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Evaluation de l'effet de la densité du " Stylosanthes guianensis (Aubl.) Sw sur sa croissance végétative et de celle de " Manihot esculanta Crantz " variété rav

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par Sam BUTOTO IMANI wa RUSAATI
Université de Kinshasa - Graduat en sciences option biologie 2008
  

Disponible en mode multipage

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FACULTE DES SCIENCES

Département de Biologie

B.P.190 Kinshasa XI

CROISSANCE VEGETATIVE ET DE CELLE DE

EVALUATION DE L'EFFET DE LA DENSITE
DU Stylosanthes guianensis (Aubl.) Sw. SUR SA

Manihot esculanta Crantz VARIETE RAV.

BUTOTO IMANI wa RUSAATI

Travail de fin de Cycle présenté en vue de l'

obtention de Titre de Gradué en Sciences.

Groupe : Biologie

Directeur : Professeur LUMANDE KASALI Joseph

Encadreur : C.T. BULAKALI

Annee Acctiemique 2009- 2010

BISIMWA Pacifique

EPIGRAPHE

« Peu importe que le chat soit noir ou gris pourvu qu'il attrape la souris »

DENG XIAOPING

DEDICACE

A mon Père MUSHONIO BANYIMWIRE Wa RUSAATI, A ma Mère MURATWA NGEZIRABONA,

A toute la descendance de MIHUHI BULEMBE.

Je dédie mes prémices que constitue ce travail

BUTOTO IMANI wa RUSAATI

AVANT-PROPOS

Au terme de notre premier cycle universitaire, nous tenons à rendre hommage à tous ceux qui ont, de loin ou de près, directement ou indirectement, contribué à l'élaboration de ce travail. Je me souviens de vous tous qui avez contribué, depuis mon enfance jusqu'à ce moment où je rédige mon premier travail scientifique, à ce que je deviens chaque jour.

Nos remerciements vont d'abord à notre Dieu Tout Puissant pour le souffle de vie qu'il nous accorde.

Notre profonde gratitude au Professeur LUMANDE KASALI Joseph, qui, malgré ses multiples occupations, a bien voulu accepter de diriger ce travail.

Nous remercions particulièrement le Chef des travaux Ir. BULAKALI BISIMWA Pacifique, Encadreur technico- scientifique, qui, malgré ses multiples occupations scientifiques aussi, n'a cessé de nous encourager en vue de l'aboutissement de nos recherches.

Nos sincères remerciements aux professeurs, Chefs de travaux et Assistants de la Faculté des Sciences et particulièrement à ceux du Département de Biologie pour nous avoir élargi les horizons du savoir.

Nous manifestons nos sentiments de reconnaissance : A la famille LUKUNDULA MASHANDA ;

A la famille BUGALAGAJA CHANGACHANGA ; A la famille MIHUHI RUSAATI ;

A tous mes Oncles et Tantes

A mes frères, soeurs, cousins et cousines: NGERU BYAMANA, NGULWE TUMAINI Wa RUSAATI, KIZA RUSAATI, BAHATI MUYUKU, BIIJA RUSAATI, MUSHONIO RUSAATI Samuel, BASHONGA SITA, CUBAKA

LUKUNDULA, MUSA NGOTE, BUKIZE SENGIMA, BUSIME CHANGACHANGA, FURAHA MATONGO, TUMBA MATONGO...

En fin, que tous mes compagnons de lutte avec qui nous avons partagés les peines : BISIMWA KABWIKA, BONGO NGIALA, MABIKA NDIBU, MALOM DEBENCE, MBUANGI Mathieu, BUNGIENA BALANGIDILA, MUNYERENKANA CIBOMBO, BINDA LELO, KANIKA KILESHE, SUNGU NANIVAZO, LUMBWABU DAVINA, MUKUBU PIKA et tous ceux dont les noms ne sont pas cités, trouvent dans ces pages l'expression de ma vive reconnaissance.

INTRODUCTION

Le problème de la faim est une question récurrente dans les pays où le rythme de la croissance économique et de l'augmentation de la production vivrière reste bien inférieure à celui de la hausse du nombre de bouche à nourrir (Dufumier, 2004).

Pour sa croissance, tout être vivant a besoin d'un régime alimentaire adéquat, équilibré ; dans le cas contraire il accuse un retard dans son développement et/ou appelé à disparaître (Anonyme, 2005).

En effet, Les tubercules du manioc, du fait de leur richesse en amidon, constituent une source énergétique importante dans l'alimentation humaine (Nout et al., 2003), mais ils sont pauvres en protéines (Mémento, 1991). Les tubercules et les feuilles de manioc sont les sources majeures de nourriture pour la plupart des habitants des villes et des campagnes (Latham, 2008). Le manioc peut être considéré comme la quatrième production végétale pour sa contribution à l'alimentation de la population mondiale après le riz, le blé et le maïs (Agboregbe et al., 1995). L'Afrique a produit près de 55% de la production mondiale de manioc en 1999. Les deux plus importants pays africains consommateurs de manioc sont le Nigéria et la République Démocratique du Congo, qui consomment à eux seuls le tiers du manioc utilisé en alimentation humaine dans le monde (Nout et al., 2003).

C'est pour cela, la qualité nutritive du manioc doit être améliorée. Parmi les multiples solutions, certains auteurs préconisent d'enfouir les légumineuses fixatrices d'azote sous forme d'engrais vert, afin d'enrichir le sol (Guillaumin et al., 1955). Dans ce travail, comme légumineuse, nous avons opté pour le stylosanthes guianensis.

Eu égard de ce qui précède, notre recherche tente d'évaluer l'influence de la densité de plantation de Stylosanthes guianensis sur sa croissance végétative et celle de Manihot esculenta CRANTZ variété RAV.

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend trois chapitres. Le premier chapitre présente la littérature sur le Manihot esculanta CRANTZ et le Stylosanthes guianensis. Le deuxième chapitre traite de matériel et méthodes tandis que le troisième chapitre est réservé aux résultats et à leur discussion.

CHAPITRE I :

REVUE DE LA LITTERATURE

I.1. APERCU SUR LE MANIOC

I.1.1. ORIGINE ET SYSTEMATIQUE

Le Manihot esculanta CRANTZ est originaire de l'Amérique du sud. L'histoire révèle qu'il était déjà cultivé par les indigènes du brésil de la Guyane et du Mexique à l'époque précolombienne (Van den abeele et Van den put, 1956). Il fut amené en Afrique à la fin du XVIè siècle par les navigateurs portugais (Raemaekers, 2001 ; Léonard, 1962). Mais aujourd'hui cultivé sur une grande échelle dans toutes les régions tropicales (Raven et al. 2007).

Concernant sa systématique, le manioc appartient :

au règne : Végétal

à l'embranchement : Spermatophyte

à la classe : Angiosperme

à l'ordre : Euphorbiales

à la famille : Euphorbiacée

au genre : Manihot

à l'espèce : Manihot esculanta (Judd et al., 2002 ;Soltner, 2005)

Quelques noms Vernaculaires

Umumbati (kifuliiru), Muhogo (Swahili), Dyoko(Kongo), Mukyongo(Kilega), mumbarhi(Shi).

I.1.2. AIRE DE CULTURE ET ECOLOGIE

Le Manioc est une plante de zone tropicale humide à grande faculté d'adaptation tant pour le climat que pour le sol (Mémento, 1984). Il est largement cultivé dans de nombreuses régions du monde situées entre 30° parallèle N et S (Rivière, 1978).

Les températures annuelles moyennes pour une croissance optimum se situent entre 25 et 29°C. Des températures en dessous de 16°C lui

sont préjudiciables et la croissance s'arrête en dessous de 10°C. C'est une plante héliophile qui requiert une insolation abondante (van den abeele et Van den put, 1956). Au-delà de 1800 m, le manioc se développe très lentement (Raemaekers, 2001).

I.1.3. CARACTERISTIQUE BOTANIQUE ET MORPHOLOGIQUE

Le manioc est un arbuste, vivrier tropical (Anonyme, 1998), à tige dressée ou tortueuse qui suivant les conditions écologiques, peut atteindre une hauteur de un à cinq mètres. Cependant, pour les espèces cultivées, la taille moyenne reste située entre deux et trois mètres (Barampama, 1992). Le diamètre de la tige ne dépassant pas deux- trois mètres, sont en grandes parties remplies de moelle et de ce fait fort fragiles. Comme toutes les euphorbiacées, ses diverses parties contiennent du latex (Van den abeele et Van den put, 1956).

Racines tubéreuses et fasciculées riches en amidon. Fleurs en grappe, avortant souvent: d'où multiplication par bouture (Mémento, 1984). Au terme de leur croissance, les feuilles sont généralement, grandes et palmées de deux à sept lobes portées par un long et mince pétiole de couleur rougeâtre ou vert pâles (Barampama, 1992). Le manioc est une plante pluriannuelle, mais généralement cultivée comme plante annuelle ou bisannuelle (Raemaekers, 2001).

I.1.4. IMPORTANCE ET USAGE

Le manioc est cultivé pour :

> L'alimentation humaine : Ces racines tubérisées, constituent un produit alimentaire très précieux, riche en glucide, lipides, vitamines et en sels minéraux (Bezpaly, 1984).

> L'usage industriel : les racines sert à fabriquer le tapioca (Meyer et al., 2004), fécule, biscuits et pates alimentaires ; il permet aussi la fabrication du glucose et de l'amidon et entre dans celle de l'alcool.

> L'alimentation du bétail et des poissons. (Anonyme, 1992) Tableau 1. Valeur alimentaire du Manioc

 

Racines fraiches (%)

Cossette(%)

Farines(%)

Eau

61

14,8

13,7

Matières amylacées

33,6

74,3

78,9

Matières azotées

1,2

2,7

2,7

Matières grasses

0,4

1,5

0,5

Matières minérales

1,2

2,2

1,5

Cellulose

2,6

4,5

2,7

Le manioc constitue une réserve alimentaire disponible en cas de disette (Mémento, 1991). Sa composition chimique est présentée dans le tableau 2.

Tableau 2. Composition pour 100g de portion consommable

Nom

Eau %

Energie (KJ)

Protéine (g)

Lipides (g)

Saccharides (g)

Cendres (g)

Manioc, fermenté, séché

14

1605

1,2

0,4

94

2,1

Source : Nout et al., 2003

I.1.5. CULTURE

Le manioc s'accommode de tous les sols dans les régions tropicale et équatoriale (Clément, 1967).C'est une plante très rustique tolérant une gamme de sols, hormis les sols hydromorphes ou les sols trop sableux (Raemaekers, 2001). Il préfère un sol léger bien drainé et riche en potassium. L'azote favorise le développement des parties aériennes et la présence d'endomycorhizes facilite la nutrition phosphorée (Charrier, 1997). Il pousse également sur les sols peu fertile s'ils sont profondément labourés (Latham et Konda Ku Mbuta, 2007) à pH 6 (Mémento, 1984).

La culture se pratique à l'état pur ou en mélange avec d'autres plantes vivrières telles que mais, riz, banane (Van den abeele et Van den put, 1956). La plantation se fait à des écartements de 1m x 1m en culture pure. En

culture mixte ; la densité est moins élevée et les écartements peuvent atteindre de deux à trois mètres en tous sens (Van den put, 1981).

Le manioc se reproduit par la voie végétative (bouture) ou par la voie générative (graines). Le bouturage donne des plants vigoureux, génétiquement identiques à la plante mère. C'est le bouturage qui est utilisé pour réaliser les champs de manioc. La multiplication par graines donne des plants génétiquement différents. Ce mode de reproduction est utilisé pour l'amélioration génétique et, pour arriver aux boutures vulgarisables à partir des graines il faut attendre sept ans de travail (kabeya, 2004).

Un fragment de 12 à 40 cm prélevé sur la partie la plus lignifiées de la tige, assure un taux de reprise proche de 100%. Dans les sols sableux, afin de réduire les risques liés à la sécheresse, la bouture est plantée de manière oblique ou verticale et enfoncée aux deux tiers dans le sol. Dans les sols argileux, sa plantation est horizontale et superficielle pour limiter les risques liés à l'anoxie (Charrier, 1997).

Le manioc est sujet des attaques des maladies et des ravageurs. Le tableau 3 donne les dégâts, les agents pathogènes et les ravageurs, symptômes observés ainsi que les stratégies de lutte contre ses pestes.

Tableau 3. Protection phytosanitaire

Maladie / Dégâts

Agent causal

Symptôme

Lutte

Maladie de

cierge

Xanthomonas (Bactérie)

-Taches angulaires sur

feuilles,

-Flétrissement et chute des feuilles,

-Desséchement des tiges.

-Utiliser les variétés résistantes

-Prélever des

boutures sur matériel sain et sur parties médianes

-Respecter la rotation des cultures

Mosaïque

Virus transmis par une mouche (Bemisia tabacii)

-Sclérose de certaines

parties des feuilles -Recroquevillement des
feuilles malades

-Réduction de dimension des feuilles

Utiliser des variétés tolérantes

Anthracnose

Colletotrichum manihotis (Champignon)

-Présence de chancres sur tiges

-Etranglement apical de

tige et sa mort.

Utiliser les variétés

résistantes

Cochenille

Phenacocus manihoti

-Rabougrissement et buissonnement des pousses terminales

-Raccourcissement des entre-noeuds

-Enroulement foliaire

-utiliser les variétés résistantes

Acarien vert

Mononychellus

Chlorose et réduction de la surface foliaire

Utiliser les variétés

résistantes

(Anonyme, 1992)

I.1.6. RECOLTE

La durée végétative jusqu'à la maturité est très différente suivant que le manioc est de type doux ou de type amer. Le manioc amer nécessite normalement beaucoup plus de temps que le manioc doux pour arriver à maturité. Le manioc doux est récolté à 10-12 mois au plus tard, tandis que les variétés les plus précoces de manioc amer arrivent à maturité au plus tôt à 15 mois et les plus tardives nécessitent jusqu'à 24 mois et plus. Le manioc peut être

conservé dans le sol et être récolté frais au fur et à mesure des besoins du producteur. Le manioc est donc une culture de sécurité (Nyabyenda, 2005). Les rendements en manioc obtenus au Congo sont variables suivant les régions, la qualité du sol, les variétés cultivées et le mode de culture adaptée (Anonyme, 1954).

I.2. APERCU SUR LE STYLOSANTHES GUIANENSIS

I.2.1 ORIGINE ET SYSTEMATIQUE

Originaire de L'Amérique latine (Mohlenbrock, 1963), le Stylosanthes guianensis (stylo) a été introduit en Afrique centrale probablement en 1947(Latham et Konda Ku Mbuta, 2007).

Concernant sa systématique, il appartient :

au Règne : Végétal,

à l'embranchement : Spermatophyte,

à la classe : Angiosperme,

à l'ordre : Fabales,

à la famille : Fabacée,

au genre : Stylosanthes,

et à l'espèce : Stylosanthes guianensis (T'Mannetje, 1984)

I.2.2. AIRE DE CULTURE ET ECOLOGIE

On le trouve au niveau de la mer jusqu'à 1800m d'altitude. Il supporte les températures fraîches et pousse sous une pluviométrie allant de 700 à 2500 mm. C'est une plante qui aime le soleil (Anonyme, 1973) et tolère bien la sécheresse mais pas l'engorgement (Raemaekers, 2001).

I.2.3. CARACTERISTIQUES BOTANIQUE ET MORPHOLOGIE

Plante annuelle ou pérenne selon la pluviométrie de la région et selon sa gestion (Mémento, 2006). De 30 à 120 cm de haut, devenant ligneuse avec l'âge ; les feuilles ont trois folioles lisses ou légèrement poilues de 0,5 à 4 cm de long et 0,2 à 1,5 cm de large (Latham et Konda Ku Mbuta, 2007). Inflorescence en glomérules à fleurs jaunes (Boudet, 1991) mais pas toujours (Anonyme, 1973). Le stylosanthes guianensis a un système racinaire puissant (Havard- Duclos, 1967) pouvant atteindre 1 m de long (Latham et Konda Ku Mbuta, 2007).

I.2.4. IMPORTANCE ET USAGE I.2.4.1. IMPORTANCE

Le Stylosanthes guianensis présente plusieurs bénéfices sue les plans : agronomique, environnement et économique.

> Sur le plan agronomique : En tant que précèdent cultivar : amélioration de la structure des sols liée à son important système racinaire et reliquat azoté disponible dans le sol pour la culture suivante (40 à 50 kg/ ha). Il joue aussi un rôle d'épurateur de nitrates grâce à ses possibilités de captage d'azote en profondeur est du plus vif intérêt (Gallais et Bannerot, 1992).

> Sur le plan environnemental : Il permet de remettre en valeur des zones abandonnées, en particulier grâce à la possibilité qu'il offre de contrôler le striga.

> Sur le plan économique : il ne demande pratiquement pas d'investissement, le temps de travaux sont fortement réduits dès la première année en semis directe par suppression du labour et réduction importante du temps de désherbage en particulier (Husson et al., 2008).

I.2.4.2. USAGE

Le Stylo est un bon fourrage avec une teneur en protéine de 12 à 18%, mais seulement une faible quantité qui est assimilable (Latham et Konda Ku Mbuta, 2007). Il est préféré sous forme de foin (Anonyme, 2004)

I.2.5. CULTURE

En raison de la symbiose bactérienne (avec Rhizobium meliloti) indispensable à son établissement et à son développement, de sa sensibilité à l'air du sol et du besoin d'oxygène des bactéries, il exige un sol sain dont le pH

est au moins égal à 6,3 (Clément, 1987). On peut le planter dans la végétation naturelle, même dans l'imperata à 1,20 m en tous sens en soutenant le départ avec 60 g de phosphate de chaux par pieds (Havard-Duclos, 1967).

Les doses de semis recommandées sont de 2 à 4 kg de graines décortiquées (sans enveloppes) germant à plus de 80% ; le semis est fait en ligne ou à la volée (Mémento, 2006).

I.2.6. RECOLTE

Pour la production de semences, le Stylosanthes guianensis fleurit toute l'année avec un pic en fin de saison des pluies (Mémento, 2006).

CHAPITRE II :
MATERIEL ET METHODES

II.1. MATERIEL

II.1.1. MILIEU EXPERIMENTAL ET SUBSTRAT DU VEGETAL

L'expérimentation a été effectuée dans le jardin expérimental du Département de Biologie, de la Faculté des Sciences de l'Université de Kinshasa, situé à 440 m d'altitude, 15° 17' 17» de longitude Est et 4° 21'17» de latitude Sud (Bulakali et al. 1992). L'amplitude thermique est de 9,7°c (station météorologique de Binza).

Le taux moyen d'humidité de l'air est de 81% à 33% pour les mois humides et 74% pour les minima en Août et septembre. (Khasa, 1987). D'après les critères de Köppen, la région de Kinshasa se caractérise par un climat chaud humide du type AW4, avec une saison sèche marquée de quatre mois, pendant l'hiver austral (Flouriot et al, 1975).

Les propriétés chimiques du sol du milieu expérimental sont présentées dans le tableau 4.

Tableau 4. Propriété chimique du sol utilisé

pH

5,49

Azote

0,043 %

Carbone

0,64 %

Carbone/ Azote

14,9 %

Matière organique

1,1008 %

Phosphore assimilable

0,024 %

Capacité d'échange cationique

32,70 m éq/ 100 gr

II.1.2. PLANTE DE COUVERTURE

Le Stylosanthes guianensis souche CADIM (Centre d'Appui au Développement Intégré de Mbakana) a servi des plantes de couverture pour les boutures de manioc.

II.1.3. PLANTE TEST

Comme plante test, nous avons utilisé les boutures de Manioc,

variété RAV.

II.2. METHODES

II.2.1. AMENAGEMENT DU TERRAIN

Trois opérations ont été effectuées pour aménager l'emplacement de l'expérimentation : défrichage, délimitation des plates bandes et labour.

> Défrichage : Il avait pour but de rendre le terrain propice à la culture de Stylosanthes guianensis et du Manihot esculenta CRANTZ ; et s'est fait au moyen d'une houe et d'une bêche.

> Délimitation des plates-bandes : Elle a été faite après le défrichement afin de déterminer la surface nécessaire pour l'aménagement de 12 platesbandes de 3,75 m 2 (1,50 m x 2,50 m). Cette délimitation s'est faite à l'aide des piquets et d'une corde en nylon.

> Labour : Cette opération a été réalisée en vue d'aérer le sol et permettre l'action microbienne importante à la vie de la plante, ameublir la terre pour faciliter la pénétration des racines des Stylosanthes guianensis et Manihot esculanta CRANTZ et favoriser l'humidification du sol.

II.2.2. PLANTATION DES BOUTURES ET SEMIS DE Stylosanthes guianensis

Des fragments de manioc de 25 cm avec au moins 5 noeuds ont été plantés enfoncés aux trois quart dans le sol. Quant au Stylo, les graines trempées dans de l'eau chaude pendant 24 heures, ont été plantées en raison de 5 graines par trou d'environ 0,5 cm et puis couvertes avec de l'herbe.

II.2.3. DISPOSITIF EXPERIMENTAL

Dans cet essai, un dispositif expérimental en blocs complets aléatoires avec quatre répétitions par traitement et avec comme facteurs de traitement, l'écartement de Stylosanthes guianensis, souche locale CADIM. Il comportait les quatre traitements suivants :

1. T0 : le manioc seul (1m x 1m)

2. T1 : le manioc (1 m x 1 m) et stylo (12,5 cm x 12,5 cm)

3. T2 : le manioc (1 m x 1 m) et stylo (25 cm x 25 cm)

4. T3 : le manioc (1 m x 1 m) et stylo (50 cm x 50 cm)

II.2.4. ENTRETIEN DES PLANTS

Chaque plate bande a été arrosée trois fois par semaine en raison de deux arrosoirs par jour. Pour les soins culturaux, le sarclage était effectué chaque deux semaines.

II.2.4. PARAMETRES ETUDIES

A la récolte des données, les paramètres suivants ont été étudiés :

1. Nombre des bourgeons germés par bouture

2. Nombre des feuilles par tige

3. Nombre des ramifications

4. Taille da la tige

5. Diamètre au collet de la tige

II. 2.5. ANALYSES STATISTIQUES DES RESULTATS

Les résultats des différents paramètres étudiés ont été traités par l'analyse de la variance (P<0,05), ANOVA, au moyen du logiciel R et la comparaison des moyennes par le test de Tukey HSD au seuil de probabilité de

a) La moyenne

b) LSD ou P. P. D. S = t a 2 (N -- a)

j2(NE)

n

N

X = 11

Xi

1=1

CHAPITRE III :
RESULTATS ET DISCUSSION

III.1. RESULTATS

Dans le présent travail, quatre traitements ont été observés en vue d'étudier l'incidence de la densité de plantation de Stylosanthes guianensis sur sa croissance végétative et celle de Manihot esculanta CRANTZ

Tableau 5. Influence des différents traitements sur la croissance de Maninot esculenta CRANTZ associé au Stylosanthes guianensis Souche locale CADIM, après cinq mois au champ.

Traitement

Nombre des feuilles

Bourgeon germé

Taille de la tige (cm)

Ramification

Diamètre de la tige au collet (mm)

T0

30,75 a

1,375 a

64,5 a

0,75 a

11,69 a

T1

22,375 a

1 a

59,25 a

1,125 a

8,29125 a

T2

35,375 a

1,5 a

70,125 a

1,5 a

10,745 a

T3

31,625 a

1,125 a

58,75 a

1,25 a

10,7325 a

P.P.D.S

-

-

-

-

-

Anova

DNS

DNS

DNS

DNS

DNS

Les valeurs d'une même colonne suivie par la même lettre sont significativement non différentes au seuil de probabilité de 5 %.

Légendes : Anova : Analyse de la variance ;

DNS : Différence non significative ;

P.P.D.S : Plus petite différence significative ;

T0 : Traitement témoin, le manioc seul ;

T1 : Traitement avec l'écartement de Stylo 12,5m X 12,5m ;

T2 : Traitement avec l'écartement de Stylo 25m X 25m ;

T3 : Traitement avec l'écartement de Stylo 50m X 50m ;

Tableau 6. Influence des écartements de Stylosanthes guianensis

Traitement

Taille de la tige (cm)

Nombre de ramification

Poids frais

T1

137,995 a

17,665 a

133,5815 a

T2

107,83 a

19,165 a

124,4595 a

T3

89,5 a

15,33 a

178,33165 a

P.P.D.S

-

-

-

Anova

DNS

DNS

DNS

Les valeurs d'une même colonne suivie par la même lettre sont significativement non différentes à P< 0,05.

L'analyse de la variance révèle que, statistiquement, il n'ya aucune différence significative (p<0, O5) entre les traitements. La densité de stylosanthes guianensis n'a pas influencé nos paramètres comparativement au témoin (T0) après cinq mois de culture.

III.2. DISCUSSION

D'une manière générale, l'écartement de Stylosanthes guianensis n'a pas stimulé de manière significative la taille de la tige, la ramification, le diamètre de la tige au collet, le nombre de bourgeon germé et le nombre de feuilles comparativement au témoin.

CONCLUSION

Dans le cadre de notre travail, nous avons préconisé comme but la rationalisation de la culture de manioc en étudiant l'influence de la densité de Stylo sur sa croissance.

D'après les résultats obtenus, la densité de Stylo n'a pas stimulé significativement (P<0,05) tous les paramètres étudiés après cinq mois de culture.

Etant donné l'importance de ce travail, nous suggérons aux générations futures de poursuivre l'expérience en plantant le manioc au moins un mois avant le Stylo et en dosant la teneur en protéines brutes du manioc.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Table des matières

EPIGRAPHE 2

DEDICACE 3

AVANT-PROPOS 4

INTRODUCTION 6

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 8

I.1. APERCU SUR LE MANIOC 8

I.1.1. ORIGINE ET SYSTEMATIQUE 8

I.1.2. AIRE DE CULTURE ET ECOLOGIE 8

I.1.3. CARACTERISTIQUE BOTANIQUE ET MORPHOLOGIQUE 9

I.1.4. IMPORTANCE ET USAGE 9

I.1.5. CULTURE 10

I.1.6. RECOLTE 12

I.2. APERCU SUR LE STYLOSANTHES GUIANENSIS 14

I.2.1 ORIGINE ET SYSTEMATIQUE 14

I.2.2. AIRE DE CULTURE ET ECOLOGIE 14

I.2.3. CARACTERISTIQUES BOTANIQUE ET MORPHOLOGIE 14

I.2.4. IMPORTANCE ET USAGE 15

I.2.5. CULTURE 15

I.2.6. RECOLTE 16

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 17

II.1. MATERIEL 17

II.1.1. MILIEU EXPERIMENTAL ET SUBSTRAT DU VEGETAL 17

II.1.2. PLANTE DE COUVERTURE 17

II.1.3. PLANTE TEST 18

II.2. METHODES 18

II.2.1. AMENAGEMENT DU TERRAIN 18

II.2.2. PLANTATION DES BOUTURES ET SEMIS DE Stylosanthes guianensis 18

II.2.3. DISPOSITIF EXPERIMENTAL 19

II.2.4. PARAMETRES ETUDIES 19

II. 2.5. ANALYSES STATISTIQUES DES RESULTATS 19

CHAPITRE III : 21

RESULTATS ET DISCUSSION 21

III.1. RESULTATS 21

III.2. DISCUSSION 22

CONCLUSION 23

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 24

Table des matières 29






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand