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Incidence du commerce international sur le développement économique de la RD Congo

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par Franck MBEMBA MALEMBE
Université Chrétienne Cardinal Malula (ex. ISPL) - Licencié en gestion et commerce international 2008
  

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CHAPITRE II: L'ECONOMIE CONGOLAISE

Depuis le milieu des années 1980, l'économie congolaise connait des très graves difficultés. Depuis lors, la situation économique de la RDC n'a cessé de s'aggraver malgré quelques tentatives visant à stabiliser et à atténuer les difficultés auxquelles elle est confrontée. L'économie congolaise est une des économies les moins compétitives d'Afrique7(*). Elle occupe, en 2006 selon la Banque mondiale, la 178 ème position, c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités à offrir de réelles facilités de faire des affaires8(*). Après une période de relatif dynamisme économique, la République démocratique du Congo a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000 liée à une gestion marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont ravagé le pays.

Dans ce chapitre, nous allons présenter le tableau synthétque de la situation économique de la RDC de 2000 à 2006. Pour ce faire, nous avons choisi quelques variables clés susceptibles de refléter en grande ligne, le comportement de l'activité économique de la RDC durant cette période. Nous allons tour à tour analyser : la structure de l'économie congolaise du point de vue de ses caractéristiques: la production (PIB), l'emploi et le chômage, la monnaie et l'inflation.

II. 1. LA PRODUCTION
II.1.1. TENDANCES RECENTES

Pendant des décennies, l'objectif principal des dirigeants de la RDC consistait en l'exploitation des ressources naturelles et la recherche d'une économie de rente, indépendamment des conséquences économiques pour le pays. Le résultat de cette politique a été un déclin continu de la croissance de l'économie. Pendant les années 1980, le taux de croissance moyen était d'un modeste 1.8% par an, passant à 5,1% dans les années 1990. Le revenu par personne est tombé à 110 US$ en 2003. C'est seulement après la fin de la guerre que des réformes économiques ont été sérieusement envisagées, l'économie a été stabilisée et la tendance négative du PIB redressée. La croissance du PIB (voir Figure 1) est passée de 6% en 2003 à 6,5% en 2005 et il est attendu à 7% d'ici 2008.

Figure 1: Croissance du PIB réel

En 2003, le secteur transport & télécommunications était le plus dynamique, notamment suite à d'importants investissements directs étrangers dans la téléphonie mobile (voir Figure 2). La construction et les travaux publics, tout comme le gouvernement et le secteur privé, se sont engagés dans la réhabilitation du logement et de l'infrastructure.

Le secteur minier a bénéficié de l'introduction du nouveau protocole d'accord sur les mines, qui a libéralisé le commerce de diamants et éliminé le monopole de Gécamines. De nombreuses sociétés internationales sont impliquées dans l'exploitation et l'exploration des riches ressources minières.

Le secteur électricité & eau se remet lentement, en raison d'un besoin énorme et continu en investissement pour mettre à jour les unités productives existantes. Dans ce domaine, la RDC a un énorme potentiel. Le barrage d'Inga, sur le fleuve Congo, peut à lui seul couvrir les besoins en électricité de toute l'Afrique sub-saharienne, mais la production actuelle stagne à environ 2% de son potentiel. La faute à des turbines défaillantes et au manque d'investissement (énorme) pour augmenter la capacité. La production d'eau potable a augmenté, mais la consommation a diminué en raison du faible réseau de distribution.

La croissance du secteur agricole a été lente parce que l'agriculture commerciale a presque entièrement disparu et la croissance de l'agriculture de subsistance est faible, freinée par l'absence de marché, les infrastructures insuffisantes, le manque de crédit et les prix élevés d'engrais et des graines.

Figure 2: Croissance économique par secteur

Le secteur industriel est le seul qui ne s'est pas développé. Les raisons principales sont le manque d'investissement pour la modernisation, la faible demande interne et l'accès difficile au crédit.

Le dynamisme du secteur productif a été généré par le secteur privé car le gouvernement a réduit sa présence dans l'économie, suite au protocole d'investissement, au protocole d'accord sur les mines et autres instruments.

Le secteur privé, néanmoins, fait face à quelques contraintes structurelles qui rendent difficiles son fonctionnement sur le marché, diminuant sa contribution potentielle au développement économique de la RDC. Le système juridique est trop lent à régler des litiges entre agents économiques. C'est le résultat non seulement de la rupture du système juridique, mais aussi de la législation désuète datant du système colonial. L'alternative de recourir à l'arbitrage international n'est pas faisable en raison de son coût élevé. Les organisations d'entreprises privées envisagent donc de mettre sur pied un système privé de règlement de litiges.

Le secteur financier de son côté ne soutient pas les activités du secteur privé. Les rares banques commerciales privées préfèrent octroyer des prêts à court terme et à haut taux d'intérêt, créant des conditions difficiles pour les entrepreneurs de financer l'investissement à long terme.

Le secteur financier de la RDC est trop faible et les instruments financiers sont trop peu nombreux pour répondre aux besoins du secteur privé. Les faibles infrastructures physiques ajoutent des coûts de fonctionnement au processus productif. Les représentants du secteur privé estiment que sans ces contraintes, l'économie pourrait grandir plus rapidement, à un taux de 10% à 12% par an.

Tableau 1: Indicateurs macroéconomiques

 

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

PIB à prix courant (milliard FC)

297.0

1,407.0

1,922.0

2,299.0

2,676.0

3,366.0

3,837.0

4,403.0

PIB à prix courant (milliard US$)

4.3

7.5

5.5

5.7

6.3

7.1

8.3

9.1

PIB aux coûts facteur (milliard FC)

297.1

290.8

300.9

318.3

340.3

362.4

387.8

414.9

Taux de croissance

(%)

(6.9)

(2.1)

3.5

5.8

6.9

6.5

7.0

7.0

Inflation

(fin de période)

554

357

25

13

9

21

8

6

Source : Banque Centrale du Congo

* 7 Selon le Forum économique mondial sur l'Afrique qui s'est tenu du 13 au 15 juin 2007 : Rankings 2007

* 8 Ben Clet, Climat d'affaires in Journal Le Potentiel, n°4289 du 7 avril 2008.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld