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Ethnicité, taxonomie locale et distribution géographique de quatre epèces de légumes-feuilles traditionnels au Bénin: Acmella, Uliginosa, Ceratotheca Sesamoides, Justicia tenella et sesamum radiatum

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par Bienvenu KPEKI
Faculté des scineces Agronoimiques/ Université d'Abomey Calavi - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2008
  

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2.2. Généralités sur les légumes-feuilles traditionnels 2.2.1. Importance des LFT

2.2.1.1. Importance agronomique.

Les légumes-feuilles traditionnels sont bénéfiques pour des raisons écologiques, car ces plantes augmentent la productivité des cultures, conservent le sol et améliorent sa fertilité. Beaucoup de plantes traditionnelles, telles que la citrouille, la patate douce et les haricots, sont cultivées en association avec le maïs ou d'autres cultures céréalières pour servir de barrière écologique aux maladies (FAO, 2002). Quand on utilise les légumes traditionnels comme cultures de couverture, ils aident aussi à empêcher l'érosion du sol, à réduire l'évaporation et à étouffer les mauvaises herbes. Cultivés comme engrais vert et enfouis dans la terre lors du labour, les légumes-feuilles traditionnels augmentent la teneur en matières organiques du sol et améliorent sa structure (FAO, 2002). Bien adaptés à nos conditions agro-écologiques, faciles à produire et peu exigeants aux intrants, ils restent une alternative à la portée des populations vulnérables. Ils donnent une plus grande production par unité de surface dans un délai relativement court par rapport aux céréales (Watson et Eyzaguire, 2002). De plus ils sont

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très peu sensibles aux maladies et aux problèmes causés par les insectes (George et al., 2002). Les légumes-feuilles traditionnels tolèrent plus les stress biotiques et abiotiques que les légumes-feuilles de types européens (Chweya, 1999). Contrairement aux légumes fruits tels que la tomate les légumes-feuilles résistent mieux aux fortes pluies et demandent moins d'eau d'irrigation (Kayane et al., 2005). Du point de vue de la restitution de la fertilité des sols, en enfouissant à nouveau la matière organique des légumes-feuilles dans le sol après la récolte, ils améliorent mieux la teneur nutritive du sol. Il est démontré par le fait que les légumes plantés sur un sol dans lequel la matière organique avait été enfouie donnaient un meilleur rendement que les mêmes légumes plantés sur un sol dans lequel aucune matière organique n'avait été enfouie (Tim, 2005).

2.2.1.2. Importance nutritionnelle

Les légumes-feuilles traditionnels font partie de ces espèces africaines de grande diversité et à usages multiples. Ainsi, ils jouent un rôle extrêmement important dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté en Afrique (Attere, 1999). Les légumes-feuilles jouent un rôle important dans les régimes alimentaires de toutes les populations du monde, particulièrement en Afrique, en Asie et en Océanie, où ils assurent la partie essentielle des besoins nutritionnels et médicinaux (Batawila et al., 2005). Les légumes traditionnels ou locaux africains sont de plus en plus connus pour leur importance dans la contribution à la sécurité alimentaire de millions d'africains dans les zones rurales et urbaines (Rubaihayo, 2002). Ils sont des aliments à haute valeur nutritive ; ils contiennent des carotènes (provitamine A), divers vitamines B (thiamine, riboflavine, niacine), de l'acide folique et des folates, de la vitamine C, des minéraux et des protéines (Stevels, 1990 ; Patrick, 2005). Ils peuvent donc apporter de nombreux minéraux nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme. Les minéraux les plus importants qu'on y retrouve sont : le calcium, le fer, et le phosphore. Ils apparaissent aujourd'hui comme des alliés dans la lutte contre la «faim cachée », c'est-à-dire les carences en micronutriments comme la vitamine A et les minéraux dont le fer, qui prévient l'anémie (Dansi et al., 2008a). Dans les pays subsahariens où les populations souffrent d'anémies fréquentes causées par le paludisme, l'apport de fer est très important et recommandé. En effet, 100g de légumes-feuilles fournissent journellement 4 à 7mg de fer suffisant pour un enfant et constitue un apport non négligeable pour un adulte (Diouf et al., 1999). En général, la consommation de 100 grammes de légumes-feuilles suffit pour satisfaire les besoins en vitamine A d'un jeune enfant et est d'une contribution considérable à l'apport recommandé

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pour un adulte. Une quantité de 100 grammes couvre largement les besoins en vitamine C des personnes de tous les groupes d'âges et est même suffisante en tenant compte d'une perte de 50% pendant la préparation (Stevels, 1990). Les légumes-feuilles, qu'ils soient sauvages ou cultivés, issus de lianes, de tubercules ou d'arbres, apportent aussi aux populations qui n'ont à leur disposition que peu de viande ou de poisson, des protéines indispensables surtout aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants en bas âge ou en période de croissance (Tirilly et al., 1999). Les légumes-feuilles renferment aussi en quantité importante de l'amidon et des polymères de glucose constituant de bonnes sources énergétiques. Ils sont particulièrement riches en carbohydrates et fibres qui ont un effet laxatif doux (Davidson et Passmore, 1972). Ils contiennent aussi très peu de lipides. Toutefois, l'alimentation végétale à base de légumes- feuilles apporte à l'organisme une quantité indispensable de lipides. Les lipides jouent un rôle essentiel dans la constitution des membranes cellulaires (Grubben, 1975). Stevels en 1990 compare les légumes traditionnels et les légumes de types européens et affirme après les analyses diététiques que le plus souvent les légumes tropicaux sont plus riches en protéines, en provitamine A, en vitamine C et en sels minéraux (fer, calcium) que les légumes de types européens. Sur la même lancée, Baily en 2003 montre que les légumes traditionnels (ou indigènes, par opposition aux légumes exotiques des pays tempérés) sont généralement plus riches en éléments minéraux, vitamines et facteurs nutritionnels, sans présenter de facteurs anti-nutritionnels rédhibitoires. Les légumes-feuilles tropicaux apportent 10 à 100 fois plus de micro-nutriments que la salade, le chou ou le poireau. Les études réalisées par Okigbo (1990) montrent que dans les zones de savane sèche, l'insuffisance de légumes-feuilles dans l'alimentation des populations est l'une des causes du déficit en vitamine A.

Les diverses composantes biochimiques à savoir : les protéines bien équilibrées, les lipides riches en acides gras poly-insaturés, les glucides riches en fibres et les nombreuses vitamines favorisent les effets positifs des légumes-feuilles sur l'organisme (Grubben, 1975).

Par ailleurs, la valeur nutritionnelle d'un légume varie selon l'espèce ou le cultivar. Il est donc très important d'établir la détermination exacte de l'espèce ou du cultivar considéré. La teneur en protéine varie fortement. Les légumes-feuilles ordinaires contiennent le plus souvent 1 à 2% de protéine, mais plusieurs contiennent de 4 à 10% (Stevels, 1990).

Les LFT interviennent dans la protection contre le cancer, la baisse du mauvais cholestérol sanguin et la réduction de la glycémie chez les diabétiques (Seck, 2008).

Les espèces comme Sesamum radiatum, Ceratotheca sesamoides, Justicia tenella et Acmella
uliginosa
sont très riches en éléments nutritifs et sont appréciés par les populations rurales.

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L'espèce Acmella uliginosa possède des propriétés gustatives (l'aspect piquant) très appréciées par les populations (Dansi et al., 2008a ; Prota, 2004). Le tableau n°1 présente les résultats des analyses biochimiques effectuées sur 3 espèces de légumes-feuilles traditionnels cultivées ou sauvages (Prota 2004).

Tableau 1 : Composition chimique de 100g de feuilles fraîches des trois légumes feuilles traditionnelles tropicaux.

 

Sesamum radiatum

Justicia tenella

Ceratotheca sesamoides

Eau

85,5g

86,8 g

81 g

Energie

188 kJ (45 kcal)

138 kJ (33 kcal)

226 kJ (54 kcal)

Protéines

3,4 g

3,3 g

4,2 g

Lipides

0,7 g

0,4 g

0,5 g

Glucides

8,6 g

6,2 g

11,0 g

Calcium

77mg

510 mg

300 mg

Potassium

203mg

70 mg

86 mg

Fer

-

-

3,2 mg

Fibres

2,4 g

1,7 g

-

Thiamine

-

-

-

Riboflavine

0,3 mg

-

-

Acide ascorbique

-

-

28 mg

(Boch, 2004 ; Bedigan & Adetula, 2004 ; Denton, 2004)

Par ailleurs, aucune donnée n'est disponible sur la composition nutritionnelle d'Acmella uliginosa. Les feuilles et les capitules crus d'Acmella ont une saveur piquante, et quand ils sont mâchés, ils engourdissent les muqueuses de la bouche et provoquent la salivation. Cette sensation pourrait être attribuée à la fraction alkylamide (Bosch, 2004).

Cependant, des études ont révélé que des légumes-feuilles traditionnels contiennent une importante quantité d'acides cyanhydriques, d'acides oxaliques, d'alcaloïdes, de saponines, des cardénolides, des flavonoïdes et des polyphénols qui présentent des risques pour la santé des consommateurs (Srivastava et Krishnan, 1959 ; Oke, 1968 ; Schmidt, 1971 ; Grubben, 1975 ; Wolters, 1992 ; Orech et al., 2005). C'est pourquoi, les légumes-feuilles doivent être cuits avant la consommation. En effet, la consommation de légumes-feuilles non cuits peut avoir quelques inconvénients sur le fonctionnement de l'organisme. Par exemple, la présence d'acide oxalique dans les légumes-feuilles empêche l'absorption des ions calcium (Grubben,

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1975). Heureusement la pré-cuisson suivie d'élimination de l'eau de cuisson débarrasse en partie ou totalement les légumes-feuilles de leurs substances nocives (Grubbeen, 1975 ; Westphal et al., 1985 ; Sorensen et al., 1994 ; Babik et al., 1996).

2.2.1.3. Importance socio-économique

- Au niveau des zones rurales

Dans les zones rurales, les légumes-feuilles traditionnels sont soit cultivés, soit sauvages. Près de 90% de la production ou de la cueillette sont destinés à l'autoconsommation et le reste est vendu aussi bien dans les marchés locaux que dans les marchés environnants. Le niveau de consommation annuelle des légumes-feuilles au Bénin est de 6 kg par personne en 1975 (Grubben, 1975) et de 12kg par personne en 1995 (Mbaye et Moustier, 2000). Au Sénégal, ils contribuent au budget familial de certains agriculteurs à hauteur de 50 à 85%. En Afrique subsaharienne, ces plantes alimentent les marchés locaux mais aussi régionaux (AssogbaKomlan et al., 2007).

Les prix des légumes-feuilles subissent de très fortes variations saisonnières. Au cours de la saison sèche, les femmes se regroupent parfois pour cultiver les légumes-feuilles dans les bas- fonds (Adjatin, 2006). Selon Grubben (1971), la période sèche comprise entre deux saisons pluvieuses constitue le moment où les cultures de contre saison sont très rentables. Dès les premières pluies, les producteurs abandonnent la culture des légumes dans les bas-fonds à d'autres fins agricoles. Ils regagnent leurs champs respectifs et s'adonnent aux cultures vivrières y compris les légumes-feuilles. En saison pluvieuse, les prix des légumes-feuilles frais baissent considérablement sur le marché (Matlhare et al., 1999).

Le commerce des légumes-feuilles dans les zones rurales n'est pas très florissant compte tenu des difficultés que rencontrent les producteurs. Sur les marchés locaux, la demande en légumes-feuilles est faible vu que chaque ménage tend à assurer plus ou moins ses propres besoins en légumes-feuilles (Maundu et al., 1999). Les routes qui mènent vers les marchés sont souvent non praticables pendant la saison pluvieuse qui coïncide avec la période d'abondance des légumes-feuilles. Une autre contrainte majeure est la difficulté de conservation post-récolte. Les légumes-feuilles sont hautement périssables et leur non écoulement entraîne des manques à gagner et de lourdes pertes financières.

Malgré les nombreuses difficultés énumérées ci-dessus, leur commerce constitue une source
de revenu monétaire non négligeable pour les ménages (Hessou, 1995 ; Mbaye et al., 2000).
La commercialisation des légumes-feuilles est exclusivement réservée aux femmes mais les

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revenus issus de leur vente sont destinés aux besoins de toute la famille (Maundu et al., 1999 ; Vihotogbé, 2001 ; Adjatin, 2006 ). Les légumes locaux constituent davantage une source particulière de revenus pour les pays sub-sahariens du fait qu'ils coûtent souvent plus chers sur le marché (Batawila et al., 2005)

- Au niveau des zones urbaines

L'agriculture périurbaine est une activité souvent informelle, génératrice de revenus et d'emplois, pratiquée par les couches vulnérables des régions urbaines et périurbaines (Assobga-Komlan, 2007). Dans les grandes villes, le maraîchage est générateur d'emplois et de revenu et résout d'énormes problèmes de chômage et d'insécurité alimentaire auxquels sont confrontées les populations (Moustier et De bon, 2005). Les enquêtes socio-économiques conduites par PADAF en 2003 montrent qu'au sud Bénin, environ 85000 emplois directs et indirects ont été crées dans le secteur du maraîchage en 2002. Dans la ville de Cotonou, le revenu net global de l'ensemble des maraîchers est de l'ordre de 30 millions de FCFA par an en dehors de leur propre consommation (Assobga-Komlan, 2007). Selon Diouf et al. (2007a) les légumes-feuilles traditionnels peuvent contribuer jusqu'à 100% dans le revenu des ménages. Assogba-Komlan (2002) estime que le revenu des maraîchers peut atteindre 16,395 millions de FCFA par hectare soit 4,31 milliards pour les 236 hectares exploités en 2002. Les enquêtes socio-économiques conduites à Brazzaville (Congo) évaluent à deux cent mille (200.000) FCFA le revenu mensuel moyen d'un maraîcher (Torreille, 1989). Au Sénégal, les légumes-feuilles traditionnels contribuent au budget familial de certains agriculteurs à hauteur de 50 à 80% (Assogba-Komlan et al., 2007).

Des études effectuées par Margiotta (1997) montrent également que les activités de maraîchages permettent de nourrir les familles toute l'année vu que la période d'approvisionnement des légumes-feuilles est plus longue pour l'agriculture urbaine (9 mois sur 12). En Côte-d'Ivoire, la persistance du maraîchage urbain et périurbain s'explique par le fait que c'est une activité de service pour de nombreux ménages (Yappi, 1999). Il permet aux ménages les plus défavorisés de s'alimenter en légumes frais et d'améliorer la valeur des repas en protéines et en vitamines tout en réalisant des économies (Moustier et Pagès, 1997 ; Jacobi et al., 2000 ; Mougeot, 2000 ; Diouf et al., 2007a).

Les activités maraîchères résolvent donc d'énormes problèmes de chômage et d'insécurité alimentaire auxquels sont confrontés les populations (Moustier et De bon, 2005).

Toute activité économique présente des atouts et des contraintes. Quels sont alors ceux liés aux cultures maraîchères dans les zones urbaines et périurbaines ?

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- Atouts et contraintes du maraîchage urbain et périurbain

Le maraîchage urbain et périurbain présente des atouts et contraintes qu'il convient ici de souligner. De la production à la commercialisation ces atouts et contraintes diffèrent.

· Au niveau de la production

- Atouts : Ils ici sont en rapport avec le flux des intrants et le savoir-faire. Il s'agit essentiellement de l'accès aux intrants, aux déchets urbains et à l'appui technique. La production maraîchère dispose d'une diversité des sources de revenus et du capital (fonctionnaires, expatrié, commerçants, etc.) non moins négligeable qui constitue aussi un atout.

- Contraintes : La précarité de l'accès au foncier, le manque de reconnaissance institutionnelle, les risques de pollution du sol, de l'aire et de l'eau constituent les risques de production. La production du maraîchage est aussi handicapée par une pression parasitaire et des menaces qui planent sur la fertilité des sols. Que ça soit en zone urbaine ou périurbaine sur toute la chaîne de production, les produits du maraîchage sont menacés par le vol et la divagation.

· Au niveau de la commercialisation

Toute production est faite pour la commercialisation ou la consommation ou plus souvent les deux. Dans notre cadre (atouts et contraintes), nous allons parler de la commercialisation.

- Atouts : Les atouts de la commercialisation des produits maraîchers sont en rapport avec la proximité du marché. Les maraîchers des villes sont par exemple situés à proximité des marchés si bien que le transport et l'écoulement de la production ne constituent plus de soucis majeurs (Grubben, 1971 ; Moustier et Pagès, 1997). Les grossistes viennent eux- mêmes s'approvisionner dans les jardins. Cette proximité du marché engendre un faible coût de transport des produits et un accès facile aux informations commerciales. On note aussi l'existence d'une relation de confiance entre les producteurs.

- Contraintes : Les problèmes ici demeurent, le caractère périssable et instable de l'offre, la forte élasticité de la demande (légumes tempérés), les risques sanitaires et la dispersion des entreprises.

2.2.1.4. Importance culturelle

L'importance culturelle des légumes-feuilles traditionnels n'est plus à démontrer en Afrique ;
les dernières recherches le confirment (Modi et al., 2006). Parmi les cultures maraîchères
produites au Bénin, ce sont les légumes-feuilles qui sont les plus consommés (62,5% des
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produits maraîchèrs) et les légumes-feuilles traditionnels en constituent la grande part (89 %). Ces légumes-feuilles traditionnels rentrent dans l'alimentation quotidienne de presque tous les Béninois (Hessou, 1995). Les populations ont recours aux légumes-feuilles traditionnels non seulement pour assurer leur survie mais aussi à des fins culturelles. Sur le plan culturel, il existe des interdits, des rituels ou certaines anecdotes liées à la consommation de certains légumes-feuilles. Batawila (2005) rapporte que chez les Mossi au Togo, des rituels précèdent la consommation des feuilles de Adansonia digitata. Selon les Kabyè de la région Nord- Togo, les feuilles de Bombax costatum et de Ceratotheca sesamoides anéantissent les pouvoirs mystiques et ne doivent pas être consommées par les hommes qui en possèdent. Dans l'aire culturelle Watchi au sud-est du Togo, les adeptes du fétiche Tchabaga ne consomment pas du Corchus aestuans L. tandis qu'au Bénin, Lactuca taraxacifolia est formellement interdit aux adeptes du fétiche Sakpata (Dieu de la terre). Au nord du Bénin, Ceratotheca sesamoides est interdit aux hommes qui ont des pouvoirs surnaturels (Dansi et al., 2008b). Selon les sages, ce légume réduit la puissance des pouvoirs occultes. Sa consommation est aussi interdite aux chasseurs qui utilisent les flèches. Il les rendrait maladroits en réduisant leur acuité visuelle (Dansi et al., 2008a).

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe