« Par coûts de transaction on entend les
coûts de fonctionnement du système d'échange et plus
précisément dans le cadre d'une économie de marché
ce qu'il en coûte de recourir au marché pour procéder
à l'allocation des ressources et transférer des droits de
propriétés ».
Ces coûts de transaction comprennent :
· Le coût de recherche du candidat et du
compromis ;
· Les coûts de certification des
échanges ;
· Les coûts de suivi et du contrôle des
exécutions.
En effet, l'apparition des intermédiaires financiers
résulte de leur capacité de réduction des coûts de
transaction et ceci par la réalisation des économies
d'échelle et des économies de gamme.
Les économies d'échelle résultent du fait
que le coût unitaire de production diminue à mesure que la
quantité produite augmente.
En effet, les intermédiaires financiers
réalisent des économies d'échelle du fait qu'ils
travaillent sur de gros montants ce qui permet aux petits opérateurs
(les petites entreprises) ou les opérateurs individuels (les
ménages) d'effectuer leurs transactions à moindres
coûts.
De même, l'intermédiaire financier qui se
spécialise sur un type d'activité ou sur un secteur dont il
acquiert une connaissance précise peut réaliser des
économies d'échelle et alors offrir des services moins
coûteux et adaptés aux besoins de la clientèle [PLIHON
(1999)].
Les économies de gamme résultent du fait que les
coûts fixes peuvent être étalés sur une gamme
élargie de services financiers étant donné que la
production des différentes catégories de services requiert le
même type d'équipement informatique, de systèmes comptables
et autres moyens de production.
Les intermédiaires financiers peuvent, alors,
réaliser des économies de gamme en regroupant les diverses
activités dans une même unité, ce qui leurs permet de
réduire les coûts de transaction et les coûts marginaux pour
les nouveaux services.
1.3.2- La réduction des asymétries
d'information
Il y a asymétrie d'information sur un marché
donné quand certains opérateurs détiennent une information
particulière qui n'est pas totalement transmise aux prix des actifs.
En particulier, dans les marchés de crédits,
l'incertitude est forte pour un grand nombre de prêteurs qui doivent se
renseigner sur la qualité des emprunteurs et essayer d'éviter
tout comportement déviant de la part de ces derniers.
SIMON (1972)28(*), à travers l'hypothèse de la
rationalité limitée, montre que les agents économiques
sont incapables de traiter convenablement l'information et que face à
l'incertitude ils sont amenés à conclure des contrats incomplets
laissant place à toutes sortes de comportements opportunistes avant et
durant l'exécution des contrats.
Ceci nous permet d'affirmer que la relation entre
prêteurs et emprunteurs est entachée, dans la majorité des
cas, par des asymétries d'information.
Par ailleurs, dans le cadre de la relation d'agence existant
entre un emprunteur et un prêteur, les asymétries d'information
avant ou après la signature du contrat provoquant l'apparition de
coût dit : « coûts d'agence » ou
« agency costs ».
Ces coûts ont été définis par
JENSEN et MECKLING (1976) 29(*)comme la somme des coûts suivants :
· Des coûts de contrôle ou de surveillance du
comportement de « l'agent » qui est ici
l'emprunteur ;
· Des coûts de justification ou de
dédouanement qui sont subis par l'agent pour se dédouaner aux
yeux du « principal » qui est ici le créancier ou
encore le prêteur ;
En d'autres termes, ces coûts reflètent les
sommes engagées par les prêteurs pour réduire l'avantage
informationnel des emprunteurs sur les rendements expost ou la
qualité ex ante des projets d'investissement.
Les études de DIAMOND (1984) montrent que les
coûts subis par les prêteurs sont très élevés.
En plus, dans les projets d'investissement impliquant l'intervention d'un grand
nombre de prêteurs, il peut y avoir un comportement de
«passagers clandestins» ou de «Free-
raiders» qui se traduit par le fait que les petits prêteurs
seraient tentés de ne pas engager des dépenses de surveillance en
considérant leur faible part dans le bénéfice attendu.
La solution réside, alors, dans la
délégation de la surveillance à un intermédiaire
financier par exemple à une banque.
La banque et les divers intermédiaires financiers
permettent la réduction des asymétries d'information comme
suit :
Lorsqu'une entreprise demande un financement de sa banque,
cette dernière aura la possibilité d'évaluer la
solvabilité de son client car elle gère ses comptes et peut en
retirer une information précieuse sur son chiffre d'affaire, sa
rentabilité, son rendement...etc. Dans ce cas, la banque peut
empêcher son client de dissimuler des informations avant la signature du
contrat de prêt et alors de réduire les asymétries
d'informations ex ante.
Au total, les prêteurs ultimes vont choisir de recourir
aux services des intermédiaires financiers plutôt qu'au circuit de
la finance directe parce que ces derniers disposent généralement
d'une meilleure capacité à contrôler les emprunteurs
[PLIHON (1999)].
Les banques sont particulièrement bien placées
dans ce rôle de réduction des asymétries d'information, car
elles sont amenées à entretenir des relations de long terme avec
leur clientèle de la part même de leurs fonctions (DIAMOND 1984),
alors que les relations entre prêteurs et emprunteurs sont le plus
souvent impersonnelles et de courte durée sur les marchés
financiers.
Ainsi, l'approche en terme d'asymétrie d'information a
permis d'expliquer l'émergence des intermédiaires financiers sur
les marchés financiers.
1.3.3- L'assurance de liquidité :
spécificité de l'intermédiation bancaire
Dans un monde où l'avenir est incertain, les agents
économiques ont besoin de détenir des actifs liquides,
c'est-à-dire que leur valeur doit être stable et ils sont
immédiatement disponibles pour être échangés contre
des biens, des services et des titres.En fait, la monnaie est le seul actif
à posséder ces deux propriétés.
Or, les banques, en émettant de la monnaie scripturale,
sont les seuls intermédiaires financiers à être en mesure
de transformer leur dette en moyens de paiement universellement acceptés
dans les échanges.
Ce pouvoir de création monétaire que
possède la banque fait d'elle le seul intermédiaire financier
capable de fournir « une assurance de
liquidité » nécessaire au bon fonctionnement de toute
économie.
Cette fonction d'assurance de liquidité, qui constitue
la spécificité des banques, n'est possible que parce que ces
dernières appartiennent à un système bancaire
organisé et régulé par une banque centrale qui a pour
responsabilité essentielle de garantir les banques contre le risque
global d'il liquidité, appelé risque systémique, en
assurant la fonction de prêteur en dernier ressort [PLIHON (1999)].
1.4-L'intermédiation financière sous
différents angles
La théorie des coûts d'agence constitue le
fondement initial et majeur de la théorie de l'intermédiation
financière ((LABADIE, 199530(*) ; GIORGIO, 200431(*) ; CADOGAN, 199932(*) ; REPULLOet SUAREZ, 199833(*) ;
KISER ,200334(*))).
En effet, l'hétérogénéité
des firmes provient des différences dans la disponibilité des
fonds internes et surtout dans les coûts d'agence associés au
financement bancaire. Ces coûts sont déterminés par
l'intensité de la relation qui existe entre l'emprunteur et la
banque.
Comme nous l'avons déjà mentionné, les
intermédiaires financiers sont des firmes qui empruntent des
épargnants et prêtent aux entreprises qui ont besoin de ressources
pour leurs investissements. Sur les marchés de capitaux, les
investisseurs sont en relation directe avec des entreprises offrant des titres
de placement.Les cours de ces titres sont observables alors que les
intermédiaires financiers sont opaques.
Le papier de GORTON et WINTON (2002)35(*) présente une analyse
exhaustive des travaux théoriques et empiriques développant
l'intermédiation financière durant ces quinze dernières
années. Il montre l'instabilité des fonctions de la banque et
examine son rôle en tant qu'intermédiaire financier actif sur les
marchés financiers. Cette instabilité des fonctions bancaires a
fait naître de nouvelles formes d'intermédiation
(marchéisation des opérations bancaires, développement des
postes du hors bilan,...).
Quelles sont les implications d'intégrer de nouveaux
services financiers ?
L'offre de services supplémentaires à la firme,
susceptible de créer un environnement de confiance et de
sécurité, est une nouvelle source de profit (JAIN, JEITSCHKO et
MIRMAN, 200336(*) ;
HOMOLLE, 200337(*)). La
mise en place d'une industrie bancaire ayant le potentiel de satisfaire toutes
les demandes des clients décourage l'innovation alors que la
segmentation des fonctions bancaires pousse les établissements bancaires
à chercher d'autres sources de profit.
La relation positive forte entre intermédiation
financière et croissance économique s'est manifestée
à maintes reprises. Le modèle utilisé par BRODSKY et
FINNERTY (1994)38(*),
composé de 133 pays, explicite clairement le rôle crucial de
l'intermédiation financière dans la relance de la croissance des
nations, résultat fortement soutenu par plusieurs autres travaux
(ALESSANDRIA, et QIAN, 200139(*) ; BECK, LEVINE et LOAYZA, 2000 40(*); AZIZ et DUENWALD,
200341(*); GERSBACH,
200242(*) ; ROUSSEAU
et WACHTEL, 199843(*)).
La rentabilité des banques étant un des facteurs
fondamentaux qui contribue à stimuler la croissance, DEMIRGUC-KUNT,
LAEVEN et LEVINE (2003)44(*) examinent l'impact de la marchéisation des
opérations des banques et de l'évolution de la structure des
marchés sur la marge d'intérêt bancaire et sur les charges
d'exploitation de 1400 banques (72 pays). Les données montrent qu'une
réglementation sévère des activités des
établissements bancaires accroît les coûts de
l'intermédiation financière.
SECTION 2 : LA REGLEMENTATION
BANCAIRE
2.1-Les raisons de la réglementation
bancaire
La raison essentielle de la réglementation bancaire est
la prévention du système bancaire et financier contre le risque
systémique qui découle essentiellement des risques
inhérents aux activités des banques et à
l'interdépendance existante entre les différentes institutions
constituant ce système.
En effet, le contrôle des risques est une
préoccupation naturelle et essentielle du banquier puisqu'il est la
condition de sa survie ou tout simplement de sa performance. Toutes les banques
disposent dorénavant d'engagements considérables les unes sur les
autres, ce qui rend la faillite de l'une d'entre elles susceptible
d'entraîner celle d'autres établissements.
La réglementation de l'activité bancaire
apparaît comme une nécessité de service public, et les
principaux développés se sont dotés depuis longtemps de
l'ensemble des moyens relatifs à sa mise en oeuvre. Il est
caractéristique d'ailleurs, de voir que la constitution d'organes de
surveillance capables de contrôler les risques est une étape
obligée vers la reconnaissance internationale d'un marché
financier.
En général, les institutions financières
sont présumées réduire les imperfections des
marchés financiers et augmenter l'allocation des ressources et cela en
exécutant les fonctions suivantes :
1-Faciliter les transactions ; c'est-à-dire
faciliter le transfert de richesse ou de ressources financières ainsi
que le mécanisme de paiement.
2- La gestion de portefeuille.
3-La transformation des actifs illiquides en passifs
liquides : en fournissant les opportunités de partage des
risques et l'assurance de liquidité aux agents.
4- La minimisation des coûts de transaction et des
asymétries d'information : à travers le contrôle
des crédits.
FAMA (1980) affirme que si les
banques avaient à réaliser seulement les fonctions1 et 2, il n'y
aurait aucun besoin de réglementer un secteur bancaire
compétitif, mais, étant donné que les fonctions 3 et 4
sont les principales sources de faillites bancaires, il est alors indispensable
de réglementer l'activité de la banque.
DIAMOND et DYBVIG (1983)45(*) décrivent
les engagements bancaires après la conclusion d'un contrat de
dépôt comme suit : « les engagements
bancaires sont rapprochés, puisque certains déposants peuvent
effectuer des retraits de fonds peu de temps après les avoir
déposer, et aléatoires, puisque le nombre des déposants
retirant les fonds dans une date donnée est
aléatoire ».
2.2-Les principales réglementations
appliquées aux banques
La réglementation est conçue par les organismes
de contrôle afin d'assurer la stabilité des systèmes
bancaires et d'éviter les risques systémiques.
En se référant aux travaux de VIVES
(1991), il s'ensuit que deux principales formes de
réglementation ont été mises en oeuvre pour assurer la
stabilité des systèmes financiers qui sont :
« la structure regulation » et
« la conduct regulation ».
2.2.1- La structure Regulation
Cette réglementation consiste à l'application
aux secteurs bancaires, des mesures suivantes : la séparation
fonctionnelle des institutions bancaires, l'instauration des barrières
à l'entrée et l'assurance des dépôts.
*** La séparation fonctionnelle des
institutions bancaires
Cette réglementation vise à établir une
spécialisation de chaque établissement de crédit sur des
métiers différents. En France, la loi de 1941 a établi un
cloisonnement des activités bancaires en classant les banques en trois
catégories différentes à savoir :
- Les banques commerciales qui reçoivent des
dépôts des agents économiques à excès de
ressources et accordent des crédits à l'économie.
- Les banques d'investissement qui se spécialisent dans
l'octroi des prêts à moyen et long terme et dans la prise de
participation dans le capital social des entreprises.
- Les banques d'affaire qui se spécialisent dans le
rapprochement des entreprises et la gestion des fonds d'une part, et le
financement des projets d'autre part.
*** Les barrières à
l'entrée
Cette législation a pour effet de limiter l'expansion
géographique du réseau des banques au marché bancaire de
l'Etat où elles sont constituées.
En effet, cette réglementation est conçue afin
d'interdire aux banques d'installer des succursales hors de leurs territoires
d'origine, ceci afin de limiter la menace des banques nouvellement entrantes
sur leurs marchés qui peuvent faire des pressions concurrentielles sur
les banques existantes et donc faire diminuer leurs marges
bénéficiaires.
En France, des mesures réglementaires tels que le
minimum exigé et d'autres conditions ont été
imposés aux banques désireuses entrer dans le marché
bancaire. Ces réglementations ont pour objectif l'élimination des
banques à solvabilité douteuse.
En outre, en réduisant la concurrence interbancaire et
en assurant par conséquent une distribution des taux de profit plus
élevés aux banques déjà existantes, les
barrières à l'entrée diminuent l'éventualité
de faillite bancaire (MULDUR (1993)).46(*)
*** Instauration d'un système de garantie ou
d'assurance de dépôts
Cette réglementation favorise l'instauration d'un
système de garantie par l'Etat pour prévenir contre les paniques
bancaires résultant des crises de confiance des déposants dans la
solvabilité d'une banque.
En effet, aux Etats-Unis, il y a eu création du
« Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) » en
1933 et du « Federal Savings and Loans Insurance Corporation (FSLIC)
» en 1934 pour assurer cette fonction.
En Europe, il y a eu création de système de
garantie des dépôts mais plus récemment c'est-à-dire
dans les années 70.
2.2.2- La conduct Regulation
Cette deuxième forme de réglementation
introduite par VIVES (1991) consiste à la mise
en oeuvre des mesures suivantes :
- Etablir des règles qui obligent les banques à
la diffusion de l'information afin d'éliminer le risque de crise
systémique résultant de l'inexistence de transparence entre la
banque et ses clients.
- Imposer aux banques les taux d'intérêt qu'elles
appliquent sur leurs produits et services.
- Appliquer l'encadrement de crédit ; cette
mesure consiste à limiter par voie réglementaire le taux de
croissance des encours de crédits distribués par les banques.
Cette réglementation vise à minimiser la concurrence
interbancaire afin de favoriser l'apparition de monopoles locaux et de
préserver la stabilité des banques existantes (DALEY
(2001)).47(*)
Au total, toutes les mesures réglementaires
étaient mises en oeuvre afin d'assurer la stabilité des
systèmes bancaires et de concrétiser la confiance et la
crédibilité des institutions bancaires auprès des
déposants et des autres agents économiques.
Le tableau ci-dessous récapitule les principaux
instruments et objectifs de la réglementation des banques des pays de l'
OCDE :
OBJECTIFS
|
INSTRUMENTS
|
Organisation du marché et régulation de
concurrence.
|
-Agréments et radiations des banques.
- Surveillance des « taux anormalement
bas »
|
Stabilité et sécurité du s?stème
bancaire (prévention du risque systémique).
|
-Ratios prudentiels (solvabilité...)
-Interventions du prêteur en dernier ressort
- Assurance des dépôts.
|
Allocation des financements
|
-Encadrement du crédit
-Bonification des taux d'intérêt
|
Contrôle de la stabilité monétaire
|
-Réserves obligatoires
|
SOURCE : PLIHON (1999)
2.3 - Les inconvénients de la
réglementation
VIVES (1991) affirme
que : «La réglementation n'est pas libre d'effets
secondaires. Ceci veut dire que toute réglementation ne peut dans aucun
cas être idéale et de ce fait comme elle peut avoir des avantages
elle peut aussi apporter des nouvelles inefficiences ».
Pour argumenter ceci, nous avançons les remarques
suivantes :
- L'obligation réglementaire de la diffusion de
l'information par les banques afin de respecter le principe de la transparence
de l'information peut laisser les banques plus vulnérables aux
informations qui peuvent causer les paniques bancaires en cas de mauvaise
conjoncture économique ou de mauvaise situation des banques ;
- L'instauration du système d'assurance des
dépôts et l'existence du prêteur en dernier ressort peuvent
causer un problème d'hasard moral. Ce problème consiste dans la
possibilité de la réalisation de la situation suivante :
Etant donné qu'il y a assurance des dépôts, les
déposants ne seront pas incités à contrôler la
solvabilité de la banque, ceci peut motiver certaines banques à
s'engager dans le financement de projets plus risqués afin de recevoir
plus de profit, ce qui peut se traduire par un transfert de richesse des
déposants vers les actionnaires de la banque ;
- Enfin, il est opportun de remarquer que les mesures
réglementaires peuvent assurer la protection de banques inefficientes
et/ou mal gérées .Aux Etats-Unis par exemple, un très
grand nombre de faillites bancaires a été la conséquence
directe des mauvaises gestions.
CONCLUSION
Dans le cadre de ce chapitre préliminaire, nous avons
présenté, dans un premier volet, le rôle et les fondements
théoriques de la banque tels qu'ils ont été définis
par les principales théories de l'intermédiation
financière.
Et dans un deuxième volet nous nous sommes
focalisés sur la réglementation bancaire.
Nous pouvons conclure à partir de ce chapitre que les
banques jouent un rôle crucial dans l'économie puisqu'elles
permettent la circulation des fonds entre les agents à déficit et
à excédent de ressources tout en réduisant les principales
imperfections des marchés tels les asymétries d'information et
les coûts de transaction.
Par ailleurs, nous avons montré que la raison essentielle
de la réglementation bancaire est la prévention du système
bancaire et financier contre le risque systémique qui découle
essentiellement des risques inhérents aux activités des banques
et à l'interdépendance existante entre les différentes
institutions constituant ce système.
Le deuxième chapitre qui suit, évoquera la notion
de la concurrence bancaire.
CHAPITRE 2: La concurrence bancaire face aux mutations
financières
A l'heure de la mondialisation, des changements de plus en
plus rapides et complexes ont touché les métiers et les produits
bancaires. Le marché des services bancaires est devenu ainsi de plus en
plus concurrentiel sous l'effet de ce processus. On admet, en
général, que ces profondes mutations dans les pays
développés se répercutent sur les pays en
développement.
Les banques ont été prises dans un mouvement
global de libéralisation des activités financières qui a
eu pour effet d'accroître la pression concurrentielle qui
s'exerçait sur elles.
L'économie peut être considérée
comme un grand marché subdivisé en segments à
l'intérieur desquels se déroule la concurrence qui exprime
l'état des relations entre ces différents segments.
Au cours de ce dernier chapitre, on exposera les fondements de
la concurrence bancaire, d'où ce travail sera composé de quatre
sections.
On procèdera, dans une première section,
à la présentation du concept de la concurrence bancaire.
La deuxième section exposera les différentes
mutations financières affectant l'environnement bancaire.
Les nouvelles stratégies concurrentielles des banques
feront l'objet d'une troisième section.
La dernière traitera la question de la concurrence dans
le secteur bancaire Tunisien en mettant l'accent successivement sur la part de
chaque banque dans la distribution géographique et dans les
activités de collecte des dépôts et de distribution des
crédits.
Section 1 : définitions, fondements
théoriques et aspects structurels de la concurrence
De nos jours, les banques sont confrontées à de
nouveaux défis attribuables aux changements rapides de la technologie,
à l'intensification de la concurrence exercée par les
intervenants financiers d'envergure mondiale et à l'évolution des
besoins des consommateurs.
Ainsi, le monde bancaire s'est engagé dans une
importante évolution qui concerne tous ces aspects :
Structures des firmes bancaires avec les services offerts
à la clientèle modernisée, nouvelles technologies de
traitement des opérations bancaires, concurrence revêtant des
formes jusque là inconnues.
A l'aube de ce siècle, le métier bancaire se
trouve dans un environnement en pleines mutations et de changements.
Vu les bouleversements rapides, l'activité bancaire est
entrée en état de transformation inexorable débouchant sur
une concurrence de plus en plus rude.
Dans le cadre de cette section, on présentera
successivement :
-La concurrence bancaire.
-Les étapes d'évolution de la concurrence.
-Les nouvelles règles de la concurrence.
1.1- Définition et idée de la
concurrence
La concurrence peut être définie comme un combat
sur le marché, un combat réservé à ceux qui
maîtrisent la technologie et l'information, à ceux qui anticipent
et innovent, à ceux qui réagissent vite, à ceux qui
mobilisent toutes les ressources entre les différentes
activités.
Elle permet d'atteindre avec un volume donné de
ressources, la production la plus élevée, celle qui satisfait les
besoins des consommateurs.
Le mot concurrence est très riche puisqu'il peut
être utilisé pour désigner une chose et son contraire.
Ce mot, qui est apparu en 1392, est défini comme
étant une rencontre entre plusieurs individus.
En 1559, la concurrence désigna «
la rivalité entre plusieurs personnes poursuivant le même
but. »48(*)
Puis, au milieu du 18ème siècle, le
terme trouve sa définition moderne, à savoir le rapport entre
producteurs et commerçants qui se disputent une clientèle.
La concurrence désigne en
définitive : « une confrontation des entreprises
dont chacune cherche à augmenter sa part de marché, le plus
souvent au détriment des autres ».49(*)
Certes, la concurrence bancaire ne date pas d'hier, des modes
d'interaction plus ou moins conflictuels entre banquiers existaient tout au
long de l'histoire du métier.
Mais, dans un système financier dynamique
caractérisé par sa globalisation, l'industrie bancaire se voit
exposée à une nouvelle forme de compétition
extrêmement vigoureuse.
En effet, cette notion est née d'une part, de la
diversité des produits bancaires et d'autre part, avec la mutation
structurelle de l'environnement financier, en général, et
bancaire en particulier.
Ainsi, l'industrie bancaire ne peut plus être
considérée comme une industrie parfaitement
protégée. Aujourd'hui, il semble qu'il y a deux bonnes raisons de
parler de la politique de concurrence.
D'une part, une saine concurrence entre banques est à
moyen terme le meilleur moyen d'éviter des crises bancaires.
D'autre part, les règles de concurrence permettent
d'autoriser des coopérations justifiées par la
spécificité du secteur, et notamment les coopérations
nécessaires au bon fonctionnement des systèmes de paiement.
Historiquement, le secteur bancaire a longtemps
été moins ouvert à la concurrence. D'abord, pour des
raisons de sécurité (la sécurité des
dépôts, la nécessité d'éviter des crises de
confiance...) qui ont conduit à créer des systèmes de
surveillance et aussi de solidarité entre banques.
En effet, le secteur bancaire est le véhicule de la
politique monétaire, ce qui aboutit à de réunions communes
à la banque centrale et à des réactions collectives aux
hausses et baisses des taux directeurs.
Ainsi, les banques se sont diversifiées, elles ne
gagnent plus, seulement, par le biais de leurs crédits, mais aussi par
la vente d'autres produits à savoir les produits d'assurance et par
leurs conseils.
Cependant, cette compétition accrue peut conduire
à une fragilisation des profits bancaires, ce qui pourrait induire
à l'apparition d'une concurrence destructive.
1.2-Les nouvelles règles de la
concurrence
Le principal objectif des autorités publiques est
d'éviter les abus des positions dominantes ou monopolistiques
conjointement à la segmentation excessive des marchés qui
freinent la croissance.
C'est pour cela, qu'il y a certains pays qui favorisent la
multiplicité des établissements de crédit exécutant
les mêmes activités pour améliorer le degré de
l'intensité de la concurrence sur le marché bancaire et d'autres
qui délimitent ce nombre afin d'éviter toute sorte de
regroupement monopolistique. Donc, suivant la situation de marché,
chaque pays prend les différentes règles pour dynamiser la
concurrence tout en utilisant divers instruments.50(*)
De plus, vu la croissance des exigences des activités
et des clients incitant les banquiers à une concurrence toujours plus
intense a conduit le secteur bancaire à innover sur le plan
stratégique.
Dans ce cadre, Spietezki et Crouÿ
(2003) notent que : « Dans un contexte
très concurrentiel d'arrivée de nouveaux acteurs, de
développement de nouveaux médias, les règles du jeu
stratégiques ne demeureront pas immuables. La différenciation,
nouveau mode d'action, fait émerger une valeur ajoutée
perceptible par le client et joue sur son attrait pour la
banque ».51(*)
L'analyse stratégique distingue classiquement deux
grandes voies à savoir la stratégie de domination par les
coûts et la stratégie de différenciation.
En ce qui concerne les stratégies de domination par les
coûts, on constate que la grande époque de la bancarisation
à outrance est probablement révolue. Elle était pleinement
justifiée.
Section 2 : Les mutations affectant
l'environnement bancaire
Le secteur bancaire mondial connaît actuellement une
période de restructuration. La globalisation financière, la
désintermédiation et la re-réglementation affectant non
seulement la rivalité de la concurrence entre les établissements
de crédit mais aussi la nature de l'activité
d'intermédiation.
Autrement dit, l'environnement bancaire a été
radicalement et profondément modifié par une vague d'innovation
extrêmement rapide.
L'objet de cette section est de rendre compte du
phénomène de globalisation dans ses différents aspects et
des innovations et changements affectant l'environnement bancaire.
2.1- La globalisation
financière
La globalisation vise la mise en place d'un marché
unifié de l'argent. Elle concerne l'élargissement des
activités financières à de nouvelles institutions souvent
n'ont pas le caractère d'établissements bancaires. Elle implique
la multiplication des instruments et des services qu'ils doivent rendre.
Afin de mieux appréhender le concept de globalisation,
nous allons présenter successivement ses caractéristiques qui
sont au nombre de trois à savoir : la
déréglementation, le décloisonnement et la
désintermédiation.
2.1.1- La
déréglementation
Les crises bancaires et financières des années
30 avaient conduit à une vague de réglementation destinée
à stabiliser les systèmes financiers. Cependant, et malgré
que cette réglementation ait réussi à atteindre la
stabilité des systèmes financiers, elle est apparue à la
fin des années 60 comme une source de rigidité et
d'inefficacité.
D'où le retour de nouveau à la
déréglementation. Elle est née aux Etats-Unis, pour
ensuite gagner à des degrés divers les autres marchés.
La déréglementation consiste à supprimer
ou de moins à assouplir les réglementations qu'empêche la
libre circulation des capitaux à l'échelle internationale.
Vers le début des années 70, beaucoup de
théories et de théoriciens se sont focalisés sur
l'étude des effets négatifs de la réglementation
restrictive appliquée aux banques tant sur le bien-être social que
sur les banques elles mêmes.
Dans ce cadre, DESARIO (1995) 52(*)affirme qu'une
réglementation restrictive peut limiter l'expansion des activités
des banques et la diversification de leurs portefeuilles tant au niveau
géographique qu'au niveau des produits et de la clientèle.
La déréglementation a eu pour corollaire
d'intensifier la concurrence en ouvrant le secteur à de nouveaux
entrants et en créant des substituts aux financements et aux produits
d'épargne générale dans les bilans des banques.
Cette déréglementation, consiste, en
général, à supprimer l'ensemble des contraintes de nature
réglementaire et l'ensemble des rigidités qui empêchent
l'adaptation des systèmes financiers aux nouvelles exigences
économiques.
2.1.2- Le décloisonnement
La déréglementation a favorisé le
décloisonnement des marchés qui signifie l'effacement des
frontières entre les différentes catégories
d'établissements financiers.
Il consiste à annuler tout type des barrières
entre les différents segments des marchés de services et des
produits financiers et donc l'ouverture de ces marchés à
l'extérieur, ainsi que la disparition des dispositions qui entravent
l'activité des opérations financières, tant au plan
international qu'au plan national.53(*)
Au niveau national, elle s'est traduite à la fois par
une extension géographique, un élargissement des domaines
d'intervention (la déspécialisation des banques) et un abandon
des fixations administratives des taux et des rémunérations sur
les opérations financières (liberté des commissions et
courtage). Au niveau international, elle s'est traduite par la liberté
accrue de circulation des capitaux qui est favorisée par la remise en
cause des contrôles de changes.
Dans tous les pays, les autorités ont pris des mesures
de déspécialisation en élargissant l'éventail des
activités ouvertes aux différentes catégories
d'institutions financières.
Cette déspécialisation permet d'allouer un
meilleur rendement d'un titre à l'autre, ou d'une monnaie à
l'autre, ou même des techniques de couverture des risques de change.
Au total, ce processus permet de regrouper tous les
marchés (monétaire, financier, changes, à terme...) en un
seul marché global.
Donc le décloisonnement rend la circulation des flux
des capitaux plus facile entre les différentes places
financières.
Pour conclure, le décloisonnement conduit à un
phénomène de globalisation des marchés en éliminant
tout type de distinction entre les activités financières pour
enfin intensifier le jeu de la concurrence.
2.1.3- La
désintermédiation financière
BIACABE (1986)54(*) définit ce concept comme
suit : « la désintermédiation traduit le
passage d'un type de relations indirectes entre agents non financiers, les uns
à déficit de ressources, les autres à excédent, qui
recouvrent à des institutions financières s'interposant entre
eux, à un type de relations directes entre ces agents qui se rencontrent
sur des marchés sans l'interposition des institutions
financières ».
Son origine est antérieure aux années 80, mais
elle est grandement amplifiée au cours de la décennie
écoulée. Elle signifie un financement direct s'opérant
à travers les marchés financiers, pour réaliser des
transactions (placement ou emprunt) sans passer par des institutions
financières et bancaires.
Les banques ont longtemps assuré le rôle
d'intermédiaires financiers, mais avec la concurrence de plus en plus
importante du marché des capitaux, certaines banques se sont
profondément diversifiées, tant dans leurs activités que
dans leurs fonctions.
La désintermédiation entame pourtant
sérieusement l'activité bancaire. Pour cette raison, il est
possible d'obtenir une comparaison entre les montants des financements
effectués par les banques et ceux du marché des capitaux à
travers l'émission des titres.
Autrement dit, la désintermédiation constitue la
conséquence logique de la déréglementation
financière et du décloisonnement des marchés. Elle
signifie le recours direct des opérateurs internationaux, pour combler
leurs besoins de financement ou pour placer leurs excédents, sans passer
par des intermédiaires financiers et bancaires. La
désintermédiation consacre essentiellement le
développement de la finance directe qui s'effectue par le marché
au détriment de la finance indirecte qui s'effectue par le biais des
crédits bancaires.
La déréglementation, le décloisonnement
et la désintermédiation poussent les banques à
améliorer leur rentabilité en diversifiant leurs activités
et donc trouver facilement des variables pour réagir dans un
environnement concurrentiel.
2.2- L'innovation financière
En étudiant le système financier
Américain, Allen et Santomero (1997) 55(*)et Allen et
Gale (1994) 56(*)ont mis en exergue plusieurs changements
structurels.
Ces auteurs affirment que vers le début du
20ème siècle, les banques et les
sociétés d'assurances (c'est-à-dire les
intermédiaires financiers monétaires et non monétaires),
jouaient le rôle principal dans le financement des agents
économiques et que le rôle des marchés de capitaux
était secondaire.
Cependant, dès le milieu des années 70 et le
début des années 80, il y a eu des changements accrus dans le
système financier, parmi ces changements on trouve l'intensification des
innovations financières avec la création de nouveaux instruments
financiers et de nouveaux marchés.
L'innovation financière peut être définie
comme le 57(*)moteur qui
fait avancer le système financier vers une plus grande efficience. En
effet, la capacité de l'entreprise à innover sera
dépendante de sa capacité financière qui facilite le
processus d'innovation dans les entreprises.
Silber (1983) avance que :
« L'innovation financière est rattachée soit à la
création d'un nouveau produit, soit à l'emploi d'une nouvelle
technologie ».
Le processus d'innovation financière a connu un rythme
accéléré et un contenu diversifié durant les 20
dernières années. Son émergence est liée aux
modifications de l'environnement économiques et aux chocs
monétaires et financiers telle que l'instabilité des taux
d'intérêt et des taux de change.
L'innovation financière a été souvent
introduite pour permettre à certaines institutions financières
d'augmenter leurs parts de marché dans la collecte des ressources.
Dans ce cadre, l'innovation financière voit sa
propagation stimulée par l'intégration des marchés de
capitaux nationaux et internationaux et par l'installation des banques
étrangères.
- Allen et Gale (1994)58(*) montre que les
innovations financières les plus importantes et qui ont eu un rôle
crucial dans le développement des marchés de capitaux
consistaient dans le développement des produits dérivés ou
«derivative securities », tel que les swaps, les futurs et les
options.
2.3- L'innovation technologique
Dans une perspective de stratégie de
développement, l'innovation technologique a été
définie au sens large comme un processus qui
recouvre : « les activités de recherche et
développement technique, de design, de production, de gestion et de
commercialisation impliquées dans le marketing d'un produit nouveau ou
amélioré dans le premier usage d'un processus de production ou
d'un équipement nouveau ou amélioré ».59(*)
OCDE (1971, pp.11) a défini cette notion
par : « L'innovation technologique doit être
définie comme la première application de la science et de la
technologie dans une nouvelle direction, suivie d'un succès
commercial ».60(*)
D'après ces deux définitions, on remarque que la
technologie est au coeur du processus innovateur puisqu'elle concerne à
la fois les produits, le processus et l'organisation.
En effet, la technologie est considérée comme
une variable d'action pour l'entreprise, ce qui oblige cette dernière
à mobiliser toutes les ressources technologiques susceptibles
d'améliorer la situation de l'entreprise.
Elle apparaît non seulement comme une force
stratégique permettant de réaliser, moyennant le respect de
certaines conditions, des performances économiques supérieures,
mais aussi comme un facteur essentiel de transformation de l'environnement
concurrentiel des entreprises.
Au fait, la révolution technologique des
télécommunications et de l'informatique a débouché
sur un changement radical de tous les paramètres du jeu concurrentiel.
Elle abaisse de façon extraordinaire les coûts de transaction, et
abolit les frontières géographiques.
Ainsi, elle entraîne l'entrée de plusieurs
acteurs nouveaux et expose de nouvelles solutions, ce qui favorise
l'intensification considérable de la compétition au sein du
secteur bancaire.
Néanmoins, on ne peut ignorer le fait que la
technologie exerce des effets puissants sur la structure du marché
bancaire. Certains auteurs, Dietsh (1992)61(*), soulignent le
fait que la technologie est génératrice d'économies
d'échelle et de gamme dans la banque. Elle stimule la
différenciation et la diversification des produits bancaires.
Les technologies de l'information constituent
également un moyen de réduction des coûts de transaction
dans l'activité bancaire (U.Muldur (1993)62(*)).
Ces avantages qui découlent de la technologie peuvent
constituer des obstacles à l'entrée pour les concurrents
potentiels. En effet, les investissements technologiques et les coûts
élevés de l'informatisation et de l'automatisation dans la banque
constituent une barrière à l'entrée pour les petites et
nouvelles banques.
Actuellement, le progrès technologique a
révolutionné l'industrie bancaire du fait que l'institution
financière ne peut pas concevoir une stratégie, sans tenir compte
du facteur technologique qui s'est avéré la clé du service
efficace et efficient à la clientèle.
Et puisque les banques ont beaucoup profiter du progrès
technologique accru dans les domaines de l'informatique et de la communication
(computers, téléphones mobiles, Internet, etc....), car
l'utilisation de ces nouvelles technologies par les banques vont
accroître l'accessibilité de leurs services et de réduire
au maximum les coûts de transactions afin d'avoir des prix
compétitifs.
2.3.1- Les sources d'innovation
technologiques
Les sources de connaissances liées à
l'innovation technologique se décomposent classiquement en quatre
piliers :
2.3.1. a- La recherche et
développement
Selon les termes figurant dans l'inventaire permanent du
potentiel scientifique du 12/06/1994 :«La recherche comprend
les activités créatives entreprises en vue d'agrandir les
connaissances scientifiques et la compréhension
scientifique ».
Le développement permet d'exploiter les
résultats de la recherche pour produire des produits nouveaux ou
fortement améliorés, de même que pour développer des
applications, des systèmes nouveaux ou fortement
améliorés.
2.3.1. b -L'acquisition de technologies
développés à l'extérieur
En appui à l'innovation comprend :
· L'acquisition de biens d'équipement
technologiquement avancés.
· L'acquisition de brevets, de licences, de marques et de
services technologiques.
· L'acquisition des logiciels avancés.
2.3.2- Le Rôle de l'innovation
technologique
L'innovation technologique sert à la contribution d'un
avantage concurrentiel. Il s'agit donc d'obtenir une supériorité
absolue en matière de coût ou de favoriser la
différenciation des produits ou des procédés.
** Les facteurs clés de
l'innovation
Il existe de nombreux facteurs favorables ou inhibant le
processus d'innovation. IL est possible de classer ces facteurs en deux
catégories : ceux qui dépendent de l'environnement de la
banque (facteurs exogènes) ; et ceux qui dépendent
directement de la banque (facteurs endogènes).
· Les facteurs exogènes
- Existence d'une culture favorable au progrès
technologique et à son acceptation par la société.
- Existence d'un système éducatif
adéquat : puisque la qualification et la compétence sont au
coeur du processus d'innovation.
- Existence d'un système national de
recherche efficace : ce système comprend l'ensemble des centres
publics de recherche, en fournissant au secteur des entreprises les
connaissances scientifiques et techniques de base dont il a besoin.
- Existence d'un marché libre et
concurrentiel :
Il est évident que sans la pression de la concurrence,
les entreprises seront peu portées à améliorer leur
performance et donc d'innover.
· Les facteurs endogènes
- existence d'une stratégie de maîtrise
technologique et d'une volonté d'amélioration continue.
- Ouverture de la banque sur son environnement : cet
environnement ne se réduit pas aux banques du même secteur mais
englobe également le système de recherche.
L'objectif de cette ouverture étant de faciliter la
veille technologique, qui consiste à surveiller l'évolution du
progrès technologique et à garder un oeil vigilant sur ce que
font les entreprises concurrentes.
2.4- La mondialisation de
l'économie
La tendance à la mondialisation des économies ne
date pas d'hier, mais, les mouvements internationaux de capitaux sont l'une des
manifestations les plus spectaculaires du processus de mondialisation.
La mondialisation est généralement
définie par la combinaison de trois facteurs. D'abord,
l'élargissement, de l'espace d'échange par l'intégration
de nouveaux pays.
Ensuite, la globalisation des firmes capables d'organiser au
niveau mondial les activités d'approvisionnement, de production et de
commercialisation.
Enfin, l'approfondissement de l'échange rendu possible
par la déréglementation.
Dans ce contexte, parler de globalisation revient à
considérer le marché mondial comme s'il s'agissait d'un
marché unique.
SACHWALD (1995) 63(*)définit la
mondialisation de l'économie comme étant : «une
accélération et un approfondissement de l'internationalisation
à travers une plus grande mobilité internationale des ressources
et une concurrence accrue ».
Quoiqu'elle permette aux banques de diversifier plus
facilement les risques et d'effectuer une meilleure allocation de ressources,
la mondialisation de l'économie a fait évoluer le champ
concurrentiel classique de l'activité bancaire, en engageant le
métier dans un environnement concurrentiel qui n'a pas de limites.
2.5- Les effets et réactions des banques face
aux mutations de l'environnement bancaire
2.5.1- Les effets des mutations de l'environnement sur
les banques
En étudiant les effets des mutations de l'environnement
sur les banques , plusieurs chercheurs ont trouvé que
l'activité é bancaire «
traditionnelle » ou « traditional banking » est
en déclin.
En effet, le déclin de l'activité des banques
Américaines a été démontré par les
études de GREENBAUM et THAKOR (1995) 64(*)et MILLER
(1998)65(*).
En plus, EDWARDS (1996)66(*) considère que ce
déclin n'est pas limité aux Etats-Unis et argumente ceci par le
fait que la chute de la rentabilité de l'activité bancaire
« traditionnelle » est due à des forces
fondamentales qui ont touché tous les secteurs bancaires du monde ;
et donc « le déclin de l'activité bancaire
traditionnelle est un phénomène global ».
2.5.1. a- Diminution des parts de marché des
activités bancaires traditionnelles
EDWARDS et MISHKIN (1995)67(*) ont
présenté une étude descriptive de la situation de
l'activité bancaire aux Etats-Unis.Ils ont montré que
l'importance des banques comme une source de financement pour les emprunteurs
et autres agents économiques non financiers avaient diminué
considérablement.
En effet, la part des banques commerciales Américaines
dans le financement des agents économiques emprunteurs a diminué
de 13% entre 1974 et 1995. Une étude plus récente de
RAJAN (1998)68(*), montre que la part des crédits
à la consommation et à l'investissement des banques
Américaines dans le total distribué par les institutions
financières Américaines est passée de 80% à environ
50% entre 1960 et 1996.
BERNOU et SAIDANE (2000) 69(*)montrent que la part des
dépôts à vue et des liquidités dans le passif total
des banques commerciales n'a cessé de chuter depuis plusieurs
décennies aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France ; celle-ci a
passé de 71.4% en 1960 à 25.4%en 1993 aux Etats-Unis, de 64% en
1913 à 28% en 1995 pour le Royaume-Uni et de 43.4% en 1950 à 23%
en France.
Ainsi, il est clair que la diminution concerne à la
fois l'actif et le passif des banques donc elle touche toute l'activité
bancaire consistant dans l'octroi de crédits et la réception des
dépôts.
2.5.1. b -Diminution de la rentabilité
bancaire
La rentabilité d'un établissement de
crédit représente son aptitude à dégager de son
exploitation des gains suffisants, après déductions des
coûts nécessaires à cette exploitation, pour poursuivre
durablement son activité (NOUY (1993))70(*).
En effet, le plus important indicateur du déclin des
activités bancaires traditionnelles est la chute de la
rentabilité de ces activités, pour cela, EDWARDS et
MISHKIN (1995) ont fait recours aux mesures standard de la
rentabilité bancaire.
Ils trouvent que le ROE des banques commerciales
Américaines a diminué considérablement dans la
période des mutations ; il passe de 17% en 1970 à moins de
5% en 1987, de même le ROA a aussi passé sur la période
1970-1987 de 1.2% à moins de 0.4%.
PLIHON (1999)71(*) montre que les systèmes
bancaires nationaux des principaux pays industrialisés ont connu, au
cours des quinze dernières années, une forte baisse de leur
rentabilité. Le critère de mesure de la rentabilité
moyenne des banques utilisé est le ROA.
2.5.2- Les réactions des banques aux mutations
de leur environnement
Les mutations de l'environnement ont amené à un
déclin des activités bancaires traditionnelles qui s'est traduit
notamment par la diminution des parts de marchés des banques et ainsi de
leur rentabilité vis-à-vis des autres intermédiaires non
bancaires et du marché financier.
Pour affronter les effets négatifs de ces mutations sur
ces activités, les banques ont réagit par l'adoption de plusieurs
stratégies, telles que : la
« mobiliérisation » des bilans, l'octroi de
crédits plus risqués, le développement des
opérations de hors bilan, ...etc.
2.5.2. a- La «
mobiliérisation » des bilans bancaires
La mobiliérisation ou encore l'ajustement des
bilans par le développement des activités de marché
signifie que les banques financent de plus en plus l'économie en
achetant les titres émis par les agents déficitaires et
collectent une part croissante de leurs ressources en émettant des
titres. Ainsi la « mobiliérisation » concerne
l'actif et le passif des banques.
*Du côté du passif
bancaire
Les établissements de crédit tentent de
compenser la diminution des dépôts de la clientèle par des
ressources provenant du marché financier. Cette modification de la
structure du passif des banques a pris une tendance continue dans le temps.
*Du côté de l'actif
bancaire
La part des crédits octroyés par les banques
Françaises en 1970 représentait environ 80% de l'actif contre
moins de 2% pour les titres. Depuis cette période, la part des
crédits octroyés n'a cessé de baisser pour atteindre en
1996, 50% seulement.
2.5.2. b- L'octroi des crédits à risques
élevés
EDWARDS et MISHKIN (1995)
s'intéressent au cas des banques Américaines, montrent que pour
survivre et maintenir des niveaux de profits adéquats, plusieurs banques
peuvent être tentées de maintenir leurs activités de
crédits traditionnelles mais en octroyant des crédits plus
risqués.
Pour ce faire, les banques Américaines ont
augmenté leurs risques encourus par le placement d'une part importante
de leurs ressources totales dans des crédits très risqués
à savoir :
· Des crédits commerciaux immobiliers ou
« commercial real estate loans » ;
· Des crédits destinés au financement des
opérations de rachat d'entreprises qui sont des transactions à
haut levier d'endettement ;
· Des crédits accordés aux emprunteurs
douteux en terme de solvabilité et de remboursements.
EDWARDS et MISHKIN (1995) montrent
que ces banques ont pu maintenir leurs marges d'intérêt nettes en
pourcentage du total de leurs bilans, en augmentant les niveaux des risques de
leurs crédits mais cette situation peut être très
dangereuse sur la stabilité du système bancaire.
Section 3 : Les nouvelles stratégies
concurrentielles des banques
Au cours de ces dernières années, les
établissements financiers, dans la majorité des pays
opèrent dans un cadre largement caractérisé par une
liberté des prix, liberté des mouvements des capitaux
internationaux, libertés d'accès des établissements
financiers étrangers, sur les marchés
intérieurs,...etc.
Ce processus de libéralisation du secteur financier se
propage dans le monde entier et affecte profondément le secteur
bancaire.
Les changements enregistrés dans le monde bancaire sont
de plus en plus rapides et complexes et la stratégie dominante dans ce
nouvel environnement concurrentiel est une stratégie de rapprochement
sous plusieurs formes (fusions, alliances financières).
Cette stratégie est sensiblement différente d'un
pays à l'autre selon qu'elle cherche une intensification ou même
une résistance à la concurrence.
Et pour résister sur le marché, la banque va
adopter suivant son aspect concurrentiel plusieurs autres stratégies tel
que la stratégie de privatisation pour affronter la concurrence.
3.1- La privatisation bancaire
Pratiquement, dans tous les pays industrialisés durant,
la deuxième moitié des années soixante et jusqu'au milieu
des années soixante-dix, on avait assisté à un nombre
croissant de nationalisations. Mais durant les années quatre vingt et
quatre vingt dix, il y avait un développement et même une
amplification des opérations de privatisation.
Ce n'est que dans une période plus récente que
les privatisations ont constitué une tendance quasiment universelle.
En effet, en vue d'augmenter les investissements , les
Etats fixent des niveaux bas des taux d'intérêt, et dans la
majorité des cas, avec cette politique, la banque n'arrive pas à
couvrir ses charges c'est pourquoi elle a perdu son efficacité.
Aussi, tout comme les entreprises publiques et les
administrations, les banques publiques ont toujours essayé de jouer un
rôle social dans la mesure où elles ont essayé de
résorber le chômage par l'embauche sans tenir compte de leurs
capacités, et donc l'alourdissement des charges personnelles des banques
a donc été une entrave devant ces dernières.
Toutefois, pour se débarrasser de certaines banques
publiques déficitaires, et mettre fin aux politiques de subventions
à ces dernières, l'Etat va se diriger vers une stratégie
de privatisation dans le système bancaire.
3.1. 1- Définition de la
privatisation
Le concept de privatisation peut être abordé dans
plusieurs acceptions. Dans un premier niveau « la
privatisation désigne le transfert à titre définitif
d'entreprises publiques au secteur privé. Ce transfert prend la forme
d'une cession de contrôle, que ce soit à la
suite :
- D'une cession de droit de propriété
d'une entreprise du secteur public à une ou plusieurs entités
privées.
- Ou, à la suite d'une augmentation de capital
auquel l'organisme public actionnaire aurait renoncé à souscrire
et qui serait réservé à des parties
privées.
- A un deuxième niveau, dans un sens plus
large, on peut appeler privatisation toute opération qui organise le
transfert temporaire au secteur privé d'activités dont l'exercice
avait été jusqu'ici assuré par un organisme
public ».72(*)
Donc, la privatisation est un acte qui tend à
réduire et non à abandonner le rôle de l'Etat et en
contrepartie à augmenter le rôle du secteur privé.
La privatisation constitue pour les pays un moyen pour
réaliser plusieurs objectifs.
3.1.1. a- Les objectifs
La fixation des objectifs de la privatisation est une
étape fondamentale pour ce processus. En effet, la recherche d'une
efficacité accrue à l'échelle de l'ensemble de
l'économie d'une manière générale et
l'intensification d'un cadre concurrentiel entre les différents
établissements bancaires d'une manière plus précise sont
les motivations essentielles des programmes de privatisation.
L'adéquation entre la stratégie de privatisation
et l'aspect concurrentiel se manifeste par les points suivants :
- L'accroissement des fonds
- La bonne qualité de l'intermédiation
*** L'accroissement des
fonds
La privatisation est toujours accompagnée d'une
augmentation de capital puisqu'elle diversifie les différentes sources
des portefeuilles avec une importante mobilité, en assurant une bonne
activité de gestion.
***Une meilleure qualité de
l'intermédiation
Une stratégie de la privatisation est marquée
par une grande souplesse qui permet de garantir une intégration
croissante entre les différentes filiales, à partir d'un
accès à une technologie de plus en plus sophistiquée.
La banque privée permet d'exploiter les moyens
d'informatique pour avoir une croissance simultanée dans la
productivité et la qualité des prestations dans la gestion des
titres. Aussi, l'utilisation d'une bonne technologie par les banques
privées permet de favoriser une meilleure maîtrise des risques
dans ses différentes activités et de mieux gérer les
besoins d'une clientèle qui est devenue de plus en plus exigeante et
informée.
Cette amélioration dans la qualité des services
dans les banques privées grâce à une technologie plus
sophistiquée, peut garantir une meilleure qualité
d'intermédiation, notamment avec la présence du processus de
désintermédiation qui a bouleversé les fonctions
traditionnelles de la banque.
3.1.1. b - Les difficultés
de la privatisation
Aujourd'hui, on peut parler d'un mouvement universel des
programmes de privatisation pour les banques dans le but de chercher des
structures plus souples et plus performantes. Cependant, on a enregistré
dans certains pays en transition, une situation délicate pour les
banques privées.
La privatisation est toujours accompagnée d'une
réduction massive d'effectif. Elle néglige les mesures d'ordre
quantitatif et se dirige désormais aux mesures d'ordre qualitatif
(amélioration des rentabilités financières).
Malgré ces limites et ces difficultés, la
généralisation du statut privé reste une stratégie
rentable dans le secteur bancaire parce qu'elle crée des conditions de
compétition identiques, c'est-à-dire que toutes les banques ont
les mêmes critères de performances et se dirigent vers la
rentabilité et le développement.73(*)
D'une façon générale, en tenant compte
à la fois de l'environnement politique et l'état du marché
financier, l'Etat décide la nécessité de
généraliser le processus de privatisation.
3.2- L'avantage compétitif
La réussite dans la lutte concurrentielle au sein de ce
nouveau paysage financier nécessite de doter d'un avantage
concurrentiel, décisif, durable et défendable, et il doit
s'insérer dans un système d'ordre global.
Or, l'environnement financier actuel de la banque et les
spécificités du métier ne favorisent nullement l'atteinte
de ces objectifs ; ce qui alourdit la concurrence du secteur.
Les sources de l'avantage compétitif étant
incarnées par les compétences, les ressources et les atouts
qu'une entreprise doit nécessairement détenir pour réussir
dans une activité donnée, la construction d'un avantage
concurrentiel se fonde sur l'architecture de la chaîne de valeur
augmentant l'intérêt du client pour le produit ou le service
concerné.
De même, l'avantage en question matérialise un
degré de maîtrise supérieur d'un facteur clef de
succès.
3.3- La chaîne de valeur
La chaîne de valeur est un outil permettant de
décomposer les différentes opérations
réalisées par une firme, dans une industrie donnée, en
l'occurrence, l'industrie bancaire, dans notre cas d'étude, en terme de
maillons. Chaque maillon de la chaîne correspond à une fonction
qui nécessite la mise en oeuvre d'un ensemble de compétences.
Présentée par M.Porter
(1985) dans son ouvrage, (« l'avantage
concurrentiel ») : « la chaîne de valeur
établit une distinction entre les activités de base (logistique
interne, production, logistique externe, commercialisation et vente, et
services) et les fonctions supports ou de soutiens ».74(*)
En ce qui concerne les fonctions de supports, on tient
à remarquer qu'à côté de l'infrastructure de la
firme, la gestion des ressources humaines, la technologie et
l'approvisionnement qui sont des activités de soutien standard, la
gestion des risques constitue l'activité support spécifique
à la banque qui traduit la préoccupation cruciale du secteur.
Une fois cet aperçu théorique sur la concurrence
bancaire est terminé, une validation empirique dans le secteur bancaire
Tunisien est nécessaire pour déterminer la part de chaque banque
de dépôt dans la distribution géographique, ainsi que
l'évolution de leur part dans l'activité de collecte de
dépôts et de distribution du crédit.
Section 4 : La concurrence entre les banques locales
Tunisiennes
A l'instar de la plupart des pays du monde, la Tunisie n'a pas
été épargnée par la vague de libéralisation
des marchés qui matérialisent le slogan des politiques
économiques durant les dernières décennies.
Les banques Tunisiennes, conscientes de ce nouveau contexte
mondial, ne cessent d'améliorer leur mode de gestion. Durant cette
dernière décennie, de nouvelles réformes se sont
instaurées visant à moderniser le système bancaire
Tunisien, à créer une nouvelle compétition bancaire et
à améliorer sa pertinence et son efficacité afin de
répondre aux besoins accrus de sa clientèle.
Ces modifications profondes des conditions d'exploitation
expliquent l'effort que les banques Tunisiennes entreprennent afin d'affronter
le défi de la concurrence nationale et internationale, par le biais de
la diversification et d'accroissement de taille.
Par ailleurs, et parmi les défis des banques Tunisiennes,
on peut citer la concurrence interbancaire, selon laquelle le système
bancaire Tunisien se caractérise par un cloisonnement entre
différentes catégories de banques, ce cloisonnement se trouve aux
trois niveaux :
- Au niveau des banques de développement qui ne disposent
pas d'un réseau d'agences leur permettant de collecter l'épargne
car seules les banques de dépôts étaient autorisées
à avoir ce réseau.
- Au niveau des banques de dépôts, lesquelles sont
spécialisées dans les crédits à court terme, les
banques de développement sont spécialisées dans les
crédits à moyen et long terme et les banques off-shore dans le
financement des entreprises non résidentes.
- Au niveau des ressources spéciales : certains
fonds publics destinés à nourrir les crédits aux secteurs
prioritaires sont monopolisés par les banques publiques telles que la
BNA75(*) , la STB76(*) et la BH77(*).
Pour approcher la concurrence entre les banques locales
Tunisiennes, on mettra l'accent, successivement, sur la part de chaque banque
dans la distribution géographique entre 1984 et 2006 et
l'évolution de la part de marché des banques dans les
activités de collecte des dépôts et de distribution des
crédits durant la période 1994-2006.
Cependant, il est utile de précéder cet exercice
d'un aperçu préliminaire sur l'orientation générale
de quelques années d'activités bancaires en Tunisie.
4.1- Présentation du secteur
bancaire
Le système bancaire tunisien est constitué de trois
catégories de banques bien distinctes : la banque centrale de
Tunisie, les banques tunisiennes (banques de dépôts, de
développement et d'affaire) et les banques off-shore.
Ce système avec ses réformes et ses perspectives
suscite une multitude de réflexions qui ne pourraient s'arrêter,
tant il est vrai que les services et les opérations bancaires ne cessent
d'évoluer.
Mieux encore, l'adoption des nouvelles technologies de
communication a accéléré le processus de la
libéralisation des services financiers .Ce processus ainsi que les
réformes financières internes et externes a permis la mise en
place d'un programme de modernisation et de restructuration du secteur bancaire
et enfin la fixation des orientations futures à travers lesquelles se
dessineront les perspectives de notre système bancaire.
En premier lieu, on va présenter les étapes
essentielles du processus de libéralisation engagé par la Tunisie
depuis 1986. A partir de cette date, les autorités monétaires ont
entrepris un ensemble de réformes ayant pour objectif principal de faire
du système bancaire le principal maillon susceptible de favoriser une
meilleure allocation des ressources en garantissant aux banques de meilleures
capacités dans la mobilisation de l'épargne et dans le
financement de l'économie.
Ces réformes ont été engagées selon
une démarche pragmatique à deux temps.
Une première étape consacrée à la
libéralisation financière interne et qui a
concerné :
- La libération de l'activité bancaire au moyen de
l'octroi aux banques de la liberté d'action en matière de
financement de l'économie et de facturation des services bancaires.
- La réorganisation des marchés de capitaux.
La seconde étape a porté sur les aspects externes
de la libéralisation financière à savoir :
- La convertibilité courante du dinar.
- La création du marché de change au comptant en
1994 qui a été étendu aux opérations à terme
à partir de 1997.
En 1997, un ambitieux programme de modernisation du secteur
bancaire a été mis en place en vue de renforcer d'avantage le
rôle du système bancaire, d'améliorer la qualité de
ses prestations, et de le préparer à faire face aux défis
qu'impose l'ouverture de notre économie sur l'extérieur et
surtout l'installation des banques étrangères dans un avenir
proche.
Ce programme porte essentiellement sur :
- La mise en place d'un système d'informations
performant ;
- L'amélioration du système juridique et
réglementaire ;
Pour la réalisation de ce programma de modernisation,
plusieurs mesures ont été engagées dont les principales
sont :
- La refonte de la centrale d'informations qui constitue une base
de données pour le secteur bancaire regroupant les centrales des
risques, des chèques impayés, des bilans, des créances
ainsi que la centrale des crédits aux particuliers ;
- L'adoption en Janvier 1999 de nouvelles normes comptables
bancaires s'inspirant largement des normes internationales ;
Par ailleurs, la restructuration des banques et
l'émergence attendue d'un nouveau paysage bancaire répondant
à des considérations stratégiques et à un objectif
de rentabilité et d'efficience permettant aux banques d'accompagner
l'amplification de la taille notamment des groupes d'affaires.
4.2- L'analyse du système bancaire
Tunisien
En Tunisie, malgré les efforts des autorités
monétaires pour réaliser les objectifs de restructuration et de
modernisation des banques Tunisiennes, les banques de dépôts
souffrent encore d'une mauvaise qualité de leurs actifs (le niveau de
crédits classés c'est-à-dire de mauvaise qualité,
s'élève à 505,2 millions de dinars à la fin de 1996
générant un risque de perte de 156 millions de dinars)78(*) et également d'un
besoin réel en fonds propres renforcé par la faiblesse du
marché boursier.
Par ailleurs, cette situation de fragilité ne peut pas
répondre aux exigences de la globalisation financière, surtout en
matière de rentabilité et de respect de normes prudentielles.
Au cours de ce paragraphe, on va présenter :
- La nomenclature du système bancaire Tunisien ;
- Son degré de libéralisation ;
- Son degré de bancarisation ;
- Ses relations avec les pouvoirs publics ;
- Son degré d'intermédiation ;
- Son degré d'automatisation ;
- Le ratio de solvabilité et le ratio de
liquidité.
- 4.2.1- Description du système bancaire
Tunisien
Le système bancaire Tunisien comprend actuellement 14
banques de dépôts, 8 banques off shore, 5 banques de
développement et 2 banques d'affaires. On dénombre
également 11 sociétés de crédit bail et 2
sociétés d'affacturage.
D'autant plus, quelques banques étrangères ont des
bureaux de représentation en Tunisie tels que le crédit Lyonnais
et La Banco di Roma.
Les banques de dépôts dominent le paysage bancaire
Tunisien et s'accaparent près de 89% de l'encours global des
crédits alors que, le reliquat est partagé entre les banques de
développement (6%) et les sociétés de leasing (5%).
Le système bancaire Tunisien compte relativement peu
d'actionnaires étrangers. Par ailleurs, on constate que les banques
françaises sont les plus présentes dans le secteur des banques
commerciales, reflétant les liens historiques qui unissent les deux
pays. Ces dernières ont des stratégies de développement
actives, fondées sur des perspectives de marges plus
élevées, l'existence de flux d'affaires importants et l'usage
commun de la langue française.
Les banques de développement ont été
crées pour financer des projets de développement par l'octroi de
prêts à moyen et long terme et des prises de participation au
capital des entreprises financées. A leur constitution, le capital
initial de ces banques a été pour moitié apporté
par l'Etat Tunisien et pour moitié par des organismes publics de pays
Arabes.
Enfin, on tient à remarquer que les banques de
développement ont peu de chances de devenir compétitives dans le
secteur bancaire commercial, eu égard à l'absence de
réseau d'agences de ces banques et à leur base de
clientèle restreinte.
Les banques d'affaires sont régies par une loi
spécifique promulguée en 1994. Elles sont actuellement au nombre
de deux (International Maghreb Merchant Bank et la banque d'Affaires de
Tunisie) et n'ont pas pu réussir jusqu'ici à développer
substantiellement leurs activités.
Les banques off Shore ont été autorisées
à exercer en Tunisie depuis 1976. Ces banques interviennent
principalement auprès des entreprises non résidentes au niveau
des opérations de change, de financement des opérations
d'import-export et de crédits d'investissements.
D'autant plus, elles sont autorisées à collecter
librement les dépôts des non résidents, à souscrire
aux emprunts émis par les entreprises non résidentes et à
participer dans leur capital social.
Les sociétés de crédit bail sont au nombre
de 11 dont 8 sont des émanations directes de banques. Leurs
succès auprès des PME, trouve son origine dans leur plus grande
réactivité et souplesse que les banques ainsi que dans leur
moindre exigence en matière de garanties.
Les société d'affacturage, actuellement
opérationnelles en Tunisie, sont au nombre de deux à
savoir : Tunisie Factoring crée en 1996 (filiale de Tunisie
Leasing) et Unifactor crée en 2000.
4.2.2- Le degré de
libéralisation
Jusqu'en 1987, le système bancaire Tunisien a
évolué dans un cadre réglementaire
caractérisé par un strict encadrement du crédit, une
administration des taux d'intérêt et un contrôle des changes
par la banque Centrale de Tunisie (BCT).
La libéralisation du système bancaire a
été initiée dans le cade du plan d'ajustement structurel
conçu par le Fonds Monétaire International et mis en oeuvre
à partir de 1987.
Cette libéralisation du système bancaire a
été réalisée de manière très
progressive, a touché la suppression de l'autorisation préalable
de crédit par la BCT, la libre fixation des taux d'intérêt
et des commissions de service appliqués par les banques à leurs
clients, l'ouverture du marché monétaire aux entreprises non
financières et l'autorisation accordée aux banques de traiter des
opérations de change au comptant puis à terme.
4.2.3- Le degré de bancarisation
L'obligation faite à tous les salariés de
détenir un compte bancaire ou postal a favorisé une large
bancarisation de la population Tunisienne.
Ce degré de bancarisation est encore plus
élevé dans les zones côtières où se concentre
l'essentiel de la population et de l'activité économique
nationale.
4.2.4- Les relations avec les pouvoirs
publics
Directement et/ou à travers des entreprises et organismes
publics, l'Etat contrôle le capital des plus importantes banques
commerciales du pays notamment la Société Tunisienne de Banque,
la Banque Nationale Agricole et la Banque de l'Habitat, respectivement les
premières, deuxième et quatrième plus importantes banques
du pays.
Dans ce cadre, la Banque Nationale Agricole a mis et continue de
mettre en oeuvre la politique agricole du gouvernement, la
Société Tunisienne de Banque sa politique industrielle, la banque
de l'Habitat sa politique d'accès au logement pour les plus larges
couches de la population.
4.2.5- Le degré
d'intermédiation
Le paysage financier Tunisien reste marqué par une nette
prépondérance du crédit bancaire dans le financement de
l'économie.
L'octroi de crédits étant l'activité
principale des banques Tunisiennes, la marge d'intérêt nette
constitue leur principale source de revenus tandis que les commissions de
service et les revenus des activités de marché restent
relativement faibles.
Le recours au marché des capitaux devrait se
développer grâce aux mesures prises par les pouvoirs publics et
notamment les restrictions en matière de refinancement central des
banques, les incitations fiscales pour les entreprises qui s'introduisent en
bourse.
4.2.6- Le degré d'automatisation
Les systèmes d'information des banques Tunisiennes sont
généralement âgés, ce qui constitue un frein majeur
dans le développement de leurs activités de banque de
détail.
Plusieurs banques sont engagées dans une refonte de ces
systèmes d'information notamment pour mieux intégrer les besoins
nés des développements des fonctions de contrôle des
risques, contrôle de gestion, marketing,... et réduire ainsi leur
exposition actuelle à un certain nombre de risques
opérationnels.
Outre la rénovation de leurs systèmes
d'information, plusieurs banques Tunisiennes sont engagées dans des
programmes de maîtrise de leurs charges de fonctionnement, de
modernisation de leurs procédures et de valorisation de leurs ressources
humaines.
Au- delà de ces initiatives, un programme de modernisation
du secteur bancaire mené par la BCT, a abouti, notamment, à
renforcer la sécurité informatique des banques et moderniser la
formation du personnel bancaire.
4.2.7- La capitalisation, le ratio de solvabilité
et la liquidité du secteur bancaire
Le capital minimum libéré en totalité lors
de la création d'un établissement de crédit est
fixé à 10 millions de dinars pour les banques.
Coté solvabilité, depuis Mars 1999, les fonds
propres nets de tout établissement de crédit doivent
représenter en permanence au moins 8% de son actif (bilan et hors bilan)
pondéré en fonction des risques encourus.
Concernant la liquidité du secteur bancaire, un ratio de
liquidité a été instauré pour la première
fois en Février 2001. Il est défini comme le rapport entre ;
Actifs réalisables (caisse, placements auprès des banques, titres
d'Etat, titres de participation des sociétés cotées en
bourse...) et Passifs exigibles (emprunts interbancaires, dépôts
à vue de la clientèle, certificats de dépôts...).
Ce ratio doit, en permanence, être supérieur
à 100% et la BCT suit mensuellement le respect de ce ratio pour toutes
les banques Tunisiennes.
Néanmoins, les ratios de liquidité des banques
Tunisiennes restent très faibles par référence aux
standards internationaux. Le sentiment répandu à travers
l'ensemble du système bancaire Tunisien, est que la BCT fournira
toujours si besoin, la liquidité nécessaire.
Passons maintenant à présenter la concurrence entre
les banques de dépôts Tunisiennes, leur part dans la distribution
géographique et dans les activités de collecte de
dépôts et de distribution de crédits.
4.3- Les sources de données et
l'échantillon de l'étude
Normalement les banques sont tenues de publier leurs
bilans, leurs comptes de résultats et certaines données hors
bilan, ce qui aurait rendu aisée toute analyse des disparités
interbancaires.
Cependant, la collecte de tels documents s'est
avérée une opération difficile, ce qui nous a amené
à avoir recours aux données comptables publiées
annuellement par l'Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des
Etablissements Financiers (APTBEF), aux données publiées par la
BCT, à savoir le Rapport annuel de la Banque Centrale et le Bulletin de
Statistiques financières de la BCT édité,
trimestriellement.
Dans notre investigation empirique, on a eu, aussi, recours aux
rapports annuels des banques retenues dans notre échantillon.
La loi n° 67-51 du 7 Décembre 1967
réglementant la profession bancaire stipule que les banques de
dépôts effectuent les opérations suivantes :
- Recevoir du public des dépôts quelles qu'en soient
la durée et la forme.
- Effectuer à titre d'intermédiaire des
opérations de bourse et de change.
- Accorder du crédit pour toutes ses formes.
- Assurer pour la clientèle le paiement ou le recouvrement
de chèques, effets coupons ou de tout autre titre de paiement ou de
créance.
- Ainsi, ce rôle important joué par les banques
commerciales Tunisiennes a aboutit au renforcement des structures de ces
banques, une extension de leurs agences, une consolidation de leur capital
minimum ainsi qu'un accroissement de dépôts et d'octroi des
crédits.
En somme, notre échantillon est composé par la
majorité des banques de dépôts Tunisiennes cotées en
bourse et qui sont supposées avoir un degré de concurrence et de
maturité nous permettant d'avoir des résultats significatifs.
Ces banques sont les suivantes :
AB: Amen Bank
ATB: Arab Tunisian Bank
BH: Banque de l'Habitat
BIAT: Banque Internationale Arabe de Tunis
BNA : Banque Nationale Agricole
BS : Banque du Sud
BT : Banque de Tunisie
STB : Société Tunisienne de Banque
UBCI : Union Bancaire pour le Commerce et l'Industrie
UIB : Union Internationale des Banques
4.4- La méthode d'analyse
Notre objectif est d'éclairer aux lecteurs la situation
concurrentielle la plus récente des banques de dépôts
Tunisiennes à partir de leur distribution géographique et leur
part dans les deux activités de collecte de dépôts et
d'octroi de crédits en se référant aux bilans et aux
états de résultat durant la période 1993-2006.
4.5 -Classification des banques de
dépôts
Au cours de ce paragraphe on exposera un classement des banques
de dépôts Tunisiennes selon différents critères en
2005-2006.
La classification des banques de dépôts retenues
dans notre échantillon à partir de leur total bilan et leur
résultat est fournie par le tableau suivant :
Tableau 1 : Classification des banques de
dépôts selon les critères total bilan et résultats
en 2005-2006
|
Total Bilan 2005-2006
|
|
|
Résultats 2005-2006 (en milles
dinars)
|
|
2006
|
Rang
|
2005
|
Rang
|
V (2006/2005)
|
2006
|
Rang
|
2005
|
Rang
|
V (2006/2005)
|
STB
|
4.575.500
|
1
|
4.399.100
|
1
|
4,01%
|
8.700
|
6
|
36.300
|
1
|
-76,03%
|
BNA
|
4.386.000
|
2
|
4.174.500
|
2
|
5,07%
|
2.420
|
8
|
8.100
|
8
|
-70,12%
|
BIAT
|
3.873.300
|
3
|
3.667.100
|
3
|
5,62%
|
10.800
|
5
|
19.100
|
5
|
-43,46%
|
BH
|
3.486.100
|
4
|
3.287.300
|
4
|
6,05%
|
23.400
|
2
|
21.700
|
3
|
7,83%
|
AB
|
2.276.400
|
5
|
2.137.000
|
5
|
6,52%
|
8.600
|
7
|
19.400
|
4
|
-55,67%
|
UIB
|
1.786.900
|
7
|
1.788.161
|
8
|
-0,071%
|
0
|
10
|
0
|
10
|
0
|
BS
|
2.101.203
|
6
|
2.098.562
|
6
|
0,13%
|
1.512
|
9
|
2.284
|
9
|
-33,80%
|
BT
|
1.801.740
|
9
|
1.712.966
|
9
|
5,18%
|
38.200
|
1
|
34.101
|
2
|
12,02%
|
ATB
|
1.874.160
|
8
|
1.817.858
|
7
|
3,10%
|
19.450
|
3
|
17.650
|
6
|
10,20%
|
UBCI
|
1.425.320
|
10
|
1.418.796
|
10
|
0,46%
|
12.360
|
4
|
11.162
|
7
|
10,73%
|
Source : APBT
2005/2006
En terme de total bilan, le classement des banques de
dépôts n'a pas beaucoup changé entre 2005 et 2006.
La STB occupe toujours la première place, avec 4.575.500 MD
soit 16,59% du total bilan des banques de dépôts.
La BIAT a enregistré en 2006, une augmentation
de 5,62%, de même pour la BNA qui a enregistré une
augmentation de 5,07% entre 2005 et 2006 occupant la deuxième place.
Alors que l'UIB, occupant la septième place, est la seule
banque qui a enregistré un recul de 0,071%.
Parmi les banques de dépôts retenues dans notre
échantillon, quatre seulement, ont enregistré des variations
à la hausse de leurs résultats de l'année 2006, à
savoir, l'UBCI , la BH, la BT et l'ATB.
En effet, la BT a connu la meilleure hausse de
bénéfice 12,02% et a pu retrouver son niveau
antérieur ; l'UBCI avec 10,73% uniquement d'évolution, garde
toujours un rythme positif de progression.
Pour les autres banques de dépôts, on a
enregistré une variation à la baisse pour les
bénéfices, variant entre 34% (la BS) et 76% (la STB) tout en
restant positifs ; alors que pour l'UIB, le résultat est
resté nul entre 2005 et 2006.
Après avoir établi la classification des banques de
dépôts retenues dans notre échantillon, à partir de
leur total bilan et leur résultat, on mettra l'accent dans le tableau
suivant sur la classification des banques de dépôts selon les
critères fonds propres et PNB.
Tableau 2 : Classification des banques de
dépôts selon les critères fonds propres et PNB en
2005-2006
|
Fonds propres 2005-2006 (en milles dinars)
|
|
|
PNB 2005-2006 (en mille dinars)
|
|
2006
|
Rang
|
2005
|
Rang
|
V (2006/2005)
|
2006
|
Rang
|
2005
|
Rang
|
V (2006/2005)
|
STB
|
427.586
|
1
|
427.784
|
1
|
-0,046%
|
134.236
|
3
|
130.203
|
3
|
3,10%
|
BNA
|
353.765
|
2
|
352.064
|
2
|
0,48%
|
142.152
|
2
|
138.246
|
2
|
2,83%
|
BIAT
|
282.031
|
3
|
270.975
|
4
|
4,10%
|
195.500
|
1
|
178.500
|
1
|
9,52%
|
BH
|
232.482
|
5
|
219.294
|
5
|
6,01%
|
123.278
|
4
|
115.764
|
4
|
6,49%
|
AB
|
213.365
|
6
|
210.568
|
6
|
1,33%
|
89.210
|
6
|
80.519
|
6
|
10,79%
|
UIB
|
168.231
|
7
|
164.332
|
8
|
2,37%
|
76.841
|
9
|
71.212
|
10
|
7,90%
|
BS
|
149.345
|
10
|
151.215
|
10
|
-1,24%
|
91.634
|
5
|
85.475
|
5
|
7,21%
|
BT
|
281.436
|
4
|
276.516
|
3
|
1,78%
|
88.312
|
7
|
80.310
|
7
|
9,96%
|
ATB
|
171.342
|
8
|
166.970
|
7
|
2,62%
|
76.478
|
10
|
71.587
|
9
|
6,83%
|
UBCI
|
158.713
|
9
|
154.301
|
9
|
2,86%
|
78.465
|
8
|
77.115
|
8
|
1,75%
|
Source : APBT 2005/2006
S'agissant des fonds propres, la STB possède le plus
important niveau de fonds propres vu l'importance de son portefeuille de
dépôts et de participations suivies par la BNA et la BT
en 2005.
Grâce aux autres revenues, provenant essentiellement de
commissions et des bénéfices sur le portefeuille des titres,
l'activité des banques de dépôts a
généré au cours de l'exercice 2006 un produit net
bancaire de 1096106 MD par rapport à 1028931
dégagé en 2005 , soit une augmentation de 6.53%.
La BIAT garde la première place du secteur avec 17.84% du
total PNB en 2006 suivie par les deux banques publiques, la BNA avec 12,97 % et
la STB 12,25%.
Deux revenus fondamentaux du revenu bancaire sont la marge
d'intérêt et la marge sur commissions.
La classification des banques commerciales retenues dans notre
échantillon à partir de ces critères est fournie par le
tableau suivant :
Tableau 3 : Classification des banques de
dépôts selon les critères marge d'intérêts et
marge sur commissions en 2005-2006
|
Marge d'intérêts 2005-2006 (en mille
dinars)
|
|
|
Marge sur commissions 2005-2006
(en mille dinars)
|
|
2006
|
Rang
|
2005
|
Rang
|
V (2006/2005)
|
2006
|
Rang
|
2005
|
Rang
|
V (2006/2005)
|
STB
|
59.228
|
3
|
57.312
|
3
|
3,34%
|
39.415
|
2
|
36.102
|
2
|
9,18%
|
BNA
|
56.245
|
5
|
52.693
|
6
|
6,74%
|
29.351
|
3
|
31.275
|
3
|
-6,15%
|
BIAT
|
92.659
|
1
|
94.605
|
1
|
-2,06%
|
41.712
|
1
|
39.270
|
1
|
6,22%
|
BH
|
85.214
|
2
|
83.508
|
2
|
2,04%
|
22.178
|
6
|
20.715
|
6
|
7,06%
|
AB
|
56.987
|
4
|
52.693
|
6
|
8,15%
|
16.425
|
10
|
18.570
|
8
|
-11,55%
|
UIB
|
43.256
|
8
|
41.595
|
8
|
3,99%
|
27.631
|
4
|
23.168
|
5
|
19,26%
|
BS
|
54.812
|
6
|
51.674
|
5
|
6,07%
|
26.123
|
5
|
24.015
|
4
|
8,78%
|
BT
|
54.416
|
7
|
57.200
|
4
|
-4,87%
|
18.146
|
8
|
15.348
|
9
|
18,23%
|
ATB
|
14.312
|
10
|
17.124
|
10
|
-16,42%
|
18.046
|
9
|
14.207
|
10
|
27,02%
|
UBCI
|
38.147
|
9
|
40.501
|
9
|
-5,81%
|
20.198
|
7
|
18.794
|
7
|
7,47%
|
Source : APBT 2005/2006
La marge d'intérêt reste prédominante dans la
structure du PNB et on a enregistré une augmentation entre 2005 et 2006
de 6371 MD, soit de 1,16 %.
Six banques de notre échantillon à savoir la
STB, la BNA, la BH, l'AB, la BS et l'UIB ont enregistré une augmentation
de leurs marges sur intérêts.
Les commissions nettes sur les opérations bancaires n'ont
augmenté en 2006 que de 17761MD ou ce qui correspond à une
augmentation de 7,36 %.
Par ailleurs, l'AB et la BNA sont les seules banques de notre
échantillon ayant enregistré un léger recul de leur marge
sur commissions.
Après avoir présenté les principaux
critères de volume et de rendement, on mettra l'accent dans le tableau
suivant, sur les principaux indicateurs de productivité, en 2005-2006,
en l'occurrence ; Commissions/Frais de personnel et PNB/Agent.
Tableau 4 : Classification des banques de
dépôts selon les principaux indicateurs de productivité en
2005-2006
|
Commissions /frais de personnel 2005-2006
|
|
|
PNB/Agent 2005-2006
|
|
2006
|
Rang
|
2005
|
Rang
|
V (2006/2005)
|
2006
|
Rang
|
2005
|
Rang
|
V (2006/2005)
|
STB
|
42.80%
|
9
|
44.58%
|
9
|
-3,99%
|
56
|
10
|
49
|
10
|
14,29%
|
BNA
|
34.15%
|
10
|
37.15%
|
10
|
-8,08%
|
53
|
8
|
55
|
8
|
-3,64%
|
BIAT
|
63.09%
|
7
|
60.01%
|
7
|
5,13%
|
87
|
4
|
81
|
4
|
7,41%
|
BH
|
52.01%
|
8
|
48.51%
|
8
|
7,22%
|
65
|
7
|
60
|
7
|
8,33%
|
AB
|
75.14%
|
2
|
78.55%
|
2
|
-4,34%
|
91
|
3
|
82
|
3
|
10,98%
|
UIB
|
70.54%
|
3
|
64.50%
|
5
|
9,36%
|
57
|
9
|
51
|
9
|
11,76%
|
BS
|
70.18%
|
4
|
68.33%
|
3
|
2,71%
|
66
|
6
|
61
|
6
|
8,20%
|
BT
|
83.20%
|
1
|
80.00%
|
1
|
4,01%
|
100
|
1
|
90
|
1
|
11,11%
|
ATB
|
66.78%
|
5
|
62.76%
|
6
|
6,41%
|
96
|
2
|
89
|
2
|
7,87%
|
UBCI
|
65.17%
|
6
|
68.07%
|
4
|
-4,26%
|
86
|
5
|
80
|
5
|
7,50%
|
Source : APBT 2005/2006
Deux banques, seulement, de notre échantillon ont
enregistré une augmentation de leurs effectifs à savoir
la BIAT et L'UBCI avec l'intégration de 18 et 28
employés, respectivement entre 2005 et 2006.
Le total des dépôts des banques, autrefois dites
commerciales, s'est stabilisé à la fin de l'année 2006
à 17.633 MD contre 15.509 MD en 2005, ce qui correspond
à une progression de 2.124 MD soit de 13,7%.
Quant aux crédits accordés, leur total s'est
établi à 23.216 MD en 2006 contre 21.610 MD affichant
une augmentation de 7.43% par rapport à l'année
écoulée.
Le ralentissement de l'activité des banques de
dépôts et la détérioration de la nature de leurs
créances se sont répercutés sur leurs comptes de
résultats.
En effet, les marges sur intérêts ont
augmenté de 9.5 MD entre 2005 et 2006 suite à une diminution
sensible des intérêts encourus et des charges assimilées,
d'où on peut parler d'une amélioration de la situation des
banques de dépôts, ce qui a un effet positif sur leurs
résultats.
4.6- La comparaison de l'implantation
régionale
Le réseau des agences bancaires s'est consolidé en
passant de 847 unités en 2000 à 901 en 2006. Par ailleurs, les
banques de dépôts ont renforcé leur couverture du
territoire, par l'implantation de 54 nouvelles agences portant le nombre total
à 901en 2006.
L'évolution du réseau des banques de
dépôts durant la période 1984-2006 est
synthétisé par le tableau suivant.
Tableau 5 : L'évolution des
réseaux des succursales, agences et bureaux des banques de
dépôts de l'échantillon durant la période
1984-2006
Banque
Année
|
BNA
|
STB
|
BS
|
BIAT
|
BT
|
UIB
|
AB
|
BH
|
UBCI
|
ATB
|
Total
|
1984
|
72
|
73
|
51
|
25
|
45
|
51
|
16
|
-
|
21
|
7
|
361
|
1985
|
81
|
74
|
56
|
36
|
47
|
55
|
19
|
-
|
21
|
7
|
396
|
1986
|
93
|
79
|
56
|
44
|
49
|
47
|
32
|
21
|
23
|
9
|
453
|
1987
|
117
|
102
|
59
|
48
|
49
|
46
|
31
|
21
|
23
|
11
|
507
|
1988
|
107
|
116
|
62
|
59
|
51
|
58
|
42
|
27
|
24
|
11
|
554
|
1989
|
113
|
125
|
64
|
58
|
59
|
59
|
54
|
29
|
27
|
14
|
602
|
1990
|
116
|
126
|
66
|
62
|
63
|
60
|
54
|
29
|
28
|
17
|
621
|
1991
|
125
|
132
|
72
|
65
|
71
|
63
|
57
|
34
|
29
|
19
|
667
|
1992
|
131
|
131
|
75
|
73
|
71
|
66
|
58
|
36
|
33
|
20
|
694
|
1993
|
137
|
135
|
78
|
78
|
73
|
72
|
63
|
35
|
34
|
26
|
731
|
1994
|
138
|
132
|
79
|
79
|
73
|
70
|
67
|
46
|
36
|
26
|
746
|
1995
|
138
|
132
|
81
|
78
|
73
|
77
|
68
|
50
|
37
|
29
|
763
|
1996
|
140
|
131
|
79
|
78
|
75
|
79
|
70
|
59
|
37
|
30
|
778
|
1997
|
139
|
133
|
83
|
78
|
76
|
78
|
70
|
61
|
37
|
29
|
784
|
1998
|
141
|
133
|
86
|
78
|
76
|
86
|
72
|
68
|
37
|
31
|
808
|
1999
|
140
|
131
|
86
|
85
|
75
|
85
|
73
|
73
|
38
|
32
|
818
|
2000
|
158
|
133
|
86
|
85
|
76
|
88
|
77
|
73
|
39
|
32
|
847
|
2001
|
142
|
131
|
89
|
95
|
75
|
94
|
75
|
77
|
42
|
33
|
853
|
2002
|
143
|
132
|
90
|
99
|
79
|
94
|
77
|
74
|
46
|
35
|
869
|
2003
|
144
|
133
|
91
|
100
|
79
|
93
|
80
|
78
|
47
|
36
|
881
|
2004
|
144
|
132
|
92
|
102
|
79
|
89
|
82
|
76
|
52
|
37
|
885
|
2005
|
145
|
132
|
93
|
104
|
82
|
89
|
82
|
76
|
53
|
38
|
894
|
2006
|
145
|
133
|
94
|
105
|
82
|
89
|
84
|
77
|
54
|
38
|
901
|
Source : APBT 1984-2006
Les résultats fournis, par ce tableau mettent en
évidence une évolution continue du réseau des agences et
bureaux de l'ensemble des banques.
En effet, ce réseau qui ne comptait que 361 unités
en 1984 présente aujourd'hui 901 agences et bureaux, dont 825
agences, 19 succursales et 57 bureaux.
A l'échelle individuelle, dans le but de mettre en
évidence cette évolution , on a choisi trois dates de
repère à savoir la première année d'étude,
1984, l'année centrale qui correspond à 1994 et la
dernière année d'étude à savoir 2006.
En 1984, on signale, d'emblée, que la BH n'existe pas
encore. Au cours de cette année, le nombre total des agences et bureaux
est égal à 361 et le réseau dominant est celui de la STB
avec 73 agences, tandis que le plus faible réseau est celui de l'ATB
avec 7 agences.
La deuxième année d'étude, 1994, fait
ressortir les remarques suivantes :
Le nombre total des agences et des bureaux est égal
à 746, soit plus que le double par rapport à 1984.
Au cours de cette année, on peut dire qu'il y a une
codominance ; en effet, la BIAT et la BS présentent chacune 79
installations tandis que le plus faible réseau est celui de l'ATB avec
26 agences.
La dernière année d'étude,
c'est-à-dire 2006, appelle les remarques suivantes :
Le nombre total des agences et bureaux a atteint les 901
installations, le réseau dominant est celui de la BNA avec 145
installations tandis que le plus faible réseau est celui de l'ATB
avec 38 agences.
Après avoir présenté l'évolution du
réseau des succursales, agences et bureaux des banques de
dépôts choisies pour notre échantillon durant la
période 1984-2006, on mettra l'accent dans ce qui suit sur la
distribution géographique du réseau bancaire au cours de
l'année 2006.
Cette distribution est explicitée par les deux tableaux
suivants :
Tableau 6 : Distribution géographique du
réseau bancaire en 2006
Banque
Région
|
BNA
|
STB
|
BS
|
BIAT
|
BT
|
UIB
|
AB
|
BH
|
UBCI
|
ATB
|
Total
|
Grand Tunis
|
29
|
39
|
25
|
45
|
28
|
33
|
44
|
26
|
21
|
17
|
307
|
Bizerte
|
7
|
6
|
3
|
4
|
3
|
7
|
1
|
6
|
1
|
2
|
40
|
Cap Bon
|
14
|
15
|
7
|
9
|
7
|
6
|
8
|
5
|
5
|
4
|
80
|
Nord Ouest
|
24
|
11
|
8
|
2
|
9
|
5
|
2
|
5
|
0
|
2
|
67
|
Sahel
|
20
|
23
|
17
|
16
|
16
|
14
|
9
|
15
|
9
|
4
|
143
|
Centre
|
21
|
6
|
4
|
3
|
4
|
9
|
2
|
4
|
2
|
1
|
54
|
Sfax
|
12
|
10
|
5
|
20
|
5
|
5
|
7
|
5
|
11
|
3
|
80
|
Sud Saharien
|
7
|
7
|
10
|
3
|
4
|
4
|
4
|
4
|
1
|
2
|
42
|
Sud Maritime
|
11
|
16
|
15
|
2
|
6
|
6
|
7
|
7
|
4
|
3
|
76
|
Total
|
145
|
133
|
94
|
105
|
82
|
89
|
84
|
77
|
54
|
38
|
900
|
Source : APBT 2006
Tableau 7 : Part de marché de chaque
banque dans le réseau bancaire en 2006
Banque
Région
|
BNA
|
STB
|
BS
|
BIAT
|
BT
|
UIB
|
AB
|
BH
|
UBCI
|
ATB
|
Grand Tunis
|
9.45%
|
12.7%
|
8.14%
|
14.66%
|
9.12%
|
10.75%
|
14.33%
|
8.47%
|
6.84%
|
5.54%
|
Bizerte
|
17.5%
|
15%
|
7.5%
|
10%
|
7.5%
|
17.5%
|
2.5%
|
15%
|
2.5%
|
5%
|
Cap Bon
|
17.5%
|
18.75%
|
8.75%
|
11.25%
|
8.75%
|
7.5%
|
10%
|
6.25%
|
6.25%
|
5%
|
Nord Ouest
|
35.82%
|
16.42%
|
11.94%
|
2.99%
|
13.43%
|
7.46%
|
1.49%
|
7.46%
|
0
|
2.99%
|
Sahel
|
13.99%
|
16.08%
|
11.89%
|
11.19%
|
11.19%
|
9.79%
|
6.29%
|
10.49%
|
6.29%
|
2.8%
|
Centre
|
38.89%
|
11.11%
|
7.4%
|
5.56%
|
5.56%
|
16.67%
|
1.85%
|
7.4%
|
3.7%
|
1.85%
|
Sfax
|
15%
|
12.5%
|
5%
|
25%
|
5%
|
6.25%
|
8.75%
|
5%
|
13.75%
|
3.75%
|
Sud Saharien
|
16.67%
|
16.67%
|
23.81%
|
4.76%
|
7.14%
|
9.52%
|
9.52%
|
7.14%
|
2.38%
|
2.38%
|
Sud Maritime
|
14.47%
|
21.05%
|
19.74%
|
1.32%
|
7.89%
|
7.89%
|
9.21%
|
9.21%
|
5.26%
|
3.95%
|
Total
|
16.31%
|
14.96%
|
10.46%
|
11.59%
|
8.89%
|
10.01%
|
9.22%
|
8.44%
|
6.07%
|
4.16%
|
Source : APBT 2005/2006
L'analyse de la distribution géographique fait ressortir
une dominance du réseau des grandes banques étatiques à
savoir la BNA et la STB avec respectivement 16.31%
et 14.96% de l'ensemble des parts de marchés des banques de
dépôts cotées. Tandis que la plus faible part du
marché revient à l'ATB avec 4.16%.
Après cette vue d'ensemble, on va mettre en
évidence la distribution géographique de différentes
banques de notre échantillon, en déterminant le réseau
dominant et le plus faible réseau par région.
L'analyse des deux derniers tableaux, nous permet de
dégager les observations suivantes :
Au grand Tunis, le réseau le plus performant est celui de
la BIAT avec 45 agences et bureaux ce qui correspond
à 14.66% des parts de marché et le plus faible réseau
est celui de l'ATB avec 17 installations ce qui est équivalent
à 5.54% des parts de marché.
A Bizerte, on enregistre un rapprochement dans le nombre
d'installations avec une supériorité de deux réseaux
à savoir celui de la BNA et de L'UIB avec chacune 7
agences et bureaux, ce qui correspond à 17.5% des parts de
marché, tandis que l' Amen Bank et l' UBCI présentent
les plus faibles réseaux avec chacune une installation
représentant 2.5% des parts de marché.
Au Cap Bon, la dominance revient au réseau de la STB
avec 15 agences et bureaux équivalent à 18.75% des
parts de marché alors que l'ATB présente les plus faibles
réseaux avec 4 installations représentant 5% des parts de
marché.
La région du Nord Ouest, est caractérisée
par une large dominance du réseau de la BNA avec 24 agences et
bureaux correspondant à 35.82%, alors que l'UBCI n'a aucune
installation dans cette région.
Au Sahel, on décèle la dominance du réseau
de la STB avec 23 agences et bureaux correspondant
à 16.08% des parts de marché, alors que la plus faible part
de marché revient à l'ATB avec 2.8% égalant
l'existence de 4 agences et bureaux.
Le Centre Tunisien est marqué par l'hyper dominance du
réseau de la BNA avec21 agences et bureaux ce qui est traduit par
une part de marché de l'ordre de 38.89% alors que l'ATB et
l' Amen Bank présentent les plus faibles réseaux avec
chacune une seule installation représentant 1.85% des parts de
marché.
A Sfax, le réseau le plus performant est celui de
la BIAT avec 20 agences et bureaux, ce qui correspond
à 25% des parts de marché et le faible réseau est
celui de l'ATB avec 3 installations ce qui est équivalent à 3.75%
des parts de marché.
Au Sud Saharien, on remarque la supériorité du
réseau de la BS avec 10 agences et bureaux ce qui est
égal à 23.81% des parts de marché, alors que l'ATB et
l'UBCI ont chacune une seule installation dans cette région.
Le Sud Maritime est marqué par la dominance du
réseau de la STB avec 15 agences et bureaux correspondant
à 21.05% des parts de marché, tandis que la BIAT
présente les plus faibles réseaux avec une seule installation
représentant 1.32% des parts de marché.
4.7- Comparaison des parts de marché dans
l'activité de collecte de dépôts
La structure des parts de marché dans l'activité de
collecte de dépôts a substantiellement changé pendant la
période 1980-2006.
En effet, pendant les années 80, le marché des
dépôts était caractérisé par la dominance de
la STB et de la BNA qui collectaient à elles seules entre 40% et 50% des
dépôts, alors que, pendant les années 90, il y a eu un
rééquilibrage dans la collecte des dépôts.
Pour l'année 99, par exemple, les données nous
révèlent un marché de dépôts
caractérisé par des parts de marché très voisines
comprises entre 2% et 14 % sans une nette dominance de banque
particulière.
Pour l'année 2006, on remarque que cette tendance de
rééquilibrage continue de prendre effet, par conséquent,
on enregistre des parts de marché dans l'activité de collecte de
dépôts très proches comprises entre 4.45%
et 15.82% .
Afin de bien observer l'évolution des parts de
marché dans l'activité de collecte de dépôts des
banques retenues dans notre échantillon, durant la période
1993-2006, on a dressé le tableau suivant :
Tableau 8 : Evolution des parts de marché
dans l'activité de collecte de dépôt des banques de
dépôts Tunisiennes durant la période
1993-2006
Banque
Année
|
BNA
|
STB
|
BS
|
BIAT
|
BT
|
UIB
|
AB
|
BH
|
UBCI
|
ATB
|
1993
|
17%
|
19%
|
8%
|
14%
|
9%
|
8%
|
7%
|
4%
|
7%
|
5%
|
1994
|
15%
|
20%
|
9%
|
14%
|
9%
|
8%
|
8%
|
4%
|
6%
|
5%
|
1995
|
16%
|
17%
|
8%
|
17%
|
8%
|
8%
|
8%
|
4%
|
6%
|
4%
|
1996
|
14%
|
18%
|
8%
|
18%
|
8%
|
8%
|
10%
|
4%
|
6%
|
5%
|
1997
|
13%
|
18%
|
7%
|
19%
|
8%
|
8%
|
10%
|
5%
|
7%
|
5%
|
1998
|
12%
|
20%
|
7%
|
18%
|
7%
|
7%
|
11%
|
5%
|
6%
|
4%
|
1999
|
7%
|
9%
|
11%
|
9%
|
10%
|
13%
|
14%
|
14%
|
8%
|
2%
|
2000
|
12.1%
|
12.5%
|
9.3%
|
13.2%
|
8%
|
9.4%
|
11%
|
13%
|
5.2%
|
4.4%
|
2001
|
14.5%
|
15.1%
|
8.7%
|
15.3%
|
6.8%
|
8.3%
|
9.4%
|
12.1%
|
4.5%
|
5.8%
|
2002
|
14.5%
|
15.2%
|
8.1%
|
15.4%
|
6.7%
|
8.9%
|
9.8%
|
10.9%
|
4.2%
|
5.7%
|
2003
|
15.33%
|
14.5%
|
8.8%
|
15.87%
|
6.1%
|
8.28%
|
9.72%
|
10.69%
|
4.48%
|
6.22%
|
2004
|
15.82%
|
14.84%
|
9.2%
|
15.40%
|
5.72%
|
7.47%
|
9.10%
|
10.46%
|
4.45%
|
7.55%
|
2005
|
15.92%
|
14.96%
|
9.8%
|
15.20%
|
5.64%
|
7.21%
|
9%
|
10.21%
|
4.39%
|
7.64%
|
2006
|
16.20%
|
15.12%
|
10.07%
|
16.02%
|
5.43%
|
7.16%
|
9.65%
|
10.16%
|
4.28%
|
7.82%
|
Source : APBT 1993-2006
A partir du dernier tableau, on peut retirer un ensemble de
remarques dont les plus importantes sont les suivantes :
En 1993, la principale part de marché dans
l'activité de collecte de dépôts est acquise par trois
banques à savoir la BNA, la STB et la BIAT avec respectivement 17% , 19%
et 14% .Ainsi, ces trois banques détiennent, à elles seules, 50%
des parts de marché, alors que les autres banques présentent des
parts de marché assez proches et se situant entre 4% et 9% .Au cours de
cette année , on remarque que la STB détient la plus grande part
de marché avec 19% et la BH la plus faible part de 4%.
Entre 1993 et 1998, la situation reste stable avec de faibles
fluctuations soit à la hausse, soit à la baisse, avec la
dominance des mêmes banques, et la plus faible part de marché
reste détenue par la BH. On tient à remarquer qu'au cours de
1997, l'ATB présente avec la BH les plus faibles parts de marché
avec chacune 5%.
L'année 1999 enregistre une baisse des parts de
marché, respectivement de la BNA, la STB et la BIAT d'une année
à l'autre. Au cours de cette année, on décèle une
codominance de l'Amen Bank et la BH, dont leur part de marché a
augmenté chacune de 14%, alors que la plus faible part de marché
est détenue par la BH avec 2%.
L'année 2000 est marquée par le redressement de la
situation pour les dominants habituels, à savoir la BNA, la STB et la
BIAT qui affichent respectivement 12.1%, 12.5% et 13.2% des parts de
marché. La plus faible part de marché est détenue par
l'ATB avec 4.4%. Les autres banques présentent des parts de
marchés situées entre 5.2% et 13%.
L'année 2001 est marquée par l'augmentation des
parts de marché de la BNA, la STB, la STB, la BIAT et l'ATB qui
présentent respectivement 14.5%, 15.1%, 15.3% et 5.8% et la baisse des
parts de marché des autres banques. La plus faible part de marché
est détenue par l'UBCI avec 4.5%. Les autres parts de marché se
situent entre 6.8% et 12.1%.
Au cours de 2002, on remarque la stabilité des parts de
marché de la BNA à 14.5%, la légère dominance de la
BIAT avec 15.4% devant la STB qui affiche 15.2% des parts de marché,
alors que la plus faible part est détenue comme l'année d'avant
par l'UBCI avec 4.2%. Les autres parts de marché sont comprises entre
5.7% et 10.9%.
L'année 2006, est caractérisée par des
légères fluctuations de l'ordre de 1 % pour la plupart des
banques à savoir la BNA, la STB, la BIAT et la BH, avec 16.20 % la part
la plus élevée de collecte de dépôts et qui est
présentée par la BNA .Ainsi qu'une faible part de 4.28% à
l'UBCI.Les autres parts de marché varient entre 5.43% et 9.65%.
4.8- Comparaison des parts de marché dans
l'activité d'octroi de crédits
Au début des années 80, l'activité d'octroi
des crédits était dominée par la BNA et la STB avec
près de 70% des crédits accordés.
Cependant, au cours des années 90, un grand changement est
survenu, par exemple en 1999, les parts de marché de l'activité
d'octroi de crédits sont comprises entre 3% et 11% et pour
l'année 2006 , les parts de marché de crédits se situent
entre 6.55% et 19.65%.
De ce fait, on pourrait dire que ce tassement dans l'intervalle
de distribution des parts de marché permet d'intensifier la concurrence
entre les banques de la place.
Afin de bien observer l'évolution des parts de
marché dans l'activité d'octroi de crédits des banques de
dépôts Tunisiennes cotées choisies dans notre
échantillon, durant la période 1993-2006, on a dressé le
tableau suivant :
Tableau 9 : Evolution de la part de
marché dans l'activité d'octroi de crédits des banques de
dépôts Tunisiennes durant la période
1993-2006
Banque
Année
|
BNA
|
STB
|
BS
|
BIAT
|
BT
|
UIB
|
AB
|
BH
|
UBCI
|
ATB
|
1993
|
20%
|
11%
|
4%
|
2%
|
4%
|
6%
|
3%
|
8%
|
2%
|
%1
|
1994
|
21%
|
12%
|
%4
|
2%
|
5%
|
5%
|
3%
|
8%
|
3%
|
1%
|
1995
|
19%
|
12%
|
5%
|
2%
|
4%
|
5%
|
4%
|
8%
|
4%
|
1%
|
1996
|
18%
|
11%
|
6%
|
3%
|
4%
|
4%
|
4%
|
7%
|
3%
|
2%
|
1997
|
18%
|
9%
|
6%
|
3%
|
3%
|
5%
|
4%
|
7%
|
3%
|
2%
|
1998
|
18%
|
8%
|
6%
|
3%
|
4%
|
4%
|
4%
|
8%
|
3%
|
2%
|
1999
|
11%
|
10%
|
8%
|
10%
|
6%
|
8%
|
9%
|
11%
|
5%
|
3%
|
2000
|
14.1%
|
13.8%
|
8%
|
11.3%
|
6.2%
|
7.2%
|
9%
|
11.6%
|
5.2%
|
4.7%
|
2001
|
16.6%
|
17.4%
|
7.8%
|
11.10%
|
7.1%
|
7.3%
|
9.5%
|
13.4%
|
5.7%
|
3.9%
|
2002
|
15.9%
|
18.1%
|
8%
|
12.10%
|
7.2%
|
7.5%
|
9.2%
|
13.1%
|
4.7%
|
4.4%
|
2003
|
15.84%
|
17.55%
|
7.9%
|
12.60%
|
7.17%
|
6.97%
|
9.18%
|
10.46%
|
4.81%
|
4.77%
|
2004
|
16.84%
|
17.65%
|
8.02%
|
12.51%
|
6.90%
|
6.82%
|
8.26%
|
13.08%
|
4.55%
|
5.37%
|
2005
|
17.26%
|
17.84%
|
8.21%
|
11.50%
|
6.82%
|
6.64%
|
9%
|
13.27%
|
4.36%
|
5.67%
|
2006
|
17.67%
|
17.96%
|
8.47%
|
12.36%
|
6.79%
|
6.57%
|
8.87%
|
13.46%
|
4.19%
|
5.81%
|
Source : APBT 1993-2006
A partir du dernier tableau, on peut établir un ensemble
de remarques dont les plus importantes sont les suivantes :
L'année 1993 est marquée par une nette dominance de
la BNA avec 20% des parts de marché. La BNA est suivie par la STB, la BH
et l' UIB qui présentent respectivement 11%, 8% et 6%.Les autres banques
affichent des parts de marché plus faibles situées entre 1% et
4%. La plus faible part de marché est détenue par l'ATB avec
1%.
Entre 1993 et 1998, la situation reste stable avec de faibles
fluctuations soit à la hausse, soit à la baisse, avec la
dominance de la BNA, alors que, la plus faible part de marché reste
détenue par l'ATB.
Au cours de 1999, on enregistre la baisse des parts de
marché de la BNA à 11% bien que cette dernière conserve sa
première place suivie par la STB avec 10%. Les autres banques affichent
des parts de marché assez proches situées entre 3% et 5% .La part
la plus faible est détenue par l'ATB et elle est de l'ordre de 3%.
L'année 2000 est marquée par la hausse de la
majorité des parts de marché des banques. En effet, les parts de
marché de la BNA, la STB, la BIAT, la BT, la BH, l'UBCI et l'ATB sont
passées respectivement de 11%, 10%, 10%, 6%, 11%, 5% et 3% à
14.1%, 13.8%, 11.3%, 6.2%, 11.6%, 5.2% et 4.7%.
La seule baisse est enregistrée au niveau de l'UIB dont
les parts de marché sont passées de 8% à 7.2%. La BS et
l'Amen Bank affichent une stabilité au niveau de 8% et 9%,
respectivement. Au cours de cette année, la dominance revient à
la BNA alors que l'ATB présente la plus faible part de marché.
L'année 2001 est caractérisée par
l'augmentation des parts de marché de la BNA, la STB et la BH qui sont
respectivement de l'ordre de 16.6%, 17.4%et 13.4%.Les autres banques
enregistrent des fluctuations minimes de l'ordre de 0.5%. La dominance, au
cours de cette année revient à la STB alors que l'ATB affiche la
plus faible part de marché avec 3.9%.
Pour l'année 2002, on remarque des légères
fluctuations de l'ordre de 1%. Au cours de cette année la STB
présente la plus grande part de marché avec 18.1% et l'ATB la
plus faible part de marché avec 4.4%. Les autres banques affichent des
parts de marché assez proches situées entre 4.7% et 15.9%.
La dernière année , c'est-à-dire 2006,est
marquée par la présence de la STB comme étant la banque
présentant la plus grande part de marché avec 17.96%,
c'est-à-dire que le crédit octroyé est plus
élevé dans cette banque que dans les autres, avec aussi la BNA ,
la BH et la BIAT.
La plus faible part est affiché comme d'habitude par
l'UBCI avec 4,19%, les parts des autres banques sont situées entre 5.81%
et 8.47%.
CONCLUSION
Au cours de ce deuxième chapitre, on a
présenté le concept de la concurrence bancaire, les mutations
dans l'environnement des banques et les nouvelles stratégies.
Sur le plan empirique, on a mis l'accent sur la part de chaque
banque dans la distribution géographique et l'évolution des parts
de marché des banques dans les activités de collecte de
dépôts et d'octroi de crédits durant la période
1993-2006.
Après cette étude de la situation des banques de
dépôts Tunisiennes, stratégiquement, on peut constater,
à travers l'analyse des parts de marché, que les banques ont pu
améliorer leurs parts de marché.
Cette évolution des parts de marché est la
résultante de l'accentuation de la concurrence entre les banques et
surtout de la conscience de chaque banque de l'importance du client et ce, par
la mise en place d'une stratégie commerciale ayant pour objectif
principal sa satisfaction.
Ainsi, il faudrait augmenter le nombre d'agences afin
d'intensifier les réseaux de distribution qui restent concentrés
sur des zones bien déterminées, et ceci suivant une segmentation
pertinente et ciblée du marché.
Vu les évolutions qu'a connu le secteur bancaire ces
dernières années et les changements qui en résulteraient,
la concurrence bancaire devient un domaine privilégié de
l'analyse quantitative.
Cependant, rares sont les études qui ont porté sur
l'estimation de la concurrence dans le secteur bancaire.
La plupart des études ont porté sur l'analyse des
variables de marché tels que le nombre d'agence, le nombre des banques
et leurs distributions géographiques.
Dans ce qui suit, on va présenter la notion de la
rentabilité bancaire qui est d'après plusieurs études
liée à celle de la concurrence du fait qu'un niveau
élevé de la concurrence a un impact sur la rentabilité des
banques et vice versa, en proposant une analyse détaillée de ses
principaux déterminants dans le secteur bancaire Tunisien.
CHAPITRE 3 : LA RENTABILITE BANCAIRE
Face aux risques inhérents à la globalisation et
à la libéralisation de marchés et suite aux crises
successives qu' a subies le monde bancaire, la rentabilité devient le
souci principal qui anime l'activité de toutes les banques.
Les années 80 sont marquées par de grands
bouleversements du système financier international.
Il s'agit en effet d'un processus de libéralisation et de
déréglementation. Cette libéralisation axée sur la
logique de marché libre et de la concurrence entre les différents
acteurs du marché a affecté négativement la
rentabilité des banques.
Les transformations résultant de la libéralisation
financière dans un environnement concurrentiel (ouverture de
frontières pour les services financiers, libre activité en
matière bancaire, libéralisation des taux d'intérêt,
....) ont constitué une déviation de l'activité bancaire
et ont entraîné une fragilité au sein du système
bancaire international.
Ces agitations survenues dans le système financier ont
poussé les banques à changer de comportement et à adopter
des stratégies pour suivre les nouvelles exigences de l'économie
mondiale.
En conclusion, les coûts élevés de ressources
de financement découlant des processus de libéralisation et de
déréglementation déclenchés au début des
années 80, l'augmentation de pertes sur prêts dans un premier
temps puis le gonflement de provisions dans un second temps, et
l'évolution technologique ont entraîné un accroissement des
coûts en général et une détérioration de la
rentabilité bancaire dans le monde.
Pour traiter du thème de la rentabilité, nous
allons dans le cadre de ce dernier chapitre évoquer la notion de la
rentabilité bancaire ainsi que la marge d'intérêt, ses
déterminants internes et externes et ceci dans le cadre d'une
première section.
La deuxième section expose la mesure de la
rentabilité, en passant par la rentabilité par centre de profit,
rentabilité par produit ou service, rentabilité par client ou
entreprise, rentabilité par activité et rentabilité par
réseau de distribution.
La troisième section s'intéresse aux
différentes méthodes d'analyse de la rentabilité bancaire,
tel que les méthodes de soldes de gestion ainsi que les méthodes
de ratios.
Enfin, et dans une quatrième et dernière section,
nous proposons d'étudier les déterminants de la
rentabilité bancaire en se référant au modèle de
Bourke (1989) et (Molyneux et Thornton (1992)).
Section1 : La notion de la rentabilité
bancaire
L'évolution de la solidité d'une banque doit
évoquer la capacité courante et prospective de celle-ci à
honorer ses engagements, à dégager des bénéfices et
à assurer sa pérennité.
La banque doit être capable d'absorber des
« chocs éventuels », tels que l'insolvabilité
d'un client ou une crise de liquidité...
La capacité d'une banque, à faire face à de
tels problèmes, ne peut pas être expliquée uniquement par
l'importance relative des fonds propres et le respect de normes prudentielles,
mais également dans la mesure que la banque soit rentable.
En effet, la recherche de la rentabilité constitue un
objectif fondamental de toute banque. C'est pourquoi dans cette première
section, nous allons identifier le concept de la rentabilité bancaire
ainsi que ses déterminants internes et externes.
1.1- Définition de la rentabilité
bancaire
La rentabilité est définie par rapport entre les
résultats obtenus et les moyens mis en oeuvre ; de ce fait la
question de « la rentabilité »prend une importance
croissante dans le milieu bancaire et financier, puisque toute interaction
existante entre les éléments des comptes d'actifs et de passifs
du bilan de la banque a un effet sur le profit de la dite banque et implique
à cette dernière d'adopter notamment, une stratégie bien
déterminée.
Ainsi, la rentabilité d'une banque représente son
aptitude à dégager de son exploitation des gains suffisants,
après déduction des coûts nécessaires à cette
exploitation, pour poursuivre durablement son activité et faire face
à des problèmes de liquidité ou de solvabilité.
La rentabilité bancaire est une condition
nécessaire à la croissance, une augmentation de la
rentabilité donne beaucoup plus de possibilité de financement.
L'approche de la rentabilité en milieu bancaire et financier est
caractérisée par sa complexité et son aspect
multiforme.
Toutefois, une banque comme toute firme est en contact avec un
environnement assez complexe, c'est pourquoi, la survie de la
rentabilité d'un établissement bancaire n'est pas une
problématique neuve, mais l'évolution de la conjoncture au cours
de décennie écoulée lui a conféré une
importance croissante.
Pour calculer la rentabilité bancaire, Demirguc-Kunt et
Huizinga (1999) ont utilisé les bénéfices avant
impôts de la banque sur total actif.
A partir des comptes de résultats bancaires, la
rentabilité bancaire satisfait l'identité comptable
suivante :
(Bénéfice avant impôt/TA) = (Produit
financier net/TA) + (Produit non financier/TA)
- (Les charges indirectes/TA) - (PLL/TA)
(1.1)
Où :
(Bénéfice avant impôt/TA) =
Rentabilité bancaire
(Produit financier net/ TA) = Marge
d'intérêt nette
TA= Total Actif
PLL= Provisions sur créances douteuses
(Provisions for loan loss)
La variable (Produit non financier/TA) montre
que plusieurs banques sont engagées dans des activités de non
prêt, telles que les services d'investissement et de courtage.
La variable (Charges indirectes/TA)
représente l'ensemble de charges indirectes de la banque
associées à toutes ses opérations, alors que la variable
(PLL/TA) mesure les provisions réelles pour les
mauvaises dettes.
Beaucoup d'études se sont basées sur les mesures
comptables du revenu et de la rentabilité.
A titre d'exemple, Gorton et Rosen (1995)79(*) et Schranz (1993)80(*) ont utilisé des mesures
comptables de rentabilité lors de l'examen des prises de contrôle
des banques.
Le travail sur la rentabilité bancaire des
différents pays par simple comparaison de ratios comptables sans tenir
compte de l'environnement macroéconomique où les banques
opèrent et des différences dans leurs activités, leurs
produits Mix et leurs leviers, s'avère sans intérêt, mais
dégage une évaluation initiale utile.
L'analyse de caractéristiques bancaires et de
l'environnement macroéconomique, permet d'analyser plus
précisément les déterminants de la rentabilité
bancaire.
D'un côté, les régressions des marges
d'intérêt nettes nous indiquent comment le bien être des
déposants et des emprunteurs est affecté par les
déterminants de ces marges.
Par exemple, la relation entre la variable marge
d'intérêt et les impôts sur les sociétés (IS)
de la banque nous informe dans quelle mesure une banque est capable de faire
passer vers ses déposants et ses emprunteurs ses charges
d'impôts.
D'un autre côté, les régressions de la
rentabilité permettent d'indiquer l'impact des déterminants des
marges sur les actionnaires de la banque.
D'une façon équivalente, la relation entre la
rentabilité bancaire et les (IS) de la banque reflète dans quelle
mesure cette banque peut passer son compte d'impôt vers n'importe quel
client, déposant, emprunteur et autres.
1.2- La marge d'intérêt
L'un des éléments essentiel de la
rentabilité bancaire est la marge d'intérêt
déjà définie dans l'équation (1.1). En effet,
l'élément critique de la gestion des établissements
financiers est la gestion de l'écart entre le produit
d'intérêt des actifs et la charge d'intérêt des
passifs.
Souvent, cet écart est appelé la marge
d'intérêt bancaire qui peut être
interprétée comme indicateur d'efficience du système
bancaire et qui est affectée par l'imposition, la structure du
système financier et les réglementations financières
telles que les assurances de dépôts.
En plus de l'importance de gérer le niveau de la marge
d'intérêt net, il y a lieu de considérer le problème
des risques associés à l'activité d'intermédiation.
Ces deux aspects doivent être considérés pour
améliorer la performance financière de l'établissement.
C'est par le biais d'une bonne gestion de la marge
d'intérêt que les banques arrivent à couvrir les charges et
les risques auxquelles elles sont exposées. C'est à ce niveau que
la marge d'intérêt est appelée aussi prime de risque.
En effet, la rentabilité bancaire et les marges
d'intérêt servent dans plusieurs travaux de mesure de l'efficience
des banques. Très souvent, les marges d'intérêt forment un
outil de mesure de la rentabilité bancaire81(*).
Les marges d'intérêt sont des marges ex-ante (qui
sont calculées à partir des taux perçus sur les
prêts et les taux payés sur les dépôts) ou des marges
ex-post (qui proviennent de la différence entre les produits financiers
de la banque et ses charges financières réelles).
Une revue détaillée sur les déterminants des
marges d'intérêts est proposée par Hanson et
Rocha (1986)82(*). Leur travail résume le rôle que les
impôts implicites et explicites jouent dans l'augmentation des marges
d'intérêt, et avance pour discuter quelques déterminants de
coûts et de profits bancaires, tels que l'inflation, les économies
d'échelle, et la structure de marché.
Les résultats de leur étude sur 29 pays entre
1975-1983 prouvent l'existence d'une corrélation positive entre les
marges d'intérêt bancaires et l'inflation.
Des études élaborées sur 80 pays
développés et en voie de développement pendant la
période qui s'étale entre 1988-1995 montrent que les banques
reflètent une variété de déterminants, ce travail
fait par Demirguc-Kunt et Huizinga (1999) est unique dans la mesure où
il inclut un ensemble détaillé de variables déterminants
de la rentabilité bancaire et des marges d'intérêts.
Ces déterminants sont les caractéristiques
bancaires (telles que la taille, le levier, le type d'activité, la
propriété étrangère...), les indicateurs
macroéconomiques, les variables d'imposition et
réglementaires,les variables de structure financière et les
indices légaux et institutionnels.
Les résultats de l'étude indiquent que les
caractéristiques bancaires, les indicateurs macroéconomiques,
l'imposition implicite et explicite, l'assurance de dépôts, la
structure financière et l'environnement légal et institutionnel
affectent tous significativement les marges d'intérêt et la
rentabilité des banques.
1.3-Les déterminants de la rentabilité
bancaire
La rentabilité des banques est un concept assez difficile
à mesurer et harmoniser. Différents paramètres de mesure
sont utilisés pour l'approcher. Cette rentabilité est
influencée par divers éléments internes ou externes.
L'analyse de ces éléments est importante, voire
nécessaire, pour comprendre l'évolution des banques face à
leur variation.
1.3.1- Les déterminants internes de la
rentabilité
La littérature relative aux déterminants internes a
développé les facteurs internes affectant la rentabilité
bancaire ; le rendement d'exploitation de la banque et la structure du
bilan. D'autres caractéristiques bancaires, l'imposition implicite et
explicite, l'assurance de dépôts et les produits non
financiers.
1.3.1. a-Le rendement d'exploitation
Plusieurs auteurs se sont intéressés au lien entre
le profit de la banque et les divers aspects du rendement d'exploitation de la
banque. On en cite Fraser (1976)83(*) et Haslem (1968)84(*) .
Dans son étude, Haslem (1968), a montré que la
gestion d'une banque, son emplacement, la taille des dépôts et le
temps affectent considérablement la rentabilité bancaire.
· L'effet taille
Les variables d'exploitation les plus affectées par
l'effet taille sont les frais de gestion, l'utilisation des fonds et les
ressources de fonds.
Les résultats de Demirguc-Kunt et Huizinga (1999) montrent
que la taille mesurée par total actif a un impact positif et
significatif uniquement sur les marges d'intérêt nettes.
En effet, la relation entre la taille et la rentabilité
constitue une partie importante de la théorie de la firme.
Il ressort que la rentabilité des banques semble
dépendre de leur taille. Les banques rentables semblent être les
banques moyennes, mais les plus grandes ont des profits moins sujets à
fluctuation que les banques de moyenne ou petite dimension.
L'étude de l'importance de la taille des institutions
financières suggère celle des économies
d'échelle.
· L'effet gestion
Une bonne gestion de l'actif bancaire est plus rentable que la
structure de celui-ci. En effet, elle est déterminée par une
utilisation adéquate des fonds que par leur nature (dépôts
ou capital).
Les frais de gestion déterminent dans une large mesure
l'amélioration ou le déclin des produits bancaires. L'importance
des salaires et des traitements, ainsi qu'une utilisation efficiente du facteur
travail constituent les principaux déterminants de la rentabilité
bancaire.
· Les économies d'échelle
Le phénomène des économies
d'échelle, né avec l'économie industrielle, se rattache
à la notion de rendements d'échelle qui relie les variations de
quantité du bien produit à celles des produits nécessaires
à sa fabrication.
On distingue les économies d'échelle proprement
dites, qui considèrent la taille globale de l'entreprise, des
économies d'envergure qui concernent sa tendance à diversifier
ses activités.
La littérature globale montre que les grandes banques ne
suivent pas le concept d'économie d'échelle.Ces économies
d'échelle ont une influence sur le nombre de firmes présentes et
sur le comportement de la concurrence.
C'est dans le cadre d'analyse des coûts, et plus
particulièrement des coûts à long terme, que la notion
d'économies d'échelle est introduite.
Ce terme comprend tous les facteurs, qui expliquent que
lorsqu'on augmente la taille d'une firme ou d'un de ses éléments,
les coûts unitaires de production diminuent.
Les économies d'échelle ont un impact sur les
agissements d'une firme dans un secteur et sur la concurrence au sein d'un
marché (Leroux 1980)85(*).
Plusieurs études montrent qu'il y a efficience en terme
d'économies d'échelle et des profits engendrés par les
opérations de fusions et acquisitions même pour les grandes
banques, alors qu'elles ne l'étaient pas lors des années 80 (Voir
Houston. J.F et Ryngaert M.D (1994))86(*).
Les raisons avancées sont essentiellement, le
progrès technologique qui augmente les économies d'échelle
en produisant des services financiers avec des coûts moindres dans moins
de temps, ce qui facilite la réalisation des économies
d'échelle.
1.3.1. b- Les caractéristiques
bancaires
* Le ratio de capitalisation
Représenté par la valeur comptable de fonds propres
/ Total actif retardé d'une période (FP/tat-1). Un
travail élaboré par Berger (1995) 87(*)affirme que les banques
Américaines présentent une relation positive entre la
rentabilité bancaire et sa capitalisation.
Il note que les firmes bien capitalisées font face
à des coûts de faillite attendus plus faibles pour
elles-mêmes et pour leurs clients, et par conséquent à des
plus faibles coûts de financement.
Les résultats empiriques de Demirguc-Kunt et Huizinga
(1999) confirment l'existence d'une relation positive entre le ratio de
capitalisation (FP/tat-1) et la rentabilité bancaire et les
marges d'intérêt nettes.
* Le levier
Du côté du passif, le financement de la banque est
assuré par des dépôts à vue, des dépôts
d'épargne et des dépôts à terme. En moyenne, ce type
de financement peut entraîner des faibles charges
d'intérêts, mais il est coûteux puisque les
dépôts nécessitent un nombre élevé de
succursales et d'autres dépenses.
Empiriquement, les dépôts n'affectent pas
significativement la marge d'intérêt nette, mais, ils
affaiblissent la rentabilité bancaire. Donc, les banques qui se
financent largement par les dépôts sont moins rentables.
* Les charges indirectes
La variable (Charges indirectes/ Total actif) agit positivement
sur les marges d'intérêt, ce qui montre que les banques font
passer leurs charges indirectes ou charges non financières (telles que
les salaires) à leurs clients financiers (déposants et
emprunteurs) et ce, en réduisant le taux d'intérêt sur les
dépôts et/ou en augmentant les taux sur les crédits.
Cette variété se manifeste beaucoup plus dans les
pays développés où la fixation des taux débiteurs
et créditeurs est plus libre, ce qui accentue la concurrence entre les
banques sur les marchés développés.
1.3.1. c- L'assurance de dépôts
Plusieurs études ont examiné l'impact de
l'assurance de dépôts en utilisant des données
internationales. Dans ce contexte, Demirguc- Kunt et Detragiache (1997)
88(*)trouvent que
l'existence d'une assurance de dépôts explicite est positivement
associée à la probabilité de crises bancaires. Toutefois,
Barth, Nolle et Rice (1997)89(*) ne trouvent aucun effet significatif de l'assurance
de dépôts sur le rendement des fonds propres des banques.
L'assurance de dépôts peut également conduire
les déposants à demander un taux d'intérêt plus
élevé ce qui affaiblit leurs marges d'intérêt et
leurs profits.
Il est à noter que l'assurance de dépôts peut
affecter les marges et les profits à travers son effet sur la structure
financière en encourageant la nouvelle entrée de petites banques
et la création de leurs activités.
1.3.1. d- Les produits non financiers
Les analystes attribuent le niveau record de la
rentabilité bancaire des années récentes à la
croissance significative du produit non financier, c'est le revenu que les
banques gagnent en dehors de leurs opérations de prêt.
En effet, la composition du produit non financier est
hétérogène. Les frais et commissions sont ses composantes
essentielles. Les trois autres composantes du produit non financier sont ;
le profit net des opérations financières, le revenu des titres
détenus et d'autres produits d'exploitation.
Des tests exercés sur les banques Américaines
montrent qu'à partir de 1980, le produit non financier a augmenté
à un taux double par rapport au produit financier. Les résultats
montrent qu'une augmentation au niveau du produit net bancaire de 20% en 1980
jusqu'à + 40 % aujourd'hui est attribuée à la croissance
du produit non financier.
Pour les trois dernières années, une montée
remarquable du produit non financier de 19 % est enregistrée contre une
augmentation de seulement 5 % pour le produit financier (d'après Feldman
(2000))90(*).
Enfin, il est certain que la croissance du produit non financier
est associée à des niveaux record de la rentabilité
bancaire cette dernière année. Toutefois, cet effet positif
exercé par le produit non financier sur la rentabilité, a
été limité par les coûts d'exploitation additionnels
associés au développement des activités
génératrices des produits non financiers.
Il est à noter que la rentabilité bancaire
améliorée a été aussi le résultat d'autres
facteurs tels qu'une meilleure supervision de coûts et une utilisation
plus efficiente du capital.
1.3.2- Les déterminants externes
Il est à noter que les déterminants externes sont
affectées par le PIB par habitant de chaque pays parce que l'impact de
certains déterminants diffère selon à ce que le pays est
développé ou bien en voie de développement.
1.3.2. a- Les indicateurs
macro-économiques
· PIB/habitant et la croissance
Le PIB/h est un indice général du
développement économique, et il reflète donc les
différences dans les technologies, l'ensemble des opportunités
bancaires, et tout aspect de réglementation bancaire.
· L'inflation
L'inflation est associée à des marges
d'intérêt et à une rentabilité plus
élevées. Les résultats empiriques montrent que l'effet de
l'inflation sur la rentabilité, même s'il n'est pas très
significatif, est positif partout.
Ceci est dû au fait que les banques, dans un environnement
inflationniste, gagnant des bénéfices plus élevés.
Toutefois, l'inflation entraîne des coûts bancaires plus
élevés qui se manifestent par plus de transactions, et
généralement plus de succursales mais aussi un revenu plus
élevé. De ce fait, la relation positive entre l'inflation et la
rentabilité bancaire s'explique par une augmentation du revenu bancaire
plus rapide que celle de coûts bancaires, lorsque l'inflation est
prononcée.
· Les taux d'intérêt réels
Les taux d'intérêt réels agissent
positivement sur la marge d'intérêt nette et la
rentabilité.
Dans les pays développés les hausses
d'intérêt réel ne contribuent pas assez suffisamment
à l'augmentation des marges, peut-être en raison des taux sur les
dépôts dans ces pays qui ne sont pas freinés par des
plafonds, au moment où les taux d'intérêt réels
augmentent.
1.3.2. b- La structure financière et le
développement financier
Les recherches sont centrées sur l'impact de la structure
financière ainsi que le développement financier sur la
performance de la banque. Notons que cette dernière est mesurée
par la rentabilité et la marge d'intérêt nette.
Récemment, Demirguc-Kunt et Levine (1999)91(*) ont construit des indices
d'organisation du système financier, ou de la structure
financière, pour un grand ensemble de pays développés et
en voie de développement. Ils ont mesuré au sein d'un
système financier l'importance relative de la banque par rapport
à la finance de marché par plusieurs indicateurs à savoir,
la taille des valeurs mobilières, les volumes de transactions à
la bourse, et le volume de crédits dans le financement de
l'économie.
Une grande partie de la littérature a montré que le
développement dans le secteur bancaire et le marché financier
peut améliorer la croissance au niveau de la firme, de l'industrie et du
pays.
Néanmoins, et comme déjà discuté dans
Stulz (1999)92(*) , la
structure financière c'est-à-dire l'importance relative des
banques devant les marchés, peut aussi avoir des implications
importantes sur la performance de la firme et la croissance économique
à long terme.
En outre, Levine (2000) 93(*)a également analysé l'impact de la
structure financière sur la performance de la firme et la croissance
économique respectivement.
La structure financière est mesurée par un indice
conçu par Demirguc-Kunt et Levine (1999), cet indice est calculé
sur la base des données correspondant au volume d'activité des
banques et des marchés.
Outre cet indice, la structure financière est
mesurée par la variable marché qui est une variable dummy et
égale à1 si la structure financière est principalement
axée sur le marché et égale à zéro si elle
est basée sur les banques.
Les résultats empiriques de l'étude montrent
à première vue que les profits et les marges bancaires sont plus
faibles dans les systèmes financiers basés sur le
marché.
Toutefois, les chiffres moyens peuvent être erronés,
puisqu'ils ne tiennent pas en considération le développement du
secteur financier ainsi que d'autres déterminants de la
rentabilité bancaire.
Pour conclure, le travail de Demirguc-Kunt et Harry Huizinga
(2001) fournit des preuves empiriques assez importantes concernant l'impact du
développement financier et de structure financière sur la
rentabilité bancaire. A cet égard, les résultats montrent
que le développement financier affecte considérablement la
performance bancaire.
En effet, les profits bancaires, sont plus importants dans les
systèmes financiers sous développés.
En général, les résultats montrent que les
différences dans les développements de la banque et du
marché se traduisent en différences dans le coût de
financement des firmes par les banques. En effet, dans les systèmes
financiers sous-développés, un grand développement
financier devrait améliorer l'efficience du secteur bancaire, et
pourrait renforcer la croissance économique.
1.3.2. c- L'environnement légal et
institutionnel
Deux indicateurs de l'environnement légal et
institutionnel sont utilisés pour évaluer leur impact sur la
rentabilité bancaire.
D'abord, il y a l'indice loi et ordre, qui varie de 0 à 6
et il désigne dans quelle mesure le système légal est
efficace aux moments de difficultés prononcées. Les
résultats de l'estimation montrent qu'une valeur plus
élevée de cet indice est associée significativement
à des marges d'intérêt plus faibles.
Ce résultat est justifié par le fait qu'un
système légal efficace peut réduire la prime de risque
exigée sur les crédits bancaires.
Ensuite, il y a l'indice de corruption, il varie de 0à6.
Une valeur très grande de cet indice reflète l'absence de
corruption dans l'environnement. Les résultats de l'estimation indiquent
qu'un indice de corruption plus élevé est associé à
des marges d'intérêt plus faibles. Ce résultat est peu
marqué dans les pays plus riches.
Dans l'ensemble, les variables légales et
institutionnelles sont importantes dans l'explication de la variation des
marges d'intérêt et des rentabilités bancaires à
travers les pays. L'effet de ces variables est presque muet dans les pays
riches.
1.3.2. d- L'accès des banques
étrangères
L'accès des banques étrangères n'a pas fait
l'objet d'une étude précédente en tant que
déterminant de la rentabilité bancaire. A ce propos,
l'étude de Demirguc-Kunt et Huizinga (1999) a testé l'effet de
l'entrée des banques étrangères sur l'activité des
firmes bancaires domestiques. Ils ont testé également si
l'accès des firmes étrangères est bénéfique
pour le bien-être social.
Il est recommandé tout de même de se
référer au travail de Claessens, Demirguc-Kunt et Huizinga
(1997)94(*) sur le
même sujet. Généralement, l'accès des banques
étrangères et l'investissement direct étranger sont
déterminés par les systèmes d'imposition appliqués
aux firmes étrangères et domestiques.
Les résultats montrent que la propriété
internationale des banques a un impact significatif sur les marges et la
rentabilité bancaire. En effet, les banques étrangères
réalisent des marges d'intérêt et une rentabilité
plus élevées que les banques domestiques dans les pays en voie de
développement.
La variable propriété étrangère est
une variable dummy, elle est égale à 1 si au moins 50% des titres
bancaires sont entre des mains étrangères, et 0 sinon. Cette
variable a un coefficient positif et sa relation avec le PIB/h a un coefficient
négatif. Ce qui prouve que les banques étrangères
réalisent des marges et des profits relativement élevés
dans les pays relativement pauvres.
Ce résultat peut s'expliquer par le fait que les banques
étrangères dans les pays en voie de développement, sont
exemptes de réglementations bancaires domestiques. Elles
possèdent aussi un avantage technologique suffisamment fort pour
surmonter tout inconvénient informationnel dans ces pays. Toutefois, les
banques étrangères dans les pays développés sont
apparues peu rentables.
Section2 : Mesure de la rentabilité
bancaire
La mesure de la rentabilité des activités bancaires
constitue l'un des clés de la rentabilité des banques et l'une
des conditions de leur survie.
Pour mesurer la rentabilité globale d'une banque, il est
souvent nécessaire d'étudier la rentabilité des
portefeuilles ou de l'actif, toutefois une banque peut faire l'analyse de sa
rentabilité non pas totale mais par produit par exemple ou par client,
par activité ou par réseau de distribution.
« Le règlement 97-02 privilégie
plutôt la rentabilité par produit mais cette approche n'est pas
forcément applicable à tous les produits bancaires et certains
établissements la complète par une étude de la
rentabilité par client bien que la démarche soit lourde. Une
analyse de la rentabilité idéale devrait être multiaxes,
c'est-à-dire par métier, par produit, par client, par secteur
économique... ».
Ce que nous allons mettre en relief dans cette section, nous
essayerons tout d'abord d'analyser la rentabilité par produit, par la
suite la rentabilité par client ou entreprise, puis la
rentabilité par activité et enfin par réseau de
distribution.
La plupart des banques fournissent actuellement d'importants
efforts pour améliorer leur possibilité de détermination
de rentabilité, notamment par client et par produit.
Avant de présenter ces axes d'analyse, nous
présentons la rentabilité par centre de profit ou centre de
responsabilité.
2.1- La rentabilité par centre de
profit
« Un centre de profit est une entité
dotée d'une responsabilité de gestion ». La
rentabilité par centre de profit permet de découper le
résultat de la banque et de mener une appréciation sur les
éléments internes de compétitivité de la banque.
La détermination de la rentabilité par centre de
profit exige, d'une part, la répartition des produits et charges de
nature financière (intérêts, commissions, plus et moins
values) et de l'autre part la répartition des frais de structure entre
les différents centres de profit.
2.1.1- La répartition des produits et charges de
nature financière
La répartition des activités bancaires se fait en
trois grandes parties :
L'intermédiation : le problème dans
l'activité d'intermédiation, est la détermination de la
marge d'intérêt par centre de profit. Pour résoudre ce
problème, plusieurs méthodes de détermination de
« Pool de trésorerie », de calcul des taux de
cession interne, sont utilisées.
La méthode de « Pool de
trésorerie » permet de résoudre le problème de
l'affectation des ressources aux emplois.
Les prestations des services :
Il s'agit d'affecter les commissions entre les différents
centres de profit. Ces commissions sont soient des commissions bancaires comme
les commissions de mouvements de crédit, de change ou de caisse, soient
des commissions financières, comme les commissions sur titres, les
commissions de gestion ou les commissions d'ingénierie
financière.
Les activités de marché :
Il est nécessaire de répartir les plus ou moins
values entre les différents centres de profit.
2.1.2- La répartition des frais
généraux
Elle consiste à répartir l'ensemble des frais
généraux entre les différents centres de profit.
Dans ce contexte, en vue de déterminer la
rentabilité analytique, on exclue les charges à caractères
exceptionnels et on prend en compte les coûts des fonds propres (la
rémunération demandée par les actionnaires). Les charges,
ainsi définies, sont ensuite affectées aux centres de profit.
Dès lors que la répartition des produits et charges
de nature financière et la répartition des frais
généraux sont déterminées par centres de profit, il
devient possible de déterminer le résultat net par centre de
profit comme précédemment annoncé.
2.2- La détermination de la rentabilité par
produit ou service
Le calcul de la rentabilité par produit complète
l'approche de rentabilité par centre de profit. Si cette dernière
permet en effet de dynamiser le fonctionnement interne de la banque, le suivi
de la rentabilité par produit constitue un élément
fondamental de déploiement stratégique de la banque. En
fournissant des éléments précis sur les marges
dégagées par produit, la banque va se concentrer sur les
éléments les plus rentables de son portefeuille
d'activité.
La détermination de la rentabilité par produit se
fait en trois temps :
Dans un premier temps, la banque doit identifier les
différents produits et prestations dont on entend de suivre la
rentabilité. La banque doit donc établir une
« nomenclature » des produits et services
commercialisés.
Dans un deuxième temps, on détermine les charges et
les recettes de chaque produit.
Et enfin, on calcule les marges par produit en déduisant
les charges des recettes pour chaque produit.
La rentabilité par produit est un moyen
privilégié pour améliorer la stratégie de la
banque. Le développement ou l'abondant d'un produit peut être
préconisé en fonction de sa rentabilité.
Ainsi, la rentabilité par produit doit permettre
d'éclairer la banque sur les activités les plus rentables et
d'améliorer ainsi la rentabilité globale de la banque.
2.3- La détermination de la rentabilité par
client ou entreprise
La détermination de la rentabilité par client est
généralement organisée selon les grandes activités
bancaires : les dépôts à vue et à terme, les
crédits et les services bancaires et financiers. Son objectif est de
sélectionner les clients rentables.
Pour apprécier la rentabilité des
dépôts à vue ou à terme, il faut retracer tous les
mouvements de capitaux qui ont affecté le compte de client. Les
mouvements en capitaux peuvent être décomposés en plusieurs
rubriques ; comme par exemple les mouvements commerciaux qui
reçoivent les versements ou retraits d'espèces, les remises ou
paiements des chèques, les virements reçus ou émis ,
les mouvements de trésorerie comme l'escompte ou les mouvements
financiers comme l'achat ou vente d'actions.
Les frais bancaires sur cette catégorie d'activités
sont les intérêts directement versés sur les comptes
à terme ainsi que sur les comptes à vue. Par ailleurs, des
coûts de traitement administratif doivent être calculés.
L'activité de crédit nécessite
l'appréhension des marges sur crédits. La saisie des marges sur
crédit consiste à prendre les intérêts réels
versés par client, au cours de la période d'étude de la
rentabilité, et à refinancer les crédits à l'aide
d'un taux unique.
D'autres méthodes peuvent être utilisées par
exemple celle consistant à refinancer les prêts consentis à
la clientèle suivant des taux dépendant uniquement des conditions
de marché.
Les services bancaires et financiers sont
rémunérés principalement par les commissions. Les
commissions bancaires sont les commissions de caisse, les commissions sur
crédit, les commissions de services particuliers (chèque de
banque...), les commissions financières représentant les
commissions sur titre, les commissions de gestion de portefeuille...
2.4- La rentabilité par
activité
Les activités d'un banquier sont ; la collecte de
dépôts, la distribution de crédit, la gestion des moyens de
paiement, l'activité financière et enfin les prestations de
service. La rentabilité par activité consiste à calculer
la marge dégagée par chacune de ces catégories, ce type de
calcul de rentabilité permet de comparer plusieurs banques sur la base
de ses activités, souvent ces dernières peuvent être
décomposées en sous catégories.
2.5- La rentabilité par réseau de
distribution
Cette mesure est importante pour comparer les réseaux de
distribution entre eux et ajuster les prises de décision. On peut
calculer la rentabilité par agence par exemple, et ce calcul est obtenu
par traitement de la rentabilité par produit (addition de la
rentabilité de tous les produits vendus par un même réseau
de distribution), par client ou combinaison.
Après avoir étudier quelques méthodes de
mesure de la rentabilité, il est primordial donc de savoir analyser la
rentabilité et d'expliquer les méthodes d'analyse. Ce que nous
allons essayer d'expliciter dans la section suivante.
Section3 : Les méthodes d'analyse de la
rentabilité
L'étude de la performance d'une banque est un concept
très large qui nécessite une analyse approfondie, cependant
l'analyse de la rentabilité bancaire peut être
interprétée de plusieurs manières et étudiée
par plusieurs méthodes, c'est pourquoi nous allons exposer dans cette
section les méthodes d'analyse de la rentabilité bancaire
après avoir identifier les différents instruments de mesure
comptables nécessaires pour l'analyse.
De différentes approches sont utilisées pour
l'appréciation et la mesure de la rentabilité bancaire : les
méthodes de soldes de gestion et les méthodes de ratios sont les
deux méthodes que nous proposons d'étudier dans cette section.
3.1- Les instruments de mesure de la rentabilité
des banques
3.1.1- Le bilan et le hors bilan
Les activités bancaires sont clairement
présentées au niveau du bilan, le bilan d'une banque est un
document comptable établi enfin d'exercice, c'est un état de
créances et dettes à un moment donné. La
représentation du bilan d'une banque est l'inverse d'un bilan d'une
entreprise puisque le degré de liquidité est décroissant
de plus liquide (caisse et avoirs auprès de la BCT...) vers le moins
liquides (valeur immobilisée, emprunts et ressources
spéciales).
Toutefois, le hors bilan est réservé à tous
les engagements donnés ou reçus en faveur ou d'ordre des
institutions financières, des établissements de crédits et
de la clientèle. Ces opérations de hors bilan n'ont pas un effet
direct sur la banque, on peut citer quelques exemples, les engagements
reçus (engagements de financement reçus et les garanties
reçues de la clientèle et d'ordre d'établissement).
3.1.2- L'état de résultat
L'analyse du compte de résultat donne un éclairage
sur la situation de la banque, elle étudie la formation du
résultat tout en identifiant l'origine et l'affectation du rendement
global.
Cet état de résultat est composé des soldes
débiteurs des comptes charges et des soldes créditeurs des
comptes produits, enfin d'exercice la banque rapproche les produits aux charges
pour trouver le résultat de la banque.
3.2- La mesure de la rentabilité
bancaire
Selon Coussergues (1996)95(*) : « Faire une analyse
financière d'une banque, c'est développer une méthodologie
permettant de mettre en évidence les performances dans l'entreprise
bancaire, de porter un jugement sur la situation passée et ses
perspectives d'avenir. Ceci afin d'évaluer leur rentabilité
financière et d'apprécier leurs performances, tout en
dégageant leurs forces et faiblesses et en procédant à des
mesures correctives si nécessaire ».
En effet, analyser la rentabilité d'une banque consiste
à analyser le résultat ainsi sa formation.
3.2.1- L'analyse de résultat par la méthode
du solde intermédiaire de gestion
L e calcul des soldes intermédiaires de gestion est
largement utilisé par la plupart des établissements de
crédit pour apprécier leur rentabilité.
Selon Pierre Charles, Pupion (1999)96(*) : « L'élaboration du
tableau des soldes intermédiaires de gestion fait apparaître la
contribution des différentes activités de la banque à sa
création de richesse et indique comment la richesse est partagée
entre les différents facteurs de production
rémunérés ».
La méthode de soldes intermédiaires de gestion
consiste, à partir des produits et charges de compte de résultat,
à calculer des soldes successifs, qui sont le produit net bancaire, le
résultat brut d'exploitation, le résultat d'exploitation et le
résultat net.
Cette analyse du SIG est appelée aussi analyse du compte
de résultat :
* Le produit net bancaire (PNB)
Le produit net bancaire (PNB) est calculé par la
différence entre les produits bancaires et les charges
bancaires ;
Produits d'exploitation bancaires - Charges
d'exploitation bancaires = PNB
Le PNB mesure la contribution spécifique des banques
à l'augmentation de la richesse nationale et peut être
rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les
entreprises non financières.
L'objectif de toute banque est d'augmenter ce produit net pour
couvrir les frais généraux, en effet, on peut mesurer si une
banque est rentable ou non d'après ce solde.
Le PNB ou marge d'intérêt donne une idée sur
le prix de vente des crédits (taux débiteurs) et le prix d'achat
des ressources (taux créditeurs).
* Les produits d'exploitation bancaires comprennent
principalement
Les intérêts perçus sur les créances
qui résultent de l'activité d'intermédiation ;
Les plus values, réalisées ou latentes, provenant
des activités de marché ;
Les commissions perçues au titre des prestations de
services pour le compte des tiers.
* Les charges d'exploitation bancaires
comprennent
Les intérêts versés sur les dettes
résultant essentiellement de l'activité
d'intermédiation ;
Les moins- values, réalisées ou latentes, au titre
des activités de marché ;
Les commissions versées.
Le PNB est donc composite incluant trois
éléments de natures différentes :
- La marge d'intérêt, qui est le solde entre le taux
d'intérêt perçu sur les créances et le flux
d'intérêt versé sur les dettes. Cette composante correspond
à l'activité d'intermédiation et elle est souvent
appelée « marge d'intermédiation » ;
- Les plus et moins values résultant des activités
de marché, sur titres et sur instruments dérivés ;
- Les commissions perçues et versées.
Par ailleurs, les soldes suivants sont calculés à
partir de produit net bancaire (PNB).
* Le résultat brut d'exploitation
Le résultat brut d'exploitation (RBE)
s'obtient en retranchant du produit net bancaire (PNB) le montant des frais
généraux et des dotations aux amortissements. Il permet
d'apprécier la capacité d'un établissement de
crédit à générer une marge après imputation
du coût des ressources et des charges de fonctionnement :
Produit net bancaire - Les frais généraux =
RBE
Les frais généraux (dits aussi frais de structure)
sont constitués de charge de personnel, des autres frais
généraux (frais d'administration...), mais également des
dotations aux amortissements.
Ce solde indique la marge qui se dégage de
l'activité courante de la banque après prise en compte des frais
de structure. Le RBE est la « richesse nette » produite par
la banque, après déduction des dépenses nécessaires
à la production de la « richesse brute »
(PNB)97(*).
Ce solde sert pour la comparaison entre rentabilité des
banques à réseau ayant des forts frais généraux et
banques sans réseau .
* Le résultat d'exploitation
Le résultat d'exploitation correspond au résultat
brut d'exploitation (RBE) diminué des dotations aux provisions.
RBE +/- dotations aux provisions = résultat
d'exploitation
C'est à ce niveau que le risque de contrepartie est pris
en compte. Les dotations nettes de provisions portent sur les créances
douteuses, les risques pays...
En effet, le résultat d'exploitation est la marge
dégagée sur l'ensemble des activités courantes
après prise en compte des frais de structure et du risque de
crédit.
* Le résultat net
Le résultat net (bénéfice ou perte de
l'exercice) intègre le résultat d'exploitation en prenant en
compte les charges et produits sur immobilisations financières, le
résultat exceptionnel et impôts sur les bénéfices,
qui sert à apprécier la rentabilité financière de
la banque.
Il se calcule de la méthode suivante :
Résultat d'exploitation
+/- résultat sur immobilisations
financières
+/- résultat exceptionnel
- impôts sur
bénéfices
= Résultat Net
Le résultat sur immobilisations financières
comprend les dotations et les reprises ainsi que les plus ou moins values de
cessions sur immobilisation financières (titres de participation, titres
d'investissement...).
Le résultat exceptionnel est le solde des produits et
charges exceptionnelles, au sens où ces produits et charges ne
relèvent pas de l'activité courante de la banque.
Le schéma récapitulatif suivant nous donne les
différents soldes intermédiaires de gestion nécessaires
pour mesurer la rentabilité bancaire :
Produits d'exploitation
-Charges d'exploitation
= Produit net bancaire (PNB)
- Frais généraux
= Résultat brut d'exploitation (RBE)
- Dotations nettes aux provisions
= Résultat d'exploitation
+/- Résultat sur immobilisations
financières
+/-Résultat exceptionnel
= Résultat Imposable
- Impôts sur bénéfices
= Résultat Net.
Schéma (3.2.1) : Soldes
intermédiaires de gestion
Au total, la méthode des soldes intermédiaires de
gestion permet une lecture synthétique du compte du résultat, en
faisant ressortir la structure générale de la rentabilité
bancaire (PNB, RBE...).
3.2.2- L'analyse de la rentabilité par la
méthode des ratios
Un ratio est le rapport entre deux grandeurs significatives de
l'activité bancaire. Cette méthode consiste à porter des
jugements quant à la répartition des activités bancaires
et à la rentabilité de la banque.
« La méthode des ratios, qui consiste à
mettre en rapport les données comptables les plus significatives est un
moyen d'étudier la structure financière et la gestion d'une
banque.
Elle est surtout un moyen d'étude comparative dans la
mesure où un ration en lui-même ne signifie rien et que la
comparaison sur plusieurs années ou de plusieurs banques qui est
instructive »98(*).
Souvent quatre groupes de ratios sont nécessaires pour
analyser la rentabilité de la banque.
3.2.2. a- Les ratios de structure et
d'activité
Se sont des indicateurs qui caractérisent la composition
du patrimoine en mesurant des rapports relatifs à l'actif et aux
capitaux propres et passifs.
* Les ratios de structure
M1= ratio de distribution de crédit
M1= opération clientèle (actif) / Total
actif
M1 exprime la part des ressources allouées à la
distribution de crédit.
M2 = ratio de collecte de dépôts
M2 = opération clientèle (passif) / Total
actif
M2 exprime la part des dépôts dans le total des
ressources.
M3 = ratio de situation de la
trésorerie
M3 = opération de trésorerie
interbancaire (actif) / Total actif
M3 exprime la disponibilité en matière de
liquidité bancaire, plus ce ratio est élevé plus la banque
est considérée liquide.
* Les ratios d'activité
M1 : type de crédit distribué à
la clientèle, on peut citer par exemple :
Comptes ordinaires débiteurs / Créances sur la
clientèle (actif) ;
Autres concours à la clientèle /
Créances sur la clientèle ;
Crédits sur ressources spéciales /
Créances sur la clientèle (actif) ;
Ces ratios expriment la nature du crédit
accordée aux clientèles.
M2 : Type de dépôt collecté par
les clients, on peut citer par exemple :
Dépôt à vue en dinars ou en devises /
Dépôts de la clientèle ;
Compte d'épargne / Dépôt de la
clientèle ;
Compte à terme et bons de caisse / Dépôt
de la clientèle ;
Ces ratios indiquent la nature du dépôt
collecté par la banque.
Cette analyse des ratios de structure et
d'activité est nécessaire pour apprécier les comptes les
plus rentables tel que les dépôts à vue (par exemple faible
rémunération) et d'autre part analyser la situation
financière de base (par exemple les crédits accordés
supérieurs aux dépôts collectés).
3.2.2. b- Les ratios d'exploitation et de
résultat
Ces ratios font intervenir des données du compte de
résultat et du bilan :
* Les ratios de structure de PNB :
M1= Commission nette / PNB
Ce ratio exprime la part des revenus dégagés pour
les prestations de services dans le PNB.
M2 = Marge d'intérêt / PNB
Ce ratio traduit la dépendance de la banque et sa
sensibilité aux variations des taux d'intérêt, plus ce
ratio est élevé plus les produits proviennent des
intérêts des opérations sur le marché et non des
commissions.
* Les ratios de résultat
M1 : Rentabilité financière =
Bénéfice net / Fond propre
Ce ratio bénéficiaire de la banque, indique la
rentabilité des capitaux investis par les actionnaires,
c'est-à-dire un dinar investi dans la banque combien va nous rapporter
de bénéfice net ?
M2 : Ratio de rendement = RN / Total
actif
Ce ratio est appelé aussi la rentabilité du total
des capitaux utilisé par la banque, c'est la capacité d'une
banque de permettre le renouvellement des immobilisations, l'assurance contre
les risques, la croissance et la distribution des dividendes.
M1 est appelé return on equity (ROE) alors que
M2 est appelé return on assets (ROA).
3.2.2. c- Les ratios de gestion : se sont les ratios
de productivité
* Les ratios de productivité globale :
M1 : Frais généraux / PNB
C'est la part des PNB absorbé par les frais
généraux, ce ratio doit être faible, la banque doit faire
attention à ce ratio afin de l'ajuster et le diminuer ou de le
maîtriser constant.
M2 : Coûts de ressources =
intérêt versé à la clientèle / Encours moyen
des dépôts de la clientèle
Ce ratio indique le prix d'achat des ressources.
M3 : Rendement des emplois = Intérêts
perçus / Encours moyen des crédits
C'est le prix de vente de ces ressources.
* Les ratios de productivité par agent
M1= Crédit / Nombre d'effectif M2=
Dépôt / Effectif M3 = PNB / Effectif
Puisque la main d'oeuvre est la principale source de production,
ces ratios restent indispensables.
* Les ratios de productivité par agence
M1= Crédit / Nombre d'agence
M2 = Dépôt / Nombre
d'agence
Ces ratios sont nécessaires pour la comparaison entre les
agences.
L'analyse par ratio est utilisée pour
évaluer la rentabilité d'un établissement , donc il est
intéressant d'analyser les ratios de structure, d'activité, de
résultats, de gestion, ainsi les deux indicateurs de rentabilité
(ROA et ROE) sont retenus lors de comparaison internationales, en effet, et sur
la base de cette relation :
ROE= ROA ×EM
Avec : EM est le ratio = Total du
bilan / fonds propres
On peut dire que pour une même rentabilité
économique (ROA), la rentabilité financière est
d'autant plus élevée que l'endettement mesuré par
EM est plus grand. Cet effet de levier se situe au coeur des
activités d'une banque, l'intermédiation n'étant rien
d'autre que l'utilisation de fonds empruntés à la
clientèle pour les prêter à d'autres clients à un
taux plus élevé afin de dégager des marges.
3.2.2. d- Les ratios de rentabilité
d'exploitation
Deux ratios de rentabilité d'exploitation sont souvent
utilisés :
Le coefficient brut d'exploitation et le coefficient net
d'exploitation.
* Le coefficient brut d'exploitation
Il met en rapport, les dépenses d'exploitation (charges
d'exploitation et frais de structure) et les recettes d'exploitation (produits
d'exploitation bancaires) :
Les dépenses d'exploitation / les recettes
d'exploitation.
Il indique la capacité d'une banque à couvrir
l'ensemble de ses dépenses d'exploitation par les recettes.
* Le coefficient net d'exploitation
Il met en rapport les frais de structure et le produit net
bancaire (PNB) :
Les frais de structure / Le produit net
bancaire
Il indique la part de la richesse produite (PNB)
qui est absorbée par l'ensemble des frais
généraux utilisés pour produire cette richesse.
Par ailleurs, le ratio RBE /PNB indique la part
de richesse restante après paiement des frais de structure pour
provisionner les risques et rémunérer les actionnaires.
* 3.2.2.e- Les ratios de rentabilité
globale
Pour apprécier la rentabilité globale, deux ratios
sont couramment utilisés ; le ratio de rendement des fonds propres
(ROE) et le ratio de rendement des actifs (ROA).
* Le ratio de rendement des fonds propres
Il s'exprime sous la forme du rapport
Résultat Net / Fonds propres
Ce ratio indique le niveau de rémunération des
fonds propres.
Les résultats fournis par ce ratio peuvent être
relativisés par la sous-capitalisation des banques99(*).
Ainsi, un niveau faible de fonds propres, par
référence aux normes prudentielles, pourrait produire un taux de
rentabilité apparemment plus élevé en négligeant le
facteur risque lié à la sous capitalisation de la banque.
* Le ratio de rendement des actifs
Il s'exprime sous la forme du rapport :
Résultat Net / Total bilan
Ce ratio indique le taux de résultat net
dégagé en moyenne sur l'ensemble des actifs portés par la
banque. En d'autres termes, il mesure le rendement des emplois bancaires
dégageant des marges d'intérêt, des dividendes et des
commissions.
Le ratio de rendement des actifs est assez significatif lorsque
les activités d'intermédiation d'un établissement sont
importantes. En revanche, il présente des limites en cas
d'activités de marché très importantes. En effet, ce ratio
ne prend pas en considération la différence en matière de
risque entre les différents actifs et il ne tient pas compte des revenus
produits par des activités hors bilan.Ainsi, l'interprétation de
ce ratio doit être mené avec prudence.
Ces deux ratios sont utilisés pour apprécier la
rentabilité bancaire suivant l'objectif poursuivi,
pour les actionnaires, le coefficient de rentabilité (ROE)
met en évidence le rendement de leurs investissements.
Les analystes extérieurs notamment les contreparties des
banques, prennent, également en compte les autres aspects de la
structure financière et en particulier le coefficient de rendement
(ROA).
La mesure de la rentabilité en lieu bancaire est
caractérisée par sa complexité et son aspect multiforme.
Cette mesure peut se développer selon plusieurs axes d'analyse ;
Par centre de profit, par produit ou encore par client, par soldes
intermédiaires et par la méthode des ratios.
Une fois, on a présenté théoriquement notre
chapitre, on passe maintenant à l'investigation empirique
intitulée les déterminants de la rentabilité des banques
de dépôts Tunisiennes en appliquant le modèle de Bourke
(1989) et Molyneux et Thornton (1992).
Section 4: Validation empirique : Les
déterminants de la rentabilité des banques de dépôts
Tunisiennes
Depuis la mise en place de mesures de libéralisation
financière de l'économie nationale en 1986, plusieurs
réformes financières inspirées par des objectifs
d'universalité et de modernisation, ont été
élabores d'une façon progressive afin de créer un nouveau
paysage financier caractérisé par un système bancaire plus
modernisé et plus solide.
La réglementation financière à l'heure
actuelle qui vise la restructuration du système tunisien a eu pour effet
de consolider sa rentabilité, de l'adapter aux normes prudentielles
internationales et d'améliorer son efficience.
En effet, le critère de rentabilité s'avère
être le meilleur critère de gestion et d'appréciation de la
compétitivité des banques tunisiennes.
Pour cela, l'amélioration de la rentabilité reste
un but à chercher par les banques.
4.- Application du modèle de Bourke (1989) et
(Molyneux et Thornton (1992))
Les banques favorisent l'activité économique de
diverses manières. De récentes études
telles que [Levine (1996)]100(*) montrent que l'efficacité des
intermédiaires financiers peut aussi
influencer la croissance économique.
Une meilleure compréhension des politiques bancaires
nécessite une connaissance approfondie des déterminants de
rentabilité des banques.
De nombreuses études se sont penchées sur la
question des déterminants de rentabilité
des banques. [Ryan (1972)] 101(*)a analysé les banques de taille moyenne.
[Short (1979)102(*)] s'intéressa à la relation entre le
profit des banques commerciales et la concentration au Canada, en Europe de
l'Est et au Japon. Quant à [Bourke (1989)] et [Molyneux and Thornton
(1992)], ils se sont penchés sur le cas des banques de grande taille.
Cette étude vise à montrer comment les
caractéristiques des banques affectent la rentabilité des banques
dépôts Tunisiennes. Il s'agira de trouver parmi les indicateurs
potentiels de rentabilité ceux qui apparaissent les plus pertinents pour
expliquer la rentabilité des banques de dépôts
Tunisiennes.
4.1.1- Méthodologie
On va dans ce qui suit définir l'échantillon,
l'objet de notre étude et la méthode d'analyse
appliquée.
5.1.2-Définition de
l'échantillon
Notre échantillon porte sur les banques de
dépôts Tunisiennes durant la période 1993-2006.
Les données sont tirées des rapports annuels de
l'association professionnelle des banques de Tunisie (APBT).
La série des données est annuelle, est
formée de 14 observations.
5.1.3- L'objectif du modèle
L'étude empirique concerne les banques de
dépôts Tunisiennes. Nous nous proposons de réexaminer le
lien entre la rentabilité bancaire et certains déterminants
internes au système bancaire Tunisien.
Singulièrement, le but de notre étude est
d'examiner de façon approfondie la relation entre la rentabilité
et les caractéristiques des banques et de spécifier la mesure la
plus appropriée des deux ratios de rentabilité ROA et ROE
définies ci-après dans l'explication de la rentabilité
bancaire.
En d'autres termes, il s'agit de mesurer la contribution des
caractéristiques internes à la banque dans la
détermination de la rentabilité bancaire.
Il sera enfin utile de donner des recommandations
projetées dans le futur à la lumière de résultats
trouvés.
5.1.4- La méthode d'analyse
Pour répondre à toutes nos interrogations, on
applique un outil statistique tout en utilisant un modèle de
régression simple que l'on estime par la méthode du moindre
carrée ordinaire (MCO) étudié par le modèle de
Bourke (1989) et qui est réutilisé par Molyneux et Thornton
(1992) et Rouabah, A. (2000)103(*) développant un modèle pour expliquer
la relation entre la rentabilité et les indicateurs internes au
système bancaire.
5.2- Identification des variables
I s'agit de présenter le modèle et de
définir les différentes variables.
5.2.1- L'investigation empirique
Nous avons recouru à l'article de Bourke (1989) pour
calibrer et écrire notre modèle. Il s'agit d'un modèle de
régression simple qui recourt à la méthode de moindre
carrée ordinaire (MCO) pour mettre en relief la rentabilité
bancaire et les déterminants internes de la banque.
Ainsi, nous régressons alternativement les deux variables
dépendantes à savoir la rentabilité des actifs (ROA) ou
(R2) et la rentabilité des fonds propres (ROE) ou
(R3).
Suite à l'impact considérable de la taille, de la
somme des créances, du capital et du bénéfice net sur la
rentabilité des banques, on a introduit les variables suivantes dans
notre modèle à savoir le total bilan,le PNB, le total
crédits, les fonds propres et le résultat net.
5.2.2- Présentation du modèle
empirique
Il s'agit d'estimer l'équation suivante :
y= á0 + á1 x1 +
á2 x2 +......................... + án
xn
Autrement :
y= á0 + á1 log
TA + á2 PNB + á3 RN +
á4 log TC + á5 FP + åt
(5.2.2)
Avec :
y : la variable endogène, est remplacée
alternativement par : ROA ou (R2 ) , ROE ou
(R3) ;
á0 : est une constante ;
log TA : variable Proxy de la taille de la banque
représentée par le total actif ;
PNB : le produit net bancaire ;
RN : le résultat net de la banque ;
log TC : variable Proxy des créances de la banque
représentée par le total crédits ;
FP : les fonds propres de la banque ;
Pour réaliser l'estimation, on fera recours à la
technique d'estimation (MCO).
D'après les bilans fournis par les banques de
dépôts Tunisiennes, voici la méthode de calcul de quelques
éléments ;
Fonds propres= Réserves + Capital ou dotation + report
à nouveau + bénéfice de l'exercice
PNB = Produits d'exploitation - charges d'exploitation
Créances sur la clientèle = Portefeuille escompte +
compte débiteur de la clientèle + crédit sur ressources
spéciales + autres crédits à la clientèle
5.2.3- Les données et le choix des
hypothèses
Les variables introduites pour expliquer la rentabilité
bancaire sont au nombre de deux :
- Les ratios de rentabilité
Ce sont des ratios indicateurs du degré de réussite
de l'établissement au cours de l'exercice, exprimant
généralement le résultat en pourcentage du chiffre
d'affaire, de la moyenne du total de l'actif ou encore de la moyenne de
capitaux propres pendant cet exercice.
Pour cela, on retient deux ratios de rentabilité
suivants :
* Ratio de rentabilité de
l'actif
R2 =
(Bénéfice net / Total Actif) × 100
R2 c'est le ratio
« Return On Assets » (ROA), il mesure la rentabilité
de l'actif et indique entre autre que l'appel à l'emprunt permet
d'augmenter la rentabilité des capitaux propres (effet de levier
positif) dans la mesure où le coût de l'emprunt est
inférieur au taux de rendement de l'actif.
Ce ratio est appelé aussi rendement des ressources, il
indique la rentabilité du total des capitaux utilisé par la
banque, souvent il montre dans quelle mesure la banque est capable de
réaliser des flux qui lui permettra de gérer son actif tel que
les immobilisations, assurance contre les risques, la croissance.
L'inconvénient de ce ratio est qu'il exprime de
façon très globale le rendement des actifs et qu'il place tous
les actifs sur un même plan , alors que leurs risques sont
différents, et il néglige les activités de hors bilan.
* Ratio de rentabilité des fonds
propres
R3 =
(Bénéfice Net / Capitaux propres) × 100
C'est le rapport entre le bénéfice net et les
fonds propres. Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux investie par
les actionnaires. En théorie, plus ce ratio est élevé plus
la banque est considérée rentable puisqu'elle offre plus du
bénéfice.
Ce ratio est aussi important pour les actionnaires puisqu'il met
en évidence le rendement de leur investissement, il sert à
démontrer aux actionnaires le degré de rentabilité de
l'entreprise. Toutefois, un bon coefficient de rentabilité (ROE) pouvant
résulter d'une augmentation dans les fonds propres.
- La taille de la banque (log TA)
Plusieurs études considèrent la
prépondérance du total bilan parmi les multiples indicateurs de
taille, qui peut être utilisé pour représenter le poids
relatif d'une banque. De ce fait, on l'a introduit parmi les variables
indépendantes.
Dans la plupart des études empiriques, la taille de la
banque est représentée par le log TA.
Plus la taille de la banque est grande, plus la banque arrive
à maîtriser ses coûts et à augmenter sa
rentabilité et ainsi renforcer sa position concurrentielle sur le
marché.
Le facteur taille, est alors une variable importante qui permet
aux institutions bancaires de développer de manière optimale, la
complémentarité entre les différents produits ou services
financiers qu'ils sont susceptibles d'offrir à leurs
clientèles.
- Le Produit Net Bancaire (PNB)
C'est le premier solde représentant la différence
entre les produits et les chargesd'exploitation bancaire, il mesure la
capacité d'une banque à générer une marge
d'intérêt reflétant son effort d'intermédiation
financière, donc il représente le gain maximal
dégagé .Il en ressort que ce solde permet d'évaluer la
capacité de la banque à financer les dépenses
d'exploitation à partir de ses recettes de même nature
d'exploitations.
Plus le PNB est élevé plus la banque est
jugée rentable du fait qu'elle est capable de couvrir ses frais
généraux.
PNB = Les produits d'exploitation - les charges
d'exploitation
- Le résultat net (RN)
Le calcul de ce solde est très important pour l'analyste
parce qu'il est utilisé pour calculer la rentabilité
financière et économique, ainsi pour calculer les ratios de
rendement puisqu'ils sont les principaux indicateurs de mesure de performance
d'une entreprise.
Autrement, le résultat net est calculé à
partir du RBE en le rajoutant les résultats exceptionnels et les
reprises aux provisions après déduction des dotations aux
amortissements et aux provisions en tenant compte de l'impôt sur les
bénéfices.
En outre, le résultat net représenté par
(RN) dans notre cas d'étude indique la capacité de la banque
à couvrir ses dépenses et ses dettes à partir de ses
produits dégagés.
- Le total des crédits
(TC)
Le crédit est toute opération par laquelle le
banquier distribue des fonds à ses clients à partir des
dépôts reçus, de ses fonds propres ou à partir des
emprunts sur le marché monétaire ou sur le marché
interbancaire.
En outre, les crédits jouent un rôle important dans
le développement de la banque et dans le développement
économique du pays.
Les crédits sont enregistrés dans l'actif du bilan
de la banque sous différents postes :
· Comptes débiteurs de la clientèle
· Crédits sur ressources spéciales
· Portefeuille escompte
· Autres crédits à la clientèle
Le total crédits de la banque, est mesuré par le
log TC.
- Le total des capitaux
propres (FP)
Bien que, les fonds propres sont enregistrés en bas de
bilan puisque leur montant n'est pas significatif devant les autres
opérations mais qu'ils sont les plus exigibles .
Le total des fonds propres sert à déterminer la
rentabilité financière, la solvabilité et la
solidité de la banque, en effet, il comporte plusieurs catégories
de capital à savoir le capital social, réserves, autres capitaux,
résultat reporté et le résultat de l'exercice.
Donc ces ressources coûtent très chères
puisqu'elles sont considérées comme un indice de solidité
pour faire face aux difficultés, pour couvrir les risques et pour
assurer la survie de la société bancaire.
Après avoir défini toutes les variables
dépendantes et indépendantes du modèle et pour contourner
des problèmes liés à la démarche de l'estimation,
nous avons choisi des hypothèses pour notre étude :
Hypothèse 1 :
Afin de bien estimer notre modèle, et au lieu de
régresser une seule variable dépendante, on va retenir deux
variables, la ROA et la ROE pour savoir laquelle explique mieux la
rentabilité bancaire.
Hypothèse 2 :
Dans leur étude sur la question des déterminants de
la rentabilité des banques, Bourke (1989) et Molyneux et Thornton (1992)
se sont penchés sur les banques de grande taille.
Alors que pour notre cas de la Tunisie, et vu le nombre restreint
des banques de dépôts Tunisiennes et la taille modeste des banques
en Tunisie, on tient à signaler que notre étude se fera sans
distinction entre petites et grandes banques, donc, on va choisir les dix
banques de dépôts présentées sur le secteur bancaire
Tunisien, afin d'avoir des résultats plus fiables.
Donc on ne va pas utiliser la même hypothèse que
Bourke (1989) sur la classification des banques à partir de leur taille,
sinon, on va avoir un échantillon comportant un nombre très petit
des banques de dépôts.
Sur la base de nos données et des hypothèses
fixés à priori, on essaye selon cette étude empirique de
vérifier si réellement la rentabilité bancaire
mesurée par les deux ratios de rentabilité (ROA ) et (ROE) est
totalement influencée par les caractéristiques internes à
la banque déjà définies .
Tout ceci on va le vérifier tout au long de cette partie
à l'aide d'une estimation de nos paramètres par la méthode
de (MCO).
5.3- L'outil économique
On va présenter dans ce qui suit le test de
stationnarité des différentes variables, les statistiques
descriptives et les corrélations entre les variables et enfin les
résultats de la régression.
5.3.1- Test de la
stationnarité
La première étape dans notre estimation consiste
à tester la stationnarité des variables tout en appliquant le
test de DICKEY -FULLER (DF) (l'espérance, variance et
covariance sont constantes).
Voyons ce test écrit sous cette forme :
H0 : P=1
H1 : P< 1
Dès que la valeur calculée est inférieure
à la valeur critique, les variables seront stationnaires, et par la
suite on peut appliquer le MCO.
Pour le test de ADF, le choix du retard optimal p* = 4 se fait
par minimisation du critère d'information de Schwartz (SIC) et pour le
nombre maximal de retard pmax = 12.
Nous remarquons que la statistique du test est inférieure
à la valeur critique (voir annexe n°3) pour :
Les variables : R3, R2, logTC, PNB et
FP au seuil de 1 %.
Les deux autres variables : RN et TA au seuil de 5%.
Nous pouvons donc rejeter l'hypothèse nulle de
l'existence de racine unitaire et les différentes séries sont en
conséquence de type « Trend Stationary » (TS).
Donc, dans notre analyse, on trouve que toutes les variables explicatives sont
stationnaires, d'où on peut aboutir à des résultats
fins.
Dans ce cas, on n'a pas besoin de faire une correction des
variables puisqu'elles sont déjà stationnaires sans aucun recours
à l'application du différentiel. Pour ce, l'application du MCO
est adéquate.
Cependant cette analyse est confirmée par la statistique
calculée de Durbin Watson (DW) qui a une valeur de 1.063829 pour
R3 et de 0.750147 pour R2 et qui indique qu'il y a
absence d'autocorrélation entre les erreurs.
Ainsi le tableau récapitulatif suivant nous permet de
tester ces variables :
Tab.1. Stationnarité
|
R2
|
R3
|
Log TA
|
PNB
|
RN
|
Log TC
|
FP
|
Test DF
|
-3.5637
|
-4.8888
|
-3.2505
|
-3.9976
|
-3.3861
|
-6.1682
|
-4.3963
|
Valeur critique
|
*
|
*
|
**
|
*
|
**
|
*
|
*
|
* signifie la corrélation est significative au seuil
1%
** signifie la corrélation est significative au seuil
5%
5.3.2- Statistiques descriptives et
corrélations entre les variables
Nous procédons à l'analyse statistique des
différents indicateurs de la régression et nous présentons
les corrélations entre les variables de notre modèle :
Tab.2.Statistiques descriptives
Variable
|
N
|
Moyenne
|
Maximum
|
Minimum
|
Ecart type
|
Skewness
|
Kurtosis
|
Jarque-Bera
|
R2
R3
log TA
PNB
RN
log TC
FP
|
140
140
140
140
140
140
140
|
0.008875
0.102135
1.34 E+09
74433.39
14435.76
1.31 E+09
160978.2
|
0.035000
0.272200
1.53 E+09
195500.0
45856.00
1.52 E+09
428178.0
|
0.000000
0.000000
1.39 E+08
17997.00
0.000000
1.35 E+08
21393.00
|
0.005216
0.048240
3.35 E+08
36670.76
8943.792
3.29 E+08
103942.4
|
1.242288
0.144942
-3.18819
0.886654
0.822919
-3.14504
0.990307
|
6.989629
3.774648
11.51593
3.415543
3.729138
11.34353
3.202352
|
128.8563
3.990655
660.2132
19.35091
18.90250
636.8821
23.12203
|
Ce tableau contient les mesures de localisation et de dispersion.
Ces statistiques sont appelées descriptives puisqu'elles permettent
seulement de rendre compte de la nature numérique des données.
Le coefficient de Skewness est un coefficient d'asymétrie
de la distribution. Pour que la distribution soit normale. Ce coefficient doit
être proche de 0. Ce qui est le cas pour la distribution de la variable
R3 ,PNB, RN et FP représentant 0.1449,0.8866,0.8229 et 0.9903
respectivement (voir annexe n° 6,qui sont des valeurs proches de 0.
Donc, on peut confirmer que pour chacune de ces variables, la
distribution est symétrique. Ce qui n'est pas le cas pour les autres
variables dont les distributions montrent un coefficient de Skewness loin de 0
(Voir annexe n° 6), donc nous remarquons pour ces variables qu'aucune
distribution n'est symétrique.
Le coefficient de Kurtosis indique le degré
d'aplatissement de la distribution. Pour que la distribution soit normale. Ce
coefficient doit être proche de 3. Les chiffres indiquent des valeurs
presque proches de 3 pour les mêmes variables R3 ,PNB, RN et
FP qui sont de 3.7746, 3.4155, 3.7291 et 3.2023 respectivement.
Nous affirmons ainsi que leurs distributions sont proches de la
normalité (voir annexe n°6), alors que pour les variables
R2 ,log TA et log TC, les chiffres indiquent des valeurs
supérieures à3 ; ce qui justifie que les distributions sont
loin de la normalité (voir annexe n°6).
On peut aussi utiliser la valeur de la statistique de
Jarque-Bera, dont le test confirme la non normalité des distributions de
R2, log TA et log TC.
En effet, le test fournit des valeurs très
élevées de la statistique du test témoignant de la non
normalité des distributions.
Le test consiste à comparer la statistique de Jarque-Bera
à la statistique de khi deux à deux degrés de
liberté (car il s'agit d'un test synthétisant les tests de
Skewness et de Kurtosis).
Nous avons avec une probabilité de 5% une valeur de Khi
deux à deux degrés de liberté de 5.99 nettement
inférieur aux valeurs de la statistique de Jarque-Bera
mentionnées qui sont de 128.8563, 660.2132 et 636.8821
respectivement.
Les distributions de R2, log TA et log TC ne sont
pas donc normales, le même résultat est trouvé en utilisant
le coefficient de Kurtosis.
Pour R3 ,PNB,RN et FP , les statistiques de
Jarque-Bera sont proches de 5.99, ce qui affirme ainsi la normalité de
leurs distributions , ce qui est aussi justifié par le coefficient de
Kurtosis.
Tab.3. Corrélations
Variable
|
R2
|
R3
|
log TA
|
PNB
|
RN
|
log TC
|
FP
|
R2
R3
log TA
PNB
RN
log TC
FP
|
1
0.724654*
-0.01823
-0.18684
0.582980*
-0.16937
-0.16013
|
1
0.075228
-0.3109*
0.37059*
-0.07570
-0.4563*
|
1
0.027408
0.027893
0.120026
-0.00148
|
1
0.482346*
0.101577
0.833365*
|
1
-0.08961
0.491239*
|
1
0.036379
|
1
|
* signifie la corrélation est significative au seuil
5%
Concernant les résultats de corrélation, la
première chose à faire c'est l'analyse de la relation des deux
variables expliquées avec leurs regresseurs respectifs (C à d les
variables R2
et R3 en fonction des variables expliquées log
TA, PNB, RN, log TC, FP).
- R2 : une
corrélation négative avec toutes les variables expliquées,
à part la variable RN. La plus forte des corrélations, est
enregistrée avec le facteur RN (0.5829), puis moins gravement avec le
PNB.
- R3: exactement au contraire, la
deuxième variable dépendante est aussi corrélée
d'une manière négative avec la variable PNB, log TC et FP. Alors
que pour le RN et logTA La corrélation est positive, mais
faiblement.
On peut aisément remarquer que la plus large est
enregistrée avec la variable expliquée RN (0.37059).
Donc la ROE est mieux corrélée avec les variables
exogènes que la ROA à partir de cette matrice de
corrélation.
Pour les banques Tunisiennes, nous avons décelé une
relation positive statistiquement
significative entre la rentabilité des capitaux propres,
la taille et le résultat net.Ces résultats ont aussi
été trouvés par [Bourke (1989)]et [Molyneux and Thornton
(1992)].
5.3.3- Présentation des
résultats
Les résultats obtenus des estimations effectuées
par la méthode des (MCO) de données des banques
de dépôts retenues dans notre échantillon durant la
période 1993-2006, en régressant alternativement les deux
variables dépendantes (ROA) ou R2 et (ROE)
ou R3 par le logiciel Eviews sont
synthétisés dans le tableau suivant :
Tab.4. Résultats des
régressions
Technique d'estimation
|
|
|
MCO
|
|
|
|
Y : variable
dépendante
|
|
R2
|
|
|
R3
|
|
|
Coefficient estimé
|
t de Student
|
Probabilité
|
Coefficient estimé
|
t de Student
|
Probabilité
|
Constante
|
0.008943
|
5.831504
|
0.000000
|
0.090307
|
6.628508
|
0.000000
|
log TA
|
-4.54 E -13
|
-0.566847
|
0.5718
|
7.09 E -12
|
0.995873
|
0.3211
|
PNB
|
-5.40 E -08
|
-4.016185
|
0.0001
|
4.17 E -08
|
0.3492249
|
0.7275
|
RN
|
5.28 E -07
|
15.08160
|
0.000000
|
4.21 E -06
|
13.56103
|
0.000000
|
log TC
|
-5.67 E -13
|
-0.682675
|
0.4960
|
2.45 E -12
|
0.332035
|
0.7404
|
FP
|
-1.44 E -08
|
-3.044586
|
0.0028
|
-4.02 E -07
|
-9.581664
|
0.000000
|
Le tableau 4 rapporte les résultats des régressions
par la méthode des MCO. Les estimations ont été
élaborées en considérant, successivement, la
rentabilité des actifs (ROA) et la rentabilité des fonds propres
(ROE) comme les variables dépendantes.
Tab.5. Le coefficient de détermination
R2 et le F de Fisher
Modèle
économétrique
|
R2
|
R2 ajusté
|
F
|
MCO avec variable dépendante ROA ou
R2
|
0.650866
|
0.637839
|
49.96136
|
MCO avec variable dépendante ROE ou
R3
|
0.677836
|
0.665815
|
56.38735
|
Le tableau 5 présente les valeurs de R2 ,
R2 ajusté et la statistique de Fisher F.
On peut constater brièvement que le test de Fisher nous
fournit une valeur significative de F pour toutes les estimations, ce qui
suggère la spécification appropriée des modèles en
terme global, à un niveau de 5%.
Le coefficient d'ajustement R2 prend des valeurs
satisfaisantes dans l'estimation MCO pour refléter la bonne
qualité d'ajustement de ces estimations. En effet, ces valeurs sont
comprises entre 0.650866 et 0.677836.
5.3.3. a** Les résultats de la
régression en considérant R2 la variable
endogène :
Tout d'abord on peut vérifier si la liaison entre la
variable endogène et les variables exogènes est significative,
autrement dit le test de significativité globale du modèle. Ce
test permet de formuler l'hypothèse suivante :
Contre au moins un .
La statistique utilisée pour ce test est celle de
Fisher donnée par : vaut 56.38735 (d'après le tableau).
Or, pour notre cas, on a 2.28183999 bien inférieur à 49.96136 (autrement dit la valeur Prob (F-statistic) = 0.00000 est
inférieur à 5%).
Donc on rejette l'hypothèse et la liaison entre la variable endogène et les variables
exogènes est donc hautement significative, on peut dire alors que le
modèle est globalement significatif.
De plus, R2 est égal à 0.650866 et
R2 ajusté =0.637839 d'où on peut dire qu'elles
traduisent que le modèle est bien spécifié.
- Le modèle estimé en régressant
R2 s'écrit :

Ensuite, pour chercher lesquels des coefficients de
régression diffèrent significativement de zéro, on étudie
pour chaque valeur de j = 1,...,5 le test :
On utilise pour trancher entre ces deux hypothèses la
statistique qui suit sous , une loi de Student à 143 degrés de liberté.
Le test de Student sert à étudier la
significativité de chaque coefficient du modèle.
On remarque que les coefficients (relatives aux RN, FP et PNB)
ont un t de Student, en valeur absolue, supérieur à qui prennent les valeurs suivantes respectivement, 15.081, 3.0445 et
4.0161 (ou encore la valeur Probabilité relative à chaque
coefficient est inférieure à 5%).
Donc on rejette l'hypothèse nulle et on constate que RN,
FP et PNB ont un effet significatif sur le modèle. Au contraire les
variables log TA, et log TC n'ont aucun effet significatif sur le modèle
(car la valeur Probabilité relative à chaque coefficient est
supérieure à 5%).
On remarque d'après le tableau que le modèle est
globalement significatif.
Les variables PNB, RN, et FP ont un effet significatif sur le
modèle.
Les variables log TA et log TC n'ont aucun effet significatif sur
ce modèle. Donc, on peut dire que malgré que le modèle
est globalement significatif, mais on remarque la non significativité
des deux variables log TA et log TC.
Ce résultat est presque le même trouvé par
Bourke (1989) dans son étude empirique sur les déterminants de la
rentabilité bancaire, en effet, il a affirmé que malgré le
pouvoir explicatif du modèle, il existe des variables qui ne sont pas
significatives, cette lacune est presque présente dans la plupart des
études empiriques dont l'essentiel est la significativité
globale du modèle.
On peut classer les variables exogènes selon leur pouvoir
explicatif : PNB, RN, FP, log TA et log TC car :

5.3.3. b** Les résultats de la
régression en considérant R3 la variable
endogène :
Pour notre cas, on a 2.28183999 bien inférieur à 56.3873 (autrement dit la valeur Prob (F-statistic) = 0.00000 est
inférieur à 5%).
De même , on rejette l'hypothèse et la liaison entre la variable endogène et les variables
exogènes est donc hautement significative, on peut dire alors que le
modèle est globalement significatif , même chose égale par
ailleurs que lorsqu'on a considéré R2
la variable endogène.
De plus, R2 est égal à 0.677836 et
R2 ajusté =0.665815d'où on peut dire qu'elles
traduisent aussi que le modèle est bien spécifié.
On remarque que le modèle est globalement significatif
aussi bien lorsqu'on a utilisé la ROA que la ROE comme variables
dépendantes, malgré l'existence de quelques variables ne
présentant aucun effet significatif sur le modèle.
- Le modèle estimé en régressant
R3 s'écrit :

On remarque que les coefficients (relatives aux RN et FP) a un t
de Student, en valeur absolue, supérieur à dont les valeurs sont respectivement de 13.56103 et 9.5816 (ou encore
la valeur Prob relative à chaque coefficient est inférieur
à 5%).
Donc on rejette l'hypothèse nulle et on constate que RN et
FP ont un effet significatif sur le modèle. Au contraire les variables
logTA, PNB et logTC n'ont aucun effet significatif sur le modèle (car la
valeur Prob relative à chaque coefficient est supérieure à
5%).
On peut classer les variables exogène selon leur pouvoir
explicatif : RN, FP, logTA, PNB et logTC car :

On passe maintenant à interpréter les signes des
coefficients estimés par le biais de la technique des MCO aussi
bien lorsqu'on considère la ROA et la ROE des variables
endogènes :
- Le coefficient de la variable RN est positif lorsqu'on a
considéré aussi bien la ROA que la ROE comme variables
dépendantes et il est égal respectivement à 5.28 E -07 et
4.21 E -06 .
Ce résultat peut être expliqué par la
relation positive entre le résultat net et la ROE fondée sur
l'importance du bénéfice sur la rentabilité bancaire.
- Le coefficient de TC est positif et il est égal
à 2.45 E -12 lorsqu'on a considéré la ROE comme variable
dépendante.
Ces résultats confirment le fait que l'augmentation des
crédits d'une banque ne peut que générer plus de revenus
et renforcer le pouvoir sur le marché.
Pour sa part, la variable crédit a un coefficient positif
et significatif. En effet, cette variable reflète les crédits
accordés par la banque à ses clients, le fait que cette variable
augmente la valeur de la banque est tout à fait logique, puisque les
banques de dépôts sont spécialisées, de part la
nature de leur passif et malgré les tendances actuelles de la politique
générale du pays à la déspécialisation, dans
les crédits à court terme, ce qui va avec l'objectif d'aversion
aux risques, puisque ces crédits sont octroyés avec des garanties
données par emprunteurs.
Toutefois, pour la variable endogène ROA, le signe de
coefficient est négatif et est égal à
-4.02 E -07. Ce qui prouve que la rentabilité des actifs
n'est pas expliquée par le total crédits qui n'a aucun effet
significatif sur celle-ci, comme on l'a déjà prouvé
ci-dessus par le test de Student.
- On note que le signe du coefficient de FP est aussi
considérable, c'est à dire significatif.
Il indique que les banques ayant de faibles proportions de fonds
propres, ce sont les banques les plus risquées qui sont capables de
produire le plus haut revenu.
- Les signes des coefficients TA et PNB sont
positifs lors de la régression de ROE.
Donc leur influence sur la rentabilité bancaire
apparaît positive sur la rentabilité des fonds propres.
Inversement, ces deux variables entretiennent une
corrélation négative avec la ROA lors de l'estimation
basée sur la technique de MCO. Ainsi, on peut dire qu'en moyenne, une
variation à la hausse de ces deux variables engendre, toute chose
égale par ailleurs, une hausse des ROE et inversement pour la ROA.
Finalement, les résultats de nos estimations
confirment :
Lorsqu'on compare les deux régressions, comportant l'une
la ROA et l'autre la ROE comme variables endogènes et l'ensemble de
variables exogènes retenues, nous constatons que c'est la
deuxième c'est-à-dire la ROE ou R3 qui affecte la
rentabilité la plus élevée.
Une simple observation des résultats explique ce que nous
avançons.
Afin de tester la compatibilité de nos données avec
le modèle de [Bourke (1989)] nous
procédons à cette analyse :
Nous trouvons des résultats quelque peu différents
de ceux de [Bourke (1989)] et [Molyneux and Thornton (1992)]. Ces
résultats, bien que surprenants, sont assez difficiles à
expliquer.
Toutefois les commentaires suivants peuvent contribuer à
la compréhension de ces différences:
· Les données utilisées dans la
présente analyse sont issues des états financiers obtenus soit
directement auprès des banques soit à partir des
déclarations de fin d'exercice. Quelques erreurs peuvent donc provenir
de la qualité des données.
· Nous avons travaillé sur les données
brutes par banque contrairement à Short qui
A travaillé sur des données agrégées
par pays.
· Notre période d'analyse est assez longue (14
ans) par rapport à celle de Bourke qui a travaillé sur 10
années.
Toutefois Molyneux et Thornton ont travaillé sur la
même durée de quatre années.
· Le nombre de banques étudiées (10banques
suivies sur les 14 années) est presque faible.
[Molyneux et Thornton (1992)] ont utilisé un
échantillon de 671 banques en 1986, 1.063 en
1987, 1.371 en 1988 et 1.108 en 1989.
Toutefois [Bourke (1989)] ne travailla que sur 90 banques mais
sur une période de dix années.
· Notre période d'analyse est assez
récente (1993-2006) contrairement à celle de Molyneux
et Thornton (1986-1989) ou encore celle de Bourke (1972-1981).
Certains estimateurs
peuvent avoir fortement évolué ces dernières
années.
CONCLUSION
Au cours de ce dernier chapitre, nous avons
présenté théoriquement les déterminants internes et
externes de la rentabilité bancaire, on a aussi déterminé
les méthodes se son analyse et sa mesure par différentes
méthodes.
La partie empirique de ce chapitre a pour but de spécifier
le profil de la rentabilité bancaire en Tunisie, et ce en effectuant des
tests économétriques par la méthode des (MCO) durant la
période 1993-2006 qui permettent d'éclairer les relations entre
la mesure de la rentabilité et une combinaison de déterminants
internes, tout en appréciant les conséquences d'une modification
de ces déterminants sur l'activité des banques.
Le choix de la rentabilité s'avère comme un
meilleur critère de gestion et d'appréciation de la
compétitivité des banques Tunisiennes.
Les résultats obtenus montrent que les banques Tunisiennes
répondent positivement à l'augmentation de la rentabilité
.L'efficacité est aussi influencée par le niveau de capitaux
propres et la taille, ces deux déterminants internes permettent à
l'établissement de diversifier ses prestations.
Le PNB influence positivement et significativement le niveau de
ROE, ainsi elle a un effet d'amélioration de la rentabilité
bancaire.
Quant au TC, il semble aussi agir positivement sur la
rentabilité des fonds propres, résultat attendu et aussi conforme
au résultat de Bourke (1989).
Finalement, dans notre analyse, nous confirmons certaines
relations déjà citées dans la littérature et on a
montré le rôle crucial que joue la ROE ou la rentabilité
des fonds propres dans la mesure de la rentabilité bancaire.
CONCLUSION GENERALE
La place qu'occupent les intermédiaires et
spécialement les banques a pris de l'ampleur non seulement sur le
marché du crédit mais également sur tous les
marchés financiers. La panoplie de leurs activités s'est
largement développée en créant de nouvelles fonctions.
En effet, l'activité bancaire a été
soumise au cours de ces dernières décennies à une
évolution profonde des cadres réglementaires. Ces
évolutions ont été motivées par les mutations et la
déréglementation qui ont affecté les systèmes
bancaires à partir des années quatre vingt ainsi que par la
montée des risques dans un contexte d'harmonisation et
d'internationalisation bancaire.
Cette nécessité d'adapter le système
bancaire à l'évolution financière au niveau international
a incité les autorités monétaires à rénover
ou à renforcer leurs réglementations bancaires.
Le fondement principal de la réglementation
prudentielle est de garantir la stabilité et la solidité des
systèmes bancaires.
En effet, la lutte contre les faillites bancaires et
l'amélioration du fonctionnement des établissements bancaires
constituent l'objectif fondamental des autorités prudentielles.
C'est ce que nous allons traiter au cours d'un premier
chapitre introductif.
Au fait, on peut dire que vu les évolutions qu'a connu
le secteur bancaire ces dernières années et les changements qui
en résulterait, la concurrence devient un domaine
privilégié de l'analyse quantitative.
Dans ce cadre, l'objectif du deuxième chapitre
était la mise en évidence de l'influence de l'intensification de
la concurrence sur le comportement stratégique des banques.
Pour la réalisation de cet objectif, on a
étudié la situation des banques de dépôts retenues
dans notre échantillon, à partir de leur part dans la
distribution géographique ainsi que la part de chacune dans
l'activité de collecte de dépôts et d'octroi de
crédits.
On a constaté une évolution dans le réseau
des agences de l'ensemble des banques de 1993 à 2006, et on a abouti au
fait que cette évolution des parts de marchés est la
résultante de l'accentuation de la concurrence entre les banques et
surtout de la conscience de chacune de l'importance du client et ce, par la
mise en place d'une stratégie commerciale ayant pour objectif principal
sa satisfaction.
On a enregistré aussi une tendance de
rééquilibrage entre les parts de marché dans les
activités de collecte de dépôts et d'octroi de
crédits au cours des dernières années de notre
étude. Ce qui nous permet de dire que ce tassement dans l'intervalle de
distribution des parts de marché permet d'intensifier la concurrence
entre les banques.
Les résultats obtenus confirment aussi le fait que les
banques Tunisiennes de grande taille sont celles qui peuvent avoir le niveau le
plus élevé de la concurrence par rapport aux autres banques de
petite taille.
Toutefois, la banque Tunisienne s'avère encore de taille
trop réduite pour pouvoir appliquer une stratégie de croissance
par la taille utilisée par beaucoup de grandes banques aujourd'hui.
Vu l'évolution plus rapide du monde que par le
passé et que les banques Tunisiennes doivent s'adapter plus vite
puisqu'elles évoluent dans un environnement incertain et que cette
adéquation ou compatibilité à l'environnement se fait par
le biais de la stratégie.
De ce fait, il est impératif que toute banque Tunisienne
trouve sa voie et développe sa propre stratégie qui tient compte
de sa culture, de ses hommes, de ses marchés, de ses métiers et
globalement de ses points forts et ses points faibles.
Cependant, il faut noter que la rareté des études
empiriques traitant la théorie des marchés concurrents fait que
les investigations empiriques menées ne sont pas assez
développées.
Toutefois, sous la pression d'une concurrence
adhérée sur le marché des petites et moyennes entreprises,
les banques ont mis au point des formules qui leurs sont propres et couvrent un
vaste éventail de financement.
De ce fait, une analyse de la rentabilité reste une
nécessité .En effet, une appréciation des facteurs
explicatifs de cette rentabilité s'avère un enjeu dans le
système bancaire.
De ce fait, toute banque est sensible à son environnement
et donc affectée non seulement par les variables de nature quantitative
mais aussi par les variables de nature qualitative.
Pour cela, l'étude de la rentabilité bancaire est
fortement liée à une bonne appréciation de ces
variables.
Sur le nom des variables quantitatives, une banque se base
essentiellement sur sa fonction d'intermédiation financière
expliquée par la marge d'intérêt nette ou par d'autres
activités diverses tel que les commissions bancaires
prélevées sur les services commerciaux et des activités du
marché etc....
D'autre part, une banque est influencée par quelques
facteurs qualitatifs qui sont soit internes comme l'effet gestion, l'effet
taille, économie d'échelle, effet structure et effet volume, ou
externes tel que l'environnement réglementaire économique ainsi
concurrentiel.
Dans ce cas, on essaye d'étudier les déterminants
de la rentabilité des banques de dépôts Tunisiennes tout en
spécifiant la structure du secteur bancaire Tunisien.
Pour ce, une recherche de ces déterminants s'avère
nécessaire. En effet, les opérations bancaires se sont
intensifiées et les risques auxquels la banque fait face sont
multiples.
Pour cela, les managers se voient obligés de tenir compte
de ces risques et de la modalité de leur gestion.
L'enseignement général de notre mémoire
était de détecter la contribution des caractéristiques
internes à la banque et plus précisément la taille,le PNB,
le RN, le TC, et le FP dans la détermination de la rentabilité
bancaire mesurée par les deux ratios ROA et ROE pendant la
période (1993-2006).
Le choix de deux ratios ROA et ROE comme indicateurs de mesure
de la rentabilité bancaire est justifié par l'importance de
celle-ci comme un indicateur répondant à des besoins d'analyse
aussi bien pour les investisseurs que pour les bailleurs de fonds.
Donc, une application du modèle
économétrique de Bourke (1989) et Molyneux et Thornton (1992) va
être faite sur un échantillon de dix banques de
dépôts.
L'application de MCO sur ce modèle nous permet de valider
nos hypothèses fixées au début à savoir que la
rentabilité bancaire est jugée en grande partie par la
rentabilité des fonds propres (ROE) que la rentabilité des actifs
(ROA).
Par ailleurs, la faible contribution de la ROA dans la
détermination de la rentabilité bancaire montre les limites de ce
déterminant dans la mesure où il peut présenter un niveau
bas non pas en raison de faibles profits mais à cause de capitaux
propres importants.
Etant démontré que la rentabilité des
banques Tunisiennes répond plutôt aux critères de la
taille, du résultat net et de fonds propres avec redondance apparente
des autres indicateurs, nous avons tenté en second lieu à
trouver une confirmation concernant la conduite des banques en terme de la
concurrence pour des fins d'amélioration de leur rentabilité.
Donc, en général, le niveau de rentabilité
des banques de dépôts reste acceptable et il est appelé
à s'améliorer avec l'amélioration de l'environnement
économique et financier conjuguée à l'intensification de
la concurrence.
Finalement, dans notre analyse, nous confirmons certaines
relations déjà citées dans la littérature.
Signalons, que nos résultats présentent des limites dans la
mesure où notre échantillon est petit par rapport aux autres
études empiriques.
A ce propos, nous souhaitons dans de prochains travaux de
recherche élargir la base de données pour englober l'ensemble des
banques Tunisiennes à savoir les banques de dépôts, de
développement, d'affaires et les banques off shore.
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-Annales d'Economie et de gestion, 2001, N°13.
- L'Economiste Magrébinen : « Le
palmarès des banques », n° 249 Décembre 1999,
n° 277 Décembre 2001, n° 306 Janvier 2002, n° 332
Février 2003, n° 358 Février 2004.
- Rapports annuels de la BCT.
- Rapports annuels de l'APBT ; pour la période
1993-2004.
-Statistiques Financières ; Publication Trimestrielle
de la BCT
Sites Internet :
www.apbt.org.tn
imenebf@yahoo.fr
www.sciencedirect.com
www.proquest.com
www.bvmt.com
www.bct.gov.tn
![]()
INTRODUCTION
GENERALE.........................................................................
CHAPITRE 1 : ROLE ECONOMIQUE ,
FONDEMENTS THEORIQUES ET REGLEMENTATION DE LA BANQUE
...............................................................
INTRODUCTION..........................................................................................
SECTION 1 : LE ROLE ECONOMIQUE ET LES
FONDEMENTS THEORIQUES DE L'INTERMEDIATION BANCAIRE :
......................................................................
Introduction.......................................................................................................
1.1- Le rôle économique des banques :
l'intermédiation ......................................................
1.2- La nouvelle intermédiation
financière.......................................................................
1.2.1- Les nouvelles formes de l'intermédiation
financière...................................................
1.2.2- Les intermédiaires financiers gestionnaires de
risque....................................................
1.3-Les fondements théoriques de l'intermédiation
financière................................................
1.3.1- La réduction des coûts de
transaction.......................................................................
1.3.2- La réduction des asymétries
d'information.................................................................
1.3.3- L'assurance de liquidité :
spécificité de l'intermédiation
bancaire......................................
1.4- L'intermédiation financière sous
différents
angles..........................................................
SECTION 2 : LA REGLEMENTATION
BANCAIRE.........................................................
Introduction.............................................................................................................
2.1- Les raisons de la réglementation
bancaire....................................................................
2.2- Les principales réglementations appliquées aux
banques...................................................
2.2.1- La structure
Regulation.......................................................................................
2.2.2- La conduct
Regulation.........................................................................................
2.3- Les inconvénients de la
réglementation.......................................................................
CONCLUSION
CHAPITRE 2 : LA CONCURRENCE BANCAIRE FACE
AUX MUTATIONS
FINANCIERES..........................................................................................
INTRODUCTION..............................................................................................
SECTION 1 : DEFINITIONS , FONDEMENTS
THEORIQUES ET ASPECTS STRUCTURELS DE LA
CONCURRENCE.....................................................
Introduction..................................................................................................
1.1- Définition et idée de la
concurrence................................................................
1.2- Les nouvelles règles de la
concurrence.................................................................
SECTION 2 : LES MUTATIONS AFFECTANT
L'ENVIRONNEMENT BANCAIRE.........
Introduction....................................................................................................
2.1- La
globalisation............................................................................................
2.1.1- La
déréglementation........................................................................................
2.1.2- Le
décloisonnement..........................................................................................
2.1.3- La désintermédiation
financière.......................................................................
2.2- L'innovation
financière.....................................................................................
2.3- L'innovation
technologique...............................................................................
2.3.1- Les sources d'innovation
technologique..............................................................
2.3.1.a- La recherche et
développement.....................................................................
2.3.1.b- L'acquisition de technologies développés
à l'extérieur........................................
2.3.2- Le rôle de l'innovation
technologique...............................................................
2.4- La mondialisation de
l'économie.......................................................................
2.5- Les effets et réactions des banques face aux
mutations de l'environnement
bancaire........................................................................................................
2.5.1-Les effets des mutations de l'environnement sur les
banques..............................
2.5.1. a-Diminution des parts de marché des
activités bancaires traditionnelles...............
2.5.1.b- Diminution de la rentabilité
bancaire.........................................................
2.5.2- Les réactions des banques aux mutations de leur
environnement........................
2.5.2.a- La « mobiliérisation » des
bilans bancaires..................................................
2.5.2.b- L'octroi des crédits à risques
élevés.............................................................
SECTION 3: LES NOUVELLES STRATEGIES
CONCURRENTIELLES DES
BANQUES..................................................................................................
Introduction.................................................................................................
3.1- La privatisation
bancaire..........................................................................
3.1.1- Définition de la
privatisation.....................................................................
3.1.1.a- Les
objectifs.........................................................................................
3.1.1.b- Les difficultés de la
privatisation................................................................
3.2- L'avantage
compétitif.................................................................................
3.3- La chaîne de
valeur.....................................................................................
SECTION 4 : LA CONCURRENCE ENTRE LES
BANQUES LOCALES
TUNISIENNES............................................................................................
Introduction.....................................................................................................
4.1-Présentation du secteur bancaire
Tunisien..................................................................
4.2-L'analyse du système bancaire
Tunisien...................................................................
4.2.1- Description du système bancaire
Tunisien.............................................................
4.2.2- Le degré de
libéralisation................................................................................
4.2.3- Le degré de
bancarisation................................................................................
4.2.4- Les relations avec les pouvoirs
publics...................................................................
4.2.5- Le degré
d'intermédiation...................................................................................
4.2.6- Le degré
d'automatisation....................................................................................
4.2.7- La capitalisation, le ratio de solvabilité et la
liquidité du secteur bancaire ........................
4.3-Les sources de données et l'échantillon de
l'étude..................................................
4.4- La méthode
d'analyse......................................................................................
4.5-Classification des banques de
dépôts.....................................................................
4.6- La comparaison de l'implantation
régionale.............................................................
4.7-Comparaison des parts de marché dans l'activité
de collecte de dépôts..............................
4.8- Comparaison des parts de marché dans
l'activité d'octroi de
crédits...................................
Conclusion...................................................................................................
CHAPITRE 3: LA RENTABILITE
BANCAIRE...............................................
SECTION 1 :LA NOTION DE LA RENTABILITE
BANCAIRE...................................
Introduction..................................................................................................
1.1-Définition de la rentabilité
bancaire..................................................................
1.2-La marge
d'intérêt..................................................................................
1.3-Les déterminants de la rentabilité
bancaire...................................................
1.3.1- Les déterminants internes de la rentabilité
bancaire........................................
1.3.1.a- Le rendement
d'exploitation......................................................................
1.3.1.b-Les caractéristiques
bancaires.....................................................................
* Le ratio de
capitalisation..................................................................................
* Les charges
indirectes.............................................................................................
1.3.1.c-L'assurance de
dépôts.......................................................................................
1.3.1. d-Les produits non
financiers.................................................................................
1.3.2-Les déterminants
externes.....................................................................................
1.3.2.a-Les indicateurs
macro-économiques.....................................................................
*PIB/habitant et la
croissance........................................................................................
*L'inflation............................................................................................................
*Les taux d'intérêt
réels...............................................................................................
1.3.2.b-La structure financière et le développement
financier................................................
1.3.2.c-L'environnement légal et
institutionnel...................................................................
1.3.2.d-L'accès des banques
étrangères............................................................................
SECTION 2 :MESURE DE LA RENTABILITE
BANCAIRE................................................
Introduction.............................................................................................................
2.1- La rentabilité par centre de
profit.............................................................................
2.1.1- La répartition des produits et charges de nature
financière.............................................
2.1.2- La répartition des frais
généraux............................................................................
2.2- La détermination de la rentabilité par produit
ou service...................................................
2.3-La détermination de la rentabilité par client
ou entreprise.................................................
2.4- La rentabilité par
activité........................................................................................
2.5-La rentabilité par réseau de
distribution.......................................................................
SECTION 3 : LES METHODES D ANALYSE DE LA
RENTABILITE...................................
Introduction...........................................................................................................
3.1- Les instruments de mesure de la rentabilité des
banques.................................................
3.1.1- Le bilan et le hors
bilan.....................................................................................
3.1.2-L'état de
résultat................................................................................................
3.2- La mesure de la rentabilité
bancaire...........................................................................
3.2.1- L'analyse de résultat par la méthode du
solde intermédiaire de gestion..............................
3.2.2-L'anayse de la rentabilité par la méthode des
ratios.......................................................
3.2.2.a-Les ratios de structure et
d'activité.........................................................................
3.2.2.b-Les ratios d'exploitation et de
résultat.....................................................................
3.2.2.c-Les ratios de
gestion.......................................................................................
3.2.2.d- Les ratios de rentabilité
d'exploitation.................................................................
3.2.2.e- Les ratios de rentabilité
globale.........................................................................
SECTION 4 : VALIDATION EMPIRIQUE : Les
déterminants de la rentabilité des banques de dépôts
Tunisiennes........................................................
Introduction...................................................................................................
4.1-Application du modèle de Bourke (1989) et (Molyneux et
Thornton (1992))......................
4.1.1-
Méthodologie............................................................................................
4.1.2-Définiton de
l'échantillon.............................................................................
4.1.3-L'objectif du
modèle.................................................................................
4.1.4-La méthode
d'analyse....................................................................................
4.2- Identification des
variables.............................................................................
4.2.1- L'investigation
empirique.........................................................................
4.2.2- Présentation du modèle
empirique...................................................................
4.2.3- Les données et le choix des
hypothèses.............................................................
4.3- L'outil
économique......................................................................................
4.3.1-Test de la
stationnarité.................................................................................
4.3.2-Statistiques descriptives et corrélation entre les
variables........................................
4.3.3- Présentation des
résultats..............................................................................
4.3.3.a- Les résultats de la régression en
considérant R2 la variable
endogène......................
4.3.3. b- Les résultats de la régression en
considérant R3 la variable
endogène........................
Conclusion....................................................................................................
CONCLUSION
GENERALE.....................................................................................
Bibliographie....................................................................................
Table des
matières...........................................................................
Annexes
ANNEXES
Annexe 1 : Calcul de deux ratios de
rentabilité R2 et R3
Annexe 2 : Calcul de variables explicatives du
modèle de Bourke (1989) et Molyneux et Thornton (1992) pour les dix
banques de dépôts
Tunisiennes : TA, PNB, RN, TC,
FP
Annexe 3 : Le test du Dickey-Fuller sur les
variables explicatives
Annexe 4 : Statistiques descriptives et
corrélation entre les variables
Annexe 5 : Résultats
économétriques
Annexe 6 : Histogrammes et Statistiques de
différentes variables
Annexe 7 : Liste des tableaux
Annexe 1 : Calcul de deux ratios de
rentabilité R2 et R3
Annexe 1.1 : Calcul du ratio de
rentabilité des actifs R2
R2 =Bénéfice net/Total
bilan
R2 en%
|
BNA
|
BIAT
|
BH
|
STB
|
AB
|
UIB
|
BS
|
UBCI
|
ATB
|
BT
|
1993
|
0.0031
|
0.0058
|
0.0068
|
0.0083
|
0.0103
|
0.0092
|
0.0068
|
0.0085
|
0.0076
|
0.0065
|
1994
|
0.0045
|
0.0059
|
0.0078
|
0.0072
|
0.010
|
0.0042
|
0.0097
|
0.0150
|
0.0098
|
0.0070
|
1995
|
0.0048
|
0.0060
|
0.0088
|
0.0071
|
0.0096
|
0.0044
|
0.0099
|
0.0246
|
0.0101
|
0.0070
|
1996
|
0.0061
|
0.0069
|
0.0103
|
0.0071
|
0.0089
|
0.0061
|
0.0104
|
0.0350
|
0.0095
|
0.0082
|
1997
|
0.0068
|
0.0082
|
0.0115
|
0.0067
|
0.0090
|
0.0058
|
0.0094
|
0.0141
|
0.0104
|
0.0089
|
1998
|
0.0067
|
0.01
|
0.0127
|
0.0081
|
0.0085
|
0.0065
|
0.0106
|
0.0143
|
0.0111
|
0.0113
|
1999
|
0.0081
|
0.0128
|
0.0127
|
0.1014
|
0.0119
|
0.0072
|
0.0120
|
0.0153
|
0.0103
|
0.0160
|
2000
|
0.0082
|
0.0128
|
0.0095
|
0.0120
|
0.0142
|
0.0098
|
0.0114
|
0.0160
|
0.0096
|
0.0191
|
2001
|
0.0073
|
0.0126
|
0.0077
|
0.0106
|
0.0148
|
0.0107
|
0.0120
|
0.0167
|
0.0051
|
0.0209
|
2002
|
0.0045
|
0.0080
|
0.0063
|
0.0046
|
0.0083
|
0.0029
|
0.0064
|
0.0071
|
0.0099
|
0.0198
|
2003
|
0.0043
|
0.0073
|
0.0057
|
0.0012
|
0.0139
|
0.000006
|
0.0013
|
0.0069
|
0.0111
|
0.0194
|
2004
|
0.0008
|
0.0048
|
0.0061
|
0.0083
|
0.0091
|
0
|
0
|
0.0093
|
0.0099
|
0.0196
|
2005
|
0.0019
|
0.0052
|
0.0066
|
0.0019
|
0.0091
|
0.0001
|
0
|
0.0112
|
0.0121
|
0.0196
|
2006
|
0.0017
|
0.0028
|
0.0037
|
0.0103
|
0.0038
|
0.0016
|
0.0009
|
0.0122
|
0.0121
|
0.0198
|
Annexe 1.2 : Calcul du ratio de rendement des
fonds propres R3
R3 =Bénéfice
net/Capitaux propres
R3 en%
|
BNA
|
BIAT
|
BH
|
STB
|
AB
|
UIB
|
BS
|
UBCI
|
ATB
|
BT
|
1993
|
0.0807
|
0.1251
|
0.1006
|
0.1587
|
0.1160
|
0.0208
|
0.1202
|
0.0092
|
0.1927
|
0.1313
|
1994
|
0.0488
|
0.0945
|
0.1216
|
0.1151
|
0.00135
|
0.0966
|
0.1720
|
0.1650
|
0.1966
|
0.1287
|
1995
|
0.0689
|
0.1023
|
0.1552
|
0.1177
|
0.1012
|
0.0963
|
0.0028
|
0.2459
|
0.0835
|
0.1266
|
1996
|
0.0608
|
0.1223
|
0.1626
|
0.1287
|
0.1087
|
0.0718
|
0.0964
|
0.2722
|
0.0915
|
0.1290
|
1997
|
0.0865
|
0.1590
|
0.1926
|
0.1434
|
0.1069
|
0.0819
|
0.0748
|
0.1213
|
0.0979
|
0.1537
|
1998
|
0.0441
|
0.0924
|
0.1272
|
0.1757
|
0.1168
|
0.0833
|
0.0877
|
0.1236
|
0.1064
|
0.1829
|
1999
|
0.0625
|
0.1199
|
0.1565
|
0.1418
|
0.1415
|
0.0921
|
0.0901
|
0.1163
|
0.1039
|
0.1262
|
2000
|
0.0670
|
0.1273
|
0.1190
|
0.1150
|
0.1718
|
0.1282
|
0.1011
|
0.1233
|
0.1032
|
0.1507
|
2001
|
0.0676
|
0.1465
|
0.1143
|
0.0976
|
0.1663
|
0.1412
|
0.1130
|
0.1235
|
0.0585
|
0.1607
|
2002
|
0.0422
|
0.0945
|
0.0885
|
0.0459
|
0.0933
|
0.0406
|
0.0651
|
0.0480
|
0.1037
|
0.1303
|
2003
|
0.0422
|
0.0904
|
0.0857
|
0.0432
|
0.1452
|
0.000078
|
0.0148
|
0.0475
|
0.1434
|
0.1217
|
2004
|
0.0090
|
0.0657
|
0.0911
|
0.0125
|
0.0931
|
0
|
0
|
0.0674
|
0.1624
|
0.1183
|
2005
|
0.0232
|
0.0759
|
0.1027
|
0.0853
|
0.0979
|
0.0009
|
0.0169
|
0.0702
|
0.1445
|
0.1096
|
2006
|
0.0419
|
0.0781
|
0.1132
|
0.0407
|
0.0822
|
0.0002
|
0.0186
|
0.0741
|
0.1382
|
0.1020
|
Annexe 2 : Calcul de variables explicatives du
modèle de Bourke (1989) et
Molyneux et Thornton (1992) pour les dix banques
de dépôts Tunisiennes: TA, PNB, RN, TC, FP
Annexe 2.1 : Calcul de TA (Total
Actif)
|
1993
|
|
1994
|
|
1995
|
|
1996
|
|
1997
|
|
1998
|
|
1999
|
|
Banques
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
STB
|
1787036
|
2
|
2109687
|
2
|
2189639
|
2
|
2350719
|
2
|
2744989
|
2
|
2157376
|
2
|
2418588
|
2
|
BH
|
827186
|
6
|
935260
|
6
|
1055199
|
4
|
1175927
|
4
|
1422691
|
4
|
1590719
|
4
|
1744962
|
4
|
BIAT
|
1411080
|
3
|
1467905
|
3
|
1610387
|
3
|
1717954
|
3
|
1947233
|
3
|
1665984
|
3
|
1988982
|
3
|
UIB
|
869786
|
5
|
978092
|
5
|
1013374
|
5
|
1104256
|
5
|
1380601
|
5
|
1145686
|
6
|
1380732
|
6
|
BS
|
884261
|
4
|
980478
|
4
|
975945
|
6
|
987622
|
6
|
1100731
|
8
|
963717
|
8
|
1175842
|
7
|
BT
|
800032
|
7
|
832620
|
7
|
921873
|
7
|
984045
|
7
|
1134972
|
6
|
956749
|
7
|
1069167
|
8
|
UBCI
|
666618
|
8
|
636756
|
9
|
754105
|
9
|
748394
|
10
|
902357
|
9
|
866177
|
9
|
929387
|
9
|
AB
|
611605
|
10
|
665812
|
8
|
754589
|
8
|
892542
|
8
|
1118350
|
7
|
1348541
|
5
|
1402807
|
5
|
ATB
|
666251
|
9
|
579813
|
10
|
642072
|
10
|
776283
|
9
|
738161
|
10
|
764127
|
10
|
903233
|
10
|
BNA
|
3042508
|
1
|
2997535
|
1
|
3046001
|
1
|
3181030
|
1
|
2824358
|
1
|
3004572
|
1
|
2625038
|
1
|
|
2000
|
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
Banques
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
TA
|
Rang
|
STB
|
3817080
|
1
|
3917981
|
1
|
4228823
|
1
|
4005271
|
1
|
4287610
|
1
|
4399100
|
1
|
4575500
|
1
|
BH
|
2153503
|
4
|
2725009
|
3
|
2684725
|
4
|
2862403
|
4
|
3045814
|
4
|
3287300
|
4
|
3486100
|
4
|
BIAT
|
2281379
|
3
|
2657302
|
4
|
2800338
|
3
|
3063090
|
3
|
3333126
|
3
|
3667100
|
3
|
3873300
|
3
|
UIB
|
1540162
|
6
|
1706308
|
6
|
1746973
|
6
|
1681690
|
7
|
1681486
|
7
|
1788161
|
8
|
1786900
|
9
|
BS
|
1433387
|
7
|
1584357
|
7
|
1648329
|
7
|
1734145
|
6
|
1952400
|
6
|
2098562
|
6
|
2101203
|
6
|
BT
|
1256447
|
8
|
1387557
|
8
|
1518514
|
8
|
1556163
|
8
|
1610333
|
8
|
1712966
|
9
|
1801740
|
8
|
UBCI
|
1033354
|
9
|
1092562
|
9
|
998933
|
10
|
1029097
|
10
|
1091684
|
10
|
1418796
|
10
|
1425320
|
10
|
AB
|
1585835
|
5
|
1834830
|
5
|
1913713
|
5
|
1982939
|
5
|
2032787
|
5
|
2137000
|
5
|
2276400
|
5
|
ATB
|
968417
|
10
|
1039657
|
10
|
1010078
|
9
|
1202364
|
9
|
1523368
|
9
|
1817858
|
7
|
1874160
|
7
|
BNA
|
2897107
|
2
|
3293334
|
2
|
3255413
|
2
|
3474340
|
2
|
3926116
|
2
|
4174500
|
2
|
4386000
|
2
|
Annexe 2.2 : Calcul de PNB
|
1993
|
|
1994
|
|
1995
|
|
1996
|
|
1997
|
|
1998
|
|
1999
|
|
Banques
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
STB
|
67264
|
1
|
74788
|
1
|
33995
|
8
|
78501
|
2
|
82632
|
2
|
94984
|
2
|
98709
|
3
|
BH
|
23861
|
9
|
29412
|
7
|
35994
|
7
|
39769
|
8
|
53155
|
5
|
56057
|
5
|
75365
|
4
|
BIAT
|
57742
|
2
|
64569
|
2
|
70831
|
2
|
74452
|
3
|
76429
|
3
|
91699
|
3
|
115954
|
1
|
UIB
|
26087
|
7
|
28586
|
8
|
38147
|
6
|
45994
|
6
|
55635
|
4
|
55081
|
6
|
66742
|
6
|
BS
|
40888
|
3
|
43873
|
4
|
47327
|
3
|
42959
|
7
|
50233
|
6
|
54164
|
7
|
67537
|
5
|
BT
|
33961
|
4
|
39132
|
5
|
43901
|
4
|
48556
|
5
|
49337
|
7
|
57508
|
4
|
59702
|
8
|
UBCI
|
33937
|
5
|
36813
|
6
|
42927
|
5
|
56789
|
4
|
41733
|
8
|
44833
|
8
|
57320
|
9
|
AB
|
25036
|
8
|
27258
|
9
|
24187
|
10
|
29376
|
9
|
35902
|
9
|
40930
|
9
|
61503
|
7
|
ATB
|
17997
|
10
|
21349
|
10
|
25120
|
9
|
27892
|
10
|
29078
|
10
|
26525
|
10
|
35136
|
10
|
BNA
|
33937
|
5
|
56632
|
3
|
75783
|
1
|
95971
|
1
|
96493
|
1
|
118253
|
1
|
114560
|
2
|
|
2000
|
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
Banques
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
PNB
|
Rang
|
STB
|
140216
|
1
|
135686
|
2
|
124236
|
3
|
116916
|
3
|
124236
|
3
|
130203
|
3
|
134236
|
3
|
BH
|
80312
|
4
|
84484
|
5
|
93620
|
4
|
86417
|
4
|
104892
|
4
|
115764
|
4
|
123278
|
4
|
BIAT
|
135465
|
2
|
149149
|
1
|
157791
|
1
|
158306
|
1
|
168525
|
1
|
178500
|
1
|
195500
|
1
|
UIB
|
70942
|
7
|
72571
|
8
|
65712
|
8
|
58495
|
10
|
65748
|
8
|
71212
|
9
|
76841
|
9
|
BS
|
75592
|
5
|
85325
|
4
|
76866
|
6
|
72358
|
7
|
79526
|
6
|
55475
|
10
|
91634
|
5
|
BT
|
71342
|
6
|
74548
|
7
|
82893
|
5
|
83475
|
5
|
81519
|
5
|
80310
|
6
|
88312
|
7
|
UBCI
|
62268
|
9
|
66507
|
9
|
64655
|
9
|
62670
|
8
|
64780
|
10
|
77115
|
7
|
78465
|
8
|
AB
|
64395
|
8
|
77699
|
6
|
72125
|
7
|
77976
|
6
|
78926
|
7
|
80519
|
5
|
89210
|
6
|
ATB
|
38064
|
10
|
43014
|
10
|
51131
|
10
|
59481
|
9
|
65634
|
9
|
71587
|
8
|
76478
|
10
|
BNA
|
124460
|
3
|
131060
|
3
|
133416
|
2
|
131781
|
2
|
135619
|
2
|
138246
|
2
|
142152
|
2
|
Annexe 2.3 : Calcul de RN
|
1993
|
|
1994
|
|
1995
|
|
1996
|
|
1997
|
|
1998
|
|
1999
|
|
Banques
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
STB
|
14967
|
|
15283
|
1
|
15625
|
2
|
15563
|
3
|
18590
|
2
|
24144
|
1
|
25139
|
2
|
BH
|
5628
|
|
7254
|
6
|
9632
|
5
|
12118
|
4
|
16330
|
3
|
20235
|
3
|
22123
|
3
|
BIAT
|
8236
|
|
8626
|
5
|
93333
|
6
|
11769
|
5
|
16059
|
4
|
21116
|
2
|
25306
|
1
|
UIB
|
801
|
|
4095
|
10
|
4507
|
10
|
6789
|
10
|
8062
|
10
|
8551
|
10
|
9977
|
9
|
BS
|
5978
|
|
9508
|
4
|
9661
|
4
|
10259
|
6
|
10317
|
6
|
12393
|
7
|
14119
|
8
|
BT
|
5166
|
|
5787
|
7
|
6475
|
8
|
8117
|
7
|
10103
|
7
|
13827
|
6
|
17134
|
5
|
UBCI
|
5726
|
|
9544
|
3
|
18540
|
1
|
26198
|
1
|
12588
|
5
|
13977
|
5
|
14262
|
7
|
AB
|
6300
|
|
6624
|
7
|
7245
|
7
|
7932
|
8
|
10013
|
8
|
11483
|
8
|
16226
|
6
|
ATB
|
5107
|
|
5682
|
9
|
6464
|
9
|
7375
|
9
|
9343
|
9
|
9343
|
9
|
9295
|
10
|
BNA
|
9300
|
|
13451
|
2
|
14693
|
3
|
19430
|
2
|
19108
|
1
|
20095
|
4
|
21352
|
4
|
|
2000
|
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
Banques
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
RN
|
Rang
|
STB
|
45856
|
1
|
41051
|
1
|
19517
|
3
|
18514
|
4
|
5294
|
7
|
36300
|
1
|
8700
|
6
|
BH
|
20507
|
6
|
21510
|
6
|
17039
|
4
|
16441
|
5
|
18530
|
2
|
21700
|
3
|
23400
|
2
|
BIAT
|
29112
|
2
|
33603
|
2
|
22418
|
2
|
22223
|
3
|
16066
|
4
|
19100
|
5
|
10800
|
5
|
UIB
|
15062
|
9
|
18228
|
9
|
5128
|
10
|
10
|
10
|
0
|
9
|
0
|
10
|
0
|
10
|
BS
|
16378
|
8
|
18858
|
7
|
10501
|
7
|
2284
|
9
|
0
|
9
|
2284
|
9
|
1512
|
9
|
BT
|
24044
|
4
|
28878
|
3
|
30033
|
1
|
30223
|
1
|
31662
|
1
|
34101
|
2
|
38200
|
1
|
UBCI
|
16578
|
7
|
18252
|
8
|
7121
|
9
|
7080
|
8
|
10198
|
6
|
17650
|
6
|
12360
|
4
|
AB
|
22455
|
5
|
27041
|
4
|
15838
|
5
|
27501
|
2
|
18483
|
3
|
19400
|
4
|
8600
|
7
|
ATB
|
9336
|
10
|
5339
|
10
|
10035
|
8
|
13395
|
7
|
15133
|
5
|
11162
|
7
|
19450
|
3
|
BNA
|
24431
|
3
|
25367
|
5
|
14818
|
6
|
14938
|
6
|
3126
|
8
|
8100
|
8
|
2420
|
8
|
Annexe 2.4 : Calcul de TC (Total
crédits)
|
1993
|
|
1994
|
|
1995
|
|
1996
|
|
1997
|
|
1998
|
|
1999
|
|
Banques
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
STB
|
1435209
|
|
1191496
|
2
|
1154613
|
2
|
1199178
|
2
|
1278154
|
2
|
1218408
|
2
|
1218408
|
2
|
BH
|
770531
|
|
733347
|
4
|
845653
|
4
|
999943
|
3
|
1182805
|
3
|
1385740
|
4
|
1385740
|
4
|
BIAT
|
882168
|
|
780718
|
3
|
875234
|
3
|
958251
|
4
|
1091616
|
4
|
1296001
|
3
|
1296001
|
3
|
UIB
|
458047
|
|
635617
|
6
|
678213
|
5
|
730775
|
5
|
904317
|
5
|
954830
|
6
|
954830
|
6
|
BS
|
716867
|
|
692805
|
5
|
663870
|
6
|
695978
|
6
|
874704
|
6
|
948412
|
7
|
948412
|
7
|
BT
|
596195
|
|
492805
|
7
|
583011
|
7
|
635968
|
7
|
664477
|
8
|
722766
|
8
|
722766
|
8
|
UBCI
|
520469
|
|
455258
|
9
|
517269
|
9
|
543915
|
9
|
638623
|
9
|
647524
|
9
|
6475249
|
9
|
AB
|
490325
|
|
461727
|
8
|
520790
|
8
|
625242
|
8
|
798775
|
7
|
1089633
|
5
|
1089633
|
5
|
ATB
|
365376
|
|
341579
|
10
|
402348
|
10
|
445856
|
10
|
387657
|
10
|
401717
|
10
|
401717
|
10
|
BNA
|
2484035
|
|
2275421
|
1
|
2374615
|
1
|
2093076
|
1
|
1983423
|
1
|
2091712
|
1
|
2091712
|
1
|
|
2000
|
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
Banques
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
TC
|
Rang
|
STB
|
2532859
|
1
|
2649527
|
1
|
2944102
|
1
|
3335612
|
1
|
3589704
|
1
|
3785210
|
1
|
3912544
|
1
|
BH
|
1684615
|
3
|
2041900
|
3
|
2134509
|
3
|
2456438
|
3
|
2626533
|
3
|
2843419
|
3
|
3009384
|
3
|
BIAT
|
1489500
|
4
|
1701037
|
4
|
1961209
|
4
|
2448230
|
4
|
2535689
|
4
|
2798110
|
4
|
3002512
|
4
|
UIB
|
1078941
|
7
|
1150789
|
7
|
1184655
|
7
|
1303350
|
8
|
1376396
|
8
|
1412586
|
7
|
1684453
|
7
|
BS
|
1099439
|
6
|
1186986
|
6
|
1300821
|
6
|
1486700
|
6
|
1674877
|
6
|
1810196
|
6
|
1912613
|
6
|
BT
|
940545
|
8
|
1083223
|
8
|
1173695
|
8
|
1340323
|
7
|
1382727
|
7
|
1401533
|
8
|
1518474
|
8
|
UBCI
|
828823
|
9
|
873358
|
9
|
769971
|
9
|
922718
|
9
|
929716
|
10
|
954189
|
10
|
973811
|
10
|
AB
|
1266583
|
5
|
1445737
|
5
|
1494590
|
5
|
1731839
|
5
|
1697951
|
5
|
1812543
|
5
|
2010484
|
5
|
ATB
|
497163
|
10
|
597954
|
10
|
715702
|
10
|
913092
|
10
|
1090552
|
9
|
1110586
|
9
|
1290318
|
9
|
BNA
|
2245413
|
2
|
2528206
|
2
|
2577047
|
2
|
2962199
|
2
|
3401615
|
2
|
3681545
|
2
|
3901453
|
2
|
Annexe 2.5 : Calcul de FP (fonds
propres)
|
1993
|
|
1994
|
|
1995
|
|
1996
|
|
1997
|
|
1998
|
|
1999
|
|
Banques
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
STB
|
79340
|
2
|
117459
|
2
|
117151
|
2
|
113405
|
2
|
110892
|
3
|
137408
|
2
|
177259
|
3
|
BH
|
50289
|
4
|
52394
|
4
|
50783
|
8
|
62417
|
9
|
68468
|
9
|
79318
|
8
|
141363
|
5
|
BIAT
|
57608
|
3
|
82657
|
3
|
84481
|
3
|
84455
|
5
|
84918
|
6
|
135982
|
3
|
211016
|
2
|
UIB
|
37673
|
8
|
38314
|
9
|
42278
|
10
|
87700
|
4
|
90389
|
5
|
94151
|
6
|
108312
|
9
|
BS
|
43764
|
6
|
45778
|
7
|
75962
|
4
|
96118
|
3
|
127652
|
2
|
130444
|
4
|
156765
|
4
|
BT
|
34187
|
9
|
39186
|
8
|
44666
|
9
|
54784
|
10
|
55624
|
10
|
61789
|
10
|
135756
|
6
|
UBCI
|
42296
|
7
|
48284
|
6
|
56861
|
7
|
70035
|
7
|
91179
|
4
|
99067
|
5
|
122606
|
7
|
AB
|
48089
|
5
|
51760
|
5
|
64365
|
6
|
65062
|
8
|
83609
|
7
|
86867
|
7
|
116998
|
8
|
ATB
|
21393
|
10
|
23225
|
10
|
70965
|
5
|
73229
|
6
|
76295
|
8
|
77306
|
9
|
89419
|
10
|
BNA
|
105992
|
1
|
262297
|
1
|
298552
|
1
|
300261
|
1
|
301766
|
1
|
323022
|
1
|
341689
|
1
|
|
2000
|
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
Banques
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
FP
|
Rang
|
STB
|
398899
|
1
|
423485
|
1
|
424870
|
1
|
428178
|
1
|
422902
|
1
|
427784
|
1
|
427586
|
1
|
BH
|
172335
|
4
|
184120
|
4
|
192514
|
5
|
191896
|
5
|
203443
|
5
|
219294
|
5
|
232482
|
5
|
BIAT
|
228732
|
3
|
229362
|
3
|
237157
|
3
|
245703
|
4
|
244451
|
4
|
270975
|
4
|
282031
|
3
|
UIB
|
117473
|
9
|
129101
|
9
|
126229
|
9
|
129243
|
9
|
165409
|
7
|
164332
|
8
|
168231
|
8
|
BS
|
162071
|
5
|
166920
|
6
|
161261
|
7
|
153989
|
7
|
152275
|
8
|
151215
|
10
|
149345
|
10
|
BT
|
159520
|
6
|
179698
|
5
|
230431
|
4
|
248353
|
3
|
267715
|
3
|
276516
|
3
|
281436
|
4
|
UBCI
|
134484
|
7
|
147765
|
8
|
148369
|
8
|
149034
|
8
|
151278
|
9
|
154301
|
9
|
158713
|
9
|
AB
|
130721
|
8
|
162601
|
7
|
169774
|
6
|
189366
|
6
|
198569
|
6
|
210568
|
6
|
213365
|
6
|
ATB
|
90491
|
10
|
91279
|
10
|
96765
|
10
|
93380
|
10
|
103962
|
10
|
166970
|
7
|
171342
|
7
|
BNA
|
349951
|
2
|
355435
|
2
|
351116
|
2
|
353653
|
2
|
346158
|
2
|
352064
|
2
|
353765
|
2
|
Annexe 3 : Le test du Dickey-Fuller sur les
variables explicatives
Annexe3.1 : Le test du Dickey-Fuller sur le TA
(total actif)
ADF Test Statistic -3.250516 1% Critical
Value* -3.4796
5% Critical Value -2.8828
10% Critical Value -2.5780
*Mackinnon Critical Values For Rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D (TA)
Annexe 3.2 : Le test du Dickey-Fuller sur le PNB
(produit net bancaire)
ADF Test Statistic -3.997631 1% Critical
Value* -3.4796
5% Critical Value -2.8828
10% Critical Value -2.5780
*Mackinnon Critical Values For Rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D (PNB)
Annexe 3.3 : Le test du Dickey-Fuller sur le RN
(résultat net)
ADF Test Statistic -3.386186 1% Critical
Value* -3.4796
5% Critical Value -2.8828
10% Critical Value -2.5780
*Mackinnon Critical Values For Rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D (RN)
Annexe 3.4 : Le test du Dickey-Fuller sur leTC (Total
Crédit)
ADF Test Statistic -3.810851 1% Critical
Value* -3.4796
5% Critical Value -2.8828
10% Critical Value -2.5780
*Mackinnon Critical Values For Rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D (TC)
Annexe 3.5: Le test du Dickey-Fuller sur le FP (Fonds
Propres)
ADF Test Statistic -3.810851 1% Critical
Value* -3.4796
5% Critical Value -2.8828
10% Critical Value -2.5780
*Mackinnon Critical Values For Rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D (TC)
Annexe 4 : Statistiques descriptives et
corrélation entre les variables
Annexe 4.1 : Statistiques descriptives
Variable
|
N
|
Moyenne
|
Maximum
|
Minimum
|
Ecart type
|
Skewness
|
Kurtosis
|
Jarque-Bera
|
R2
R3
log TA
PNB
RN
log TC
FP
|
140
140
140
140
140
140
140
|
0.008875
0.102135
1.34 E+09
74433.39
14435.76
1.31 E+09
160978.2
|
0.035000
0.272200
1.53 E+09
195500.0
45856.00
1.52 E+09
428178.0
|
0.000000
0.000000
1.39 E+08
17997.00
0.000000
1.35 E+08
21393.00
|
0.005216
0.048240
3.35 E+08
36670.76
8943.792
3.29 E+08
103942.4
|
1.242288
0.144942
-3.18819
0.886654
0.822919
-3.14504
0.990307
|
6.989629
3.774648
11.51593
3.415543
3.729138
11.34353
3.202352
|
128.8563
3.990655
660.2132
19.35091
18.90250
636.8821
23.12203
|
Annexe 4.2 : La corrélation entre les
variables
Variable
|
R2
|
R3
|
log TA
|
PNB
|
RN
|
log TC
|
FP
|
R2
R3
log TA
PNB
RN
log TC
FP
|
1
0.724654*
-0.01823
-0.18684
0.582980*
-0.16937
-0.16013
|
1
0.075228
-0.3109*
0.37059*
-0.07570
-0.4563*
|
1
0.027408
0.027893
0.120026
-0.00148
|
1
0.482346*
0.101577
0.833365*
|
1
-0.08961
0.491239*
|
1
0.036379
|
1
|
* signifie la corrélation est significative au seuil
5%
Annexe 5 : Résultats
Econométriques
Annexe 5.1 : Résultat de la
régression 5.5.3.a

Annexe 5.2 : Résultat de la
régression 5.5.3.b

Annexe 6: Histogrammes et statistiques de
différentes variables
Annexe 6.1 : Histogramme de la variable
TA

Annexe 6.2 : Histogramme de la variable
PNB

Annexe 6.3 : Histogramme de la variable
RN

Annexe 6.4 : Histogramme de la variable
TC

Annexe 6.5 : Histogramme de la variable
FP

Annexe 7 : Liste des tableaux
Tableau1 : Les principaux
instruments et objectifs de la réglementation des banques des pays de
l'OCDE
Tableau2 : Classification des
banques de dépôts selon les critères Total Bilan et
Résultats nets en 2005-2006
Tableau3 : Classification des
banques de dépôts selon les critères Fonds Propres et PNB
en 2005-2006
Tableau 4 : Classification des
banques de dépôts selon les critères Marge
d'intérêts et marge sur commissions en 2005-2006
Tableau 5 : Classification des
banques de dépôts selon les principaux indicateurs de
productivité en 2005-2006
Tableau 6 : L'évolution des
réseaux de succursales, agences et bureaux des banques de
dépôts de l'échantillon durant la période
1984-2006
Tableau 7 : Distribution
géographique du réseau bancaire en 2006
Tableau 8 : Part de marché
de chaque banque dans le réseau bancaire en 2006
Tableau 9: Evolution des parts de
marché dans l'activité de collecte de dépôts des
banques de dépôts Tunisiennes durant la période
1993-2006
Tableau 10: Evolution des parts de
marché dans l'activité d'octroi de crédits des banques de
dépôts Tunisiennes durant la période 1993-2006
Tableau11 : Test de
Stationnarité sur les variables du modèle de Bourke (1989) et
Molyneux et Thornton (1992)
Tableau13 : Statistiques
Descriptives de différentes variables
Tableau14 : Matrice de
corrélation entre les variables explicatives
Tableau15 : Résultats de
deux régressions R2 et R3 par la méthode
des MCO
Tableau16: Le coefficient de
détermination R2 et le F de Fisher
Tableau7 : Classification des
banques de dépôts selon les critères Total Bilan et
Résultats nets en 2005-2006
Tableau8 : Classification des
banques de dépôts selon les critères Fonds Propres et PNB
en 2005-2006
Tableau 9 : Classification des
banques de dépôts selon les critères Marge
d'intérêts et marge sur commissions en 2005-2006
Tableau 10 : Classification des
banques de dépôts selon les principaux indicateurs de
productivité en 2005-2006
Tableau 11 : L'évolution
des réseaux de succursales, agences et bureaux des banques de
dépôts de l'échantillon durant la période
1984-2006
Tableau 12 : Distribution
géographique du réseau bancaire en 2006
Tableau 13 : Part de marché
de chaque banque dans le réseau bancaire en 2006
Tableau 14 : Evolution des parts
de marché dans l'activité de collecte de dépôts des
banques de dépôts Tunisiennes durant la période
1993-2006
Tableau 15 : Evolution des parts
de marché dans l'activité d'octroi de crédits des banques
de dépôts Tunisiennes durant la période 1993-2006
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