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Détermination des besion en eau des cultures à l'aide de logiciel cropwat 4.3 dans la wilaya de tipaza

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par anahr Ammar boudjelal
Ecole nationle suprérieure agronomique EL- Harrach - ingénieur hydraulique 2007
  

Disponible en mode multipage

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    République Algérienne Démocratique et Populaire

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    Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique

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    Institut National Agronomique El Harrach - Alger

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    Mémoire
    En vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur d'état en Agronomie

    Département : Génie Rural
    Spécialité : Hydraulique Agricole

    THÈME

    Soutenu le 29 octobre 2006

    Présenté par :
    AMMAR BOUDJELLAL Anhar et BAMMOUN Riad

    Jury :

    Président : M. HARTANI T.

    Promoteur : M. MOUHOUCHE B.

    Examinateurs : M. MANSOURI D.

    M. SELLAM F.

    ckemerciement~

    On tient à remercie notre promoteur M. MOUHOUCHE B., qui nous a toujours accueilli à bras ouverts et à tout moment, de nous avoir assister le long de la réalisation du travail, qu'il trouve ici nos sincères gratitudes et nos profondes reconnaissances pour touts les efforts qui a déployer dans ce sujet, ainsi que de sa compréhension et de sa patience.

    Nous remercient les membres du jury : M.HARTANI T. de vouloir bien examiner ce travail et présidé la soutenance, M. MANSOURI D. et M. SELLAM F. d'avoir accepter d'examiner notre travail.

    Nous remercient également toutes les personnes qui ont contribué directement ou indirectement dans ce travail :

    les cadres de la DSA de Tipaza, en premier lieu M me Dehili de touts les documents qu'elle nous a fournit. Ainsi que la chambre d'agriculture de la wilaya de Tipaza pour son accueille,

    les cadres de l'institut technique des cultures maraîchères et industrielles (ITCMI) de mettre a notre disposition les données climatiques de leurs station météo. Ainsi que l'institut technique de l'arboriculture fruitière et la vigne (ITAF),

    toute l'équipe du projet SIRMA, les ingénieurs sur terrain : M. Grhib K. et M. Ben krid H.

    Et surtout en tient a remercier les agriculteurs de la wilaya de Tipaza (Meloukie, Lharbi, Brahim, ..) qui nous ont facilité le travail sur terrain.

    cDé~~cace~

    Je dédie ce travail à toutes les personnes qui me sont chères :
    Ma grand-mère défunte, qui s'est tant occupée de moi, quelle repose en paix.
    Mes grands-parents et toute ma grande famille.
    Mes parents et mes soeurs, spécialement Racha.
    Ma tante Sassia et mon oncle Kamel.
    Mes enseignants depuis le primaire, au lycée et à ceux de l'INA.
    Ma très chère Faten, et tous mes amis d'enfance.
    Mes chères copines de l'INA avec qui j'ai partagé ces cinq dernières années : « Wafa,
    Kahina, Aziza, Rachida, Amina, Nesrine, Zina, Sabrina, Medina, Souad... »
    et toute ma promo d'hydraulique.
    Mes amis du stage au Maroc : Julie, Zhoure, Ibtessam, Faty, Abdelaali, Youcef, Ilyess.
    Je remercie surtout mon binôme pour son soutien et son dévouement au travail,....
    Je remercie Naïma pour tout son soutient morale.
    Mes profonds remerciements aux agriculteurs des exploitations où nous avons travaillé :
    en particulier Meloukie, Lharbi, Brahim, Amri Hassen.
    Et à toutes les personnes qui mon aidé de près ou de loin
    pour la réalisation de ce travail.

    )4n/ia~

    Dedicaces

    A celle qui attend mon retour a chaque coucher de soleil

    A celle qui m'a combl~ d'affection, d'amour et de tendresse, et qui a veillé a clte de mon berceau
    pour consoler mes cris de douleurs, et qui n'a jamais cessé de le faire.
    Ma mere

    A celui quifait le plus brave des hommes, m'ouvrant ses bras dans les sombres moments et
    m'aidant a aller de l'avant vers le meilleur, et qui ma tant soutenu moralement et
    matériellement Mon pére.

    A mes trés chersfréres : Djaber et Wabil-

    A ma trés chire sceur Fatouma.

    A ma grand-mire yama .7-fadda qui m'a guidé et toujours soutenu.

    Et sans oublier celle qui m'a été d'une aide précieuse ma coll gue Anhar que je respecte et a qui
    je souhaite une bonne réussite; et je remercie safamille qui nous a soutenus.
    A tous mes amis de la promotion de l'annee 2001, surtouts le groupe 1
    A toute la promotion d'.7-fydraulique chacun par son nom en particulier Fethi, Xhalil, Wadjib,
    Ben ali, .7-famoud, Wafa, Madina, Souad....

    A tous mes amis de Berriane en particulier .7-fadj, Salah, Idris....

    A tous les membres de club agro scientifique.

    A tous mes amis au Maroc avec quij'ai passé de bons moments; en particulier Julie, Abdelali,
    (oucef, Zhour, Ibtissam, Fatima Zahra

    et pardon a tout ce que j'aurais oublii.

    ~iad

    Liste des principales abréviations et acronymes

    ANRH : agence nationale des ressources hydrauliques,

    DSA : direction des services agricoles,

    PNDA : plan national de développement agricole,

    ONID : organisme national d'irrigation et de drainage,

    FAO : organisation mondiale de l'alimentation et l'agriculture,

    ITCMI : institut technique des cultures maraîchères et industrielles,

    ITAF : institut technique de l'arboriculture fruitière et la vigne,

    SIRMA : systèmes irrigués au Maghreb, SAU : surface agricole utile,

    SAT : surface agricole totale,

    EAC : exploitation agricole collective, EAI : exploitation agricole individuelle, Sup : superficie,

    Irr : irrigation,

    Init : initial,

    dév. : développement,

    mi-sais : mi-saison,

    arri-sais : arrière saison,

    Pe : pluie efficace,

    ET0 : évapotranspiration de référence,

    ET0s : évapotranspiration de référence sous serre,

    ETm : évapotranspiration maximale,

    ETms : évapotranspiration maximale des cultures sous serre,

    BI : besoin d'irrigation,

    LR : fraction de lessivage,

    kc : coefficient cultural,

    Rn : rayonnement net,

    T : température,

    V : vitesse de vent,

    Ins. : insolation,

    HR : humidité relative,

    Liste des tableaux

    Page

    Tableau 1 : Organisation administrative de la wilaya de Tipaza 4

    Tableau 2 : Insolation moyenne mensuelle (latitude 36°) 7

    Tableau 3 : Nombre des ouvrages hydro agricole de la wilaya 9

    Tableau 4 : Répartition générale des terres agricoles (Campagne agricole 2004/2005) 10
    Tableau 5 : La production végétale (Campagne agricole : 2004/2005) 12
    Tableau 6 : Les principales caractéristiques des deux périmètres, (d'après AGID, 2004) 14

    Tableau 7 : Total annuel de l' ET0 pour chaque formule de calcul 20

    Tableau 8 : Les principales caractéristiques des 7 stations météorologiques 28

    Tableau 9 : Calcul des probabilités de pluie 30

    Tableau 10 : Les pluies mensuelles de l'année sèche (80%) et humide (20%) 31

    Tableau 11 : Les 5 données climatiques entrées dans le Cropwat 31

    Tableau 12 : Les profondeurs d'enracinement des principales cultures 32

    Tableau 13 : Les données liées au sol proposées dans le Cropwat 32

    Tableau 14 : Superficies moyennes des cultures irriguées dans la wilaya de Tipaza 33

    Tableau 15 : Synthèses des données liées aux cultures 35

    Tableau 16 : L'évapotranspiration (mm/j) dans la wilaya de Tipaza 37

    Tableau 17 : Pluie efficace de la wilaya de Tipaza 38

    Tableau 18 : Les besoins en eau des cultures maraîchères (en plein champ) 39

    Tableau 19 : Les besoins en eau des cultures pérennes dans la wilaya de Tipaza 41

    Tableau 20 : Récapitulatif des besoins en eau et des superficies irrigués

    de la wilaya de Tipaza 43

    Tableau 21 : Les 13 classes des cultures irriguées dans la wilaya 44

    Tableau 22 : les besoins en eau d'un hectare moyen 44

    Tableau 23 : L'évapotranspiration mensuelle sous serre 59

    Tableau 24 : Les besoins en eau des cultures sous serre dans la wilaya de Tipaza 59

    Tableau 25 : Superficies moyennes des cultures irriguées dans le périmètre 61

    Tableau 26 : Besoin en eau des cultures dans le périmètre de Mitidja Ouest tranche I 62

    Tableau 27 : Récapitulatif des besoins en eau et des superficies irrigués dans le périmètre de Mitidja Ouest tranche I 64 Tableau 28 : les valeurs des besoins d'irrigation estimées

    sur terrain et d'après Cropwat 67

    Tableau 29 : Tour d'eau et nombre d'irrigation selon le terrain et d'après Cropwat 78

    Tableau 30 : Occupation du sol et taux d'intensification par l'irrigation 88

    Tableau 31 : Les besoins d'irrigation totaux de la wilaya de Tipaza 89

    Tableau 32 : Estimation des pertes à différents niveaux d'acheminement de l'eau à la parcelle et valeurs des efficiences de réseau 92

    Liste des figures

    Page

    Figure 1 : Répartition de territoire de la wilaya par rapport a la superficie totale 3

    Figure 2 : Carte de la situation géographique de la wilaya de Tipaza 4

    Figure 3 : La répartition mensuelle interannuelle de la pluie moyenne de la wilaya 6

    Figure 4 : Diagramme ombrothermique de Gaussen : la wilaya de Tipaza 8

    Figure 5 : Superficies irriguées par système d'irrigation de la campagne 2003 11

    Figure 6 : Pourcentage de superficies par type d'exploitation par rapport au SAT 11

    Figure 7 : Courbe de coefficients culturaux et définition des phases 17

    Figure 8 : L'évapotranspiration potentielle calculée par différentes formules

    dans la wilaya de Tipaza 20

    Figure 9 : La variabilité spatiale des pluies dans la wilaya de Tipaza 28

    Figure 10 : Etude fréquentielle des pluies moyennes annuelles (sur 21 ans) 30

    Figure 11 : L'occupation du sol des cultures «Cropping pattern». 45

    Figure 12 : Les besoins totaux d'irrigation par cultures et leurs superficies

    dans la wilaya de Tipaza 60

    Figure 13 : Le dispositif de mesure de la pluviométrie horaire 72

    Figure 14 : Classement des besoins d'irrigation des cultures maraîchères

    dans la wilaya de Tipaza (année normale) 80

    Figure 15 : Besoins d'irrigation net des cultures maraîchères selon l'ONID

    et nos calculs 83

    Figure 16 : Classement des besoins d'irrigation des arbres fruitiers

    dans la wilaya de Tipaza (année normale) 84

    Figure 17 : Besoins d'irrigation net des arbres fruitiers selon l'ONID et nos calculs 87

    Figure 18 : variation interannuelle des besoins totaux d'irrigation

    de la wilaya de Tipaza 89

    Figure 19: Besoins cumulés d'irrigation des cultures pratiquées

    dans la wilaya de Tipaza 90

    Figure 20 : Approvisionnement en eau du périmètre de la Mitidja Ouest

    tranche I de 1988-2004 91

    Listes des cultures dans les fiches synthétiques

    Page

    Agrumes 47

    Pommier 48

    Poirier 49

    Pêcher 50

    Néflier 51

    Pastèque 52

    Pomme de terre 53

    Tomate industrielle 54

    Tomate 55

    Poivron 57

    Liste des tableaux en annexes
    Annexe 1 Page

    Tableau 1 : Les valeurs de rayonnement global (Rg) dans la région de Tipaza 1

    Tableau 2 : Facteurs de conversion du rayonnement 1

    Tableau 3 : Valeurs de l' ET0 calculée par la formule de Blaney - Criddle 2

    Tableau 4 : Données utilisées dans la formule de Turc et les valeurs de l'ET0 calculées 3 Annexe 2

    Tableau 1 : Données climatiques de la station de Staoueli (série de 21 ans) 4

    Tableau 2 : Relevés pluviométriques de la Station de Muerad (série de 21 ans) 4

    Tableau 3 : Relevés pluviométriques de la Station de Oued el allueig (série de 21 ans) 5

    Tableau 4 : Relevés pluviométriques de la Station de Attatba (série de 21 ans) 5

    Tableau 5 : Relevés pluviométriques de la Station de Hadjout (série de 21 ans) 6

    Tableau 6 : Relevés pluviométriques de la Station de Menaceur (série de 21 ans) 6

    Tableau 7 : Relevés pluviométriques de la Station de Sidi Ghiles (série de 21 ans) 7

    Annexes 3

    Tableau 1 : Besoins en eau des cultures en année sèche dans la wilaya de Tipaza 8

    Tableau 2 : Besoins en eau des cultures en année humide dans la wilaya de Tipaza 9

    Annexe 4 : Questionnaire 10

    Annexe 5

    Tableau1 : Besoins en eau d'irrigation des cultures d'après une étude pour l'ONID 12

    Tableau 2 : Historique de l'approvisionnement en eau et superficie irriguée dans le périmètre de Mitidja Ouest tranche I (de l'année 1988 à 2004) 13

    Sommaire

    Page

    Introduction 1

    Partie 1 : Présentation de la wilaya de Tipaza Chapitre 1 : Présentation de la wilaya de Tipaza

    1.1. Situation géographique et administrative 3

    1.2. Relief 5

    1.3. Hydrographie 5

    1.4. Climatologie 6

    1.4.1. Pluviométrie 6

    1.4.2. Température 7

    1.4.3. Humidité relative 7

    1.4.4. Les Vents 7

    1.4.5. Insolation 7

    1.4.6. Autres paramètres 7

    1.5. Types de sols 8

    1.6. Les ressources en eau 8

    1.6.1. Eaux superficielles 9

    1.6.2. Eaux souterraines 9

    1.6.3. Qualité des eaux destinées à l'irrigation 10

    1.7. Données générales sur le secteur agricole de la wilaya 10

    1.7.1. Répartition générale des terres agricoles 10

    1.7.2. Structures agraires 10

    1.7.3. Les productions agricoles 11

    1.7.4. Les périmètres irrigués existants dans la wilaya 13

    Partie 2 : Etude bibliographique

    Chapitre 1 : La détermination des besoins en eau des cultures

    1.1. Pourquoi déterminer les besoins en eau des cultures ? 15

    1.2. Comment déterminer les besoins en eau des cultures ? 15

    1.2.1. Besoin en eau d'irrigation 15

    1.2.2. Besoin en eau de culture (ETm) 16

    1.2.3. Formule de FAO Penman - Monteith 19

    1.3. La détermination des besoins en eau des cultures sous serre 21

    1.3.1. Détermination de l'évapotranspiration sous serre (ET0) 21

    Chapitre 2 : Pilotage de l'irrigation

    2.1. Quelle méthode de pilotage de l'irrigation choisir ? 23

    2.2. L'opération de pilotage d'irrigation 23

    2.2.1. Choix de la date d'irrigation 23

    2.2.2. Choix de la dose et de la fréquence d'irrigation 24

    2.2.3. Choix de mode d'irrigation 24

    2.3. Outils de pilotage 24

    Chapitre 3 : Présentation du logiciel Cropwat 25

    Partie 3 : Traitement des données et présentation de résultats Chapitre 1 : Les données utilisées par le Cropwat dans le calcul des besoins

    1.1. Les données climatiques 27

    1.1.1. Choix de la station météorologique 27

    1.1.2. Traitement des données pluviométriques 27

    1.1.3. Détermination de l'année sèche et de l'année humide 28

    1.1.4. Les données climatiques entrées dans le Cropwat 31

    1.2. Les données liées au sol 32

    1.3. Les données liées à la culture 33

    1.3.1. Type de culture 33

    1.3.2. Date de semis ou de plantation 34

    1.3.3. Les phases de développement 34

    1.3.4. Le coefficient cultural (kc) 34

    1.3.5. Tarissement admissible du sol (P) 36

    1.3.6. Coefficient de réponse du rendement à l'eau (ky) 36

    1.4. Le choix des critères de la conduite des irrigations 36

    1.4.1. Pluie efficace 36

    1.4.2. Calendrier d'irrigation 36

    1.4.3. Efficience d'irrigation 36

    Chapitre 2 : Présentation des résultats

    2.1. Calcul de l'évapotranspiration par le logiciel Cropwat 37

    2.2. Calcul de la pluie efficace 38

    2.3. Besoins en eau des cultures (en plein champ) 38

    2.3.1. Besoins en eau culture par culture 38

    2.3.2. Besoins en eau d'un hectare moyen 44

    2.3.2.1. Cropping pattern 45

    2.4. Pilotage des irrigations 46

    2.5. Besoins en eau des cultures sous serre 59

    2.5.1. Calcul de l'évapotranspiration sous serre 59

    2.5.2. Détermination des besoins en eau des cultures sous serre 59

    2.6. Le bilan des besoins d'irrigation de la wilaya de Tipaza 60

    Chapitre 3 : Etude du cas de périmètre de la Mitidja Ouest tranche I 61

    Partie 4 : Résultats des enquêtes sur terrain

    4.1. Méthodologie de détermination de la dose d'irrigation sur terrain 65

    4.1.1. Exploitation 1 67

    4.1.2. Exploitation 2 72

    4.1.3. Exploitation 3 75

    4.2. Confrontation des résultats théoriques - terrain 77

    Partie 5 : Analyses et discussions des résultats

    5.1. Représentativité de l'ET0 calculée dans la wilaya de Tipaza 79

    5.2. Analyse des besoins en eau des cultures 79

    5.2.1. Les cultures maraîchères 79

    5.2.1.1. Poivron 80

    5.2.2.2. Tomate et tomate industrielle 81

    5.2.2.3. Pomme de terre 81

    5.2.2.4. Pastèque 82

    5.2.2. Les arbres fruitiers 84

    5.2.2.1. Agrumes 85

    5.2.2.2. Espèces à pépins 85

    5.2.2.3. Espèces à noyaux 86

    5.2.2.4. Vigne 86

    5.2.3. Luzerne (culture fourragère) 87

    5.3. Analyse de bilan des besoins en eau de la wilaya de Tipaza 88

    5.3.1. Besoins en eau cumulés des cultures pour l'irrigation 89

    5.4. Analyse des besoins en eau du périmètre de la Mitidja Ouest tranche I 90

    5.5. Gestion rationnelle d'eau d'irrigation 93

    Conclusion générale 95

    95

    Introduction générale

    L'eau est un facteur de production primordial mais ce n'est pas une ressource abondante et les différents utilisateurs sont vite en concurrence : ainsi l'aménagement en culture irriguée pose souvent des problèmes d'arbitrage entre plusieurs utilisations possibles de l'eau ; Cela implique le plus souvent la recherche de l'optimisation des consommations et la réduction des gaspillages.

    L'Algérie comme les pays méditerranéens est confrontée de plus en plus au problème du manque d'eau. D'après la Banque Mondiale, l'Algérie se classe parmi les pays les plus pauvres en potentialités hydriques, soit en dessous du seuil théorique de rareté qu'elle a fixé à 1 000 m3 par habitant et par an. Ces potentialités correspondent actuellement à un taux de 500 m3/ hab/ an qui passera à 400 m3 / hab / an à l'horizon 2020. (Mouhouche, 2003)

    Avec des ressources en eau qui sont limitées, vulnérables et inégalement réparties. Ces ressources ont subi durant les deux dernières décennies les effets négatifs de la sécheresse, de la pollution et de la mauvaise gestion. Les potentialités globales sont évaluées à 19,4 milliards de m3/an dont seulement 12 milliards sont mobilisables (Ferrah, Yahiaoui, 2004).

    La politique de la gestion des ressources en eau était centrée dés 1970 sur la mobilisation des ressources publiques (approche par l'offre) nécessitant de lourds investissements, consentis jusqu'à présent par l'état : construction des barrages, réseaux d'irrigation et la subvention et le soutien du prix de l'eau.

    Actuellement une gestion moderne tend vers l'approche par la demande : révision des allocations de ressources, recherche d'une meilleure efficience de l'irrigation suivant la recommandation de la FAO (2002) pour l'irrigation « se servir plus et mieux de l'eau pour en prendre moins » ; et en reconnaît que les pays souffrant du manque d'eau, comme ceux affectés par la surabondance de cette ressource, ont besoin d'informations sur l'eau plus complètes, plus précises et mieux intégrées aux fins de la planification, de la mise en oeuvre et de la gestion d'une agriculture plus productive et durable.

    Ainsi la connaissance des besoins en eau des cultures est certainement une des celles qui sont à la base de toute réflexion sur la gestion rationnelle et efficace de l'eau dans le domaine de la production agricole.

    Notre travail s'inscrit dans cette optique, qui vise à déterminer les besoins en eau des cultures et leurs pilotages à l'aide du logiciel « Cropwat 4.3 ».

    La wilaya de Tipaza qui présente des potentialités agricoles importantes, et dont fait partie le périmètre de la Mitidja Ouest a fait l'objet de notre étude.

    Nous avons voulu savoir :

    Quel est le volume qu'il faut solliciter pour couvrir la totalité des besoins en eau pour l'irrigation de l'ensemble des cultures d'une wilaya comme Tipaza ?

    Quel est le niveau de satisfaction des besoins en eau comparés aux ressources hydriques ?

    est ce que les agriculteurs connaissent les besoins de chaque culture et comment ils arrivent à conduire les irrigations ?

    La présente étude a pour objectifs de :

    - caractériser la demande climatique de la wilaya de Tipaza à travers l'évapotranspiration de référence (ETo),

    - procéder à une analyse fréquentielle des pluies (détermination de l'année sèche et l'année humide),

    - calculs des besoins en eau (maximums ETm, et d'irrigation) mensuels pour les principales cultures dans la wilaya, en année normale, sèche, et humide,

    - établir le bilan de consommation en eau des cultures de la wilaya de Tipaza et le cas du périmètre de la Mitidja Ouest tranche I,

    - avoir une idée sur la conduite d'irrigation et la dose réelle pratiquée par les agriculteurs sur le terrain.

    Pour aborder notre sujet nous avons en premier lieu donné une présentation générale de la wilaya de Tipaza,

    ensuite la partie 2 : traite quelques notions en relation avec notre sujet a savoir les méthodes de calculs des besoins en eau, les critères de pilotage d'irrigation, et une brève présentation du logiciel « Cropwat »,

    La partie 3 : présente les données utilisées concernant le calcul de besoins (données climatique, les données liées aux cultures et au sol), ainsi que l'étude fréquentielle des pluies. Vient après la présentation des résultats obtenus dans la wilaya et le périmètre,

    La partie 4 : concerne les résultats de nos enquêtes sur la conduite des irrigations, et les mesures des doses réelles effectuées dans 3 exploitions,

    La partie 5 : fait l'objet d'une analyse des résultats pour essayer de les mettrent en relief. Enfin on termine par une conclusion générale.

    Chapitre 1 : Présentation de la wilaya de TIPAZA

    La wilaya de Tipaza (Tipasa) est issue du dernier découpage administratif. Son chef-lieu est une ville côtière située à 70 km à l'Ouest de la capitale Alger. La présence de la mer, des reliefs du Mont Chenoua et du sahel lui donne un paysage particulier d'un grand intérêt touristique. De nombreux vestiges puniques, romains, chrétiens et africains attestent de la richesse de son histoire.

    La wilaya se distingue également, par la richesse de ses terres agricoles et sa position côtière qui font de l'agriculture, la pêche et le tourisme ses principales vocations.

    Son territoire couvrant une superficie de 170700 ha se répartissant comme montre la figure 1.

    Plaines
    35,79%

    autres
    10,72%

    Montagne
    s 19,68%

    Collines et
    piémonts
    33,8%

    Figure 1 : Répartition du territoire de la wilaya par rapport à la superficie totale
    (Source : DSA de Tipaza, 2004)

    - Les superficies relatives des plaines (35,8 %) ainsi que les collines et des piémonts (33,8%) donnent à l'agriculture une place particulièrement importante dans la vie économique de la wilaya,

    - la bordure maritime de la wilaya qui est entre la région de Damous et la commune de Douaouda s'étale sur une longueur totale de123 km et comprend essentiellement 5 petits ports de pêche dont l'activité peut être considérablement développée dans le sens d'une meilleure exploitation des ressources halieutiques.

    1.1. Situation géographique et administrative

    La wilaya de Tipaza se situe au Nord du Tel central, son chef lieu se situe sur :

    - la latitude : 36° 58 33 N, - la longitude : 2° 41 667, - l'altitude : (manquante).

    N

    Source : Google Earth, 2006

    Figure 2: Carte de la situation géographique de la wilaya de Tipaza Elle est limitée géographiquement par :

    - la mer Méditerranée au Nord,

    - la wilaya d'Alger à l'Est,

    - la wilaya de Blida au Sud -Est,

    - la wilaya de Ain-Defla au Sud Ouest,

    - la wilaya de Chelif à l'Ouest.

    Elle abrite une population de 504 430 habitants, et comporte 28 communes regroupées en 10 Daïras.

    Tableau 1 : Organisation administrative de la wilaya de Tipaza

    DAIRA

    COMMUNES

    Tipaza

    Tipaza

    Koléa

    Koléa, Chaiba, Attatba

    Cherchell

    Cherchell, Sidi Ghiles, Hadjret
    Ennous, Sidi Semaine

    Hadjout

    Hadjout, Meurad

    Gouraya

    Gouraya, Messelmoun, Aghbal

    Fouka

    Fouka, Douaouda

    Bou Ismail

    Bou Ismail, Ain Tagourait, Bou
    Haroun, Khemisti

    Damous

    Damous, Larhat, Beni Milleuk

    Sidi Amar

    Sidi Amar, Nador, Menaceur

    Ahmeur El Ain

    Ahmeur El Ain, Bourkika, Sidi
    Rached

    Source : DSA, Monographie de Tipaza (2004)

    1.2. Relief

    Au Nord-Ouest de la wilaya, la chaîne de montagnes comprenant l'Atlas Blidéen laissant la place à deux importants ensembles :

    - les Monts du Dahra et du Zaccar,

    - le Mont du Chenoua.

    Au Nord Est, la Mitidja qui s'étend essentiellement sur la wilaya de Blida se trouve limitée au niveau de Tipaza par le bourrelet constitué par le sahel. Un cordon littoral présentant un rétrécissement et une élévation graduelle d'est en ouest jusqu'à déperdition par endroits à la ville de Tipaza et de Cherchell.

    La wilaya de Tipaza en tant qu'entité géographique se compose de 2 grands ensembles naturels, homogènes :

    - zone de montagne à l'Ouest, fortement boisée, peu peuplée pour une superficie de 122100 ha soit 70% du territoire,

    - zone de plaine à l'Est fortement exploitée par une agriculture intensive mais, contenant aussi les plus fortes concentrations de population ; d'une superficie de 48600 ha constituée de 3 sous ensembles : plaine, plateau et littoral ( soit 30 % du territoire de la wilaya).

    1.3. Hydrographie

    La wilaya de Tipaza dispose d'un réseau hydraulique relativement important, d'Est en Ouest, nous rencontrons les cours d'eau suivants :

    - Oued Mazafran,

    - Oued El hachem,

    - Oued Djer,

    - Oued Damous.

    1.4. Climatologie

    Compte tenu de sa position sur le littorale algérien, la wilaya de Tipaza est sous climat méditerranéen avec des nuances littorale, intérieure et montagnard.

    On considère qu'elle est située dans un seul étage bioclimatique, le sub-humide subdivisé en 2 variantes : l'un caractérisé par un hiver doux et pluvieux, dans la partie Nord, le second par un hiver frais dans la partie Sud.

    1.4.1. Pluviométrie

    Les pluies sont souvent irrégulières d'une année à l'autre et pour un même mois, elles se caractérisent par un gradient décroissant de l'Est (625 mm à Sidi Rached) à Ouest (510 mm à Sidi Ghiles), et d'un gradient croissant du littoral vers le Sud, où les stations des régions comme Menacer, Ahmeur el Ain situées aux limites de l'Atlas Blidéen enregistrent des pluies moyennes supérieures à 580 mm.

    Alors que la région de la plaine la moins arrosée demeure Hadjout, confrontée au Chenoua et le Mont Zaccar qui forment un écran aux pluies, on n'enregistre que 436 mm.

    Ainsi, les précipitations moyennes (d'une série de plus de 20 ans) enregistrées par les différentes stations (Meurad, Attatba, Sidi Rached,...), font sortir une moyenne annuelle de 541 mm. Notons que Seltzer (1949) donne une moyenne de 533 mm pour la région.

    La figure 3 illustre la répartition saisonnière des pluies moyennes (07 stations).

    - la saison pluvieuse : de novembre à janvier,

    - la saison moyenne : de mars à mai, et octobre,

    - la saison sèche : de juin, jusqu'au septembre.

    100

    40

    20

    60

    80

    0

    Jan. Fév. MarsAvril Mai Jui. Juil. Août Sep. Oct. Nov. Dec.

    82,33

    64,13

    56,95

    49,91

    36,91

    Précipitations (mm)

    26,41

    6,71 2,64 4,30

    79,2381,05

    50,52

    Figure 3 : La répartition mensuelle interannuelle de la pluie moyenne
    Caractéristique de la wilaya

    1.4.2. Température

    La température varie entre 33°C pour le mois le plus chaud de l'été (juillet, août), et à 5,7°C pour les mois les plus froids (décembre à février), données de la station de Meurad.

    1.4.3. Humidité relative

    Concernent l'humidité relative relevée à la station de Staoueli, le mois le plus humide est le mois de janvier avec 72,8%.Alors que le mois le moins humide coïncide avec le mois de juin avec 60,2%.

    1.4.4. Les Vents

    La zone littorale est exposée aux vents marins salés. Sinon les vents dominants soufflent du Nord Est et d'Ouest ; la vitesse moyenne est de l'ordre de 2,5 à 3 m/s. les vents du Nord sont généralement froids se produisent durant la quasi-totalité de l'année (le max en hiver d'où la nécessité d'utiliser les brises vent). Quant aux vents du Sud ?Sirocco?, souvent chauds et secs ils soufflent en moyenne 13 jours par an (juillet, août), Seltzer (1946).

    1.4.5. Insolation

    Tableau 2 : Insolation moyenne mensuelle (latitude 36°)

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Moyen
    (heure)

    304,1

    307,8

    360,4

    386,1

    428,6

    433,5

    447,5

    425,5

    379,2

    357,7

    313,9

    303,2

    Source : Seltzer (1946)

    1.4.6. Autres paramètres

    · Le brouillard

    Le brouillard est présent sur la plaine de la Mitidja, durant tout l'année, le maximum, est remarqué pour le mois de juillet et août.

    · La grêle

    En générale, les chutes de grêles ont lieu en hiver, le nombre moyen de jours de grêle des stations de Tipaza et Sidi Rached est respectivement 4,3 et 4,7 jours/an.

    · Les gelées

    Les gelées apparaissent à partir du mois de décembre jusqu'au mois d'avril, et ne durent que la matinée, le max du nombre moyen de jours est égale à 1,8 jours au mois janvier (Seltzer, 1949). Les gelées sont particulièrement influencées par l'altitude.

    · Les orages

    Seltzer (1949) donne le nombre moyen de jours d'orages sur 23 ans pour la station Sidi Rached, les fréquences mensuelles maximales se situent dans les mois de mai, juin, août, et septembre, alors que le minimum est observé durant les mois de janvier et juillet.

    ) Diagramme ombrothermique de Gaussen

    Il est nécessaire de caractériser la période sèche relative à la région, pour cela nous avons dressé le diagramme ombrothermique de Gaussen, en utilisant les températures moyennes mensuelles de la station de Staoueli, et Les précipitations moyennes annuelles (7stations).

    D'après ce diagramme, la saison sèche s'étale sur une période de 5 mois, elle commence de la fin avril jusqu'à début octobre.

    Precipitation (mm)

    45

    40

    25

    20

    90

    75

    70

    65

    60

    55

    50

    35

    30

    85

    80

    15

    10

    5

    0

    Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec

    Période
    humide

    pluies T°C

    Période sèche

    Période
    humide

    45

    25

    35

    5

    -5

    15

    Temperature (°C)

    Figure 4 : Diagramme ombrothermique de Gaussen : la wilaya de Tipaza

    1.5. Types de sols

    La majorité des sols de la wilaya sont peu évolués d'apport alluvial et colluvial, les sols de texture fine à très fine on les rencontrent généralement dans la plaine de la Mitidja à l'Ouest de la wilaya, tandis que des sols moyens à légers caractérisent les zones littorales et du piémonts.

    1.6.1. Eaux superficielles

    A. Le barrage de Bouroumi

    le barrage de Bouroumi « El Moustakbal » construit en 1986 spécialement pour l'irrigation, se trouve dans la wilaya de Blida, situé à 8 km à l'Est du village Boumedfaa, il est construit sur l'Oued Bouroumi et reçoit également les eaux des Oueds : Chiffa, Harbil, Djer. Il dispose d'une capacité de 188 millions de m3. Actuellement ce barrage est toujours à 50% de sa capacité.

    Dans la wilaya de Tipaza, le barrage alimente 5 secteurs de périmètre de la Mitidja Ouest tranche II, et la commune de Attatba dans la tranche I.

    B. Le barrage de Boukerdane

    C'est le seul barrage qui existe dans la wilaya de Tipaza, crée en 1992 (sur l'Oued El Hachem), il se situe à environ 13 Km au Sud de Sidi Amar, et à 8 Km à l'Ouest de Hadjout. La retenue a une hauteur de 71,1 m, elle dispose d'une capacité de 97 Hm3 dont 49 Hm3 seulement sont régularisés. Ce barrage est destiné à l'AEP mais dessert une partie de la Mitidja Ouest tranche II.

    Retenues collinaires

    Elles sont au nombre de deux :

    - la retenue de Attatba (Ain Zouaoua), d'une capacité de 0,12 Hm3,

    - la retenue de Hadjret Ennous (Mouloud azzizi), d'une capacité de 0,16 Hm3.

    1.6.2. Eaux souterraines

    Les terres agricoles de la wilaya sont approvisionnées essentiellement par les eaux superficielles (barrages), en revanche pour combler le déficit hydrique, les agriculteurs ont recours à l'eau de la nappe. Loucif (2002) estime les ressources globales disponibles de la nappe de la Mitidja à 300 Hm3, mais les ressources souterraines de la wilaya de Tipaza restent mal connues. Les forages actuellement exploités sont réservés en grande partie à l'AEP, à l'exception des forages anciens ou illicites, qui sont utilisées jusqu'à l'heure actuelle pour l'irrigation.

    Tableau 3 : Nombre des ouvrages hydro agricoles de la wilaya

     

    Forages

    Puits

    Sources

    Nombre

    641

    2373

    179

    Source : DSA de Tipaza, 2004

    1.6.3. Qualité des eaux destinées à l'irrigation

    Selon les analyses de l'ANRH (2000), la qualité de l'eau d'irrigation du barrage Bouroumi s'est révélée satisfaisante (avec une C.E. de 1,42 dS/m et un SAR. de 4,24 dS/m) alors que celle du barrage Boukerdane est légèrement salée mais sans risque d'alcalinisation. Quant aux eaux souterraines, la nappe a été affectée ces dernières années par la pollution : par les nitrates et les intrusions marines.

    1.7. Données générales sur le secteur agricole de la wilaya

    1.7.1. Répartition générale des terres agricoles

    Le tableau suivant synthétise la répartition des terres agricoles selon leur vocation.

    Tableau 4 : Répartition générale des terres agricoles (Campagne agricole 2004/2005)

    Unités : ha

    Spéculations

    Superficie

    Terres labourables

    Cultures herbacées

    35582

    Jachères

    12837

    Cultures permanentes

    Vignobles

    4235

    Plantation d'arbres fruitiers

    12116

    Dont agrumes

    3578

    Total surface agricole utile (SAU)

    64772

    Dont superficie irriguée

    14110

    Superficie en sec

    50662

    Pacages et parcours

    8157

    Superficie agricole total (SAT)

    72929

    Superficie forestière

    40315

    Source : DSA de Tipaza, 2004

    Les superficies irriguées représentent environ 23% de la SAU, dont 12% irriguées par les méthodes gravitaires connues pour leur mauvaise efficience d'utilisation de l'eau (fig. 4).

    Superficie irriguée (ha)

    12%

    Gravitaire Localisé Aspersion

    8000

    6000

    4000

    2000

    0

    5%

    1%

    Figure 5 : Superficies irriguées par système d'irrigation de la campagne 2003
    (Source : DSA de Tipaza, 2004)

    1.7.2. Structures agraires

    Le nombre total d'exploitation est 6480 exploitations dont :

    - nombre d'EAC : 1259,

    - nombre d'EAI : 669,

    - nombre de privés : 4545,

    - nombre de fermes pilotes : 8.

    La figure 6 montre la répartition des terres agricoles par statut foncier dans la wilaya.

    Privés
    42%

    EAI
    5%

    ferme pilote 2%

    EAC

    51%

    Figure 6 : Pourcentage de superficies par type d'exploitation par rapport au SAT (Source : DSA de Tipaza, 2004)

    1.7.3. Les productions agricoles

    L'application de PNDA avec un montant alloué à la wilaya de 5 759 805714 DA a permis une relance considérable du secteur agricole, confirmée par un taux de croissance

    globale de 16 % (rapport du conseil de la wilaya, 2006). Depuis le lancement du programme, les superficies notamment arboricoles ne cessent d'augmenter.

    La valeur de la production végétale représente 77 % de la production totale agricole ; elle varie suivant les campagnes agricoles et reste tributaire surtout des conditions du climat. Selon le rapport de la DSA de Tipaza (2004) les productions viennent pratiquement de 3 zones potentielles situées à l'Est de la wilaya :

    - Zone littorale : cette frange est caractérisée par des terres riches de la plaine et piémonts, sa vocation est maraîchère (primeur et extra primeur), dont les cultures de la pomme de terre, tomate, courgette, et haricot occupent la superficie la plus importante ; en mode de conduite intensive dans de micro- exploitations ou la quote-part par attributaire est de 0,15 à 0,35 ha. La zone commence à s'orienter vers les cultures en sec en raison de la raréfaction des ressources hydriques.

    - Zone de plaine : elle occupe une superficie agricole utile de 20 000 ha, réputée pour sa vocation arboricole, maraîchère et élevage, les verger sont implantés dans la partie Nord de la plaine (Chaiba, Attatba, Sidi Rached,..). Les agrumes constituent les principales spéculations et représentent 80 % de la superficie agrumicole de la wilaya, par contre, la vigne occupe environ 400 ha. Quant à la partie Sud (Ahmeur el Ain, Bourkika,..), elle est réservée aux cultures annuelles (céréales, fourrages), les cultures maraîchères (2500 ha), les légumes secs (200 ha) et les cultures industrielles (250 ha).

    - Zone de plateaux et piémonts : où l'agriculture est dominée par les cultures de céréales, toutefois l'arboriculture y est présente est connaît un début d'extension. La zone a des aptitudes pour le développement de la viticulture.

    Tableau 5 : La production végétale (Campagne agricole : 2004/2005)

    Cultures

    Superficie (ha)

    % de Sup.

    Production (q)

    Rendement (q/ha)

    Agrumes

    3578

    6%

    373660

    104,4

    Vigne

    4237

    7%

    235142

    55,5

    Maraîchères

    9761

    15%

    2163470

    169

    Arbres fruitiers

    8538

    13%

    509683

    59,7

    Cultures sous serre

    1121

    2%

    568172

    506,8

    Céréales

    18300

    28%

    303802

    16,6

    Fourrages

    5993

    9%

    228430

    38

    Cultures industrielles

    393

    1%

    150000

    381,7

    jachères

    12837

    20%

     
     

    SAU

    64772

    100%

     
     

    Source : DSA de Tipaza, 2004

    1.7.4. Les périmètres irrigués existants dans la wilaya

    A. Le périmètre du sahel Algérois Ouest

    Comme son nom l'indique, le périmètre est situé dans la zone littorale, à 110 km environ de la capitale Alger et à 13 km de la côte. Il s'étend sur une superficie de 5000 ha, et concerne sept zones agricoles (la vallée du Nador, le plateau du Nador, les coteaux de Hadjout, la vallée de l'oued El hachem, les plaines de Cherchell, Sidi Ghiles, et Hadjret Ennous). Prévue d'être alimenté a partir de barrage Boukerdane.

    B. Le périmètre de la Mitidja Ouest tranche I

    Le périmètre de la Mitidja Ouest tranche I a été mis en eau en 1988, il est situé au niveau de la wilaya de Blida (Mouzaia, Chiffa), et comprend une partie de la wilaya de Tipaza (Attatba) à 55 km au Sud - Ouest d'Alger, compris entre la barrière du Sahel au Nord, le piedmont de l'Atlas au Sud - Ouest, Oued Chiffa à l'Est et oued Bouroumi à l'Ouest. Ce périmètre regroupe une superficie globale de 8600 ha, un quart de cette superficie est irriguée essentiellement par le barrage Bouroumi. Il se divise en trois secteurs. Un secteur sous pression et deux secteurs desservis en gravitaire via un canal de 7 Km de long à ciel ouvert d'une capacité de 120 000 m3.

    C. Le Périmètre de la Mitidja Ouest Tranche II

    Le périmètre est doté d'une superficie de 15600 ha irrigués, il se trouve en grand partie dans la wilaya de Tipaza : 14400 ha (commune de Ahmeur el Ain, Bourkika, Hadjout, Sidi Rached et Attatba), et 1200 ha (commune d'El Affroun) dans la wilaya de Blida. Il est limité au Nord par la route nationale n°67, à l'Ouest par les collines de Hadjout, à l'Est par l'oued Bouroumi et au Sud par les monts de l'Atlas. Il se divise en 7 secteurs (3 sous pression et 4 en gravitaire), cette tranche sera alimentée par les barrages Bouroumi et Boukerdane.

    Tableau 6 : Les principales caractéristiques des deux périmètres

    Périmètre de la Mitidja Ouest

    Tranche I

    Tranche II

    Origine des ressources

    Barrage : Bouroumi

    Bouroumi et Boukerdane

    Mode d'irrigation

    Sous pression

    Sous pression, gravitaire

    Superficie équipée

    8600 ha

    15600 ha

    Superficie irrigable

    7927 ha

    7927 ha

    Superficie irriguée

    1197 ha

    1247 ha

    Superficie souscrite

    1069 ha

    1247 ha

    Volume alloué

    15 Hm3

    15 Hm3

    Volume lâché

    9,33 Hm3

    5,4 Hm3

    Volume mise en tête de réseau

    7,63 Hm3

    5,13 Hm3

    Volume distribué

    5,18 Hm3

    4,62 Hm3

    Besoins en eau d'irrigation

    4327,5 m3/ ha

    3704,9 m3/ ha

    Source : Ben krid et Ben mansour (2005) ) Gestion dans le périmètre de la Mitidja Ouest

    Le périmètre de la Mitidja Ouest a été aménagé pour valoriser les potentialités de la plaine qui est réputée par les aptitudes culturales de ses sols, et la présence des ressources hydriques (superficielles, souterraines) ; mais ce trouvant implantées près des agglomérations urbaines (ville d'Alger, Blida....). La concurrence sur la ressource en eau avec les autres secteurs (eau potable, industrie) est de plus en plus grande ; ce qui fait que la région souffre d'un déficit hydrique qui est accentuée par une sécheresse étalée sur plus d'une vingtaines d'années successives, et de ce fait les superficies irriguées réellement restent faibles par rapport aux superficies globales irrigables.

    Le réseau d'irrigation qui a été étudié par un bureau d'étude français, est un réseau moderne sous pression ; étant préalablement prévu à la demande, se trouve être actuellement non conforme au découpage foncier (1988), et fonctionnant par un système de tour d'eau.

    D'après Ben krid et Ben mansour (2005) l'efficience globale optimale dans le périmètre est loin d'être atteinte, la somme des pertes aux niveaux des réseaux et des adductions est estimée à 6,57 Hm3, elle représente le un quart du volume lâché des barrages malgré que le réseau ne soit pas aussi ancien ; mais le manque d'entretien et la maintenance de ces réseaux a engendré une baisse importante de leurs performances ; tandis que l'efficience à la parcelle reste mal connue.

    L'organisme de la gestion de l'eau (ONID) dans le périmètre est confronté aux problèmes de partage de l'eau entre usagers dans un contexte de ressources hydriques limités et une tarification de l'eau qui reste largement subventionnée, le prix de l'eau en 1995 est de 1 à 1,25 DA/m3 et il n'est en 2005 que de 2,5 à 3 DA/ m3 (J.O N° 96 du 15 juin 1996).

    Chapitre 1 : La détermination des besoins en eau des cultures

    Dans un premier temps, la détermination des besoins en eau d'une culture nécessite la connaissance de divers paramètres concernant, aussi bien la plante elle-même que les données climatiques ou pédologiques de la région.

    Selon Doorenbos et Pruitt (1975) le climat est l'un des facteurs qui influe le plus sur le volume d'eau que la culture perd par évapotranspiration. Les pratiques agronomiques, les techniques d'irrigation, les engrais, les infestations dues aux insectes et aux maladies peuvent aussi influencer le taux d'évapotranspiration.

    1.1. Pourquoi déterminer les besoins en eau des cultures ?

    Connaître la valeur des besoins en eau des cultures est à la base de :

    - projet d'irrigation : conception des réseaux d'irrigation (calcul du débit de dimensionnement des ouvrages),

    - gestion des réseaux d'irrigation : prévision à court terme (programmation des apports d'eau), - pilotage des irrigations,

    - planification de l'utilisation des ressources hydrauliques : volume d'eau nécessaire pour l'irrigation, surfaces irrigables au vu des ressources, etc.

    1.2. Comment déterminer les besoins en eau des cultures ?

    D'après Doorenbos et Pruitt (1975) l'estimation de l'évapotranspiration en vue de la programmation de l'irrigation doit se faire en se fondant sur le calcul de l'évapotranspiration maximale et de la pluie efficace (Pe).

    1.2.1. Besoin en eau d'irrigation

    Le besoin d'irrigation, noté (BI) est définit comme étant le volume d'eau qui déverra être apporté par irrigation en complément à la pluviométrie et éventuellement d'autres ressources telles que les remontées capillaires (l'apport d'une nappe phréatique), la réserve en eau initiale dans le sol, et la fraction de lessivage (lorsque la salinité influe sur la disponibilité en eau pour les plantes).Le calcul de ces besoins d'irrigation repose sur un bilan hydrique, qui exprime la différence entre les besoins en eau de la culture et les apports d'eau d'origine naturelle, donné par la formule :

    ( ETc Pe Ac S

    - - - Ä

    BI =

    )

    ( )

    I LR

    -

    Avec :

    BI : besoin d'irrigation (mm),

    ETc : évapotranspiration de la culture (mm),

    Pe : précipitation efficace (mm), calculée en retirant à la précipitation totale les pertes par ruissellement ou par percolation profonde,

    Ac : ascension capillaire (mm), due aux flux ascensionnels à partir des eaux souterraines,

    AS : variation de la réserve d'eau du sol (mm), différence entre les quantités d'eau disponible dans la zone racinaire au début et à la fin de la saison végétative,

    LR : fraction de lessivage.

    BI étant un besoin net, pour calculer la quantité réelle d'eau à apporter à la culture il faut tenir compte des efficiences de transport, de distribution et d'application de l'eau. Si on considère une efficience globale, produit entre les 3 efficiences décrites, le besoin brut en eau d'irrigation

    (BI brut) est :

    BI brut = BI / eff

    Où eff : l'efficience d'irrigation, exprime le rapport adimensionnel entre la hauteur d'eau d'irrigation effectivement requise par la culture et celle qu'on doit prélever à la source.

    Pour arriver à calculer les besoins d'irrigation il faut connaître d'abord les besoins en eau maximums des cultures (ETm).

    1.2.2. Besoin en eau de culture (ETm)

    En matière d'irrigation, on cherche à placer les plantes dans des conditions de production optimales et on base l'irrigation sur la valeur de l'évapotranspiration maximale (ETm) qui est une

    valeur ponctuelle liée à l' ET0 qui est relative à une région par un coefficient cultural, donnée par la formule de base de l'approche climatique :

    ETm = kc × ET0

    ETm : évapotranspiration maximale d'une culture (mm),

    kc : coefficient cultural,

    ET0 : évapotranspiration de référence (mm).

    1.2.2.1. Choix du coefficient cultural

    Par définition, le coefficient cultural (kc) est le rapport entre l'évapotranspiration de la culture (ETc) et l'évapotranspiration potentielle (ET0), il intègre les effets des 4 caractéristiques primaires qui distinguent une culture de la culture de référence qui sont : la hauteur de la culture, la résistance de surface sol - végétation, l'albédo, l'évaporation de sol (Allen et al, 1998).

    Les facteurs qui influent sur la valeur de kc sont : les caractéristiques de la culture, les dates de plantation ou de semis, le rythme de son développement et la durée de son cycle végétatif, les conditions climatiques, en particulier au début de la croissance et la fréquence des pluies ou des irrigations.

    Figure 7 : Courbe de coefficients culturaux et définition des phases
    (Doorenbos et Pruitt, 1975)

    La courbe de kc sur l'ensemble de la période de croissance a été présentée initialement par Doorenbos et Pruitt (1975). Elle permet de distinguer les 3 valeurs de kc (initial, mi-saison, et d'arrière saison). Les valeurs les plus élevées du kc sont observées au printemps et en automne, lorsque le sol est encore humide. Les valeurs les plus basses sont notées en été (Allen et al, 1998 in traité d'irrigation).

    En choisissant le kc approprié pour une culture donnée et pour chaque mois du cycle végétatif, il faut tenir compte du rythme de son développement, l'époque de plantation ou de semis, les conditions climatiques notamment le vent et l'humidité, et également la particularité de la

    formule utilisée pour le calcul de l'ET0, ce qui pose un problème d'harmonisation et d'utilisation des valeurs publiées dans la littérature d'après Puech et Hernandez (1973) cité par Choisnel (1989).

    Selon Tuzet et Perrier (1998) in traité d'irrigation, le kc varie essentiellement avec les caractéristiques propres de la culture et seulement un peu avec le climat. Cela permet le transfert des valeurs standard de kc (comme celles proposées dans les Bulletins FAO-24 et 56) d'un endroit à l'autre entre les zones climatiques. Mais pour avoir plus de précision dans la détermination de l'ETc, il est toujours préférable d'utiliser les valeurs de kc déterminés expérimentalement dans la région elle-même.

    1.2.2.2. Les méthodes d'estimation de l'ET0

    L'ET0 est considérée comme une donnée climatique, ne dépend que des conditions atmosphériques, de l'énergie disponible à la surface évaporante et la résistance aérodynamique de couvert végétal. Ils existent des méthodes expérimentales pour la mesure directe de l'ET0, basées sur le bilan hydrique, le bilan d'énergie et la méthode lysimétrique. Devant la difficulté de la mise en place de ces dispositifs, différentes formules avec des degrés d'empirisme variables ont été développées depuis ces 50 dernières années pour estimer indirectement cette grandeur à partir de données climatiques. Elles sont classées en 4 groupes selon les paramètres utilisés, parmi ces formules on peut citer :

    - Les formules combinées :

    - de Penman originale (1963),

    - de FAO Penman-Monteith (1994).

    - Les formules basées sur la température :

    - Blaney-Criddle (1950),

    - Turc,

    - Jensen-Haise,

    - Hargreaves,

    - Thornwaite.

    - Les formules basées sur la radiation :

    - FAO-Radiation,

    - Christiansen - Hargreaves (1969),

    - Christiansen - Samani (1985).

    - Les formules basées sur l'humidité relative de l'air :

    - d'Ivanov (1954),

    - d'Eagleman (1967), - FAO Class A.

    1.2.3. Formule de FAO Penman - Monteith

    La formule de Penman-Monteith se distingue parmi les différentes formules par son origine théorique dérivée du bilan de flux énergétique à la surface de couvert végétal, dans un souci de normalisation, la FAO, à travers son groupe d'experts opérants dans différents contextes climatiques, a adapté la formule de Penman-Monteith aux conditions d'un couvert de gazon et propose la formule dérivée comme la nouvelle définition de l'évapotranspiration de référence.

    Allen et al (1994) cité in traité d'irrigation (1998) ont définit l'ET0 comme «l'évapotranspiration d'un couvert végétal "hypothétique" de référence ayant une hauteur de 12 cm, une résistance du couvert de 70 s/m et un albédo de 23%. Un couvert de gazon se développe activement sur une grande étendue régulièrement tendu, bien alimenté en eau et indemne de maladies ».

    L'évapotranspiration de référence peut s'écrire selon la formule (Allen et al, 1994):

    ET =

    0 Ä + +

    ã (1 0,34 )

    U 2

    900

    0,408 (Rn - G)

    Ä + ã U2 s

    (

    T 273

    +

    e

    -

    e a

    )

    Avec :

    ETo : évapotranspiration de référence journalière (mm/j),

    Rn : rayonnement net à la surface de culture (M J/m2/j),

    G : flux de chaleur échangé avec le sol (M J/m2/j),

    T : température moyenne journalière (°C),

    U2 : vitesse moyenne journalière du vent mesuré à 2 mètres (m/s),

    es et ea : respectivement la pression de vapeur saturante et la pression réelle de l'air à la même hauteur (kPa),

    A : pente de la courbe de pression de vapeur saturante à la température T (kPa /°C), ã : constante psychrométrique (kPa /°C),

    900 coefficient pour la culture de référence (kg K/ kJ) liées aux unités utilisées a la distribution de variables ñ, cp et ra,

    0,34 : coefficient de vent pour la culture de référence (kg K/ kJ) résultant du rapports rs / ra, 0,408 inverse de ë = 2,45 MJ/ kg.

    Sur la base des résultats de plusieurs études, notamment celles de Jensen et al (1990) cité par Kassam et Smith (2001), la consultation d'experts mené par la FAO sur la méthodologie d'estimation des besoins en eau des cultures a conduit à recommander la méthode de Penman-Monteith comme méthode privilégiée d'estimation de ET0 du gazon, et donc pour servir de base à la détermination des coefficients culturaux.

    Pour confirmer la validité de cette formule dans notre région d'étude, nous avons essayé de la comparer avec d'autres formules telles que celles de Turc et Blaney - Criddle (détails de calculs en annexe 1).

    ETO (mm/j)

    4

    2

    7

    6

    5

    3

    1

    Turc

    Blaney-Criddle Pen-Month (cropwat)

    Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

    Figure 8 : L'évapotranspiration potentielle calculée par différentes formules
    dans la wilaya de Tipaza

    La figure ci-dessous montre bien la différence des valeurs de l'ET0 durant l'année entre chaque formule utilisée :

    - La formule de Blaney-Criddle surestime généralement l'ET0 durant toute l'année,

    - la formule de Turc sous estime l' ET0 pendant l'été, alors qu'elle reste proche de la formule de FAO Penman - Monteith durant l'hiver et l'automne,

    - au printemps ces 2 formules sous estimes l' ET0 par rapport à la formule de FAO Penman - Monteith,

    - en fin la formule de FAO Penman - Monteith est celle qui a permet une estimation moyenne de l' ET0.

    Tableau 7 : Total annuel de l' ET0 pour chaque formule de calcul

    Formules

    ET0 (mm/an)

    Blaney-Criddle

    1408

    Pen-Month

    1243

    Turc

    1113

    Donc la formule de FAO Penman - Monteith donne la meilleure estimation de l'ET0 dans la région de Tipaza. Selon les travaux de Jensen et al (1990) citée par Kassam et Smith (2001), l'erreur commise sur la valeur de l'ET0 par cette formule n'est que de l'ordre de 0,49.

    Vu la complexité de cette formule qui nécessite la détermination de différents paramètres climatiques, la FAO la informatisée dans son logiciel Cropwat pour éviter la manipulation manuelle.

    1.4. La détermination des besoins en eau des cultures sous serre

    Les besoins en eau des cultures sous serre varient, bien évidemment, de ceux en plein champ. Ils dépendent plus particulièrement de l'importance du rayonnement parvenant au niveau de la culture, et des caractéristiques optiques de transmission du matériau de couverture, qui modifieront essentiellement les échanges de chaleur et de vapeur avec l'atmosphère. L'importance de ces échanges dépendra également des apports énergétiques représentés par le chauffage et de la fréquence du renouvellement de l'air à l'intérieur de la serre ainsi que de la ventilation à l'extérieur. Mais la méthode de calcul des besoins en eau reste la même.

    ETms = ET0s × kc ETms : besoins en eau max. des cultures (mm),

    ET0s : évapotranspiration potentielle sous serre (mm),

    kc : coefficient cultural sous serre.

    Les besoins en eau d'irrigation sous serres sont : BI serre = ETms (pluie = 0).

    Les besoins en eau des cultures sous serre peuvent être approchés également par une corrélation qui a été établie par Menier et al en 1970 (cité par Boussaid et Kaced, 1996) liant l'évapotranspiration max. sous serre et celle en conditions naturelles.

    ETms = 0,56 ETm + 0,7

    Ces mêmes collaborateurs ont établi une autre relation entre l' ETms et le rayonnement global hors serre (G) :

    ETms = 0,44 G - 0,35

    1.4.1. Modèles de détermination de l'évapotranspiration sous serre (ET0s)

    Il existe plusieurs formules pour approcher l'évapotranspiration sous serre, dont :

    a) formule de De Villele (1970) Donnée par la relation suivante : ET0s = 0, 67 × Gs - 0, 2

    Avec :

    ET0s : évapotranspiration sous serre (mm/j),

    Gs : rayonnement global sous serre (cal/cm2/j) et obtenu par :

    Gs = G × t

    G : rayonnement global estimé (cal/cm2/j),

    t : coefficient de transmission de la couverture de la serre.

    Selon De Villele, dans la région méditerranéenne t est égal a : - 60 à 65 % en cas d'une serre plastique en PVC armé, - 80 % en cas d'une serre plastique en polyéthylène,

    - 65 % en cas d'une serre plastique en polyéthylène double, - 75 % en cas d'une serre en verre.

    L'estimation du rayonnement global se fait à partir de l'équation :
    G = G ° × (0,62 i + 0,17)

    G : rayonnement global estimé (cal/cm2/j),

    G ° : rayonnement global aux confins de l'atmosphère (cal/cm2/j), i : fraction d'insolation relative.

    b) Modèle de Bouchet

    Qui estime l'ET0 serre à partir de deux mesures : température et évaporation.

    ET0s = á × k × ev

    á : coefficient dépendant du type d'abri météorologique,

    k : coefficient dépendant de la température moyenne journalière (° C), ev : évaporation de la décade considérée (mm/j).

    Pour le calcul de l'évapotranspiration sous serre dans la wilaya de Tipaza nous avons préféré d'utiliser la formule de De Villele qui a été déterminé d'après les travaux de ce dernier dans de nombreux pays méditerranéens particulièrement en Tunisie.

    Chapitre 2 : Pilotage de l'irrigation

    Le pilotage de l'irrigation, appelée encore conduite ou programmation des arrosages (irrigation sheduling en anglais), consiste à répondre à 3 questions essentielles : quand irriguer, quelle dose prévoir, comment l'apporter ? auxquelles il faut pouvoir répondre avec une précision maximale pour garantir un potentiel de production quantitatif et qualitatif a moindre coût en évitant tout apport d'eau intitule et parfois nuisible (Chol, Tron, 1999) cité par Filali (2003).

    Le pilotage de l'irrigation aura donc pour but, d'éviter le stress hydrique sur l'ensemble du cycle de la culture afin d'avoir une production maximale sans contrainte d'alimentation en eau, et l'optimisation de l'utilisation de l'eau quand les ressources sont limitées.

    2.1. Quelle méthode de pilotage de l'irrigation choisir ?

    Le choix d'une méthode repose sur de nombreux facteurs tels que l'espèce (c'est - à- dire le cycle de développement et les pratiques culturales), le mode d'irrigation (surface, aspersion, goutte à goutte), le coût des équipements de pilotage, le temps disponible pour collecter les données, etc. le niveau de connaissance de l'utilisateur intervient également dans la mesure où seules des données correctement interprétées s'avèrent utiles.

    Pour une conduite efficace de l'irrigation, Les méthodes basées sur des données liées au sol sont les plus préconisées (les mesures de l'eau dans le sol sont faciles à réaliser et suffisamment fiables). En effet les méthodes basées sur des données climatiques sont parfois difficiles à mettre en oeuvres (difficulté d'obtention des données valides), et les méthodes basées sur les mesures des plantes (température de surface du couvert végétal, variation des démentions des organes végétaux) nécessitent des appareils coûteux et délicats à manipuler.

    2.2. L'opération de pilotage d'irrigation

    L'opération de pilotage est délicate, nécessite la combinaison de plusieurs facteurs qui sont : climat, sol, plante, et moyens techniques ; Permet l'établissement d'un calendrier d'irrigation où est définie pour chaque irrigation la date et la dose jugée optimales.

    Les décisions apprendre pour conduire les irrigations sont :

    2.2.1. Choix de la date d'irrigation

    Ce qui répond à la question « quand irriguer?» qui nécessite la connaissance de la réserve en eau du sol (RFU), et le suivi de l'état hydrique de la plante, pour déclancher l'irrigation.

    2.2.2. Choix de la dose et de la fréquence d'irrigation

    Il s'agit de savoir combien doit-on apporter à la culture et à quelle fréquence, on connaissant au préalable ses besoins en eau et le rendement qu'on espère obtenir.

    Dans la pratique, on a 3 possibilités de choix :

    - dose fixe et intervalle entre irrigation variable,

    - dose variable et intervalle fixe,

    - dose variable et intervalle variable.

    2.2.3. Choix de mode d'irrigation

    Pour satisfaire les besoins en eau de la culture, le choix de mode d'irrigation doit prendre en considération les contraintes techniques (eau, coût de matériel, culture, énergie, main d'oeuvre) et l'efficience de système.

    2.3. Outils de pilotage

    L'objet principal d'un outil de pilotage d'irrigation est de permettre à l'agriculteur d'apporter la dose adéquate au moment opportun pour les différentes cultures irriguées et de maintenir ainsi la production agricole et optimiser le rendement.

    Certains méthodes constituent des outils d'aide a la décision pour programmer l'irrigation « quand doit-on irriguer ? », et d'autres vont jusqu'à calculer le volume d'eau nécessaire par apport comme le logiciel de FAO « Cropwat ».

    Chapitre 3 : Présentation du logiciel Cropwat

    Le Cropwat est un logiciel d'aide à la gestion de l'irrigation, il a été mis au point par la FAO en 1992, basé sur la formule de Penman - Monteith modifiée. Il permet le calcul des besoins en eau des cultures et des quantités d'eau d'irrigation ; basés sur les Bulletins d'irrigation et de drainage FAO-24 et 33. Il offre également la possibilité de développer un calendrier d'irrigation en fonction de diverses pratiques culturales, et d'évaluer les effets du manque d'eau sur les cultures et l'efficience de différentes pratiques d'irrigation.

    Le logiciel Cropwat est disponible gratuitement sur le site de la FAO, plusieurs versions existent (sous MS-DOS ; Windows). Actuellement il est à sa version Cropwat sous Windows 7.0.

    Pour notre étude nous avons utilisé la version Cropwat sous Windows 4.3 qui présente quelques lacunes, parmi lesquelles :

    - cette version ne comporte pas les fichiers pour les arbres fruitiers (fichier crop), de ce fait elle ne peut pas calculer leurs besoins sauf pour les agrumes, et nous avons été obliger de crée nous même ces fichier de cultures.

    - Cropwat accepte d'entrer jusqu'à 30 cultures au même temps, existants dans une même parcelle d'un hectare pour donner les besoins en eau d'un hectare moyen (All crop) et le graphe cropping pattern de l'ensemble des cultures entrées. Mais si l'assolement des cultures entrées est complexe, le cropping pattern obtenue sera faux.

    ) Méthodologie de travail avec le logiciel Cropwat

    1. Collecte, analyse des données utilisées par le logiciel et leur homogénéisation : - températures moyennes mensuelles min et max (°C),

    - précipitation moyenne mensuelle (mm),

    - humidité relative moyenne mensuelle (%),

    - vitesse de vent moyenne mensuelle (m/s),

    - durée d'insolation moyenne mensuelle (heure/j).

    2. Modification et création de fichiers crops dans le Cropwat : introduction de nouvelles cultures (pérennes). Nous avons jugé utile de donner ces étapes

    Astuce 1 : Pour modifier ou créer un fichier crops : pommier (par exemple). étape 1 : dans le répertoire C/ Cropwat/ crops/...copier le fichier citrus, étape 2 : renommer le fichier "copie de citrus" en pommier,

    étape 3 : ouvrir ce fichier et modifier : Nom de la culture; phases de cycle; valeurs de kc; ....ensuite faire enregistrer.

    Astuce 2 : ouvrir les fichiers crops sur un autre ordinateur.

    Il suffit de copie tous le fichier crops du Cropwat de répertoire C/ Cropwat/ ensuite le coller dans le répertoire "C" de Cropwat installer sur un autre ordinateur pour remplacer son fichier crops; et puisse lire enfin les cultures entrées.

    3. Entrée des données (les 5 données climatiques).

    4. Calcul automatique par le Cropwat de :

    - ET0,

    - pluie efficace.

    5. Entrée des données relatives à chaque culture : date de semis; % de superficie pour le Calcul des besoins en eau et calendrier d'irrigation :

    - Culture par culture on considérant la superficie de 100 %.

    - L'ensemble des cultures (groupées en 13 classes à l'aide de l'option "Next de copping pattern") avec leurs pourcentages de superficies respectives pour obtenir le "All crops" c'est - à dire le besoin de l'hectare moyen et le graphe de copping pattern

    6. Transfert des résultats sorties (tableaux des besoins en eau et de calendrier d'irrigation) par le Cropwat vers Logiciel : Excel, pour le calcul du bilan.

    Astuce 3 : transfert des données de besoins en eau des cultures du Cropwat vers Excel étape 1 : si on essaye d'ouvrir le fichier (report d'après le Cropwat) de la culture dans l'Excel , une fenêtre " assistant importation de texte" s'ouvre, puis cliquer sur suivant,

    étape 2 : activer les séparateurs (tabulation et espace), et l'identificateur de texte

    (cliquer sur aucun), puis cliquer sur suivant,

    étape 3 : cliquer sur terminé, les données apparaissent sur le tableur Excel avec quelques décalages qu'il faut corriger.

    Chapitre 1 : Les données utilisées par le Cropwat dans le calcul des besoins

    1.1. Les données climatiques

    Le logiciel Cropwat exige 5 données climatiques d'une station météorologique normalisée, pour que cette dernière soit représentative elle doit être la plus proche de la zone agricole, les stations comme celle des aéroports ou dans les zones urbaines sont à éliminer (Doorenbos et Kassam, 1987). En cas ou la station la plus représentative ne donne pas les 5 données climatiques il est conseiller de les estimés, la FAO propose les méthodes d'estimation de l'humidité relative, rayonnement, et la vitesse de vent dans son Bulletin-56 (1998).

    1.1.1. Choix de la station météorologique

    La wilaya de Tipaza est couverte par un réseau de stations météorologiques important, mais il nous a été impossible d'avoir une station dans la wilaya de Tipaza qui donne les 5 données nécessaires au logiciel Cropwat, donc notre choix s'est orienté vers la station agro météorologique de Staoueli qui est la plus proche de la wilaya. Elle est située dans la station expérimentale de l'Institut technique des cultures maraîchères et industrielles (ITCMI). C'est une station normalisée qui donne les 5 données (précipitation, température, humidité relative, vitesse du vent et durée d'insolation). Les relevées sont récents et s'étalent sur une période d'observation acceptable (série de plus de 20 ans).

    1.1.2. Traitement des données pluviométriques

    Les pluies représentent un facteur déterminant pour estimer les besoins en eau d'irrigation, mais cette donnée reste variable dans le temps (d'une année à l'autre) et dans l'espace comme montre la figure suivante

    Pluies (mm)

    Sep. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Août

    100

    90

    80

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    Zone litorale Zone interieur Zone Sud

    Figure 9 : La variabilité spatiale des pluies dans la wilaya de Tipaza

    Afin de caractériser cette variabilité spatio-temporelle, on a choisi des séries de pluviométriques assez longues de 21 ans relevés dans 7 stations (annexe 2) qui couvrent plus ou moins toute la wilaya. Leurs principales caractéristiques sont données par le tableau 8.

    Tableau 8 : Les principales caractéristiques des 7 stations météorologiques

    Code de station

    Nom de station

    Altitude (m)

    La pluviométrie
    moyenne annuelle (mm)

    -

    Staoueli

    30

    564

    21022

    Attatba

    60

    539

    020303

    Menaceur

    250

    585

    020313

    Sidi Ghiles

    -

    506

    -

    Meurad

    -

    597

    21210

    Oued el allueig

    55

    557

    -

    Hadjout

    -

    436

    Sur la base des relevées des pluies mensuelles de ces stations, nous avons calculé la pluviométrie moyenne mensuelle représentative de la région, et effectué l'analyse fréquentielle des pluies pour déterminer la valeur des pluies mensuelle en année sèche et année humide.

    1.1.3. Détermination de l'année sèche et de l'année humide

    La connaissance de la variabilité interannuelle des besoins en eau d'irrigation nécessite une étude fréquentielle des pluies, a partir des relevés pluviométriques réalisés sur

    un nombre d'année assez long (au moins 20 ans). Cette analyse permettra de déterminer la hauteur de pluie dont on est sûr de dépasser avec une probabilité donnée. Pour les projets d'irrigation on adopte généralement les probabilités de dépassement des 3 années sur 4 (75 %) ou 4 années sur 5 (80%).

    Pour notre étude, nous avons utilisé les pluies moyennes annuelles de 6 stations météorologiques : Attatba, Menaceur, Sidi Ghiles, Meurad, Oued el allueig et Hadjout pour dégager les hauteurs des pluies selon les probabilités de non-dépassement de 20%, 50%, 80% respectivement de l'année humide, normale et sèche. Suivant les étapes ci-après :

    1- classer les données par ordre de grandeur décroissant,

    2- classifier la position relevée selon la relation :

    Fa = 100 × ( n+ 1 )

    m (formule de Weilbull)

    dans laquelle :

    Fa : position relevée

    m : numéro du rang,

    n : nombre total d'observations.

    3- reporter les valeurs dans le graphique de pluies en fonction de Fa comme l'indique la figure 10,

    4- sélectionner les valeurs annuelles correspondant à une probabilité de 20, 50 et 80% en utilisant l'équation de la droite de régression : y = - 3,0424 x + 683,37,

    5- Déterminer les valeurs mensuelles pour l'année sèche par la relation suivante :

    (1)

    Pmoy

    Psec

    P i sec = P i moy ×

    dans laquelle :

    Pi sec : pluie mensuelle de l'année sèche pour le mois i,

    Pi moy : pluie moyenne mensuelle pour le mois i,

    Psec : pluie annuelle à une probabilité de dépassement de 80%,

    Pmoy : pluie moyenne annuelle.

    Les valeurs pour l'année humide et normale peuvent être déterminées de la même manière.

    1000

    400

    200

    600

    800

    0

    Pluies annuelles (mm)

    0 20 40 60 80 100

    Fréquence au dépassement (%)

    Pluies (mm)

    Linéaire (Pluies (mm))

    y = - 3,0424 x + 683,37

    R 2 = 0,9456

    Tableau 9 : Calcul des probabilités de pluie

    Année

    Valeurs de départ
    (mm)

    Valeurs classées
    (mm)

    Rang

    Fa

    1983

    579

    731,8

    1

    4,35

    1984

    731,8

    670

    2

    8,70

    1985

    647,6

    647,6

    3

    13,04

    1986

    670

    626,5

    4

    17,39

    1987

    552,1

    579

    5

    21,74

    1988

    468,5

    575,3

    6

    26,09

    1989

    443,6

    564,3

    7

    30,43

    1990

    422,4

    552,2

    8

    34,78

    1991

    564,3

    552,1

    9

    39,13

    1992

    552,2

    550,3

    10

    43,48

    1993

    401,4

    538,6

    11

    47,83

    1994

    449,2

    537,6

    12

    52,17

    1995

    626,5

    537,2

    13

    56,52

    1996

    537,6

    501,4

    14

    60,87

    1997

    501,4

    485,1

    15

    65,22

    1998

    538,6

    468,5

    16

    69,57

    1999

    466,2

    466,2

    17

    73,91

    2000

    485,1

    449,2

    18

    78,26

    2001

    387,2

    443,6

    19

    82,61

    2002

    575,3

    422,4

    20

    86,96

    2003

    550,3

    401,4

    21

    91,30

    2004

    537,2

    387,2

    22

    95,65

    D'après l'équation de la droite de régression on calcule les valeurs correspondantes aux probabilités 20%,50% et 80% qui sont :

    F (20%) = 622,52 mm,
    F (50%) = 531,25 mm,
    F (80%) = 439,98 mm.

    Les précipitations en années normales (probabilité de 50%) sont, d'une manière générale, bien

    représentées par les précipitations moyennes.

    Les valeurs de pluies moyennes par mois d'après la relation (1) pour l'année humide et sèche sont présentées dans le tableau ci-dessous

    Tableau 10 : Les pluies mensuelles de l'année sèche (80%) et humide (20%)

    Année

    Jan.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Total / an

    sèche

    68,2

    53,1

    47,2

    41,3

    30,6

    5,6

    2,2

    3,7

    21,9

    41,8

    65,6

    67,1

    448

    humide

    96,5

    75,2

    66,7

    58,5

    43,3

    7,9

    3,1

    5,2

    31

    59,2

    92,8

    95

    634

    1.1.4. Les données climatiques entrées dans le Cropwat

    La station maîtresse que nous avons considéré est celle de Staoueli caractérisée par : - latitude : 36° 54 N,

    - longitude : 2° 53 E,

    - altitude : 30 m.

    Concernant les pluies, pour plus de précision nous avons utilisé les pluies moyennes mensuelles calculées sur 7 stations (y compris la station de Staoueli).

    L'ensemble de données climatiques entrées dans le logiciel Cropwat sont synthétisés dans le tableau 11

    Tableau 11 : Les 5 données climatiques entrées dans le Cropwat

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Pluies (mm)

    82,3

    64,1

    56,9

    49,9

    36,9

    6,7

    2,6

    4,3

    26,4

    50,5

    79,2

    81

    T max (°C)

    16

    16,5

    18,5

    20,1

    23

    27,1

    30,2

    31,5

    28,3

    24,8

    20,1

    17,2

    T min (°C)

    8,4

    8,4

    9,9

    11,8

    14,4

    17,8

    20,6

    21,9

    19,5

    16,6

    12,3

    9,8

    HR. (%)

    72,8

    71,1

    66,8

    65,3

    66,7

    61,3

    60,1

    60,7

    62,4

    66,7

    70

    71,8

    Vitesse de vent (Km /h)

    7,4

    6,8

    7,4

    8,3

    8,1

    7,5

    7,6

    6,7

    6,5

    6,3

    8

    9,2

    Ins. (h)

    5,3

    6

    6,6

    7,3

    6,8

    7,9

    8,5

    8,3

    7,3

    6,8

    4,9

    4,5

    1.2. Les données liées au sol

    Les données de sol sont nécessaires dans le pilotage des irrigations pour la détermination de la réserve utile (RU) qu'est liée à deux facteurs :

    a) la texture

    Les valeurs de RU selon les différentes textures de sol considérées généralement sont d'après la FAO (1987):

    - sol grossier : 60 mm/m,

    - sol sableux : 100 mm/m,

    - sol limoneux : 140 mm/m,

    - sol argileux : 180 mm/m.

    b) les profondeurs d'enracinement à prendre en compte pour les calculs d'irrigation sont données dans le tableau 12.

    Tableau 12 : Les profondeurs d'enracinement des principales cultures

    Cultures

    Profondeur d'enracinement en m

    Cultures maraîchères

    0,3 à 0,6

    Tomate

    1 à 1,2

    Agrumes

    1 à 1,2

    Vergers

    1 à 2

    Vignes

    1 à 2,5

    Source : Ollier et Poirée, 1983

    Tableau 13 : Les données liées au sol proposées dans le Cropwat

    Texture

    Moyen

    Lourd

    Eau utilisable

    140 mm/m

    180 mm/m

    Taux maximum d'infiltration de pluie

    40 mm/jour

    40 mm/jour

    Profondeur racinaire max d'enracinement

    0,6 ou 1,2 m

    0,6 ou 1,2 m

    Tarissement initial de l'humidité de sol
    (% de d'eau utilisable)

    0%

    0%

    Humidité de sol initial disponible

    140 mm/m

    180 mm/m

    1.3. Les données liées à la culture

    1.3.1. Type de culture

    Pour recenser les cultures pratiquées généralement dans la wilaya de Tipaza, nous avons eu recours à la « série B » du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural et aux rapports de la DSA de Tipaza, de la période 1993 - 2004. La comparaison des deux sources a révélé quelques légères différences entre les données qui ne sont pas de taille à influer sur notre étude.

    Nous avons considéré 26 cultures généralement irriguées à l'exception de la vigne qui, selon les agriculteurs n'est pas irriguée, le tableau 14 donne le détail de ces cultures.

    Tableau 14 : Superficies moyennes des cultures irriguées dans la wilaya de Tipaza

    Cultures irriguées

    Superficie (ha)

    % de Sup.

    Pomme
    de terre

    Primeur

    1048

    5%

    Saison

    923

    4%

    Arrière-saison

    913

    4%

    Tomate et aubergine

    1350

    6%

    Tomate industrielle

    292

    1%

    Oignon et ail

    717

    3%

    Poivron et piment

    389

    2%

    Concombre et courgette

    493

    2%

    Choux

    278

    1%

    Fève en vert

    484

    2%

    Haricot vert

    477

    2%

    Petit pois

    644

    3%

    Carotte

    102

    0,48%

    Pastèque

    187

    1%

    Autres légumes

    1112

    5%

    Luzerne

    292

    1%

    Agrumes

    2656

    12%

    Vignes

    3275

    15%

    Abricotier

    848

    4%

    Amandier

    1140

    5%

    Néflier

    417

    2%

    Pécher

    1203

    6%

    Poirier

    893

    4%

    Pommier

    597

    3%

    Prunier

    462

    2%

    Autres arbres fruitiers

    58

    0,27%

    Total

    21248

    100%

    Source : La série B, rapport de DSA de Tipaza (1993-2004)

    1.3.2. Date de semis ou de plantation

    Nous avons adapté les dates de semis (ou de plantation) des brochures des cultures de l'ITCMI (2001) et du calendrier du centre national pédagogique agricole (1988) qui regroupe les dates de semis et travaux culturaux de toutes les cultures (au Nord de l'Algérie).


    · Date de reverdissement

    Concernant les arbres fruitiers (cultures pérennes), selon Tuzet, Perrier in Traité d'irrigation (1998) leurs dates de plantation doivent être remplacer par la date du «reverdissement », c'est-à-dire la date d'apparition de nouvelles feuilles.

    Pour notre étude, nous avons déterminé les dates de reverdissement des arbres fruitiers d'après les brochures de l'ITAF (institut technique de l'arboriculture fruitiers et la vigne), et les travaux de mémoire de suivi des stades phénologiques entretenus dans la station expérimentale de l'ITAF à Boufarik, des arbres : abricotier (Chaouia, 1984) ; pêcher (Belladgham, 1991) ; pommier (Ahmed Messaoud, 1989) ; néflier (Amirouche, 1998) ; prunier (Mebtouche, 1989).

    1.3.3. Les phases de développement

    Les 4 phases de développement considérées sont :

    - la phase initiale,

    - la phase de développement,

    - la phase de mi-saison,

    - la phase d'arrière saison.

    Il est difficile de déterminer avec précision la durée de chaque phase. Le seul moyen d'avoir les informations locales est le contact direct avec les agriculteurs et les agents de vulgarisation.

    Par manque de données sur les arbres fruitiers on était obligé d'estimer approximativement la durée de chaque phase, on se basant sur un cycle général de (240 jours) pour les cultures pérennes proposé par le Bulletin FAO-56 dont les durées des phases sont : 30 / 50/130 / 30. En considérant les dates de reverdissement régionales nous avons peut caler la durée des phases de chaque culture.

    1.3.4. Le coefficient cultural (kc)

    Cropwat exige l'entrée de 3 valeurs de kc (initiale, mi-saison, récolte), nous avons utilisé les kc des Bulletins de FAO-24 et 56, qui sont des kc standards et valides pour l'utilisation de la formule de Penman - Monteith.

    Le choix du kc a été fait en considérant que le climat est méditerranéen, sans fortes gelées (HRmin ~ 45% et vitesse de vent modérée de l'ordre de 2 m/s), et que le sol est non couvert. Les valeurs de kc du Bulletin FAO-56 (1998) ont été actualisés par Allen et al sur la base des kc proposés par Doorenbos et Pruitt dans le Bulletin FAO-24 (1975).

    L'ensemble des données liées aux cultures entrées dans le Cropwat est résumé dans le tableau 15

    Tableau 15 : Synthèses des données liées aux cultures

    Durée de phases de développement (jour)

    Coefficient Cultural
    kc

    Date de semis
    ou plantation

    Cultures

    init.

    dev.

    mi-sai

    arri-sai

    duree
    du cycle

    kc int.

    kc mid.

    kc fin.

    Pomme de terre

     
     

    Saison

    25

    30

    45

    30

    130

    0,5

    1,15

    0,75

    20-fév.

    Primeur

    20

    30

    30

    25

    105

    0,5

    1,15

    0,75

    15-nov.

    Arri-saison

    30

    40

    60

    35

    165

    0,5

    1,15

    0,75

    25-août

    Tomate

    30

    40

    45

    30

    145

    0,6

    1,15

    0,8

    02-mars

    Tomate indus.

    20

    35

    35

    30

    120

    0,6

    1,15

    0,8

    15 mars

    Poivron

    30

    40

    40

    20

    130

    0,6

    1,05

    0,9

    10-avr.

    Oignon et ail

    25

    35

    40

    20

    120

    0,7

    1,05

    0,85

    30-janv.

    Courgette

    25

    35

    25

    15

    100

    0,5

    1

    0,8

    25-mars

    Choux

    40

    60

    50

    15

    165

    0,7

    1,05

    0,9

    05-sep.

    Fève en vert

    20

    30

    35

    15

    100

    0,5

    1,15

    1,1

    20-nov.

    Haricot vert

    20

    30

    30

    10

    90

    0,5

    1,05

    0,9

    15-mars

    Petit pois

    20

    30

    35

    15

    100

    0,5

    1,15

    1,1

    10-déc.

    Carotte

    30

    40

    60

    20

    150

    0,7

    1,05

    0,95

    20-sep.

    Pastèque

    20

    30

    30

    30

    110

    0,4

    1

    0,75

    01-avr.

    Autres légumes

    20

    30

    30

    15

    95

    0,7

    1,05

    0,95

    03-mars

    Luzerne

    150

    30

    150

    35

    365

    0,4

    0,95

    1,15

    05-oct.

     

    Reverd.

    Agrumes

    60

    90

    120

    95

    365

    0,7

    0,65

    0,7

    28-fév.

    Vignes

    180

    50

    75

    60

    365

    0,3

    0,85

    0,45

    20-fév.

    Abricotier

    245

    10

    65

    45

    365

    0,55

    0,9

    0,65

    11-fév.

    Amandier

    190

    35

    105

    35

    365

    0,4

    0,9

    0,65

    30-janv.

    Pêcher

    200

    35

    100

    30

    365

    0,55

    0,9

    0,65

    10-fév.

    Prunier

    130

    50

    130

    55

    365

    0,55

    0,9

    0,65

    10-mars

    Pommier

    140

    30

    125

    70

    365

    0,5

    0,95

    0,7

    28-fév.

    Poirier

    125

    50

    130

    60

    365

    0,5

    0,95

    0,7

    01-mars

    Néflier

    140

    45

    120

    60

    365

    0,5

    0,95

    0,7

    01-oct.

    Autres arbres

    155

    50

    130

    30

    365

    0,55

    0,9

    0,65

    28-fév.

    Source : Divers sources

    En plus de ces données, les valeurs du tarissement admissible du sol (P) et le coefficient de réponse du rendement (kY) de chaque culture sont considérés dans le Cropwat pour distinguer la tolérance des cultures au manque d'eau et indiquer les chutes du rendement probables.

    1.3.5. Tarissement admissible du sol (P)

    Doorenbos et Kassam (1987) défini le (P) comme étant le niveau critique de l'humidité du sol à partir duquel le stress dû au manque d'eau se fait sentir, affectant l'évapotranspiration et la production de la plante.

    1.3.6. Coefficient de réponse du rendement à l'eau (kY)

    Le coefficient de réponse du rendement à l'eau met en rapport la baisse du rendement relatif (1-Ya/Ym) et le déficit de l'évapotranspiration relative (1-ETa/ETm). Le détail sur le KY et ses valeurs se trouvent dans le Bulletin FAO-33 (1987).

    1.4. Le choix des critères de la conduite des irrigations

    1.4.1. Pluie efficace

    Le Cropwat propose plusieurs modèles de calcul de la pluie efficace qui sont détaillés dans le Bulletin FAO-25, nous avons choisi de travailler avec la méthode l'USDA pour tenir compte des pertes dues au ruissellement de surface et à la percolation profonde, c'est une formule recommandée par United States Departement of Agriculture - Soil Conservation Service.

    1.4.2. Calendrier d'irrigation

    Nous avons fixé les critères de la conduite d'irrigation comme suit :

    - irriguer quand la RFU est épuisée à 100% pour les cultures maraîchères et irriguer quand 50 mm de l'humidité du sol sera tarit pour les arbres fruitiers, - remplir la RFU à 100% (ramener la RFU à la capacité au champ),

    - début de pilotage : la première date de plantation de chaque culture.

    Sur cette base l'irrigation se fait sans restriction imposée sur les fréquences d'irrigation et la

    disponibilité en eau, donc c'est une irrigation du confort hydrique.

    1.4.3. Efficience d'irrigation

    Le Cropwat considère une efficience globale fixée à 70%, on peut varier cette efficience selon le système d'irrigation utilisée et la nature du sol.

    Chapitre 2 : Présentation des résultats

    2.1. Calcul de l'évapotranspiration par le logiciel Cropwat

    Les valeurs de l'évapotranspiration de référence moyenne journalière par mois tel que calculé par la formule de FAO Penman - Monteith sont présentés dans le tableau 16

    Tableau 16 : L'évapotranspiration (mm/j) dans la wilaya de Tipaza

    Pays : Algérie

    Nom de station : Staoueli

    Altitude: 30m

    Latitude: 36,54° N

    Longitude: 2,53° E

    Mois

    T max
    (°C)

    T min
    (°C)

    Humidité
    (%)

    Vent
    (Km /j)

    Inso.
    (heures)

    Rn
    (MJ/m2/j)

    ET0
    (mm/j)

    janvier

    16

    8,4

    72,8

    177,6

    5,3

    9

    1,53

    février

    16,5

    8,4

    66,9

    178,3

    6,6

    12,4

    2,12

    mars

    18,6

    9,9

    65,3

    200,2

    7,3

    16,2

    2,98

    avril

    20,1

    11,8

    65,3

    200,2

    7,3

    18,9

    3,63

    mai

    23

    14,4

    66,7

    194,9

    6,8

    19,7

    4,14

    juin

    27,1

    17,8

    61,3

    180,7

    7,9

    21,8

    5,05

    juillet

    30,3

    20,5

    60,2

    183,6

    8,6

    22,5

    5,58

    août

    31,5

    21,9

    60,7

    162,2

    8,3

    20,8

    5,21

    septembre

    28,3

    19,5

    62,4

    157,2

    7,3

    17,1

    4,05

    octobre

    24,9

    16,6

    66,7

    152,4

    6,8

    13,6

    2,87

    novembre

    20,1

    12,4

    70

    189,6

    4,9

    9,1

    1,98

    décembre

    17,2

    9,9

    71,8

    221,8

    4,5

    7,6

    1,66

    moyenne

    22,8

    14,3

    65,8

    183,2

    6,8

    15,7

    3,4

    Equation de FAO Penman - Monteith

    Coefficients :

    a = 0,25

    b = 0,5

    On constate selon le tableau ci-dessus que le mois de pointe pour la demande climatique (ET0) correspond au mois de juillet, avec une moyenne journalière de 5,58 mm.

    2.2. Calcul de la pluie efficace

    Le tableau 17 donne les valeurs de la pluie efficace calculée par la méthode de l'USDA

    Tableau 17 : Pluie efficace de la wilaya de Tipaza

    Mois

    Pluie
    (mm/mois)

    Pluie efficace
    (mm/mois)

    janvier

    81,8

    71,1

    février

    64,1

    57,5

    mars

    56,8

    51,6

    avril

    49,6

    45,7

    mai

    36,7

    34,5

    juin

    6,7

    6,6

    juillet

    2,6

    2,6

    août

    4,3

    4,3

    septembre

    26,6

    25,5

    octobre

    50,6

    46,5

    novembre

    79,8

    69,6

    décembre

    81,1

    70,6

    Total

    540

    486

    2.3. Besoins en eau des cultures (en plein champ)

    2.3.1. Besoins en eau culture par culture

    Afin de mieux maîtriser les besoins en eau de chaque culture, nous avons calculé son besoin comme si c'était une monoculture (la culture occupe 100% de superficie).Une fois les besoins en eau d'irrigation unitaires de chaque culture calculés, il suffit de multiplier par la superficie réelle respective de chaque culture pour obtenir leurs besoins dans la wilaya de Tipaza.

    Les tableaux 18 et 19 présentent les besoins en eau (en année normale) de chaque culture et leurs répartitions mensuelles sur le cycle végétatif.

    Un récapitulatif des besoins en eau cumulés et des superficies irrigués de la wilaya de Tipaza sont données dans le tableau 20.

    Les besoins en eau des cultures en année sèche et l'année humide sont présentés dans les tableaux en annexe 3.

    Tableau 18 : Les besoins en eau des cultures maraîchères (en plein champ) dans la wilaya de Tipaza

    Besoins en eau des cultures maraîchères en m3

    Cultures

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin.

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Cycle

    Besoins

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Pomme de terre

    Saison
    923 ha

    Etm/ha

     

    99

    509

    1209

    1641

    1398

     
     
     
     
     
     

    4856

    Irr. /ha

     

    0

    65

    769

    1314

    1380

     
     
     
     
     
     

    3527

    Irr.Totale

     

    0

    59985

    709303

    1212256

    1273718

     
     
     
     
     
     

    3255261

    Primeur
    1048 ha

    Etm/ha

    570

    510

     
     
     
     
     
     
     
     

    159

    367

    1605

    Irr. /ha

    0

    0

     
     
     
     
     
     
     
     

    0

    0

    0

    Irr.Totale

    0

    0

     
     
     
     
     
     
     
     

    0

    0

    0

    Arrière saison
    913 ha

    Etm/ha

    484

    69

     
     
     
     
     

    160

    623

    817

    745

    561

    3459

    Irr. /ha

    0

    0

     
     
     
     
     

    145

    377

    324

    99

    0

    945

    Irr.Totale

    0

    0

     
     
     
     
     

    132349

    344344

    296300

    90151

    0

    863144

    Tomate
    1350 ha

    Etm/ha

     
     

    501

    919

    1615

    1768

    1183

     
     
     
     
     

    5986

    Irr/ha

     
     

    25

    479

    1288

    1750

    1183

     
     
     
     
     

    4725

    Irr.Totale

     
     

    34286

    646449

    1738352

    2362798

    1596751

     
     
     
     
     

    6378636

    Poivron
    389 ha

    Etm/ha

     
     
     

    488

    993

    1539

    1707

    814

     
     
     
     

    5541

    Irr. /ha

     
     
     

    186

    666

    1521

    1707

    814

     
     
     
     

    4895

    Irr.Totale

     
     
     

    72309

    258951

    591456

    663493

    316604

     
     
     
     

    1902813

    Oignon et ail
    717 ha

    Etm/ha

    24

    396

    788

    1175

    1295

     
     
     
     
     
     
     

    3678

    Irr. /ha

    0

    0

    257

    734

    979

     
     
     
     
     
     
     

    1971

    Irr.Totale

    0

    0

    184276

    526791

    702459

     
     
     
     
     
     
     

    1413527

    Courgette et
    Concombre
    493 ha

    Etm/ha

     
     

    110

    605

    1268

    1485

    85

     
     
     
     
     

    3553

    Irr. /ha

     
     

    1

    164

    941

    1467

    85

     
     
     
     
     

    2659

    Irr.Totale

     
     

    246

    80941

    464005

    723341

    42097

     
     
     
     
     

    1310631

    Choux
    278 ha

    Etm/ha

    521

    292

     
     
     
     
     
     

    725

    690

    573

    505

    3306

    Irr. /ha

    0

    0

     
     
     
     
     
     

    497

    197

    2

    0

    695

    Irr.Totale

    0

    0

     
     
     
     
     
     

    138052

    54582

    500

    0

    193133

    Etm/ha : Le besoin en eau maximum de la culture (théorique),

    Irr. /ha : Le besoin en eau d'irrigation unitaire de la culture,

    Irr.Totale : Le besoin en eau d'irrigation de toute la surface de la culture dans la wilaya (Irr.Totale = Irr. /ha × sup.)

    Besoins en eau des cultures maraîchères en m3

    Cultures

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Cycle

    Besoins

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Tomate industrielle
    292 ha

    Etm/ha

     
     

    304

    904

    1623

    1676

    549

     
     
     
     
     

    5055

    Irr. /ha

     
     

    25

    463

    1295

    1658

    549

     
     
     
     
     

    3991

    Irr.Totale

     
     

    7413

    135212

    378 028

    483968

    160253

     
     
     
     
     

    1164875

    Carotte
    102 ha

    Etm/ha

    361

    531

    901

    1174

    793

     
     
     
     
     
     

    123

    3883

    Irr. /ha

    0

    30

    368

    734

    572

     
     
     
     
     
     

    0

    1704

    Irr.Totale

    0

    3065

    37603

    74960

    58401

     
     
     
     
     
     

    0

    174029

    Pastèque
    187 ha

    Etm/ha

     
     
     

    496

    1318

    1591

    844

     
     
     
     
     

    4250

    Irr. /ha

     
     
     

    74

    991

    1574

    844

     
     
     
     
     

    3483

    Irr.Totale

     
     
     

    13886

    185531

    294484

    157946

     
     
     
     
     

    651846

    Fève en vert
    484 ha

    Etm/ha

    507

    644

    303

     
     
     
     
     
     
     
     

    252

    1707

    Irr. /ha

    0

    80

    103

     
     
     
     
     
     
     
     

    0

    183

    Irr.Totale

    0

    38792

    49820

     
     
     
     
     
     
     
     

    0

    88612

    Haricot vert
    477 ha

    Etm/ha

     
     

    253

    831

    1496

    595

     
     
     
     
     
     

    3175

    Irr. /ha

     
     

    0,5

    390

    1169

    577

     
     
     
     
     
     

    2138

    Irr.Totale

     
     

    238

    186052

    557441

    275241

     
     
     
     
     
     

    1018973

    Petit pois
    644 ha

    Etm/ha

    443

    645

    554

     
     
     
     
     
     
     
     

    168

    1809

    Irr. /ha

    0

    81

    217

     
     
     
     
     
     
     
     

    0

    297

    Irr.Totale

    0

    52035

    139426

     
     
     
     
     
     
     
     

    0

    191461

    Autres légumes
    1112 ha

    Etm/ha

     
     

    584

    1090

    1481

    241

     
     
     
     
     
     

    3396

    Irr. /ha

     
     

    95

    649

    1154

    223

     
     
     
     
     
     

    2122

    Irr.Totale

     
     

    105986

    722217

    1283287

    248450

     
     
     
     
     
     

    2359940

    Tableau 19 : Les besoins en eau des cultures pérennes dans la wilaya de Tipaza

    Besoins en eau des arbres fruitiers et de la luzerne en m3

    Cultures

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Cycle

    Besoins

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Agrumes
    2656 ha

    Etm/ha

    33 7

    389

    601

    783

    985

    1042

    1069

    976

    788

    618

    421

    323

    8330

    Irr. /ha

    0

    0

    79

    343

    657

    1025

    1069

    960

    542

    134

    0

    0

    4809

    Irr.Totale

    0

    0

    209526

    909803

    1745780

    2720645

    2837491

    2549891

    1440388

    356114

    0

    0

    12769638

    Abricotier
    848 ha

    Etm/ha

    391

    331

    472

    615

    785

    852

    895

    825

    667

    654

    584

    439

    7510

    Irr. /ha

    0

    0

    9

    175

    458

    834

    895

    810

    421

    161

    14

    0

    3778

    Irr.Totale

    0

    0

    7378

    148315

    388299

    707486

    759045

    687050

    357093

    136867

    11872

    0

    3203405

    Amandier
    1140 ha

    Etm/ha

    360

    224

    343

    447

    571

    619

    651

    801

    1058

    855

    584

    437

    6951

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    26

    244

    602

    651

    786

    811

    362

    14

    0

    3496

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    29176

    277971

    686095

    742282

    895684

    924632

    412683

    15956

    0

    3984478

    Poirier
    893 ha

    Etm/ha

    436

    423

    429

    559

    713

    774

    1005

    1322

    1153

    902

    616

    464

    8795

    Irr. /ha

    0

    0

    1

    119

    387

    757

    1005

    1306

    906

    410

    25

    0

    4914

    Irr.Totale

    0

    0

    446

    105944

    344966

    675295

    896644

    1165923

    808908

    365584

    22403

    0

    4386113

    Pommier
    597 ha

    Etm/ha

    422

    412

    429

    559

    713

    774

    896

    1334

    1153

    902

    616

    460

    8670

    Irr. /ha

    0

    0

    1

    119

    387

    757

    896

    1319

    906

    410

    25

    0

    4818

    Irr.Totale

    0

    0

    299

    70919

    230919

    452039

    535146

    788171

    541479

    244720

    14996

    0

    2878689

    Néflier
    417 ha

    Etm/ha

    298

    348

    701

    1062

    1356

    1471

    1546

    1352

    971

    570

    389

    293

    10357

    Irr/ha

    0

    0

    177

    621

    1029

    1454

    1546

    1337

    725

    98

    0

    0

    6986

    Irr.Totale

    0

    0

    73587

    258848

    428691

    605742

    644286

    557115

    301934

    40752

    0

    0

    2910955

    Besoins en eau des arbres fruitiers et de la luzerne en m3

    Cultures

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Cycle

    Besoins

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Pêcher
    1203 ha

    Etm/ha

    415

    330

    472

    615

    785

    852

    895

    828

    885

    854

    584

    439

    7954

    Irr. /ha

    0

    0

    9

    175

    458

    834

    895

    813

    639

    362

    14

    0

    4198

    Irr.Totale

    0

    0

    10469

    210459

    550995

    1003920

    1077081

    978048

    768432

    435236

    16846

    0

    5051486

    Prunier
    462 ha

    Etm/ha

    434

    420

    498

    615

    785

    852

    933

    1136

    1089

    855

    584

    439

    8640

    Irr. /ha

    0

    0

    9

    175

    458

    834

    933

    1121

    843

    362

    14

    0

    4749

    Irr.Totale

    0

    0

    4022

    80858

    211691

    385703

    431379

    518386

    389540

    167402

    6472

    0

    2195453

    Autres arbres
    58 ha

    Etm/ha

    446

    418

    472

    615

    785

    852

    895

    979

    1035

    855

    584

    439

    8374

    Irr. /ha

    0

    0

    9

    175

    458

    834

    895

    964

    789

    362

    14

    0

    4500

    Irr.Totale

    0

    0

    506

    10171

    26629

    48518

    52054

    56066

    45854

    21058

    814

    0

    261669

    Vigne
    3275 ha

    Etm/ha

    335

    244

    257

    336

    428

    465

    488

    496

    737

    799

    551

    410

    5546

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    0

    104

    447

    488

    481

    491

    307

    6

    0

    2324

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    0

    339578

    1464738

    1599324

    1575092

    1606856

    1004326

    19320

    0

    7609234

    Luzerne
    292 ha

    Etm/ha

    199

    224

    495

    1050

    1356

    1471

    1546

    1425

    1134

    536

    259

    195

    9891

    Irr. /ha

    0

    0

    71

    609

    1029

    1454

    1546

    1410

    887

    160

    0

    0

    7166

    Irr.Totale

    0

    0

    20590

    177665

    300035

    423952

    450928

    411207

    258740

    46720

    0

    0

    2089837

    Tableau 20 : Récapitulatif des besoins en eau et des superficies irrigués de la wilaya de Tipaza

    Besoins en eau des cultures par mois dans la wilaya (× 1000) en m3

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Besoins d'irr.
    (m3/mois)

    0

    93

    946

    5170

    10472

    15427

    12646

    10631

    7926

    3582

    199

    0

    % Be. /au mois de
    pointe

    0

    0,61

    6,13

    33,51

    67,88

    100

    81,97

    68,91

    51,38

    23,22

    1,29

    0

    Superficie totale (ha)

    16026

    16949

    18433

    17882

    17882

    17062

    14551

    13142

    13031

    13031

    14079

    15309

    % Sup. /Sup. totale

    75

    80

    87

    84

    84

    80

    68

    62

    61

    61

    66

    72

    Besoins cumulés d'irr.

    93

    1039

    6210

    11380

    21852

    37280

    49926

    60557

    68484

    72066

    72265

    72265

    Taux d'irr. cumulé (%)

    0,13

    1,44

    8,59

    15,75

    30,24

    51,59

    69,09

    83,80

    94,77

    99,72

    100

    100

    2.3.2. Besoins en eau d'un hectare moyen

    Pour calculer le besoin d'un hectare moyen et obtenir le graphe de «cropping pattern», nous avons regroupé les 26 cultures en 13 classes comme présenter dans le tableau 21.

    Tableau 21 : Les 13 classes des cultures irriguées dans la wilaya

    Cultures irriguées

    Sup. (ha)

    % de Sup.

    Pomme de terre

    2884

    14%

    Tomate et aubergine

    1350

    6%

    Poivron

    389

    2%

    Tomate industrielle

    292

    1%

    Courgette

    493

    2%

    Légumineuses

    1604

    8%

    Autres légumes

    2209

    10%

    Pastèques

    187

    1%

    Luzerne

    292

    1%

    Agrumes

    2656

    12%

    Espèces à pépins

    1936

    9%

    Espèces à noyau

    3682

    17%

    Vignes

    3275

    15%

    TOTAL

    21248

    100%

    Source : Série B, rapport DSA de Tipaza (1993-2004)

    Le besoin en eau de un hectare moyen et sa répartition par mois sont synthétisés dans le tableau ci-dessus

    Tableau 22 : les besoins en eau d'un hectare moyen dans la wilaya

    Mois

    ET0
    mm/mois

    Pluie totale
    mm/mois

    Pluie
    efficace
    mm/mois

    ETm
    mm/mois

    Besoin
    d'irr.
    mm/mois

    FWS
    l/s/ha

    janvier

    65,98

    62,96

    55,27

    30,21

    0

    0

    février

    42,08

    30,66

    27,45

    19,15

    0

    0

    mars

    83,47

    52,53

    47,77

    46,98

    3,03

    0,05

    avril

    111,86

    44,22

    40,88

    70,27

    29,39

    0,49

    mai

    188,03

    32,99

    30,97

    120,84

    89,87

    1,48

    juin

    157,21

    0

    0

    74,95

    74,95

    1,24

    juillet

    470,07

    0

    0

    201,65

    201,65

    3,34

    août

    140,26

    2,78

    2,71

    46,15

    43,44

    0,72

    septembre

    114,81

    17,17

    16,32

    48,58

    32,27

    0,54

    octobre

    85,68

    31,35

    28,24

    38,38

    10,16

    0,16

    novembre

    60,42

    42,13

    36,79

    27,07

    0

    0

    décembre

    38,33

    36,76

    31,89

    17,15

    0

    0

    Total

    1243,79

    353,56

    318,26

    591,49

    334,86

    [0,15]

    FWS (l/s/ha) est le débit fectif continu

    Le débit fictif continu moyen (FWS) de l'année est égal à 0,15 l/s/ha. Ce besoin de 3350
    m3/ha étant pondéré par rapport à la culture la plus exigeante, est supérieur au besoin moyen

    obtenu par le rapport entre le besoin en eau total de la wilaya et sa superficie irriguée (3200 m3/ha).

    2.3.2.1. Cropping pattern

    Le graphe de « Cropping pattern » consiste a représenté le pourcentage de superficie de chaque culture (ou groupe de cultures) par rapport aux mois en considérant leurs dates de semis (ou plantation). Le «Cropping pattern » montre bien l'occupation du sol par mois durant l'année. Dans la figure 11 on remarque que le mois le plus occupé par les cultures est celui de mars.

    % de superficie

    mois

    Figure 11 : L'occupation du sol des cultures «Cropping pattern»

    2.4. Pilotage des irrigations

    Nous avons établi les calendriers d'irrigation des principales cultures irriguées dans la wilaya de Tipaza à l'aide de logiciel Cropwat, sur la base des critères que nous avons fixés dans le chapitre précédent, excepté les arbres fruitiers où on a fixé le critère pour une question de pratique à : irriguer quand 50 mm de l'humidité du sol sera tarit.

    Vu la tendance des sols dans la wilaya représentée par des sols lourds et moyens, nous avons choisi d'étudier la conduite des cultures sur ces deux textures.

    Le calendrier d'irrigation établie à l'aide du Cropwat donne :

    la date de chaque irrigation par décade, l'intervalle de jours entre deux irrigations, la dose d'irrigation de chaque apport d'eau.

    Nous avons jugé utile de présenter ces calendriers d'irrigation, des informations sur chaque culture, ses besoins et le débit caractéristique pour le dimensionnement d'ouvrages

    dans des fiches synthétiques pour chaque culture.

    Remarque : nous avons choisi de calculer le débit caractéristique suivant l'efficience de chaque système d'irrigation sur la base de document "méthodologie d'approche pour l'étude d'un projet d'irrigation" (Mouhouche ,1997)

    L'efficience globale (Eg) est donnée par la relation :

    Eg = Et × Ed × Ep

    Et : efficience de transport (Et = 0,96),

    Ed : efficience de distribution que d'après Smith (2001) est égale :

    Système gravitaire 60%, système d'aspersion 85%, système localisé 90%,

    Ep : efficience à la parcelle (Ep = 0,93).

    Système d'irrigation

    Gravitaire

    Aspersion

    Localisé

    Ed

    60%

    85%

    90%

    Eg

    54%

    76%

    80%

    Eg moyenne

    70%

    En considérant les valeurs de l'efficience globale pour chaque système dans logiciel Cropwat, nous avons tiré les valeurs de débit fectif continu (FWS en l/s/ha) maximum de mois de pointe de chaque culture pour calculer le débit caractéristique que nous avons corrigé, pour que la quantité d'eau qui devait être ramenée en 24 heures sera ramenée en 12 heures.

    Remarque : les photos des cultures et les informations sur les exigences pédoclimatiques des cultures sont tirées de site internet : www.legume-fruit-maroc.com et www.Wikipédia.fr

    Agrumes

    Citrus sinensis (oranger doux), limon (citronnier) Famille : Rutaceae

    Exigences pédoclimatiques : la culture des agrumes est possible partout où la température moyenne de l'année est supérieure à 13° et inférieure à 39°. Les sols doivent être profonds et de préférence légère (sabloargileux ou argilo-sableux). Les agrumes redoutent les eaux salines (audessus de 0,5%). Le pH optimum est de 6 à 7,5.

    Coefficient cultural

     

    kc : init.= 0,7 mid.= 0,65 fin.= 0,7

    Cycle de développement : 365 jours

    init.125j dév.50j mi-sais.130j arri-sais.60j

    Début de récolte : octobre

    Début de reverdissement : 28 février

    Besoin en eau max (ETm) : 833 mm/cycle

    Débit caractéristique : 1,65 l/s/ha (efficience de 70%).

    Débit caractéristique de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90

    %

    Q caractéristique

    2,57 l/s/ha

     

    1,27 l/s/ha

     

    1 l/s/ha

     

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    sèche normale humide

    512

    480

    454

    Calendrier d'irrigation des agrumes

    Début du pilotage juillet

    13

    : 28 février

    15 Efficience

    52,5 globale : 70%

    Mois

    28
    date d'irr.

    15
    Intervalle (jour)

    51,3
    Irr. net (mm)

     

    13

    16

     

    août
    mai

    5
    30
    28

    66

    17
    23

    52,5
    52,5
    51

     
     
     

    53,1

    septembre

    24

    13

    25

    16

    0,9

    52,3

    juin

    28

    15

    52,6

    Pommier

    (Malus domestica)

    Famille : Rosaceae

    Exigences pédoclimatiques : de point de vue de la sensibilité au froid, le pommier se place parmi les espèces fruitières les moins exposées. Il est capable de croître et de produire des fruits dans une gamme de sols aux caractéristiques physiques et chimiques très variables.

    Coefficient cultural

    kc : init.= 0,5 mid.= 0,95 fin.= 0,7

    Cycle : 365 jours

    Début de récolte : juillet

    Début de reverdissement : 28 fév.

    init.140j dév.30j mi-sais.125j arri-sais.70j

    Besoin en eau max (ETm) : 867 mm /cycle Débit caractéristique : 1,7 l/s/ha

    Débit caractéristique de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90 %

    Q caractéristique

    3 l/s/ha

     

    1,54 l/s/ha

     

    1,32 l/s/ha

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    sèche normale humide

    513

    482

    456

    Calendrier d'irrigation de pommier

    Début du pilotage septembre

    : 28 février 3

    13 Efficience

    53,1 globale : 70%

    Mois

    19
    date d'irr.

    16
    Intervalle (jour)

    52
    Irr. net (mm)

     
     
     
     

    ocbre
    to

    mai

    13
    30

    24
    91

    52,6
    51,3

     
     
     
     

    juin

    19

    20

    50,7

    juillet

    8
    26

    19
    18

    50,1
    50,8

    août

    9

    21

    14
    12

    53,3
    53,9

    Poirier

    (Pyrus communis)

    Famille : Rosaceae

    Exigences pédoclimatiques : le poirier est une espèce qui se développe dans des zones climatiques où la température reste en dessous de 7°C. Ses besoins en froid sont de l'ordre de 1200 à 1500 heures de températures inférieures à 7,2°C. Il se développe bien sur des sols profonds, fertiles, argilo-limoneux.

    Coefficient cultural

    kc : init.= 0,5 mid.= 0,95 fin.= 0,7

    Cycle : 365 jours

     

    init. 125j dév. 50j mi-sais.130j arri-sais.60j

    Début de récolte : juillet

    Début de reverdissement : 1 mars

    Besoin en eau max (ETm) : 880 mm /cycle

    Débit caractéristique : 1,8 l/s/ha (efficience de 70%).

    Débit caractéristique de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90

    %

    Q caractéristique

    3,17 l/s/ha

     

    1,6 l/s/ha

     

    1,4 l/s/ha

     

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    sèche normale humide

    523

    492

    466

    Calendrier d'irrigation de poirier

    Début du pilotage

    6

    : 1 mars

    13 Efficience

    50,1

    globale : 70%

    août
    Mois

    18
    date d'irr.

    30

    12
    Intervalle (jour)

    12

    51,1
    Irr. net (mm)

    51

     
     
     

    ,7

    mai
    septembre

    30
    13

    90

    14

    51,3
    50,6

     
     
     
     

    juin
    octobre

    19

    3

    20

    50,7

    ,5

    juillet

    8
    24

    19
    16

    50,8
    52,3

    Pêcher

    (Prunus persica)

    Famille : Rosaceae

    Exigences pédoclimatiques : les pêchers présentent de très larges gammes variétales adaptées aussi bien aux climats froids septentrionaux qu'aux hivers, le jeune fruit ne peut supporter des températures inférieures à (- 1°C). Ils préfèrent les sols profonds, bien drainés, d'une texture moyenne.

    Coefficient cultural

    kc : init.= 0,55 mid.= 0,9 fin.= 0,65

    Cycle : 365 jours

    init. 200j dév. 35j mi-sais.100j arri-sais.30j

    Début de récolte : mai

    Début de reverdissement : 10 fév.

    Besoin en eau max (ETm) : 795 mm/cycle

    Débit caractéristique : 1,4 l/s/ha (efficience de 70%).

    Débit caractéristique de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90

    %

    Q caractéristique

    2,4 l/s/ha

     

    1,2 l/s/ha

     

    1 l/s/ha

     

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    sèche normale humide

    452

    420

    393

    Calendrier d'irrigation de pêcher

    Début du pilotage août

    7

    : 10 février

    18 Efficience

    globale : 70%

    50,9

    Mois

    27
    date d'irr.

    20
    Intervalle (jour)

    51,8
    Irr. net (mm)

     
     
     
     

    septembre
    mai

    19
    24

    23
    103

    50,9
    51,6

     
     
     
     

    octobre

    18

    29

    50,2

    juin

    14

    21

    52,8

    juillet

    2

    20

    18
    18

    51,9
    52,3

    Néflier du Japon

    (Eriobotrya japonica)

    Famille : Rosaceae

    Exigences pédoclimatiques : le néflier du Japon est une espèce qui se développe bien sous un climat doux. Il croit sur une large variété de sols (sableux, argilo-limoneux,..). Un bon drainage et une quantité en eau suffisante sont indispensables pour une bonne croissance du néflier. Coefficient cultural

    kc : init.= 0,5 mid.= 0,95 fin.= 0,7

    Cycle : 365 jours

    Début de récolte : avril

    init.140j dév.45j mi-sais.120j arri-sais.60j

    Début de reverdissement : 1 octobre

    Besoin en eau max (ETm) : 1036 mm/cycle

    Débit caractéristique : 2,37 l/s/ha (efficience de 70%)

    Débit caractéristique de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90

    %

    Q caractéristique

    3,6 l/s/ha

     

    1,8 l/s/ha

     

    1,6 l/s/ha

     

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    sèche normale humide

    729

    699

    671

    Calendrier d'irrigation du néflier

    Début du pilotage : 1 octobre Efficience globale : 70%

    Mois

    date d'irr.

    Intervalle (jour)

    Irr. net (mm)

    avril

    19

    196

    52,5

    mai

    9
    24

    20
    15

    54,1
    51,4

     

    5

    12

    50,2

    juin

    16

    11

    53,5

     

    27

    11

    54,8

     

    7

    10

    50,3

    juillet

    17

    10

    50,2

     

    28

    11

    54,5

    août

    8

    20

    11
    11

    54,5
    53,1

    septembre

    3
    23

    14
    20

    52,8
    50,7

    Pastèque

    (Citrulus aedulis Pang)

    Famille : Cucurbitacées

    Exigences pédoclimatiques : la culture préfère un climat chaud, sec avec des températures journalières moyenne de 22 à 30°C. Certaines variétés sont indifférentes à la longueur du jour, mais les jours longs conviennent toujours à la culture. La pastèque préfère une texture de limon - sableux avec un pH de 5,8 à 7,2.

    Coefficient cultural

    kc : init.= 0,4 mid.= 1 fin.= 0,75

    Cycle : 110 jours

     

    init.20j dév.30j mi-sais.30j arri-sais.30j

    Date de semis : 1 avril

    Début de récolte : 20 juillet

    Besoin en eau max (ETm) : 425 mm/cycle

    Débit caractéristique : 2,3 l/s/ha (efficience de 70%).

    Débit caractéristique de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90

    %

    Q caractéristique

    4 l/s/ha

     

    2 l/s/ha

     

    1,8 l/s/ha

     

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    sèche normale humide

    359

    348

    340

    Calendrier d'irrigation de la pastèque

    Début du pilotage : 1 avril Efficience de 70%

    Mois

    sol moyen

    sol lourd

    date d'irr.

    Intervalle (jour)

    Irr. net (mm)

    date d'irr.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

    mai

    13
    23
    31

    42
    10
    8

    37,3
    36,6
    35,2

    15
    25

    44
    10

    45,8
    43,8

    juin

    7

    14 21 28

    7
    7
    7

    7

    36,7 37,7 38,1 36,5

    3

    12

    21

    9
    9

    9

    44,4
    47,8
    48,9

    juillet

    6

    16

    8

    10

    38,7
    43,6

    1

    13

    10
    12

    51,4
    55

    Pomme de terre

    (Solanum tuberosum)

    Famille : Solanaceae

    Exigences pédoclimatiques : les moyens journalières optimales sont de 18 à 20°C, une température nocturne inférieur à 15°C est nécessaire pour le début de la formation des tubercules. La pomme de terre demande un sol poreux, bien aéré, bien drainé.

    Coefficient cultural

    kc : init.= 0,5 mid.= 1,15 fin.= 0,75

    Cycle : 130 jours

    Date de plantation : 20 février

    Début de récolte : 30 juin

    init.25j dév.30j mi-sais.45j arri-sai.30j

    Besoin en eau max (ETm) : 486 mm /cycle

    Débit caractéristique : 2,5 l/s/ha (efficience de 70%)

    Débit caractéristique de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation.

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90

    %

    Q caractéristique

    4,4 l/s/ha

     

    2,2 l/s/ha

     

    1,9 l/s/ha

     

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    sèche normale humide

    368

    353

    337

    Calendrier d'irrigation de la pomme de terre

    Début de pilotage : 20 février Efficience de 70%

    Mois

    sol moyen

    sol lourd

    date d'irri.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

    date d'irri.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

     

    9

    48

    25,7

    13

    52

    33,1

    avril

    18
    27

    9
    9

    25,4
    26

    24

    11

    33

     

    4

    7

    26,7

     
     
     
     

    10

    6

    25,3

    4

    10

    36,1

     

    15

    5

    26,1

    13

    9

    34,6

    mai

    20

    5

    26,8

    22

    9

    37,8

     

    25

    5

    27,5

    29

    7

    35,4

     

    30

    5

    28,1

     
     
     
     

    5

    6

    32,8

    6

    8

    41,7

    juin

    12

    7

    36,3

    15

    9

    45,6

     

    20

    8

    38,1

    27

    12

    53,4

    Tomate industrielle

    (Solanum lycopersicum)

    Famille : Solanaceae

    Exigences pédoclimatiques : elle a les mêmes exigences que la tomate (plante de saison chaude, l'optimum de croissance se situe vers 21 - 24 °C ; température minimale de sol 15 °C ; pH optimal de sol 6,8).

    Coefficient cultural

    kc : init.= 0,6 mid.= 1,15 fin.= 0,8

    Cycle : 120 jours

     

    init.20j dév.35j mi-sais.35j arri-sais.30j

    Date de plantation : 15 mars

    Début de récolte : 13 juillet

    Besoin en eau max (ETm) : 506 mm /cycle

    Débit caractéristique : 2,3 l/s/ha (efficience de 70%)

    Débit fectif continu de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90 %

     

    Q caractéristique

    4 l/s/ha

     

    2 l/s/ha

     

    1,77 l/s/ha

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    sèche normale humide

    416

    399

    384

    Calendrier d'irrigation de la tomate industrielle

    Début de pilotage : 15 mars Efficience de 70%

    Mois

    sol moyen

    sol lourd

    date d'irri.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

    date d'irri.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

    avril

    23

    39

    32

    28

    44

    44,1

     

    5

    12

    36,3

     
     
     
     

    13

    8

    34,4

    12

    14

    46,6

    mai

    22

    9

    37,8

    23

    11

    48,6

     

    29

    7

    35,4

     
     
     
     

    5

    7

    37,7

    1

    9

    44,8

     

    11

    6

    35,1

    9

    8

    46,2

    juin

    18

    7

    40,4

    17

    8

    46,5

     

    25

    7

    37,9

    26

    9

    48,7

    juillet

    3

    8

    40

    7

    11

    53,3

    Tomate

    (Solanum lycopersicum)

    Famille : Solanaceae

    Exigences pédoclimatiques

    La tomate est une plante de climat tempéré chaud. Sa température idéale de croissance se situe entre 15°C (la nuit) et 25 °C (le jour). Elle craint le gel et ne supporte pas les températures inférieures à + 2 °C. C'est une culture très exigeante, qui demande un sol profond et bien fumé.

    Coefficient cultural

    kc : init.= 0,6 mid.= 1,15 fin.= 0,8

    Cycle : 145 jours

    init.30j dév.40j mi-sais.45j arri-sais.30j

    Date de plantation : 2 mars

    Début de récolte : 25 juillet

    sèche normale humide

    489

    473

    457

    Besoin en eau max (ETm) : 599 mm /cycle

    Débit caractéristique : 2,66 l/s/ha (efficience de 70%)

    Débit fectif continu de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90

    %

    Q caractéristique

    4,6 l/s/ha

     

    2,3 l/s/ha

     

    2 l/s/ha

     

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    Calendrier d'irrigation de la tomate

    Début de pilotage : 2 mars Efficience de 70%

    Mois

    sol moyen

    sol lourd

    date d'irri.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

    date d'irri.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

    avril

    23

    52

    33,7

    25

    54

    41,2

    mai

    5

    13

    22
    29

    12

    8

    9

    7

    35,7
    34

    37,8
    35,4

    8
    19

    29

    13
    11

    10

    43,4
    45,7
    46,9

    juin

    5

    11
    17

    23
    29

    7 6 6 6 6

    37,7 35,1 35,7 36,1 35,5

    6

    14
    22

    30

    8
    8
    8

    8

    43,5 47,1 47,9 47,2

    juillet

    6

    14

    24

    7

    8

    10

    38,7
    40,5
    44,8

    9
    21

    9

    12

    48,7
    56,9

    sèche normale humide

    500

    490

    479

    Poivron

    (Capsicum annum)

    Famille : Solanaceae

    Exigences pédoclimatiques

    Les exigences du poivron en chaleur sont plus grandes que celles de la tomate. Son optimum de croissance se situe à 24°C, mais la croissance de la plante se ralentit à des températures inférieures à 13°C, les températures supérieures à 35 °C réduisent la fructification et la photosynthèse. Le poivron exige un sol profond, bien drainé, chaud et bien pourvu en humus et en matières nutritives.

     

    Coefficient cultural

    kc : init.= 0,6 mid.= 1,05 fin.= 0,9

    Cycle : 130 jours

    init.30j dév.40j mi-sais.40j arri-sais.20j

    Début de récolte : 18 août

    Date de plant. : 10 avril

    Besoin en eau max (ETm) : 554 mm /cycle

    Débit caractéristique : 2,6 l/s/ha (efficience de 70%)

    Débit caractéristique de mois de pointe (juillet) par système d'irrigation

    Efficience

    Gravitaire : 60

    %

    Aspersion : 85

    %

    Localisé : 90

    %

    Q caractéristique

    4,56 l/s/ha

     

    2,3 l/s/ha

     

    2 l/s/ha

     

    Besoins d'irrigation (mm) de l'année sèche, normale, et humide (avec efficience de 70%)

    Calendrier d'irrigation de poivron

    Début de pilotage : 10 avril Efficience de 70%

    Mois

    sol moyen

    sol lourd

    date d'irr.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

    date d'irr.

    Intervalle (jour)

    Irr.net (mm)

     

    14

    4

    8,7

    15

    5

    11

    avril

    20

    25

    6

    5

    11,4
    11,9

    25

    10

    15,7

     

    4

    9

    15,4

     
     
     
     

    14

    10

    18,6

    9

    14

    21,8

    mai

    23

    9

    22,2

    22

    13

    27,6

     

    30

    7

    23,7

     
     
     
     

    5

    6

    26

    1

    10

    33,6

     

    11

    6

    28,8

    8

    7

    31,6

    juin

    16

    5

    25,9

    15

    7

    35,3

     

    21

    5

    27,3

    21

    6

    32,7

     

    26

    5

    27,6

    27

    6

    33,1

     

    1

    5

    27,7

    3

    6

    33,3

    juillet

    6

    11

    5
    5

    27,8
    27,8

    9
    15

    6
    6

    33,4
    33,3

     

    16

    5

    27,7

    21

    6

    33,1

     

    21
    26

    5
    5

    27,6
    27,4

    27

    6

    32,8

    août

    1

    8

    6

    7

    32,1
    35,1

    4
    15

    8

    11

    42
    52,1

    2.5. Besoins en eau des cultures sous serre

    2.5.1. Calcul de l'évapotranspiration sous serre

    L'évapotranspiration sous serre est calculée d'après la formule de De Villele
    Tableau 23: L'évapotranspiration mensuelle sous serre

    Mois

    Rg
    MJ/m2/j

    Rg
    mm/j

    Rgs
    mm/j

    ETPs
    mm/j

    janvier

    9,1

    3,7

    2,97

    1,64

    février

    12

    4,9

    3,92

    2,23

    mars

    15,5

    6,3

    5,05

    2,93

    avril

    19

    7,8

    6,21

    3,65

    mai

    19,8

    8,1

    6,48

    3,82

    juin

    21,9

    8,9

    7,16

    4,24

    juillet

    22,5

    9,2

    7,35

    4,36

    août

    21

    8,6

    6,85

    4,05

    septembre

    17,3

    7,1

    5,65

    3,31

    octobre

    13,7

    5,6

    4,48

    2,58

    novembre

    9,3

    3,8

    3,02

    1,67

    décembre

    7,8

    3,2

    2,55

    1,38

    Remarque : le coefficient de transmission de la serre (t) est pris égale à 0,8 en considérant la serre en plastique simple paroi.

    2.5.2. Détermination des besoins en eau des cultures sous serre

    Les besoins sous serre de chaque culture ont été déterminés par le logiciel Cropwat, sur la base de l'ETPs calculée par la formule de De Villele, et les kc pour les cultures en plein champ, étant donnée que les kc de cultures sous serre proposés par Veschambre et Vaysse (1980) in Mémento goutte à goutte sont avérés invalides.

    Tableau 24 : Les besoins en eau des cultures sous serre dans la wilaya de Tipaza

    Cultures

    ETm
    (mm)

    ETm
    (m3/ha)

    Sup. (ha)

    Sup. (%)

    BI. wilaya
    (m3)

    Tomate

    330,36

    3303,6

    334

    35

    1103500

    Poivron

    269,2

    2692

    185

    20

    499000

    Concombre

    147,87

    1478,7

    79

    8

    116300

    Aubergine

    355

    3550

    4

    1

    13100

    Courgette

    199,05

    1990,5

    152

    16

    303200

    Pastèque

    370,06

    3700,6

    1

    1

    5400

    Haricot vert

    165,74

    1657,4

    47

    5

    77300

    Autres cultures

    155,09

    1550,9

    145

    15

    225300

    Total

     
     

    947

    100%

    2 343 100

    2.6. Le bilan des besoins d'irrigation de la wilaya de Tipaza

    Dans la wilaya de Tipaza les besoins en eau totaux destinés à l'irrigation s'élève à plus de 70 Hm3 pour une superficie irriguée de 22196 hectares. Ce volume d'eau se répartie par groupe de cultures comme présenter dans la figure 12

    Total wilaya

     

    100% de superficie irriguée

     

    70 650 969 m3

    Maraichères 43,7% 23 056 718

    Espéces à noyau 16,6% 14 565 656

    12%

    Agrumes 12 769 638

    Espéces à pépins 8,7% 10 306 591

    Vignes 14,8% 7 609 234

    Sous serre 4,3%

    2 343 131

    0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000

    Besoin d'irrigation (m3)

    Figure 12: Les besoins totaux d'irrigation par cultures et leurs superficies
    dans la wilaya de Tipaza

    Ces besoins d'irrigation par groupe de culture sont relatifs aux exigences des cultures et leurs superficies. on remarque que des besoins totaux de la wilaya (70 Hm3), la quota part le plus élevée (plus de 23 Hm3) est destinée aux cultures maraîchères qui représentent les cultures irriguées dominantes dans la wilaya avec une superficie de 43,7%.

    Chapitre 3 : Etude du cas de périmètre de la Mitidja Ouest tranche I

    Dans le cadre du projet SIRMA, entre instituts de recherche de France, du Maroc, de Tunisie et d'Algérie qui vise à aider les responsables d'usagers d'eau agricole, les gestionnaires des périmètres irrigués et les décideurs publics à définir de manière conjointe et à expérimenter de nouvelles méthodes de gestion pour économiser l'eau en agriculture, des enquêtes ont été réalisés sur le périmètre de la Mitidja Ouest tranche I dans la commune de Mouzaia et une partie de la commune Attatba.

    Nous avons déterminé les besoins totaux d'irrigation dans le périmètre pour l'ensemble des cultures présentées dans le tableau 25, soit une superficie irriguée de 2833 hectares sur les 204 exploitations enquêtées, et sur la base des besoins en eau unitaires des cultures déterminés dans la wilaya de Blida par nos collègues Chaoui et Mouhouche (2006)

    Tableau 25 : Superficies moyennes des cultures irriguées dans le périmètre

    Cultures

    Superficie
    (ha)

    % de Sup.

    Pomme de terre

    18

    1%

    Tomate

    18

    1%

    Piment - Poivron

    85

    3%

    Aubergine

    1

    0,04%

    Haricot vert

    2,5

    0,1%

    Carotte

    40,5

    1%

    Oignon

    2

    0,1%

    Choux fleur

    3,5

    0,12%

    Fève en vert

    10,5

    0,4%

    Autres légumes

    239,5

    8%

    Fourrage d'été (mais)

    20

    1%

    Agrumes

    1548,4

    55%

    Pommier

    258,8

    9%

    Poirier

    161

    6%

    Pêcher

    113,7

    4%

    Abricotier

    17,3

    1%

    Prunier

    2

    0,1%

    Néflier

    7,5

    0,3%

    Vigne

    71,5

    3%

    Arbres fruitiers

    212,6

    8%

    Total

    2833

    100%

    Source : Enquêtes SIRMA, 2006

    Tableau 26 : Besoin en eau des cultures dans le périmètre de la Mitidja Ouest tranche I

    Besoins en eau des cultures en m3

    Cultures

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Cycle

    Besoins

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Tomate
    18 ha

    Etm/ha

     
     
     

    331

    865

    1486

    1755

    1403

    192

     
     
     

    6031

    Irr. /ha

     
     
     

    62

    492

    1465

    1755

    1367

    129

     
     
     

    5270

    Irr.Totale

     
     
     

    1118

    8853

    26371

    31590

    24601

    2330

     
     
     

    92532

    Pomme de terre
    (saison)
    18 ha

    Etm/ha

    128

    269

    608

    807

    248

     
     
     
     
     
     
     

    2061

    Irr. /ha

    0

    0

    99

    360

    124

     
     
     
     
     
     
     

    583

    Irr.Totale

    0

    0

    1788

    6480

    2234

     
     
     
     
     
     
     

    10502

    Poivron
    85 ha

    Etm/ha

     
     
     

    359

    925

    1481

    1739

    1038

     
     
     
     

    5541

    Irr. /ha

     
     
     

    67

    510

    1458

    1739

    1038

     
     
     
     

    4812

    Irr.Totale

     
     
     

    5721

    43384

    123954

    147791

    88198

     
     
     
     

    409048

    Fève en vert
    10,5 ha

    Etm/ha

     
     

    297

    829

    1196

    175

     
     
     
     
     
     

    2497

    Irr. /ha

     
     

    0

    358

    882

    148

     
     
     
     
     
     

    1388

    Irr.Totale

     
     

    0

    3758

    9258

    1558

     
     
     
     
     
     

    14575

    Haricot vert
    2,5 ha

    Etm/ha

     
     

    231

    891

    1672

    673

     
     
     
     
     
     

    3466

    Irr. /ha

     
     

    0

    269

    1198

    641

     
     
     
     
     
     

    2108

    Irr.Totale

     
     

    0

    673

    2995

    1602

     
     
     
     
     
     

    5269

    Choux fleur
    3,5 ha

    Etm/ha

    77

    259

    592

    510

     
     
     
     
     
     
     
     

    1438

    Irr. /ha

    0

    0

    68

    200

     
     
     
     
     
     
     
     

    268

    Irr.Totale

    0

    0

    239

    701

     
     
     
     
     
     
     
     

    940

    Aubergine
    1 ha

    Etm/ha

     
     
     

    273

    683

    1187

    1324

    1153

    154

     
     
     

    4774

    Irr. /ha

     
     
     

    26

    419

    1162

    1324

    1127

    102

     
     
     

    4159

    Irr.Totale

     
     
     

    26

    419

    1162

    1324

    1127

    102

     
     
     

    4159

    Carotte
    40,5 ha

    Etm/ha

    198

    410

    845

    1229

    1177

     
     
     
     
     
     

    45

    3903

    Irr. /ha

    0

    0

    96

    582

    774

     
     
     
     
     
     

    0

    1453

    Irr.Totale

    0

    0

    3887

    23584

    31359

     
     
     
     
     
     

    0

    58831

    Besoins en eau des cultures en m3

    Cultures

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Cycle

    Besoins

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Oignon
    2 ha

    Etm/ha

     
     

    496

    967

    1346

    1458

    1146

     
     
     
     
     

    5414

    Irr. /ha

     
     

    20

    450

    962

    1443

    1146

     
     
     
     
     

    4022

    Irr.Totale

     
     

    41

    901

    1924

    2886

    2292

     
     
     
     
     

    8044

    Autres légumes
    239,5 ha

    Etm/ha

     
     

    340

    847

    1316

    537

     
     
     
     
     
     

    3040

    Irr. /ha

     
     

    0

    335

    943

    515

     
     
     
     
     
     

    1793

    Irr.Totale

     
     

    0

    80205

    225879

    123207

     
     
     
     
     
     

    429290

    Agrumes
    1548,4 ha

    Etm/ha

    161

    223

    414

    604

    802

    866

    886

    790

    606

    430

    248

    158

    6187

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    96

    430

    845

    886

    756

    214

    9

    0

    0

    3237

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    148663

    666059

    1309096

    1371527

    1170578

    331274

    14437

    0

    0

    5011634

    Abricotier
    17,2 ha

    Etm/ha

    166

    187

    375

    546

    733

    803

    830

    776

    589

    530

    396

    236

    6167

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    32

    332

    776

    830

    755

    171

    0

    0

    0

    2896

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    554

    5725

    13390

    14313

    13021

    2955

    0

    0

    0

    49958

    Pêcher
    113,7 ha

    Etm/ha

    224

    215

    374

    551

    738

    825

    868

    780

    791

    693

    403

    247

    6708

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    32

    343

    800

    868

    745

    375

    134

    0

    0

    3298

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    3694

    38994

    90918

    98717

    84761

    42689

    15187

    0

    0

    374961

    Poirier
    161 ha

    Etm/ha

    255

    266

    417

    606

    817

    919

    1199

    1336

    1042

    741

    425

    272

    8294

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    63

    411

    891

    1199

    1295

    620

    170

    0

    0

    4649

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    10154

    66220

    143476

    192920

    208372

    99771

    27371

    0

    0

    748284

    Pommier
    258,7 ha

    Etm/ha

    257

    249

    420

    611

    824

    913

    1186

    1374

    1051

    747

    429

    274

    8335

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    64

    415

    885

    1186

    1333

    625

    171

    0

    0

    4679

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    16458

    107337

    228986

    306984

    344910

    161721

    44366

    0

    0

    1210762

    Besoins en eau des cultures en m3

    Cultures

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Cycle

    Besoins

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Prunier
    2 ha

    Etm/ha

    195

    290

    441

    642

    863

    944

    1001

    1171

    1095

    806

    466

    277

    8191

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    38

    390

    913

    1001

    1140

    604

    157

    0

    0

    4243

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    76

    781

    1826

    2002

    2279

    1209

    315

    0

    0

    8487

    Néflier
    7,5 ha

    Etm/ha

    75

    190

    340

    598

    815

    815

    842

    795

    543

    272

    204

    88

    5577

    Irr. /ha

    0

    0

    7

    258

    543

    815

    842

    761

    278

    0

    0

    0

    3505

    Irr.Totale

    0

    0

    51

    1936

    4075

    6113

    6317

    5706

    2089

    0

    0

    0

    26286

    Autres arbres
    212,6 ha

    Etm/ha

    224

    203

    239

    434

    500

    673

    673

    673

    652

    492

    268

    224

    5257

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    22

    275

    630

    673

    652

    384

    109

    0

    0

    2744

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    4618

    58493

    133919

    143155

    138537

    81583

    23089

    0

    0

    583394

    Vigne
    71,5 ha

    Etm/ha

    199

    161

    204

    294

    399

    489

    926

    1175

    913

    650

    373

    229

    6011

    Irr. /ha

    0

    0

    0

    0

    49

    463

    926

    1136

    493

    105

    0

    0

    3173

    Irr.Totale

    0

    0

    0

    0

    3526

    33109

    66218

    81240

    35255

    7511

    0

    0

    226858

    Fourrages d'été
    (mais)
    20 ha

    Etm/ha

     
     
     
     

    301

    879

    1388

    1152

    224

     
     
     

    3944

    Irr. /ha

     
     
     
     

    53

    863

    1388

    1127

    114

     
     
     

    3545

    Irr.Totale

     
     
     
     

    1058

    17258

    27759

    22549

    2279

     
     
     

    70903

    Tableau 27 : Récapitulatif des besoins en eau et des superficies irrigués dans le périmètre de la Mitidja Ouest tranche I

    Besoins en eau des cultures par mois en m3

    Mois

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Besoins d'irr. (m3/mois)

    0

    0

    6006

    309319

    1278573

    2258830

    2412910

    2185877

    763256

    132276

    0

    0

    % Be. /au mois de pointe

    0

    0

    0,25

    13

    53

    94

    100

    91

    32

    5

    0

    0

    Superficie totale (ha)

    2455

    2455

    2709

    2813

    2830

    2771

    2519

    2517

    2432

    2393

    2393

    2434

    % Sup. /Sup. totale

    86,6

    86,6

    95,6

    99,3

    99,9

    97,8

    88,9

    88,8

    85,8

    84,5

    84,5

    85,9

    Besoins cumulés d'irr.

    0

    0

    6006

    315325

    1593898

    3852728

    6265638

    8451515

    9214771

    9347048

    9347048

    9347048

    Taux d'irr. cumulé (%)

    0

    0

    0,1

    3,4

    17,1

    41,2

    67,0

    90,4

    98,6

    100

    100

    100

    Chapitre : résultats des enquêtes sur terrain

    4.1. Méthodologie de détermination de la dose d'irrigation sur terrain

    Avec le Cropwat, nous sommes arrivés à déterminer les besoins d'irrigation des cultures et leur pilotage. Afin de savoir ce qui se pratique réellement sur le terrain, concernant la maîtrise par les agriculteurs des besoins en eau des cultures, des doses et des fréquences d'arrosage, nous avons essayé d'estimer approximativement la dose apportée réellement pour certaines cultures pour deux systèmes d'irrigation (gravitaire, aspersion).

    Sans prétendre faire un vrai diagnostic de la pratique d'irrigation dans le périmètre irrigué de la Mitidja Ouest, faute de moyens matériels et de temps, nous avons utilisé un questionnaire pour répondre à certaines questions posées concernant le pilotage d'irrigation (annexe 4).

    Afin de vérifier certaines réponses du questionnaire, nous avons effectué des mesures pratiques de la conduite des irrigations dans 3 exploitations.

    4.1.1. Choix des exploitations

    Nos mesures pratiques ont été faites dans 3 exploitations choisies arbitrairement et situées dans les communes de Sidi Rached et Ahmeur El Ain qui font partir de la Mitidja Ouest, tranche II qui fait partie du territoire de la wilaya de Tipaza.

    4.2.2. Méthodologie de détermination de la dose apportée réellement sur le terrain

    Le Guide Pratique du Cemagref (1992) donne plusieurs méthodes pour calculer la dose apportée sur le terrain. Nous avons essayé de tirer profit pour réaliser nos mesures concernant les systèmes d'irrigation par aspersion et pour le gravitaire.

    A) Système d'aspersion

    La détermination de la dose réelle d'irrigation nécessite la connaissance soit : 1. débit théorique de l'asperseur

    Il est déterminé à partir des abaques, en connaissant :

    - la pression de l'asperseur : nécessite un pitot-tube qui mesure la pression de service de la buse de l'asperseur,

    - Les caractéristiques de la buse.

    La dose réelle est donnée par la formule :

    1000 × ×

    q t

    I E

    ×

    D (mm) =

    Où q : le débit en l/ s,

    t : temps par poste d'arrosage (s),

    I : écartement entre rampe (m),

    E : écartement entre deux asperseurs (m).

    2. Pluviométrie horaire

    Elle est calculée en fonction du débit mesuré à l'aide de récipients placés sous les asperseurs. La dose réelle (D) est calculée selon la méthode ci-dessus, en connaissant le temps par poste d'arrosage (t) exprimé en heures, la pluviométrie horaire (Ph) est déduite selon la relation :

    D

    t

    = durée× débit

    Ph (mm/h) =

    B) Système gravitaire

    La dose réelle ou brute est donnée par le rapport :

    volume brut

    La dose réelle =

    surface

    surface arrosée

    1. la durée

    A l'aide d'une montre chronomètre estimer le temps d'irrigation, qui est égale généralement au temps de remplissage de la raie.

    2. la surface arrosée

    Si on calcul la dose à partir du débit admis dans une raie, la surface a prendre en compte dans le calcul de la dose est celle concernée par cette raie, à savoir :

    Surface = écartement entre deux raies arrosées × longueur de la rai

    3. Débit par raie

    On utilise le déversoir Parshall qui doit être étalonné au préalable. Placé dans la raie à l'entrée de la parcelle, et ajusté avec un niveau, on mesure la hauteur d'eau (H) qui passe après la stabilisation de l'eau à l'amont du déversoir.

    Le débit (Q) à l'entrée de la raie est donné par la courbe de tendance qui est du type :

    Q = a × H b

    Remarque

    Notre parshall étant déjà étalonné, sa courbe de tendance est :

    Q = 0,7247 × H 0,3321

    Exploitation 1

    Commune : Ahmeur El Ain Wilaya : Tipaza

    Statut de l'exploitation : Privé Superficie totale : 14 hectares

    Nom de l'exploitant : LHARBI Hassen

    1. Occupation de sol :

    - 7 ha vergers d'orangers (4 ans) + 2,5 ha jeune plantation,

    - 3 ha des serres (environ 60 serres),

    - 4 ha blé.

    2. Type de sol : Limono argileux.

    3. Ressource en eau :

    - irrigation à partir d'un forage avec un moteur diesel,

    - une retenue enterrée en terre.

    La conduite des irrigations

    L'agriculteur a accumulé une longue expérience des cultures sous serre, son seul vrai outil de la conduite de ces cultures reste ses observations attentives des plants, pour lui le meilleur indicateur de l'état hydrique est la couleur des feuilles qui vire en vert foncé en cas de stress hydrique et vers une couleur plus claire jusqu'au jaune parfois en cas d'un excès d'eau ; en deuxième lieu l'état du sol. Il arrive approximativement à adopter la dose selon le stade de développent ; et à adopter la fréquence par rapport au temps qu'il fait (il irrigue tous les 30 à 45 jours en hiver ; alors qu'en été tous les 3 à 4 jours).

    Nous avons essayé de mesurer la dose réelle sur une culture sous serre (poivron), et sur un verger d'agrume.

    Essai 1 : mesure de la dose apportée pour les Agrumes

    ) Caractéristiques du verger :

    - jeune Verger d'oranger : variété "Washington " âgé de 4 ans,

    - un espacement entre arbres de : 5 ×5 m.

    ) Mode d'irrigation

    C'est un système pour l'irrigation que on peut qualifier en chevauchement entre le mode d'aspersion "sous frondaison" par des mini-diffiseurs et le système traditionnel à la raie. En effet l'agriculteur à confectionner une raie de chaque coté de la rangée d'arbres, l'eau est apporté par une rampe (12 ×12) avec des asperseurs ordinaires et qu'est placée juste devant l'une des raie, mais pour diminuer le jet d'asperseur, l'agriculteur couvre avec un sachet en

    plastique l'arroseur de chacun des asperseurs le long de la rampe. Un travailleur déplace cette rampe après chaque poste d'arrosage (2 heures).

    Caractéristiques de la raie :

    - longueur : 300 m, - largeur : 24 cm,

    - profondeur : 12cm, - écartement entre deux raies : 1,2 m.

    ) Mesures effectuées

    1. Mesure de débit

    a) Forage : à l'aide d'un bidon de 10 litres et un chronomètre

    Volume fixe : V = 10 litres

    T1 = 2,67 s

    Q = 3,74 l/s

    T2 =3 ,33 s

    Q = 3 l/s

     

    Q moy = 2,37 l/s

    b) Rigole : à l'aide du parshall

     

    Courbe de tendance : Q = 0,7247
    · H

    0, 3321

    H = 2,5 cm

    Q = 0,98 l/s

     

    H : hauteur d'eau dans le parshall.

    2. Mesure de la surface arrosée

    E = 1,2 m

    Surface arrosée : (E × L)
    S = 360 m2

    L = 300 m

    E : écartement entre 2 raies,

    L : longueur de raie.

    3. Calcul de la dose brute par une irrigation

    Le temps par poste d'arrosage est 2 heures, et qui est le temps de remplissage des deux raies entourant l'arbre

    Volume
    brute

    Débit : 0,98 l/s

    Dose brute = 0,98 × 7200 / 360

    = 19,6mm ou 196 m3/ha

    Durée : 7200 s

    Surface arrosée : 360 m2

    Densité de plantation : (5 × 5) Besoin par Arbre : 490 litre

    400 arbre/ ha

    4. Estimation des besoins d'irrigation par cycle

    1ére irrigation : 10 Juin jusqu'au

    première pluie d'hiver (7 mois)

    Nombre d'irrigation : 14 fois

    Tour d'eau = 15 jours

    Besoins d'irrigation des agrumes = 196 ×14 = 2744 m3/ha

    Essai 2 : mesure de la dose apportée pour Poivron sous serre ) Culture : de poivron sous serre en plastique simple paroi

    - date de transplantation : le 10 décembre,

    - date de récolte : de juin jusqu'au 15 août,

    - 8 plants par rigole,

    - espacement entre plants : 40 cm.

    ) Mode d'irrigation : gravitaire

    Le terrain étant en pente, l'agriculteur a adopté des petites rigoles transversales par rapport à la pente. Un plastique (0,5 m de largeur) est installé de l'entrée jusqu'à la sortie de la serre, un travailleur l'utilise pour ramener l'eau à une rigole jusqu'à son remplissage puis il le détourne pour remplir une rigole de l'autre côté.

    Caractéristiques de la rigole :

    - longueur : 4 m, - Ecartement entre deux rigoles : 90 cm,

    - largeur : 8 cm, - Nombre total de rigole par serre : 100 rigoles.

    1. Mesure de débit

    On a mesuré le débit d'une rigole à l'entrée d'une serre à l'aide de parshall

     

    Courbe de tendance : Q = 0,7247 × H 0,

    3321

    H = 3,2 cm

    Q Rigole = 1,06 l/s

     

    2. Mesure de la dose brute apportée par une irrigation en période de production- récolte (d'un plant)

    Volume
    brute

    Débit : 1,06 l/s

    Dose brute = 1,06 ×60 / 3,6

    = 17,67 mm ou 17,67 l/m2

     
     
     

    D Serre = 17,67 ×400 = 7068 l / serre
    D Plant = 7068 / 800 = 8, 83 l / plant.

     

    Nous avons estimé la dose apportée pour un plant à 8,83 litres, par ailleurs l'agriculteur a estimé pour nous le volume d'eau apporté pour chaque stade de développement dans une rigole et a raison de 8 plants par rigole,nous avons estimé la dose / plant / stade :

    - stade de jeune plant : 15 L / rigole 1,9 litre / plant,

    - stade de pleine croissance : 25 L / rigole 3,3 litre / plant,

    - stade de production - récolte : 50 L / rigole 6,25 litre / plant.

    3. Estimation de la dose brute apportée par une irrigation et pour une serre Déduite, on multipliant la dose d'un plant par le nombre de plant d'une serre (800 plants)

    Stade de
    développement

    jeune plant

    pleine
    croissance

    production -
    récolte

    Notre
    mesure

    Dose brute
    apportée par
    une irrigation

    1520 l/serre

    2640 l/serre

    5000 l/serre

    7064 l/serre

     

    6,6 mm

    12,5 mm

    16,6 mm

     

    4. Estimation des besoins d'irrigation du poivron sous serre par cycle

    - Nombre d'irrigation par cycle : 30 irrigations le long du cycle avec 2 irrigations en stade de jeune plant et environ 2 irrigations en pleine croissance, puis l'agriculteur irrigue à partir du 5 mai jusqu'à fin récolte (15 août), avec un tour d'eau de 3 à 4 jours ce qui fait un nombre d'irrigation de 26 fois.

    - La surface de la serre : 400 m2

    - Un hectare peut comporter environ 20 serres.

    Sur cette base nous avons essayé d'approcher les besoins du poivron selon les stades de développement pour arriver à estimer ce que apporte l'agriculteur durant tout le cycle de la culture.

    4.1. Besoins d'irrigation du poivron sous serre par stade de développement

    Stade de développement

    Par hectare
    (m3 /ha)

    Stade de jeune plant

    76

    Stade de pleine croissance

    132

    Stade de production - récolte

    3250

    Notre mesure effectuée le :
    24 / 06 / 2006

    4592

    Total par cycle

    3458 à 4800

    ) Commentaire des résultats

    Selon Demotona (1968) les besoins des agrumes en régions méditerranéens sont de l'ordre de 2500 à 3000 m3 /ha. Les besoins d'irrigation d'un jeune verger d'agrumes tel que nous avons estimés par le Cropwat est de 2500 m3 /ha ; et sur terrain nous avons estimé ce besoin sur la base de la mesure effectuée à 2744 m3 /ha et par cycle, et donc on peut juger que les besoins de ce jeune verger sont raisonnablement satisfaits affirmer par la vigueur et le bon état des arbres constater sur terrain, et que le système d'irrigation adopté par l'agriculteur, qui ne nécessite pas beaucoup de main d'oeuvre, parait très efficace.

    De même l'agriculteur par son expérience concernant la culture du poivron sous serre, il arrive a varie et même a estimer approximativement les doses suivant le besoin par stade de développement, et durant le cycle nous avons estimés un besoin en eau total que peut consommer cette culture entre 3500 et 4800 m3 /ha, la FAO (1988) estime le besoin en eau d'une culture de poivron sous serre en climat méditerranéen de 4000 à plus de 10 000 m3 /ha.

    Exploitation 02

    Commune : Ahmeur El Ain Wilaya : Tipaza

    Statut de l'exploitation : Location Superficie totale : 10 hectares de pastèque

    Nom de l'exploitant : MELOUKI Khmiss

    1. Type de sol : Limono argileux

    2. Ressource en eau :

    - forage avec un moteur diesel,

    - une retenue enterrée en terre pour le stockage d'eau pour l'irrigation.

    La conduite des irrigations

    L'agriculteur est un producteur de la pastèque depuis plusieurs années, conduit sa culture par expérience, même s'il tient compte du climat, l'irrigation s'effectue par habitude sur un cycle de 70 jours (estimé par l'agriculteur) généralement il pratique une irrigation de pré-semis, la première irrigation vient 5 jours après semis, les irrigations reprennent 40 jours après, ou il irrigue pratiquement chaque jour avec un tour d'eau de 10 jours, pour totaliser un nombre d'irrigation d'environ 6 fois durant tout le cycle.

    Pour estimer la dose apportée par une irrigation, On a mesuré la pluviométrie horaire d'un certains nombres d'asperseurs, on utilisant une série de bidons (volume : 10 litres ; section : 0,059 m2) que on a placé comme figure dans le schéma (fig.13).

    On a effectué deux essaies, une fois on place les bidons à 4 m et une fois à 6 m

    3 m

    4 m

    6 m

    12 m

    Figure 13 : Dispositif de la pluviométrie horaire

    Essai : mesure de la dose apportée pour la pastèque

    Caractéristiques de la culture :

    - date de semis : 1 Avril,

    - date de récolte : prévue à partir du 10 juillet.

    ) Mode d'irrigation : Aspersion, avec une rampe mobile (6 x 12)

    Caractéristiques de l'asperseur : On n`a pas pu mesurer la pression (faute de moyens), mais l'agriculteur estime qu'elle ne dépasse pas 3 bars,

    - écartement entre deux asperseurs : 6 m,

    - écartement entre les rampes est de 12 m.

    ) Les mesures effectuées

    Temps du poste d'arrosage (t) : 4 h

    Volume d'eau (litre)

    V1

    V2

    V3

    V4

    Essai 1 (4m)

    1,8

    2,93

    3,9

    -

    Essai 2 (6m)

    2,6

    3,4

    3,2

    4

    1. Pluviométrie horaire moyenne : P horaire = V / S (S = 0,059 m2)

    P1

     
     

    P2

     

    P3

     

    P4

     
     

    P moy mm/h

    Essai 1

    7,6

    12,4

    16,5

     

    12,19

    Essai 2

    11,0

    14,4

    13,6

    16,9

    13,98

    ) Dose brute (D) : à raison de 6 irrigation par cycle végétatif. On a t = D / P horaire donc : D (mm) = t ×P horaire

    Temps par poste
    d'arrosage

    Dose brute mm/cycle

    P1 = 12,2 mm/h

    P2 = 13.98 mm/h

    4 heures

    293 mm

    335,5 mm

    5 heures

    366 mm

    419,4 mm

    6 heures

    439 mm

    503,3 mm

    P1 et P2 : des pluviométries horaires moyennes de chaque essai

    ) Commentaire de résultat

    Les résultats obtenus montrent que la pluviométrie horaire mesurée de chaque poste d'irrigation est hétérogène ainsi on remarque une grande variation de la pluviométrie horaire d'un asperseur à l'autre ce qui fait qu'il y a des endroits de la parcelle qui reçoivent 2 à 3 fois plus d'eau, cela s'explique par la variation fréquente de pression, l'état des asperseurs, mais surtout de l'effet négatif de l'utilisation de rampes d'aspersion en (6 ×12) au lieu de (12 ×12) que l'agriculteur a adopter pour réduire le temps d'irrigation par poste d'arrosage à fin de pouvoir irriguer les 10 hectares du pastèque en un tour d'eau de 10 jours, même si l'uniformité d'application de l'eau ne laisse pas beaucoup désirer l'agriculteur réussit bien la conduite de sa culture (fréquence, tour d'eau) elle est comparable au calendrier établie par le Cropwat .

    Mois

    Intervalle de jour entre
    deux irrigations

    terrain
    (70 j)1

    Cropwat
    (110j)

    mai

    40

    42

    10

    10

     

    8

    juin

    10

    7

    10

    7

    10

    7

     

    7

    juillet

    10

    8

     

    10

    Nombre
    d'irr.

    6

    9

    (1) : durée du cycle végétative

    Selon cet agriculteur le rendement obtenu en moyenne est de 250 q/ha.

    Exploitation 03

    Commune : Sidi Rached Wilaya : Tipaza

    Statut de l'exploitation : EAC 75 Superficie totale : 18 hectares

    Nom de l'exploitant : Brahim

    1. Occupation de sol :

    - 5 ha pommiers (2 ans),

    - 4 ha poiriers (16ans),

    - 4 ha agrumes (4 ans),

    - 3 ha pêchers (12 ans),

    - 2 ha pruniers.

    2. Type de sol : argileux

    3. Ressource en eau :

    - irrigation à partir de deux forages avec une pompe immergée, - en plus d'une borne du réseau de périmètre.

    La conduite des irrigations

    L'agriculteur est un diplômé supérieur, qui a investie dans le domaine de l'agriculture et a acquis une certaine expérience dans la conduite des vergers. L'irrigation des arbres fruitiers (poirier, pommier, pêcher, agrumes) s'effectue de la même façon, il maintient un même tour d'eau de 10 jours, sur la base des observations du feuillage et du sol l'état d'humidité à l'aide de touché tactile.

    Pour lui la présence de la végétation dans les raies est un indicateur que le sol est amené toujours à la capacité au champ et donc les arbres ont une bonne alimentation hydrique.

    Nous avons effectué une mesure sur poirier en gravitaire (par planche) à l'aide du parshall, pour estimer la dose que peut apporter une irrigation, de plus, nous avons déterminé le nombre d'irrigations d'après l'agriculteur pour déduire enfin la quantité d'eau apportée approximativement durant un cycle de production.

    1. Mesure de débit de la micro raie

     

    Courbe de tendance : Q = 0,7247 × H 0,

    3321

    H = 3 cm

    Q = 1,043 l/s

     

    H : hauteur d'eau dans le parshall.

    2. Estimation de la dose apportée par une irrigation mesurée sur poirier

    Volume
    brute

    Débit : 1,043 l/s

    Dose brute = 1,043 ×180 / 3,6

    = 52,15mm ou 521,5 m3/ha

     
     
     

    3. Estimation des besoins d'irrigation durant le cycle de production

     

    Début
    d'irrigation

    Fin
    d'irrigation

    Nombre
    d'irrigation

    Besoins d'irrigation
    m3/ha

    Poirier

    20 mai

    Fin septembre

    13 fois

    6779,5

    Pêcher

    15 avril

    5 mai

    2 + 2 après récolte

    2086

    Agrumes

    15 juin

    1ère Pluies

    15 fois

    7822,5

    ) Commentaire des résultats

    A priori, cette dose brute d'irrigation de 521 m3/ha que nous avons mesurée est acceptable pour satisfaire les besoins de ces arbres, elle est même très proche à celle que nous avons calculée par le Cropwat (voir les calendriers des cultures dans les fiches synthétiques). Par ailleurs Bretaudeau et Yves (1992) indique que pour une plantation d'arbre fruitier 500 m3/ ha constitue une base d'alimentation pour une irrigation.

    Confrontation des résultats théoriques - terrain

    Les enquêtes sur la conduite des irrigations et les mesures de doses réelles apportées pour certaines cultures (agrumes, pêcher, poirier, pastèque,...) en deux systèmes d'irrigation (gravitaire, aspersion) que nous avons mené dans 3 exploitations, nous ont permit d'approcher un peu ce qui se passe réellement sur le terrain.

    Les mesures de doses réelles que nous avons effectué nous donnent un ordre de grandeur sur les quantités d'eau que peut apporter l'agriculteur, et à partir de cette dose réelle nous avons déduit les besoins d'irrigation durant le cycle de production, qui sont comparés dans le tableau 28 avec les besoins d'irrigation (en théorie) que nous avons calculé par le Cropwat on considérant une efficience globale de 70 %, ce qui fait que le besoin d'irrigation brut est majoré de 30 % par rapport au besoin net.

    Tableau 28 : les valeurs des besoins d'irrigation estimées sur terrain et d'après Cropwat

     

    besoins d'irrigation (m3/ha)

    Culture

    BI terrain

    BI net

    BI brut

    Agrumes (couvrant le
    sol à 20 %)

    2744

    2500

    3250

    Agrumes (couvrant le
    sol à 70 %)

    7822

    4800

    6240

    Poirier

    6779

    4900

    6370

    Pêcher

    2086

    4200

    5460

    Pastèque

    3000 à 5000

    3500

    4550

    D'après les valeurs des besoins d'irrigation tels qu'estimées sur terrain et celles d'après le Cropwat, il ressort que les besoins de ces cultures sont satisfaits, donc pour ces exploitations enquêtées les agriculteurs ne s'égarent pas pour beaucoup sur les besoins de ces cultures, et par leur expérience ils arrivent à estimer approximativement la dose à apportée.

    Remarque : le besoin de 2086 m3/ha estimé sur le terrain est celui pour un pêcher variété précoce (récolté 5 mai) irrigué environ 4 fois.

    Concernant la conduite des irrigations, les enquêtes que nous avons menées auprès des agriculteurs nous ont permit de classer par ordre de priorité les indicateurs de l'état hydrique sur lesquels ils se basent pour décider d'irriguer :

    - l'observation de feuillage (la couleur de la feuille,...),

    - les agriculteurs apprécient l'humidité du sol en le touchant : le sol plutôt sec devrait être irrigué, tandis que l'humide pourrait attendre quelques temps avant d'être arroser,

    - le temps qu'il fait (conditions du climat).

    Ce ci dit d'autres considérations entrent dans la décision de l'agriculteur à irriguer notamment la disponibilité en eau, les contraintes du matériel, la main d'oeuvre, et le coût de l'irrigation. En absence des outils de pilotage précis, la conduite des irrigations reste traditionnelle, la majorité des agriculteurs irriguent par habitude.

    Les tours d'eau sont généralement fixes, le cas des arbres fruitiers par exemple la plupart des agriculteurs adoptent un tour d'eau de 15 jours.

    Tableau 29 : Tour d'eau et nombre d'irrigation selon le terrain et d'après Cropwat

     

    Tour d'eau

    nombre d'irrigation

    Culture

    terrain

    théorique

    terrain

    théorique

    Agrumes

    10 ou 15 jours

    18 jours

    14 à 16 fois

    9 fois

    Poirier

    10 jours

    18 jours

    13 fois

    9 fois

    Pêcher (var. précoce)

    10 jours

    18 jours

    4 fois

    4 fois

    Pastèque

    10 jours

    7 jours

    6 fois

    9 fois

    D'après notre travail sur le terrain on peut conclure que le plus souvent les agriculteurs ignorent les besoins en eau des cultures, les doses apportées sont conditionnées la plupart de temps par la quantité d'eau disponible. La conduite d'irrigation se fait le plus souvent par expérience sur la base d'outils traditionnelles (l'appréciation de l'humidité du sol par un touché tactile, l'observation de feuillage,...).

    Analyses et discussions des résultats

    Dans cette partie, nous interprétons nos résultats en premier lieu en situant les besoins en eau des cultures par rapport aux normes qui existent dans la bibliographie notamment ceux du Bulletin FAO-33 (1989). Pour plus d'informations, nous avons donné les rendements moyens réalisés dans la wilaya d'après les documents statistiques du MADR « Série B» de 1993-2004. D'autre part, nous allons analyser le bilan de la wilaya de Tipaza et également le cas du périmètre de la Mitidja Ouest tranche I.

    1. Représentativité de l'ET0 calculée dans la wilaya de Tipaza

    La formule de FAO Penman-Monteith a permi une bonne estimation de l'ET0 dans la wilaya de Tipaza, et avoir des valeurs fiables de ET0 de la région d'étude est la base pour approcher avec plus de précision les besoins en eau réels des cultures de cette région, en revanche, il reste la question de la représentativité de cette grandeur surtout dans l'espace.

    La wilaya de Tipaza en tant qu'entité géographique, ne peut être considérée comme homogène vu le contraste de ses reliefs. Sur la base des données climatiques entrées, l'ET0 ainsi calculée est plus représentative de la partie Est de la wilaya dont fait partie le périmètre de la Mitidja Ouest.

    2. Analyse des besoins en eau des cultures

    Les besoins en eau réels maximums, et les besoins d'irrigation par cultures que nous avons calculés de l'année normale (période d'occurrence de 5 ans) sont synthétisés dans les tableaux 18 et 19 alors que les tableaux (annexe 3), donnent les besoins en année sèche et humide.

    Pour analyser les besoins en eau des cultures nous allons traiter les cultures maraîchères d'une part et les arbres fruitiers d'autre part. Il faut attirer la tension que ces besoins changent, si on change, par exemple la date de semis (ou de plantation) d'une culture.

    2.1. Les cultures maraîchères

    Les besoins d'irrigation des principales cultures maraîchères pratiquées dans la wilaya de Tipaza correspondant aux dates de semis (ou de plantation) que nous avons considérées sont présentés dans la figure 14, elle permet de distinguer les cultures maraîchères les plus exigeantes en eau. Le poivron est la culture qui consomme le plus d'eau (4895 m3/ha), suivi de la tomate et la tomate industrielle avec une consommation en eau par hectare qui est

    respectivement de 4725 m3 et 3991 m3, vient après la pomme de terre (saison) avec un besoins d'irrigation de 3725 m3/ ha. Les besoins d'irrigation d'un hectare de pastèque qui est une culture d'été est de 3483 m3, alors que les cultures de printemps et d'hiver (courgette, haricot vert, carotte....) qui sont les moins exigeantes se classent en dernier.

    Besoins d'irrigation (m3/ha)

    Piment-Poivron 4895

    Tomate

     
     

    4725

    Tomate industrielle

     
     
     
     

    3991

    3527

     

    Pomme de terre (saison)

     
     
     
     
     
     
     

    Pastèque 3483

    Oignon 1971

    Carotte 1704

    Féve en vert 183

    0 1000 2000 3000 4000 5000

    Haricot vert

    Courgette

    2659

    2138

    Petit pois

    Choux

    695

    297

    Figure 14 : Classement des besoins d'irrigation des cultures maraîchères dans la wilaya de
    Tipaza (année normale)

    2.1.1. Poivron

    Selon Doorenbos et Kassam (1987) Les besoins d'eau totaux (ETm) du poivron sont de 600 à 900 mm et atteignent 1250 mm, dans le cas de cycles végétatifs prolongés avec plusieurs cueillettes, tandis que dans la wilaya de Tipaza ces besoins sont de 554 mm ce qui fait que le taux de couverture de ces besoins par les pluies n'est que de 12% le reste doit être apporté par l'irrigation estimé à 408 mm (année normale), et 479 mm en année humide et peut aller jusqu'à 500 mm en année sèche.

    Pour obtenir des rendements élevés de poivron, il faut un apport d'eau suffisant et des sols relativement humides pendant tout le cycle végétatif, mais surtout juste avant la floraison et au début de celle-ci. Le tarissement de l'eau du sol pendant cette période ne devrait pas dépasser 25% en risque d'une diminution de nombre de fruit.

    Pour la culture de poivron sous irrigation, les rendements commerciaux avec un bon climat sont de l'ordre de 20 à 25 t/ha (Doorenbos et Kassam, 1987). Dans la wilaya de Tipaza on enregistre un rendement de 26 t/ha.

    2.2.2. Tomate et tomate industrielle

    Dans la wilaya de Tipaza, les besoins en eau totaux (ETm) de la tomate et la tomate industrielle sont respectivement de 600 mm et 506 mm, ce qui correspond aux besoins de 400 à 600 mm donnée par Doorenbos et Kassam, (1987) pour une culture de tomate en plein champ après transplantation (120j). Par ailleurs les besoins d'irrigation pour ces deux cultures sont respectivement de 472 mm et 400 mm en année normale, ce qui fait que le taux de couverture des besoins totaux par les pluies n'est que de 21 %.

    La culture de tomate est particulièrement sensible au déficit hydrique pendant et immédiatement après le repiquage, ainsi que pendant la floraison et la formation du fruit.

    Un manque d'eau ainsi qu'un apport excessif pendant la période de floraison provoquent la colure des fleurs. Pour favoriser une croissance optimale pendant tout le cycle végétatif, le niveau de tarissement de l'eau du sol pendant les différents périodes de croissance doit rester inférieur à 40% et peut aller pendant le mûrissement jusqu'à 60 à 70%.

    Le rendement obtenu généralement dans la wilaya de Tipaza est de 33 t/ha, alors qu'un bon rendement commercial sous irrigation est de 45 à 65 t/ha (Doorenbos et Kassam, 1987).

    2.2.3. Pomme de terre

    La culture de pomme de terre peut avoir 3 cycles de production (saison, primeur et arrière-saison) dont les besoins en eau totaux d'après Doorenbos et Kassem, (1987) sont généralement entre 500 et 700 mm. Dans la wilaya de Tipaza ces besoins (ETm) en année normale sont de :

    - pomme de terre d'arrière-saison ~ 346 mm,

    - pomme de terre de saison ~ 486 mm,

    - pomme de terre de primeur ~ 160 mm.

    Les besoins d'irrigation de la pomme de terre les plus élevés sont de 353 mm pour une culture de saison et ils ne sont que de 95 mm pour une culture d'arrière-saison et nuls pour la culture de primeur.

    La pomme de terre est relativement sensible au déficit hydrique. Pour optimiser les rendements, la quantité totale d'eau du sol disponible ne doit pas baisser de plus de 30 à 50%. Un déficit hydrique pendant la période de stolonisation, le début de tubérisation et la formation des tubercules nuit au rendement, par contre pendant le mùrissement et au début de la période végétative la pomme de terre est moins sensible.

    De bons rendements pour une pomme de terre irriguée (130j) sont de 25 à 35 t/ha (Doorenbos et Kassam, 1987), alors que les rendements dans la wilaya de Tipaza sont d'environ 19 t/ha.

    2.2.4. Pastèque

    Une culture de pastèque peut consommer (ETm) généralement 400 à 600 mm (Doorenbos et Kassam, 1987). Dans la wilaya de Tipaza ses besoins restent moyens ils sont de 425 mm, et qui doivent être couverts à 82 % par l'irrigation.

    Un hectare de pastèque consomme en moyenne 3483 m3 en année normale, 3400 m3 en année humide, et 3590 m3 en année sèche.

    La culture de pastèque exige d'être irriguée sur le long de son cycle. Un déficit hydrique pendant la période d'installation retarde la croissance et donne des plants moins vigoureux. Le début et la fin de la période végétative, la période de floraison, et de formation de fruit sont celles qui craignent le plus le manque d'eau, alors que pendant la période de mûrissement un apport d'eau limité améliore la qualité de fruit.

    Un bon rendement commercial sous irrigation est de 25 à 35 t/ha (Doorenbos et Kassem, 1987), tendis que le rendement obtenu dans la wilaya de Tipaza est de 22 t/ha.

    Les besoins d'irrigation des cultures maraîchères comparés à ce que peuvent consommer ces cultures habituellement sont généralement des besoins moyens. Donc la plupart des cultures maraîchères sont bien adaptées au climat favorable de la wilaya de Tipaza, bien conduites peuvent assurer de bons rendements.

    Les besoins en eau de certaines cultures ont été estimés par un bureau d'étude dans une étude réalisée pour l'organisme de gestion de périmètre irriguée (ONID) de Mitidja Ouest qui fait partie de la wilaya, les valeurs des besoins d'irrigation (net et brute) de certaines cultures sont données par un tableau en annexe 5.

    La figure 15 illustre la différence de besoins d'irrigation net (BI net) entre ce qui est considéré par l'ONID et les besoins que nous avons calculé pour certaines cultures maraîchères.

    BI net (m3)

    BI net (ONID) BI net (Cropwat)

    Tomate Haricot

    vert

    Tomate
    industrielle

    Courgette Carrotte Pomme

    de terre

    Choux

    7500

    6500

    5500

    4500

    3500

    2500

    1500

    500

    Figure 15 : Besoins d'irrigation net des cultures maraîchères selon l'ONID et nos calculs

    Les besoins d'irrigation net d'après l'ONID pour les cultures maraîchères comparées sont souvent supérieures a ceux que nous avons calculé, par exemple l'ONID estime qu'une culture de tomate consomme prés de 6000 m3/ha, alors que nous avons estimé que le besoin moyen est de 4700 m3/ha.

    D'après notre enquête auprès de l'ONID l'efficience dans le périmètre tel qu'il a été réalisé est initialement de 90% ce qui fait que le besoin d'irrigation net est majoré normalement de 10% pour avoir un besoin d'irrigation brut, mais actuellement vu l'état de réseau l'efficience est de l'orde 56 % seulement (l'ONID, 2004) ; et les lâchés s'effectuent non pas sur la base de ces besoins mais en considérant un assolement moyen avec un besoin d'irrigation de 5000 m3/ha durant une compagne d'irrigation.

    Par conséquent, les besoins d'irrigation nets tels que nous l'avons calculé dans la wilaya pour les cultures maraîchères sont en théorie couverts par ces 5000 m3, notamment pour la culture la plus exigeante qui est celle de poivron (4900 m3/ha), alors que les besoins tels que considérés par l'ONID ne sont pratiquement pas couverts.

    Mais dans la pratique, en considérant l'efficience d'application de l'eau par les agriculteurs, c'est-à-dire les pertes les besoins bruts ne peuvent pas être couverts par rapport à ces 5000 m3.

    2.2. Les arbres fruitiers

    Les besoins en eau des arbres fruitiers sont variables selon la culture (saison, précoce ou tardive), entre les variétés elles mêmes, ces besoins peuvent être variables également suivant l'âge de l'arbre, et sa bonne conduite (la taille...).

    Besoins d'irrigation (m3/ha)

    Nêflier
    Poirier
    Pommier
    Agrumes
    Prunier
    Pêcher
    Abricotier
    Amandier
    Vigne

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6986

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4914

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4818

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4809

     
     
     
     

    4749

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4198

     
     
     
     
     
     
     

    3778

     
     
     
     
     
     
     

    3496

     
     

    2324

     
     
     
     
     

    0 1000

    2000

    3000

    4000

    5000

    6000

    7000

    Figure 16 : Classement des besoins d'irrigation des arbres fruitiers dans la wilaya de Tipaza
    (année normale)

    La figure 16 présente les besoins d'irrigation moyens des arbres fruitiers existant dans la wilaya (selon les dates de reverdissement locales).

    On constate que le néflier a le besoin d'irrigation le plus élevé (6986 m3/ha), vient ensuite les espèces à pépins (pommier, poirier) avec une consommation en moyenne de 4900 m3/ha, alors que un hectare d'agrume dans la wilaya de Tipaza consomme 4800 m.3.

    Les besoins d'irrigation moyens des espèces à noyaux (abricotier, prunier, pêcher, et amandier) sont de 4000 m3/ha, l'amandier qui est connu comme espèce très résistante au déficit hydrique, ses besoins d'irrigation dans la wilaya sont de 3500 m3/ha. La vigne se classe en dernier.

    2.2.1. Agrumes

    Les agrumes sont des arbres semper virens, qui transpirent donc tout au long de l'année, mais les besoins de pointe sont atteints entre la floraison et la chute de juin ou de décembre. En générale les besoins totaux varient entre 900 et 1200 mm d'eau par an (Doorenbos et Kassam, 1987). Dans la wilaya de Tipaza nous avons estimé ces besoins à 833 mm, qui ne sont couverts par les pluies qu'à 42%, le reste doit être apporté par l'irrigation d'appoint qui est de 480 mm en année normale, 454 mm en année humide, et atteint 510 mm en année sèche.

    Les besoins d'irrigation d'un hectare d'agrumes, avec sol désherbé (année normale) : - couvrant le sol à 70 % est de ~ 4800 m3/ha,

    - couvrant le sol à 50 % est de ~ 3840 m3/ha,

    - couvrant le sol à 20 % est de ~ 2500 m3/ha.

    Les agrumes sont des arbres qui demandent un sol bien aéré, une irrigation excessive est extrêmement nuisible, mais il faut veiller à ce qu'ils ne manquent pas d'eau au cours des périodes critiques. La période de floraison est très sensible aux déficits hydriques ceux ci diminuent directement la nouaison ; pendant cette période aussi, la nutrition spécialement en azote est capitale. En outre, un déficit hydrique au moment de la nouaison diminue le rendement en provoquant une forte chute des fruits, alors que pendant la période de grossissement des fruits il affecte le nombre et la dimension de ces derniers.

    Le rendement d'agrumes réalisé dans la wilaya de Tipaza est de 11 t/ha, mais des bons rendements d'agrumes par an d'après Doorenbos et Kassam, (1987) sont : pour les oranges entre 25 à 40 t/ha, les citrons 30 à 45 t/ha, les mandarines 20 à 30 t/ha.

    2.2.2. Espèces à pépins

    Les besoins en eau totaux (ETm) du néflier indiqués par Skiredj (2005) se situent entre 600 et 1000 mm, dans la wilaya de Tipaza il est le plus exigeant en eau, son besoin total est de 1036 mm par an et un besoin d'irrigation 700 mm.

    Les besoins en eau totaux de pommier et le poirier sont en moyenne de 870 mm par an, les pluies couvrent 44% de ces besoins. Des compléments d'irrigation s'avèrent nécessaires de la fin du printemps jusqu'à la fin de l'été avec un besoin d'irrigation moyen de 490 mm en année normale, de 450 mm en année humide, et de 510 mm en année sèche.

    Les phases végétatives sensibles généralement aux déficits hydriques sont : la floraison, la nouaison, et le grossissement des fruits.

    Le rendement moyen des espèces à pépins est estimé dans la wilaya de Tipaza entre 6 et 8 t/ha et par an.

    2.2.3. Espèces à noyaux

    Les besoins d'irrigation des espèces à noyau (prunier, pêcher, abricotier,..) varient en moyenne entre 390 mm en année humide et 440 mm en année sèche.

    Nous avons estimé les besoins totaux maximum du prunier dans la wilaya de Tipaza à 860 mm par an, ce qui fait un besoin d'irrigation de 480 mm en année normale (le taux de couverture par les pluies est de 45%).L'irrigation peut s'avérer bénéfique à condition d'intervenir très tôt, c'est à dire en mai et d'arrêter 3 semaines à un mois avant la récolte (Gautier, 1988 cité par Mabtouche, 1989).

    Les besoins en eau du pêcher sont estimés entre 650 et 700 mm du printemps à l'automne (Gautier, 1988), les variétés précoces résistent mieux dans l'ensemble au manque d'eau surtout les variétés greffées sur amandier. Dans la wilaya de Tipaza les besoins totaux en eau sont estimés à 780 mm par an (le taux de couverture par les pluies est de 47%) et les besoins d'irrigation sont de 420 mm en année normale.

    Concernant l'abricotier Le total de consommation maximale (ETm) varie entre 500 à 550 mm par an (Lichou et Audubert, 1989) dans la wilaya de Tipaza ses besoins en eau sont de 750 mm par an et ils sont couverts à 50 % par les pluies.

    L'abricotier est considéré comme une espèce rustique, résistant presque autant que l'amandier à la sécheresse toutefois pour obtenir des récoltes convenables, un bon calibre des fruits, et une alternance réduite, l'irrigation est indispensable en climat méditerranéen. Dans la wilaya de Tipaza les besoins d'irrigation moyens sont de 380 mm (année normale).

    Les arrosages s'effectuent que pendant l'été à savoir le premier mois de la maturité de fruits, les 2 autres après la cueillette ce qui aide l'arbre à reconstituer son potentiel de production pour l'année à venir.

    Pour ces espèces à noyaux cultivés dans la wilaya de Tipaza les rendements obtenus sont entre 5 à 7 t/ha et par an.

    2.2.4. Vigne

    Les besoins totaux de la vigne varient entre 500 et 1200 mm par an, essentiellement en fonction de climat et de la longueur de cycle végétative (Doorenbos et Kassam, 1987).Dans la wilaya de Tipaza ces besoins sont estimés à 550 mm par an, ils sont couverts par les pluies à 58%, ce qui fait un besoins d'irrigation assez faible de 230 mm (année normale).

    La vigne n'est pas irriguée généralement dans la wilaya sauf en cas de sécheresse sévère, les rendements obtenus pour la vigne de table sont de 5 t/ha et par an.

    Pour les arbres fruitiers nous avons également comparé les besoins d'irrigation considérés par l'ONID à ceux que nous avons calculés. Le graphe présenté dans la figure 17 montre que d'après l'ONID les besoins d'irrigation nets estimés pour la période de production (mois d'avril jusqu'au mois de septembre) s'écartent des valeurs que nous avons estimés durant toute l'année.

    7500

    6500

    5500

    4500

    3500

    2500

    1500

    500

    Agrumes Néflier Pommier Prunier Poirier Abricotier Amandier

    BI net (m)

    BI net (ONID) BI net (Cropwat)

    Figure 17 : Besoins d'irrigation net des arbres fruitiers selon l'ONID et nos calculs

    L'ONID sous estime la consommation en eau de ces arbres, sauf pour les agrumes qui sont considères avoir un besoin d'irrigation qui s'élève à 6500 m3/ha, alors que nous avons déterminé ce besoin à 4800 m3/ha et par an.

    Les besoins d'irrigation nets de la plus part des arbres fruitiers sont couverts en théorie dans les deux cas par rapport au besoin d'irrigation moyen de 5000 m3/ha considéré par l'ONID, mais en pratique les besoins bruts d'irrigation sont loin d'être atteints.

    2.3. Luzerne (culture fourragère)

    En ce qui concerne la luzerne La variation des besoins d'eau au cours de chaque intervalle de coupe est semblable, à celle qui correspond à la période totale de développement du semis à la récolte. Les besoins d'eau (ETm) de cette culture se situent entre 800 et 1600 mm par période de croissance (Doorenbos et Kassam, 1987). Ces besoins sont estimés à 990

    mm par an dans la wilaya de Tipaza, et les besoins d'irrigation sont de 720 mm (taux de couverture par les pluies de 28%).

    De bons rendements après la première année se situent entre 2 et 2,5 t/ha et par coupe, ce qui correspond au rendement réalisé généralement dans la wilaya.

    3. Analyse du bilan des besoins en eau de la wilaya de Tipaza

    Un gestionnaire de l'eau nécessite de connaître le bilan de besoins en eau d'irrigation pour pouvoir les comparer aux ressources hydriques, donc il est sensé connaître les ressources en eau d'une part et déterminer les besoins en eau d'autre part afin de gérer à bien ces ressources, et de développer l'agriculture pour assurer une autosuffisance alimentaire.

    D'où l'intérêt de notre travail d'évaluer les besoins totaux d'irrigation pour améliorer la gestion des ressources en eau de la wilaya de Tipaza qui occupe une place importante dans le secteur agricole. Le tableau ci -dessous montre que malgré la position stratégique des sols de la wilaya et leur fertilité, le taux d'occupation de la SAU ne représente que 78%. De plus, les superficies irriguées ne représentent que 44% des terres cultivées, soit à peine 34% de la SAU.

    Tableau 30 : Occupation du sol et taux d'intensification par l'irrigation

    Surface agricole utile SAU (ha)

     

    64772

    Surface cultivée (ha)

     

    50408

    Taux d'occupation du sol (%)

     

    78%

    Surface irriguée (ha)

     

    22196

    Taux d'irrigation (%)

     

    44%

    Besoin total d'irrigation (m3)

    70

    650 969

    Besoins moyens (m3/ha)

     

    3200

    Nous avons déterminé le volume d'eau qui couvre les besoins d'irrigation de toute la wilaya de Tipaza et pour toutes les cultures à près de 70 Hm3 d'eau en année normale pour une superficie totale irriguée de 22196 ha.

    On considérant les besoins d'irrigation moyens unitaires des cultures en pleins champs (26 cultures) et ceux des cultures sous serre (8 cultures) comme présenté dans le tableau 31.

    Tableau 31 : Les besoins d'irrigation totaux de la wilaya de Tipaza

    Cultures

    Surface irriguée (ha)

    Besoins d'irrigation (m3)

    En plein champs

    21248

    68

    307

    838

    Sous serre

    947

    2

    343

    131

    Total

    22196

    70

    650

    969

    Ces besoins d'irrigation moyens ainsi déterminés peuvent varie de 66 Hm3 d'eau en année humide, jusqu'à 75 Hm3 d'eau en année sèche comme présenté dans la figure 16.

    Besoins totaux d'irrigation (× 103) m3 75200

    70650

    66580

    sèche normale humide

    Figure 18 : variation interannuelle des besoins totaux d'irrigation
    de la wilaya de Tipaza

    3.1. Besoins en eau cumulés des cultures pour l'irrigation

    Dans la wilaya de Tipaza pour mener à bien l'ensemble des cultures tout le long de leur cycle de développement il faudrait au total un volume de 70 650 969 m3 d'eau à répartir tout au long de l'année suivant les quantités données par le tableau 31, ce qui représente un besoin moyen de 3200 m3/ha et par an toutes cultures confondues.

    Ces besoins cumulés d'irrigation de la wilaya sont présentés dans la figure ci-après.

    4

    7

    2

    0

    6

    5

    3

    8

    1

    Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aout Sep. Oct. Nov. Déc.

    Besoins cumulés d'irrigation (Hm3)

    Figure 19 : Besoins cumulés d'irrigation des cultures pratiquées dans la wilaya de Tipaza

    La figure 19 montre l'évolution des besoins d'irrigation par mois. Le mois de pointe par rapport à l'évapotranspiration (ET0) est le mois de juillet, mais le pic de consommation se situe durant le mois de juin avec un besoin d'irrigation de plus de 15 Hm3 d'eau, et qui s'explique par le taux de l'évapotranspiration qui reste élevé pendant ce mois et l'occupation du sol qu'est de 80 %.

    Le volume d'eau de 70 Hm3 que nous avons calculé pour couvrir la totalité des besoins en irrigation de la wilaya de Tipaza, doit être confronté aux ressources en eau disponibles pour savoir le niveau de satisfaction de ces besoins. Malheureusement nous n'avons pas pu faire cette confrontation par manque d'informations précise sur ces ressources. Il revient aux gestionnaires ou aux autorités de la wilaya de faire cette confrontation entre les besoins et les disponibilités en eau.

    4. Analyse des besoins en eau du périmètre de la Mitidja Ouest tranche I

    D'après les enquêtes effectuées dans la commune de Mouzaia qui occupe en grande partie le périmètre de la Mitidja Ouest tranche I, la superficie cultivée est de 4405 hectares dont 2833 ha sont irrigués sur l'ensemble des exploitations enquêtées en cours de cette année. Connaissant les besoins unitaires de chaque culture pratiquée tableau 26, nous avons estimé les besoins d'irrigation pour ces 2833 hectares à 9344718 m3 soit 9,3 Hm3 d'eau. Ce qui donne un besoin moyen de 3300 m3/ha et par an, alors que le besoin n'est que de 3200 au niveau de toutes les surfaces irriguées de la wilaya de Tipaza.

    La figure 20 présente l'évolution d'après l'ONID des volumes d'eau destiné à l'irrigation depuis la création du périmètre (tranche I) jusqu'à l'année 2004.

    Il faut signaler que les volumes d'eau sont nuls pendant la période de 1994-1998 à cause de l'insécurité qui a régné durant cette période.

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

    volume alloué volume laché volume distribué

    Volume d'eau (Hm3)

    Figure 20 : Approvisionnement en eau du périmètre de la Mitidja Ouest tranche I
    de 1988-2004

    Il ressort de l'analyse de la figure ci-dessus que vue l'origine des ressources en eau qui reste essentiellement superficielle (donc reliée au régime des pluies), et la concurrence de l'AEP surtout en cas de sécheresse comme durant l'année 2000 et 2001, le volume alloué est faible (le maximum est de 20 Hm3 d'eau). Ce- ci explique les volumes lâchés modestes.

    Concernant les volumes distribués comparés aux volumes lâchés, ils sont encore plus modestes à cause des pertes d'eau dans le réseau de distribution, l'efficience globale de réseau n'est que de 56 % d'après l'ONID (2004) dans le périmètre de Mitidja Ouest tranche I comme donné par le tableau 32. Ce qui empêche de répondre aux besoins en eau des cultures.

    Tableau 32 : Estimation des pertes à différents niveaux d'acheminement de l'eau à la parcelle
    et valeurs des efficiences de réseau

    Périmètre
    de Mitidja
    Ouest

    Les pertes d'eau (Hm3)

    Efficiences (%)

    Adduction

    (%)

    Réseau

    (%)

    Perte
    globale

    (%)

    Adduction

    Réseau

    Global

    Tranche I

    1,7

    18

    2,45

    32

    4,15

    44

    82

    68

    56

    Tranche II

    0,27

    5

    0,51

    10

    0,78

    14

    95

    90

    86

    Source : Ben krid et Ben mansour, 2005

    De ce fait ce volume d'eau de 9,3 Hm3 qu'il faut solliciter pour couvrir les besoins d'une superficie réelle irriguée de 2833 ha dans la tranche I, comparés aux volumes distribués sur cette série de 16 ans n'est pas couvert, même pour cette compagne d'irrigation (2005/2006) où l'ONID a déclaré un volume alloué de 8 Hm3.

    Il faut rappeler que face au déficit en eau dans le périmètre, l'ONID a mis en point une stratégie de distribution d'eau d'irrigation non pas sur la base des besoins théorique des cultures mais en considérant 3 types d'assolement.

    Il estime un besoin en eau moyen pour l'irrigation :

    - un assolement maraîcher - arbres fruitiers ~ 4000 à 6000 m3 /ha, - un assolement maraîcher ~ 7000 m3 /ha,

    - un assolement arbres fruitiers ~ 8000 m3 /ha.

    Ce qui fait un assolement moyen de 5000 m3 /ha et par compagne d'irrigation, mais en pratique les volumes distribués dans la plupart de temps restent liés aux volumes alloués.

    5. Gestion rationnelle de l'eau d'irrigation

    L'eau reste une ressource rare, et la gestion est plus difficile en cas de déficit hydrique. Selon Grellet (2001) cité par Imache (2003) la gestion de l'eau souterraine pose des problèmes spécifiques en termes de droits de propriété, et celle des eaux superficielles nécessite soit une administration puissante soit une grande cohésion sociale.

    Dans un contexte de ressources en eau limitées, on constate que dans la wilaya de Tipaza la surface des céréales d'hiver est la plus dominante avec 17608 ha soit 35% de la superficie totale cultivée, malgré les aptitudes agricoles de ses sols et sa vocation maraîchère et arboricole ; face au manque d'eau, les agriculteurs se reconvertissent de plus en plus vers les cultures pluviales (céréales d'hiver) et l'exploitation de la nappe par puits et forages.

    Dans le cas du périmètre de la Mitidja Ouest tranche I, le nombre de forages ne cesse d'augmenter avec l'éclatement des exploitations qui a généré l'inadéquation du réseau d'irrigation. D'après les enquêtes réalisées dans le cadre du projet SIRMA (2006) sur 204 exploitations on recense 253 forages, ce qui fait que chaque exploitation possède en moyenne un forage.

    Malgré, ces ressources limitées, on constate sur le terrain que l'eau est gaspillée et parmi les causes que on peut citer :

    - les pratiques des agriculteurs qui ignorent les besoins en eau réels des cultures, chaque agriculteur décide des quantités d'eau qu'il faut apporter,

    - les pertes au cours de l'acheminement de l'eau ainsi qu'à la parcelle (efficiences médiocres) dues au manque de maintenance et d'entretien du réseau,

    - l'absence d'infrastructure opérationnelle pour le contrôle de la consommation en eau (débitmètres, compteurs à la parcelle,...),

    - la tarification de l'eau qui n'encourage pas les agriculteurs à économiser cette ressource.

    Par ailleurs, le choix d'assolement n'est pas raisonné par rapport aux ressources en eau. D'autres paramètres entrent en considération (cultures subventionnées,...). Si l'on examine le cas de la wilaya de Tipaza, les agrumes qui occupent actuellement une superficie de 6 % de la SAU est la culture à qui on consacre le plus d'eau sur l'ensemble des cultures pratiquées. Nous avons estimé une consommation annuelle de 13 Hm3 d'eau par rapport aux besoins totaux de la wilaya qui s'élève à près de 70 Hm3. Avec le PNDA la superficie des agrumes a augmenté de plus de 1000 ha réalisé entre l'année 2000 et 2005, et si la politique agricole continue à subventionner la pratique de cette culture il risque que les besoins en eau augmentent vue les exigences en eau de cette espèce.

    Face à ces tendances une gestion rationnelle de l'eau s'impose, pour assurer une meilleure productivité tout en préservant la ressource de base, pour cela on considère qu'il faut :

    - que les apports doivent être rationalisés sur la base de connaissance des besoins réels des cultures,

    - améliorer les pratiques culturales, le choix de date de semis (ou plantation) optimum et notamment le choix d'assolement est important (cultures adaptées, moins exigeantes en eau) pour arriver à satisfaire les besoins en eau des cultures connaissant les ressources,

    - continuer la diffusion de techniques d'irrigation économes en eau, tout en assurant une formation professionnelle des irrigants,

    - pour lutter contre une mauvaise utilisation de l'eau il faut réviser le prix de l'eau, il ne s'agit pas d'augmenter la tarification, mais lui rendre sa juste valeur. La tarification doit se faire en fonction de la consommation en eau de chaque culture, ce qui nécessite l'installation d'une infrastructure d'instruments de contrôle (les compteurs à la parcelle),

    - une gestion moderne serait d'associer des tiers privés dans la modernisation des systèmes de distribution et l'évolution vers une organisation foncière appropriée,

    - reste la volonté des partenaires (gestionnaires, associations des irrigants, et agriculteurs) pour assurer une meilleure utilisation de l'eau.

    En fin pour améliorer les ressources en eau, en plus de la gestion rationnelle, il faut augmenter ces ressources en intégrant des ressources en eau alternatives comme la régénération et réutilisation des eaux usées, voire des eaux de drainage (remobilisation des retours d'eau), ainsi une intégration plus explicite de « l'eau virtuelle » dans la planification des eaux.

    Conclusion générale

    La wilaya de Tipaza qui a fait l'objet de notre étude présente des conditions du sol et de climat favorables dans leur ensemble à l'agriculture. Avec une précipitation moyenne annuelle de 540 mm ce qui fait une précipitation effictive de 486 mm, et un total annul d'ET0 de 1244 mm, la wilaya accuse un déficit pluviométrique annuel de 758 mm.

    Le volume total qu'il faut solliciter en moyenne pour couvrir les besoins d'irrigation des cultures d'une wilaya comme Tipaza est de 70 Hm3 d'eau (année normale) pour une superficie irriguée de 22196 hectares, et nous avons évalué les besoins d'irrigation dans le cas de périmètre de Mitidja Ouest tranche I pour une superficie irriguée de 2833 hectares à 9,3 Hm3 d'eau.

    Dans notre travail nous avons essayé d'approcher la demande par la détermination de besoins en eau, ce qui représente une première étape pour une gestion rationnelle, il est intéressant maintenant d'évaluer l'offre c'est à dire avoir des informations précises et complètes sur les ressources en eau disponibles (superficielles et souterraines) pour pouvoir confronter besoins et ressources.

    Les enquêtes de terrain que nous avons menées nous ont montré que les agriculteurs ignorent les besoins en eau des cultures, les doses apportées sont conditionnées la plupart de temps par la quantité d'eau disponible. La conduite d'irrigation se fait le plus souvent par expérience sur la base d'outils traditionnelles (l'observation de feuillage, l'appréciation de l'humidité du sol par un touché tactile,...).

    Les mesures que nous avons effectué nous ont permi d'avoir un ordre de grandeur sur les quantités d'eau que peut apporter l'agriculteur pour certaines cultures, mais même si ce dernier arrive par fois a les approchés c'est le moment et l'efficacité de leurs application qui font défaut en absence d'indicateurs pertinents et précis sur l'état hydrique des cultures.

    Des travaux sur le terrain doivent être réalisés pour suivre de pré l'agriculteur, à fin d'évaluer les doses réelles, et leur uniformité d'application. Le diagnostic de la conduite des irrigations est nécessaire pour mieux maîtriser l'irrigation et pouvoir apporter des conseilles pratiques.

    Enfin, il faut être davantage conscient que la gestion rationnelle des eaux a des retombées concrètes, en particulier la viabilité socio-économique, cet objectif est réalisable sitoutes les parties conjuguent leurs efforts.

    Dans le contexte actuel de rareté de la ressource en eau, les agriculteurs doivent être encourager d'avantage à rationaliser l'utilisation de l'eau, à valoriser celle dont ils disposent, et aux gestionnaires d'assurer une distribution équitable de la ressource en fonction des besoins des cultures, tout en répondant aux contraintes de la maintenance, garante de la pérennité des aménagements.

    Références bibliographiques

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    Annexes

    Annexe 1

    Annexe 1.a : Calcul de Rayonnement solaire global (Rg)

    Le rayonnement solaire global (direct et diffus) représente la fraction du rayonnement extra-terrestre arrivant au sol sur un plan horizontal. Il est fonction uniquement de la latitude et de l'époque de l'année. Si Rg n'est pas mesuré, il peut être calculé comme suit :

    Rg = Ra × (0,25 + 0,5 n/N) (FAO, 1975)

    Rg : rayonnement global (MJ/m2/j),

    Ra : rayonnement extra-terrestre (MJ/m2/j),

    n : durée d'insolation effictive (heure),

    N : durée astronomique possible d'insolation (heure),

    n/N : durée relative d'insolation (adimensionnel),

    0,25 et 0,5 : les valeurs des coefficients de la régression.

    Pour le calcul de Rg les valeurs de Ra et N (latitude : 36° Nord) sont obtenues à partir des tables proposées dans l'annexe 2 de bulletin FAO-56 (1998), les valeurs de la durée d'insolation (n) sont celles de la station météorologique de Staoueli.

    Tableau 1 : Les valeurs de rayonnement global (Rg) dans la région de Tipaza

    Mois

    Ra (MJ/m2/j)

    N (heure)

    n (heure)

    n/N

    Rg (MJ/m2/j)

    Rg (mm/j)

    janvier

    17,5

    9,8

    5,29

    0,54

    9,1

    3,7

    février

    22,6

    10,7

    6,01

    0,56

    12,0

    4,9

    mars

    29

    11,7

    6,64

    0,57

    15,5

    6,3

    avril

    35,7

    12,9

    7,31

    0,57

    19,0

    7,8

    mai

    40

    13,9

    6,84

    0,49

    19,8

    8,1

    juin

    41,7

    14,4

    7,95

    0,55

    21,9

    8,9

    juillet

    40,8

    14,2

    8,57

    0,60

    22,5

    9,2

    août

    37,4

    13,4

    8,34

    0,62

    21,0

    8,6

    septembre

    31,5

    12,2

    7,32

    0,60

    17,3

    7,1

    octobre

    24,6

    11,1

    6,83

    0,62

    13,7

    5,6

    novembre

    18,7

    10,1

    4,95

    0,49

    9,3

    3,8

    décembre

    16,1

    9,6

    4,53

    0,47

    7,8

    3,2

    Tableau 2 : Facteurs de conversion du rayonnement

     

    multiplier pour obtenir l'énergie reçue par unité de
    surface et de temps

    évaporation
    équivalente

    MJ m-2 j-1

    J cm-2 j-1

    cal cm-2 j-1

    W m-2

    mm j-1

    1 MJ m-2 j-1

    1

    100

    23.9

    11.6

    0.408

    1 cal cm-2 j-1

    4.1868 10-2

    4.1868

    1

    0.485

    0.0171

    1 W m-2

    0.0864

    8,64

    2.06

    1

    0.035

    1 mm j-1

    2.45

    245

    58.5

    28.4

    1

    Source : Bulletin FAO-56, 1998

    Annexe 1.b : Calcul de l'évapotranspiration de référence (ET0)

    par la formule de Blaney - Criddle et de Turc

    1. b.1. Formule de Blaney - Criddle généralisée

    Elle utilise la température moyenne de l'air (t) et la durée d'éclairement, exprimé en % de la durée totale annuelle (p) s'écrit:

    ET0 = P × (0,457 × t + 8,128) × Kt

    p : pourcentage d'éclairement,

    t : température moyenne mensuelle (°C),

    Kt : coefficient climatique dépendant de la température moyenne t.

    Les valeurs de P (latitude 36° Nord) utilisées dans nos calculs sont celles de la table relevée dans le livre de Ollier et Poirée (1983) ; la température mensuelle est celle de la station de Staoueli.

    Tableau 3 : Valeurs de l' ET0 calculée par la formule de Blaney - Criddle

    Mois

    P (%)

    Kt

    T (°C)

    ET0 (mm/j)

    janvier

    6,99

    0,61

    12,24

    1,89

    février

    6,86

    0,61

    12,47

    2,07

    mars

    8,35

    0,68

    14,27

    2,68

    avril

    8,85

    0,71

    15,99

    3,23

    mai

    9,81

    0,8

    18,72

    4,22

    juin

    9,83

    0,92

    22,46

    5,54

    juillet

    9,99

    1,02

    25,45

    6,49

    août

    9,4

    1,05

    26,73

    6,48

    septembre

    8,36

    0,95

    23,92

    5,05

    octobre

    7,85

    0,86

    20,73

    3,83

    novembre

    6,92

    0,74

    16,24

    2,65

    décembre

    6,79

    0,64

    13,56

    2,01

    1. b.2. Formule de Turc (1960)

    Si l'humidité relative est supérieur à 50%, l'évapotranspiration est donnée par :
    ET0 = 0,40 (Ig + 50) × T+ 1 5

    T

    Dans laquelle :

    ET0 : Evapotranspiration mensuelle (mm/mois),

    T : Température moyenne mensuelle (°C),

    Ig : Radiation globale mensuelle (cal/cm2/jour) il est donné par la relation suivante.

    Ig = Iga (0,18 + 0,62). H h

    Avec :

    Iga : Radiation maximale donnée par des tables,

    H : Durée astronomique de jour (heure/mois),

    h : durée d'insolation de la station considérée (heure/mois),

    h : Insolation relative (heures). H

    Remarque : Le coefficient 0,40 est réduit à 0,37 pour le mois de février.

    Les valeurs de Iga et H (latitude 36° Nord) utilisées dans nos calculs sont relevées des tables pour la formule de Turc proposées dans le livre de Ollier et Poirée (1983).

    La température moyenne mensuelle et la durée d'insolation considérées sont celles de la station de Staoueli.

    Tableau 4 : Données utilisées dans la formule de Turc et les valeurs de l'ET0 calculées

    Mois

    Iga
    cal/cm2/j

    H
    h/mois

    H
    h/j

    h
    heure

    Ig
    cal/cm2/j

    t/t+15

    ET0
    mm/mois

    ET
    mm/j

    janvier

    422

    311

    10

    5,29

    213,92

    0,45

    47,44

    1,53

    février

    547

    307

    11

    6,01

    284,36

    0,45

    56,16

    2,01

    mars

    710

    371

    12

    6,64

    372,03

    0,49

    82,30

    2,65

    avril

    853

    395

    13,2

    7,31

    447,16

    0,52

    102,61

    3,42

    mai

    947

    441

    14,2

    6,84

    452,77

    0,56

    111,65

    3,60

    juin

    981

    443

    14,8

    7,95

    504,03

    0,60

    132,87

    4,43

    juillet

    957

    449

    14,5

    8,57

    523,33

    0,63

    144,29

    4,65

    août

    872

    422

    13,6

    8,34

    488,19

    0,64

    137,89

    4,45

    septembre

    742

    373

    12,4

    7,32

    404,40

    0,61

    111,71

    3,72

    octobre

    586

    348

    11,2

    6,83

    326,53

    0,58

    87,38

    2,82

    novembre

    446

    304

    10

    4,95

    215,36

    0,52

    55,18

    1,84

    décembre

    381

    297

    9,6

    4,53

    180,27

    0,47

    43,73

    1,41

    Annexe 2
    Tableau 1 : Données climatiques de la station de Staoueli (série de 21 ans)

    Mois

    T max
    (°C)

    T min
    (°C)

    T moy (°C)

    H max
    (%)

    H min

    (%)

    H moy

    (%)

    Vent
    (Km/h)

    Inso
    (h)

    Pluies
    (mm)

    N,Bj
    pluies

    Evp.
    (mm)

    Janv.

    16,03

    8,45

    12,24

    86,07

    59,54

    72,81

    7,4

    5,29

    80,9

    8,22

    86,38

    Fév.

    16,5

    8,44

    12,47

    85,43

    56,84

    71,14

    6,83

    6,01

    61,59

    7,13

    83,77

    mars

    18,58

    9,95

    14,27

    82,35

    51,4

    66,88

    7,43

    6,64

    57,09

    6,27

    105

    avril

    20,13

    11,84

    15,99

    81,72

    48,92

    65,32

    8,34

    7,31

    46,51

    6,22

    117,3

    mai

    22,99

    14,44

    18,72

    82,89

    50,5

    66,70

    8,12

    6,84

    36,85

    3,81

    119,3

    juin

    27,11

    17,81

    22,46

    79,8

    42,8

    61,30

    7,53

    7,95

    5,42

    1

    142,4

    Juill.

    30,27

    20,63

    25,45

    78,52

    41,84

    60,18

    7,65

    8,57

    3,29

    0,72

    148,4

    août

    31,53

    21,92

    26,73

    79,3

    42,11

    60,71

    6,76

    8,34

    6,81

    0,81

    150,8

    Sep.

    28,33

    19,51

    23,92

    79,01

    45,76

    62,39

    6,55

    7,32

    31,93

    3,09

    127,3

    Oct.

    24,86

    16,59

    20,73

    82,58

    50,9

    66,74

    6,35

    6,83

    48,5

    4,81

    107,4

    Nov.

    20,13

    12,35

    16,24

    84,36

    55,6

    69,98

    7,9

    4,95

    87,61

    8,54

    95

    Déc.

    17,24

    9,88

    13,56

    85,03

    58,65

    71,84

    9,24

    4,53

    97,97

    9,41

    80,7

    Source : ITCMI, 2006

    Tableau 2 : Relevés pluviométriques de la Station de Muerad (série de 21 ans)

    Mois

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Total

    1982

    53,5

    66,3

    178

    90,7

    0,4

    59,4

    33,4

    4,1

    4,2

    0

    2,2

    0

    492,2

    1983

    0

    25,8

    34,6

    51,6

    173

    110

    62,2

    38,1

    85,5

    22,1

    0

    8

    610,9

    1984

    11

    252,1

    33,4

    120,4

    82,3

    50,2

    170,2

    18,7

    115,4

    4,8

    0

    6,9

    865,4

    1985

    48,5

    107,5

    102,9

    236,8

    62,7

    76,5

    163,7

    17,1

    3,7

    33,6

    16,2

    1,1

    870,3

    1986

    13,8

    31

    109,8

    89

    118,8

    206

    38,3

    0,7

    8

    27,5

    20,5

    0

    663,4

    1987

    13,8

    31

    109,8

    89

    46,2

    35,4

    32,1

    44,3

    44,4

    57,1

    0

    0,4

    503,5

    1988

    109

    58,9

    31,9

    174

    39,4

    24,3

    115

    62,4

    17,7

    20,5

    0,7

    2

    655,8

    1989

    11,6

    16,8

    32,2

    5,1

    71,2

    0

    88

    41,2

    76,6

    0

    6,8

    1

    350,5

    1990

    8,1

    13,2

    56,7

    82,7

    137

    103

    122,7

    73,6

    56,3

    8,2

    3,8

    6,5

    671,8

    1991

    0

    89,3

    112,6

    129,2

    177,1

    39

    66,7

    66,4

    63,2

    11,6

    0

    0

    755,1

    1992

    4

    48,4

    67,4

    105,6

    11,6

    90,8

    84,1

    68,7

    1,7

    0

    0

    0

    482,3

    1993

    23,6

    19,2

    95,7

    27,9

    105,4

    57

    1,3

    49,8

    4

    0

    0

    0

    383,9

    1994

    90,9

    74,7

    54,4

    78,8

    156,6

    38,6

    94

    13,4

    0

    0

    6,2

    41

    648,6

    1995

    40,8

    48,9

    54,8

    44,6

    125

    157

    50,5

    184

    29,3

    2,1

    6,8

    4,1

    747,9

    1996

    45,2

    107,4

    21,2

    61,2

    35,9

    28,7

    7,6

    75,1

    23,3

    1,5

    0

    14,1

    421,2

    1997

    69,2

    77

    142,6

    90,8

    27,1

    49,4

    27,5

    81,7

    188,8

    0,9

    0

    0

    755

    1998

    23,9

    32,5

    126,5

    64,8

    123,3

    119,2

    78,3

    25,2

    0

    0,7

    0

    1,8

    596,2

    1999

    30,7

    8,1

    152,8

    192,4

    13,2

    8,1

    6,2

    29

    34,5

    0,4

    1,5

    0

    476,9

    2000

    5,4

    35,9

    120,4

    45,4

    122,1

    78,4

    1,8

    44,9

    18,7

    0,9

    0

    0

    473,9

    2001

    59,4

    41,7

    81,9

    68

    43,4

    18,8

    63,2

    31,9

    24,2

    0,6

    0,6

    0

    433,7

    2002

    28

    20,7

    97,4

    78,3

    146,1

    139,7

    13,3

    46,8

    40,9

    0

    0

    1,8

    613

    2003

    2,9

    27,2

    110,5

    61,6

    87

    28,9

    74,7

    78,2

    89,9

    3,8

    0,5

    4,5

    569,7

    Source : DSA de Tipaza, 2006

    Tableau 3 : Relevés pluviométriques de la Station de Oued el allueig (série de 21 ans)

    Mois

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juill.

    Août

    Total

    1983

    0

    11

    26

    115,4

    118,9

    113,8

    45,8

    59,8

    105,1

    13,8

    0

    0

    609

    1984

    28

    277,9

    55,5

    120,4

    78,5

    39,5

    206,3

    20

    102,9

    0

    0

    0

    929

    1985

    24,8

    29,6

    104,9

    61,5

    80,6

    57,7

    122,9

    29,9

    3,3

    23,3

    6,4

    0

    545

    1986

    50,8

    37,3

    94,9

    171,7

    100,5

    150,7

    28

    0

    3,4

    6,1

    0

    0

    643

    1987

    28,4

    20,5

    71,5

    47,2

    33,7

    34,2

    35,8

    32,4

    42,3

    32,5

    0

    1,6

    380

    1988

    27,3

    7,6

    37,3

    192,9

    34,4

    17,5

    61,3

    85,8

    9,6

    11

    0

    9,6

    494

    1989

    14,4

    4,8

    50,6

    26,5

    77,3

    0

    52,7

    70,8

    58,7

    0

    19,7

    0

    375

    1990

    4,7

    41,2

    83,5

    104,7

    87,6

    98,5

    58,6

    15,3

    35,1

    7,2

    0

    0,7

    537

    1991

    10

    126,5

    26,9

    12,1

    187,1

    19,2

    86,9

    66

    73,2

    24,5

    7,5

    0

    639

    1992

    10,3

    63,1

    94,2

    61

    23,4

    75,3

    23,2

    75

    30,6

    1,8

    0

    0

    458

    1993

    29,6

    30,6

    69,7

    23,7

    137,6

    60,1

    0

    56,2

    6,2

    0

    0

    0

    413

    1994

    61,5

    77,1

    33,9

    50,3

    111,7

    37,8

    101,9

    14,4

    0

    9

    0

    23,8

    521

    1995

    21,2

    59,7

    96,3

    29,6

    103,1

    142,9

    43,7

    201,7

    14,9

    1,8

    5,6

    0,2

    720

    1996

    30,6

    100,9

    8,1

    54,7

    36,4

    41,7

    10,2

    74,3

    21,6

    1

    0

    10,3

    389

    1997

    31

    65,2

    169,4

    61,7

    28,5

    52,4

    43,4

    58,8

    152

    3,3

    0,3

    3,9

    669

    1998

    14

    51,5

    92,1

    49,7

    114,3

    107,9

    59,4

    10,3

    2,1

    1,3

    0

    1,1

    503

    1999

    37,3

    14,3

    115,8

    174,6

    9,2

    2,2

    11,4

    35

    31,5

    0

    0,2

    0

    431

    2000

    9,7

    49,4

    131,1

    44,6

    156,9

    45,2

    0,5

    52,5

    13,3

    0

    0

    0

    503

    2001

    34,1

    40,9

    57,9

    56,3

    40,6

    22,4

    62,7

    59,2

    43,8

    0

    15,1

    17,9

    450

    2002

    10,2

    78

    140,5

    114,5

    154,4

    146,8

    20,4

    80,2

    33,1

    0

    2,9

    0

    781

    2003

    3,8

    35,3

    69,3

    111,4

    107,1

    50,7

    52,4

    73,8

    105,7

    2

    0,7

    1,5

    613

    2004

    8,1

    29,3

    68

    115,3

    64,4

    121,8

    43,3

    24,8

    3,4

    0

    0,6

    0,3

    479

    Source : DSA de Soumaa, 2006

    Tableau 4 : Relevés pluviométriques de la Station de Attatba (série de 21 ans)

    mois

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juil

    Août

    Total

    1983

    0

    6,4

    26,9

    142

    139,7

    83,4

    47,7

    50

    89,4

    16,1

    0

    0,3

    601,9

    1984

    12,2

    218,1

    47,8

    130,1

    79,2

    35,4

    236,1

    23,7

    91,2

    0

    0

    0

    873,8

    1985

    16,2

    31,5

    51,6

    74

    66,8

    56,2

    102,7

    26,5

    2,5

    23,2

    11,9

    0

    463,1

    1986

    39,1

    48,9

    90,1

    196,5

    107

    137,6

    27,4

    1,1

    3,8

    26,2

    1,5

    0

    679,2

    1987

    0,7

    7,4

    52,8

    49,4

    43,9

    41,8

    35

    29,2

    48,5

    41,6

     
     

    350,3

    1988

    40,6

    20,4

    35,3

    162,4

    29,2

    13,8

    74,2

    73,4

    10

    11,9

    0,5

    10,8

    482,5

    1989

    8,2

    9,4

    40,8

    25,5

    82

    1

    49,2

    54,2

    29,5

    0

    7,6

     

    307,4

    1990

    2,9

    48,6

    68,4

    80,9

    90,6

    113,2

    41,1

    16,6

    22,4

    6,9

    0,4

     

    492

    1991

    2,5

    89,9

    42,4

    8,8

    170,7

    25,3

    106,9

    64,3

    82,8

    22,7

    4,1

     

    620,4

    1992

    19,6

    77,4

    95,4

    59,1

    24,7

    80,6

    17,9

    80,3

    20,4

    0

    0

     

    475,4

    1993

    26,2

    21,4

    61,9

    27,4

    134,4

    39,8

    1,5

    59,7

    5,7

    0

    0

    0

    378

    1994

    143,2

    44,4

    41,3

    60,1

    139,1

    37,7

    96,6

    19,2

    0,3

    8

    0

    32

    621,9

    1995

    59,9

    56,3

    71,1

    37,8

    92,9

    145,7

    42,6

    182,8

    17,8

    4,2

    5,6

    3,8

    720,5

    1996

    43,1

    86,7

    14,1

    42,2

    69,8

    41,5

    9,9

    84,5

    23,8

    0,8

    0,2

    19,2

    435,8

    1997

    60,1

    65,4

    139,7

    70,3

    19,5

    55,2

    28,5

    47,6

    173,9

    2

    0

    1

    663,2

    1998

    21

    28,8

    93,5

    42,2

    98,9

    151,5

    75,2

    10,3

    0,7

    0

    0

    2,3

    524,4

    1999

    29

    5,9

    123,5

    183,6

    16,1

    0,7

    13,3

    20,8

    45,8

    0

    0,4

    0,2

    439,3

    2000

    7,1

    66,3

    108,9

    39,1

    120,3

    38,8

    1,7

    50,4

    12,7

    0,4

    0,2

    0

    445,9

    2001

    27,8

    16,3

    69,2

    67,2

    44,7

    20,9

    46,9

    53,7

    17,9

    0,4

    13,3

    18,6

    396,9

    2002

    19,6

    37,2

    133

    100,9

    178,6

    133,3

    13,4

    56,8

    15,2

    1

    1,1

    0

    690,1

    2003

    17

    37,6

    100,7

    130

    86,9

    54,9

    52

    57,9

    76,7

    3,3

    2,5

    0

    619,5

    2004

    11,6

    30,4

    71,6

    123,5

    68,8

    161,9

    56,7

    16,5

    2,7

    0

    0

     

    543,7

    Source : DSA de Soumaa, 2006

    Tableau 5 : Relevés pluviométriques de la Station de Hadjout (série de 21 ans)

    Mois

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juil.

    Août

    Total

    1983

    0

    3,6

    30,8

    96,9

    159,6

    114,7

    53,6

    33,7

    60,6

    19,8

    0

     

    573,3

    1984

    16,9

    266,2

    50,5

    139,2

    105,1

    40,6

    153,7

    18,1

    96,9

     
     
     

    887,2

    1985

    7,9

    30,8

    91,7

    38,8

    38,2

    50,6

    123,5

    15,9

    1,2

    26,4

    5,8

    0

    430,8

    1986

    53,4

    150,6

    106

    226,7

    87,7

    149,4

    19,3

    0

    1,6

    6,7

    13,5

     

    814,9

    1987

    51,8

    5

    77

    57,6

    29,2

    18,8

    39,5

    24,8

    44,4

    34,4

    0

     

    382,5

    1988

    74,6

    46,4

    42,4

    113,5

    23,5

    10,7

    73,4

    71,6

    12,6

    7,9

    0

     

    476,6

    1989

    17

    6,2

    24,9

    22,6

    68,9

    0

    74,2

    27,7

    45,1

    0

     

    0

    286,6

    1990

    7,6

    31,5

    47,7

    82,6

    77,2

    48,1

    63,3

    9,3

    20,5

    6,4

    0

     

    394,2

    1991

    5,8

    123,7

    10,8

    3,8

    154,1

    19,9

    64

    51,5

    47,6

    7,9

    0,9

     

    490

    1992

    0

     

    31,5

    95,9

    15,1

    91,1

    13,9

    61,9

    6,3

    0

    0

    0

    315,7

    1993

     
     

    54,9

    31

    107,2

    24,6

    0

    73,9

    0

    0

    0

     

    291,6

    1994

    69,3

    28,1

    44,5

    42,2

    98,4

    55,5

    80,4

    16,8

    0

    4,1

    0

     

    439,3

    1995

     

    69

    0,9

    0

    1,1

     

    58,6

    197,1

     
     

    2,3

    0

    329

    1996

    11,6

    79,8

    10,7

    22,3

    26,4

    18,7

    1,3

    83,7

    9,5

    0

    0

     

    264

    1997

    26,2

    51,2

    76,3

    41,6

    6,5

    32,2

    62,7

    90,3

    96,7

     

    0

     

    483,7

    1998

    6,2

    20,8

    88,4

    50,2

     

    135,9

    92,2

    7,2

    0

    0

    0

     

    400,9

    1999

    0

    0

    73,9

     

    12,5

    0

    10,7

    11,5

    21,4

    0

    0

    0

    130

    2000

    2,3

    41,9

    59,8

    24,5

    105,4

    23,1

    0

    62,1

    10,7

    0

    0

     

    329,8

    2001

    12,5

    10,2

    45,9

    36,6

    21,3

    15,7

    12,5

    10,4

    19,4

    0

    0

     

    184,5

    2002

    3,2

    12,7

    46,1

    22,8

    159,3

    122,2

    6,2

    46,5

    5,3

    0

    0

    0

    424,3

    2003

    19,6

    21,1

     

    50,5

    73,8

    24,8

    28,1

    73,7

    66,6

    0

    0

    0

    358,2

    2004

    9,4

    12,3

    77,4

    101,2

    87,8

    101,9

    90,9

    10,4

    0

    0

     

    0

    491,3

    Source : DSA de Souma, 2006

    Tableau 6 : Relevés pluviométriques de la Station de Menaceur (série de 21 ans)

    Mois

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juil.

    Août

    Total

    1983

    60

    80,9

    283,8

    51,5

    2

    57,5

    54

    8,2

    8,7

    0

    0

    1,9

    608,5

    1984

    0

    0

    52,6

    67,2

    103,9

    167,4

    70,5

    39,4

    104,9

    12,4

    0

    0

    618,3

    1985

    8,4

    212,1

    52,2

    105,3

    94

    51

    158,3

    10,4

    115,5

    0

    0

    2,6

    809,8

    1986

    6

    27,3

    130,5

    44,4

    90,1

    84,3

    141,1

    26,2

    6,5

    20,9

    13,1

    0

    590,4

    1987

    31,8

    74

    107,7

    234,6

    109

    230,6

    45,5

    0

    5,3

    3,1

    1,2

    0,2

    843

    1988

    48,7

    2,4

    128,4

    41,7

    38,1

    41,4

    48,4

    38

    46,8

    26,5

    0

    0

    460,4

    1989

    62

    34,3

    42

    168

    77,3

    25

    93,7

    80,9

    12,1

    13,6

    4,3

    6,2

    619,4

    1990

    11,1

    7,2

    26,2

    27,3

    75,4

    0

    55,2

    45,5

    65,7

    0

    2

    1,2

    316,8

    1991

    0,8

    13,5

    63,2

    95,7

    141,8

    66,8

    111,2

    21

    27,5

    7,8

    3,1

    2,2

    554,6

    1992

    13,3

    106,5

    21,5

    15,1

    288,5

    32,6

    107,2

    81,6

    76

    27,4

    2,6

    0

    772,3

    1993

    1,1

    43,7

    59,9

    115,8

    2,2

    77,4

    30,8

    68,8

    6,9

    0

    0

    1,3

    407,9

    1994

    17,1

    67

    37,9

    32,5

    99,1

    41

    3,9

    63,1

    5,8

    0

    0

    0,2

    367,6

    1995

    83,8

    43,4

    28,3

    55,8

    171

    75,5

    114

    15,2

    11,2

    8,4

    0

    38,2

    644,8

    1996

    60,9

    32,7

    76,9

    28,1

    28,2

    178,7

    40,4

    280,2

    11,2

    17

    3,1

    4,6

    762

    1997

    39,5

    85,5

    20,8

    18,7

    59,2

    70,5

    2,3

    99,3

    25,3

    0

    3,2

    5

    429,3

    1998

    20,6

    90

    117,8

    61,3

    6

    47,3

    52,2

    63,7

    116,7

    4,7

    0

    13,6

    593,9

    1999

    40,2

    58,9

    104,7

    36,8

    149,2

    146,2

    154,9

    9,9

    0,6

    3,5

    0

    2,6

    707,5

    2000

    15,9

    12

    138,1

    246,4

    25,4

    1,6

    39,1

    22,8

    31,7

    0

    0

    5,7

    538,7

    2001

    19,7

    61,7

    89,2

    19,5

    104,6

    33

    1,2

    71,9

    26

    0

    0

    0,4

    427,2

    2002

    16,6

    9

    146,4

    57,7

    26,6

    46,9

    100,3

    28,9

    28,7

    0

    31

    12,7

    504,8

    2003

    8,5

    40,9

    138,5

    75,1

    176,9

    131,7

    13,5

    65,8

    44,8

    0

    0

    6,6

    702,3

    2004

    7,8

    26,3

    113,5

    69,1

    91,4

    43,2

    58,4

    88,5

    92,2

    4,3

    0

    0

    594,7

    Source : DSA de Soumaa,

    2006

    Tableau 7 : Relevés pluviométriques de la Station de Sidi Ghiles (série de 21 ans)

    Mois

    Sep.

    Oct.

    Nov.

    Déc.

    Janv.

    Fév.

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juil.

    Août

    Total

    1983

    29,8

    76,2

    249,7

    89,6

    0

    78,9

    46,7

    4

    4,2

    0

    3,7

    5,7

    588,5

    1984

    0

    17,7

    59,9

    62,9

    100,8

    68,9

    54,9

    29,1

    69,2

    8,3

    0

    0

    471,7

    1985

    5

    146,3

    35,3

    100,7

    151,6

    43,8

    147,3

    21,7

    110,1

    9,8

    0

    0

    771,6

    1986

    6,4

    29,7

    33

    45

    56,7

    67,8

    113

    25,1

    5,2

    13,8

    25,9

    0,2

    421,8

    1987

    74,1

    66,4

    150,8

    168,6

    63,9

    139,1

    12,5

    0,6

    11,2

    3,5

    1,4

    1,1

    693,2

    1988

    16,7

    7,1

    77,8

    63,1

    59,4

    30,4

    43,8

    38,9

    46,8

    9,8

    0

    0

    393,8

    1989

    17,5

    22,4

    70,9

    94

    30,3

    21

    75,9

    71,8

    3,3

    4,3

    0

    5,5

    416,9

    1990

    53,1

    6,7

    73,8

    41,4

    80,4

    0

    66,1

    87,8

    32,3

    0

    2,3

    0

    443,9

    1991

    2,1

    30,2

    48,6

    81,3

    65,3

    51,3

    72,4

    18,2

    31,6

    3

    0

    4,8

    408,8

    1992

    17,3

    94,1

    27,6

    16,3

    164,2

    27,6

    58,5

    56,1

    43,4

    28,1

    3,7

    0

    536,9

    1993

    0

    34,7

    100,1

    108,7

    1,4

    79,7

    25,1

    71,4

    8,5

    0,6

    0,9

    3,5

    434,6

    1994

    17,1

    25,1

    43,7

    25,3

    116,8

    47,7

    4

    72,4

    7,7

    0

    0

    1,4

    361,2

    1995

    107,6

    54

    49,4

    62,3

    126,5

    79,1

    92,9

    17

    0

    30,2

    0

    76,5

    695,5

    1996

    81,6

    23,9

    84,4

    42

    44,2

    116,2

    48

    152,5

    4,1

    24,4

    2,7

    2,2

    626,2

    1997

    46,8

    63,9

    12,5

    28,9

    47,7

    52,8

    6,4

    61,5

    17

    0

    2,5

    1

    341

    1998

    13,4

    48,4

    102

    38,4

    9,5

    27,5

    26,7

    41

    143,3

    0

    1,2

    2,5

    453,9

    1999

    17

    36,9

    95,6

    31,9

    118,7

    126,1

    61,7

    4,5

    0

    0

    0

    0

    492,4

    2000

    22,9

    10,7

    168

    325,1

    24,4

    0

    12

    1,4

    51,1

    0

    0,3

    0

    615,9

    2001

    0,9

    54,2

    78,4

    38

    59,2

    71,2

    0

    66,9

    21

    0

    0

    0

    389,8

    2002

    32,2

    1,7

    318,9

    60,1

    21,8

    16,2

    79,4

    34,8

    20,6

    0,8

    16,4

    15

    617,9

    2003

    18,7

    28,2

    61,8

    48,7

    162,4

     

    12,1

    36,6

    18,1

    0,3

    2,2

    6,1

    395,2

    2004

    14,3

    25,4

    90,7

    47,7

    66,8

    48,7

    45,3

    80,7

    106,7

    10,5

    1,2

    6,4

    544,4

    Source : DSA de Soumaa, 2006

    Annexes 3
    Tableau 1 : Besoins en eau des cultures en année sèche dans la wilaya de Tipaza

    Cultures irriguées

    Superficie
    (ha)

    %

    ETm
    (mm)

    BI
    (mm)

    BI
    (m3/ha)

    Bilan
    (m3)

    Pomme
    de terre

    Primeur

    1048

    5%

    160

    4,9

    49

    51131

    Saison

    923

    4%

    486

    367,8

    3678

    3394150

    Arrière-saison

    913

    4%

    346

    116

    1160

    1059521

    Tomate et aubergine

    1350

    6%

    599

    489,4

    4894

    6606350

    Tomate industrielle

    292

    1%

    506

    415,6

    4156

    1213045

    Oignon et ail

    717

    3%

    368

    216,9

    2169

    1555989

    Poivron et piment

    389

    2%

    554

    499,6

    4996

    1942128

    Concombre et Courgette

    493

    2%

    355

    279,6

    2796

    1378014

    Choux

    278

    1%

    331

    85,2

    852

    236632

    Fève en vert

    484

    2%

    160

    14,7

    147

    71054

    Haricot vert

    477

    2%

    318

    227,6

    2276

    1085137

    Petit pois

    644

    3%

    181

    43,5

    435

    279947

    Pastèque

    187

    0,8%

    425

    358,7

    3587

    671309

    Carotte

    102

    0,5%

    291

    52,2

    522

    53353

    Autres cultures

    1112

    5%

    340

    231,5

    2315

    2574470

    Luzerne

    292

    1%

    1005

    753

    7530

    2196137

    Agrumes

    2656

    12%

    833

    511,6

    5116

    13585947

    Vignes

    3275

    15%

    554

    253,1

    2531

    8286426

    Abricotier

    848

    4%

    751

    409,8

    4098

    3474680

    Amandier

    1140

    5%

    695

    376,3

    3763

    4288198

    Néflier

    417

    2%

    1036

    728,8

    7288

    3036670

    Pécher

    1203

    5%

    795

    451,8

    4518

    5436194

    Poirier

    893

    4%

    880

    522,5

    5225

    4663611

    Pommier

    597

    3%

    867

    513,1

    5131

    3065567

    Prunier

    462

    2%

    864

    507,2

    5072

    2344883

    Autres arbres fruitiers

    58

    0,3%

    837

    481,7

    4817

    280085

    Sous total

    21248

    96%

     
     
     

    72830627

    Cultures sous serre

    947

    4%

     
     
     

    2343131

    Total

    22196

    100%

     
     
     

    75173758

    Tableau 2 : Besoins en eau des cultures en année humide dans la wilaya de Tipaza

    Cultures irriguées

    Superficie
    (ha)

    %

    ETm
    (mm)

    BI
    (mm)

    BI
    (m3/ha)

    Bilan
    (m3)

    Pomme
    de terre

    Primeur

    1048

    4,7%

    160

    0

    0

    0

    Saison

    923

    4,2%

    486

    337,3

    3373

    3113050

    Arrière-saison

    913

    4,1%

    346

    77,9

    779

    711706

    Tomate et aubergine

    1350

    6,1%

    599

    457,3

    4573

    6172370

    Tomate industrielle

    292

    1,3%

    506

    384,1

    3841

    1120908

    Oignon et ail

    717

    3,2%

    368

    177,6

    1776

    1274014

    Poivron et piment

    389

    1,8%

    554

    478,9

    4789

    1861811

    Concombre et Courgette

    493

    2,2%

    355

    253,5

    2535

    1249652

    Choux

    278

    1,3%

    331

    58,9

    589

    163551

    Fève en vert

    484

    2,2%

    160

    1,7

    17

    8416

    Haricot vert

    477

    2,1%

    318

    201,4

    2014

    960101

    Petit pois

    644

    2,9%

    181

    19,4

    194

    125129

    Pastèque

    187

    0,8%

    425

    340

    3400

    636220

    Carotte

    102

    0,5%

    291

    27,3

    273

    27836

    Autres cultures

    1112

    5,0%

    340

    194,3

    1943

    2161202

    Luzerne

    292

    1,3%

    1005

    707,5

    7075

    2063324

    Agrumes

    2656

    12,0%

    833

    454,1

    4541

    12059785

    Vignes

    3275

    14,8%

    554

    216,2

    2162

    7080383

    Abricotier

    848

    3,8%

    751

    350,9

    3509

    2975378

    Amandier

    1140

    5,1%

    695

    328,4

    3284

    3742628

    Néflier

    417

    1,9%

    1036

    671,4

    6714

    2797532

    Pécher

    1203

    5,4%

    795

    393

    3930

    4729008

    Poirier

    893

    4,0%

    880

    465,9

    4659

    4158701

    Pommier

    597

    2,7%

    867

    456,4

    4564

    2726748

    Prunier

    462

    2,1%

    864

    448,3

    4483

    2072628

    Autres arbres fruitiers

    58

    0,3%

    837

    423,3

    4233

    246172

    Sous total

    21248

    96%

     
     
     

    64238254

    Cultures sous serre

    947

    4%

     
     
     

    2343131

    Total

    22196

    100 %

     
     
     

    66581385

    Annexe 4

    Questionnaire sur : la conduite des irrigations et estimation des quantités apportées aux
    cultures dans le périmètre de la Mitidja Ouest (wilaya de Tipaza)

    Date : Nom d'enquêteur :

    Nom de domaine :

    Numéro de l'EAC : Superficie totale :

    u Caractéristiques des parcelles irriguées

    Cultures

    Surface irriguée (ha)

    Volume d'eau
    Apporté en
    moyenne

    Rdt.
    estimé

    Grav.

    Asp.

    Localisé

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    u Ressources en eau

    Volume disponible

    Débit disponible

    Observation

    Bassin n

    Forage n

    Puits n

    Borne d'irrigation n

     
     
     

    u Sol Texture du sol

    Sol à faible réserve n

    Sol à réserve moyenne n Sableuse n / argileuse n

    Sol profond à bonne réserve n

    u Vent Direction du vent :

    1. Rare

    2. Gênant

    3. Gênant souvent...

    4. Empêche d'irriguer de temps en temps

    5. Empêche d'irriguer souvent

    u Le matériel :

    u Rampes :

    Diamètre :

    Ecartement entre tertiaires (L) : Ecartement arroseurs (l)

    Disposition : en carré n en triangle n

    Pompe ou borne :

    Groupe électrique n Diesel n Tracteur n Borne n

    Débit horaire disponible : .m3 / h puissance de moteur : ch

    Pression refoulement : bar

    Existe - il un compteur : n OUI n NON

     

    u Pratique de l'irrigation :

    u

    Quel est pour vous le meilleur mode d'irrigation?

    1. Gravitaire:

    2. Aspersion :

    3. Localisé :

    Sur quel base l'irrigation est elle déclenchée ?

    1. données Climatiques,

    2. observation de Sol,

    3. l'état des feuilles,

    4. par habitude.

    Comment déterminez vous la dose à apporter ?

    1. dose constante,

    2. plus j'ai d'eau plus que je donne à la culture,

    3. selon les conditions du climat,

    4. par habitude suivant les mois et phases du cycle de la culture.

    Quels sont les types de problèmes généralement rencontrer ?

    1. lié à la ressource en eau (manque d'eau, sa qualité, période de disponibilité)

    2. d'ordre techniques (bouchage de matériel, adaptation de système,....)

    3. manque de formation pour gérer les irrigations.

    Cultures

    Nb. d'irrigation

    Fréquence

    Temps d'irrigation

    Durée moyenne de tour d'eau

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Annexe 5
    Tableau1 : Besoins en eau d'irrigation des cultures d'après une étude pour l'ONID

    Cultures

    Besoin total
    (mm)

    Répartition des besoins par mois

    avril

    mars

    juin

    juillet

    août

    septembre

    octobre

     

    Brut

    712

    5

    93

    146

    184

    169

    95

    20

    Agrumes

    Net

    642

    4

    84

    132

    166

    152

    86

    18

     

    Brut

    222

     

    30

    42

    60

    60

    30

     

    Abricotier

    Net

    200

     

    27

    38

    54

    54

    27

     
     

    Brut

    222

     
     

    51

    68

    68

    36

     

    Amandier

    Net

    199

     
     

    46

    61

    61

    31

     
     

    Brut

    222

     

    33

    63

    63

    63

     
     

    Figuier

    Net

    201

     

    30

    57

    57

    57

     
     
     

    Brut

    555

     

    90

    125

    125

    125

    90

     

    Néflier

    Net

    500

     

    81

    113

    113

    113

    81

     
     

    Brut

    332

     

    30

    60

    76

    76

    60

    30

    Grenadier

    Net

    299

     

    27

    54

    68

    68

    54

    27

     

    Brut

    278

     
     

    70

    70

    70

    34

    34

    Pêcher

    Net

    250

     
     

    63

    63

    63

    31

    31

     

    Brut

    333

     
     

    50

    83

    83

    67

    50

    Poirier

    Net

    300

     
     

    45

    75

    75

    60

    45

     

    Brut

    333

     
     

    50

    83

    83

    67

    50

    Pommier

    Net

    300

     
     

    45

    75

    75

    60

    45

     

    Brut

    333

     
     

    50

    83

    83

    67

    50

    Prunier

    Net

    300

     
     

    45

    75

    75

    60

    45

     

    Brut

    340

    34

    161

    145

     
     
     
     

    Pomme de Terre

    Net

    307

    31

    145

    131

     
     
     
     
     

    Brut

    378

     

    62

    212

    104

     
     
     

    Courgette

    Net

    341

     

    56

    191

    94

     
     
     
     

    Brut

    332

     
     

    77

    183

    72

     
     

    Melon

    Net

    300

     
     

    70

    165

    65

     
     
     

    Brut

    690

    51

    122

    212

    210

    95

     
     

    Tomate

    Net

    623

    46

    111

    191

    189

    86

     
     
     

    Brut

    511

     

    82

    167

    262

     
     
     

    Haricot vert

    Net

    461

     

    74

    151

    236

     
     
     
     

    Brut

    231

     
     

    100

    131

     
     
     

    Salade

    Net

    208

     
     

    90

    118

     
     
     
     

    Brut

    375

    51

    122

    123

    79

     
     
     

    Carrote

    Net

    338

    46

    110

    111

    71

     
     
     
     

    Brut

    623

    9

    63

    146

    210

    168

    27

     

    Soja

    Net

    561

    8

    57

    131

    189

    151

    25

     

    Tomate ind.

    Brut

    776

    18

    82

    167

    262

    192

    55

     

    Net

    700

    16

    74

    151

    236

    173

    50

    Tableau 1 : (suite)

    Mais

    Brut

    760

    25

    141

    212

    262

    120

     
     

    Net

    685

    23

    127

    191

    236

    108

     
     

    Artichaut 1 an

    Brut

    129

     
     
     
     

    60

    61

    8

    Net

    116

     
     
     
     

    54

    55

    7

    Artichaut 2 an

    Brut

    836

    16

    102

    145

    183

    192

    145

    53

    Net

    753

    14

    92

    131

    165

    173

    130

    48

    Choux fleur

    Brut

    215

     
     
     
     

    60

    102

    3

    Net

    194

     
     
     
     

    54

    92

    48

    Sorgho (fourrage)

    Brut

    620

     

    43

    157

    196

    180

    44

     

    Net

    559

     

    39

    141

    177

    162

    40

     

    Barsim

    Brut

    154

    115

     
     
     
     

    39

     

    Net

    139

    104

     
     
     
     

    35

     

    Betterave
    fouragère

    Brut

    125

    43

    62

     
     
     
     
     

    Net

    113

    39

    74

     
     
     
     
     

    Source : ONID, 2006

    Tableau 2 : Historique de l'approvisionnement en eau et superficie irriguée dans le périmètre
    de Mitidja Ouest tranche I (de l'année 1988 à 2004)

    année

    volume
    alloué

    Volume
    lâché

    volume
    distribué

    Sup. réelle
    irriguée (ha)

    1988

    10

    9,06

    6,33

    1250

    1989

    14

    12,44

    9,73

    1590

    1990

    11

    10,25

    7,24

    1631

    1991

    20

    9,89

    7,21

    1635

    1992

    20

    17,81

    8,37

    2294

    1993

    20

    19,21

    14,55

    2778

    1994

    5

    0,2

    0,19

    283

    1995

    0

    0

    0

    0

    1996

    0

    0

    0

    0

    1997

    0

    0

    0

    0

    1998

    0

    0

    0

    0

    1999

    17

    15,53

    7,61

    1364

    2000

    7

    5,54

    3,85

    634

    2001

    5

    5,02

    2,85

    974

    2002

    0

    0

    0

    0

    2003

    20

    7,78

    6,1

    1056

    2004

    10

    9,33

    5,62

    1197

    Source : ONID, 2006

    Résumé

    Dans un souci d'une gestion rationnelle de l'eau d'irrigation où la connaissance des besoins en eau est indispensable pour approcher la demande et mieux l'intégrée avec l'offre dans la wilaya de Tipaza et du périmètre irrigué de la Mitidja Ouest (tranche I), nous avons utilisé le logiciel CROPWAT 4.3 sous Windows. Après introduction des données de base relatives aux données climatiques, Nous avons déterminé l'évapotranspiration, puis les besoins en eau d'irrigation pour chaque culture en année normale, sèche, et humide sur la base d'une analyse fréquentielle.

    L'introduction des données relatives aux cultures et au sol, nous a permit d'élaborer un calendrier d'irrigation de toutes les cultures irriguées durant tout les mois de l'année.

    La somme des besoins en eau mensuelle de toutes nous a permit de définir les besoins totaux de la wilaya d'une part, et les besoins du périmètre irrigué, d'autre part.

    Mots clés :

    Evapotranspiration, besoins en eau, Cropwat, wilaya de Tipaza, périmètre de Mitidja Ouest, gestion rationnelle de l'eau.

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    Summary

    With a rational management of the water of irrigation where the knowledge of the requirements out of water is essential to approach the demand and better integrated with supply, in the wilaya of Tipaza and the perimeter of Western Mitidja slice I, we used software CROPWAT 4.3 Windows pennies. After introduction of basis data relating to the climatic data, we determined the evapotranspiration, then the requirements out of water for irrigation for each culture in normal year, dries, and wet on the basis of frequential analysis.

    The introduction of the data relating to the cultures and the ground, us a made it possible to work out a calendar of irrigation of all the cultures irrigated during all the months of the year. The sum of the requirements out of monthly water for all us A made it possible to define the total needs for the wilaya on the one hand, and the needs for the irrigated perimeter, on the other hand.

    Key words: Evapotranspiration, requirements out of water, Cropwat, wilaya of Tipaza, perimeter of Western Mitidja slice I, rational management of water.






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