1. Généralité sur la QoS
La notion de qualité de service, en l'occurrence pour
une communication téléphonique entre des usagers, est assez
vaste. En effet, outre les paramètres intrinsèques du
réseau permettant de quantifier la qualité de service offert,
d'autres volets doivent être pris en considération pour mesurer
cette qualité du point de vue de l'usager, comme la simplicité
d'usage, la disponibilité du service, la sécurité de
fonctionnement, l'intelligibilité des services etc.
Dans ce chapitre, nous allons nous attarder sur les aspects
quantifiables de la qualité de service comme le délai de
transmission, le taux d'erreur,...ainsi que ceux liés à
l'organisation du réseau et à la sécurité.
1.1. Qualité de service dans le contexte du
réseau téléphonique
1.1.1. Aspects techniques
Dans le contexte du réseau téléphonique
classique à commutation de circuits, l'analyse de la qualité de
production de la parole a conduit à définir les notions
d'intelligibilité et
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Etude sur la mise en place de la
téléphonie sur IP via VSAT à la SOGARA
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d'agrément d'écoute. Dans le cas du service
téléphonique, ces critères de qualité sont
appliqués « de bout en bout » pour une liaison complexe
(nationale à longue distance ou internationale, par exemple, traversant
plusieurs hiérarchies de centraux téléphoniques et de
systèmes de transmission), l'objectif étant d'émettre les
recommandations pour chacun
des systèmes (les maillons de chaîne) intervenant
dans cette liaison de bout en bout.
Si elles sont respectées par tous les
opérateurs, ces recommandations permettent aux communications les plus
complexes, nationales ou internationales, d'être utilisables par les
usagers. Les principales sources de dégradation de qualité sont
:
· Le procédé de numérisation,
· L'écho pour la personne qui parle ou pour la
personne qui écoute,
· Les taux d'erreur de transmission.
L'encombrement du réseau n'est pas pris en
considération, car, en commutation de circuits, il se traduit
éventuellement par une impossibilité d'obtenir une communication,
et n'affecte pas les communications établies. Les taux d'erreur ne se
manifestent plus guère que sur les mobiles, car les moyens de
transmission fixe procurent une excellente qualité.
1.1.2. Numérisation
La numérisation à 64 Kbps normalisée
à la fin des années 1960 assure une qualité excellente,
même si plusieurs conversions analogique/numérique et
numérique/analogique affectent la communication. De plus, la
numérisation de la transmission étant maintenant
généralisée, ce phénomène de succession de
conversions ne se produit pratiquement plus. Pour des raisons
d'économie, les opérateurs utilisent sur les liaisons
intercontinentales des systèmes de compression de parole (CME- Circuit
Multiplication Equipement- avec une compression pouvant atteindre un facteur 8,
en tablant sur la non simultanéité de l'activité des deux
interlocuteurs et sur la redondance du signal vocal ; Cette compression est
variable en fonction de l'importance du trafic, et le taux de compression
maximal ne s'applique qu'aux heures de pointe). Cette compression est propre
à un tronçon mettant cette compression en oeuvre, les
dégradations de qualité se cumuleront, mais la règle de
perception de cette dégradation cumulée est complexe. On
s'efforce donc de limiter le nombre de compression/décompression subie
par la même communication.
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