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Rapport de stage effectué à  la BCC/Goma

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par Moise MUNIHIRE KABORI
Université Libre des pays des Grands Lacs - Titre de gradué 2012
  

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INTRODUCTION

D'une manière générale et dans le cadre de la formation des étudiants, il est prévu dans l'enseignement supérieur et universitaire en RDC, qu'à la fin de chaque cycle il y ait un stage de professionnalisation.

Dans l'optique de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs, le stage est une période au cours de laquelle les étudiants finalistes complètent leur programme officiel par une formation pratique supplétif aux connaissances théoriques déjà acquises sur le banc de l'école.

C'est ainsi que nous avons porté notre choix à la Banque Centrale du Congo, Direction Provinciale de Goma pour des raisons multiples entre autres : parce qu'elle cadre avec notre formation théorique, aussi par curiosité scientifique mais aussi pour comprendre son fonctionnement en tant que caissière de l'Etat, Banque des banques.

En outre, nous nous réjouissons du bagage intellectuel que nous avons tiré des tours dans différents services que compte la BCC/Goma et encadrement dont nous été bénéficiaire pendant notre séjour. Nous avons vu et touché de nos propres mains les réalités du monde de travail.

Précédé par une introduction et suivi d'une conclusion, notre travail est subdivisé en deux principaux chapitres, le premier est axé sur la présentation de BCC et la Direction Provinciale de Goma et le second porte sur le déroulement du stage dans les différents services.

Comme l'imperfection est le propre de tout humain, nous prierons aux lecteurs de ce travail de ne pas nous tenir rigueur.

Chapitre I. PRESENTATION DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Cette partie est consacrée essentiellement à l'historique de la banque Centrale (1), son objectif principal (2), ses missions, opérations et autres activités (3) ainsi que son organisation et fonctionnement (4).

I.1.1. Historique de la BCC1(*)

La première implantation bancaire au Congo

En 1908, lorsque les territoires composant l'Etat indépendant du Congo sont cédés à la Belgique, il n'existe aucune banque sur place. Au premier plan du programme des réformes, on note cependant une politique de rénovation économique, déclenchée par une large liberté d'action garantie aux sociétés commerciales. Dans le milieu des affaires coloniales, ces perspectives d'un avenir économique en rapide progrès plaident en faveur de la création d une banque au Congo. Selon certaines considérations, cette banque pourrait, dès le début, compter sur la clientèle de diverses sociétés, dont notamment la Compagnie du Chemin de Fer du Congo et sur l'essor de la région minière du Katanga D'autres personnes soutenaient qu'une telle banque rendrait, en outre, de précieux services à l'Etat et au progrès économique du pays en assurant la diffusion de la monnaie sur tout le territoire. « Mais en en cette année là tous ces arguments ne reposaient en somme que sur des hypothèses et la plupart des hommes d'affaires estimaient qu'il n'y avait encore aucune place au Congo pour des opérations bancaires ». Néanmoins au cours de cette même année, vont s'engager, à l'initiative des dirigeants de la Banque d'Outre Mer, des pourparlers avec d'influentes personnalités du monde financier belge. Ces pourparlers ont abouti, le 11 janvier 1909, à la constitution de la « Banque du Congo Belge », une société anonyme de droit belge.

A ses débuts la Banque du Congo Belge ne compte que trois agents. S'implantant progressivement dans les principaux centres économiques, elle va contribuer, petit à petit, à la diffusion de la monnaie étatique. La première agence est ouverte le 1er juin à Matadi, qui est déjà un centre commercial relativement actif abritant le port le plus important du pays et une bonne clientèle de la Compagnie du Chemin de Fer du Congo.

Première agence de la Banque du Congo Belge construite le 1er juin 1908 à Matadi. Le 28 octobre 1909 s'ouvre l'agence d'Elisabethville qui réunira ses premiers clients à l'Union Minière du Haut Katanga et parmi des recruteurs de main-d'oeuvre locale ainsi que des commerçants venus de la Rhodésie voisine. Le 1er août 1910 l'agence de Léopoldville - future capitale du pays - ouvre ses portes profitant justement du régime du commerce libre et de l'obligation des paiements en espèces entré en vigueur le 1er juillet de cette même année. Se conformant aux clauses de son mandat ultérieur d'institut d'émission et de caissier colonial, la Banque du Congo Belge établit deux nouvelles agences : à Boma le 1er octobre 1911 et à Stanley ville le 1er janvier 1912. Elle est alors en pleine expansion. Son personnel atteint 25 agents et elle comptabilise, en 1912, près de 1.800 comptes ouverts à ses guichets. Elle poursuit sur cette lancée lorsque survient la première guerre mondiale de 1914-1918.

L'agence de la Banque Centrale du Congo Belge à Elisabethville (Lubumbashi) inaugurée le 28 octobre 1909

L'activité bancaire est quelque peu perturbée au début de la guerre, en raison des incertitudes du lendemain et de la rupture brutale d'avec les ressources financières et l'action du siège social installé à Bruxelles. Cependant, la direction locale de la Banque réagit opportunément et parvient à transformer les fatalités de la guerre en atouts pour consolider sa position en tant qu'instrument essentiel du développement économique du Congo. En effet, réagissant à la demande du Gouvernement d'assurer partout dans la Colonie son service de comptabilité, la Banque entreprit d'ouvrir des agences dans chaque chef-lieu de district alors que le personnel était quasi introuvable en pleine guerre.

La Banque du Congo Belge va résister avec bonheur autant à la première et à la grande déflation de 1920 qu'à la dépression économique et financière d'après 1929. Si, au début de la guerre, le caoutchouc, le copal, l'huile de palme et l'ivoire se vendaient mal faute de preneurs, ces mêmes produits ont aussitôt bénéficié de la raréfaction des produits concurrents sur les marchés européens et, aussi, de l'ouverture de nouveaux débouchés en Amérique et au Japon. Les cours mondiaux du cuivre de l'Union Minière du Haut Katanga se sont également améliorés. L'Etat a accru ses dépenses d'infrastructure, le pouvoir d'achat des populations s'est nettement amélioré, et l'activité bancaire a profité de cette expansion économique générale.

Les transformations de l'Institut d'Emission à partir de 1960


A sa création formelle le 30 juillet 1951, l'Institut d'Emission s'appelait Banque Centrale du Congo Belge et du Ruanda-Urundi (BCCBRU). Fin août 1960, soit deux mois après la proclamation de l'indépendance du Congo, une convention discutée à Genève admettait le principe de la liquidation de la BCCBRU et de la création d'Instituts d'Emission distincts pour le Congo et pour le Ruanda-Urundi. Le 3 octobre 1960, un décret-loi institua le Conseil Monétaire de la République du Congo dont la mission était de concevoir et de soumettre au gouvernement les propositions relatives à la création d'une Banque Centrale et à l'organisation d'un système bancaire approprié.
Le 16 février 1961 furent échangés à Brazzaville les instruments de ratification de la Convention belgo-congolaise relative à la liquidation de la BCCBRU, signé à New York trois mois auparavant. Une semaine plus tard, soit le 23 février 1961, fut promulgué le décret-loi relatif à la création et aux statuts de la Banque Nationale du Congo (BNC). Toutefois, le Conseil Monétaire se substitua à la BNC et exerça temporairement ses attributions jusqu'au 22 juin 1964, date d'entrée en fonction de cette dernière.

En raison du changement intervenu le 27 octobre 1971 dans la dénomination du pays, la BNC fut rebaptisée Banque Nationale du Zaïre (BNZ), aux termes de l'ordre de service n°218 du 4 novembre 1971. Une rectification apportée par l'ordre de service n°219 du 25 novembre 1971 transforma cette nouvelle dénomination en Banque du Zaïre (BZ). Le changement de régime politique survenu le 17 mai 1997 entraîna en même temps le changement du nom du pays de la République du Zaïre en République Démocratique du Congo, ainsi que la transformation de la Banque du Zaïre en Banque Nationale du Congo (BNC) puis en Banque Centrale du Congo (BCC). Tout au long de ces modifications, l'unité monétaire elle-même a revêtu différentes appellations allant d'abord de "franc congolais" hérité de l'époque coloniale, ensuite au "zaïre" en 1967, puis au "nouveau zaïre" en 1993 et enfin à nouveau au "franc congolais" à partir de 1998.

* 1 Source : Une rétrospective historique de la Banque Centrale 55 ans après.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery