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Atelier de cyométrie en flux

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed Boumhras
Université de Bourgogne -  0000
  

Disponible en mode multipage

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Association Méditerranéenne

Francophone d'Imagerie et de Cytométrie

Colloque PHC Volubilis
Comité Mixte Inter-universitaire Franco-Marocain
Ambassade de France au Maroc
Service de Coopération et d'Action Culturelle

Atelier de Cyométrie en flux

Mr. Mohamed Boumhras, Dr Ouafaa El Maataoui, Dr. Brahim Farouqi et Pr. Gérard Lizard
Le 6 Décembre 2001

Au Laboratoire d'immunologie
Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd
Casablanca-Maroc

Programme

- 15 :00 - 15 :15 Instrumentation : Cytométrie en flux

- 15:15 - 15:45 Stress oxydant : mesure de radicaux oxygénés

- 15:45 - 16:30 Stress et organites cellulaires : perméabilité membranaire et potentiel mitochondrial

- 16:30 - 17:15 Apoptose et cycle cellulaire

- 17 :15 - 18h Discussion : applications des techniques présentées aux programmes de recherche des participants

CYTOMETRIE EN FLUX (CMF)
(Mohamed Boumhras)

1. Généralités

La CMF est une technologie qui permet la mesure simultanée de plusieurs caractéristiques physiques d'une cellule. Les informations apportées sur la cellule analysée par CMF sont :

Sa taille relative (Forward Scatter),

Sa granularité ou sa complexité interne relative (Side Scatter),

Son intensité relative de fluorescence.

Le principe de fonctionnement d'un cytomètre en flux est résumé dans la figure 1.

Figure 1: Principes de fonctionnement d'un cytomètre en flux analyseur / trieur de cellules.

2- Domaines d'application de la CMF:

2-1 Analyses cellulaires:

Les cellules injectées au centre d'une veine liquide indépendante (le liquide de gaine) adoptent une progression particulière en file indienne (hydrofocalisation et écoulement laminaire). Le flux tombe à l'air libre et croise un faisceau laser qui illumine une à une les cellules durant quelques us , les cellules défilant à la cadence moyenne de 1000 cellules / s. Suite à cette excitation lumineuse,

chaque cellule diffuse une partie de la lumière incidente et émet simultanément une ou plusieurs fluorescences en fonction des sondes fluorescentes qu'elle porte. Les signaux lumineux captés par une optique appropriée sont transmis à des détecteurs photoélectriques puis à un ordinateur qui mémorise toutes les données individuelles et dans l'ordre de passage de chaque cellule.

2.3 Tri cellulaire: une fragmentation contrôlée du flux liquide en 30.000 gouttes / s conduit à l'emprisonnement de chaque cellule dans une goutte peu après l'analyse dans un délai parfaitement connu par la machine durant lequel elle décidera de charger électrostatiquement chaque goutte contenant une seule cellule intacte et viable répondant à des critères désignés par le chercheur. Les gouttes chargées sont déviées de leur chute initiale par un champ électrique constant et dirigées vers des flacons récolteurs.

Figure 2 : Principe du tri cellulaire dans l'air par gouttelettes

2. Applications abordées lors de l'atelier

2.1 Détection des anions superoxydes (O. - 2) et des radicaux oxygénés par coloration à la Dihydroethidine (DHE)

L'anion superoxyde (O. - 2) intracellulaires et d'autres radicaux oxygénés peuvent être

détecté par le Dihydroethidine (DHE). La DHE est un composé non fluorescent pouvant
diffuser a travers la membrane cytoplasmique et qui, sous l'action d'anions superoxydes

O.- 2, s'oxyde rapidement (figure 2) en éthidium Fluorescent (ëexcitation= 488 nm; ëemission = 575nm). L'éthidium va ensuite se fixer de façon non covalente en s'intercalant au niveau des bases azotés de l'ADN nucléaire. Ceci permet sa rétention dans la cellule, et donc la détection par cytométrie en flux est réalisable. L'utilisation de cette sonde a l'avantage d'être simple et rapide.

Figure 3 : Oxydation de la Dihydroethidine en Ethidium.

2.2. Evaluation du stress cellulaires et de l'activité d'organites cellulaires : 2.2.1 Evaluation de la viabilité cellulaire et de l'intégrité de membrane cytoplasmique par coloration a l' Iodure de Propidium (IP) par CMF

La viabilité cellulaire et l'intégrité membranaire peuvent être évaluées par coloration a l'IP et analyse en CMF. L'IP qui diffuse à travers une membrane dégradée est exclu par une membrane intacte. L'IP ne colore que les cellules mortes (nécrose primaire ou secondaire).

L' IP (ëexcitation= 538 nm ; ëémission= 617 nm) est un fluochrome qui s'intercale dans les acides nucléiques en émettant une fluorescence rouge.

2.2.2. Evaluation du potentiel trans-membranaire mitochondriale avec le DiOC6(3) et analyse en CMF

Le potentiel de membrane mitochondriale (ÄØm) est essentiel pour maintenir la fonction physiologique de la chaîne respiratoire pour produire l'ATP. La détermination de son état est largement utilisée pour caractériser le métabolisme, l'apoptose et la viabilité cellulaire. La valeur relative de ÄØm peut être mesurée par l'utilisation du DiOC6(3) et analyse par CMF. Le DiOC6(3)

(ëexcitation= 488 nm ; ëemission= 501 nm) est un fluochrome cationique, lipophile, son accumulation dans la mitochondrie dépend du ÄØm et la fluorescence due à cette accumulation est fonction du potentiel ÄØm : plus ce potentiel est élevé plus la fluorescence associée au DiOC6(3) est forte ; vis versa quand le potentiel ÄØm diminue la fluorescence associée au DiOC6(3) diminue.

2.3 Etude du cycle cellulaire et de l'apoptose

Le cycle cellulaire représente l'intégralité de la période de division, il inclus plusieurs évènements biochimiques et morphologiques associés à la prolifération cellulaire.

La mesure du cycle cellulaire par des méthodes classiques de CMF divise le cycle en trois phases: G0/G1, phase d'activation des cellules, S, phase de synthèse de l'ADN, G2/M phase de mitose. La distinction entre G0 (phase quiescente) et G1 (phase de préparation a la synthèse d'ADN) ainsi que G2 (préparation de la mitose) et M (mitose) est impossible avec une méthode utilisant un fluorochrome intercalant comme l'iodure de propidium (IP).

La CMF offre une méthodologie rapide et simple pour l'analyse du cycle cellulaire. Elle permet de suivre la distribution des cellules dans les différentes phases du cycle en fonction de divers stimuli ou de l'ajout de certaines drogues. Elle permet aussi de voir la présence de cellules avec des contenus anormaux d'ADN (étude de la ploïdie).

Au cours de l'apoptose, l'analyse du cycle cellulaire permet de mettre en évidence un pic Sub-G1 (localisé juste avant le pic G0/G1). Ce pic permet de déterminer la proportion de cellules en apoptose. Cette méthode de détection des cellules en apoptose peut souvent s'avérer difficile en raison de la présence de débris cellulaires. Par conséquent, l'analyse des cellules en Sub-G1 sera obligatoirement complétée par une analyse morphologique des noyaux après coloration au Hoechst 33342 (les noyaux des cellules apoptotiques apparaissent condensés et/ou fragmentés).

L'IP (ëexcitation= 538 nm ; ëémission= 617 nm) est un fluochrome qui s'intercale dans les acides nucléiques en émettant une fluorescence rouge. En présence de RNAse, la quantité d'IP est proportionnelle à la quantité d'ADN . L'IP permettant une analyse stochiométrique de l'ADN, il est bien adapté a l'étude du cycle cellulaire et de la ploïdie.






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand