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Analyse des faits politiques en Afrique: cas de la Cote d'Ivoire

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par Herphi Halerre Bouyoméka Mikolo et Pascaline AVLESSI
projet cerco du benin - Licence communication et relations internationales 2010
  

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Chapitre II : Les conséquences de la crise en Cote d'Ivoire

Section 1 : Les conséquences politiques

Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. C'est le cas des questions politiques négligées ou encore mises à males par certains autres hommes politiques qui ont entrainées la Cote d'Ivoire dans un chaos. Et les conséquences politiques observées mettent le peuple à genoux. Enumérons certaines :

Paragraphe 1 : Les conséquences politiques au plan interne

Aux événements survenus après le coup d'état manqué de 2000, les différents acteurs politiques se sont enlisés dans un massacre mettant sur scène des soldats de l'armée ivoirienne contre des factions de la rébellion et d'autres politiques responsables de beaucoup de représailles en cote d'ivoire. Le déroulement de manifestations donne lieu forcement à des conséquences politiques très importantes liées aux périodes de la crise de 2002-2004 et de 2010-2011.

A- Les conséquences politiques des crises de 2002 et 2004

La rébellion de 2002 en Côte d'Ivoire a divisé le pays en deux parties, avec le nord contrôlé par les rebelles des Forces Nouvelles, qui ont soutenu Alassane Ouattara et le sud aux mains du gouvernement dirigé par Laurent Gbagbo. Dès lors, la Côte d'Ivoire a eu deux gouvernements, deux administrations, deux armées, et deux leaders «nationaux».

De cette rébellion, la suite des événements qui ont suivi n'ont fait que présager des exactions de lourdes conséquences parmi lesquelles nous pouvons mentionner la mort de certains politiciens.

Le 20 septembre 2002, Aboubacar Dosso, aide de camp d'Alassane Dramane Ouattara, a été abattu à Abidjan par des individus non identifiés en tenues militaires.

Le 11 octobre 2002, le nommé Adama Cissé, responsable RDR de M'bahiakro, a été arrêté par des gendarmes et serait décédé le jour suivant de suite de blessures subies pendant sa détention.

Le 18 octobre 2002, Coulibaly Lanzeni et Coulibaly Seydou, deux membres de la famille du Secrétaire Général du RDR, Amadou Gon Coulibaly, ont été abattus au cimetière de Williamsville par des membres des forces de l'ordre.

Le 25 octobre 2002, le colonel Ouatara Oyenan a été exécuté car soupçonné de soutenir la rébellion.

Le 2 novembre 2002 vers 14h30, Téhé Emile, président du Mouvement Populaire Indépendant, un parti politique proche du RDR, a été enlevé de son domicile par des individus habillés en treillis militaires et fortement armés. Son corps a été retrouvé criblé de balles sur l'autoroute du nord, à la hauteur de Banco.

Le 2 février 2003, des individus en treillis militaires seraient arrivés au domicile de Camara Yerefin situé à Yopougon Sideci. La victime, un artiste populaire connu sous l'appellation de «H», a été enlevée et abattue.

Le mercredi 23 juin 2004, Dodo Habib, Secrétaire Général de la Jeunesse Communiste de Côte d'Ivoire (JCOCI), a été enlevé au domicile de Monsieur Ekissi Achi, leader du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d'Ivoire, situé à Yopougon Kotibet et assassiné par des présumés membres de la Fédération Estudiantine de Côte d'Ivoire (FESCI).

Cette liste de cas d'exécution sommaires d'individus pour des raisons politiques est loin d'être exhaustive et est simplement donnée à titre d'illustration.

Il est très complexe d'établir un bilan complet des affrontements, compte tenu surtout de la difficulté de vérifier l'authenticité des sources et la véracité des informations diffusées par les deux parties. Les estimations publiées font état d'un nombre de victimes qui oscille entre 1.000 et 2.000, tous bords confondus, même si dans la réalité ces chiffres pourraient bien être des approximations par défaut.

L'ampleur de la crise que la Côte-d'Ivoire a traversée se mesure également par le nombre de personnes déplacées ; selon les données, le nombre d'individus ayant fui s'élèverait à un total d'au moins 1.300.000. Les communautés les plus touchées sont celles d'origine étrangère, bien qu'un grand nombre d'Ivoiriens ait également dû abandonner les régions où les affrontements armés ont eu lieu. Parmi ces populations figurent aussi plusieurs centaines d'habitants d'Abidjan dépossédés de leurs logements suite à l'ordre du gouvernement de détruire certains quartiers précaires. Annoncée le 5 octobre 2002, cette mesure s'imposait selon le gouvernement afin de sécuriser les quartiers proches des camps militaires d'Abidjan, où des rebelles auraient trouvé refuge et caché des armes.

B- Les conséquences politiques de la crise post électorale de 2010 - 2011

Après la proclamation des résultats du second tour de l'élection présidentielle de novembre 2010 en Côte d'Ivoire, les conséquences de la crise postélectorale ont des impacts néfastes. Des exactions sont commises à Abidjan et à l'Ouest du pays par les partisans des deux camps.

Depuis le 12 janvier 2011 et jusqu'à fin mars 2011, des affrontements ont lieu à Abidjan. Ces affrontements opposent le "Commando Invisible", commandé par Ibrahim Coulibaly dit "IB", aux troupes loyales à Laurent Gbagbo. Ces affrontements ont lieu principalement à Abobo, un quartier ayant majoritairement voté pour Ouattara durant l'élection présidentielle. Mais des affrontements ont lieu aussi à Adjamé, au nord d'Abidjan, à Yopougon, à Koumassi ou à Treichville.

Le 6 mars après des combats, les Forces Nouvelles, pro-Ouattara, prennent Toulépleu à des miliciens et des mercenaires libériens qui avaient attaqués leurs positions.

Le 13 mars, Doké est contrôlé par les Forces nouvelles.

Le 21 mars, c'est Bloléquin http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_ivoirienne_de_2010-2011 - cite_note-47 après la création des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI).

Le 28 mars, c'est la ville de Duékoué qui tombe, ce qui permet aux FRCI d'avoir accès aux routes vers le port de San-Pedro et la capitale politique Yamoussoukro.

Le 28 mars, parallèlement à l'offensive sur Duékoué, les FRCI attaquent à Daloa, dans le centre-ouest et à Bondoukou à l'est http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_ivoirienne_de_2010-2011 - cite_note-50, qu'ils contrôlent le 29 mars.

Le 30 mars, les troupes pro-Ouattara prennent Soubré, Tiébissou, Gagnoa, Guibéroua, Bocanda, San-Pédro et entrent dans Yamoussoukro.

Le 31 mars, la capitale économique Abidjan est totalement encerclée par les forces pro-Ouattara. En quelques heures, l'armée, la gendarmerie et la police font défection, à l'instar du chef d'état-major, le Général Philippe Mangou qui se réfugie à l'ambassade d' Afrique du Sud avec sa famille. Tandis que les FRCI investissent la ville, le peu de troupes restées fidèles à Gbagbo, se redéployent notamment autour du palais présidentiel aux Plateaux et de la résidence présidentielle à Cocody.

Le même jour, des colonnes de soldats FRCI équipés de véhicules "tout-terrain" entrent dans Abidjan. D'autre parmi eux ont pour mission de rejoindre l'Hôtel du Golf pour y assurée une meilleur sécurité de ses occupants. Ouattara déclare un couvre-feu de trois jours. L'ONUCI prend le contrôle de l'aéroport suite au départ des forces de défense et de sécurité ivoiriennes. C'est le début de la bataille.

À ce stade de la bataille, sur les dix communes d'Abidjan, six sont sous le contrôle des FRCI et trois aux mains des forces pro-Gbagbo (Cocody, Plateaux et Yopougon sont les lieux principaux de la bataille). La commune d'Abobo est aussi restée sous contrôle du Commando invisible malgré les combats.

Le 11  avril  2011, après dix jours d'intenses combats et une attaque contre l'Hôtel du Golf par des pro-Gbagbo repoussée par les FRCI, l'assaut est finalement donné contre le palais présidentiel. Laurent Gbagbo est fait prisonnier en compagnie de son épouse Simone par les forces d'Alassane Ouattara, soutenues indirectement par l' ONUCI et la Force Licorne par l'application de la résolution 1975 du Conseil de sécurité. Ils ont été depuis placés en résidence surveillée dans le nord du pays et Odienné.

Le chef du Front Populaire Ivoirien (parti fondé par le Président Laurent Gbagbo) a été enlevé à l'hôtel Pergola, par des éléments de l'ONUCI et des FRCI (forces loyales à Ouattara), après avoir été empêché de lire une déclaration de son parti sur l'actualité politique devant la presse. Plusieurs sources concordantes ont rapporté qu'il serait « détenu » à l'hôtel du Golf, QG d'Alassane Ouattara.

Selon une source présente au sein de l'hôtel, censée être protégée par l'ONUCI et les FRCI, ceux-ci auraient « fait irruption dans la suite de Madame la Ministre Danielle Boni Claverie (nationalité ivoirienne et française) où devait se tenir ladite conférence de presse, et emporté manu militari le matériel de France 24 et de RFI, sous le prétexte qu'il fallait une autorisation avant de tenir la conférence en question.»

« Les personnalités de LMP (La Majorité Présidentielle, coalition politique qui a soutenu la réélection du Président Gbagbo) qui se trouvent en ce moment à l'hôtel La Pergola ne sont pas libres de leurs mouvements et de leurs actions politiques. Les communications téléphoniques y sont interdites».

Plusieurs personnalités dont le Ministre Tagro ont été assassinées suite à la capture du Président ivoirien Laurent Gbagbo par la coalition armée Licorne-ONUCI-FRCI qui soutient Ouattara. D'autres sont portées disparues, enlevées par les hommes de Ouattara. Des pillages et incendies de domiciles de proches du Président Gbagbo ont aussi été signalés.

Toutes ces violations des droits de l'homme s'ajoutent à celles déjà signalées à l'intérieur du pays, notamment à l'Ouest où près d'un millier, selon les organisations internationales, de personnes ont été systématiquement tuées par les FRCI.

Presque deux semaines après les douloureux événements du 11 avril 2011, la situation sociopolitique reste marquée par la persistance de l'insécurité et des atteintes aux libertés et aux droits de la personne humaine.

En l'absence des forces régulières de police et de gendarmerie, des combattants armés continuent de sévir dans les différents quartiers d'Abidjan et à l'intérieur du pays. Chaque jour, il est fait écho d'arrestations arbitraires et de détentions abusives sous le prétexte de la recherche de caches d'armes. Les violations de domiciles sont monnaies courantes et les actes de pillages continuent. Pour échapper aux exactions, voir à la mort, les cadres, militants et sympathisants du FPI et de LMP vivent dans la clandestinité, la peur et la précarité, séparés de leurs familles, femmes et enfants.

Le sentiment d'insécurité est renforcé à Abidjan en particulier par la poursuite des combats, notamment à Yopougon et à Abobo où entre groupes d'auto-défense, Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et partisans d'Ibrahim Coulibaly, on ne sait plus qui attaque qui. Le tout est que les populations fuient les quartiers, abandonnant leurs domiciles aux pilleurs. Ces pillages sont d'une telle ampleur et si systématiques qu'ils apparaissent comme une dimension du plan de conquête d'Abidjan.

Dans ce contexte de violence, l'Etat de droit et les libertés sont étouffés. L'arbitraire règne en maître. Les acquis démocratiques de la longue lutte du FPI sont aujourd'hui menacés.

"Notre Voie", le quotidien du FPI ne peut paraître ; les bureaux ont été saccagés, le matériel informatique et technique emporté et l'imprimerie d'un coût de près de cinq cent millions (500 000 000) FCFA incendiée. L'opposition est réduite au silence.

C'est le règne de la pensée unique dans l'audiovisuelle comme dans la presse écrite et une ambiance de dictature s'installe progressivement sur le pays. Elle alimente la peur et la méfiance des uns. Elle encourage les actes d'agression et d'humiliation perpétrés par les autres. Le pays est divisé : entre les vainqueurs du 11 avril et les autres.

Ce conflit a entraîné le déplacement de près d'un million de personnes. La destination de ces personnes est le Libéria, le Ghana, la Guinée, le Togo, le Mali, le Nigéria, le Niger, le Bénin et le Burkina Faso.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon