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Investigation sur l'usage abusif du paracetamol et de l'aspirine au Rwanda: cas de la ville de Butare

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par Vincent MUKUNDABANTU
UNR-Rwanda - Pharmacien 2006
  

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1.7.2 Automédication

On désigne par le terme "automédication" le fait de prendre des médicaments sans avis médical direct. Par exemple, prendre un cachet d'aspirine lorsque l'on a mal à la tête. L'automédication est très fréquente car elle permet d'éviter la consultation pour toutes les douleurs que l'on éprouve au cours de sa vie. Mais elle peut aussi avoir des inconvénients qu'il faut connaître. L'envie de faire l'économie d'une consultation n'est pas un motif aussi important qu'on l'imagine. Les plus enclins à l'automédication sont les plus hauts diplômés et les plus hauts revenus (Sichere, 2005). Mais, que la prise de médicament se fasse sur prescription médicale ou par automédication, il faut toujours que ce soit pour une indication précise, pour soigner une maladie particulière ou pour soulager un symptôme défini (Médocs, 2000). Parmi les médicaments les plus couramment utilisés sans ordonnance, nous notons l'aspirine et le paracétamol (Sichere, 2005).

Une étude récente a montré que 83% des patients pratiquent l'automédication et que les principaux facteurs qui influencent le recours à l'automédication sont la qualité non satisfaisante des services rendus aux patients par les agents de la santé et la qualité satisfaisante des services rendus aux malades par les pharmaciens (Uwase, 2003). Les produits autorisés en vente libre ont du faire la preuve de leur caractère inoffensif. Des allergies sont toujours possibles d'où il faut utiliser les médicaments que vous connaissez, pas ceux que vous a conseillé les autres. Pour éviter les interactions avec les autres produits, il est préférable d'éviter de mélanger les médicaments lors de l'automédication. L'automédication est souvent la source des erreurs dans le choix des médicaments convenables. En soi, l'automédication n'est pas négative : devant un problème bénin, il est important de pouvoir se prendre en charge soi-même, " d'écouter son propre corps " et de tenter d'abord de se soigner soi-même, en respectant quelques règles de base tout en respectant le principe de balance bénéfice/ risque (Diane, 2004 ; Sichere, 2005).


1.7.3 Risques de l'usage abusif d'un médicament en automédication

L'automédication est une pratique courante dans la migraine. Pourtant, elle risque d'augmenter la fréquence des crises, d'induire des effets secondaires indésirables, de rendre la maladie chronique ou encore de retarder le diagnostic d'une autre pathologie à l'origine des maux de tête (Sichere, 2005).

Plus d'un migraineux sur deux n'aurait jamais consulté de médecin. Et parmi les autres, nombreux sont ceux qui errent de consultation en consultation, avec le sentiment qu'on ne les comprend pas. Puisque les crises de migraine ne cessent pas. Cela explique certainement en partie la fréquence importante de l'automédication dans cette pathologie. Selon les études, entre cinq et huit personnes sur dix tenteraient de traiter seules leurs migraines (Sichere, 2005).

Des médicaments comme aspirine et paracétamol, consommés à mauvais escient ou abusivement, peuvent transformer les migraines «épisodiques» en migraines chroniques. En France, 3 % de la population souffrent de cette forme très handicapante (Sichere, 2005).

Quand une maladie en cache une autre, l'automédication, qui vise à faire disparaître la douleur, peut, en masquant le symptôme, retarder le diagnostic d'une maladie autre que la migraine vraie. Par exemple, on rencontre fréquemment de faux équivalents de migraine ophtalmique. Ce sont, en fait, souvent des troubles de la convergence visuelle ou bien une très forte myopie. Une visite chez un ophtalmologiste, qui prescrira un traitement adapté voire le port de lunettes, régleront sûrement le problème. Plus grave, les «maux de tête» peuvent avoir pour origine un accident ischémique transitoire, une maladie de Horton ou encore une tumeur cérébrale (Sichere, 2005). Chacun a chez soi des médicaments de première urgence ou destinés à soigner les petits maux de tous les jours. Cependant, le fait de pouvoir s'en remettre à soi même pour se soigner, banalise l'emploi des médicaments de la pharmacie familiale et peut faire oublier qu'il y a des précautions à prendre avec tout médicament sans exception. L'utilisation d'un médicament, aussi courant soit-il, n'est jamais anodine, et comporte toujours des risques potentiels (http://www.uwc.ac.za/ics/default.asp?webPageID...)

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote