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Adhésion a l'utilisation des moustiquaires impregnées d'insecticides a Bukavu: handicaps et pistes de solution

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par Jean KALEBO WATANGA
ISTM Bukavu - Licence en santé publique 2008
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE BUKAVU

ISTM - BUKAVU

B.P 3036 BUKAVU

E-mail:istmbukavu@yahoo.fr

SECTION : SANTE PUBLIQUE

Option : Gestion des Institutions de santé

Degré d'adhésion à l'utilisation des Moustiquaires Imprégnées d'Insecticides à Bukavu 

Par : KALEBO WATANGA

Mémoire présenté pour l'obtention du diplôme de licence en santé publique

Directeur : MPH Claude Wilondja

Economiste de la santé

DEDICACE

A Dieu tout puissant ;

A mes regrettés parents;

A ma femme TULINABO Alliance ;

A mes enfants NELVANIE Kalebo et VIRGINIE Kalebo

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous tenons à exprimer nos vifs remerciements aux personnes dont la collaboration et la générosité ont contribué de près ou de loin efficacement à sa réalisation

Mes remerciements s'adressent premièrement au Maître WILONDJA Claude, qui, malgré ses multiples responsabilités, a accepté de diriger ce travail.

Mes remerciements s'adressent également à tout le corps professoral de la section santé publique de L'ISTM/Bukavu, pour son encadrement durant notre cycle de formation.

Je tiens à remercier également les BCZS d'Ibanda, Kadutu et Bagira sans oublier le Médecin Chef du District de Bukavu ainsi que la Direction du PNLP de l'IPS/Sud - kivu pour avoir autorisé à accéder à des données relatives à ce mémoire.

Je suis également reconnaissant envers tous ce qui ont contribué matériellement à la réussite de ce travail. Je pense particulièrement à WENGA TOM'S et FIKIRI MWISIMBWA.

Il me serait d'une ingratitude si je terminais ce travail sans toute fois remercier mon opérateur de saisie en la personne de KALEMBE Marie-Olivier

En fin, je suis reconnaissant envers mes amis et collègues de classe pour les expériences partagées au cours de notre formation en particulier Monsieur MUNANO Jules.

SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES

AS  : Aire de santé

BCZS  : Bureau Central de Zone de Santé

CPN : Consultation Prénatale

CPS : Consultation Préscolaire

dl : Degré de liberté

F : Féminin

FOSA : Formation Sanitaire

IPS : Inspection Provinciale de la Santé

ISTM : Institut Supérieur des techniques médicales

M : Masculin

MII  : Moustiquaire Imprégnées d'Insecticide

MPH  : Master in Public Health

NS  : Non Significatif

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

p  : Probabilité

PNLP  : Programme National de lutte contre le paludisme

S  : Significatif

t  : t de student

ZS  : Zone de Santé

÷2 : Chi carré

ó : variance

x : moyenne

TABLE DES MATIERES

DEDICACE.............................................................................................I

REMERCIEMENTS...................................................................................II

SIGLES, ABREVIATIONS ET SYMBOLES....................................................III

TABLE DES MATIERES........................................................................IV

RESUME.............................................................................................V

I. INTRODUCTION................................................................................1

1.1. Problématique......................................................................................1

1.1.1. Définition des concepts clés et apparents....................................................................1

1.1.2. Présentation et explication du problème...................................................3

1.2. But et objectifs de recherche..................................................................8

1.2.1. But..............................................................................................8

1.2.2. Objectif général...............................................................................9

1.2.3. Objectifs spécifiques.........................................................................9

1.3. Hypothèses du travail...........................................................................9

1.4. Délimitation du sujet...........................................................................9

II.REVUE DE LA LITTERATURE.............................................................11

III.MATERIELS ET METHODES...............................................................15

3.1. Type d'étude......................................................................................15

3.2. Présentation du milieu d'étude...............................................................15

3.3. Echantillonage.................................................................................18

3.4. Paramètres (Variables à étudier)............................................................21

3.5. Plan de traitement et d'analyse des données...............................................22

3.6. Difficultés rencontrées........................................................................23

3.7. Impact prévu (Utilisation des résultats).......................................................23

IV.RESULTATS....................................................................................24

V.DISCUSSIONS..................................................................................37

VI.CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS.............................................44

VII.BIBLIOGRAPHIE

VIII.ANNEXE

RESUME

La présente étude a pour objet d'évaluer le degré d`utilisation des moustiquaires imprégnées d`insecticides et identifier les obstacles majeurs de l'insuffisance de son utilisation par la population de la ville de BUKAVU. Cette étude de type analytique transversale a été menée en juillet 2009 auprès des 400 ménages au niveau des trois zones de santé constituant le district sanitaire de Bukavu à savoir Ibanda, Kadutu et Bagira.

L'enquête a utilisé un questionnaire afin de déterminer les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés, leurs connaissances, attitudes et pratiques en matière d'usage des MII, leurs obstacles économiques, sociologiques et anthropologiques qui expliquent le rejet ou la non-utilisation des MII. L'analyse univariée par la comparaison des proportions et l'analyse multivariée utilisant le modèle logistique ont été principalement utilisées. La valeur de significativité est P<0,05 ; pour l'intervalle de confiance de 95% a été appliqué pour rechercher une éventuelle association liée à l'utilisation des MII par les ménages.

Les résultats montrent que le niveau de connaissance de la population de Bukavu sur les MII est satisfaisante car 100 % des enquêtés ont affirmé avoir déjà vu et attendu au moins une fois parler des MII et 91,1% ont donné de bonnes réponses connaissent l'importance des MII.

Cependant, la population est sous informée sur la durée d'imprégnation de leurs MII (79,2%). Ce facteur limite l'utilisation efficace des MII par les ménages. Les canaux de transmission des informations sur les MII sont les FOSA (42,5%), le media (radio et télévision : 38,3%) et les écoles (16,8%) et les amis (2%).

La majorité (94,7%) des ménages ont acquis au moins une MII. Le prix des MII varie entre 3 à 5$ américains qui est jugé exorbitant par la population (61,7%).

Plus de la moitie des répondants n'ont pas l'habitude de se coucher sous une MII (55,4%). Les facteurs socioculturels qui limitent l'utilisation des MII sont : le manque de courage ou la négligence (45,7%), la chaleur (23,8%), l'allergie aux MII(11,7%), la MII occupe une grande espace par rapport aux dimensions de la chambre(7,1%).

C'est qui confirment que cette arme n'est pas encore dans les habitudes de la population.

Cette étude nous a permis de confirmer au même titre que plusieurs autres auteurs et chercheurs, que l'adhésion à l'utilisation des MII rencontre certains problèmes mais des solutions peuvent y être trouvé si la population prend conscience d'utiliser la MII en vue d'éviter les conséquences du paludisme et si les décideurs politiques et les intervenants dans les programmes des MII rendent accessibles à la population ces MII.

I. INTRODUCTION

1.1 Problématique

1.1.1 Définition des concepts clés et apparents

a. Moustiquaire :

Une moustiquaire est un grillage en métal, en plastique ou en fibre de verre ou un tissu à mailles fines, tel la gaze ou la tulle, qu'on adapte aux cadres des fenêtres et des portes que l'on veut laisser ouvertes (en été ou sous climat chaud) pour empêcher les moustiques et autres insectes volants de pénétrer dans les habitations ou les locaux de travail. On les utilise aussi pour envelopper les lits, les berceaux..., toujours pour éviter les intrusions d'insectes, la nuit ou le jour (1).

Selon le Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition (1932-1935), une moustiquaire est un rideau de gaze ou de mousseline très claire dont on entoure les lits dans les pays où l'on a besoin de se préserver de la piqûre des moustiques (2).

Pour nous, une moustiquaire est un tissu de fibre de coton ou de fibre synthétique (nylon ou polyester), de forme variable (rectangulaire, conique) et de différentes dimensions (simple ou double) dont on entoure le lit et sous laquelle on dort pour se protéger contre les piqûres des moustiques.

b. Moustiquaire imprégnée d'insecticide :

Selon l'OMS, la MII est un filet qui repousse, rend inactif ou tue les moustiques qui viennent en contact avec l'insecticide imprégné dans ce filet.

Il est existe deux sortes des MII : Une MII conventionnellement traitée et une MII traitée industriellement. Une MII conventionnellement traitée est celle qui, après sa fabrication a été imprégnée d'insecticide recommandé par l'OMS. Pour assurer son effet insecticide continue, cette moustiquaire doit être ré imprégnée d'insecticide après trois lessives, ou bien une fois par an.

Une MII traitée industriellement est celle dont les fibres qui la constituent contiennent en abondance l'insecticide ou celle dont l'imprégnation est faite au cours du processus de fabrication avec une durée d'efficacité annoncée de plusieurs années[. Cette MII conserve son effet insecticide sans ré imprégnation pendant 20 lavages ou après 3 ans d'utilisation (3).

Pour le PNLP-RDC, c'est une moustiquaire trempée dans un bain d'insecticide qui protège contre les piqûres de moustiques et autres insectes (4).

Pour nous, une moustiquaire imprégnée d'insecticide est un rideau de gaze ou de mousseline contenant l'insecticide dont on enveloppe son lit ou la fenêtre pour se préserver de la piqûre des moustiques et d'autres insectes nuisibles.

c. Insecticide :

Étymologiquement, les insecticides sont des substances actives ou des préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs oeufs. Ils font partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides, tous deux réglementés en Europe par des directives spécifiques (5).

Selon le PNLP en République Démocratique du Congo, c'est un produit chimique qui tue les moustiques et autres insectes, et qui est peu ou pas toxique pour les vertébrés a la même dose (4).

Pour nous, un insecticide est une substance ou un produit chimique capable de détruire les insectes.

d. Le paludisme :

Selon LAROUSSE MEDICAL, le paludisme est une maladie due à l`infestation par des hématozoaires (organismes unicellulaires type particulier de protozoaires) du genre plasmodium.

Il existe quatre espèces d`hématozoaires du paludisme du genre plasmodium, qui sont parasites de l`homme ; plasmodium falciparum, plasmodium vivax, plasmodium ovale et plasmodium malariae. Ces parasites vivent dans le foie de l`homme puis dans ses globules rouges, dont ils provoquent le destruction (hémolyse responsable d'une anémie), ce qui déclenche l'accès fébrile (6).

L'encyclopédie de l'Agora définit le paludisme comme étant est une affection pseudo-grippale aiguë causée par une des quatre espèces de parasites du genre Plasmodium, soit Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale et Plasmodium malariae (7).

Quant à l`Institut Tropical Suisse le paludisme (malaria en anglais) est une maladie infectieuse parasitaire causée par des parasites monocellulaires du type plasmodium. Les quatre types de plasmodiums pathogènes pour l'homme (P. falciparum, P. vivax, P. ovale, P.malariae) sont transmis d'un être humain à un autre par les piqûres de la femelle de moustiques anophèles. Ces moustiques sont tout particulièrement actifs pendant la nuit. Une fois introduit dans le corps humain, le parasite se multiplie dans le foie et s'attaque alors aux globules rouges du sang (8).

D'après le PNLP-Rwanda, le paludisme est une maladie parasitaire fébrile due à un hématozoaire du genre plasmodium.

L'infection se transmet habituellement par la piqûre d'un moustique (anophèle femelle) infecté. Le plasmodium falciparum est l'espèce la plus répandue pratiquement partout en Afrique (9).

Pour nous, le paludisme est une maladie produite par une protozoaire parasite des globules rouges du sang, le plasmodium. Les parasites sont injectés avec la salive anticoagulante au moment de la piqûre. Le paludisme provoque des accès de fièvre rythmique et une anémie.

1.1.2. Présentation et explication du problème

Connu depuis plusieurs millénaires mais toujours d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable dont agent et mode de propagation sont déjà connus à la fin du XIXè siècle. En ce début du XXIè siècle, le paludisme demeure le principal problème de santé publique dans le monde intertropical et plus particulièrement en Afrique subsaharienne. Dans cette région, en dépit des avancées dans le domaine de la recherche appliquée, il touche environ 300 millions de personnes et cause 1 à 2 millions de décès chaque année (10).

Sur 3,3 milliards de personnes à risque en 2006, on estime à 247 millions le nombre de cas de paludisme, dont près d'un million de cas mortels, pour la plupart chez les enfants de moins de cinq ans. En 2008, le paludisme était endémique dans 109 pays, dont 45 sont situés dans la Région africaine de l'OMS (11).

En 1992, l'OMS a convoqué une conférence ministérielle sur le paludisme à Amsterdam en vue de définir une stratégie mondiale de lutte antipaludique et d'intensifier les activités consacrées à l'éradication de cette maladie dans le monde. Les quatre composantes fondamentales de la Stratégie mondiale de lutte antipaludique sont les suivantes :

-le diagnostic précoce et le traitement rapide;

-la mise en oeuvre de mesures de prévention sélectives et durables, y compris la lutte antivectorielle;

-la détection précoce, l'endiguement et la prévention des épidémies;

-le renforcement des capacités locales en matière de recherche fondamentale et appliquée et la promotion d'évaluations régulières de la situation du paludisme dans les pays touchés, évaluations portant notamment sur les déterminants écologiques, sociaux et économiques de la maladie.

La présente étude est consacrée à la deuxième stratégie mondiale. En effet, les moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) sont l'une des mesures préventives qui, au cours de la dernière décennie, se sont révélées particulièrement adaptées à la promotion d'une approche fondée sur les soins de santé primaires.

Les moustiquaires imprégnées d'insecticide se sont avérées contribuer à réduire la mortalité due au paludisme d'en moyenne 18 % chez les enfants en Afrique subsaharienne, et accroître la proportion de meilleures issues de la grossesse. L'OMS encourage l'élargissement de la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide et la Déclaration d'Abuja signée par les dirigeants africains lors du Sommet africain « Faire reculer le paludisme » en 2000 demandait que 60 % des enfants bénéficient de la protection d'une moustiquaire imprégnée à l'horizon 2005(12).

Parmi les différentes méthodes encouragées dans la lutte contre le paludisme, la lutte antivectorielle occupe une place de choix. L'utilisation de la moustiquaire imprégnée, comme méthode complémentaire de prévention du paludisme, est préférée dans la plupart des stratégies déjà mises en oeuvre par les programmes nationaux de lutte contre le paludisme.

Plusieurs recherches menées depuis 1988 à ce jour, ont mis en évidence l'efficacité des moustiquaires imprégnées dans la lutte contre le paludisme, notamment au Burkina Faso (13), (14)), au Cameroun (15)), en Gambie (16), en République Démocratique du Congo (17), au Kenya (18), au Ghana (19), au Bénin (20) et en Côte d'Ivoire (21).

Toutefois, l'utilisation des moustiquaires imprégnées par les populations est une pratique encore très peu répandue en Afrique. Ceci se trouve confirmé dans le Rapport mondial sur le paludisme 2008. D'après ce rapport, la proportion des 647 millions de personnes à risque en Afrique bénéficiant d'une MII est passée de 3% en 2001 à 26% en 2006, et on estime qu'elle était de 39% en 2007. (Il faut une moustiquaire pour deux personnes). Les enquêtes auprès des ménages menées dans 19 pays africains ont abouti à des résultats similaires : 34% des ménages en moyenne possédaient une moustiquaire. (Même si l'on a constaté des écarts importants entre les pays : en Côte d'Ivoire, 6% des ménages possédaient une moustiquaire alors qu'ils étaient 65% au Niger).

Les enquêtes ont cependant montré que tous ceux qui possédaient une moustiquaire ne l'utilisaient pas forcément : seuls 23% des jeunes enfants et 2 % des femmes enceintes dormaient sous une MII. Malgré les progrès constatés, la couverture par les moustiquaires et les autres interventions était nettement inférieure aux 80% à atteindre d'ici 2010, conformément à la ciblée fixée par l'Assemblée mondiale de la Santé (11).

a. Le Paludisme dans les pays industrialisés

Même si le paludisme endémique a été éliminé aux États-Unis, il reste l'une des premières maladies infectieuses dans le monde. Ainsi, chaque année aux États-Unis, 1 200 cas de paludisme sont rapportés en moyenne, presque tous importés, entraînant jusqu'à 13 décès par an. La mauvaise connaissance du paludisme et de ses profils de chimiorésistance par les cliniciens et les personnels de laboratoire américains contribue à des retards de diagnostic et de traitement, parfois associés à des issues fatales (22).

Au Canada, comme le nombre des voyages internationaux est à la hausse, les cas importés de paludisme deviennent plus fréquents. En 1991, on a signalé au total 674 cas, dont 5 mortels (23).

En Suisse, 214 cas de paludisme ont été signalés en 2008. Tous les cas diagnostiqués ont été importés de zones endémiques (tourisme, visite de parents et voyage d'affaires). Les cas mortels sont rares grâce à un diagnostic et à un traitement précoces (24).

b. Le paludisme dans les pays en voie de développement

b.1.En Amérique

Parmi les pays d'Amérique latine, le Pérou est celui qui connaît le taux d'incidences du paludisme le plus élevé. En 1995, on a rapporté plus de190 000 cas au Pérou contre 165 000 pour toute l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud (25).

En 2002, le Brésil a rapporté 40% du nombre total des cas en Amérique. Presque 99% des cas de paludisme sont enregistrés dans la région d'AMAZON où plus ou moins 12% de la population Brésilienne réside. En 1992, 572.000 cas ont été signalés et un pic de 610.878 en 2000. En 2003, il y a eu encore une recrudence (379.500) à cause des mouvements de la population (26).

b. 2. En Asie

Le paludisme est un problèmeme majeur de santé publique au Pakistant. L'agriculture intensive, les réseaux d'irrigation, la moisson sont des facteurs qui contribuent à l'augmentation de sa prévalence.

Le nombre des cas d'épisodes palustres annuels a été estimé à 1,6 millions en 2005, le paludisme à Falciparum a constitué 33% des cas rapportés. Dans la même période, 46% des cas ont été notés en province de Baluchistant avec une proportion la plus élevée du paludisme à Falciparum(44%) (27).

En Afghanistan, on estime que 12 millions des personnes sont exposées au risque d'attraper le paludisme en Afghanistan. La transmission y est saisonnière de juin à novembre, avec une faible transmission entre décembre et avril. En 2005, la proportion des cas rapportés de paludisme à falciparum était de 8%. En 2002, le nombre des cas signalé était de 626.839 contre 583.602 en 2003. Toutefois, en 2004 il y a eu une baisse des cas 281.883 (27).

b.3.En Afrique

L'Algérie se caractérise par des foyers autochtones de paludisme à Plasmodium vivax et du paludisme d'importation, en provenance du Niger et du Mali, dû essentiellement à Plasmodium falciparum. Actuellement, seul persiste le foyer d'IHERIR, près de Djanet, dans la willaya d'Illizi. Les dernières statistiques disponibles indiquent clairement qu'avec moins de 250 cas annuels, le paludisme n'est plus aujourd'hui un problème de santé publique, alors que de 1952 à 1961 on a compté plus de 50 000 cas annuels (27).

Au Cameroun, le paludisme demeure l'endémie majeure et la première cause de morbidité et mortalité dans les groupes cibles les plus vulnérables (enfants de 0 à 5 ans et femmes enceintes). Selon le Ministère de la Santé Publique Camerounaise, il représente 45 à 50% des consultations médicales, 23% des hospitalisations, 26% des arrêts maladie, 40% des décès chez les enfants de moins de 5 ans, 30 à 35% de décès, 35% de la mortalité dans les formations hospitalières et, 40% du budget annuel de santé des ménages (28).

Au Rwanda, approximativement 90% de la population sont exposés au risque d'attraper le paludisme. La malaria est la principale cause de morbidité et de mortalité dans ce pays et est responsable de 50% de motifs de consultations médicales.

En 2005, On a rapporté 991.612 cas de paludisme. En 2006, la maladie était responsable de 37% des consultations externes des patients et 41% des décès en hospitalisation, parmi lesquels 42% des enfants de moins de 5ans (29).

En République Démocratique du Congo, le paludisme est la première cause de morbidité chez les enfants de moins de 5ans et les femmes enceintes. A titre indicatif, l'évaluation de l'intervention du Fond Mondial menée en 2006 dans 15 zones de santé du pays par l'Ecole de Santé Publique de l'université de Kinshasa a montré que le paludisme était responsable de:

- 67 % de motif de consultations externes chez les enfants de moins de 5 ans ;

- 47 % des décès survenus chez les < 5 ans en hospitalisations ;

-18 % de létalité hospitalière du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans ;

- 54% des hospitalisations chez les femmes enceintes.

Le paludisme est la maladie la plus répandue en République Démocratique du Congo. Il est reconnu comme un problème de Santé Publique et est placé au centre des préoccupations de santé. En effet, cette affection sévit dans toutes les provinces du pays (30).

Face à cette situation le Gouvernement de la RDC a mis sur pied l'organisation de la lutte antipaludique qui a évolué d'abord comme un projet du ministère de la santé (Projet de Lutte Anti Paludique - PLAP en sigle) de 1977 à 1982 .Ensuite, elle est devenue un volet dans le Programme Elargi de vaccination et de Lutte contre les Maladies Transmissibles de l'Enfance (PEV/LMTE).

A partir de 1998, il a été crée un programme National de Lutte contre le Paludisme, PNLP en sigle. C'est l'institution qui jusqu'à ce jour a la responsabilité d'élaborer les normes et directives de lutte comme le paludisme. Ce Programme ayant comme objectif la réduction de la morbidité et de la mortalité dues au paludisme utilise deux approches notamment la prise en charge de cas et la

prévention. La politique nationale de traitement du paludisme recommande en ce qui concerne la prise en charge de cas simple la combinaison artésunate+ amodiaquine. La quinine est réservée pour les échecs thérapeutiques au médicament de première ligne (artésunate + amodiaquine) et les cas graves. Quant à la dernière approche qui est la prévention, la politique nationale recommande la lutte antivectorielle et le traitement préventif intermittent de la femme enceinte.

La lutte antivectorielle consiste à l'utilisation à large échelle de la moustiquaire et à

L'assainissement intra et péri domiciliaire. La pulvérisation intra domiciliaire est prévue aussi dans le cadre de la lutte antivectorielle et elle n'est pas encore opérationnelle. Le problème d'accessibilité et de disponibilité se pose pour ces intrants de lutte antipaludique notamment la moustiquaire imprégnée et la combinaison artésunate+ Amodiaquine. Cette situation est à la base de faible couverture des interventions en général et celle de la moustiquaire imprégnée en particulier (31).

Selon le rapport de l'enquête sur l'évaluation des indicateurs de base «FRP» de l'Ecole de Santé publique de l'Université de Kinshasa, (Avril 2006), 17,3% de ménages en RDC ont acquis au moins une moustiquaire imprégnée d'insecticide (MII), permettant aux personnes cibles d'en assurer l'utilisation à la hauteur de 11,5% pour les enfants de moins de cinq ans et 9,6% pour les femmes enceintes.

Ces chiffres alarmants ne traduisent aucune avancée par rapport à la souscription de la RDC en février 2001, à la Déclaration d'Abuja qui recommandait que d'ici 2005, au moins 60% de personnes à risque, surtout les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, puissent bénéficier de la combinaison la plus appropriée des mesures de protection personnelle et communautaire, telles que les MII pour prévenir l'infection et la souffrance. Et après, la situation s'empire davantage, selon le PNLP (32).

Au Sud - Kivu, selon le PNLP au Sud-Kivu, la province a enregistrée 3,1 millions de cas de paludisme, dont une grande majorité d'enfants, pour une population estimée a 4,4 millions d'habitants en 2007.

Les Centres de santé sensibilisent la population sur l'entretien de la parcelle et de la maison pour limiter les foyers de moustiques. Ils vulgarisent aussi l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide dont la distribution par l'Unicef a commencé dans la province en 2005. « Ces moustiquaires sont distribuées aux femmes qui viennent aux consultations prénatales moyennant 0,5$ par ménage. En 2007, 835 800 MII ont été distribuées » lit-on dans le rapport annuel du Programme élargi de vaccination qui a couvert la campagne de distribution (33).

Malgré toutes les dispositions prises pour une mobilisation sociale et un changement de comportement favorable à l'emploi de la moustiquaire imprégnée d'insecticide, le paludisme persiste toujours à BUKAVU. Ceci nous pousse à dire que la MII est peu utilisée à BUKAVU. C'est à dire que l'adoption de cet instrument comme moyen de prévention du paludisme n'est pas encore dans les habitudes des ménages. Elle se trouverait donc confrontée à des barrières de divers ordres.

Ce mémoire se propose de répondre aux questions de savoir si l'insuffisance à l'utilisation de la moustiquaire imprégnée par les populations serait liée :

- aux considérations culturelles ou psychologiques de la population vis-à-vis des MII ?

- aux difficultés d'ordre socio-économique qu'éprouvent la population ?

1.2. But et objectifs de recherche

1.2.1. But

Contribuer à la réduction de la mortalité et de la morbidité dues au paludisme à travers l`usage des moustiquaires imprégnées d`insecticides à BUKAVU.

<

1.2.2. Objectif général

Evaluer le degré d`utilisation des moustiquaires imprégnées d`insecticides et identifier les obstacles majeurs de l'insuffisance son utilisation par la population de la ville de BUKAVU.

1.2.3. Objectifs spécifiques

- Evaluer le niveau de connaissance, d`attitude et de pratique de la population sur les moustiquaires imprégnées d'insecticides ;

- Identifier les facteurs sociaux, culturaux et économiques liés à l'insuffisance de l'adhésion à l'utilisation des MII à BUKAVU afin de proposer de pistes de solutions.

1.3. Hypothèses du travail

L'insuffisance de l'utilisation des MII à BUKAVU serait due :

- aux connaissances insuffisantes de la population sur les moustiquaires imprégnées ;

- aux difficultés d`ordre social et culturel dans les différents ménages ;

- au coût élevé des MII.

1.4. Délimitation du sujet

Comme toute étude scientifique, notre sujet est délimité dans le temps, dans l'espace ainsi que dans le domaine pour mieux cerner notre recherche.

1.4.1. Délimitation dans le temps

Elle se situe sur la période de 2007 - 2009 parce que nous traiterons les données brutes récoltées lors de l'enquête démographique et de santé à BUKAVU en 2007 et 2009.

1.4.2. Délimitation dans l`espace

Notre étude porte sur les trois communes de la ville de BUKAVU, chef lieu de la Province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo.

1.4.3. Délimitation thematique

Cette étude concerne la moustiquaire imprégnée d'insecticide. Elle se penchera sur le niveau des connaissances de la population sur les MII et les facteurs sociaux, culturaux et économiques liés à l`insuffisance de l`utilisation des MII par la population de la ville de BUKAVU dans la prévention du paludisme. Dans cette perspective, nous allons nous pencher sur les connaissances, attitudes et pratiques liées à la moustiquaire imprégnée d'insecticide au sein de cette population. C'est dans cette optique que nous visons à identifier les déterminants économiques, sociologiques et anthropologiques qui expliquent le rejet ou la non-utilisation de cet outil.

II. REVUE DE LA LITTÉRATURE

Depuis une dizaine d'années, le paludisme est de plus en plus réfractaire aux efforts déployés pour le combattre. C'est ce qui explique que de nombreuses activités de recherche et de nombreuses ressources ont été consacrées à l'élaboration et à l'évaluation de moyens capables de réduire l'impact de cette maladie sur la morbidité et la mortalité.

Deux de ces moyens préventifs se révèlent plus prometteurs que les autres : les vaccins et les moustiquaires ou rideaux imprégnés d'insecticide (36).

Selon plusieurs études menées, l'utilisation des MII se trouve confrontée à plusieurs obstacles. L'acceptabilité des moustiquaires constatée dans certaines zones est différente dans d'autres (37), (38), (39), (40). Il existe en effet, des résistances d'ordre socioculturel et des difficultés locales qui tendent à limiter l'utilisation de la moustiquaire en général et de la moustiquaire imprégnée en particulier.

Diverses enquêtes auprès des ménages ont été menées. Une étude de Louis et al., 1992 conclut que dans les zones rurales de Cameroun, 47 % des répondants qui ont utilisé des MII pendant un an ont mentionné que la chaleur était un inconvénient. A Dar es-salaam, les ménages à revenu élevé dépensent 3,1 % de leur revenu déclaré sur des articles de lutte contre les moustiques tandis que les ménages à faible revenu en dépensent 7,4 %. En outre, l'essai mené à Kilifi a établi que les gens n'aiment pas utiliser une moustiquaire si elle occupe plus de 40 % du volume de la pièce (41).

Concernant l'utilisation des moustiquaires en Afrique Subsaharienne, il est à noter que ces dernières semblent davantage utilisées en Afrique de l'Ouest spécialement en Gambie, qu'en Afrique de l'Est, et plus dans les villes que dans les zones rurales. Cette assertion se trouve illustrée par les résultats d'enquêtes menées dans différents pays africains. Par exemple, en Gambie, une enquête réalisée à l'échelle du pays auprès de 360 groupements dans les zones rurales durant la saison de pointe des moustiques, a indiqué que 58 % des 3867 habitants comptés avaient une moustiquaire (42). Dans la zone urbaine de Brazzaville, au Congo, 73 % des ménages possédaient au moins une moustiquaire (43). Une autre étude révèle que dans la zone périurbaine de Bandim, en Guinée-Bissau, ce taux est de 69 % (44). A Douala au Cameroun, ce taux est de 48 % des 420 ménages interrogés (15). Une étude similaire faite à Savalou au Bénin atteste que 41 % des 181 ménages se servaient de moustiquaire (45).

Un autre constat est que le taux d'utilisation est plus élevé chez les adultes que chez les enfants. A Yaoundé au Caméroun, 14,5 % seulement des 420 ménages enquêtés utilisent de moustiquaire (46). Selon des renseignements obtenus, moins de 10 % des personnes utilisent de moustiquaire dans les villages près de Bo en Sierra Leone (47) au Nord de Ouagadougou au Burkina ainsi que dans la région de Navrongo dans le Nord du Ghana.

Ces différentes études montrent que le faible taux d'utilisation des moustiquaires est probablement représentatif de vastes zones en Afrique.

En 1991, une enquête réalisée en Gambie à l'échelle du pays auprès de 360 groupements dans les zones rurales pendant la saison de pointe des moustiques a révélé un taux élevé d'utilisation des moustiquaires : 58 p. 100 des 3 867 lits comptés avaient une moustiquaire . La moustiquaire était plus utilisée dans la région du centre (76 p. 100 des 1 293 lits comptés, dont plus de 90 p. 100 de ceux utilisés par les femmes enceintes et les jeunes enfants) que dans les régions de l'Est et de l'Ouest ( environ 51 p. 100 des lits recensés, dont 55 à 65 p. 100 de ceux utilisés par les femmes enceintes et les jeunes enfants(36).

Au Bénin, Le rapport préliminaire d'évaluation du Programme National de Lutte contre le Paludisme du Bénin, plan quinquennal 1994-1999, apporte davantage de précisions. En effet, ce travail aborde entre autres l'évaluation des stratégies de prévention du paludisme. Ainsi, dans ce rapport, on note une faible adhésion de l'utilisation de la MII chez le groupe à haut risque que constituent les femmes enceintes. La preuve, c'est que sur 76 interrogées parmi elles, il n'y a que 12 soit 18 % qui dorment sous moustiquaire dont 7 seulement sont imprégnées. Par ailleurs, la situation au niveau de la communauté en général n'est pas pour autant reluisante. En effet, d'après une étude menée auprès de 86 ménages, seulement 56 % disposent d'au moins une moustiquaire. Un autre rapport d'étude sur l'analyse de la situation du paludisme et des autres maladies de l'enfant au Bénin dans le cadre de l'initiative « faire reculer le paludisme » donnera des résultats plus nuancés en différenciant les proportions d'utilisation de moustiquaires simples (MS) et de moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII). On note que 27,58 % dorment sous MS et 1,72 % seulement utilisent les MII. Face à ces faibles taux d'utilisation, l'étude a recommandé l'intensification des IEC (Information, Education et Communication) sur le paludisme et les MII avec une réduction du prix de cession de ces dernières (48).

En Cote d'Ivoire, devant les difficultés que rencontre le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) de Côte d'Ivoire, dans sa volonté d'amener les populations à adopter les moustiquaires imprégnées d'insecticide, une étude a été faite en 2002-2003, pour chercher à savoir si les représentations sociales, les attitudes et les pratiques des communautés liées à l'utilisation des moustiquaires n'expliquent pas cette contre performance. Les résultats obtenus montrent qu'au niveau des enquêtes quantitatives, la moustiquaire en général est faiblement utilisée par les populations (25%). Les moyens les plus utilisés sont les serpentins fumigènes (50%) et les bombes aérosols (31 %). La moustiquaire imprégnée est très faiblement utilisée (6 %). La moustiquaire est, de manière générale, appréciée dans un premier temps pour son efficacité dans la protection contre les nuisances dues aux moustiques par 73 % des enquêtés. Seulement 9 % de ces enquêtés pensent que la moustiquaire imprégnée sert à se protéger contre le paludisme, mais ne l'utilisent pas nécessairement. L'organisation des unités de couchage, voire leur inadaptation, sont déterminantes dans l'utilisation de la moustiquaire. La moustiquaire souhaitée par les populations est celle d'au moins 2 places, de forme rectangulaire, de couleur blanche, faite en tulle à mailles fines, transparente, imprégnée d'insecticide et à imprégnation définitive. Toutefois, son coût semble être le handicap majeur à son adoption par les populations, pour qui le coût idéal de la moustiquaire à l'achat, se situe entre 2000 et 2500 FCFA contre les 3500 Frs actuellement pratiqués en Côte d'Ivoire (49).

Au Congo Brazza, une étude transversale sur la lutte contre le paludisme maladie par la moustiquaire imprégnée a été menée à Brazzaville du 25 octobre au 28 décembre 2001. L'enquête a été faite par sondage en grappes sur un échantillon de 704 personnes. Il ressort du questionnaire que 93,8 % des chefs de ménage interrogés ont déclaré connaître le paludisme et ses principales causes. Les symptômes évoqués et rattachés au paludisme étaient la fièvre (69,8 %), les maux de tête (45,2 %), les courbatures (37,4 %), les frissons (30,9 %). Malgré l'existence des centres d'imprégnation le recours à la moustiquaire simple est encore fréquent (83 %). Seuls 7,7 % de l'ensemble des chefs de ménage interrogés utilisent la moustiquaire imprégnée d'insecticide. L'appropriation à grande échelle de ce nouveau moyen de protection individuel requiert un partenariat solide et une mobilisation sociale par l'information, l'éducation et la communication (51).

En RDC, dans les environs de Kinshasa, S. KARCH et all ont expérimenté les moustiquaires imprégnées de deltaméthrine dans un village de 3.000 habitants et comparer les résultats à ceux d'un village où la population était protégée par des moustiquaires non imprégnées et ceux d'un village témoin non protégé de 1990 à 1991.

Le but de I'étude était d'évaluer:

- l'acceptabilité des moustiquaires par la population;

- les effets sur la transmission du paludisme;

- leur impact aux plans parasitologique et épidémiologique

Concernant l'acceptabilité par la population, étant donné que les villageois en général, ne connaissaient pas l'usage des moustiquaires, les enquêteurs ont d'abord procédé à une campagne d'information et d'éducation avec projection de diapositives. Après cette campagne, aucune difficulté n'a été rencontrée. Les populations de deux villages (Mbangu-mbamu et Kinkolé) ont bien accepté de dormir sous moustiquaires imprégnées ou non. La protection vis-à-vis des piqûres de moustiques et de punaises du lit a été très appréciée par la population, dès les premiers jours de la mise en place des moustiquaires imprégnées. D'après les interrogatoires et les visites surprises des chercheurs à domicile, 96% des villageois à Mbangu-mbamu et 93% à Kinkolé dormaient effectivement sous moustiquaire. Cette excellente collaboration de la communauté s'est maintenue pendant les 8 mois de I'expérimentation.

Ils ont conclu que l'acceptabilité des moustiquaires par la population est considérée comme le principal facteur limitant leur utilisation. La gratuité des moustiquaires a joué un rôle essentiel étant donné le faible revenu de la population (38).

En outre, selon le rapport de l'enquête sur l'évaluation des indicateurs de base «FRP» de l'Ecole de Santé publique de l'Université de Kinshasa, (Avril 2006), 85,8% de ménages connaissent les avantages de la MII. Les canaux de transmission des informations sur la MII sont les prestataires des soins dans les formations sanitaires (50%), les médias (35%) et les Relais communautaires (5%). Les utilisateurs ont acquis ces MIl au Centre de santé lors de la CPN (36%), au Centre de santé lors de la CPS (37%), par vente du Marketing social (18%) et auprès du Relais communautaire (6%). Les raisons pour lesquelles ces cibles dorment sous la MII varient : protection contre les piqûres des moustiques (79%), protection contre la nuisance des moustiques (4%) et protection contre le paludisme (17%).

Plus de 80% de personnes n'utilisent pas la MII. Elles évoquent les raisons suivantes: sensation de chaleur occasionnée par la MII (42%), difficultés de l'installation (17%), inadaptation de la MIl au lit (8%), la MII est une mauvaise chose pour la maison (8%) et aucune raison de la non utilisation de cet outil de prévention du paludisme n'est donnée (17%) (32).

En effet, une synthèse de ces enquêtes rend compte que la pratique de la MII reste très faible. En conséquence, il serait intéressant d'aller rechercher dans les comportements reliés à la MII pour connaître davantage les déterminants de cet état de chose.

III. MATERIELS ET METHODES

3.1. Type d'étude

Cette étude est de type analytique transversale, elle a été menée dans 400 ménages des trois communes de la ville de BUKAVU. Elle a été menée pendant la période allant du 1 au 31 juillet 2009.

3.2. Présentation du milieu d'étude.

3.2.1. Présentation physique

Le District sanitaire renferme toutes les communes de la ville de Bukavu, En effet, c'est une entité administrative décentralisée, située à l'est de la RDC et plus précisément dans la province du Sud-kivu dont elle est le chef lieu.

Le dernier découpage intervenu en février 2004, le district sanitaire de Bukavu qui était jadis une zone de santé urbaine de Bukavu, compte actuellement 3 zones dont la zone de santé de Kadutu, de Bagira et d'Ibanda.

Son relief est montagneux avec une altitude de 1500m et de 2190 au sommet de Bangwe et défini par les coordonnées géographiques 2°30Sud et 28°50Est.

Le district sanitaire de Bukavu a une superficie de 60,29km2 repartie comme suit : Bagira : 37,60km2, Kadutu : 12,59km2, Ibanda : 10,10km2. Il est limitée au nord par le lac KIVU, a l'est par le district Rwandais de Rusizi, au sud par la Zone de santé de Nyantende et au sud ouest par la Zone de santé rurale de Kabare.

Le climat est humide avec une température moyenne de 15°c en saison sèche (mai a août) et de 25°c en saison de pluies (Septembre a mi mai).

La végétation est la savane boisée, l'hydrographie est faite du lac qui contient des poissons et du gaz méthane et la rivière Ruzizi avec des barrages hydroélectriques et en fins quelques petits cours d'eau.

La population du district sanitaire de Bukavu est estimée par les différents rapports des zones de santé du dit district à 513.300 habitants en 2007 avec une densité de 11.109 habitants/km2.

Le district sanitaire de Bukavu est constitué de trois communes à savoir : Ibanda, Kadutu et Bagira.

3.2.2. Les données sanitaires

D'après les données du bureau du district sanitaire de Bukavu (52), les endémies locales par ordre d'importance décroissant se présentent de la manière suivante :

1. le paludisme

2. les infections respiratoires aigues

3. les maladies diarrhéiques

4. la malnutrition protéino-energétique

5. les affections ophtalmologiques

6. les infections sexuellement transmissibles

7. le cholera

8. la tuberculose

9. la rougeole

3.2.3. Répartition des aires de santé par zone de santé : année 2009.

Tableau No I : Répartition de la population du district sanitaire dans les différentes AS

No

ZONE DE SANTE

A.S

CATEGORIE

POPULATION TOTALE

I

BAGIRA - KASHA

Code :06010101

1. BAGIRA

C.S

14322

BAGIRA

HGR

 

2. BURHIBA

C.S

12532

3.CIGURHI

C.S

6399

4.KAHERO

C.S

6428

5.LUMU

C.S

7169

6.MAKOMA

C.S

9374

7.MUSHEKERE

C.S

13501

8.NYAMUHINGA

C.S

11928

 

SUB-TOTAL 1

8

 

81652

II

IBANDA

code :06010202

1.CECA NGUBA

C.S

12081

2.CHAI

C.S

61671

CHAI

C.H

 

CHAI

C.S

 

3.CIDASA

C.S

22371

4.C.R NGUBA

C.S

15638

5.C.R SAIO

C.S

16608

6.NYAWERA

C.S

16927

FARDC

CH

 

7.IBANDA

PS

3606

8.MALKIA

C.S

16324

CELPA

CH

 

9.MAMA MWILU

C.S

28106

10.MUHUNGU D.

C.S

18355

11.MUHUNGU E.

C.S

23412

12.PANZI

C.S

29693

PANZI

HGP

 
 

SUB-TOTAL 2

12

 

264793

III

KADUTU

code :06010303

1.BINAME

C.S

17286

2.CBCA NYAMUGO

C.S

15331

3.CECA NWEZE

C.S

16647

4.CEPAC KADUTU

C.S

17593

5.CIMPUNDA

C.S

20306

6.CIRIRI

C.S

13913

CIRIRI

HGR

 

7.FUNU

C.S

11446

KADUTU

HG

 

8.MARIA

C.S

20030

H.U.B

HG

 

9.NEEMA

C.S

11310

10.NYAMULAGIRA

C.S

14293

11.UZIMA

C.S

8700

HOPITAL PROVINCIAL

HPGRB

 
 

SUB-TOTAL 3

11

 

166855

 

TOTAL

31

 

513300

Source : Dénombrement de septembre 2007 avec comme facteur de croissance de 1,031

3.3.Échantillonnage

Etaient éligibles, tous les habitants des communes de Bukavu, chefs des ménages choisis selon la technique d'échantillonnage qui sera explicité dans les points qui suivent.

3.3.1. Technique d'échantillonnage

Un échantillonnage en grappes a été utilisé. Les aires de santé constituent des grappes. Ce qui donne un total de 31 Grappes pour l'ensemble du district sanitaire de Bukavu.

Etant donné nos limites sur le plan financier, nous avons travaille sur 11 aires de santé sur un total de 31.

Pour ce faire nous avons effectué un échantillonnage aléatoire à plusieurs degrés. Au premier degré, onze aires de santé ont été tirées au hasard. Ces 11 AS de santé ont été calculées comme suit :

- Bagira-kasha : 8×11/31 = 3 AS

- Ibanda : 12×11/31 = 4 AS

- Kadutu : 11×11/31= 4 AS

Au second degré, dans chaque aire de santé retenue, nous avons tiré au hasard deux avenues. Une fois dans l'avenue, la direction à prendre était tirée au hasard par la méthode dite de la « bouteille ». Avec la table des nombres aléatoires, les enquêteurs tiraient une maison au sort et commençaient l'enquête par cette maison. Ils continuaient l'enquête avec la deuxième maison la plus proche et ainsi de suite jusqu'à atteindre le nombre de ménages requis.

Calcul de la taille de l'échantillon

Vu que nous n'avons pas pu trouver de données locales exactes indiquant la proportion de personnes qui utilisent les MII, nous avons été obligé de partir de l'hypothèse selon laquelle seulement 50% des ménages utiliseraient les MII à Bukavu .Le calcul de la taille de l'échantillon nécessaire pour faire une inférence sur la population donne :

p : proportion des personnes qui utilisent les MII = 0,5

q : proportion des personnes qui n'utilisent pas les MII = 1-p = 1- 0,5 = 0,5

z = l'écart correspondant à un degré de confiance de 95% (1,96) = le risque d'erreur de 5 %

d = la précision absolue de 5%,

Nous avons calculé n la taille de l'échantillon par la formule suivante :

Ce qui a donné un échantillon de : ménages

Dans le but de palier au risque de non-réponses, qui peut subvenir dans des études pareilles, et pour ne pas tomber en dessous de la taille minimale qui garantit la précision dans l'estimation des paramètres, cet échantillon a été ramené à 400 ménages que nous pensons convenir pour cette étude.

Ces ménages ont été repartis de manière proportionnelle à la taille de la population pour chacune de onze grappes choisies telles que présentées dans le tableau ci - dessous :

Tableau N°II : Choix de l'échantillon des ménages

Zone de Santé

Aire de santé

Population

Nombre

ménages

%

(Echantillons)

ménages à enquêter

1

Bagira-kasha

Bagira

14322

2046

4,7%

19

Burhiba

12532

1790

4%

17

Lumu

7169

1024

2,3%

10

Kahero

6428

918

2%

9

 
 

Sous total 1

40451

5778

13%

55

2

Ibanda

Chahi

61675

8811

21%

85

Cidasa

22375

3196

7,6%

31

Ibanda

3606

515

1,3%

5

Mama Mwilu

28106

4015

9,6%

38

Muhungu Dioc

18355

2622

6,3%

23

Panzi

29693

4242

10.2%

40

 
 

Sous total 2

163810

23401

56%

222

3

Kadutu

CBCA Nyamugo

15331

2190

5,3%

21

CEPAC Kadutu

17593

2513

6%

23

Cimpunda

20306

2901

7%

28

Funu

11446

1635

4%

16

Neema

11310

1616

3,8%

15

Nyamulagira

14293

2042

4,9%

20

 
 

Sous total 3

63977

12897

31%

123

 
 

Total

268238

42076

100

400

Pour faciliter la collecte des informations tel que signaler précédemment, des enquêteurs ont été sélectionnées sur base de leurs capacités, de formation (gradué en santé publique de l'ISTM de Bukavu), de leur connaissance du terrain et de leur habilité à parler le français et la langue locale (Swahili). Ces enquêteurs (au nombre de 3) ont été soumis à un entraînement spécifique sur la méthodologie et les procédures à utiliser, ainsi qu'à un pré - test. La supervision de l'enquête était assurée par le chercheur principal qui était sur terrain avec lesdits enquêteurs.

3.3.2. Critère d'inclusion

Etait finalement inclus dans la présente étude, toute personne dont l'age était compris entre 18ans à 60 ans, considéré comme chef des ménages choisis de manière aléatoire dans la ville de Bukavu après un consentement verbal éclairé. Ceux qui ont l'age inférieur à 18 ans et/ ou supérieur à 60 ans étaient également inclus pourvu qu'ils soient chefs des ménages.

3.4. Matériels utilisés

· Stylos

· Crayons

· Papiers duplicateurs

· Latte

.ordinateur (lape top)

3.5. Collecte des données

Les activités de collecte des données ont été précédées de l'obtention d'une autorisation officielle, ensuite des contacts ont été pris avec les autorités politico - administratives des communes d'Ibanda, Kadutu et Bagira ainsi que celles des Bureaux Centraux des Zones de santé en vue de leur expliquer le bien fondé de l'étude.

On a ensuite procédé au recrutement des enquêteurs qui ont aidé à la collecte des données suivant les critères évoqués ci - dessus. Une formation suivie d'un pré - enquête ont ensuite été organisées à leur intention. Après cela, les enquêteurs, et le chercheur principal se sont rendus dans les différentes aires de santé pour collecter les données.

Un questionnaire standardisé et pré-testé (voir annexe) était l'instrument de la collecte des données. Il était composé de 26 questions rédigées en français de type ouvert et fermé. Ces questions étaient en rapport avec les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés, leurs connaissances, attitudes et pratiques en matière d'usage des MII, leurs obstacles économiques, sociologiques et anthropologiques qui expliquent le rejet ou la non-utilisation des MII.

3.6 .Paramètres (Variables à étudier)

3.6.1. Variable dépendante:

La variable dépendante de cette étude est :

- le degré d`utilisation des MII par la population : L'utilisation des MII est un événement dichotomique ; soit l'individu utilise, soit il n'utilise pas.

3.6.2. Variables indépendantes :

Les variables indépendantes retenues dans le cadre de cette étude pour les différents modèles qui seront ajustés sont :

- Le coût des MII,

- La structure par âge et par sexe,

- Le niveau d'instruction,

- La taille du ménage,

- L'état civil,

- Le niveau de connaissances sur les MII,

- Le mode d'acquisition des MII,

- Les dimensions des MII,

- Les facteurs climatiques comme la chaleur

3.7. Eléments d'étude

Pour atteindre nos objectifs spécifiques, nous nous avons procédé comme :

1° Pour évaluer le niveau de connaissances de nos enquêtés sur les MII, comme dit plus haut, nous avons dressé un questionnaire afin d'obtenir les réponses sur les éléments suivants :

- avoir déjà entendu parler des MII ;

- avoir déjà vu au moins une fois une MII ;

- source d'information sur les MII ;

-connaissance de l'importance des MII.

La connaissance sur les MII sera jugée satisfaisante si 70% au moins des répondants donne de bonnes réponses aux questions posées. Elle sera moyennement satisfaisante, si entre 50 et 69% donne de bonnes réponses. En fin, la connaissance sera jugée faible si moins de 50% donne de bonnes réponses.

2° Pour évaluer les pratiques de nos enquêtés en ce qui concerne l'utilisation des MII, nous nous sommes bases sur les critères suivants :

- avoir l'habitude de dormir chaque jour sous une MII ;

- raison de ne pas utiliser chaque la MII quand on dort pendant la nuit ;

-connaissance de la durée d'imprégnation de la MII par leurs utilisateurs ;

- saison climatique pendant laquelle il faut utiliser la MII.

Les pratiques seront jugées satisfaisantes si au moins 70% des enquêtés donnent des réponses qui sont bonnes, moyennement satisfaisantes si entre 50 et 69% donnent de bonnes réponses et si en fin moins de 50% donne de bonnes réponses, les pratiques seront considérées faibles.

3.8. Plan de traitement et d'analyse des données

Les données collectées ont été saisies et traitées de manière informatique par le chercheur principal avec l'appui d'un statisticien à l'aide des logiciel Epi info 2002 et Excel 2003. Le masque de saisi a été élaboré dans le logiciel Epi info 2002 qui permet une saisie efficace des questionnaires. Toutes les productions statistiques (les fréquences, les tableaux croisés, les moyennes, les écarts - types, les sommes, les minima et les maxima) ont été effectuées avec le logiciel Epi info.

Les données qualitatives ont été représentées sous forme des proportions (pourcentage) et les variables continues sous forme de moyenne et écart-type. La comparaison des pourcentages a été réalisée au moyen de chi-carré de Pearson et de l'association linéaire. La valeur de p<0,05 a été considérée comme seuil de significativité statistique.

3.9. Difficultés rencontrées

- Le champ de l'étude étant vaste, nous avons eu beaucoup de peines à nous déplacer pour atteindre les ménages choisis dans les différentes aires de santé concernées par notre étude ;

- Difficultés en rapport avec les finances (Consultation de l'Internet, multiplication des questionnaires, traitement des données sur Epi info, collation des enquêteurs,...)

En dépit des ces problèmes, nous nous sommes forcé à achever ce travail grâce à l'intervention de certaines personnes de bonne volonté.

3.10. Impact prévu (Utilisation des résultats)

Les résultats de cette étude permettront aux décideurs politiques et autres intervenants dans la lutte contre le paludisme de connaître le niveau de connaissance de la population sur les MII ainsi les barrières qui empêchent la population à les utiliser régulièrement dans leurs ménages. Afin qu'ils puissent trouver les voies et moyens pour disponibiliser davantage les MII et les rendre accessibles à la population.

IV.RESULTATS

4.1. Caractéristiques des sujets de l'étude

4.1.1. Répartition des populations enquêtées selon le sexe

Tableau no III. Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

F

231

57,8%

57,8%

M

169

42,3%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Selon ce tableau, sur un total de 400 personnes interrogées, 231 soit 57,8% sont de sexe féminin et 169 soit 42,3% sont de sexe masculin.

4.1.2. Répartition des populations enquêtées par tranche d'âge

Tableau No IV : Répartition des enquêtés par tranche d'âge

Tranche d'age

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

18 - 24ans

166

41,5%

41,5%

25 - 34ans

136

34,0%

75,5%

35 - 44ans

57

14,3%

89,8%

45 - 54ans

38

9,5%

99,3%

55 - 60

3

0,7%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Ce tableau présente les proportions des intervalles d'âge des enquêtés. Ainsi donc ceux qui ont l'âge compris entre 18 et 24 ans représentent 41.5%, ceux dont l'âge est compris entre 25 et 34 ans, 34%, entre 35 et 44 ans, 14,3%, entre 45 et 54 ans, 9.5% et entre 55 et 60ans 0.8%.

4.1.3. Répartition suivant l'état civil

Tableau No V : Répartition des enquêtés suivant leur état civil

Etat matrimonial:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Marié(e)

219

54,8%

54,8%

Célibataire

156

39,0%

93,8%

Divorcé(e)

11

2,8%

96,5%

Veuf (ve)

14

3,5%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

La situation de l'état civil des sujets de notre enquête est présentée dans ce tableau. En effet, les marié(e)s plus nombreux représentent 54,8%. Ils sont suivis par les célibataires 39.0%, les divorcé(e)s 2.8% et les veuf (ve)s 3,5%.

4.1.4. Répartition selon le niveau d'instruction

Tableau No VI : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'instruction

Niveau d'étude:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Jamais a l'école

22

5,5%

5,5%

Primaire non achevé

63

15,8%

21,3%

Primaire achevé

115

28,8%

50,0%

Secondaire non achevé

138

34,5%

84,5%

Secondaire achevé

40

10,0%

94,5%

Supérieur non achevé

15

3,8%

98,3%

Supérieur achevé

7

1,8%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Eu égard aux résultats de ce tableau, ceux qui n'ont jamais été à l'école représentent 5.5%, ont fait l'école primaire mais sans la terminer 15.8%, ceux qui ont terminer les études primaires 28.8%, l'école secondaire non achevée 34.5%, ont terminer les études secondaires 10%, ont fait les études supérieures mais non achevées 3.8% et ceux qui ont terminer le cycle supérieur 1.8%.

4.1.4. Répartition selon la taille de ménage

Tableau No VII : Taille moyenne de ménage

Minimum

Maximum

Moyenne

Variance

2

17

7

7,8

P= 0,05 t = 2.8 S

Ce tableau présente le nombre de personnes qui vivent dans les ménages enquêtés.

La taille moyenne des ménages enquêtés est de 7 personnes. Le nombre minimal des personnes qui vivent dans les ménages enquêtés est de 2 tandis que le maximum est 17. Le test t de student donne la valeur de 2,8.

4.2. Présentation des résultats de l'enquête

4.2.1. Le niveau de connaissance de la population sur les MII

a. Ceux qui ont déjà entendu parler des MII

Tableau No VIII : Les enquêtés qui ont déjà entendu parler des MII

Déjà entendu parler des MII?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

400

100,0%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Ce tableau présente l'effectif de ceux qui ont déjà entendu parler des MII. Tous ceux qui ont été interrogés ont reconnu avoir au moins une fois entendu parler des MII, soit 100%.

b. Source d'information sur les MII

Tableau No IX : Source d'information sur les MII

Source d'information sur les MII

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Radio/Télévision

153

38,3%

38,3%

Ecole

67

16,8%

55,0%

Hôpital/Centre de santé

170

42,5%

97,5%

A travers les amis

8

2,0%

99,5%

Eglise

2

0,5%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

D'après ce tableau, 38,3% ont considéré comme première source d'information sur les MII(importance,utilisation,acquisition,imprégnation,...) la radio ou la télévision, l'école est citée par 16,8%, l'hôpital ou le Centre de santé 42,5%,à travers les amis 2,0% afin l'église 0,5%.

c. Ont déjà vu au moins une fois une MII

Tableau No X : Ceux avouent avoir vu au moins une fois une MII

Déjà vu au moins une fois une MII?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

400

100,0%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Selon ce tableau, tous les répondants ont accepter avoir vu au moins une fois une MII, soit100%.

d L'importance des MII

Tableau No XI : Connaissances de la pop sur l'importance des MII

A quoi sert une MII?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Prévenir la malaria

189

47,3%

47,3%

Protection contre piqûres des moustiques

et autres insectes piqueurs

175

43,8%

91,0%

Protection contre diverses maladies

35

8,8%

99,8%

Ne sait pas

1

0,3%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Ce tableau montre les points de vue de nos répondants en rapport avec l'importance des MII : 47.3% ont dit que les MII aident à prévenir du paludisme et 43.8 ont dit que les MII servent à se protéger contre les piqûres des moustiques et autres insectes piqueurs. Tandis que 8.8% disent que les MII protègent contre diverses maladies et 0.3% a dit ne pas connaître l'utilité des MII.

e. L'importance des MII et niveau d'instruction des enquêtés

Tableau No XII : Connaissances l'importance des MII par rapport au niveau d'instruction

Importance MII

Niveau étude

Prévenir la malaria

Protection piqûres moustiques

Protection contre diverses maladies

Ne sait pas

Total

Jamais à l'école

18,2%(4)

72,7%(16)

9,1%(2)

0,0%(0)

100,0%(22)

Primaire non achevé

34,9%(22)

49,2%(31)

15,9%(10)

0,0%(0)

100%(63)

Primaire achevé

40,9%(47)

45,2%(52)

13%(15)

0,9%(1)

100%(115)

Secondaire non achevé

61,6%(85)

34,8%(48)

3,6%(5)

0%(0)

100%(138)

Secondaire achevé

42,5%(17)

52,5%(21)

5%(2)

0%(0)

100%(40)

Supérieur non achevé

66,7%(10)

33,3%(5)

0%(0)

0%(0)

100%(15)

Supérieur achevé

57,1%(4)

28,6%(2)

14,3%(1)

0%(0)

100%(7)

Total

47,3%(189)

43,8%(175)

8,8%(35)

0,3%(1)

100%(400)

÷2 = 1638.0819, dl = 18, p = 0.05 S

Selon ce tableau, 89.9% de ceux qui n'ont jamais été a l'école disent les MII protègent contre le paludisme ou contre les piqûres des moustiques et autres insectes nuisibles et 9.1% trouvent que les MII protègent contre diverses maladies. Par contre 13,9% de ceux qui terminer les études primaires ne savent pas l'importance des MII contre 5% pour ceux qui ont terminé les études secondaires et 14,3% ont fini les études supérieures.

4.2.2. Nombre des MII dans les ménages

Tableau No XIII : Possession des MII par les ménages

Nombre de MII

Fréquence

Pourcentage

Ménages ayant acquis au moins 1 MII

21

5,3%

Ménages sans MII

379

94,75%

Selon ce tableau, 94,7% ménages ont acquis au moins une MII tandis que 5,3% de ménages ne possèdent pas de MII.

4.2.3. Moyenne de MII dans les ménages

Tableau No XIV : Nombre moyen des MII présent dans les ménages

Minimum

Maximum

moyenne

variance

0

7

2

1,38

P = 0.05 S

Au regard de ce tableau, la moyenne des MII qu'on trouve dans les ménages des nos répondants est autour de 2. Le minimum de 0 MII dans les ménages et le maximum est de 7.

4.2.4. Effectif d'enfants de moins de 5ans dans le ménage

a. Enfants de moins de 5ans par le ménage

Tableau No XV : Moyenne des enfants de moins de 5ans

Nombre d'enfants de moins de 5 ans dans le ménage:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0

83

20,8%

20,8%

1

67

16,8%

37,5%

2

131

32,8%

70,3%

3

83

20,8%

91,0%

4

35

8,8%

99,8%

5

1

0,3%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

x = 1.8, ó = 1,5 t = 1,24 S
Ce tableau montre le nombre d'enfants de moins de 5 ans présents dans les ménages varie de 0 à 5, avec une moyenne de 1.8.

b. Moyenne des enfants de moins de 5 ans dormant sous MII

Tableau No XVI : Moyenne des enfants de moins de 5 ans dormants sous MII

Nombre d'enfants de moins de 5 ans dormant sous MII:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0

108

27,0%

27,0%

1

115

28,8%

55,8%

2

138

34,5%

90,3%

3

31

7,8%

98,0%

4

8

2,0%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

x = 1.29, ó = 1.02, t = 1,01 NS

Ce tableau montre que 27% des enfants de moins de 5 ans ne dorment pas sous une MII contre 73% qui dorment sous une MII. La moyenne étant de 1.29 enfant

4.2.5. Femmes enceintes dormant sous MII

a. La Moyenne de femmes enceintes dans les ménages

Tableau No XVII : Moyenne des femmes enceintes présentes dans les ménages

Nombre de femmes enceintes dans le ménage:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0

285

71,3%

71,3%

1

104

26,0%

97,3%

2

9

2,3%

99,5%

3

2

0,5%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

x = 0.32, ó = 0.29, t= 0.54 NS

Ce tableau montre que 71,3% de ménages enquêtés ne contiennent pas de femmes enceintes et dans 28,7% des ménages, on trouve de femmes enceintes. La moyenne étant de 0.32.

b. Les femmes enceintes dormant sous MII

Tableau No XVIII : Moyenne des femmes enceintes dormant sous MII

Nombre de femmes enceintes dormant sous MII dans le ménage:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0

295

73,8%

73,8%

1

101

25,3%

99,0%

2

3

0,8%

99,8%

3

1

0,3%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

x = 0.27, ó = 0.22, t = 0.47 NS

En rapport avec ce tableau, 73.8% des femmes enceintes ne dorment pas sous une MII. C'est seulement 26,2% des femmes enceintes qui dorment sous une MII. Avec une moyenne de 0.27.

4.2.6. L'acquisition et le prix des MII

a. Connaissance d'un point de vente des MII

Tableau No XIX : Distribution des enquêtés selon la connaissance d'un point de vente des MII

Connaissez-vous un point de vente des MII?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

377

94,3%

94,3%

Non

23

5,8%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Au regard ce tableau, la grande majorité de répondants connaissent un lieu de vente des MII (94,3%). C'est uniquement 5,8% qui ne savent pas où on peut acquérir les MII.

b. Mode d'acquisition des MII par les ménages

Tableau No XX : Répartition des enquêtés suivant l'acquisition des MII par les ménages

Ou avez-vous acquis votre MII?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Achat Centre de santé

60

15,7%

15,7%

Pharmacie/Boutique/Marche

182

47,8%

63,5%

Campagne de vaccination

41

10,8%

74,3%

Centre de santé et Marche

72

18,9%

93,2%

Reçue gratuitement des amis

26

6,8%

100,0%

Total

381

100,0%

100,0%

Ce tableau montre le mode d'acquisition des MII par la population. L'achat dans des pharmacies, dans des boutiques ou au marché vient en tête avec 47,8%. Suivie par les Centres de santé lors des CPN et CPS avec 15,7%. D'autres ont profité de la campagne de vaccination intégrée de 2007(10,8%) pour recevoir les MII. En fin 6,8% ont acquis les MII gratuitement par le canal de leurs connaissances ou des amis.

c. Connaissance sur le prix actuel des MII

Tableau No XXI : Répartition des enquêtés selon la connaissance du prix actuel des MII

Connaissez-vous le prix actuel d'une MII?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

323

80,8%

80,8%

Non

77

19,3%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Au regard de ce tableau, la majorité des répondants (80,8%) connaissent le prix actuel des MII. Par contre, 19.3% ne connaissent pas ce prix.

d. Acceptent que le prix est exorbitant

Tableau No XXII : Distribution des enquêtés suivant le niveau du prix des MII

Trouvez-vous le prix de MII exorbitant?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

200

61,7%

61,7%

Non

124

38,3%

100,0%

Total

324

100,0%

100,0%

Par rapport au prix des MII à Bukavu, il ressort du tableau No 21 que ce prix est exorbitant pour 61,7% des nos répondants,. Par contre, 38,3% des enquêtés trouvent que ce prix est abordable.

4.2.7. La pratiques sur les MII

a. Ceux qui utilisent chaque jour la MII pendant la nuit

Tableau No XXIII : Distribution des enquêtés suivant l'habitude de dormir chaque jour sous une MII

Couvrez-vous la MII chaque jour quand vous dormez?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

190

47,5%

47,5%

Non

210

52,5%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

A la lumière de ce tableau, 52,5% des sujets possédant une MII n'ont l'habitude de l'utiliser chaque jour quand ils dorment. Par contre 47,5% l'utilisent régulièrement.

b. Utilisation de la MII par rapport à l'âge

Tableau No XXIV : Ceux qui ont l'habitude d'utiliser la MII par rapport a l'age

Age

Rép

18- 24ans

25-34ans

35-44ans

45-54ans

55-60ans

Total

Oui

40%(76)

35,3%(67)

13,3%(25)

9%(19)

1,6%(3)

100%(190

Non

42,9%(90)

32,9%(69)

15,2%(32)

9%(190

0%(0)

100%(210)

Total

41,5%(166)

34%(136)

14,3%(57)

9,5%(38)

0,8%(3)

100%(400)

dl = 4, ÷2 = 1604,08, p = 0,05 S

De ce tableau, il ressort que 41,5% des sujets interrogés ayant l'âge entre 15 à 24 ans utilisent la MII, 34% ont l'âge compris entre 25 et 34 ans, 14.3% ont l'âge allant de 35 à 44 ans, 9.5% entre 45 et 44 ans et 0,8 entre 45 et 54ans.

c. Utilisation de la MII par rapport au sexe

Tableau No XXV : Taux d'utilisation des MII en fonction du sexe

Réponse

Sexe

Oui

Non

Total

F

47,6%(110)

52,4%(121)

100%(231)

M

47,3%(80)

52,7%(89)

100%(169)

Total

47,5%(190)

52,5%(210)

100%(400)

÷2 = 0,0021, dl = 1, p = 95% NS

D'après les résultats de ce tableau, 52,4% des sujets féminins n'utilisent pas les MII contre 47,6 des sujets du même sexe qui les utilisent régulièrement. En outre, 52,7% des sujets masculins n'utilisent pas la MII et 47,3% l'utilisent.

d. Utilisation de la MII par rapport au niveau d'instruction

Tableau No XXVI : Taux d'utilisation des MII en fonction du niveau d'instruction

Utilise chaque jour la MII

Niveau d'étude:

oui

Non

TOTAL

N'a jamais été à l'école

45,5%(10)

54,5%(12)

100%(22)

Primaire non achevé

58,7%(37)

41,3%(26)

100%(63)

Primaire achevé

47,8%(55)

52,2%(60)

100%(115)

Secondaire non achevé

44,9%(62)

55,1%(76)

100%(138)

Secondaire achevé

42,5%(17)

57,5%(23)

100%(40)

Supérieur non achevé

26,7%(4)

73,3%(11)

100%(15)

Supérieur achevé

71,4%(5)

28,6%(2)

100%(7)

TOTAL

47,5%(190)

52,5%(210)

100%(400)

dl = 6, ÷2 = 1608,21, p = 0,05, S

En rapport avec les résultats de ce tableau, ceux qui ont achevé les études supérieurs utilisent la MII chaque jour à 71,4%. Par contre 73,3% de ceux qui ont fait les études supérieures non achevées, n'ont pas l'habitude d'utiliser la MII.

e. Raison de ne pas se couvrir de MII quand on dort

Tableau No XXVII : Répartition des enquêtés suivant la raison de ne pas se couvrir la MII chaque jour quand on dort.

Raison de ne pas se couvrir la MII quand vous dormez:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Chaleur

50

23,8%

23,8%

Allergie

24

11,4%

35,2%

Manque de courage (par négligence)

96

45,7%

81,0%

Occupe beaucoup d'espace

15

7,1%

88,1%

Pas de moyen de l'acheter

25

11,9%

100,0%

Total

210

100,0%

100,0%

Il ressort de ce tableau que 45,7% de ceux qui possèdent les MII ne les utilisent pas chaque quand ils dorment par manque de courage ou par négligence. La chaleur vient en deuxième place, elle est mentionnée par 23,8% des répondants. D'autres ont eu au moins une fois de l'allergie quand ils ont utilisés les MII (11,4%). Certains également mentionnent qu'ils ne les utilisent pas car elles occupent trop d'espace par rapport à leur chambre à coucher (7,1%) et 11.9% de nos répondants ne sont pas en possession des MII faute d'argent pour s'en procurer.

f. Connaissance de la durée d'imprégnation des MII

Tableau No XXVIII : Répartition des enquêtés selon la connaissance de la durée d'imprégnation de leurs MII

Connaissez-vous la durée d'imprégnation de votre MII?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

79

20,8%

20,8%

Non

300

79,2%

100,0%

Total

379

100,0%

100,0%

Au regard du tableau No 28, la grande majorité de nos répondants ne connaissent pas la durée d'imprégnation d'insecticide se trouvant dans les MII qu'ils possèdent. Seulement 20,8% des répondants disent connaître cette durée contre 79,2% qui nient cela.

g. Saison climatique pendant la quelle on doit utiliser la MII

Tableau No XXIX : Distribution des enquêtés suivant la saison climatique pendant laquelle il faut utiliser les MII

Saison pendant laquelle il faut utiliser la MII:

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Sèche seulement

90

22,5%

22,5%

Pluie seulement

79

19,8%

42,3%

Sèche et pluie

231

57,8%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

L'analyse de ce tableau montre que 57,85% de nos enquêtés pensent que les MII doivent être utilisées toute l'année, c'est à dire tant en saison sèche qu'en saison de pluies. D'autres trouvent que les MII sont à utiliser uniquement pendant la saison de sèche (22,5%). Afin 19,8% pensent qu'on doit utiliser les MII uniquement pendant la saison de pluies.

h. Connaissance de la saison pendant laquelle il faut utiliser la MII par rapport au niveau d'instruction.

Tableau No XXX : Saison climatique d'utilisation des MII par rapport au niveau d'instruction

Saison

Niveau d'étude

Sèche seulement

Pluie seulement

Sèche et pluie

TOTAL

N'a jamais été à l'école

9,1%(2)

4,5%(1)

86,4%(19)

100,0%(22)

Primaire non achevé

23,8%(15)

23,8%(15)

52,4%(33)

100,0%(63)

Primaire achevé

22,6%(26)

28,7%(33)

48,7%(56)

100,0%(115)

Secondaire non achevé

23,9%(33)

17,4%(24)

58,7%(81)

100,0%(138)

Secondaire achevé

27,5%(11)

10,0%(4)

62,5%(25)

100,0%(40)

Supérieur non achevé

20,0%(3)

13,3%(2)

66,7%(10)

100,0%(15)

Supérieur achevé

0,0%(0)

0,0%(0)

100,0%(7)

100,0%(7)

TOTAL

22,5%(90)

19,8%(79)

57,8%(231)

100,0%(400)

÷2 = 1623.3, dl = 12, p = 0,05 S

Ce tableau montre que 86,4% des sujets qui n'ont jamais été a l'école affirment qu'il faut utiliser la MII toute l'année contre 13,6% qui trouvent que l'on doit l'utiliser seulement pendant la saison sèche (9.1%) ou de pluie(4.5%). Ceux qui ont achevé les études supérieures affirment à 100% qu'il faut utiliser la MII toute l'année.

V. DISCUSSION

5.1. Les Caractéristiques des sujets de l'étude

Sur un total de 400 personnes interrogées, 57,8% sont de sexe féminin 42,3% sont de sexe masculin. Ceci montre que les femmes sont les plus nombreuses que les hommes au sein de la population de notre étude (Tableau no III).

La plupart a l'âge compris entre 25 et 44 ans (48,3%). Ce qui prouve que la moitié de nos enquêtés sont des jeunes (Tableau No IV ).

En outre, ceux qui ont le niveau du secondaire sont plus nombreux (44,5%) que les autres. Ces personnes ont un niveau d'étude leur permettant de comprendre la nécessité d'utiliser les MII (Tableau No VI ).

5.2. Le niveau de connaissance de la population sur les MII

Tout le monde a au moins une idée sur les MII car à 100%, les sujets enquêtés ont accepté avoir déjà vu et attendu parler des MII et la majorité (91,1%) connaît l'importance des MII. Ils MII ont répondu que les MII aident a prévenir le paludisme (47.3%) ou protègent contre les piqûres des moustiques et autres insectes piqueurs (43,8%). Les principaux canaux d'informations sur les avantages et l'usage des MII sont les FOSA (42,5%) et le media (38,3%). Les écoles (16,8%) et les amis (2%) sont également cités (tableaux VIII, IX, X et XI).

Ces données s'apparentent à ceux trouvés lors de l'enquête sur l'évaluation des indicateurs de base  « FRP » de l'université de Kinshasa. Ce rapport indique que les canaux de transmission des informations sur la MII sont les prestataires des soins dans les formations sanitaires (50%), les médias (35%) et les Relais communautaires (5%) et 85,8% de ménages connaissent les avantages de la MII (32).

Par contre, ces chiffres sont différents de ceux trouvés en Cote d'Ivoire par le PNLP où dans une étude, seulement 9 % des enquêtés pensent que la moustiquaire imprégnée sert à se protéger contre le paludisme, mais ne l'utilisent pas nécessairement (49).

Le niveau d'instruction des enquêtés n'influence pas la connaissance de l'importance des MII car beaucoup de sujets (89,9%) qui n'ont jamais été à l'école ont donné de bonnes réponses en ce qui concerne l'importance des MII. C'est seulement 9,1% qui ne savent pas l'importance des MII. Par contre le nombre de ceux qui ne savent son importance est un peu élève pour ce qui ont terminé les études primaires (13,9%) et supérieures (14,3%). La différence est significative entre le niveau d'instruction sur la connaissance de l'importance des MII (p = 0,05) (tableau XII).

5.2. La taille des ménages et le nombre des MII par ménage

Le nombre de personnes qui vivent dans les ménages enquêtés varie de 2 à 17 personnes avec une moyenne de 7 personnes. Ce chiffre se rapproche de normes de l'habitat qui prévoient qu'un ménage comprend en moyenne entre 6 à 8 ménages (Tableaux VII).

En outre, Nombre des MII présentes dans les ménages varie de 1 à 7 avec une moyenne de 2(tableau XIV). Selon nos résultats, la proportion de ménages ayant au moins une MII est élevée (94,7%) par rapport à ceux qui n'en possèdent pas (5,3%).

La comparaison de ces deux moyennes montre que la taille de ménages n'est pas proportionnelle au nombre moyen des MII disponibles dans les ménages car une MII doit être utilisée par 2 personnes (11). Ce qui signifie que 1 sur 7 personnes n'utilise pas de MII.

En principe, selon les normes de l'OMS, 2 MII sont à utiliser par 6 personnes (11). Ceci montre qu'il y a une personne par ménage qui est privée de MII.

La proportion de ménages ayant au moins une MII est largement élevée par rapport aux résultats des études similaires enregistrés ailleurs dans d'autres pays (tableau XIII). Par exemple, dans la zone urbaine de Brazzaville, au Congo, 73 % des ménages possédaient au moins une moustiquaire (43). Dans la zone périurbaine de Bandim, en Guinée-Bissau, ce taux est de 69 % (44). A Douala au Cameroun, ce taux est de 48 % des 420 ménages interrogés (15). Une autre étude similaire faite à Savalou au Bénin atteste que 41 % des 181 ménages se servaient de moustiquaire (45).

Enfin, des taux intermédiaires de propriété de moustiquaire ont été observés à Douala, au Cameroun, où 48 p. 100 des 420 ménages interrogés possédaient au moins une moustiquaire (15) et dans la région de Savalou au Bénin, où une enquête menée auprès de 181 ménages a indiqué que 41 p. 100 se servaient de moustiquaires.(36)

En ce qui concerne les cibles, nos recherches ont montré que 27% des enfants de moins de 5 ans ne dorment pas sous une MII contre 73% qui dorment sous une MII. En outre un enfant sur 2 en moyenne dort sous une MII (tableaux XV, XVI, XVII et XVIII). Ce résultat s'approche de l'objectif (de couvrir 80% des moins de 5 ans d'ici 2011) dont la RDC s'est fixés pour la lutte contre le paludisme dans le plan stratégique 2007 - 2011(53).

Ces résultats ne sont pas les mêmes que ceux mentionnés dans le rapport mondial sur le paludisme 2008 où on rapporte que seuls 23% des jeunes enfants dorment sous MII (11). Il en est de même du rapport sur l'enquête FRP réalisée par l'Ecole de Santé publique de l'Université de Kinshasa, (Avril 2006) selon lequel seuls 17,3% de ménages en RDC ont acquis au moins une moustiquaire imprégnée d'insecticide (MII), permettant aux personnes cibles d'en assurer l'utilisation à la hauteur de 11,5% pour les enfants de moins de cinq ans et 9,6% pour les femmes enceintes (32).

Cependant, Aikins et al. (1993), qui avaient déjà effectué des travaux dans la région du centre en Gambie, ont indiqué qu'il était difficile d'établir les habitudes de couchage des enfants. Les jeunes enfants dorment normalement avec leur mère et sont ainsi protégés par la moustiquaire de celle-ci. Les enfants plus âgés dorment normalement avec un parent, un autre adulte parent, leurs frères ou soeurs ou (rarement) tout seuls et n'ont peut-être pas accès à une moustiquaire (36).

Toute fois, beaucoup des femmes enceintes (73,8%) dans les ménages étudiés ne dorment pas sous une MII. C'est seulement 26,2% des femmes enceintes qui dorment sous une MII. Ces chiffres alarmants ne traduisent aucune avancée par rapport à la souscription de la RDC en février 2001, à la Déclaration d'Abuja qui recommandait qu'en 2005, au moins 60% de personnes à risque, surtout les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, puissent bénéficier de la combinaison la plus appropriée des mesures de protection personnelle et communautaire, telles que les MII pour prévenir l'infection et la souffrance (32).

Ces résultats sont comparables à ceux trouvés au Bénin dans le rapport préliminaire d'évaluation du Programme National de Lutte contre le Paludisme du Bénin, plan quinquennal 1994-1999. En effet, dans ce rapport, on note une faible adhésion de l'utilisation de la MII chez le groupe à haut risque que constituent les femmes enceintes. La preuve, c'est que sur 76 interrogées parmi elles, il n'y a que 12 soit 18 % qui dorment sous moustiquaire dont 7 seulement sont imprégnées.

D'après le rapport mondial sur le paludisme 2008, seul 2% des femmes enceintes dormaient sous MII en Afrique (11).

5.3. L'acquisition et le prix des MII

La grande majorité de répondants connaissent un lieu de vente des MII (94,3%). C'est uniquement 5,8% qui ne savent pas où on peut acquérir les MII(tableau No XIX). Ceci signifie que les obstacles à leur acquisition ne sont pas dus au faite que les gens ne savent où les acheter.

La majorité (47,8%) des sujets enquêtés s'approvisionne en MII au marché, à la boutique ou à la pharmacie. Egalement dans des Centres de santé (15,7%) lors des séances de CPN et CPS(Tableau XX). Le lieu d'approvisionnement peut un être un facteur influençant le prix élevé des MII, qui n'est pas par conséquent accessible à tout le monde surtout que le prix au marché (3 à 5$) n'est pas le même que dans les centres de santé (1,5$).

Ces résultats sont proches à ceux trouvés lors de l'enquête FRP de l'école de santé publique de l'université de Kinshasa. Les utilisateurs ont acquis les MII au Centre de santé lors de la CPN (36%), au Centre de santé lors de la CPS (37%), par vente du Marketing social (18%) et auprès du Relais communautaire (6%).(32).

En outre dans la plupart des cas (80,8%) le prix des MII est connu par nos enquêtés. C'est seulement 19.3% qui ne connaissent pas ce prix. La connaissance du prix est donc une des étapes de l'acquisition d'un bien. Le prix est exorbitant pour la plupart des nos répondants (61,7%) car beaucoup de gens les achètent soit dans des boutiques, pharmacies ou au marché où elles coûtent relativement chères. Seulement 38,3% des enquêtés trouvent que ce prix est abordable (tableau No XXII).

Le prix élevé des MII peut constituer un obstacle à son achat et par conséquent à son usage.

5.4. Les pratiques des sujets enquêtés sur les MII

5.4.1. L'habitude d'utiliser chaque jour la MII

La proportion de ceux qui n'ont pas l'habitude de dormir sous les MII (52,5%) est supérieure à ceux qui en ont l'habitude (47,5%) (Tableau No XXIII). Ce qui montre que cette arme n'est pas encore dans les habitudes de la population de la ville de Bukavu.

Dans une étude effectuée en 2002 - 2003, par DOANNIO et all du PNLP en Cote d'Ivoire sur les Représentations sociales et pratiques liées à l'utilisation des moustiquaires, la moustiquaire en général est faiblement utilisée par les populations (25%).

Toute fois, Une enquête réalisée par l'Agence danoise de développement international a relevé un taux d'utilisation élevé (69 p. 100) dans la zone périurbaine de Bandim, en Guinée-Bissau (45).

Par rapport à l'age, les résultats de nos recherches montrent que les adultes utilisent moins les MII que les jeunes. Ceci car nous avons trouvé que 41,5% des sujets interrogés ayant l'age entre 15 à 24 ans utilisent la MII, 34% ont l'age compris entre 25 et 34 ans, 14.3% ont l'age allant de 35 à 44 ans, 9.5% entre 45 et 44 ans et 0,8 entre 45 et 54ans. Une différence significative est observée entre l'habitude d'utiliser la MII et les tranches d'ages (p = 0,05) (tableau XXIV).

Ces résultats sont en désaccord avec ceux trouvés au Cameroun à Yaoundé ou un constat a été que le taux d'utilisation est plus élevé chez les adultes que chez les enfants (46).

5.4.2. Ceux qui utilisent chaque jour la MII par rapport au niveau d'instruction

Il n'existe pas une relation entre le niveau d'instruction et l'utilisation des MII. On observe une différence significative entre l'habitude de se couvrir chaque jour la MII et le niveau d'étude (p = 0,05)(Tabeau No XXVII).

Dans la région du centre de la Gambie, Aikins et al. (1993) ont constaté qu'il n'existait aucune corrélation entre l'utilisation et l'éducation, la profession ou le revenu. À Brazzaville, au Congo, la propriété n'était que faiblement reliée à la compréhension du français qui est associé au statut socioéconomique (41).

5.4.3. Raisons de ne pas se couvrir de MII quand on dort

Les raisons avancées par ceux qui ne dorment pas régulièrement sous une MII parmi nos enquêtés sont (tableau No XXVII) :

- Le manque de courage ou par négligence (45,7%).

- La chaleur (23,8%).

- L'allergie (11,4%).

- Les occupent trop d'espace par rapport à leur chambre à coucher (7,1%)

- faute d'argent pour s'en procurer (11,9%).

D'autres études ont été faites en Afrique pour évaluer les obstacles à l'utilisation des MII. Dans les zones rurales de Cameroun, 47% des répondants ont mentionné que la chaleur était un inconvénient. A Kilifi (au Kenya), les gens n'aiment pas utiliser une moustiquaire si elle occupe plus de 40% du volume de la pièce (41)

En cote d'Ivoire, les résultats d'une enquête montrent que le coût d'une MII semble être le handicap majeur à son utilisation par les populations (49).

Dans les régions à faible utilisation, il existe une corrélation très nette entre le revenu et la propriété d'une moustiquaire; le coût des moustiquaires joue contre leur utilisation. Dans toutes les études qui ont explicité les motifs de non-possession d'une MII, le motif le plus fréquemment avancé était la dépense : 76 p. 100 au Malawi et 58 p. 100 à Savalou, au Bénin et en Gambie (45). À Brazzaville, au Congo, Carme et al (1992) ont constaté que, dans l'ensemble, 49 p. 100 des non-utilisateurs ont donné la dépense comme motif, réponse variant de 87 p. 100 parmi les personnes pauvres à 36 p. 100 parmi les personnes riches.

Le manque d'argent au moment où les moustiquaires étaient vendues est le principal obstacle à l'acquisition d'une moustiquaire mentionné par les répondants lors de la première distribution dans le cas du projet de Bagamoyo (1992 ).(36)

En RDC, Plus de 80% de personnes n'utilisent pas la MII. Elles évoquent les raisons suivantes: sensation de chaleur occasionnée par la MIl (42%), difficultés de l'installation (17%), inadaptation de la MIl au lit (8%), la MIl est une mauvaise chose pour la maison (8%) et aucune raison de la non utilisation de cet outil de prévention du paludisme n'est donnée (17%).(32)

5.4.4. Connaissent la durée d'imprégnation des MII

Au regard des résultats des nos recherches(tableau No XXVIII), la grande majorité (79,2%) de nos répondants ne connaissent pas la durée d'imprégnation d'insecticide se trouvant dans les MII qu'ils possèdent. Seulement 20,8% des répondants disent connaître cette durée.

Comme beaucoup ne sont informés sur ce sujet, il y a risque soit de l'imprégner à tout moment, ce qui engendre des dépenses unutiles ou de ne pas l'imprégner au moment où l'insecticide qui y est imprégné est épuisé, ce qui la fait perdre ses propriétés de repousser, rendre inactifs ou de tuer les moustiques qui viennent se poser sur elle, et donc son pouvoir de protéger les gens contre les MII diminue.

5.4.5. Saison climatique pendant la quelle on doit utiliser la MII

L'analyse des résultats de notre étude ont montré que 57,85% de nos enquêtés pensent que les MII doivent être utilisées toute l'année, c'est à dire tant en saison sèche qu'en saison de pluies. D'autres trouvent que les MII sont à utiliser uniquement pendant la saison de sèche (22,5%). En fin 19,8% pensent qu'on doit utiliser les MII uniquement pendant la saison de pluies (tableau No XXIX).

Ces résultats sont différents de ceux enregistrés dans un essai d'efficacité mené dans l'ouest du Kenya, où 85 p. 100 des personnes ayant des moustiquaires ont déclaré les utiliser régulièrement, mais les visites de nuit ont révélés un taux d'utilisation variant de 70 à 73 p. 100 en saison sèche. Dans la même région, l'année suivante, l'utilisation a été vérifiée par des visites nocturnes effectuées à l'improviste (entre 21 h et 23 h), chaque mois, pendant trois mois. Les premières visites d'observation à la fin de la saison sèche ont relevé des taux d'utilisation de 78 p. 100. Les visites effectuées au cours des mois suivants ont révélé des taux d'utilisation plus élevés, variant de 86 à 98 p. 100. Les chercheurs attribuent cette amélioration à une augmentation de la densité des moustiques et des taux de piqûres au cours de la haute saison de transmission. Un comportement semblable d'utilisation saisonnière a été constaté sur la côte du Kenya (36).

VI.CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

6.1. Conclusion

Le présent travail a eu pour objectifs d'évaluer le degré d`utilisation des moustiquaires imprégnées d`insecticides et d'identifier les obstacles majeurs de l'insuffisance de son utilisation par la population de la ville de BUKAVU afin de proposer des solutions.

Au terme de la présente évaluation, les conclusions suivantes peuvent être tirées :

- Le niveau de connaissance de la population de Bukavu sur les MII n'est pas faible. Ceci parce tous les enquêtés (100 %) affirment avoir déjà vu et attendu au moins une fois parler des MII. En outre, 91,1% des répondants connaissent l'importance des MII.

Malgré cela, la population est sous informée sur la durée d'imprégnation de leurs MII (79,2%) et par conséquent beaucoup ne savent pas le rythme de traitement de leurs MII. Ce facteur limite l'utilisation efficace des MII par les ménages. Les canaux de transmission des informations sur les MII sont les FOSA (42,5%), le media (radio et télévision : 38,3%) et les écoles (16,8%) et les amis (2%).

- Concernant la possession des MII dans les ménages, 94,7% ont acquis au moins une MII. C'est ainsi que 73% des enfants de moins de 5 ans dorment sous les MII. Toute fois, il est difficile d'apprécier les habitudes de couchage des enfants comme la majorité dort avec leurs parents ou leurs aînés. Par contre, le taux de femmes enceintes utilisant une MII est très bas (26,2%). Ce qui montre qu'il n y a pas grande avancée par rapport à la souscription de la RDC en février 2001, à la Déclaration d'Abuja qui recommandait que d'ici 2005, au moins 60% de personnes à risque, surtout les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, puissent bénéficier de la combinaison la plus appropriée des mesures de protection personnelle et communautaire, telles que les MII pour prévenir l'infection et la souffrance.

- Les propriétaires des MII les ont acquis aux marché, dans des boutiques et pharmacies (47,3%) où le prix des MII varient entre 3 à 5$ américains qui est jugé exorbitant par la population (61,7%). Ce qui confirme notre hypothèse selon laquelle le coût des MII serait élevé.

- La proportion de ceux qui n'ont pas l'habitude de se coucher sous une MII est grande (52,5%). Ce qui confirme que cette arme n'est pas encore dans les habitudes de la population.

- Les raisons avancées sont entre autre : le manque de courage ou la négligence (45,7%), la chaleur(23,8%), avoir eu de l'allergie au moins une fois(11,7%), la MII occupe une grande espace par rapport aux dimensions de la chambre(7,1%). Ce qui confirme notre hypothèse selon laquelle les difficultés d'ordre social et culturel constitueraient un obstacle à l'utilisation des MII.

6.2. Recommandations

Au terme de notre étude, et au regard des conclusions que nous venons de tirer, nous formulons les suggestions suivantes pour améliorer le degré d'adhésion a l'utilisation des MII à Bukavu :

Aux autorités du Ministère de la Santé

- de considérer les MII comme des intrants de santé publique et d'aider à en réduire le prix en supprimant les taxes et les droits imposés sur les moustiquaires et les insecticides à usage sanitaire afin de les rendre disponibles a tous.

- former le personnel chargé de faire la promotion des services de MII et de fournir ces services par le biais du système de santé gouvernemental, des ONG ou de programmes mis sur pied par des employeurs

A l'endroit des Zones de santé du District sanitaire de Bukavu

- Renforcer la sensibilisation sur la promotion de l'utilisation de la MII ;

- Renforcer le partenariat tant public que privé dans la distribution des MII ;

- Mettre en place des mécanismes permettant aux ménages à faible revenu de se procurer des MII

- Intégrer les activités de MII à d'autres actions sanitaires telles que la gestion intégrée de l'enfant malade et la protection de la santé de la mère et de l'enfant.

- impliquer davantage des relais communautaires dans la promotion et la vente des MII.

A l'endroit des intervenants dans les programmes des MII

- Appuyer les recherches dans le domaine de la santé surtout en ce qui concerne la lutte contre le paludisme.

Aux futures recherches

- Etudier l'influence du revenu familial des ménages sur l'adhésion a l'utilisation des MII à Bukavu

A l'endroit de la population de la ville de Bukavu

- Prendre conscience des conséquences du paludisme en utilisant la MII pour ceux qui peuvent les acheter.

VII.BIBLIOGRAPHIE

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44. Aikins, M.K., Pickering, H. et Greenwood, B.M., 1994, «Attitudes to malaria, traditional practices and bednets (mosquito nets) as vector control measures: a comparative study in five West African countries», Journal of Tropical Medicine and Hygiene, vol. 97, p. 81-86.)

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47. Aikins, M.K., Pickering, H. et Greenwood, B.M., 1994, «Attitudes to malaria, traditional practices and bednets (mosquito nets) as vector control measures: a comparative study in five West African countries», Journal of Tropical Medicine and Hygiene, vol. 97, p. 81-86

48. Aurélien A.AHOLOUKPE, Etude des représentations socioculturelles liées à la moustiquaire imprégnée en milieu rural au Bénin : cas de l'arrondissement de Ouèdo à Abomey-Calavi, Mémoire Inédit, Université de Bénin, 2006,35pp

49. DOANNIO J.M.C et all, Représentations sociales et pratiques liées à l'utilisation des moustiquaires dans la lutte contre le paludisme en Côte d'Ivoire, publié dans Med Trop 2006 ; 66 : 45-52

50. Van Bortel, W., Barutwanayo, M., Delacollette, C. et Coosemans, M., 1996, «Motivation à l'acquisition et à l'utilisation des moustiquaires imprégnées dans une zone à paludisme stable au Burundi», Tropical Medicine and International Health, vol. 1, no 1, p. 71-80.

51. TALANI P. et all, Lutte contre le paludisme par la moustiquaire imprégnée à Brazzaville, journal le KIOSQUE, journal Médecine d'Afrique noire, n° 5212, décembre 2005,pages 687-690

52. Plan d'action 2009 du District sanitaire de Bukavu, 24 pp

53. Plan stratégique 2007 - 2011 du PNLP de la RDC

VIII.ANNEXE : QUESTIONNAIRES D'ENQUETE

Questionnaire à l'intention de la population de la ville de BUKAVU

I. IDENTIFICATION DU REPONDANT

1. Sexe : masculin féminin 

2. Age (année) :

3. Etat Civil : Marié(e) Célibataire Divorcé(e) Veuf (ve)

4. Niveau d'instruction (scolarité) :

1) Sans études

2) Primaire non achevé

3) Primaire achevé

4) Secondaire non achevé

5) Secondaire achevé

6) Supérieur non achevé

7) Supérieur achevé

II. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LE NIVEAU DE CONNAISSANCE SUR LES MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D'INSECTICIDES

5. Avez-vous déjà entendu parler des moustiquaires imprégnées d'insecticides ?

Oui Non

6. Où avez-vous attendu parler des moustiquaires imprégnées d'insecticides ?

-à la radio

-à l'école

-à l'hôpital

-autres à préciser...........................................................................

7. Avez-vous déjà vu au moins une fois une moustiquaire imprégnée d'insecticides ?

Oui Non

8. A quoi sert une MII ? ..............................................................................

II.QUESTION EN RAPPORT AVEC LA TAILLE DE MENAGE ET LA POSSESSION DES MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D'INSECTICIDES.

9. Quel est le nombre des personnes vivant dans votre ménage ? ..............................

10. Combien des MII y a t-il dans votre ménage ? ................................................

11. Combien de lits avez-vous ? ....................................................

12. Parmi ces lits, combien sont-ils couverts des MII ? ......................................

13. Quel est l'effectif des enfants de moins de 5 ans dans votre ménage ?.......................

14. Combien parmi ces enfants de moins de 5 ans dorment sous une MII ? ..................

15. Quel est l'effectif des enfants de moins de 5 ans dans votre ménage ?.......................

16. Combien parmi ces femmes enceintes dorment sous une MII ? ........................

III. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L`ACQUISITION DES MII

17. Connaissez-vous un point de vente des MII ? Oui Non

18. Par quelle voie avez-vous acquis votre MII ?................................................................

19. Connaissez-vous le prix de vente actuel de MII ? Oui Non

20. Trouvez-vous le prix des MII exorbitant ? Oui Non

IV. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L`USAGE ET LA REIMPREGNATION DES MII

21. Avez-vous l'habitude de vous couvrir la MII chaque jour quand vous dormez?

Oui Non

22. Si non, pourquoi ?.............................................................................

23. Connaissez-vous la durée d'imprégnation de votre MII ? Oui Non

24. Quand avez-vous acquis votre MII ?...................................................

25. Quand est-ce vous l'avez reimpregnée pour la dernière fois?.........................

26. Pendant quelle saison faut-il selon vous utiliser la MII ?........ .......................






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius