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Réglementation prudentielle et performances du système bancaire au Cameroun

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par Rodrigue NANA KUINDJA
Université de Yaoundé II SOA - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2009
  

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SECTION II : VALIDATION EMPIRIQUE DE L'EFFET DES RATIOS

PRUDENTIELS SUR LE DEVELOPPEMENT FINANCIER

La banque est, par nature, un système complexe présentant la spécificité d'intégrer plusieurs fonctions. Le processus de production recouvre notamment deux fonctions : une activité de production d'actifs financiers et une activité de services endogènes. L'activité de production correspond à la double fonction d'intermédiation et de transformation selon l'approche de Gurley et Shaw (1960). Elle est donc assimilable à une opération financière réalisée par la banque pour le compte de son client. L'activité de service consiste en une prestation offerte par la banque à sa clientèle. La part croissante des commissions dans le produit net bancaire révèle l'importance accrue de cette activité. La nature intégrée du processus de production bancaire rend difficile sa modélisation dans la mesure où les concepts d'input et d'output ne sont pas clairement identifiés. Une importante littérature économique sur la banque a tenté d'identifier ces concepts Le système de production bancaire se caractérise donc par une production à cibles multiples (Row, 1994). À ce titre, il ne peut pas être assimilé à un système de production relationnel ou à un système de production technique ni à un système de production à ressource client technique. Ce qui limite l'assimilation du système de production bancaire à ceux de la partie inférieure du tableau dressant la typologie des systèmes de production de services. Le système de production bancaire est donc complexe et incertain. La productivité est captée ici par le niveau de développement financier mesuré par le ratio crédit intérieur au secteur privé sur le produit intérieur brut.

Les éléments qui précèdent décrivent le cadre réglementaire de l'activité des établissements bancaires au Cameroun ; l'organisation et le fonctionnement du Crédit accordé à l'économie camerounaise. La dynamique de ces facteurs qui s'inscrit elle-même dans le contexte global d'après restructuration du secteur bancaire camerounais, induit dans le fond non seulement une nouvelle perception de l'activité du système bancaire et des autorités publiques. Mais davantage, elle fait ressortir les limites d'un processus de restructuration bancaire au Cameroun et éclaire sur les préalables ou conditionnalités d'une intermédiation bancaire au service de l'économie camerounaise. C'est l'analyse en profondeur de ces implications financières sous-jacentes mais significatives qui constitue l'objet de cette section.

I - APPROCHE METHODOLOGIQUE ET ANALYSE DES RESULTATS

L'analyse de l'assise financière des établissements bancaires illustre la difficulté de recourir à des ratios pleinement satisfaisants. Ils ignorent notamment l'importance des opérations de hors-bilan et ne différencient pas les opérations en fonction des risques réels qu'elles incorporent. Il existe donc un écart malheureux entre les meilleurs ratios d'appréciation en théorie, comme les ratios de solvabilité, de liquidité et ceux dont l'utilisation est matériellement aisée. Les banques sont dans une situation sensiblement plus favorable au regard des ratios calculés en pondérant les risques (ratio de couverture des risques et ratio de liquidité).Ils se situent en moyenne au-dessus de la norme et devraient atteindre l'objectif fixé pour le millénaire dans le délai requis. Pour calculer le développement bancaire, nous nous sommes inspirés du travail de Demetriades et Law (2005) qui l'ont évalué à partir de trois indicateurs. Il s'agit des « crédits domestiques accordés au secteur privé », des « crédits domestiques octroyés par le secteur bancaire » et des « passifs liquides ». Tous ces indicateurs sont exprimés en pourcentage du PIB. Pour calculer l'indicateur du développement bancaire, nous avons opté pour les crédits domestiques accordés au secteur privé. La source de ces trois indicateurs est le World Development Indicators, les rapports d'activités COBAC et les rapports BEAC.

1- Les variables du modèle

Les indicateurs sont établis à partir des données comptables du système bancaire camerounais, inscrites dans les rapports annuels de la COBAC. Notre étude s'intéresse aux données trimestrielles ceci pour mieux avoir une vision plus nette de la participation de ces indicateurs au développement économique du pays. Les indicateurs retenus sont les suivants.

- Le total des actifs (total bilan) mesurant ainsi les fonds propres du système bancaire (tof).

- Le total des dépôts et des crédits mesurant ainsi la capacité du système bancaire à financer l'économie et détecter son degré de participation au développement économique (dcf).

- Le produit net bancaire du système bancaire mesurant l'ensemble des marges sur opérations permettant de capter la marge d'intérêt du secteur bancaire (pnf).

- Le produit net bancaire sur le total des frais généraux et des dotations aux amortissements mesurant ainsi la marge de participation du secteur bancaire dans l'économie (pfm).

- Le ratio de couverture des risques mesurant la hauteur de participation du système bancaire au développement économique, en évitant les risques de crédit (sof).

- Le ratio de liquidité mesurant l'ensemble des crédits inférieurs à un mois qui doit être supérieur aux ressources de la même durée (lif).

Le niveau du développement financier est mesuré par le ratio de crédit intérieur au secteur privé sur le produit intérieur bancaire (Crp), détectant ainsi la capacité du système financier à offrir un éventail d'actifs financiers qui stimuleraient l'épargne, un éventail de marchés financiers qui affecteraient l'épargne à l'investissement selon les règles de la concurrence.

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