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Ethnicité, taxonomie locale et distribution géographique de quatre epèces de légumes-feuilles traditionnels au Bénin: Acmella, Uliginosa, Ceratotheca Sesamoides, Justicia tenella et sesamum radiatum

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par Bienvenu KPEKI
Faculté des scineces Agronoimiques/ Université d'Abomey Calavi - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2008
  

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3.2.2. Réseau hydrographique

Il comprend 3.048 km de cours d'eau et 333 km2 de plans d'eau (lacs et lagunes) localisés dans la région Sud du pays (MEPN, 2008). Ce réseau est tributaire de trois bassins notamment : le bassin du Niger, le bassin de la Pendjari et le bassin côtier.

- Le bassin du Niger

Le Niger, l'un des plus grands fleuves du continent africain (4 206 km), sert de frontière entre la République du Bénin et celle du Niger sur 120km. Son bassin comprend trois rivières qui sont le Mékrou (410 km), l'Alibori (338 km) et la Sota (250km) ( www.gorv.org).

- Le bassin de la Pendjari

Quant au bassin de la Pendjari à l'ouest (380 km), il prend sa source dans la chaîne de l'Atacora en République du Bénin, coule vers le nord-ouest et se dirige vers le sud-ouest où il prend le nom Oti en République du Togo avant de se jeter dans le fleuve Volta au Ghana. Tous ces cours d'eau, en dehors du Niger, ont un régime tropical avec une crue pendant la saison pluvieuse (juillet-octobre).

- Le bassin côtier

Le bassin côtier comprend trois fleuves que sont: l'Ouémé, le Couffo et le Mono. L'Ouémé, qui est le plus grand fleuve du pays (510 km), reçoit deux affluents importants : l'Okpara (200 km) sur la rive gauche et le Zou (150 km) sur la rive droite. Il subit les influences des climats soudanien et subéquatorial, mais son régime est plutôt tropical. L'influence subéquatoriale est faible et n'existe que sur un petit parcours à l'approche de l'embouchure. Il draine le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo qui lui servent de relais vers la mer. Le Couffo est un petit fleuve côtier de 190 km qui prend sa source au mont Djami au Togo. Il apporte ses eaux et ses alluvions dans le lac Ahémé. Enfin, plus à l'ouest, le Mono (350 km) constitue la frontière entre la République du Bénin et celle du Togo sur les 100 derniers kilomètres de son cours. Il prend sa source au mont Alédjo au Togo et se jette dans la lagune de Grand-Popo qui lui sert de relais vers la mer.

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3.2.4. Sols et Végétation

3.2.4.1. Sols

Ils sont d'une grande variété tant du point de vue de leur nature que de leur fertilité et de leur répartition géographique. D'une manière générale, on distingue plusieurs sortes de sols correspondant à peu près aux différentes unités morphologiques :

- Les sols faiblement ferralitiques de la terre de barre sont largement répartis dans les départements du sud et la partie méridionale du Zou. Sur le plan zonal, ils correspondent au plateau Adja, au plateau d'Allada, au Zou-Sud et à la palmeraie de Porto-Novo qui ont fait l'objet d'une intense exploitation dans le cadre économique du palmier à huile ;

- Les sols faiblement ferralitiques indurés sont localisés à Djougou ; ils s'appuient sur le massif de l'Atacora au nord et forment une bande nord-sud qui s'étend de Kouandé à Bassila le long de la frontière togolaise ;

- Les sols ferrugineux tropicaux sont les plus répandus avec plus de neuf millions d'hectares, soit 82% de la superficie totale du pays. C'est actuellement la zone à forte potentialité agricole couvrant le Zou-Nord, le Borgou-Sud, le Borgou-centre et le sud de l'Atacora ;

- Les sols sableux des cordons littoraux longent la côte sur une largeur de 2 à 5 km ;

- Les sols minéraux bruts, qui sont des sols peu évolués caractérisent le massif de

l'Atacora où l'érosion, très accentuée, constitue un important facteur de risque

d'insécurité alimentaire pour les populations qui y vivent.

Ces sols couvrent les sous-préfectures de Boukoumbé, Cobly, Tanguiéta, Natitingou et plus à l'est, Kouandé et la partie orientale de Kérou.

- Les sols hydromorphes se localisent dans le delta de l'Ouémé, en bordure du Niger, dans la Pendjari et dans les vallées du Mono et du Couffo. De bon niveau de fertilité chimique, ils présentent une texture lourde et une faible perméabilité qui les rendent difficiles à mettre en oeuvre ;

- Les vertisols ou terres noires qui sont des sols à argiles gonflantes. Ils se répartissent en vertisols hydromorphes et vertisols lithomorphes. Leur profil présente une structure particulière. On les retrouve dans le sud (dépression de la Lama) ;

- Les sols à mul qui sont les sols bruns eutrophes (à humus évolué); ils se localisent en bordure du Niger, de l'Alibori à Djougou et à Savalou.

27

3.2.3.2. Végétation

Le Bénin n'est pas un pays forestier comme certains pays côtiers voisins tels que le Nigeria, le Ghana et la Côte d'ivoire. Cependant, 65 % du territoire sont couverts par une végétation arbustive ou arborée, fortement altérée et dégradée. Seulement 200.000 ha peuvent être considérés comme des formations climatiques sur les 2,7 millions d'hectares (24 % de l'ensemble du territoire). La flore du Bénin est assez diversifiée. Mais, malheureusement le couvert forestier s'amenuise dangereusement d'année en année. Le pays regorge 2807 espèces de plantes (Akoègninou et al., 2006). La végétation se repartie en de divers types :

- Les galeries forestières

Les galeries forestières sont rencontrées sur tout le territoire national, le long des principaux cours d'eau (Ouémé, Mono, Couffo, Mékrou, Alibori, Sota, Pendjari) et leurs nombreux affluents. Elles couvrent une superficie de 272804 ha soit 2,37 % du territoire du pays.

Les espèces forestières rencontrées varient très peu des régions du Sud vers le Nord. Ce sont : Vitex spp., Ficus spp., Elaeis guineensis, Cola spp., Mitragyna inermis, Anogeissus leicarpus, Diospyros mespiliformis, Celtis intergrifolia, Khaya senegalensis, Syzizium guineensis (CENATEL, 2002).

- Les forêts denses sémi-décidues et décidues.

Elles couvrent une superficie de 120335 ha soit 1,05 %. Les formations de forêts denses se retrouvent soit en îlots très protégés sous forme de forêts sacrées, soit en plage plus ou moins grande au sein des formations de savanes et de forêts claires surtout dans les régions de Bassila et de Bori (N'dali). Parfois les forêts denses à Anogneisus ou à Inoberlinia sont rencontrées.

Les espèces végétales qui dominent les forêts denses sont : Isoberlina doka, Afzelia africana Kaya senegalensis, Anogeisus leicarpus, Pterocarpus erinaceus, Cola spp., Chloropho ra excelsa, Antiaris africana, Celtis spp. (CENATEL, 2002).

- Les forêts claires et savanes boisées

Les forêts claires et les savanes boisées se rencontrent sur l'ensemble du territoire national.
Elles sont particulièrement abondantes dans les régions Sud du Parc Pendjari des forêts
classées d'Alibori supérieur, Ouémé supérieur, Wari Maro, Monts Kouffé, Trois rivières et

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dans les régions du Sud-Est Savè et de Binassi. Elles ont une superficie de 1931968 ha soit 16,83 % de la superficie du pays.

Les espèces forestières rencontrées sont Isoberlinia doka, Afzelia africana, Khaya senegalensis, Danielia oliveri, Anogeissus leiocarpus, Pterocarpus erinaceus (CENATEL, 2002).

- Les savanes arborées et arbustives et herbeuses.

Ce sont les formations végétales les plus rependues du pays et restent dominantes. Elles couvrent 4150488 ha soit 36,14 %.

Les espèces végétales rencontrées dans l'extrême Nord (Karimama et Malanville) sont dominées par Zyziphus mauritania, Combretum spp., Balamiten aezyptiaca, Acacia spp. etc. les autres espèces rencontrées sur le territoire sont Butyrospermum paradoxum, Parkia biglobosa, Danielia oliveri, Terminalia spp., Detarium microcarpum Pericopsis laxiflora, Burkea africana, Borasus aethiopum, Tamarindus indica (CENATEL, 2002).

- Les savanes arborées et arbustives saxicoles

Les savanes arborées et arbustives saxicoles sont des formations de savanes rencontrées sur les montagnes, les collines et même les affleurements rocheux. Elles sont abondantes dans les départements de l'Atacora et de la Donga, les régions de Sendé (Malanville) et de Dunkassa (Kalalé), Savalou, Lougou (Segbana) et Agbassa. Elles occupent une superficie de 220770 ha soit 1,92 % du territoire national.

Les espèces dominantes rencontrées sont : Burkea africana, Pterocarpus erinaceus, Detarium microcarpum, Afzelia africana,, Erythrophleum africana, Adansonia digitata (CENATEL, 2002).

- Les reliques de forêt et savane en zones saisonnièrement inondées

Elles sont rencontrées dans les vallées du Mono, de l'Ouémé, de la Pendjari et du Niger. Leur superficie est de 125003 ha soit 1,09 %.

Les espèces végétales rencontrées dans ces formations végétales sont : Mitragyna spp., Acacia sieberiana, Terminalia spp., Borasus aethéopium, Triplochiton scleroxylon, Acacia seyal, Balanites aegyptiaca, tamarindus india (CENATEL, 2002).

29

- Les savanes à emprise agricole

Elles couvrent une superficie de 1986613 ha soit 17,30 % et sont rencontrées sur l'ensemble du territoire.

Ce sont des zones d'aménagement récentes où l'on rencontre une mosaïque de cultures et de savanes. Elles font généralement suite aux mosaïques de cultures et de jachères.

Les espèces végétales rencontrées sont celles des formations de savane avec dans les champs des espèces utiles comme Parkia biglobosa, Butyrospermum paradoxum Tamarindus indica, Isoberlinia doka (CENATEL, 2002).

- Les formations marécageuses

Elles rassemblent les formations raphiales, les prairies, les forêts et savanes des zones marécageuses. Les formations marécageuses sont rencontrées dans les régions du sud du Bénin (basse vallée de l'Ouémé, plaine cotière, sud de la vallée du Couffo), etc. Elles couvrent 82799 ha soit 0,72 % du territoire.

Les espèces végétales rencontrées dans les formations marécageuses sont : Tipha australia, Raphia sp, Rizophora racemosa, Avicenia africana (CENATEL, 2002).

Par ailleurs, le Bénin renferme deux (2) parcs nationaux au Nord: PENDJARI (275.000 ha) et «w» (502.000ha). Ces parcs sont bordés de réserves cynégétiques qui font l'objet d'expériences de gestion participative. Malgré leurs statuts, les espaces protégés sont soumis à la concurrence agricole et pastorale ainsi qu'à la pression du braconnage et de l'exploitation des bois. D'après les travaux de plusieurs chercheurs Akoègninou et al. (2006); Adomou et al. (2006) Dansi et al. (2008b), les ressources phytogénétiques constituent les éléments majeurs des grands écosystèmes du pays, répartis suivant les différents domaines climatiques.

3.2.4. Zones agro écologiques

L'ensemble des conditions exposées ci-dessus a permis d'identifier sur le territoire de la République du Bénin, huit (8) zones agro écologiques regroupant chacune des communes subissant les mêmes contraintes physiques, biologiques et sociales et dans lesquelles les populations développent des stratégies adaptatives spécifiques.

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Tableau 2: Mode de répartition des zones agro écologiques et leurs caractéristiques de base.

Zone

Communes
couvertes

Superficie
(km2)

Climat

La
pluviométrie
annuelle

Activités économiques
majeures des
populations
vulnérables

Zone I : Extrême Nord-

Bénin

Karimama et
Malanville

9.057

Soudano- sahélien à une seule saison de pluies.

700 à 900
mm/an

Culture de mil, sorgho,
coton, le maïs, le riz,
oignon, pomme de terre
et
les cultures maraîchères
le
long du fleuve Niger ;
Elevage bovin et
pêche

Zone II : Zone cotonnière du Nord- Bénin

Sègbana, Gogounou,
Banikoara, Kandi,
Kérou

20.930

Soudanien
avec une

saison
pluvieuse

800 à 1.200
mm/an

Culture de sorgho,
Maïs, igname, coton

Zone III : Zone vivrière

du Sud Borgou

N'Dali, Nikki,
Kalalé, Sinendé,
Pehunco,
Bembèrèkè et
Kouandé

23.442

Soudanien
avec une

saison
pluvieuse

900 à 1.300
mm/an

Culture d'igname, de
coton, de maïs et
d'anacarde

Zone IV : Zone Ouest Atacora

Cobly, Ouaké,
Boukoumbé,
Tanguiéta,
Natitingou, Djougou,
Toucountouna,
Copargo

16.936

Soudanien
tirant
beaucoup
plus vers le
sahérien

800 à 1.300
mm/an

Les plantes les plus
cultivées sont les
céréales au nord de la
zone, complétées par
l'igname dans la partie
Sud

Zone V : Zone cotonnière du Centre Bénin

Bassila, Parakou,
Tchaourou, Ouessè,
Bantè, Savè,
Glazoué, Kétou,
Djidja, Dassa et
Aplahoué
Savalou

32.163

Soudano-
guinéenne

à deux

saisons
pluvieuses
au Sud et

une au

1.100 à 1.400
mm/an

Céréales, tubercules et
légumineuses et coton
sont produits deux fois

au cours de l'année

31

 
 
 

Nord

 
 

Zone VI : Zone des terres

de barre

Abomey-Calavi,
Allada, Kpomassè,
Tori-Bossito, Zè,
Djakotomé, Dogbo,
Klouékanmey,
Houéyogbé ,
Toviklin,
Adjarra, Ifangni,
Missérété,
Avrankou, Porto-
Novo, Sakété,
Abomey,
Agbangnizoun,
Bohicon, Covè,
Zakpota et
Zagnanado

6.391

Soudano-
guinéen
avec deux

saisons
pluvieuses

800 à 1.200
mm/an à
l'Ouest et 1.000
à 1.400 mm/an
à l'Est

Maïs en tête de
rotation, manioc,
niébé et arachide sont
les principales
spéculations. Dans
cette zone le régime
des pluies est souvent
perturbé entraînant des
changements dans les
cycles de production
annuels

Zone VII : Zone de dépression

Adja-Ouèrè, Pobè,
Toffo, Lalo et
Zogbodomey

2.564

Soudano-
guinéen à

deux

saisons
pluvieuses
au Sud et

une au

Nord

1.100 à 1.400
mm/an

Maïs associé au
manioc, au niébé, à la
tomate, au piment, etc.
constituent la base du
système de production

Zone VIII :

Zone des pêcheries

Athiémé, de Grand-
Popo, de Bopa,
Comé, Lokossa,
Ouidah, So- Ava,
Sèmè-Podji,
Aguégués, Dangbo,
Adjohoun, Bonou,
Ouinhi et Cotonou

3.280

Soudano-
guinéen à
deux
saisons
pluvieuses

1.000 à 1.400
mm/an

Principalement la
pêche, ensuite le maïs
en tête de rotation, le
manioc, le niébé et les
cultures maraîchères.
La très faible
disponibilité des terres
y limite l'extension de
l'agriculture

Source : MEPN (2008).

La carte 2 présente le mode de répartition des zones agro-écologiques

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote