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Présence de « l'armée de résistance du seigneur » et exigence de maintien de la sécurité dans le territoire d'Ango en RDC: enjeux et perspectives

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par Félix Amand FUFULAFU ZANIWE
Université de l'Uélé RDC - Liencié en sciences politiques et administratives 2012
  

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Article :

PRESENCE DE « L'ARMEE DE RESISTANCE DU SEIGNEUR » ET EXIGENCE DE MAINTIEN DE LA SECURITE DANS LE TERRITOIRE D'ANGO : ENJEUX ET PERSPECTIVES»

Par

Félix-Amand FUFULAFU ZANIWE (Université de l'Uélé, RD Congo, Province Orientale)

+243814892312 et +243993388955

ffeliad@gmail.com

Introduction.

Alors que la République Démocratique du Congo cherche à trouver l'équilibre pour un nouvel élan de son développement durable après une crise générale qu'elle a connu, certaines poches de résistance ne cessent de s'observer par ici et par là dans le pays. L'apparition d'autres formes d'atrocités, notamment celles de « Lord Resistance Army » (LRA en sigle) en provenance de l'Ouganda, déstabilisent les efforts engagés déjà par les citoyens congolais pour la reconstruction nationale et constituent sans doute une pesanteur qui freine le processus de ce développement et par conséquent, réduit la possibilité de l'établissement de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national.

La question de la LRA reste aujourd'hui au centre des préoccupations de plusieurs acteurs aussi bien nationaux qu'internationaux de la RDC à cause de la dimension internationale qu'elle a acquise. Elle ne concerne plus seulement l'Ouganda le pays d'origine de la rébellion, mais aussi le Soudan, la RCA et la RDC qui voient leur population civile massacrée par la LRA.

En outre les pratiques employées par les rebelles à l'endroit de la population civile inadmissible. On ne trouve pas de grande différence entre les traites de noires d'avec les atrocités de la LRA. A cet effet, le regard doit être jeté sur le respect de droits de l'homme, les crimes de guerre et le génocide par le camp rebelle.

Cet article évalue précisément le cas de la population du Territoire d'Ango1(*), qui semble être oublié des medias et du public à cause de son enclavement. Le Territoire ne compte que 2 habitant par Km2.

De cette observation, le présent article se propose de répondre aux questions suivantes :

- Quelles sont les raisons qui expliquent la présence de la LRA en RDC en général et dans le Territoire d'Ango en particulier ?

- Quelles sont les conséquences majeures que la présence de la LRA entraine sur le fonctionnement de l'Etat et sur les acteurs et activités du secteur privé et de la société civile du Territoire d'Ango ?

- Quelle évaluation peut-on établir en ce qui concerne le rôle de l'Etat et des partenaires internationaux dans le rétablissement de la sécurité au Territoire d'Ango ?

Ce présent article tâche d'établir un état de lieu de la présence de la LRA dans le territoire d'Ango en suite de présenter les différentes opérations de la neutralisation du phénomène qui ont été mise en place et en fin de relever quelques conséquences des attaques de cette présence étrangère.

I. Contexte politique de la Crise.

La LRA est un mouvement de rébellion créé en 1986 contre le Gouvernement de l'Ouganda. Elle a opéré pendant 20 ans dans le nord-ouest de l'Ouganda alors ravagé par une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et a provoqué le déplacement de plus de deux millions de personnes2(*).

La LRA s'est constituée à partir des restes du mouvement rebelle millénariste d'Alice Lakwena, le Holy Spirit Movement(HSM), l'un des principaux adversaires de Yoweri Museveni.

Deux objectifs sont  assignés au HSM d'Alice Lakwena:

- purger le monde du pêché et

- construire un monde nouveau où seront réconciliés l'homme et la nature.

Le mouvement de Joseph Kony, la Lord's Resistance Army, son propre HSM est né principalement en 1987, cependant moins messianiste que le précédant.

En 1992 la LRA lance une offensive d'envergure contre le pouvoir central ougandais.

En 1994, Khartoum apporta son soutien matériel et bases arrières à la LRA en échange du concours de celle-ci à la lutte contre les forces du Soudan Peoples Liberation Movement/Army (SPLM/A) au Sud-Soudan. Kampala répliqua en soutenant le SPLM/A contre Khartoum. On voie ici l'apparition d'une complexe dynamique régionale, dans le cadre de laquelle la LRA attaquait le SPLM/A, accusait des pertes parmi ses troupes d'enfants-soldats, puis retournait en enlever d'autres en petits nombres au nord de l'Ouganda et ainsi de suite.

A partir de 1999, les gouvernements ougandais et soudanais ont convenu de mettre un terme au soutien aux groupes rebelles opposés à l'autre gouvernement.

Sous la pression de l'Ouganda en 2002, avec l'operation «Operation Iron Fist», ce mouvement s'est internationalisé.

Repoussés hors de l'Ouganda, en septembre 2005, l'adjoint de Kony, Vincent OTTI, ses combattants et leurs alliés ont traversé les frontières des pays voisins, tout d'abord du Soudan, en suite au Nord -Est de la RDC pour trouver refuge en RDC au Nord-est de la Province Orientale dans le Territoire de Dungu, précisément dans le Parc national de la Garamba avant de se disperser dans les Districts du Haut-Uélé et de Bas-Uélé, tout en faisant des incursions en République Centrafricaine.

Aujourd'hui encore, la LRA est active dans les forêts et les savanes de la RDC où elle continue ses exactions sur la population, malgré les efforts du Gouvernement congolais et de la Communauté Internationale afin de mettre fin à ce phénomène. Nous y reviendrons plus loin.

II. Les raisons explicatives de la présence de la LRA en RDC

La présence de la LRA en RDC est fonction de plusieurs facteurs :

Dès l'origine, le mouvement de la LRA s'est assigné deux grandes missions, qui sont notamment :

-  la mise en place en l'Ouganda d'un régime basé sur les Dix Commandements bibliques ;

- défendre les intérêts des populations du nord de l'Ouganda, et en particulier les Acholi.

Etant donné que le mouvement était déjà fort attaqué au niveau de son pays d'origine, des retraits stratégiques de la troupe dans les pays voisins se sont avérés opportuns pour permettre sa reconstitution dans l'ultime but de poursuivre ses deux missions originaires.

La compréhension de cette présence étrangère, passe principalement par les objectifs que les rebelles s'assignent sur les sols étrangers.

Autre élément important qui explique la présence étrangère en RDC, c'est la porosité des frontières qui aujourd'hui est répertoriée parmi les principaux éléments qui favorisent l'incursion étrangère, cause de l'insécurité dans la partie Nord-est, voire la partie Sud du pays.

Inscrivons dans le même ordre d'idées, l'hospitalité exagérée des certains acteurs politiques congolais, la complicité de certains autochtones et le manque d'une armée nationale dissuasive et expérimentée qui permettent l'installation et la reconstitution sans inquiétude de quelques unes de ces troupes étrangères sur le territoire congolais.

II.1. objectifs des attaques de la LRA en RDC.

Nous pouvons relever quatre objectifs qui constituent les mobiles des attaques de la LRA en RDC3(*). Il s'agit pour les rebelles :

Ø d'enlever le maximum de personnes, surtout des enfants qui sont plus malléables et facilement conditionnables, en vue de renforcer ses effectifs et forces combattantes;

Ø de tuer et de détruire le maximum de personnes et de biens des communautés qu'ils accusent d'inciter et de faciliter la démobilisation de ses combattants pour le programme DDRRR4(*) de la MONUC ;

Ø de punir les populations dont le ou les pays s'est ou se sont allié(e) au gouvernement ougandais dans des opérations militaires pour les déstabiliser ou les démanteler.

Ø de vider la population dans un espace géographique donné en vue d'une prochaine installation ou envahissement.

II.2 Stratégies employées et résultats

Afin de parvenir à ses objectifs la LRA a fait appel auxquelques stratégies suivantes:

a) lieux des attaques

Les attaques ont lieu principalement dans les endroits où sont regroupés un bon nombre de personnes.

Il s'agit des endroits tels que le lieu de prière, le marché, le lieu de fête, le lieu de deuil, les écoles, les hôpitaux, ...

Des mesures préventives ont été prises par les autorités politico-administratives du territoire d'Ango afin de réduire ce cas d'incursion de la LRA. C'est notamment la mesure concernant l'interdiction de fonctionnement des marchés périphériques qui se situent vers le nord d'Ango centre5(*).

b) Usage de subterfuges :

L'autre stratégie d'attaque utilisée par les combattants de la LRA, c'est usage de subterfuges, comme le note la MONUC-HCNDH.

Il s'agit avant tout pour les rebelles de chercher comment mettre la population des localités ciblées en confiance avant de se livrer à des exécutions à l'arme blanche ou par balle. Pour cela, la LRA se fait passer pour:

- des déserteurs de la LRA qui veulent se rendre et intégrer le programme DDRRR à propos duquel la population avait été sensibilisée ;

- des militaires de l'UPDF6(*) ;

- des militaires des FARDC arrivés pour assurer la sécurité de la région ;

- des personnes mentalement dérangées (sic).

c) Quelques cas d'incursion de la LRA dans le Territoire d'Ango.

Un exemple éloquent de cette incursion est celle survenue dans le Poste de DAKWA, chef lieu de la Chefferie d'EZO qui malheureusement semble passer inaperçu tant du média, du gouvernement que du reste du monde. Il s'agit d'un coin très reculé du Territoire National.

Tableau N° 1 : Incursions de la LRA dans le Territoire d'ANGO

INCURSIONS DE LRA DANS LA CHEFFERIE EZO

NOM DES VILLAGES

DATE D'INCURSION

Banda/boeli

15 Mars 2009

Buye

29 Mai 2009

Dakwa

02 et 02 Juin 2009

Samongo

04 Juin 2009et 22 Fevrier 2010

Esse

01 Juin 2009

Kapilo

03 Juin 2009

Manavue

17 Juin 2009

Mugalie

21 Juin 2009

Bayule

06 Juillet 2009

Bandueli

08 Juillet 2009

Disolo

08 Juillet 2009

Dikpaza

14 Jenvier 2010

Batalagi

09 et 11Fevrier 2010

Bayule/lukutu

28 Fevrier 2010

Lau

05 Mars 2010

Mandili

07 Mars 2010

Source : Secrétariat du bureau des déplacé d'Ango. Ango, le 21, août 2010.

Les incursions de la LRA ont causé la perte de plusieurs personnes, toutes catégories confondues.

Tableau N°2 : Statistique de la population de Dakwa affectée par les incursions de la LRA

 

CATEGORIES

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

Kidnappées

186

66

278

118

648

Tuées

40

3

6

2

51

Retournées

110

4

16

14

144

Disparues

200

20

86

74

380

Femmes violées

0

103

0

42

145

Cas d'avortement

0

13

0

0

13

Enfants non accompagnés

-

-

14

18

32

Total

536

209

400

268

1413

Source : Données recueillies au Secrétariat du bureau des déplacés d'Ango, le 21 août 2010.

II.2. Traitements inhumains orchestrés par la LRA

Les destructions des biens, les massacres et les assassinats sauvages des citoyens sont autant d'attitudes de la rébellion de la LRA.

Le transport des biens se fait suivant une méthode qui empêche toute évasion possible des victimes.

Celles-ci se repartissent les marchandises en ne tenant pas compte du poids mais selon les nombres de porteurs. Chaque victime est tenue de transporter les colis sur la tête, les bras bien ligotés dessus sa marchandise. Les surplus sont attachés sur les victimes.

Par contre les malades, les fatigués, les faibles, résistants,...sont exposés soit à la mort, soit abandonnés en pleine forêt. La peine affligée dépend aussi bien des humeurs des combattants, que du comportement de la victime vis-à-vis des ordres donnés.

Comme nous pouvons le remarquer, la violation notoire des règles qui régissent la nature sacrée de l'être humain, nous ramène malheureusement à l'histoire du continent africain, celle de traite de noirs.

On rappel que la traite de noirs avait entrainé la mort et la déportation de plusieurs millions d'africains. Autrefois, renseigne I. NDAYWEL è NZIEM, les Arabes se sont servis d'autres noirs notamment les ethnies arabisées et les auxiliaires autochtones pour pratiquer les razzias vis-à-vis des villages congolais7(*), l'actuelle RDC pour la recherche d'ivoire et des esclaves. Ce sont ces noirs leurs frères qui se rendirent coupables de toutes sortes d'atrocités vis-à-vis de la population locale. La manière la plus directe pour se procurer de tout cela, était d'incendier les villages, de s'emparer de l'ivoire et des vivres, de « recruter » les femmes et d'« engager » des porteurs8(*).

Par ailleurs, la rébellion muleliste de 1964, s'est distinguée, elle aussi, par son caractère silencieux et mystérieux. Les combattants se sont livrés à torturer la population civiles9(*). Les notables, les religieux, les belges et les américains ont été pris pour cible, du moins ceux étaient soupçonnés d'avoir des Prendre la population civile pour cible ne semble pas être une

II.3. Utilisation des catégories sociales capturées par la LRA.

Ceux qui sont capturé en premier lieu sont les jeunes de 6 à 16 ans10(*). L'enfant est préférable à un adulte à cause de son esprit plus facilement malléable.

La LRA fait de l'enfant un militaire capable dans les jours à venir de renverser l'actuel gouvernement ougandais (de Museveni), jugé non légitime par les peuples acholi, propriétaire du sol.

Les adultes sont parfois capturés afin d'aider pour le transport des biens qui pèsent et que les enfants ne sauraient déplacer. Outre cette tâche de porteurs, les adultes ouvriers agricoles réputés sont affectés aux champs de la LRA dans les lieux où elle a érigé ses camps.

Par contre les femmes et de filles sont devenues des esclaves sexuelles ou d'autres types d'abus sexuels11(*).

II.4. LRA ET SES ACCOINTANCES AVEC LES MBORORO

Selon la population affectée, les Mbororo aident la LRA à piller les villages12(*). C'est par exemple la déclaration de l'autorité coutumière de « groupement Ndolomo » selon laquelle des attaques qui ont eu lieu à DAKWA, ont été possible grâce au concours d'un Mbororo familier au village qui s'est joint aux assaillants. Son rôle a été celui d'indiquer les maisons des notables et les endroits stratégiques possibles de trouver une bonne quantité de biens de valeur.

Signalons que les Mbororo, éleveurs nomades ont fait leur première apparition en RDC précisément à la Province de L'Equateur vers les années 1980, en provenance de la République Centrafricaine. Ils seront ensuite chassés par l'armée du président MOBUTU13(*). Ils sont revenus en RDC de 1998 à 2003.

Ils sont de nationalités différentes, par contre dépourvus de tous les documents officiels de migration leur permettant de résider dans au pays.

Avec leurs troupeaux, les Mbororo rendent plus facile le déplacement de la LRA dans la forêt. Les troupeaux laissent à leur suite des grands passags que la LRA empreinte avec facilité.

Les témoignages au sujet de l'attaque qui a eu lieu à Banda le 11/août 2010 et qui a causé la mort de 8 personnes et d'un blessé parmi les éleveurs Mbororo, ont confirmé qu'il s'agissait d'un malentendu entre Mbororo et LRA. L'un des Mbororo aurait disparu avec une importante somme de LRA destinée à l'achat d'armes dans des pays voisins14(*).

Les autorités du territoire d'Ango ont réaffirmé à leur tour qu'il existe des indices qui montrent clairement que la LRA (localement dénommée << Tongotongo>> à cause de leurs attaquent répétées sur un village qui porte ce même nom) collaborent étroitement avec le Mbororo.

III. ROLES JOUES PAR LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET L'ETAT CONGOLAIS DANS L'OPERATION DE NEUTRALISATION DE LA LRA.

Nous pouvons affirmer que les attaques de la LRA perpétrée à l'endroit de la population civile ont certainement eu pour finalité d'attirer l'attention des observateurs aussi bien nationaux qu'internationaux sur sa présence.

Les actes de propagande et de terreur auxquels la population civile est soumise de la part des rebelles de la LRA, reflètent sans aucune contestation le souci de ceux-ci à vouloir passer leur message de revendication auprès de ses adversaires directes et ou des complices assimilés. Cette façon de s'en prendre davantage à la population civile, peu importe la catégorie serait une manière d'exprimer le mécontentement face à une décision qu'elle jugerait contraire à ses intérêts.

Les attaques et les actes des violences ont constitué les voies principales d'expression de ce mécontentement.

Cependant ces actes ne sont pas restés inaperçues, par les destinateurs (il s'agit notamment du gouvernement ougandais et ses alliés, la communauté internationale).

Particulièrement les réactions de la RDC à ces attaques ont été remarquables comme nous le verrons plus en avant. Ainsi, on retiendra les efforts de la communauté internationale, des gouvernements ougandais et congolais à travers une série d'opérations militaires répressives.

C'est dans une perspective de rétablissement de l'autorité de l'Etat au regard des menaces perpétrés par les rebelles que l'Etat congolais s'est engagé dans cette lutte qui a nécessité la participation de plusieurs partenaires.

C'est aussi afin d'affirmer sa souveraineté face au déficit de la protection des personnes et de leur biens que le gouvernement agit avec efficacité. « L'auto-prise » en charge populaire face aux attaques des rebelles est perçue comme étant une réaction à la démission du pouvoir public face à l'impératif sécuritaire.

III.1. les actions internationales

Nous alignons dans ce paragraphe deux catégories d'actions menées par les acteurs internationaux. Il s'agit :

- du processus de la paix ;

- des efforts des Nations Unies.

a) Le Processus de la paix.

En rapport avec le processus de paix, il a été convenu de donner des aides humanitaires aux membres de la LRA, afin de les dissuader à piller les communautés civiles. Initialement, l'aide concernait 5000 éléments, ensuite le nombre de ceux qui devaient recevoir l'aide a été revue à la baisse.

Cependant, les critiques ont affirmé que les vivres étaient stockés, et peut-être aussi utilisés pour financer le réarmement de la LRA, mais les bailleurs ont insisté sur le fait que l'aide alimentaire servirait à dissuader les pillages et à encourager les négociations.

Par ailleurs, il se peut que les fragiles pourparlers de paix aient contribué aux tentatives faites pour minimiser les violations incessantes des droits humains commises par la LRA, par crainte de perturber le processus de paix. C'est ainsi qu'en 2003, la CPI (Coure Pénale Internationale) a appelé les bailleurs de fonds internationaux à mettre un terme à l'aide alimentaire, affirmant que les approvisionnements constituaient un soutien pour KONY et les autres personnes inculpées par la CPI.

Les Etats Unis par contre étaient restés sceptique à propos de pourparlers de paix, le gouvernement américain a été l'un des premiers à soutenir l'idée d'une opération militaire régionale visant à neutraliser la LRA, en cas de l'échec des pourparlers.

b) Les Nations Unies

Conformément à la résolution 1674 (2006) adoptée à l'unanimité par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le mandat de la MONUC est principalement celui de la protection des civils. La résolution S/RES/1856 (2008) du 22 décembre 2008 a encore réaffirmé ce même mandat. Cependant, la grande difficulté qui se pose demeure être celle des ressource nécessaires pour faire face à la LRA dans les Uélé.

Le rôle déterminant de la MONUSCO lors du déclanchement de l'opération Lightning Thunder est significatif en termes de personnel et de logistique. Le déploiement de 264 militaires à Dungu afin de protéger et de manutentionner l'aéroport outre l'éventuel soutien logistique aux FRADC se figure dans cette optique. Peu après les effectifs ce sont accrus d'environ 300 hommes.

Autre action qu'on peut mentionner dans cette rubrique, c'est l'ouverture de ses bases de Faradje et de Duru, ainsi de Dingila (dans le Bas-Uélé). Ces présences ont certainement permis à ce qu'il ait une réduction sensible des attaques des rebelles dans ces entités.

La difficulté que la MONUSCO a éprouvée lors de cette opération peut être regroupée en deux volets :

D'une part, un effectif faible de son personnel militaire à pouvoir répondre efficacement et valablement aux exigences sécuritaires de l'ensemble des Territoires sinistré, ce qui explique son souci d'être renforcée par 3000 nouveaux casques bleus.

D'autre part, nous notons la difficulté liée à la participation conjointe FRADC- MONUSCO dans l'opération Lightning Thunder .

Pour sa part, la MONUSCO n'avait pas participé à la planification ni à la mise en oeuvre de l'opération « coup de tonnerre ». Elle n'était pas directement engagée dans l'opération mais elle avait continué à appuyer les FRADC sur le plan logistique en termes de rations alimentaires et de transport des éléments. Son souci d'être davantage impliquer dans la planification des opérations militaires conjointes avec les FARDC afin de mieux protéger la population n'a cependant cessé d'être présenté.

III.2. Les actions nationales

a. Opération Rudia I, Septembre 2008

Il s'agit de la toute première opération militaire de la FARDC mise en application pour traquer la LRA.

Les objectifs de cette opération étaient:

Ø protéger la population civile et limiter les incursions et le ravitaillement de la LRA ;

Ø maintenir la pression sur son chef militaire et spirituel Joseph KONY

et ses combattants.

La finalité de cette opération a été de faire en sorte que les combattants puissent s'impliquer et adhérer au processus de paix engagé au Soudan et être désarmé et démobilisé.

Le déploiement des troupes s'est effectué en même temps qu'une campagne de démobilisation des combattants de la LRA qui souhaitaient rentrer chez eux dans le cadre du processus DDRRR15(*).

Malgré le déploiement de 3000 éléments des FARDC, aucune action déterminante ou décisive de protection des populations civiles de la part du gouvernement congolais ou de la communauté internationale n'a semblé avoir été mise en oeuvre.

Les raisons de l'inefficacité de l'opération Lightning Thunder sont notamment:

Ø un commandement militaire de l'opération établi à Kinshasa ce qui a affecté la cohésion et la coordination des différentes unités des FARDC venues de l'ensemble du pays.

Ø les éléments FARDC avaient une absence de maitrise du terrain et des moyens logistiques appropriés pour se mouvoir et communiquer.

b. Opération Lightning Thunder Décembre 2008.

Il s'agit d'une opération militaire conjointe entre la RDC, l'Ouganda, et le Soudan, avec le soutien technique des militaires américains afin de traquer les éléments de la LRA. Cette opération a débuté le 14 décembre 2008 et s'est officiellement terminée le 15 mars 2009.

Pendant 10 jours, des bombardements aéroportés intensifs ont été effectués par l'UPDF sur des positions supposées être les bases et les états-majors de la LRA.

Il est à noter que cette opération a semblé être la plus organisée avec une stratégie militaire bien pensée.

Au premier temps, on annoncera la réussite de l'opération. Seulement, quelques 10 jours après le déclenchement de l'opération, d'autres attaques de la LRA se sont fait entendre à Doruma et à Faradje.

Le bilan de cette opération parait largement négatif. La raison qui peut être évoquée afin de justifier cet échec est sans doute, l'impréparation de l'opération : celle-ci n'avait pas pris le temps d'établir des contacts avec d'autres partenaires sur le terrain, afin de collaborer et de se concerter sur les exigences de la protection des civils. Comme conséquence, elle a contribué à l'éclatement des éléments de la LRA sur d'autres territoires voisins.

c. Operations Rudia II, Mai 2009.

Cette opération est intervenue au remplacement de l'opération Lightning Thunder. Elle a bénéficié de l'appui logistique de la MONUC en termes de transport de troupes, de fourniture de carburant et assistance en vivre à prés de 6000 éléments des FARDC. L'opération Rudia II est encore là en cours. Elle a plus ou moins maîtrisé la situation des attaques de la LRA. Avec la collaboration de la population qui maitrise le milieu, les militaires ont su attaquer les positions de la LRA dans les forets.

Bref, inviter le gouvernement congolais à s'engager dans cette voie militaire, sans l'aider à se doter des moyens financiers, techniques et logistiques adéquats a conduit à la violation des droits de l'homme à l'encontre des population civiles par la LRA.

d. les organisations d'Auto défense :

L'apparition de « groupes d'auto-défense locaux » est due à l'inefficacité des autorités publiques au sujet du phénomène LRA qui ne cessait de faire de victimes dans la population16(*).

On retiendrai deux raisons qui sont à la base du développement de ce mouvement.

Ø la minimisation du phénomène LRA par certaines autorités politiques de l'Etat,

Ø la faiblesse de l'armée à pouvoir maitriser le phénomène.

A Bangadi, dans le groupement Nakpudu, un affrontement a eu lieu le 18 et le 19 octobre 2008 entre l'organisation de l'autodéfense et une troupe de la LRA, le bilan s'élève à : 37 morts du côté des LRA, 2 morts et 1 blessé grave du côté des civils17(*).

III.3. Paradoxe de la présence de la LRA.

La présence de la LRA dans les Uélé a causé des désolations dans la population autochtone mais en même temps, elle a permis à un bon nombre d'entre elle, d'attraper des Job auprès des Organismes présents dans les régions affectées. Ces derniers ont pour mission principale, d'assister la population en détresse.

Certains observateurs n'hésitent pas d'affirmer qu'actuellement, pour avoir un emploi, il suffit de prendre des armes et de s'entretuer afin que la situation misérable des survivants parvienne à s'améliorer. La présence des humanitaires dans un milieu est souvent précédée et justifié par des crises à grande échelle. Les salaires que les humanitaires paient aux fonctionnaires favorisent le développement du milieu.

Dans le Territoire d'Ango on remarque la présence des organismes tels que : ASF-F, SOLIDARITES/RRMP, UNFPA-UNICEF, ACF/USA, Medair, PAM18(*),...

Ces organismes, chacun pour ce qui le concerne étendent leurs activités dans plusieurs territoires selon leurs objectifs et leurs possibilités.

Les organismes ce sont donnés comme principes, entre autre de privilégier d'abord les candidatures des fils du milieu avant de recourir à d'autres compétences externes.

III 4. L'évaluation de rôles des acteurs

Le rôle de l'Etat dans la sécurisation du Territoire d'Ango n'est pas à minimiser. Le déploiement de l'armée dans les recoins du territoire permet à la population de reprendre tant soit peu ses activités routinières. Mais les déplacements de la population sont possibles grâce à une escorte militaire. Ce qui permet certainement d'empêcher des éventuelles attaques de la LRA contre la population civile.

Si à ce jour le gouvernement congolais est arrivé à maitriser les attaques de la LRA sur une grande échelle, c'est grâce à la collaboration de la population locale et de la communauté internationale.

Mais malheureusement, d'aucuns n'ont cessé d'accuser les militaires du gouvernement d'être à la base de certaines attaques contre la population civile. Le modique solde que les militaires gagnent et surtout le manque de rations et la mauvaise mentalité de certains hommes en l'uniforme permettent de confirmer cette hypothèse.

Par ailleurs, le rôle de la communauté internationale est particulièrement et principalement camouflé. Elle est considérée comme l'instigatrice de plusieurs conflits qui s'observent en RDC. Sa présence peut se justifier que s'il y a des différends entre la population.

Ainsi, plusieurs mouvements de protestation ont été observés dans les zones en conflits qui justifient cette thèse. C'est notamment les cas de marches de colère contre la MONUSCO qui ont eu lieu à Buta, à Isiro et à Dungu. Au menu, on pouvait lire sur des pancartes les inscriptions telles que la complicité de la MONUSCO avec la LRA, le départ de la MONUSCO,...

IV. CONSEQUENCES DES ATTAQUES DE LA LRA SUR LA POPULATION DU TERRITOIRE D'ANGO.

Les conséquences de la présence de la LRA dans le territoire d'Ango, s'observent dans plusieurs secteurs de vie de cette population :

IV.1. Sur le plan social.

La population se voit brutalement arracher des membres de sa famille, le prix des produits de premiers nécessités a augmenté sensiblement sur le marché. Suite aux attaques de la LRA et suite aux différents mouvements répétés des déplacements, une bonne partie des biens de la population a été perdue.

Certains villages ont été tout simplement vidés de sa population. C'est le cas du village MANAVUE, l'autorité coutumière et sa population ont trouvé refuge à DAKWA centre. D'autres villages tels que SUKADI et ASSA ont été pris en otage par la LRA. On remarque encore actuellement la présence de cette dernière à coté de la rivière GURBA qui constitue un lieu de refuge par excellence des rebelles19(*).

Notons aussi que le déplacement de la population a eu des conséquences néfastes sur la scolarité de plusieurs enfants. Faute de moyens, certains parents sont dans l'impossibilité de financer les études de leurs enfants. Les jeunes filles, dans les nombreux cas se livrent à la prostitution infantile dans l'ultime but de la recherche de moyen pouvant leur permettre de satisfaire les besoins élémentaires de la vie d'une part et de payer elles-mêmes leur frais scolaires d'autre part. On dénombre malheureusement les cas des grosses précoces, de déperditions scolaires, d'IST/VIH. Ce qui ne manque pas être à la base de la faible démographie de ce territoire.

La société civile d'Ango fait remarquer à ce jour que plus part d'écoles ont connu une baisse très sensible des effectifs des écoliers, alors qu'elles comptaient plusieurs élèves avant les attaques de la RLA dans la région, soit une diminution de 44%.

IV.2. Sur le plan de mode de survie.

Le Territoire d'Ango est un Territoire à vocation agricole. Sa population vit principalement des activités champêtres, la présence de la LRA dans la forêt empêche éventuellement les habitants de défricher les champs, ce qui a pour conséquence la rareté des produits vivriers. On ajoute également la présence des éleveurs Mbororo avec leurs troupeaux qui ne cessent cessé de ravager les produits des champs de certains habitants.

IV.3. Sur le plan psychologique.

Les traitements inhumains que la LRA fait subir à la population, affectent son équilibre psychologique. La blessure causée par la LRA à l'égard de la population des Uélé et particulièrement celle du Territoire d'Ango est restée graver dans sa mémoire. La population affectée aurai développé des comportements inhabituels tels l'anthropophagie, la haine généralisée contre les citoyens ougandais,...La justice équitable et le dédommagement des victimes s'avèrent un des moyens indiqué pour remédier à ce mal.

Le fait que certains acteurs semblent minimiser la question de la LRA, en attribuant les actes à la population autochtone crée un sentiment de désespoir et de manque de confiance vis-à-vis des Pouvoirs Publics et par conséquent renvoie celle-ci à prendre elle-même en main la cause de son salut en initiant des organisations d'auto-défense contre la LRA.

IV.4. Sur le fonctionnement des institutions étatiques.

La perte en vie humaine, le déplacement de la population ne peut entrainer que la baisse sensible de la démographie. Comme on peut le noter, la démographie reste un instrument nécessaire pour le développement d'un Etat. Certains services de l'Etat se trouvant dans les lieux des attaques ont étés obligés de suspendre leur fonctionnement d'autres ont tout simplement fermé leur portes. Ce qui n'a certainement pas manqué à causer de graves préjudices au bon fonctionnement de l'appareil de l'Etat.

L'insécurité ne permet pas à la population d'exercer dans un climat de confiance ses activités qui peuvent par la suite lui permettre de s'acquitter de ses obligations étatiques. Seul le pouvoir public, à travers ses services spécialisés peut assurer la paix et la sécurité aux habitants d'un Etat.

Si chacun doit assurer sa sécurité telle qu'il l'entend, le risque est que la souveraineté de l'Etat sera remise à cause. Les particuliers risqueront de se remplacer le rôle qui revient à l'Etat, celui de protéger les citoyens et leurs biens, et ainsi de réaffirmer l'incompétence du pouvoir public de pouvoir remplir ses missions régaliennes.

S'il y a eu l'apparition des groupes d'auto-défense20(*), c'est justement dans le but de palier à la faiblesse de l'Etat congolais celle d'assurer la protection de la population face aux attaques répétées de la LRA.

On constate malheureusement que, l'intervention des forces loyalistes ont été dans plus part de cas postérieure aux exactions.

L'immensité du territoire national, l'absence des logistiques nécessaires et de l'expertise de la part de l'armée et de la police ont fait en sorte que l'Etat ne puisse pas assurer efficacement la sécurité des personnes et de leurs biens

CONCLUSION ET PERSPECTIVES D'AVENIR.

Comme le note MOTOY MUBIALA, le continent africain détient le triste record des violations d'un certain nombre des droits de l'homme21(*).

La présence de la LRA reste une question qui nécessite une prise en charge sérieuse de la part de tous les acteurs impliqués dans cette affaires. La violation massive de droits de l'homme qui s'observe dans le camp des éléments de la LRA doit conduire à une action judiciaire proportionnelle à l'endroit des acteurs aussi directs qu'indirects impliqués à la crise, ce qui nécessite avant tout l'établissement des responsabilités.

Les tueries, les déplacements massifs de la population, brefs l'insécurité sur tous les plans n'ont fait que diminuer davantage cette démographie, tandis que sur le plan politique, la représentativité au sein des institutions démocratiques est fonction de poids démographique de la population d'une entité.

Comme écrit CIRRIMWAMI MALEKERA A., la paix reste la plus importante chose que cette population désire. En effet, aucune existence citoyenne ne peut s'épanouir sans la paix, car si l'on peut dire que l'homme aime et cherche le bien et le beau, l'homme dans la cité aime et cherche la paix. Vouloir être et exister équivaut simplement à vouloir la paix22(*).

La redynamisation des initiatives des groupes d'auto-défenses par le gouvernement est importante aussi longtemps que les interventions gouvernementales sont en retard et que les exactions des rebelles ont commencé. L'auto-défense doit se faire dans la juste limite de la loi.

Les autorités compétentes tant nationales qu'internationales doivent sanctionner sérieusement les instigateurs notamment ceux qui soutiennent les chefs de la LRA, en identifiant les grandes puissances pour lesquelles la LRA travaille. Le dédommagement des victimes demeurent nécessaire afin de les apporter un soulagement sur le plan psychologique.

Le rapport de l'enquête sur la question de la LRA doit être publié et les résolutions doivent être appliquées sans aucune complaisance.

* 1 Situé en province Orientale, le territoire d'Ango est l'un de six Territoire qui composent le District de Bas-Uélé.. Quatre postes d'Etat ( Api, Boeli, Dakwa et Dingila) et quatre chefferies (Ezo, Mopoy Ngindo et Sasa) forment ce Territoire. Il compte 116.934 habitants, soit 2 habitants par Km2.

* 2 MONUC- HCNUDH, Rapport Spécial, Décembre 2009, p.7

* 3 MONUC-HCNUDH, Op. Cit., p.12

* 4 Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réhabilitation et relocalisation.

* 5 Entretien avec l'Administrateur de Territoire d'Ango. Ango, le 20 août 2010.

* 6 The Uganda People's Defence Force (UPDF) ou La défense du peuple ougandais, précédemment l'Armée de Résistance Nationale, ce sont les forces armées de l'Ouganda. L'Institut international d'études stratégiques estime l'UPDF à un effectif total de 40,000 à 45,000, et se compose de forces terrestres et une escadre aérienne.

* 7 NDAYWEL è NZIEM I., Histoire générale du Congo, Duculot, Paris, 1998, pp 287

* 8 NDAYWEL è NZIEM I, Op. Cit., p.288

* 9 Ibidem, p. 61

* 10 Entretien avec Laurent GAMBOLIPAY ZANGA, président du comité des déplacés de Dakwa en Territoire d'Ango. Dakwa, le 19 août 2010

* 11 Human Rights Watch, << Les massacres de Noël. Attaques de la LRA contre les civils dans le nord du Congo>>, Human Rights Watch, Février 2009, p.18

* 12 Déclaration du Chef de groupement Ndolomo de la chefferie Ezo. (Dakwa, le 18 août 2010)

* 13 www.afriquejet.com/afrique-centrale/rc-congo/les-%22mbo.

* 14 Secrétariat du bureau des déplacé d'Ango. Ango, le 21, août 2010.

* 15 Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réhabilitation et Relocalisation.

* 16 MONUC-HCNUDH, Op. Cit, p.14

* 17 WALIA MABULA A., Point de la situation de la population dans le Territoire de Dungu : Cas des incursions de la LRA. Dungu, le 05 janvier 2009, p.2

* 18 UN Office for Coordination of Humanitarian Affaires- République Démocratique du Congo, Province Orientale- Qui fait Quoi Où et accès humanitaire. Le 24 Aout 2010.

* 19 Entretien avec l'Administrateur du Territoire d'Ango. Ango, le 21 Sept 2010.

* 20 La population elle-même était obligée d'initier une structure de sécurité locale à l'occurrence, les groupes d'auto-défenses, en collaboration avec les chefs coutumiers de lieux afin de faire face aux éventuelles menaces de la LRA. Les armes blanches associées de quelques fusils de chasse sont autant des moyens employés par les volontaires d'auto-défenses.

* 21 Zaire-Afrique, « La conscience des droits de l'homme gagne du terrain en Afrique », in Zaire-Afrique 262-270, n°246, 32 année, Avril 1992, pp.195-196

* 22 CIRIMWAMI MALEKERA A., s.j., <<La paix aux enchères de la convoitise : Autopsie

d'une situation>>, in Congo Afrique 331-1340, 39è Année, n°336, juin-juillet-aout 1999, p.369






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