UNIVERSITE OUAGA II
UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE NOUVEAU PROGRAMME DE
TROISIEME
EN SCIENCES ECONOMIQUE CYCLE INTERUNIVERSITAIRE
(NPTCI)
ET DE GESTION (UFR/SEG) Troisième promotion
(2009/2011)
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU DEA/MASTER EN ECONOMIE DOMAINE :
MACROECONOMIE APPLIQUEE
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS ET CROISSANCE ECONOMIQUE
AU BURKINA FASO
fflite'eenté et eoutetut patiquentent pan :
Sam to dixediatt du :
Benoît KAFANDO Pr. OUEDRAOGO M. Idrissa
Agrégé des Facultés des Sciences
Economiques Université OUAGA II
AVERTISSEMENT
Ce me:make, 6i madeate gait-it, eat fe ',mit de ea
compaction de nandutewx effaxto auaai indiapenaaliea fea two que fea auftea. Si
je daia ea aaaume.rt aeuf ea teapanaallititi pawt 6e6 inauffiaancea et 6e6
impextecticaa, ee me:xite a'if q ea a, 'cement fax ement a ceux, 6=6 feaquefa,
iE a'auxait paa au ee ~~~~~
DEDICACE
A ma mère, Madame Christiane KAFANDO et à mes deux
soeurs, Pauline KAFANDO et Noéline KAFANDO, une fois encore, vos efforts
ne sont pas vains.
REMERCIEMENTS
Ce mémoire n'aurait pas vu le jour sans le concours d'un
certain nombre de personnes que nous voudrions ici remercier :
> Le professeur Idrissa OUEDRAOGO, qui malgré son
programme très chargé, s'est toujours dévoué pour
permettre la réalisation de ce document.
> Monsieur Mahamadou DIARRA, pour sa disponibilité et
son engagement tout au long de ce travail.
> Nos remerciements vont à l'endroit de la Soeur
Véronique pour son soutien moral et matériel mais aussi à
l'endroit de tous ceux qui ont donné de leur temps pour amender ce
document.
Que chacun trouve ici l'expression d'un profond attachement.
LISTE DES SIGLES
ADF: Augmented
Dickey-Fuler
ADSL: Asymetric Digital
Subscriber Line
AIC: Akaike Information
Criterium
APD: Aide Publique au
Développement
ASEAN: Association of
Southeast Asian Nations
BA: Banque Atlantique
BACB : Banque Agricole et
Commerciale du Burkina BIB:
Banque Internationale du
Burkina
BICIA-B : Banque Internationale
pour le Commerce, l'Industrie et
l'Agriculture du Burkina BIT :
Bureau International du Travail
BOA : Banque
Of Africa
BTP : Bâtiments et
Travaux Publics
CBAO : Compagnie Bancaire de
l'Afrique de l'Ouest
CFDT: Compagnie
Française pour le Développement
des Textiles
CNUCED: Conférence des
Nations Unies pour le
Commerce et le Développement
CSLP : Cadre Stratégique
de Lutte contre la Pauvreté
EGM : Estimateur du Groupe
Moyen
iv
ETI : Ecobank Transnational
Incorporation
FCFA : Franc de la
Communauté Financière de
l'Afrique
FDI : Foreign Direct
Investment
FIBCF: Formation
Intérieure Brute de
Capital Fixe
FMI: Fonds Monétaire
International FMN: Firme
Multinationale
GATT: General Agreement on
Tariffs and Trade
IDE: Investissement Direct
Etranger
INSD: Institut
National de la Statistique et de la
Démographie
MCE : Modèle à
Correction d'Erreur
MEF: Ministère de
l'Economie et des Finances
OCDE: Organisation de
Coopération et de
Développement Economique ONATEL:
Office National des
Télécommunications
PAS : Programme d'Ajustement
Structurel PED : Pays
En Développement
PVD : Pays en
Voie de Développement PIB:
Produit Intérieur Brut
PMA : Pays les Moins
Avancés PP : Phillips
Peron
RIC: Recensement Industriel
et Commercial SC : Schwarz
Information Criterium
SCADD: Stratégie de
Croissance Accélérée et
de Développement Durable SGBB
: Société Générale des
Banques du Burkina
SMIC : Salaire Minimum
Interprofessionnel de Croissance
SITARAIL: Société
Internationale de Transport
Africain SOCOMA : Société
Cotonnière du Gourma
SOFITEX: Société Burkinabè
des Fibres et Textiles
SOSUCO : Société
Sucrière de la Comoé
SUR : Seemingly Unrelated
Regression
TVA: Taxe sur la Valeur
Ajoutée
UBA: United Bank for Africa
UE: Union Européenne
US: United State
UEMOA: Union Economique et
Monétaire Ouest
Africaine UNCTAD: United
Nations Conference on Trade and
Development UNPCB: Union
Nationale des Producteur de
Coton du Burkina
LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Evolution comparée des IDE et de la
croissance économique dans certaines Régions.
Tableau 2 : Récapitulatif des signes attendus
Tableau 3 : Détermination du retard optimal
Tableau 4 : Résultats des tests ADF
Tableau 5 : Résultats des tests de PP
Tableau 6 : Résultats du test de
co-intégration de Johansen
Tableau 7: Synthèse des résultats de
l'estimation du MCE et des tests de causalité au sens de Granger
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Evolution des IDE au Burkina Faso (en
dollar US) de 1970 à 2008
Graphique 2 : Comparaison entre les flux d'IDE (en
dollar US) entrants au Burkina Faso, en Cote d'Ivoire et au
Sénégal de 1970 à 2008
Graphique 3 : Evolution comparée des IDE et du
PIB (en dollar US) au Burkina Faso
RESUME
L'investissement direct étranger (IDE) est une
activité à travers laquelle un investisseur résidant dans
un pays donné obtient un intérêt durable et une influence
significative dans la gestion d'une entité résidante dans un
autre. La présente étude a pour objet d'examiner la nature de la
relation de causalité entre l'IDE et la croissance économique au
Burkina Faso. Il ressort de cette étude, qu'il n'existe pas de
causalité, aussi bien à court qu'à long termes, de l'IDE
vers la croissance économique et cela, malgré la prise en compte
du contexte politique et des mesures économiques. Cependant, la
croissance économique agit significativement sur l'IDE, uniquement dans
le long terme. Par ailleurs, un environnement politique et économique
favorable est à même d'influencer positivement la nature de cette
relation causale.
Mots clés : Investissements directs
étrangers, croissance économique, causalité
ABSTRACT
Foreign direct investment is an activity in which a resident
investor in one country obtains a lasting interest and a significant influence
in the management of a resident entity in another. The present study in
intended to examine the nature of the causal relation between FDI and economic
growth in Burkina Faso. It is clear that there is no causal relationship, both
short and long term between FDI and economic growth and that, despite taking
into account the political and economic measures. However, economic growth
affects FDI only in the long term, moreover, an enabling political and economic
environment are able to influence the nature of the causal relationship.
Key words: Foreign direct investment, economic growth and
causality
ix
1
INTRODUCTION GENERALE
Dans les années 70, la situation économique et
sociale de la plupart des pays africains était chaotique DEMBELE (2008).
En effet, les infrastructures de communication étaient pratiquement
inexistantes, la couverture sanitaire et le niveau d'éducation
étaient très faibles. A ces problèmes, se greffait
également la raréfaction du financement concessionnel due
à l'accroissement des pressions politiques exercées sur les
budgets d'aide publique des pays industrialisés. Par ailleurs, les
prêts officiels accordés par les institutions
multilatérales (FMI et la Banque mondiale) étaient limités
en raison des critères d'exposition maximale1 BALIMOUNOUNE
(2004). Face à toutes ces contraintes, il est clair que les conditions
nécessaires étaient absentes pour jeter les bases d'un
développement durable.
A l'instar des autres pays africains au Sud du Sahara, le
Burkina Faso vivait aussi dans le dénuement car à son
indépendance en 1960, il a hérité d'une économie
basée sur l'agriculture d'exportation. De ce fait, il dépendait
de la Métropole pour la majorité des produits
manufacturés. De même, le secteur industriel était
très limité et les infrastructures de base (transport,
électricité et système éducatif) peu
développées. Cela laissait relativement peu de place à
l'initiative privée. Par conséquent, la question de
réalisation d'une croissance autoentretenue devient capitale. Elle se
manifeste avec acuité en ce sens que la croissance économique
forte et durable demeure un objectif intermédiaire indispensable
à atteindre. Sa réalisation est nécessaire pour assurer le
développement économique et réduire la
pauvreté DOLLAR et al. (2001). Dès lors,
à travers sa politique économique, le Cadre stratégique de
lutte contre la pauvreté (CSLP) et la Stratégie de croissance
accélérée et de développement durable (SCADD)
considèrent la croissance économique comme l'un des meilleurs
moyens de réduction de la pauvreté. Si désormais, la
croissance économique figure comme un objectif primordial à
atteindre dans les économies sous développées, comment s'y
prendre pour parvenir à cette fin?
Les théories de la croissance endogène ont
stimulé les recherches visant à identifier les principaux
facteurs explicatifs des différences de taux de croissance entre pays.
De telles recherches ont montré que l'accumulation du capital physique
constitue l'un des principaux fondements de la croissance économique.
Cette assertion est soutenue par GUILLAUMONT
1 Le niveau d'endettement était devenu
insoutenable et la corruption avait pris de l'ampleur.
et al. (1999). Ces derniers estiment que la faiblesse de
l'investissement constitue une contrainte majeure à
l'accélération de la croissance des pays de l'Afrique au Sud du
Sahara. Face à la faiblesse de l'épargne nationale
conjuguée au poids insoutenable de l'endettement, les Etats africains se
sont résolument tournés vers la recherche d'autres sources de
financement pour stimuler les investissements nationaux. Parmi celles-ci,
figurent les Investissements directs étrangers (IDE) qui vont devenir la
principale source de financement extérieur devant l'Aide publique au
développement (APD) et les prêts accordés sur les
marchés financiers, DIEDHOU (2005).
Aux premières heures des indépendances, certains
Pays en développement (PED), méfiants à l'égard des
IDE, ont souvent pris des mesures pour les décourager activement CHEN et
al. (1995). A l'époque, en raison de l'histoire coloniale récente
de nombreux pays et du comportement parfois blessant de certains investisseurs
étrangers, cette méfiance était très souvent
justifiée. De nos jours, ce comportement de suspicion est
remplacé par une politique de promotion visant à drainer de flux
substantiels d'IDE, OMAN (2000). Le changement d'attitude a été
en partie rendu possible grâce à un environnement
économique mondial de plus en plus libéral et à une
littérature abondante vantant les mérites des IDE. En effet,
plusieurs spécialistes2 accordent aux IDE une place
importante à l'émergence des PED. Des organismes internationaux,
des politiciens et une grande majorité des économistes
présentent également les IDE comme une solution miraculeuse aux
problèmes chroniques des pays pauvres, POKOU (2005). Par ailleurs,
l'effet positif des IDE sur la croissance économique est devenu presque
conventionnel, en témoignent les efforts déployés par
certains PED (Sénégal, Côte d'Ivoire et le Benin) pour
attirer autant que possible les investissements étrangers, ZARZOUR
(2006). N'étant pas resté à la marge, le Burkina Faso a
aussi adopté des politiques visant à renforcer
l'attractivité des IDE. Parmi celles-ci, on peut citer : la
révision du code des investissements3, la simplification des
procédures administratives et le dynamisme de certains secteurs
d'activités accueillant l'essentiel des IDE (le secteur minier en
particulier). Ces reformes ont été accompagnées par
l'émergence du secteur bancaire et du secteur de la
télécommunication dans l'ensemble des pays de l'Union
économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Malgré la
mise en oeuvre de ces différentes politiques, économiques et
sociales qui devraient permettre au secteur privé d'impulser
l'économie par l'accroissement des IDE, le Burkina Faso tout comme
certains PED, n'a pas atteint un niveau de croissance
2 Il s'agit de DUNNING (1993), CAVES (1996), GRAHAM et
KRUGMAN (2000), MORAN (1998), LALL (2000), etc.
3 Loi N° 62/95/ADP du 14 Décembre
1995 et révisés en 2010 : loi N° 007-2010.
3
soutenue lui permettant d'enrayer la pauvreté. Cette
situation suscite un regain d'intérêt sur l'analyse de la relation
de causalité entre les IDE et la croissance économique.
WANG (2002) étudie la causalité IDE-croissance
économique en Chine. Il trouve que les IDE ont un impact positif sur la
croissance économique. De MELO (1997), prenant appui sur un
échantillon de 32 pays de l'Organisation de coopération et de
développement économique (OCDE) et hors OCDE, met en exergue
l'effet positif des IDE sur la croissance économique des pays
bénéficiaires.
En revanche, l'étude réalisée sur l'Inde
par CHAKRABORTY et al. (2002), montre que les IDE ne causent pas la croissance
économique au sens de Granger mais que c'est plutôt la croissance
économique qui attire les IDE. MISHRA et al. (2001) confirment ce
résultat en soulignant que de façon générale, c'est
la croissance économique d'un pays qui entraîne les IDE.
A l'aide d'un test de causalité au sens de Granger,
DEMBELE (2008) a déduit que les informations antérieures sur le
niveau des IDE ne permettent pas une meilleure prévision du niveau de la
croissance économique en Côte d'Ivoire.
L'étude menée par LIU et al. (2002) sur la
Chine, révèle à long terme, une relation causale
bidirectionnelle entre les IDE et la croissance économique. FERIDUN
(2004) a quant à lui, abouti à une relation causale
unidirectionnelle des IDE vers la croissance économique en
Indonésie.
En utilisant des données de panel pour les pays de
l'UEMOA, KOUPKO (2005) déduit que le capital humain et l'ouverture
économique sont les plus importants déterminants des IDE. Ils
concluent que l'impact des IDE sur la croissance économique
dépend des potentialités du pays en capital humain.
Comme on peut le constater, il existe un foisonnement
d'analyses empiriques sur la relation IDE-croissance économique.
Cependant, ces études sont dans leur majorité
réalisées dans les pays qui accueillent l'essentiel des IDE. En
ce qui concerne le cas spécifique du Burkina Faso, il existe peu
d'études récentes sur la question. L'originalité de la
présente étude réside dans le fait qu'elle intègre
le contexte politico-économique pour expliquer la relation de
causalité entre l'IDE et la croissance économique. Ce travail
pourrait aider les décideurs à mieux cerner l'importance du
contexte politique et des mesures économiques dans la définition
des stratégies d'attraction des IDE.
A cet égard l'étude s'interroge principalement
sur la relation de causalité entre l'IDE et la croissance
économique au Burkina Faso. Plus spécifiquement, elle tente
d'appréhender l'impact du contexte politique et des mesures
économiques dans la définition de cette causalité.
L'objectif général de cette étude est
d'enrichir les travaux précédents à travers l'examen de la
relation de causalité entre l'IDE et la dynamique de la croissance
économique au Burkina Faso. A cet objectif général, se
greffe un objectif spécifique ; il s'agit de capter l'impact des
Programme d'ajustement structurel (PAS), de la stabilité politique, de
la dévaluation du FCFA et des effets combinés des trois faits
précités sur cette relation de causalité.
Afin d'apporter des éléments de réponses
pertinentes à notre problématique, l'étude s'appui sur
trois hypothèses:
+ les IDE causent la croissance économique;
+ la croissance économique cause les IDE ;
+ le contexte politique et les mesures économiques
influencent significativement la relation de causalité entre l'IDE et la
croissance économique.
Le reste de l'étude est organisé en trois
chapitres. Le premier chapitre présente l'état des lieux des IDE
au Burkina Faso. Les controverses théoriques et empiriques sur la
relation IDEcroissance économique feront l'objet du deuxième
chapitre. Le troisième chapitre aborde l'analyse empirique de la
relation de causalité entre l'IDE et la croissance économique.
5
CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX DES IDE AU BURKINA FASO
INTRODUCTION
Le Burkina Faso est un pays enclavé situé au
coeur de l'Afrique de l'Ouest avec une superficie de 274 200
km2. Il est au carrefour des pays membres de
l'UEMOA dont cinq (5) sont frontaliers : le Mali et le Niger au Nord ; le Togo,
la Côte d'Ivoire et le Benin au Sud avec une façade maritime. La
population est estimée à plus de 15 millions habitants en 2010
soit une densité moyenne de 57,43 habitants au
km2 (INSD, Décembre 2010). Au cours des deux
dernières décennies, le Burkina Faso a connu une évolution
stable de son Produit intérieur brut (PIB) et ce, malgré les
chocs exogènes (flambée du prix du pétrole et la crise
ivoirienne). Afin de préserver cette performance, il s'est
résolument tourné vers la promotion des IDE, véritables
gages de développement du secteur privé. Pour ce faire, de
nombreuses reformes, allant de la construction des infrastructures physiques
à la modification du code des investissements, ont été
opérées. Au regard de cette situation une interrogation demeure
sur la contribution des IDE à l'émergence de l'économie
burkinabé. Dans l'optique de répondre à cette question, ce
chapitre présente dans une première section, les
généralités sur l'IDE. Une deuxième section aborde
les investissements étrangers au Burkina Faso.
I GENERALITES SUR L'IDE
Cette première section s'attèle à
définir dans un premier temps, la notion de l'IDE. Une classification
des IDE est présentée dans un second temps.
1.1 Définition de l'IDE
L'IDE est défini comme une prise de participation
significative dans le capital d'une entreprise étrangère, lui
donnant un certain contrôle sur les décisions de la firme : «
un droit de regard dans la gestion de l'entreprise étrangère
investie ». Cette notion est opposée à celle
d'investissement de portefeuille. Le critère concret utilisé par
les instances officielles notamment le FMI pour séparer les deux types
de flux, est un critère de participation4. Au delà de
cette définition, celle qui semble la plus populaire est donnée
par l'OCDE. Celle-ci
4 10% en France et dans de nombreux pays, 25% dans
d'autres pays.
définit l'IDE comme une activité par laquelle un
investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt
durable et une influence significative dans la gestion d'une entité
résidante dans un autre.
Un investissement à l'étranger peut se faire
selon deux principales modalités, la construction d'un site de
production ex nihilo, on parle alors d'investissement « Greenfield »
ou par le rachat d'un site existant, dans ce cas il s'agit d'une acquisition
internationale. Dans les deux situations, on dit que la firme à
l'origine de la prise de participation se multi-nationalise. Les firmes
multinationales (FMN) constituent les principaux vecteurs des IDE. Les
organisations internationales comme l'OCDE et la Conférence des Nations
Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) qualifient de
multinationale toute entreprise qui, sans tenir compte de sa forme juridique
exerce un contrôle direct ou indirect sur les actifs
possédés par une ou plusieurs entreprise(s) situées dans
différents pays par rapport au pays où cette entreprise a
installé son siège social. Par ailleurs, l'entreprise qui exerce
un contrôle sur les actifs étrangers est qualifiée de
société mère. L'entreprise dont les actifs sont en
totalités ou partiellement contrôlés par la
société mère, est qualifiée de filiale. La
totalité constituée par la société mère et
la filiale ou ses filiales à l'étranger est qualifiée de
groupe multinational, d'entreprise multinationale ou de société
transnationale.
1.2 Classification des IDE au Burkina Faso
Les IDE réalisés au Burkina Faso sont
classés en trois principales catégories : la participation au
capital social, le réinvestissement des bénéfices et les
transactions financières, RAMDE (2010).
1.2.1 Participation au capital social
La participation au capital social se fait soit par
création d'une entreprise nouvelle soit par fusion et acquisition entre
entreprises déjà existantes. En effet, les acquisitions sont un
type particulier d'IDE qui s'est développé ces dernières
décennies dans les PED à la faveur des programmes de
privatisation. La participation au capital peut prendre plusieurs formes :
acquisition d'actions et de titres de participation, de subvention
d'équilibre, de consolidation de prêts et d'investissement
immobilier. Par ailleurs, notons que le choix entre création d'une
7
nouvelle entreprise ou fusion et acquisition dépend de
la stratégie de la firme qui veut s'internaliser. La multinationale qui
dispose d'une technologie qui lui est propre va dans le souci de ne pas la
céder à d'autres entreprises locales, préférer
fusionner avec une autre entreprise étrangère afin de conserver
cette technologie et continuer à l'utiliser au sein de la nouvelle
entité créée.
1.2.2 Réinvestissement des
bénéfices
Le réinvestissement sur place des
bénéfices correspond au résultat net réalisé
par les filiales au cours d'un exercice comptable auquel a été
déduit la part distribuée aux actionnaires sous forme de
dividende et celle versée à la société mère.
Le réinvestissement des bénéfices correspond à un
autofinancement des investissements de la filiale sans recours à une
structure externe. Le Burkina Faso dispose au niveau de son code des
investissements, des incitations de nature à encourager les
multinationales à réinvestir leur bénéfice
plutôt que de les rapatrier dans leur pays d'origine.
1.2.3 Transactions financières
Les transactions entre filiales et entreprise mère
correspondent aux dépôts et avances à court et long termes
y compris les crédits commerciaux et les opérations sur titre ne
figurant pas parmi les opérations en capital. Il s'agit des achats de
titres obligataires à l'exception des crédits et des
dépôts entre les banques résidantes et leurs correspondants
étrangers. Cette forme de flux de capitaux entre entreprises
affiliées est beaucoup plus courante dans les pays d'accueil où
le système financier est peu développé. Dans un tel
contexte, il devient en effet difficile pour les entreprises de solliciter
l'épargne des agents économiques pour satisfaire leur besoin de
financement notamment lorsque les investissements à réaliser sont
très importants. Par conséquent, les besoins en liquidité
de la filiale ne peuvent être mieux satisfaits qu'en ayant recours
à l'entreprise affiliée du pays d'origine.
1.3 Avantages et inconvénients liés aux
IDE
Dans ce qui suit, les avantages et les inconvénients
liés aux IDE sont présentés successivement.
1.3.1 Avantages des IDE
Les IDE offrent de nombreux avantages au pays hôte. Les
actifs productifs incorporés dans les IDE procurent des retombées
immédiates à l'économie locale via la promotion des
exportations, la création de la main-d'oeuvre et les transferts de
technologies et d'idées nouvelles.
+ Promotion des exportations
Les IDE sont des facteurs importants de promotion des
exportations dans les PED, MUCCHIELLI (2002). En effet, les IDE peuvent agir
sur les exportations des pays d'accueil à travers différentes
stratégies qui sont : faire du pays d'accueil une plate forme de
réexportation vers le pays d'origine ou vers des pays tiers, avoir pour
but la conquête de nouveaux marchés dans la région enfin,
concurrencer les entreprises locales, ce qui peut contribuer à les
rendre plus compétitives, CNUCED (2005). Par ailleurs, les PED aptes
à produire à des coûts concurrentiels ont souvent des
difficultés pour pénétrer dans les marchés
étrangers. Les multinationales favorisent un accès
préférentiel à la clientèle en élaborant et
en concluant des contrats à long terme sur des produits
normalisés ou en se forgeant une réputation dans la fourniture
suivant un calendrier fiable, d'un produit spécialisé de
qualité satisfaisante. Pour leur part, les entreprises locales des PED
mettraient des années pour maitriser les techniques marketings de ce
type, LALL (2000).
+ Création d'emploi
Les IDE axés sur les industries capitalistiques
fondées sur les ressources telles que les mines ou le pétrole,
créent un nombre relativement faible d'emplois tandis que les
investissements étrangers dans les industries manufacturières
fortement utilisatrices de main d'oeuvre en génèrent d'avantage
CHUDNOVSKY et al. (1999). Les emplois crées sont d'autant plus
importants qu'il s'agit de créations nouvelles d'entreprises que de
simples fusions ou acquisitions d'entreprises déjà existantes.
Des éléments indiquent qu'en moyenne, les
sociétés
9
multinationales octroient des salaires plus élevés
et fournissent des conditions de travail meilleures que les entreprises locales
GRAHAM et al. (2000).
+ Les transferts d'idées, de technologies et
de compétences
Les transferts d'idées, de technologies et de
compétences font partie des avantages potentiels les plus importants
procurés par les IDE. Une grande partie des activités de
Recherche-Développement du monde se déroule en Amérique du
Nord, en Asie et en Europe. Par conséquent, les entreprises de ces
régions constituent une riche source d'innovation quant aux produits,
aux machines, aux processus industriels, aux méthodes commerciales, aux
contrôles de qualité et aux modes de gestion. Les multinationales
de ces régions peuvent apporter avec elles, leurs idées et
techniques. Cela peut contribuer à accroître la
productivité dans le pays hôte.
La diffusion de technologies à travers les IDE se fait
aussi par effet de contagion et d'imitation, TOUFIK et al. (2002). Les firmes
locales des PED peuvent améliorer leur processus de production en
observant et en imitant les pratiques des multinationales (Learning by Doing)
ou en faisant de la « retro-ingénierie » (Learning by
using).
Un autre canal de transfert de technologies lié
à la présence d'une entreprise étrangère, est la
formation des travailleurs et entrepreneurs locaux effectuée par
celle-ci afin de les amener à avoir le niveau de qualification qu'elle
désire, FOSTO (2003). La qualification acquise va se diffuser vers les
entreprises locales lorsque la main d'oeuvre formée migre vers ces
dernières. En effet, une fois formé, le travailleur peut
être amené à un moment donné, à offrir ses
services à une entreprise locale. Ainsi, cette dernière
bénéficierait de l'expertise acquise par le nouvel employé
dans sa précédente structure d'emploi.
1.3.2 Inconvénients des IDE
Il existe un certain nombre d'effets négatifs auxquels
peut être confronté un pays qui accueille les IDE. Il s'agit des
coûts engendrés par les IDE sur la concurrence, des effets
négatifs des IDE sur l'équilibre macroéconomique et des
coûts socio-environnementaux.
10
+ Coûts engendrés par les IDE sur la
concurrence
Le principal risque est celui de voir les filiales des
multinationales étouffées la concurrence et engendrées une
situation de quasi monopole à leur avantage. En effet, les firmes
locales sont généralement d'importance réduite par rapport
à leurs concurrents étrangers que ce soit en termes de
compétences technologique et managériale, d'assise
financière et d'intégration dans les réseaux
internationaux. Un tel écart fait qu'elles ne peuvent pas entrer en
concurrence sur un même pied d'égalité pour satisfaire le
marché local. Il est donc possible que les investisseurs
étrangers usent de leurs atouts pour évincer du marché les
firmes domestiques afin de capturer une rente de monopole. Cette situation peut
engendrer des conséquences négatives pour les consommateurs.
Ceux-ci seront amenés à faire face à des prix plus
élevés que ceux pratiqués en situation de concurrence. Par
conséquent, l'entrée de nouvelles firmes étrangères
sur un marché plutôt que d'être un signe d'ouverture
à la concurrence, pourrait bloquer cette dernière au profit de
l'émergence d'une seule entreprise (le monopole).
+ Effets négatifs engendrés par les IDE
sur l'équiibre macroéconomique
Parmi les effets néfastes présumés des
IDE sur l'économie, on note les déficits de la balance des
paiements5. Les entrées de capitaux étrangers peuvent
procurer des avantages mais l'ampleur des sorties ultérieures des
bénéfices dégagés peut engendrer des coûts
considérables. Par ailleurs, les avantages fiscaux accordés aux
entreprises étrangères constituent un manque à gagner pour
les pays hôtes notamment les pays africains au Sud du Sahara dont les
recettes budgétaires sont essentiellement fiscales. De même,
certaines taxes6 étaient autrefois appliquées mais
ont, par la suite, pour l'essentiel, été éliminés
afin de ne pas décourager les investisseurs étrangers, DWIGHT H.
et al. (2008).
Des exonérations fiscales temporaires sont
également proposées dans certains pays bien que ce soit sans
doute la façon la moins souhaitable pour attirer les IDE. De telles
mesures encouragent les entreprises à extraire d'aussi grandes
quantités que possible au cours de la période de grâce et
à cesser leur activité dès que cette période
s'achève. En agissant ainsi, elles retirent des gains exceptionnels mais
laissent les gouvernements sans revenu voire, les charges de coûts
environnementaux et sociaux à long terme.
5 Ce déficit est dû au rapatriement des
profits par les investisseurs.
6 Il s'agit des impôts sur la
propriété, des taxes sur la valeur ajoutée (TVA), des
taxes sur le matériel importé, des droits de timbre, etc.
+ Coûts socio-environnementaux
Les investisseurs étrangers peuvent du fait de leur
puissance influencer les autorités locales et les amener à
prendre des décisions qui nourrissent leurs intérêts au
détriment de ceux du pays. En effet, ils peuvent par leur action obtenir
de nombreux avantages et privilèges qui excèdent le
bénéfice social. Les multinationales peuvent par exemple faire
pression sur les autorités locales afin d'obtenir une protection
spéciale du marché. Cette situation se traduit très
souvent, par des restrictions sur les importations, ce qui profitent à
ces dernières et non pas forcement au pays pris dans son ensemble. De
même, il existe toujours le risque que des décideurs publics
soient moins à même d'exiger des multinationales, le respect des
normes environnementales. De ce fait, les multinationales sont susceptibles de
polluer l'air ou l'eau et de provoquer d'autres dommages sur
l'environnement.
II IDE AU BURKINA FASO
Cette section présente l'évolution des IDE au
Burkina Faso de 19707 à 2008 d'une part et la contribution de
ces investissements à la croissance de son économie d'autre
part.
2.1 Evolution des IDE au Burkina Faso de 1970 à
2008
Une analyse au moyen de graphiques permet d'appréhender
dans un premier temps, l'évolution des flux d'IDE entrants au Burkina
Faso de 1970 à 2008 et dans un second temps, de comparer ces flux avec
ceux entrants en Côte d'Ivoire et au Sénégal d'une part et
avec le PIB8 d'autre part.
7 Année à partir de laquelle le Burkina
Faso à commencer à accueillir les IDE.
8 Il s'agit du PIB du Burkina de 1970 à
2008.
12
Graphique 1 : Evolution des flux d'IDE entrants au
Burkina Faso en dollar US courant de 1970 à 2008
400000000
IDE
350000000
300000000
250000000
200000000
150000000
100000000
50000000
0
-50000000
IDE
Source : Auteur à partir de la base de
données de la Banque mondiale (2010)
L'analyse récursive des données sur les flux
d'IDE entrants au Burkina Faso permet de distinguer deux périodes : la
période allant de 19970 à mi 1993 et celle allant de mi 1993
à 2008.
La première période est
caractérisée par une stagnation des flux d'IDE à un niveau
notablement insignifiant9. Sur le graphique, cette situation est
illustrée par une courbe qui a tendance à se confondre avec l'axe
des abscisses indiquant ainsi, une entrée marginale des IDE au Burkina
Faso au cours de cette période.
A partir de mi 1993, la courbe entame une croissance
fluctuante qui se poursuit jusqu'en fin 1998 où elle revient à sa
position initiale (cette baisse est due à la contraction des IDE
provoquée par la crise politique qui a secoué le Burkina Faso en
1998). Grâce aux efforts de stabilisation déployés par le
gouvernement, une nouvelle tendance à la hausse est amorcée
à partir de la seconde moitié de l'année 1999 et se
poursuit jusqu'en 2007, début de la crise financière et
économique mondiale. Cette crise explique la baisse de la courbe de 2007
à 2008.
9 Les flux d'IDE qui arrivaient au Burkina
étaient très insignifiants. Dans les années 1970, 1975,
1985 et 1992 le montant des IDE était respectivement de 400.000,
298.629, -142.678 et 570.000 dollar US.
Graphique 2 : Comparaison entre les flux d'IDE
entrants en dollar US courant au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et au
Sénégal10 de 1970 à 2008
400000000
800000000
600000000
200000000
-2E+08
-4E+08
0
1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990
1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
Flux d'IDE entrants
auBurkina Faso Flux d'IDE
entrants en Côte d'Ivoire Flux d'IDE
entrants au Sénégal
Source : Auteur à partir de la base de
données de la Banque mondiale (2010)
Contrairement à la Côte d'Ivoire et au
Sénégal qui, depuis les années 70 ont commencé
à bénéficier de flux substantiels d'IDE, le Burkina Faso
n'a véritablement pu attirer les investisseurs étrangers
qu'à partir de 1993 à la faveur des programmes de privatisation
introduits en 1991. De 1970 à 2007, la Côte d'Ivoire a
occupé la première place en ce qui concerne l'attraction des IDE.
Au cours de cette période, le Burkina Faso a occupé le
3ème rang. Par contre, en 2007 on a assisté à un afflux
massif des IDE au Burkina Faso et ce faisant, il a devancé le
Sénégal en occupant la 2ème place
derrière la Côte d'Ivoire. Malheureusement en 2008, les
investissements étrangers ont fortement rétracté et le
Burkina Faso se classait à nouveau derrière la Côte
d'Ivoire et le Sénégal.
10 Le choix du Sénégal et de la Côte d'Ivoire
se justifie par le fait que ce sont les deux pays qui attirent plus les IDE
dans l'espace UEMOA
14
Graphique 3: Evolution comparée des flux d'IDE
et du PIB du Burkina Faso en dollar US courant de 1970 à 2008
-1E+09
4E+09
9E+09
8E+09
7E+09
6E+09
5E+09
3E+09
2E+09
1E+09
0
PIB IDE
Source : Auteur à partir de la base de
données de la Banque mondiale (2010)
Sur le graphique, on observe une évolution croissante
de la courbe représentant le PIB au fil du temps. Cependant, la courbe
illustrant l'évolution des IDE se confond pratiquement avec l'axe des
abscisses, elle n'évolue donc pas significativement dans le temps. Au
regard du comportement des deux courbes, on déduit qu'il n'y a pas de
rapport entre la hausse du PIB et celle des IDE. En d'autres termes
l'arrivée des IDE au Burkina Faso n'explique pas la croissance
économique.
2.2 Domaines de prédilection des investisseurs
étrangers au Burkina Faso
Les domaines de prédilection des investisseurs
étrangers au Burkina Faso sont surtout le textile, l'industrie, les
mines et les services.
2.2.1 Textile
La Société des fibres et textiles (SOFITEX) a
été créée dans les années 60 comme un
joint-venture entre le gouvernement (55% du capital), des privés
burkinabé (1%) et la Compagnie française pour le
développement des textiles (44%) (Version provisoire de la SCADD, 2010).
Le capital de la SOFITEX a ensuite évolué pour être
détenu à raison de 35%
par l'Etat burkinabé, 30% par l'Union nationale des
producteurs de coton du Burkina (UNPCB), 1% par des banques burkinabé,
et 34% par la société Dagris (version provisoire de la SCADD,
2010). De son côté, l'Etat français s'est
désengagé en 2008, de la société Dagris dont les
opérations continuent sous le nom de Geocoton. Ce n'est que depuis la
privatisation de Dagris par l'Etat français que des investisseurs
étrangers sont véritablement impliqués en partenariat avec
le Gouvernement et le secteur privé burkinabé dans la SOFITEX.
La libéralisation de la filière coton en 2004 a
permis l'implication de deux autres groupes privés à capitaux
étrangers. Il s'agit d'une part, de la Société
cotonnière du Gourma (SOCOMA) qui a repris les actifs de la SOFITEX dans
la zone Est du Burkina Faso et d'autre part, des groupes suisse, Reinhart et
ivoirien, Ivoire coton, qui détiennent ensemble 60% du capital de Faso
coton. Cette société a repris les actifs de la SOFITEX dans la
région du Centre. La SOFITEX, SOCOMA et FASO-coton assurent l'achat, le
transport, l'égrenage, la commercialisation et l'approvisionnement des
agriculteurs en intrants agricoles dans leurs zones respectives. Elles offrent
par ailleurs, de l'appui technique aux producteurs (semences, engrais et
pesticides) et contribuent au financement de la filière. La SOCOMA
dispose de trois usines d'égrenage d'une capacité de 110 000
tonnes. Elle emploie près de 200 salariés permanents et
génère environ 400 emplois saisonniers. De son côté,
Faso coton s'est engagée dans un programme de promotion du coton
biologique depuis 2002.
2.2.2 Industrie et mine
Les activités du secteur secondaire sont
concentrées dans la manufacture et la production minière. Les
investissements étrangers dans le secteur industriel et dans le secteur
minier sont présentés successivement.
+ Investissements étrangers dans
l'Industrie
La manufacture s'est peu développée ces deux
dernières décennies au Burkina Faso. En effet, le nombre de
grandes unités industrielles est très réduit et elles sont
pour l'essentiel concentrées à Ouagadougou et Bobo Dioulasso,
RIC/MEF (2010). Par ailleurs, le secteur manufacturier n'occupe que 1% de la
population active et se concentre principalement dans la transformation des
produits alimentaires destinés majoritairement au marché interne.
La Brakina est l'un des principaux employeurs du secteur formel autant en
termes d'emplois directs que d'emplois indirects (version provisoire de la
SCADD, 2010). Le contrôle de cette
16
société a été cédé
en 1992 au groupe familial Castel, une des principales entreprises
françaises de production, de négoce et de distribution de vins.
Depuis son rachat par le groupe Castel, d'importants investissements ont
été réalisés ce qui a permis son
développement et son extension.
+ Investissements étrangers dans les mines
:
Les investissements étrangers ont permis de dynamiser
le secteur minier11. A l'heure actuelle, les sociétés
minières impliquées au Burkina Faso sont toutes des
sociétés « juniors »12. Les gisements
découverts et en cours de mise en exploitation restent de taille
relativement modeste. Sept principales sociétés sont actuellement
en phase avancée de recherche, de préparation à
l'exploitation ou en phase d'exploitation, MEF/RIC (2010). High River Gold
Mines est passée en phase d'exploitation sur la mine de Taparko en fin
2007 après un investissement total de 71 millions de dollar US. Etruscan
Resources a lancé l'exploitation de la mine d'or de Youga en mai 2008
après avoir investi 70 millions de dollar US. Plus tard, au cours de
l'année 2008, SEMAFO et Cluff Gold ont commencé l'exploitation
des mines d'or de Mana et de Kalsaka. Iamgold a finalisé l'acquisition
d'Orezone Resources en début 2009, et a dépensé environ
350 millions de dollar US pour le développement de la mine d'or
d'Essakane. Wega Mining a lancé sa production sur la mine d'or d'Inata
en mi-2009, version provisoire SCADD (2010).
Le développement des autres minerais a
été plus affecté par la crise économique et
financière mondiale de 2008. Ainsi, suite à la baisse des cours
mondiaux, Blackthorn Resources a suspendu, jusqu'à nouvel ordre, le
développement du gisement de zinc de Perkoa. Néanmoins, selon les
chiffres du Groupement professionnel des miniers du Burkina, les
investissements dans le secteur minier ont atteint 360 millions de dollar US
(soit environ 150 milliards de FCFA) sur les 15 dernières années.
Cela représente une part considérable dans les flux d'IDE qui
arrivent au Burkina Faso, version provisoire SCADD (2010).
2.2.3 Services
Le secteur tertiaire représente près de 46,8% du
PIB, MEF/RIC (2010). Il est plus diversifié que le secteur industriel
mais reste fondamentalement centré sur le marché national. Les
11Ce dynamisme a été rendu possible
grâce à la libéralisation introduite par le code minier de
1997, révisé en 2003 : Code N° 031-2003/AN du 08 mai
2003.
12 Les sociétés juniors sont des
sociétés de taille moyenne.
investissements étrangers dans les services offerts au
Burkina Faso sont essentiellement concentrés dans le tourisme,
l'hôtellerie, les banques et la télécommunication.
+ Tourisme et hôtellerie
Les investissements étrangers dans le secteur du
tourisme sont modestes. Ce secteur est relativement peu développé
bien que le gouvernement désire promouvoir le tourisme culturel et de
conférence. Deux grands groupes hôteliers étrangers
existent au Burkina Faso mais seulement en tant que gestionnaire et non en tant
qu'investisseur. Il s'agit du groupe Accor et de la société
Laïco Hôtel and Resorts Management Company.
+ Secteur bancaire
Les investisseurs étrangers sont dans les banques
présentes au Burkina Faso. En effet, le groupe nigérian, United
Bank for Africa (UBA), quatrième groupe bancaire de l'Afrique de
l'Ouest, a signé le 31 Octobre 2007 l'une des plus importantes
opérations de l'histoire économique du Burkina Faso en prenant
37,84% de la Banque internationale du Burkina (BIB). ECOBANK transnational
incorporation (ETI) est un autre groupe nigérian présent au
Burkina Faso à travers sa filiale ECOBANK-Burkina. Ce groupe a
absorbé en Août 2008, à hauteur de 8,55 milliards de FCFA,
la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB). Par ailleurs, d'autres
groupes bancaires ont installé leur filiale au Burkina Faso. Il s'agit
:
1' du groupe marocain ATTIJARIWAFA Bank, sa filiale est la
compagnie bancaire de l'Afrique de l'Ouest (CBAO) ;
1' du groupe Banque atlantique (BA), sa filiale est la BA-Burkina
;
1' du groupe Banque of Africa, sa filiale est la BOA-Burkina ;
v' de la Banque de Paris, sa filiale est la Société
générale des Banque du Burkina (SGBB) ;
v' de BNP Paribas, sa filiale est la Banque internationale pour
le commerce, l'industrie et l'agriculture du Burkina (BICIA-B)
La présence de ces filiales au Burkina Faso a permis
d'améliorer la monétique locale et renforcer les marchés
financiers en permettant à certaines sociétés
d'accéder à des bourses (bourses des pays d'origine).
18
+ Télécommunication
Le secteur de la télécommunication a
été l'un des principaux pôles d'attraction des IDE au
Burkina Faso depuis mi 2000 jusqu'à nos jours. La
télécommunication est actuellement dominée par des
investisseurs étrangers. Ainsi, Maroc Telecom occupent 51% du capital de
l'Office national des télécommunications (ONATEL). Le Burkina
Faso a par ailleurs, accordé deux licences de téléphonie
mobile aux sociétés privées Celtel (actuel Airtel) et
Telecel. L'opération de privatisation couvre aussi bien la
téléphonie fixe que la téléphonie mobile, Rapport
Doing Business de la Banque Mondiale (2009).
+ Transports
Des investissements importants ont été faits
dans le secteur des transports ce qui a permis l'amélioration des routes
et le développement du transport routier. Les grands axes vers les
principaux ports sur la Côte-ouest africaine et les autres capitales de
la zone UEMOA sont relativement bien desservis. En ce qui concerne le transport
ferroviaire, la seule ligne est celle qui relie Abidjan à Ouagadougou et
Kaya. En 1995, la ligne a été placée sous la gestion de la
Société internationale de transport africain (SITARAIL) dont
l'entreprise française Bolloré est le principal actionnaire.
Cette entreprise a investi 96 millions de dollar US (soit 40 milliards de FCFA)
sur la ligne. Ce faisant, le trafic ferroviaire de marchandises a presque
doublé pour atteindre 760 000 tonnes en 2005. Malgré les
perturbations de trafic causées par le conflit en Côte d'Ivoire en
2002, le groupe Bolloré a de nouveau consenti un apport financier de 1,5
millions de dollar US pour sauver la société, CNUCED (2009).
2.3 Contribution des IDE au développement du Burkina
Faso
L'impact des IDE sur la croissance du Burkina Faso se
manifeste à travers des canaux tels que la Formation intérieure
brute du capital fixe (FIBCF), la concurrence, les transferts de
compétence et la création d'emploi.
2.3.1 Contribution des IDE dans la FIBCF
Bien que les flux d'IDE aient été relativement
modestes ces dernières années au Burkina Faso, l'impact des
investissements étrangers sur la FIBCF est allé croissant au fur
et à mesure
de la libéralisation de l'économie
burkinabé. Les IDE représentaient en moyenne, seulement 0,6% de
la FIBCF dans les années 80. Cette part a augmenté
immédiatement après le début des programmes de
réformes économiques. La part des IDE dans la FIBCF a
évolué de manière irrégulière depuis le
début des années 90. Ainsi, le niveau a oscillé entre 1 et
4% de 1993 à 1998. Il s'est ensuite établi à 2,2% en
moyenne, entre 2002 et 2006. L'afflux massif des IDE en 2007 a ensuite
poussé la part des investissements étrangers dans la FIBCF
à près de 40%, Programme de Bruxelles (2009).
2.3.2 Rôle des IDE dans la Promotion de la
concurrence
La contribution des IDE au développement de la
technologie au Burkina Faso a été limitée jusqu'à
présent. Cependant, l'impact le plus important dans ce domaine tient
probablement au développement du secteur de la
télécommunication. L'attribution de licences de
téléphonie mobile en 2000 aux sociétés Celtel et
Telecel et la privatisation de l'ONATEL en 2006 ont entrainé un
développement rapide des services de télécommunication et
une amélioration de leur qualité. La concurrence induite a permis
de faire baisser les coûts de communication. Le prix d'un appel local
fixe-fixe a baissé de 142 FCFA par minute en 2000 à 50 FCFA en
2010. Ce tarif est en-dessous de ceux appliqués en Côte d'Ivoire
(60 FCFA la minute) et au Mali (65 FCFA la minute) mais au dessus des tarifs
fixés au Ghana (8 Pesewas soit 20 FCFA la minute). Sur le réseau
mobile, un appel mobile-mobile coûte entre 80 FCFA et 90 FCFA la minute,
version provisoire de la SCADD (2010). De même, la palette des services
offerts s'est enrichie avec l'installation d'un réseau de fibres
optiques entre le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Togo. Le
réseau de fibres optique a permis d'améliorer la largeur des
bandes favorisant ainsi, la transmission de données et la connexion au
réseau optique mondial. L'offre du produit internet s'est
également améliorée avec le lancement des services
Asymetric digital subscriber line (ADSL).
2.3.3 Rôle des IDE dans les transferts de
technologie et de compétence
Les entreprises étrangères sont également
parmi les plus actives en matière de formation et de transfert de
compétences. En effet, la société d'assurance «
Allianz » offre une formation annuelle de tous ses employés dans
des domaines variés tels que la sensibilité commerciale et les
aspects techniques des produits d'assurances. Un certain nombre de
collaborateurs sont
20
également envoyés dans les centres de formation
à l'étranger. Par ailleurs, les sociétés Celtel et
Telmob ont instauré chacune, en partenariat avec Ericsson et Nokia, des
séances de formation de leurs employés.
Dans le secteur hôtelier, le groupe Accor gère
l'hôtel Mercure Silmandé en contrat de gestion et a
contribué à la formation de l'ensemble du personnel. Des
formateurs du groupe Accor se sont d'ailleurs rendus au Burkina Faso dès
le début du contrat de gestion. Un nombre restreint d'expatriés
continuent d'assurer des tâches de gestion et de formation du
personnel.
Il est important de souligner que le développement du
secteur minier ces dernières années est dû en grande partie
à des investisseurs étrangers qui ont apporté leurs
connaissances techniques ainsi que le capital nécessaire aux
opérations de prospection, de recherche et d'exploitation. Le secteur
est encore dans sa phase initiale de développement et le potentiel est
important. Une exploitation rationnelle des ressources minières et
respectueuse de l'environnement est susceptible de contribuer au
développement économique et social du Burkina Faso.
2.3.4 Contribution des IDE dans la création et
la promotion de l'emploi
Malgré le fait que des données statistiques
exhaustives ne soient disponibles pour établir un lien direct entre la
relative bonne tenue de la croissance économique et les IDE,
l'augmentation progressive des flux d'investissement étranger a
contribué à stimuler l'activité économique à
travers la création d'emploi. En effet, si le nombre d'emplois dans le
secteur formel est limité, il n'en reste pas moins que les entreprises
à capitaux étrangers soient parmi les plus gros employeurs du
secteur privé formel. Ainsi, la brasserie « Brakina » emploie
environ 450 employés permanents et génère un grand nombre
d'emplois indirects ce qui en fait le premier employeur privé au Burkina
Faso (MEJ, 2009). De plus, la direction de la société mère
(Castel) après avoir investi 14.4 millions de dollar US (soit 6
milliards de FCFA) en 2007, a mis en place un programme d'investissement et de
réinvestissement des bénéfices d'environ 36 millions de
dollar US (soit environ 15 milliards de FCFA) sur trois ans. Ces mesures ont
contribué à créer d'autres emplois supplémentaires.
Par ailleurs, le groupe Celtel emploie environ 397 personnes à temps
plein. La majorité de ces employés sont semiqualifiés ou
qualifiés. Le personnel a une moyenne d'âge de moins de 30 ans et
le salaire de base d'un commercial est de plus de 200 000 FCFA par mois. Ce
salaire représente plus de
sept fois le salaire minimum interprofessionnel de croissance
(SMIC) et pratiquement le double du salaire d'un fonctionnaire de l'Etat dit
cadre, MEF/RIC (2010). D'autres grands employeurs du secteur formel sont
également des entreprises à capitaux étrangers. Il s'agit
de l'assureur Allianz, de la BICIA-B, de la SGBB, de la BIB, de la
société Diamond-ciment, Société sucrière de
la Comoé (SOSUCO), etc. Les sociétés minières quant
à elles, fournissent relativement peu d'emplois permanents pendant les
phases de prospection et de recherche par contre, elles deviennent de gros
employeurs une fois passées en phase d'exploitation d'autant plus
qu'elles travaillent 24h/24h sur base de roulement. De ce fait, Etruscan
Resources a crée 350 emplois à temps plein sur la mine de Youga
et High River Gold Mines en a embauché 300 sur la mine de Taparko.
CONCLUSION
Dans ce chapitre l'IDE a été défini comme
une activité par laquelle un investisseur résidant dans un pays
obtient un intérêt durable et une influence significative dans la
gestion d'une entité résidante dans un autre. Les IDE offrent de
nombreux avantages au pays hôte. Il s'agit : des transferts de
technologies, de la promotion des exportations, de la création d'emploi
etc. Bien que les IDE soient présentés comme une solution idoine
aux difficultés des économies africaines, ils créent
néanmoins des coûts au niveau de la concurrence, de la balance des
paiements, etc. Si les investissements étrangers sont supposés
crées des effets bénéfiques pouvant booster la croissance
économique et que la théorie économique stipule
parallèlement que la croissance économique d'un pays gouverne
l'arrivée des capitaux étrangers ; est-ce pour autant qu'il
existe stricto sensu une relation de cause à effet entre les IDE et la
croissance économique dans les pays hôtes? Le chapitre suivant,
consacré à la revue de la littérature, permet
d'élucider cette interrogation.
22
CHAPITRE II: CONTROVERSES THEORIQUES ET EMPIRIQUES SUR
LA RELATION IDE-CROISSANCE ECONOMIQUE INTRODUCTION
La littérature sur le rôle moteur des IDE
continue à susciter des controverses entre les économistes.
L'argument traditionnel est que l'afflux des IDE accélère la
croissance économique à travers l'accroissement du stock de
capital. Cependant, certains auteurs soutiennent que les IDE n'ont aucun impact
sur la croissance économique. Ce chapitre expose dans un premier temps,
les développements théoriques sur la relation entre la croissance
économique et les flux de capitaux étrangers. Un aperçu
sur les travaux de validation empirique est présenté dans un
second temps.
I. ETUDES THEORIQUES
Dans la littérature théorique, le rôle des
IDE dans la croissance économique est perçu de différentes
manières par les courants de pensées. Cette section
présente successivement les développements des modèles
néoclassiques, l'analyse des modèles de croissance
endogène et les développements théoriques récents
sur la relation de causalité entre les IDE et la croissance
économique.
1.1 IDE dans les modèles néoclassiques
Dans les modèles néoclassiques de type Solow,
l'IDE est traditionnellement conçu comme un ajout au stock de capital,
BREMS (1970). Dans cette vision, il n'y a pas de différence
substantielle entre capital étranger et capital intérieur. Cela
permet de conclure que l'impact des IDE sur la croissance économique est
similaire à celui du capital intérieur. Pour mieux en saisir
l'effet, considérons une fonction de production de type Cobb-Douglas
caractérisée par des rendements constants. Cette
caractéristique permet d'écrire l'équation suivante :
y = f(k) = ka (1)
Où y et k
représentent respectivement le revenu et le capital par tête.
k(t) = sf(k) -- (n + g + 6)k(t) (2)
Avec s = sk où s est le
taux d'épargne et sk la propension à investir. A
l'état stationnaire, on
1
a : k(t) = 0 et on déduit
k* = ~ sk
n+11+8
|
1-a
(3)
|
En introduisant k* dans
l'équation (1) et en faisant une linéarisation
on obtient :
lny* = la a lnsk a
1-a
|
ln(n + g + 6) (4)
|
0 < a < 1
a 1-a
représente l'élasticité investissement de
la croissance c'est-à-dire que si la propension à investir d'un
pays s'accroit d'une unité, la production par tête s'accroit de
a1a %.
L'importance de cette augmentation dépend de la valeur du coefficient du
capital ( a).
Dans la tradition de SOLOW (1956), étant donné
des rendements décroissants de capital physique, les IDE affectent
seulement le niveau du revenu et laisse inchangé la croissance à
long terme. Pour les néoclassiques, il y a croissance à long
terme seulement grâce au progrès technique et/ou par le biais de
la croissance de la population, les deux facteurs étant
considérés comme exogènes. A court terme, la croissance
économique peut dépendre aussi bien du progrès technique
que de l'accumulation du capital. Par conséquent, les IDE ne peuvent
avoir qu'un effet à court terme sur la croissance économique,
lequel effet dépend de la dynamique du sentier de croissance
équilibrée.
Les modèles de type Solow ne permettent pas d'expliquer
ni l'énorme croissance du revenu par tête au cours du temps ni les
différences considérables de revenu par tête entre pays. En
effet, une simple accumulation du capital physique même par
l'investissement direct étranger, ne permet pas d'expliquer ce
phénomène. Ainsi, le dépassement de ces types de
modèles est devenu une nécessité car ils se limitent
à l'hypothèse que le capital contribue directement à la
production et qu'il ne reçoit en contrepartie qu'une
rémunération correspondante à son produit marginal. Cette
hypothèse fera l'objet d'une remise en cause par la théorie de la
croissance endogène.
24
1.2 IDE dans les modèles de croissance
endogène
Les modèles de croissance endogène divergent de
ceux de type Solow sur deux points. Le progrès technique y est
traité comme un facteur endogène d'une part et un rôle plus
important est attribué au capital d'autre part.
Les modèles de type Solow traitent le capital sous sa
dimension purement physique et mesurent son rôle simplement par la part
qui lui revient dans le revenu. Or, dans la mesure où l'accumulation du
capital créée des externalités positives, la part qui
revient au capital dans une économie de marché sous-estime sa
contribution à la production, ROMER et al. (1992). Dans les
modèles de croissance endogène, le rôle des IDE va
au-delà du simple impact que lui reconnait jusque-là, la
théorie économique. En effet, les IDE peuvent affecter de
façon endogène la croissance économique s'ils
génèrent des rendements croissants dans la production via les
spillovers13 de production. Par conséquent, l'IDE ne
représente donc plus seulement une accumulation de capital. Supposons
que le pays récipiendaire a une fonction de production suivante :
y = A-(kd,H) = Ak. 1H1_P (1
H est l'ensemble du stock de connaissance, kd
est le capital intérieur par tête, 2 est
la part du capital intérieur et a un rendement
décroissant (f.? < 1). Supposons que H est
de type Cobb-Douglas, c'est-à-dire :
0 = (kd ,k3 ~)7' (2
Où á et ç sont
respectivement les élasticités marginale et inter-temporelle (de
substitution ou de complémentarité) entre capital étranger
par tête (k3) et capital intérieur par
tête (kd) ; a > 0 et 6 <
0 ou 6 > 0. En combinant (1) et
(2) on obtient:
4~1%1~ (3
y = Ak. 11%1 k3
13 Externalités positives
En dérivant l'équation (3) par
rapport au temps (t) puis en faisant une linéarisation
on obtient :
931 = 9A + 92 + 6(1 - /3)]9d +
[a71(1 - i)]9w (4)
9 représente le taux de croissance des
variables par tête et an(1 - f3) est
l'élasticité production du capital étranger. En dehors de
son effet logique (a) sur la croissance économique, les IDE peuvent
encore accroître la croissance par 6(1 - f3) si
6 > 0.
De même, il existe un certain nombre de canaux par
lesquels les IDE affectent de façon permanente le taux de croissance
économique. Une manière simple et pratique de saisir ces effets
est de spécifier la fonction de production pour voir comment les IDE
affectent chaque argument : le capital (K), le travail
(AL) et le capital humain (H). Ces effets
sont appréhendés à travers les équations suivantes
:
y = KaTP(AL)l-a-1
Répartissons les capitaux, en capitaux intérieurs
(Kt) et en capitaux étrangers
(ke), on obtient une nouvelle équation qui
s'écrit sous la forme suivante :
y = (Kt +
Ke)alifl(AL)l-a-fl
Le capital : les IDE peuvent
affecter positivement la production en accroissant le stock de capital
disponible K dans l'économie. Toutefois, si le capital
étranger et le capital intérieur sont complémentaires,
l'impact final des IDE sur les agrégats de la production sera aussi
important que les résultats de ses externalités.
Le travail : les IDE peuvent
affecter le travail à travers la création d'emploi quoique
celle-ci puisse être limitée à court terme. Ils peuvent
également affecter son efficience quand les investissements
étrangers sont réalisés soit dans des activités
pour lesquelles le pays récipiendaire était
précédemment limité en expérience soit dans des
activités existantes mais à faible productivité.
Subséquemment, l'accroissement de l'efficience unitaire du travail aura
une contribution importante sur la croissance de la production.
Le capital humain : les IDE
permettent l'incorporation de nouveaux inputs et de technologies dans la
fonction de production du pays hôte. L'effet long terme est le transfert
de technologies et le savoir-faire qui sont contenus dans le capital humain.
Par ailleurs, les IDE entraînent en
26
dehors des capitaux physiques, un important transfert en termes
de formation de nouvelles pratiques de gestion et d'acquisition de
compétences.
1.3 Développements théoriques récents
sur la relation IDE-croissance économique
Dans les développements théoriques
récents, le progrès technologique est d'autant plus rapide que le
niveau des connaissances humaines accumulées est élevé,
ROMER et al. (1992). Ces développements impliquent que les idées
sont aussi importantes que les intrants. La croissance économique est
possible précisément parce que chaque idée nouvelle
engendre une autre. Le commerce international, l'investissement étranger
et les sociétés multinationales peuvent être
considérés comme des vecteurs de transfert de biens mais aussi
d'idées. RUFFIN (1993) ajoute que dans une économie ouverte, les
idées sont plus importantes qu'à peu près n'importe quel
autre facteur.
Les IDE engendrent des effets dynamiques sur
l'évolution de la spécialisation internationale des pays
hôtes grâce à l'apport et à la diffusion des
avantages compétitifs des filiales des FMN. Sur ce point, DUNNING (1993)
indique que le principal effet des activités des FMN sur la division
internationale du travail se produit à travers la façon suivant
laquelle ces firmes internalisent les marchés internationaux de produits
intermédiaires où elles opèrent. Les effets et la nature
de cette internalisation se manifestent aussi bien directement par les actions
des FMN ou leurs filiales qu'indirectement via les spillovers sur leurs
concurrents, leurs fournisseurs et leurs clients. Ce faisant, les IDE affectent
positivement la croissance économique.
Les IDE agissent directement ou indirectement sur le commerce
du pays hôte. Les effets directs des investissements étrangers sur
la croissance économique se manifestent lorsque la production locale de
la filiale est consacrée soit à la réexportation vers le
pays d'origine de la firme soit à l'exploitation de marchés tiers
à partir du pays hôte. Dans ce cas, on parle de formation de
plate-forme de réexportation, MUCCHIELLI (2002). Par ailleurs, les
effets directs des IDE se produisent lorsque les filiales établissent
des liens de partenariat en amont avec les entreprises locales. Ce faisant, ces
dernières peuvent devenir à leur tour des exportateurs indirects,
CNUCED (2009).
Dans le cadre de la mondialisation économique
amorcée au début des années 90, CAVES (1996) estime que
l'ouverture d'un pays ne se limite pas aux échanges internationaux.
Elle se caractérise aussi par sa capacité
à accueillir les FMN. Il ajoute que ces firmes améliorent
l'efficacité globale d'une économie via les connaissances
technologiques et organisationnelles.
Les entreprises étrangères peuvent stimuler la
croissance économique si les conditions nécessaires (climat
propice des affaires) sont réunies pour créer des effets
d'entraînement. L'impact positif des IDE sur la croissance
économique se manifeste à travers plusieurs canaux. Ce sont :
l'accroissement de la concurrence et de l'efficacité, l'introduction
d'un nouveau savoir-faire, la transmission des techniques de contrôle de
qualité, etc. Les FMN peuvent aussi entrainer les entreprises locales
à améliorer leur gestion ou à adopter certaines techniques
de commercialisation adéquates soit sur le marché local soit au
niveau international, GREENE et al. (1991).
DEEPAK et al. (2001) stipulent que l'accumulation du capital,
en s'ajoutant à l'épargne intérieure augmente
l'efficacité de l'économie du pays bénéficiaire.
Cela se fait à travers l'amélioration de l'affectation des
ressources, le renforcement des marchés financiers nationaux et la
réduction du coût du capital. Dans leur analyse les capitaux
étrangers engendrent des retombées positives. Ces avantages se
manifestent à travers la réduction des risques pour les
consommateurs, l'élargissement des possibilités de
diversification des portefeuilles et la répartition des risques plus
équitablement entre les importateurs et les exportateurs de capitaux.
Pour DRITSAKI et al. (2004) les IDE favorisent non seulement
les importations de technologies étrangères plus efficientes mais
aussi, génèrent des retombées positives pour les
entreprises locales. Cela se justifie dans la mesure où les IDE
facilitent souvent la diffusion des innovations très coûteuses
pour les entreprises locales.
Dans le même ordre d'idée, POKOU (2005) affirme
que les IDE agissent sur la croissance économique en ce sens qu'ils
augmentent le stock de capital domestique et fournissent un ensemble d'autres
ressources. Ce sont : la technologie, le savoir-faire, les pratiques
managériales, la formation et le développement des
infrastructures de commercialisation des biens et services.
BENDE et al. (2002) stipulent que plusieurs facteurs
(accumulation du capital, le commerce international, du capital humain etc.)
qui selon la théorie de la croissance endogène, expliquent la
croissance à long terme, peuvent être véhiculés par
les IDE. Ceux-ci sont
28
supposés stimuler la croissance économique par
la création d'avantages comparatifs dynamiques conduisant au transfert
de technologies, l'accumulation du capital humain et l'intensification du
commerce international. Par conséquent, le gain engendré par les
IDE sur un facteur de la croissance est susceptible de stimuler le
développement des autres facteurs formant une synergie d'ensemble.
BLOMSTROM et al. (1996) postulent que le transfert de
technologies entre les FMN et leurs filiales ne s'opère pas seulement
via les machines, le matériel, les droits de brevet et l'expatriation
des techniciens étrangers. Il se manifeste également grâce
à la formation des employés locaux des filiales. Cette formation
touche la plupart des niveaux d'emploi depuis les simples manoeuvres jusqu'aux
techniciens en passant par les contremaitres. Dans un autre article, ces
auteurs insistent sur l'importance relative des FMN dans l'enseignement
supérieur. A ce niveau, ils indiquent que bien que le rôle des FMN
soit assez marginal dans l'enseignement primaire et secondaire, les IDE
pourraient néanmoins avoir un effet visible sur l'enseignement
supérieur dans les pays hôtes. BLOMSTROM et al. (1996) estiment
par ailleurs, que l'effet le plus important se trouve du côté de
la demande. Cette demande de travail qualifié par les FMN va encourager
les gouvernements à investir davantage dans l'éducation surtout
dans l'enseignement supérieur. RITCHIE (2001) souscrit à cette
idée en reconnaissant que les FMN ont joué un rôle
important dans la croissance économique via le système
éducatif des pays de l'Asie du Sud-est. Il estime que les
multinationales affectent indirectement l'offre de travail en
influençant les cursus des institutions éducatives des pays
hôtes.
GYAPONG et al. (1999) affirment que les IDE
accélèrent la croissance économique en renforçant
les capacités des travailleurs locaux ou en augmentant la
productivité des facteurs de production. Les IDE facilitent
également l'accès aux nouveaux marchés internationaux.
BARRO et al. (2004) et KANG et al. (2005) estiment qu'un autre
mécanisme par lequel les IDE affectent la croissance économique,
est l'accessibilité des entreprises locales aux fruits de la
Recherche-Développement. Cet avantage leur permet de produire de
nouveaux produits à moindre coût.
Certains auteurs soutiennent que le lien entre les IDE et la
croissance économique dépend aussi bien des
spécificités des IDE que des caractéristiques
hétérogènes propres aux
pays bénéficiaires. Ce faisant, MISHRA et al. (2001),
BOREINSZTEIN et al. (1998) et
LUCAS (1988) ont montré que les IDE stimulent la
croissance économique seulement dans les pays où la main d'oeuvre
est suffisamment qualifiée.
NUNNENKAMP et al. (2003) affirment que le transfert de
technologies nouvelles des entreprises multinationales à leurs filiales
à l'étranger dépend de l'état de la gouvernance
dans les pays hôtes. Par ailleurs, ALFARO et al. (2001) indique que les
IDE ne sont associés à la croissance économique rapide que
dans les pays hôtes où les marchés financiers sont
fortement développés.
CHEN et al. (1995) se basant sur l'expérience des pays
de l'Asie de l'Est, concluent que les IDE stimulent le développement
économique. Pour eux, les conséquences de l'implantation des
firmes multinationales pour les pays hôtes dépendent largement de
l'existence des éléments suivants : un processus
d'industrialisation tourné vers l'exportation, un investissement en
capital humain et un environnement macroéconomique stable
caractérisé par la conduite de politiques prudentes et
suffisamment cohérentes.
Toutefois, les IDE peuvent engendrer un impact négatif
sur la performance économique du pays hôte. En effet, les firmes
qui entreprennent de tels investissements détiennent un pouvoir de
marché et peuvent par conséquent, restreindre la concurrence et
la performance économique. Vu sous cet angle, les IDE peuvent
générer une allocation inefficace des ressources à cause
des distorsions liées aux interventions du gouvernement du pays
hôte, sous forme de contrôle de prix, RAZIN et al. (1999). De
même, l'arrivée des flux d'IDE dans un pays ne se traduit toujours
pas pour les entreprises locales par des retombées favorables
liées au savoir-faire. Elles peuvent au contraire subir une baisse
drastique de la productivité. Cette baisse résulte des
départs de marché GHURA et al. (2000).
Bien que les IDE soient présentés comme des
catalyseurs de la croissance économique, il n'en demeure pas moins que
leur volatilité produit un effet négatif sur la croissance
économique du pays hôte. La littérature
révèle que les IDE affectent positivement la croissance
économique en réduisant les coûts de
Recherche-Développement. Cependant, si l'afflux des IDE est incertain
alors les coûts de Recherche-Développement seront incertains.
Cette situation peut affecter négativement les incitations à
innover et entrainer un effet négatif sur la croissance
économique, LENSINK et al. (2000).
BALASUBRAMANYAM et al. (1999) estiment par ailleurs, que
lorsque les firmes étrangères adoptent une stratégie de
promotion des industries de substitution aux
30
importations, face à une surévaluation de la
monnaie nationale, la balance des paiements du pays hôtes peut se
détériorer à terme sous l'effet de rapatriement des
fonds.
A la lumière de ce qui précède, il
ressort que les développements théoriques débouchent sur
des conclusions mitigées. En effet, selon la théorie
économique traditionnelle, les IDE affectent positivement la croissance
économique par le biais de la création d'emploi, de
l'augmentation du stock de capital, de l'incorporation de nouveaux inputs, etc.
De même, dans les développements théoriques récents,
certains auteurs soulignent que les IDE sont à la base de la
réduction du coût du capital et des frais de
Recherche-Développement. Ce faisant, ils créent un impact positif
sur la croissance économique. En revanche, certaines analyses mettent en
évidence l'effet négatif de l'afflux des IDE sur les incitations
à innover et sur la balance des paiements. Par conséquent, les
IDE agissent selon elles, négativement sur la croissance
économique.
II TRAVAUX EMPIRIQUES
Du fait de l'extrême variété des IDE, leur
impact dépend de l'activité concernée et des
caractéristiques propres14 au pays hôte. Une
présentation par région, des travaux de validation empirique de
quelques auteurs, fera l'objet de cette analyse.
2.1 Etudes empiriques réalisées en Asie
A l'aide de données collectées auprès des
villes chinoises, WEI (1993) analyse la contribution des exportations et des
IDE à l'émergence de l'économique chinoise. Il conclut que
la croissance des exportations au cours des années 1980-1990 va de paire
avec la réalisation de taux de croissance économique
supérieurs. A la fin des années 80, ce sont les investissements
étrangers qui ont contribué le plus à la croissance
économique de la Chine. De plus, cette contribution s'est
effectuée sous forme de retombées positives entre les firmes sur
le plan des techniques et des compétences en gestion. Par ailleurs, il
conclut que la remarquable croissance des régions côtières
s'explique entièrement par leur stratégie en matière
d'exportation et d'investissements étrangers.
14 Il s'agit du climat des affaires, de la
stabilité politique, de la taille du marché etc.
Au lendemain de la crise asiatique de 1997, tous les pays
affectés par la crise ont connu une contraction de leur activité
économique. Cela s'est traduit en Thaïlande par une chute du ratio
investissement sur PIB de 19,83% et 30,30% respectivement en 1997 et 1998; la
baisse du PIB réel par tête pour les mêmes années a
été respectivement de 2,10% et 11,41 %, CHOE (2003).
WANG (2002) montre que les IDE dans le secteur manufacturier
de la Chine ont un impact positif et significatif sur la croissance
économique. Elle attribue cette contribution aux retombées
entrainantes des IDE. Par ailleurs, ZHAO (1995) montre que pour la Chine, en
plus de la croissance de la production, la capacité endogène
technologique a été positivement affectée par les
importations de technologies via les IDE. De même, DOLLAR et al. (2001)
dans leur étude portant sur le même pays, affirment qu'il y a une
corrélation positive entre l'IDE et la croissance économique.
HUSSAIN et al. (1992) comparent l'expérience des pays
de l'Asie du Sud et de l'ASEAN en matière d'attraction des financements
extérieurs et analysent la façon dont ces derniers ont
contribué à la croissance économique. Selon leur
résultat, les IDE contribuent de façon plus significative que les
autres flux de ressources à l'établissement de la croissance
économique dans les pays de l'ASEAN uniquement.
BAHARUMSHAH et al. (2006) étudient l'impact de l'afflux
de capitaux étrangers sur la croissance économique des pays de
l'Asie de l'Est en y incluant la Chine. L'analyse est basée sur des
données dynamiques de panel. Ils trouvent que l'épargne
domestique contribue à long terme à la croissance
économique. Ils concluent que les IDE sont une source efficace de
croissance économique et que son impact se fait sentir aussi bien
à court qu'à long termes. Ils affirment par ailleurs, que la
contribution observée des IDE sur la croissance économique est
une conclusion robuste surtout dans les pays émergents de l'Asie. Ces
deux chercheurs estiment que l'évidence suggère d'une
façon convaincante que les pays qui ont réussi dans la politique
d'attraction des IDE puissent financer plus d'investissements et se
développer plus rapidement que ceux qui ne favorisent pas
l'entrée des IDE.
Après avoir établi un modèle de
croissance endogène intégrant la variable IDE, BASHIR (2001)
teste la relation entre la croissance du PIB par tête et l'IDE dans six
(6) pays de l'Asie du Sud. Son étude couvre la période allant de
1975 à 2000. Il trouve que le coefficient de l'IDE est positif mais non
significatif.
32
Un autre bord de la littérature s'est concentré
plus directement sur la relation de causalité entre l'IDE et la
croissance économique. Dans ce sens, ZHANG (2001) observe 11 pays de
l'Asie sur le principe pays par pays en les répartissant selon les
propriétés des données temporelles. Les tests de
causalité à long terme basés sur le Modèle à
correction d'erreur (MCE) indiquent une forte relation causale au sens de
Granger entre l'IDE et la croissance du PIB. Pour six pays où il n'y a
pas de relation de co-intégration entre le log de l'IDE et la croissance
économique, seul un pays (Chine) présente une causalité au
sens de Granger de l'IDE vers la croissance économique. Par ailleurs,
CHOWDHURY et al. (2003) prennent une méthode légèrement
différente pour tester la causalité au sens de Granger en
utilisant la spécification de TODA et al. (1995). Se servant des
données de 1969 à 2000, ils trouvent qu'il y a une
causalité bidirectionnelle au sens de Granger entre le PIB et l'IDE en
Malaisie et en Taiwan.
2.2 Etudes empiriques réalisées en
Amérique Latine
De GREGORIO (1992), travaillant sur un panel de 12 pays de
l'Amérique Latine entre 1950 et 1985, déduit de ses
études, une relation significative et positive entre l'IDE et la
croissance économique. Il note que l'impact des IDE sur la croissance
économique est trois fois plus important que celui de l'investissement
domestique. Il souligne par ailleurs, que les IDE favorisent la croissance
économique quand le niveau d'éducation dans le pays hôte
est élevé.
ROTHGEB (1984), utilisant un échantillon de 18 pays de
l'Amérique Latine, rapporte que les IDE sont en général,
négativement liés à la croissance économique pour
l'ensemble de l'échantillon quoique, cela affecte positivement la
croissance économique du sous-groupe des économies
émergentes de l'Amérique Latine.
AITKEN et al. (1999) ont mené une étude sur les
IDE qui arrivent au Venezuela. Ils concluent à un impact négatif
des IDE sur la croissance économique et pire, la présence des
multinationales est souvent à l'origine de la grande
paupérisation de la population15. Cependant, en inversant
l'objet de leur étude, ils trouvent une relation causale significative
de la croissance économique vers les IDE.
15 Dans le cas où les multinationales
s'adonnent aux rapatriements des profits, et aux mauvais traitements des
employés domestiques.
BENGOA et al. (2003) explorent la corrélation entre
l'IDE et la croissance économique dans les pays latino-américains
respectivement sur les périodes 1970-1999 et 1970-2000. Ils trouvent que
les IDE sont un moteur de la croissance économique dans le cas des pays
récipiendaires ayant adopté une politique de
libéralisation du commerce. Par ailleurs, FLEXNER et al. (2000) a
mené une étude sur la Bolivie. Il conclut que les IDE ont un
impact statistiquement significatif au seuil de 10%, sur le taux de croissance
économique.
L'expérience des crises en Amérique Latine
confirme l'impact positif des IDE sur la croissance économique. En
effet, à la suite de la crise Tequila de 1995, le Mexique a vu son taux
d'investissement étranger chuté de 8,73% et son PIB réel
par habitant de 7,81 %. Par ailleurs, pour la même année,
l'Argentine a connu une baisse de 10,34% de l'investissement et de 4,14% de son
PIB réel par habitant KHAN et al. (1997).
2.3 Etudes empiriques réalisées en
Afrique
En menant une étude comparative entre les impacts des
IDE et des investissements intérieurs sur la croissance
économique des pays de l'Afrique au Sud du Sahara, FOSTO (2003) trouve
que l'IDE est quatre fois plus efficient que l'investissement
intérieur.
DJAOWE (2005) s'est intéressé à l'impact
de l'IDE sur la croissance économique du Cameroun. Pour ce faire, il a
utilisé un test de causalité au sens de Granger. Il ressort de
son étude que la croissance économique cause l'IDE seulement dans
le long terme. Cependant, la causalité inverse n'est pas
fondée.
BALIMOUNOUNE (2004), utilisant un test de causalité au
sens de Granger sur des données du Maroc, constate une relation causale
unidirectionnelle de l'IDE vers la croissance économique mais l'inverse
n'est pas fondé. Par ailleurs, en utilisant le même test pour le
cas de l'Ouganda, OSWONA (1996) trouve également une relation causale
unidirectionnelle de l'IDE vers la croissance économique.
A l'aide d'un test de causalité au sens de Granger,
DEMBELE (2008) a déduit que les informations antérieures sur le
niveau des IDE, ne permettent pas une meilleure prévision du niveau de
la croissance économique en Côte d'Ivoire.
34
En appliquant un modèle économétrique sur
3 pays méditerranéens (l'Egypte, le Maroc et la Tunisie) sur une
période de 23 ans (de 1975 à 1997), ALAYA (2004) constate que les
IDE exercent un effet positif sur la croissance économique via les
exportations manufacturières.
MESCHI (2006), s'appuyant sur un travail
économétrique utilisant des données de panel de 14 pays de
l'Afrique du Nord sur la période allant de 1980 à 2003, trouve
que le coefficient de l'IDE est généralement négatif et
rarement significatif. Elle attribue, ce résultat à la forte
concentration des IDE dans le secteur primaire et particulièrement le
secteur des hydrocarbures.
2.4 Etudes empiriques réalisée en Europe de
l'Est et Centrale
Portant leur étude sur 25 pays en transition de
l'Europe de l'Est et Centrale sur la période 1990-1998, CAMPOS et al.
(2002) aboutissent au résultat que les IDE exercent un impact positif
sur la croissance économique comme prévu par la théorie
économique. Selon eux, ce résultat s'explique par le fait que les
pays choisis sont proches des pays riches de l'Union européenne (UE),
leur principal fournisseur et aussi, parce que ces pays possèdent
à la base une structure industrielle complète et une force de
travail relativement qualifiée.
Des recherches menées par BLOMSTROM et al. (2002) sur 5
pays de l'Europe de l'Est, aboutissent au résultat que les IDE causent
la croissance économique. Cependant, l'étude souligne un point
commun à tous ces travaux de recherche: le chemin par lequel les IDE
affectent la croissance économique dépend de l'économie et
des conditions technologiques du pays hôte. En général, il
apparaît que les pays hôtes doivent atteindre un certain niveau de
développement en éducation et/ou en infrastructures avant
d'être capables de capturer les potentiels bénéfices
associés aux IDE.
2.5 Etudes empiriques réalisées sur des
échantillons de pays à travers le monde
BOREINSZTEIN et al. (1995) développent quant à
eux, un modèle de croissance endogène dans lequel, les IDE
augmentent la croissance économique à long terme à travers
son effet sur le taux de diffusion technique. Ils utilisent une
régression SUR (Seemingly Unrelated Regression), sans rapport avec
l'estimation des variables instrumentales pour conduire l'analyse transversale
de 69 PED avec données de panel calculées en moyenne sur deux
périodes séparées 1970-1979 et 1980-1989.
La variable dépendante est le taux de croissance du PIB per capita
sur chaque décennie. Ils concluent que les IDE ont un effet positif
mais non significatif sur la croissance économique. Cependant, lorsque
le pays a un seuil minimum de stock de capital humain, les IDE constituent un
important déterminant de la croissance économique. Dans ce cas,
ils sont plus efficients que l'investissement intérieur.
Dans une étude du centre de développement de
l'OCDE, De SOTO (2000) analyse les effets des IDE sur la croissance
économique de 44 PED entre 1986 et 1997. Il trouve que les IDE stimulent
considérablement la croissance du revenu par habitant dans les pays
bénéficiaires avec un décalage d'un an. Par
conséquent, une augmentation du rapport IDE/PNB ferait croître de
3% le niveau du revenu stable à long terme et de 1% le revenu par
habitant à court terme.
DARRAT et al. (2005) étudient l'effet des IDE sur la
croissance économique. Pour ce faire, ils mènent une analyse
comparative sur 23 pays appartenant à des régions
différentes que sont: l'Afrique du Nord, le Moyen Orient, l'Europe
Centrale et Orientale. A partir d'une estimation par les moindres carrés
ordinaires et utilisant des données sur la période allant de 1979
à 2002 ; Ils constatent que les flux d'IDE stimulent la croissance
économique seulement dans les pays candidats à l'UE. Cependant,
l'effet des IDE sur la croissance économique au niveau des pays du MENA
et des pays non candidats est négatif ou inexistant. Les auteurs
avancent l'idée que la candidature pour devenir membre de l'UE semble
être un atout pour une application plus étendue et plus efficace
des reformes, ce qui aurait contribué à la création
d'impact positif des IDE sur la croissance économique.
L'étude de KANG et al. (2005) portant sur 20 pays de
l'OCDE et couvrant la période allant de 1981 à 2000, indique
clairement que les IDE n'ont aucun impact perceptible sur la croissance
économique. De la même façon, l'étude menée
par ERICSSON et al. (2001) sur 4 pays de l'OCDE n'a pas pu détecter une
quelconque relation entre les IDE et la croissance économique. Cette
absence de lien est due à la dynamique et à la nature des
investissements étrangers effectués dans les pays
considérés. Par ailleurs, avec un échantillon de 72 PED et
considérant une période d'étude allant de 1960 à
1978, JACKMAN (1982) trouve que les IDE n'ont pas d'impact significatif sur la
croissance économique une fois que la taille du pays est prise en
compte.
36
CARKOVIC et al. (2000) utilisent un panel de 72 PED et
considèrent la période allant de 1960 à 1995. Ils ne
trouvent aucun effet significatif des IDE sur la croissance économique.
Cependant, ils constatent un impact positif et significatif des IDE sur la
formation du capital domestique quoique cela dépende de la
spécification des régressions effectuées.
De MELLO et al. (1999) observe l'IDE comme cause de la
croissance économique dans 32 pays parmi lesquels, 17 ne sont pas
membres de l'OCDE. Dans un premier temps, ils se basent sur les séries
chronologiques et trouve que l'effet long terme des IDE sur la croissance
économique est hétérogène entre les pays
concernés. Dans un second temps, il complète son analyse en
fournissant la preuve par l'estimation des données de panel sur
l'échantillon des pays non membres de l'OCDE, il ne trouve pas de
relation de cause à effet entre les IDE et la croissance
économique.
SHAR et al. (1990) s'appuient sur la traditionnelle
causalité pour tester la méthode développée par
HOLTZ-EAKIN et al. (1988), avec 80 pays. Le résultat ressort la
causalité bidirectionnelle entre les IDE et la croissance
économique, quoiqu'ils aient trouvé que l'impact des IDE sur la
croissance économique est faible.
L'étude faite par BASU (2003) aborde clairement la
question des deux directions entre la croissance économique et l'IDE. En
tenant compte de l'effet spécifique individuel et des effets fixes
temporels, ils trouvent une relation co-intégrée entre l'IDE et
la croissance économique. Leur étude a porté sur un
échantillon de 23 pays.
TSAI (1994), en partant du modèle de ROMER et al
(1992), cherche à rendre compte des mécanismes qui sous-tendent
le transfert de technologies. Il prouve empiriquement que les IDE n'ont
d'impact positif sur la croissance économique que si le niveau de
scolarisation de la population dépasse un seuil
donné16. Il conclut que l'effet positif des IDE sur une
économie, dépend en premier lieu de son interaction avec le
capital humain.
PENALVER (2002), se basant sur une comparaison entre 5
régions du monde, fait ressortir que les pays à fort flux
d'entrée d'IDE ne sont pas nécessairement ceux ayant les taux de
croissance économique les plus élevés. Il pose ainsi, le
problème du volume optimal pour une croissance élevée et
estime que trop d'investissements étrangers peuvent traduire une
faiblesse des institutions du pays d'accueil et être un risque pour ces
derniers. Il ressort dans son analyse (tableau 1 ci-dessous) que les flux d'IDE
sont élevés en Amérique Latine et en Europe
16 Le seuil minimal recommandé est de 1,9 (XU,
2000)
de l'Est mais les taux de croissance y sont également
faibles. Il conclut que l'entrée massive des IDE n'est pas une condition
nécessaire pour une croissance économique
élevée.
Tableau 1 : Evolution comparée des IDE et
de la croissance économique dans certaines régions
FDI / croissance
|
Faible
|
Elevé
|
Elevé
|
Amérique Latine ; Europe de l'Est
|
Asie de l'Est
|
Faible
|
Afrique au Sud du Sahara
|
Asie du Sud
|
Source : Penalver, 2002
Les études empiriques réalisées dans les
différentes régions du monde, révèlent que l'impact
des IDE sur la croissance économique dépend fortement des
caractéristiques du pays hôte. Dans les pays où la
structure productive est voisine à celle du monde
industrialisé17, on constate que les IDE influencent
positivement la croissance économique. En revanche, les études
réalisées dans certains PED notamment ceux de l'Afrique au Sud du
Sahara, débouchent sur des résultats
mitigés18.
CONCLUSION
La revue de la littérature a permis d'élucider
la relation entre les IDE et la croissance économique. En effet,
même si la théorie économique stipule que les IDE agissent
positivement sur la croissance économique, force est de constater que ce
résultat dépend de la nature des IDE et des
caractéristiques propres au pays hôte. Au regard de cette
hétérogénéité une question demeure sur la
nature de la causalité entre les IDE et la croissance économique
au Burkina Faso. Le chapitre suivant, basé sur l'analyse empirique, va
permettre de répondre à cette préoccupation.
18 Les études réalisées dans
certains pays de l'Afrique du Nord débouchent sur une relation causale
des IDE vers la croissance économique. Cependant, les études
menées dans certains pays de l'Afrique au Sud du Sahara concluent que
c'est plutôt, la croissance économique qui cause les IDE.
38
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION DE
CAUSALITE STRICTE ENTRE LES IDE ET LA CROISSANCE
ECONOMIQUE INTRODUCTION
La littérature économique présente des
résultats contradictoires en ce qui concerne la causalité entre
l'IDE et la croissance économique. Ce dernier chapitre traite de
l'estimation empirique du lien entre les IDE et la croissance économique
dans le cas du Burkina Faso. Dans ce qui suit, une première section
présente la méthodologie de travail, les estimations empiriques
et l'interprétation des résultats sont abordées dans une
deuxième section.
I METHODOLOGIE D'ETUDE
Cette première section s'articule autour de quatre axes
principaux à savoir la spécification du modèle
théorique, la revue synthétique des méthodes
économétriques, la collecte de données et la
méthodologie d'analyse.
1.1 Spécification du modèle
théorique
Le modèle théorique comprend deux
équations. Cette formulation permet de prendre en compte
l'interdépendance des variables investiguées (le PIB et l'IDE).
Le modèle est le suivant :
?
@AB = ~(ACD) (1) IDE = f(PIB)
PIB : le produit intérieur brut
réel est utilisé comme indicateur de mesure du niveau de la
croissance économique. Cet indicateur a certaines limites. En effet, il
ne prend pas en compte les richesses naturelles ou leur épuisement,
l'impact des catastrophes naturelles ou d'une guerre, etc. Malgré ces
limites, le PIB reste le meilleur proxy de la production dans un pays à
un moment donné. Un taux de croissance élevé du PIB
indique la prospérité de l'économie du pays hôte et
la présence de politiques macroéconomiques stables et
crédibles. Par conséquent, la théorie économique
stipule que la croissance économique d'un pays est un facteur
déterminant dans l'attraction des IDE. Le signe positif est attendu pour
le coefficient de la variable PIB.
IDE : Au regard des avantages liés aux
investissements directs étrangers (promotion des exportations,
création d'emploi, transfert de technologies et d'idées, etc.),
la théorie économique présume que l'afflux des capitaux
étrangers agit sur la croissance économique du pays hôte.
Le signe positif est attendu pour le coefficient de la variable IDE.
1.2 Brève revue des méthodes
économétriques
Abordant les méthodes d'estimations
économétriques, on retient que plusieurs auteurs, en ce qui
concerne les études spécifiques aux pays, ont opté pour
l'utilisation des séries temporelles au détriment de la
méthode d'estimation de panel (ZHAO, 1995 ; De MELLO, 1997 ; FLEXNER,
2000, etc.). Les arguments en faveur de cette méthode sont que les
études de panel imposent implicitement une structure économique
commune et une technologie de production similaire aux différents pays.
En d'autres termes, les séries temporelles ont l'avantage de faire
ressortir les spécificités de chaque pays
étudié.
Le test de causalité est une autre méthode
fréquemment utilisée par les chercheurs pour capter l'impact des
IDE sur la croissance économique (BALIMOUNOUNE, 2004 ; De MELO, 1999 ;
DEMBELE M., 2008 ; CHOE J. I., 2003 ; OSWONA, 1999 ; etc.). L'utilisation de ce
test a pour avantage de tenir compte du caractère endogène de la
croissance économique, les deux sens de causalité étant
simultanément intégrés dans le modèle.
Pour mieux appréhender le rapport de cause à
effet entre l'IDE et la croissance économique, le choix de la
méthode économétrique a porté sur le test de
causalité. Par ailleurs, des relations de court et long termes sont
définies. Pour ce faire, un mécanisme à correction
d'erreur est intégré. Cela permet de tenir compte de l'horizon
temporel dans l'interprétation des résultats et donc de formuler
des recommandations idoines.
1.3 Analyse économétrique
L'analyse économétrique aborde la
spécification du modèle à estimer d'une part et la
présentation des signes attendus des variables d'autre part.
1.3.1 Spécification du modèle
d'analyse
Le modèle d'analyse est emprunté à
CHOWDHURY et al. (2003). Ces derniers se sont inspirés de la
spécification de TODA et al. (1995). Le modèle comprend deux
variables d'intérêt : le PIB et l'IDE. Ces deux séries ont
été stabilisées dans le temps en les exprimant sous forme
logarithmique d'où les équations suivantes:
L1LPIB = a0 + ? a1=LlLIDEG_t + ? a2=LlLPIBG_1
+
L q P1LPIBG_1 + P2LIDEG_1 +
=K1 =K1
E1t (1~
L1LIDE = f3 + ? f311L1LPIBt_1 + ?
f321L1LIDEt_1 +
q L A1LIDEG_1 + A2LPIBG_1 +
==1 ==1
E2t (2~
Le modèle ci-dessus a été
amélioré pour tenir compte des faits économiques et
politiques majeurs que le Burkina Faso a connu de 1990 à nos jours. Ce
faisant, des variables dichotomiques sont introduits dans le modèle. Il
s'agit isolement des programmes d'ajustement structurel, notés
D1 (D1 = 0 avant 1991, D1 = 1
après 1991), de la stabilité politique, notée
D2 (D2 = 0 avant 199819,
D2 = 1 après 1998), de la dévaluation du Franc
CFA, notée D3 (D3 = 0 avant 1994,
D3 = 1 après 1994) et des effets combinés des
trois faits précités. Les équations suivantes sont
formulées :
p q
L1LPIB = a0 + a1=L1LIDEG_t +
a2=zlLPIBG_1 + p1LPIBG_1 + p2LIDEG_1 +
81D1
1=1 1=1
K
+ 82D2 + 83D3 + 8=D1 +
E1t (3~
1=1
40
19 Année à partir de laquelle la
liberté d'expression et la résolution des crises par le dialogue
a été consolidée au Burkina Faso.
q p
L1LIDE = f3 + f31=LlLPIBG_1 +
f32=LlLIDEG_1 + A1LIDEG_1 + A2LPIBG_1 +
ço1D1
1=1 1=1
K
+ ço2D2 + ço3D3 +
ço ·D1 + E2t (4)
1=1
Où aT= et
f3T= sont des élasticités de court
terme, Pt et A1 sont des coefficients de long
terme, e$G et E2t representent les
termes d'erreurs aléatoires et K = 2 ou 3.
L'analyse de la causalité et la détermination des
dynamiques de court et long termes vont s'appuyer sur les équations 1
à 4.
1.3.2 Signes attendus
Le tableau 2 ci-dessous donne les effets attendus des
variables exogènes sur les variables endogènes. Le signe
(+) indique que l'effet attendu de la variable exogène
sur la variable endogène est positif alors que le signe
(-) indique un effet négatif. Les coefficients de court
terme correspondent directement aux élasticités de court terme.
L'élasticité de long terme se calcule en faisant le rapport entre
le coefficient de long terme de la variable exogène (A2 QU P2)
et la force de rappel (A1ou Pi)20
multiplié par (-1).
Tableau 2 : récapitulatif des signes
attendus
Variables
|
Paramètres de court terme
|
Paramètre de long terme
|
|
|
LIPIB_1
|
/JIDE_1
|
PIB_1
|
IDE_1
|
APIB
|
+
|
+
|
-
|
+
|
AIDE
|
+
|
+
|
+
|
-
|
Source : Auteur
20 C'est le coefficient de la variable endogène
retardée, il doit être significatif, négatif et inferieur
à 1.
1.4 Collecte de données et méthodologie
d'analyse
42
La collecte de données et la méthodologie d'analyse
sont présentées successivement.
1.4.1 Collecte de données
Par souci d'homogénéité des
données, les statistiques provenant du CD-ROM « World
Development Indicators, 2010 » de la Banque mondiale sont uniquement
utilisées dans les estimations. L'étude couvre la période
allant de 1970 à 2008.
1.4.2 Méthodologie d'analyse
L'analyse de causalité se fait en considérant
simultanément le PIB et les IDE comme variables endogènes et
exogènes.
Afin d'appréhender l'impact du contexte politique et
des mesures économiques, la méthode d'évaluation «
avec ou sans » est adoptée. Dans cette approche, les
équations (1) et (2) sont d'abord estimées. Les résultats
obtenus sont considérés comme des références. Les
équations (3) et (4) sont estimées par la suite, en mettant
successivement l'accent sur les variables dichotomiques prises individuellement
et combinées. Les résultats obtenus avec ces dernières
estimations sont comparés avec les résultats de
références. A l'issu de cette comparaison, une conclusion est
dégagée.
II ESTIMATION ECONOMETRIQUE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Cette section présente les résultats des
estimations économétriques d'une part et l'interprétation
des résultats trouvés d'autre part.
2.1 Estimation économétrique
Les résultats des tests de stationnarité, de
co-intégration et du MCE sont respectivement présentés.
2.1.1 Test de stationnarité sur les variables
IDE et PIB
La non stationnarité des variables
macroéconomiques est un problème généralement
rencontré dans les travaux empiriques. Les résultats des
régressions économétriques peuvent être fallacieux
si des tests statistiques préalables ne sont pas effectués sur
les séries temporelles utilisées. La première étape
de l'estimation économétrique à donc consiste à
tester la stationnarité de chaque variable investiguée (IDE et
PIB). A cet effet, les tests de racines unitaires de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF) et de Phillips-Perron (PP) sont effectués.
+ Test ADF
Les hypothèses du test ADF sont :
H0:p = 0 H1: |M| < 1
Règle de décision :
Si la valeur ADF est inférieure à la valeur
critique, on accepte la stationnarité de la série. Dans le cas
contraire, on accepte l'hypothèse de non stationnarité.
Etant donné que le test ADF est sensible à la
longueur du retard, cette longueur a été déterminée
en utilisant le critère d'information de Schwarz (SC) et Akaike (AIC).
Le retard optimal est celui qui minimise à la fois les deux
critères. Le tableau 3 ci-dessous indique que le retard optimal est
égal à 1.
Tableau 3 : Détermination du retard
optimal
Nombre de retard
|
AIC
|
SC
|
O
|
4,492991
|
4,522081
|
1*
|
-0,721111*
|
-0,633839*
|
2
|
-0,476684
|
-0,331231
|
3
|
0,331693
|
-0,130775
|
4
|
0,656163
|
0,061561
|
Source : Auteur à partir des tests sur les
critères d'information.
Note : * le critère d'information minimale
44
Tableau 4: Résultat des tests ADF
Variables testées
|
Test ADF (trend significatif)
|
Test ADF (constante significative)
|
Test ADF (sans
trend sans constante)
|
Test ADF
en
différence première constante significative
|
Test ADF en
différence seconde
|
Valeurs calculées et
critiques à 5%
|
Décision
|
LPIB
|
-1,768223
|
1,267827
|
8,53182
|
-7,096044
|
-
|
Valeur calculée
|
I(1)
|
-3,529758
|
-2,938987
|
-1,94960
|
-2,941145
|
-
|
Valeur critique
|
LIDE
|
1,059378
|
-0,227253
|
-0,55458
|
-3,508915
|
-
|
Valeur calculée
|
I(1)
|
-4,728363
|
-3,081002
|
-1,96627
|
-3,11990
|
-
|
Valeur critique
|
Source : Auteur à partir des
résultats des tests ADF
En observant les résultats consignés dans le
tableau 4 ci-dessus, on constate que seulement dans le cas « du Test ADF
en différence première avec constante significative » que
les valeurs calculées sont inferieures aux valeurs critiques. On conclut
alors que les deux variables (IDE et PIB) sont stationnaires en
différence première. Autrement dit, elles sont I(1).
+ Résultat du test de Phillips Peron (PP)
Tableau 5: Résultat des tests PP
Variables testées
|
Test de PP (trend significatif)
|
Test de PP (constante significative)
|
Test de
PP
(sans
trend sans constante)
|
Test de PP en
différence première Constante significative
|
Test de
PP en différence seconde
|
Valeurs calculées et
valeurs critiques à 5%
|
Décision
|
LPIB
|
-1,621358
|
1,742487
|
8,53182
|
-7,116145
|
-
|
Valeur calculée
|
I(1)
|
-3,529758
|
-2,938987
|
-1,94960
|
-2,941145
|
-
|
Valeur critique
|
LIDE
|
-1,120351
|
-0,553856
|
-0,12412
|
-5,360084
|
-
|
Valeur calculée
|
I(1)
|
-3,587527
|
-2,976263
|
-11,9538
|
-2,986225
|
-
|
Valeur critique
|
Source : Auteur à partir des
résultats des tests de PP
En observant les résultats consignés dans le
tableau 5 ci-dessus, on constate que seulement dans le cas « du Test PP en
différence première avec constante significative » que les
valeurs calculées sont inferieures aux valeurs critiques. On conclut
alors que les deux variables (IDE et PIB) sont stationnaires en
différence première. Autrement dit, elles sont I(1).
Les résultats des tests ADF et PP montrent que l'IDE et
le PIB sont stationnaires en différence première. Ce
résultat induit à rechercher la présence d'une relation
d'équilibre de long terme. Pour ce faire, le test de
co-intégration de Johansen (1988) est utilisé.
46
2.1.2 Test de co-intégration de Johansen
Tableau 6 : Résultat du test de
co-intégration
Nombre d'équation de co-intégration
(H0)
|
Trace statistique
|
Valeurs critiques à 5%
|
r = 0
|
17,20847
|
15,49471
|
|
|
|
r = 1
|
2,025895
|
3,841466
|
Source : Auteur à partir des
résultats du test de co-intégration de Johansen.
Les résultats du test de co-intégration de
Johansen indiquent qu'il existe une relation de long terme21 entre
l'IDE et le PIB. Ce résultat autorise l'utilisation d'un modèle
à correction d'erreur (MCE).
2.1.3 Résultat de l'estimation du MCE
Les résultats de l'estimation du MCE sont
résumés dans le tableau 722 ci-après.
21 La relation de co-intégration se détermine en
faisant une comparaison entre la valeur de la Trace statistique et la valeur
critique au seuil de 5%. Dans le tableau on remarque que seul 17,20847
> 15,49471, on conclut que le rang de co-intégration est
égal à 1 d'où l'existence d'une relation de long terme.
Par conséquent, un MCE est approprié.
22 (*), (**) et (***) sont respectivement le niveau de
significativité au seuil de 1%, 5% et 10%
Tableau 7 : Synthèse des résultats
de l'estimation du MCE
Variables
|
|
Source de causalité
|
|
Causalité de court terme
|
|
Causalité de long terme
|
|
Sans variable dichotomique
|
|
|
ALPIB_i
|
AIDE-1
|
|
LPIB_i
|
LIDE_i
|
|
-0,2141
|
-0,0017
|
|
0,0165
|
0,0002
|
ALPIB
|
9-1,2004:
|
9-0,3825:
|
|
90,7760:
|
90,0410:
|
ALIDE
|
3,1205
90,4238:
|
0,0146
90,0811:
|
|
-3,2408*
93,8045:
|
-0,9633*
9-3,9267:
|
|
|
Effet des PAS (D1)
|
|
|
ALPIB_i
|
AIDE-1
|
|
LPIB_i
|
LIDE_i
|
|
-0,2566
|
0,0025
|
|
-0,0024
|
0,0010
|
ALPIB
|
9-1,3929:
|
9-0,5345:
|
|
9-0,0814:
|
90,1628:
|
ALIDE
|
2,0552
|
-0,0032
|
|
2,7482**
|
-0,9425*
|
|
90,2683:
|
9-0,0175:
|
|
92,3102:
|
9-3,7596:
|
|
|
Effet de la stabilité politique (D2)
|
|
|
ALPIB_i
|
AIDE-1
|
|
LPIB_i
|
LIDE_i
|
ALPIB
|
-0,2253
|
-0,0015
|
|
0,0072
|
5,7E-05
|
|
9-1,2385:
|
9-0,3159:
|
|
90,2541:
|
90,0089:
|
|
3,8429
|
-0,0007
|
|
|
|
ALIDE
|
90,5104:
|
9-0,0041:
|
|
3,7356*
93,2200:
|
-0,9570*
9-3,8550:
|
|
|
Effet de la dévaluation du FCFA (D3)
|
|
|
ALPIB_i
|
AIDE-1
|
|
LPIB_i
|
LIDE_i
|
ALPIB
|
-0,3597**
|
0,0017
|
|
-0,0223
|
-0,0066
|
|
9-2,2744:
|
90,4088:
|
|
9-1,0373:
|
9-1,1512:
|
ALIDE
|
2,6123
|
0,0261
|
|
3,1069*
|
-0,9842*
|
|
90,3345:
|
90,1375:
|
|
92,9795:
|
9-3,7049:
|
48
Suite du tableau 7
|
Variables
|
Causalité de court terme
|
Causalité de long terme
|
|
Effets combinés des PAS et de la stabilité
politique (D1 + D2)
|
|
LLPJB_1 FADD%$
|
LPJB_1 LJDE_1
|
LLPJB
|
-0,2740 -0,0022
|
-0,0156 0,0008
|
|
[-1,4561] [-0,4674]
|
[-0,4330] [0,1321]
|
LLJDE
|
2,8440 -0,0138
|
3,2523** -0,9403*
|
|
[0,3599] [-0,0735]
|
[2,1262] [-3,6985]
|
|
Effets combinés des PAS et de la dévaluation du
FCFA (D1 + D3)
|
|
LLPJB_1 FADD%$
|
LPJB_1 LJDE_1
|
LLPJB
|
-0,3493 0,0023
|
-0,0158 -0,0075
|
|
[-2,1576] [0,5252]
|
[-0,6144] [-1,2254]
|
LLJDE
|
2,1040 -0,0054
|
2,7558** -0,9389*
|
|
[0,2639] [-0,0268]
|
[2,2252] [-3,3299]
|
|
Effets combinés de la stabilité politique et de
la dévaluation (D2 + D3)
|
|
LLPJB_1 FADD%$
|
LPJB_1 LJDE_1
|
LLPJB
|
-0,3577** 0,0016
|
-0,0152 -0,0068
|
|
[-2,2347] [0,3882]
|
[-0,6087] [-1,1753]
|
LLJDE
|
2,9789 0,0190
|
3,5764* -0,9980*
|
|
[0,3773] [0,0993]
|
[2,9019] [-3,7139]
|
|
Effets combinés des trois variables
dichotomiques (D1 +D2+D3)
|
|
LLPJB_1 FADD%$
|
LPJB_1 LJDE_1
|
LLPJB
|
-0,3404** 0,0025
|
-0,0019 -0,0083
|
|
[-2,0824] [0,5794]
|
[-0,0597] [-1,333]
|
LLJDE
|
2,6122 0,0011
|
3,2888** -0,9683*
|
|
[0,3212] [0,0051]
|
[2,0960] [-3,3330]
|
Source : Auteur à partir des
résultats de l'estimation du MCE
2.2 Interprétation des résultats du MCE
L'interprétation des résultats se fera en deux
points : l'interpréterons des résultats du MCE en
considérant le PIB comme variable dépendante d'une part et l'IDE
comme variable à expliquer d'autre part.
2.2.1 PIB comme variable dépendante
Les résultats du modèle sans variable dichotomique
et les résultats du modèle avec variables dichotomiques feront
successivement l'objet de l'interprétation.
2.2.1.1 Modèle sans variable dichotomique
+ Réaction à long terme
Le coefficient associé à l'erreur de
déséquilibre23 est positif (Pi =
0,0165). Cela signifie que le modèle de long terme est
instable. De ce fait, un choc constaté au cours d'une année sur
le PIB du Burkina Faso ne saurait être entièrement
résorbé dans le temps par les flux d'IDE entrants. Il est donc
impossible de parler de « mécanisme à correction d'erreur
»24. En conclusion, l'hypothèse 1 qui postule que les
IDE causent la croissance-économique est rejetée à long
terme.
+ Réaction à court
terme
a$$ = -0,001725 signifie qu'une
augmentation du taux de l'IDE de 1% à court terme, entraine une baisse
du taux de la croissance économique de 0,0017%. Par
conséquent, les IDE ont un impact négatif mais non significatif
sur la croissance économique. L'hypothèse 1 qui stipule que les
IDE causent la croissance économique est alors infirmée à
court terme.
En somme, les résultats obtenus à court et à
long termes laissent apparaître que les IDE ne causent pas la croissance
économique. Par conséquent l'hypothèse 1 est
rejetée.
23 Il s'agit de la force de rappel.
24 L'écart entre la variable endogène et
la variable exogène ne se réduit pas au fil du temps.
25 Le résultat n'est pas significatif au seuil
statistique de 10%
50
2.2.1.2 Modèle avec variables
dichotomiques
L'interprétation des résultats de court et long
termes se fera en mettant l'accent sur les effets individuels et
combinés des variables dichotomiques.
+ Réaction à court
terme
En considérant les effets individuels des PAS et de la
dévaluation du FCFA, les effets combinés des PAS et de la
dévaluation du FCFA, les effets combinés de la stabilité
politique et de la dévaluation du FCFA et les effets combinés des
PAS, de la stabilité politique et de la dévaluation du FCFA ; on
aboutit à la conclusion que les IDE ont un impact positif non
significatif26 sur la croissance économique du Burkina
Faso.
Cependant, en prenant en compte l'effet individuel de la
stabilité politique et les effets combinés des PAS et de la
stabilité politique, on aboutit à la conclusion que les IDE
exercent un impact négatif sur la croissance économique du
Burkina Faso. Toutefois, cet impact n'est pas significatif au seuil statistique
de 10%.
Au regard des résultats obtenus, on déduit que
le contexte politique et les mesures économiques n'influencent pas
significativement la relation de causalité entre les IDE et la
croissance économique. Par conséquent l'hypothèse 3 est
rejetée à court terme.
+ Réaction à long
terme
La force de rappel est négative lorsqu'on introduit les
variables dichotomiques dans le modèle (excepté la prise en
compte de la stabilité politique). Cependant, elle n'est pas
significative au seuil statistique de 10%. Ce faisant, il n'y a pas de relation
de long terme d'où le rejet de l'hypothèse 3.
Dans l'optique de mieux appréhender l'écart qui
existe entre la théorie économique et la réalité,
des variables dichotomiques ont été introduites dans le
modèle27. Ces variables agissent28 sur la relation
de causalité mais cette influence n'est pas significative si bien qu'on
déduit qu'elles n'ont pas d'effet sur la relation de causalité.
De ce fait, l'hypothèse 3 qui postule que le contexte politique et les
mesures économiques influencent significativement la
26 En prenant en considération les variables
dichotomiques cités, on trouve une élasticité court terme
positive mais non significative au seuil de 10%.
relation de causalité entre les IDE et la croissance
économique, est infirmée aussi bien à court qu'à
long termes.
2.2.1.3 Interprétation économique des
résultats
Les résultats empiriques loin d'être un paradoxe,
éclairent non seulement le comportement des investisseurs
étrangers mais aussi la nature des investissements qu'ils font au
Burkina Faso. En effet, les capitaux étrangers arrivent au Burkina Faso
sous forme de participation au capital social. Ce faisant, le
bénéfice réalisé n'est pas réinvestit mais
rapatrié en grande partie vers les pays d'origine des investisseurs. Par
ailleurs, la croissance économique serait forte si les IDE parvenaient
à agir sur celle-ci. Cependant, le Burkina Faso n'a pas pu jusque
là attirer un volume important d'IDE comme c'est le cas des
économies émergentes (Brésil, Argentine, Malaisie,
Singapour etc.). PENALVER dans un article29 publié en 2002 a
évoqué cet aspect en posant le problème de « volume
optimal d'IDE pour une croissance élevé ». Enfin, il arrive
de fois que le gouvernement burkinabé supporte des coûts sociaux
et dommages causés à l'environnement30. Au regard de
ce qui précède, les flux d'IDE qui arrivent au Burkina Faso ne
peuvent pas engendrer un impact positif sur la croissance économique.
2.2.2 IDE comme variable dépendante
L'interprétation des résultats se fera sans et avec
les variables dichotomiques.
2.2.2.1 Modèle sans variable dichotomique
+ Réaction à long terme
Le modèle à correction d'erreur est stable dans
le temps car la force de rappel (A1 = -0,9633) est à la
fois négative et significative au seuil statistique de 1%. Cela signifie
que l'écart entre la variable endogène (IDE) et la variable
exogène (PIB) se réduit au fil du temps. Par conséquent,
le déséquilibre entre l'investissement direct étranger et
la croissance économique se compense de sorte que les deux séries
disposent d'une évolution similaire.
29 L'article s'intitule «Investment climate
around the world voice of the firm from the world Business environment
impact»
52
A~ * est une élasticité de long
terme31.
3,24089
O * = - A2 = - = 3,3644
--A1 -0,9633
A long terme, une augmentation du taux de croissance de 1%
entraine une augmentation du taux de l'IDE de 3,3644%. Ce résultat est
significatif au seuil statistique de 1%. Par conséquent,
l'hypothèse 2 qui postule que la croissance économique cause les
IDE ne saurait être rejetée à long terme.
+ Réaction à court
terme
Les résultats de court terme montrent que la croissance
économique agit positivement sur les flux d'IDE entrants au Burkina
Faso. Cependant, cet impact n'est pas significatif si bien qu'on conclut
qu'à court terme, la croissance économique ne cause pas les IDE.
Ce faisant, l'hypothèse 2 qui postule que la croissance
économique cause les IDE est rejetée à court terme.
Au regard des résultats de court et long termes, il
ressort que la croissance économique n'a d'effet sur les IDE que dans le
long terme.
2.2.2.2 Modèle avec variables
dichotomiques
L'interprétation est faite en se basant successivement sur
les réactions à long et à court termes.
+ Réaction à long
terme
Les résultats sont interprétés en tenant
compte des effets individuels et combinés des variables dichotomiques
introduites dans le modèle. A1 est la force de rappel
et A~ * est l'élasticité de long terme.
31 L'élasticité de long terme se calcule
en faisant le rapport entre le coefficient associé à la variable
endogène retardée et la force de rappel, le tout multiplié
par (-1).
PAS
A.2 2,7482
A~* = - = = 2,9159
-Ai 0,9425
A long terme, une augmentation du taux de croissance
économique de 1% entraine une augmentation du taux de
l'IDE de 2,9159%. Ce résultat est significatif au seuil
statistique de 5%.
ü Stabilité politique
A.2 3,7335
A; = = = 3,9008
-Ai 0,9571
A long terme, une augmentation du taux de croissance
économique de 1% entraine une augmentation du taux
de l'IDE de 3,9008%. Ce résultat est significatif au
seuil statistique de
1%.
|
|
|
|
|
|
|
|
Dévaluation du FCFA
|
A; =
|
A2
|
=
|
3,1069
=
|
3 1568
|
-Ai
|
0,9842
|
|
|
'
|
A long terme, une augmentation du taux de croissance
économique de 1% entraine une augmentation du taux
de l'IDE de 3,1568%. Ce résultat est significatif au
seuil statistique de
1%.
|
|
|
|
|
|
|
PAS et stabilité politique
|
A; =
|
A2
|
=
|
3,2523
=
|
3,4588
|
-Ai
|
0,9403
|
|
|
|
A long terme, une augmentation du taux de croissance
économique de 1% entraine une augmentation du taux
de l'IDE de 3,4588%. Ce résultat est significatif au
seuil statistique de
5%.
|
|
|
|
|
|
|
|
PAS et dévaluation du FCFA
|
A; =
|
A.2
|
=
|
2,7557
=
|
2 9353
|
-A.i
|
0,9388
|
|
|
'
|
54
A long terme, une augmentation du taux de croissance
économique de 1% entraine une augmentation du taux de
l'IDE de 2,9353%. Ce résultat est significatif au seuil
statistique de 5%.
1' Stabilité politique et Dévaluation
du FCFA
A 3,5764
O * = - = = 3,5832
-k~ 0,9981
A long terme, une augmentation du taux de croissance
économique de 1% entraine une augmentation du taux de
l'IDE de 3,5832%. Ce résultat est significatif au seuil
statistique de 1%.
1' PAS, stabilité politique et
dévaluation du FCFA
A 3,2888
A * = - = = 3,3965
-k1 0,9683
A long terme, une augmentation du taux de croissance
économique de 1% entraine une augmentation du taux de
l'IDE de 3,3965%. Ce résultat est significatif au seuil
statistique de 5%.
En faisant une comparaison entre les résultats du
modèle avec variables dichotomiques et les résultats de
références (les résultats du modèle sans variables
dichotomiques), on remarque que seul, dans les cas où la
stabilité politique figure comme variable dichotomique (ou sa
combinaison avec les PAS et la dévaluation du FCFA) que
l'élasticité de long terme est supérieure à
l'élasticité de référence (élasticité
de long terme du modèle sans variable dichotomique). Il ressort donc que
la stabilité politique au Burkina Faso a contribué au
côté de la croissance économique à attirer
d'avantage les flux d'IDE. De ce fait, on ne saurait, l'hypothèse 3 qui
postule que le contexte politique et les mesures économiques influencent
significativement la relation de causalité entre la croissance
économique et les IDE.
+ Réaction de court terme
Malgré l'introduction des variables dichotomiques, on
aboutit, à court terme, à la même conclusion qu'avec le
modèle sans variable dichotomique (modèle de
référence) ; c'est-à-dire
que la croissance économique a un impact positif mais
non significatif sur les IDE32. Par conséquent, ni le
contexte politique ni les mesures économiques n'influencent
significativement la relation de causalité entre la croissance
économique et les IDE à court terme d'où le rejet de
l'hypothèse 3.
2.2.2.3 Interprétation économique des
résultats
Les résultats empiriques obtenus sont conformes
à la théorie économique de l'IDE. Cette théorie
stipule que le taux de croissance gouverne l'arrivée des capitaux
étrangers dans les PED. En effet, un taux de
croissance élevé peut favoriser une redistribution plus grande du
revenu et par conséquent augmenter le pouvoir d'achat des consommateurs
ceteris paribus. Les capitaux sont transférés des pays
industrialisés vers les PED où les taux de croissance sont
élevés, pour être mieux rémunérés. Vu
que le taux de croissance du Burkina Faso est élevé et stable ces
dernières années33, ce pays ne peut
qu'intéresser les investisseurs étrangers. Toutefois, il convient
de noter que la stabilité politique et la révision du code des
investissements ont contribué au côté de la croissance
économique à attirer les IDE.
CONCLUSION
Les résultats des tests de causalité
consignés dans le tableau 7, suggèrent l'exigence d'une relation
de causalité unidirectionnelle de la croissance économique vers
les IDE. Toutefois, l'étude est allée au-delà de ce
résultat global en faisant référence à des faits
économiques et politiques majeurs. Il ressort alors qu'en
présence d'un environnement politique stable, la croissance
économique agit significativement sur l'arrivée des flux d'IDE au
Burkina Faso, à long terme. Cependant, il n'existe pas de
causalité aussi bien à court terme qu'à long terme de
l'IDE vers la croissance économique cela s'explique par la nature des
IDE qui arrivent au Burkina Faso mais aussi par la faiblesse de leur volume. En
effet, les IDE arrivent au Burkina Faso sous forme de participation au capital
social. Cette forme d'investissement profite plus aux investisseurs
étrangers mais pas forcement au pays hôte. Par ailleurs, le volume
des investissements qui arrive au Burkina Faso est très faible, toute
chose qui fait qu'ils ne peuvent pas agir significativement sur la croissance
économique de ce pays.
32 Le coefficient associé à la variable de court
terme est positif mais non significatif au seuil de 10%.
33 Le taux de croissance économique au Burkina
Faso était en moyenne de 5% entre 2000 et 2010.
56
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
De tout ce qui précède, on constate qu'il
n'existe pas un consensus dans la littérature consacrée à
l'étude de la relation de causalité entre les IDE et la
croissance économique. Les différentes recherches aboutissent
à des conclusions mitigées. Ainsi, certains auteurs trouvent que
les IDE ont un impact positif sur la croissance économique, d'autres
concluent à un impact négatif, d'autres trouvent qu'il y a une
absence d'impact entre les IDE et la croissance économique. Ces
divergences trouvent leur explication dans les méthodes
d'évaluation utilisées et dans les caractéristiques
propres au pays hôte.
Dans le cadre de cette étude, l'objectif était
d'analyser la relation de causalité entre les IDE et la croissance
économique. De manière spécifique, il s'est agit
d'étudier la causalité entre ces deux grandeurs en tenant compte
du contexte politique et des mesures économiques. Pour ce faire trois
hypothèses ont été formulées : la première
hypothèse stipule que les IDE causent la croissance économique
tandis que, la deuxième postule que c'est plutôt la croissance
économique qui cause les IDE. La troisième hypothèse
stipule que le contexte politique et les mesures économiques influencent
significativement la relation de causalité.
Dans la démarche méthodologique adoptée,
les tests économétriques effectués ont permis de
définir une relation d'équilibre de long terme de la croissance
économique vers les IDE. Dans ce contexte, la prise en compte d'un
environnement politique et économique stable agit significativement sur
le mécanisme de long terme. Cependant, l'étude a montré
une absence de causalité des IDE vers la croissance économique et
ce, malgré la prise en compte du contexte politique et des mesures
économiques (PAS, stabilité politique, dévaluation du FCFA
et leurs effets combinés). Par conséquent, on note que la
privatisation, la stabilité politique la dévaluation du CFA et
leurs effets combinés ne suffisent pas pour faire de l'IDE un catalyseur
de la croissance économique au Burkina Faso. C'est dans l'optique de
palier ces insuffisances que quelques recommandations sont formulées.
Des mesures de politique économique sont
formulées dans l'optique d'accroître les flux d'IDE entrants au
Burkina Faso d'une part et de faire de ces investissements étrangers un
catalyseur de la croissance économique d'autre part.
Recommandation visant à accroitre les flux
d'IDE entrants
L'Etat doit consolider la stabilité politique et
créer un cadre macroéconomique propice à
l'émergence des affaires. Pour ce faire, il doit d'abord, renforcer la
performance de l'administration publique afin qu'elle soit simultanément
au service de l'intérêt général et du
développement du secteur privé. Ensuite, l'Etat doit moderniser
le système judiciaire ; cela passe par le renforcement des
capacités des professionnels de justice en matière de droit
économique, de droit des affaires et des méthodes alternatives de
règlement des différends. Enfin, l'Etat doit réviser et
parfaire le code des investissements de manière à le rendre plus
attrayant d'une part et renforcer les capacités des institutions (centre
de promotion des investissements et de la maison de
l'entreprise).chargées de promouvoir les IDE d'autre part.
+ Recommandation visant à faire de l'IDE un
catalyseur de la croissance économique
La croissance économique serait plus forte si les IDE
parvenaient à agir significativement sur celle-ci. Pour ce faire, le
gouvernement doit réviser le code des investissements de manière
à le rendre plus souple et plus attractif. Cet état de fait
pourrait attirer plus d'investisseurs étrangers et donc augmenter le
flux des IDE qui arrive au Burkina Faso toute chose égale par
ailleurs.
Ces recommandations sont importantes car leur mise en
application par l'Etat pourrait engendrer une relation de causalité
bidirectionnelle entre les IDE et la croissance économique au Burkina
Faso.
Une des limites de cette étude est la non
disponibilité de données récentes sur les variables
investiguées de sorte que l'effet de la crise financière et
économique mondiale de 2008 n'a pas pu être pris en compte. Les
recherches futures permettront de mieux éclairer cet aspect.
58
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ix
TABLE DES MATIERES
Dédicace ...iRemerciements .iiListe des
sigles ..iiiListe des tableaux iv
Resumé ...viiiAbstract . viiiTable
des matières ix
Annexes xii
INTRODUCTION GENERALE ...1
CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX DES IDE AU BURKINA FASO 5
I GENERALITES SUR LES IDE . ..5
1.1 Définition de l'IDE 5
1.2 Classification des IDE 6
1.2.1 Participation au capital social 6
1.2.2 Réinvestissement des bénéfices 7
1.2.3 Transactions financières 7
1.3 Avantages et inconvénients des IDE ..8
1.3.1 Avantages 8
1.3.2 Inconvénients 9
II IDE AU BURKINA FASO 11
2.1 Evolution des IDE au Burkina Faso de 1970 à 2008
.11
2.2 Domaines de prédilection des investisseurs
étrangers au Burkina Faso 14
2.2.1 Textile .14
2.2.2 Industrie et mines
|
15
|
2.2.3 Services
|
16
|
2.3 Contribution des IDE au développement du Burkina Faso
|
18
|
2.3.1 Contribution de l'IDE dans la FIBCF
|
18
|
2.3.2 Rôle des IDE dans la promotion de la concurrence
|
19
|
2.3.3 Rôle des IDE dans les transferts de technologie et
compétence
|
19
|
2.3.4 Contribution des IDE dans la création et la
promotion de l'emploi
|
20
|
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE
|
.22
|
I. ETUDES THEORIQUES
|
22
|
1.1 IDE dans les modèles néoclassiques
|
..22
|
1.2 IDE dans les modèles de croissance endogène
|
24
|
1.3 Développements théoriques récents sur la
relation IDE-croissance économique
|
..26
|
II ETUDES EMPIRIQUES
|
...30
|
2.1 Etudes empiriques réalisées en Asie
|
..30
|
2.2 Etudes empiriques réalisées en Amérique
latine
|
32
|
2.3 Etudes empiriques réalisées en Afrique
|
.33
|
2.4 Etudes empiriques réalisées en Europe de l'Est
et Centrale
|
..34
|
2.5 Etudes empiriques réalisées sur des
échantillons de pays à travers le monde
|
34
|
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION DE
CAUSALITE ENTRE
LES IDE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
|
.38
|
I. METHODOLOGIE D'ETUDE
|
38
|
1.1 Spécification du modèle théorique
|
38
|
1.1 Brève revue des méthodes
économétriques
|
38
|
xi
1. Brève revue des méthodes
économétriques
|
39
|
1.3 Analyse économétrique
|
..40
|
1.3.1 Spécification du modèle d'analyse
|
40
|
1.3.2 Signes attendus
|
41
|
1.4 Collecte de données et méthodologie d'analyse
|
..42
|
1.4.1 Collecte de données
|
42
|
1.4.2 Méthodologie d'analyse
|
..42
|
II ESTIMATION DU MODELE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
|
42
|
2.1 Estimation du économétrique
|
.42
|
2.1.1 Test de stationnarité sur les variables IDE et PIB
|
45
|
2.1.2 Test de co-intégration de Johansen
|
46
|
2.1.3 Résultats de l'estimation
|
.46
|
2.2 Interprétation des résultats du MCE
|
..49
|
2.2.1 PIB comme variable dépendante
|
49
|
2.2.1.1 Modèle sans variable dichotomique
|
.49
|
2.2.1.2 Modèle avec variables dichotomiques
|
.50
|
2.2.1.3 Interprétation économique des
résultats
|
51
|
2.2.2 IDE comme variable dépendante
|
51
|
2.2.2.1 Modèle sans variable dichotomique
|
.51
|
2.2.2.2 Modèle avec variables dichotomiques
|
52
|
2.2.2.3 Interprétation économique des
résultats
|
55
|
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
|
..56
|
BIBLIOGRAPHIE
|
58
|
ANNEXES
Tableau : valeurs des IDE et PIB de 1970 à
2008
ANNEE
|
PIB
|
IDE
|
1970
|
5,7572E+11
|
400000
|
1971
|
5,8386E+11
|
1000000
|
1972
|
5,9736E+11
|
-700000
|
1973
|
6,0004E+11
|
4400000
|
1974
|
6,4976E+11
|
2667168,89
|
1975
|
6,6925E+11
|
298628,78
|
1976
|
7,2637E+11
|
2050633,97
|
1977
|
7,2906E+11
|
4969885,86
|
1978
|
7,6265E+11
|
1156628,5
|
1979
|
7,906E+11
|
1494911,35
|
1980
|
7,969E+11
|
23665,3281
|
1981
|
8,3081E+11
|
2432548,73
|
1982
|
9,1025E+11
|
1947619,67
|
1983
|
9,134E+11
|
1981283,89
|
1984
|
8,9715E+11
|
1672934,77
|
1985
|
9,7357E+11
|
-1426781,31
|
1986
|
1,051E+12
|
3138843,4
|
1987
|
1,0485E+12
|
1330952,87
|
1988
|
1,1093E+12
|
3709943,29
|
1989
|
1,1332E+12
|
5673833,57
|
1990
|
1,1263E+12
|
460000
|
1991
|
1,2285E+12
|
570000
|
1992
|
1,2313E+12
|
3113052,15
|
1993
|
1,274E+12
|
3178381,36
|
1994
|
1,2907E+12
|
18371592,5
|
1995
|
1,3645E+12
|
9816727,7
|
1996
|
1,5148E+12
|
16225134,5
|
1997
|
1,6105E+12
|
9765809,05
|
1998
|
1,7282E+12
|
4407138,21
|
1999
|
1,8561E+12
|
7925950,83
|
2000
|
1,8904E+12
|
23219874,9
|
2001
|
2,0161E+12
|
8831732,49
|
2002
|
2,1108E+12
|
15026083,7
|
2003
|
2,2806E+12
|
29122505,2
|
2004
|
2,3863E+12
|
14348315,8
|
2005
|
2,538E+12
|
34151834,8
|
2006
|
2,6777E+12
|
33594063,8
|
2007
|
2,774E+12
|
343535023
|
2008
|
2,9127E+12
|
137093641
|
Source : Base de données de la Banque
Mondiale, 2010
DETERMINATION DU RETARD OPTIMAL
VAR Lag Order Selection Criteria Endogenous variables: LPIB
LIDE Exogenous variables: C
Date: 05/13/11 Time: 08:22
Sample: 1970 2009
Included observations: 28
Lag
|
LogL
|
LR
|
FPE
|
AIC
|
SC
|
HQ
|
0
|
-60.90187
|
NA
|
0.306449
|
4.492991
|
4.588148
|
4.522081
|
1
|
16.09556
|
137.4954*
|
0.001670*
|
-0.721111*
|
-0.435639*
|
-0.633839*
|
2
|
16.67357
|
0.949602
|
0.002145
|
-0.476684
|
-0.000897
|
-0.331231
|
3
|
18.68172
|
3.012223
|
0.002507
|
-0.334409
|
0.331693
|
-0.130775
|
4
|
20.80356
|
2.879641
|
0.002942
|
-0.200255
|
0.656163
|
0.061561
|
* indicates lag order selected by the criterion
LR: sequential modified LR test statistic (each test at 5%
level)
FPE: Final prediction error
AIC: Akaike information criterion SC: Schwarz information
criterion
RESULTATS DES TESTS ADF
" IDE
Null Hypothesis: LIDE has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.751905 0.0028
Test critical values: 1% level -4.243644
5% level -3.544284
10% level -3.204699
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
" PIB
xiv
Null Hypothesis: D(LPIB) has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -7.096044 0.0000
Test critical values: 1% level -3.615588
5% level -2.941145
10% level -2.609066
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
RESULTATS DES TESTS DE PHILLIPS PERRON
" IDE
Null Hypothesis: LIDE has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Bandwidth: 2 (Newey-West using Bartlett kernel)
Adj. t-Stat Prob.*
Phillips-Perron test statistic -4.728658 0.0029
Test critical values: 1% level -4.243644
5% level -3.544284
10% level -3.204699
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
" PIB
Null Hypothesis: D(LPIB) has a unit root
Exogenous: Constant
Bandwidth: 1 (Newey-West using Bartlett kernel)
Adj. t-Stat Prob.*
Phillips-Perron test statistic -7.116145 0.0000
Test critical values: 1% level -3.615588
5% level -2.941145
10% level -2.609066
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
TEST DE CO-INTEGRATION DE JOHANSEN
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
Hypothesized
|
|
Trace
|
0.05
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
None *
|
0.475263
|
22.95663
|
12.32090
|
0.0006
|
At most 1
|
0.069968
|
2.321162
|
4.129906
|
0.1506
|
Trace test indicates 1 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level *
denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level **MacKinnon-Haug-Michelis
(1999) p-values
TESTS DE CAUSALITE AU SENS DE GRANGER
Pairwise Granger Causality Tests
Lags: 1
Null Hypothesis: Obs F-Statistic Probability
LIDE does not Granger Cause LPIB 35 0.01209 0.91314
LPIB does not Granger Cause LIDE 18.4377 0.00015
ESTIMATION DU MODELE A CORRECTION D'ERREUR
I.IDE comme variable dépendante
I.1.Modèle sans variable dichotomique
Dependent Variable: DLIDE
Method: Least Squares
Date: 05/21/11 Time: 19:57
Sample (adjusted): 1975 2009
Included observations: 32 after adjustments
Variable
|
Coefficint
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-75.60643
|
20.72947 -3.647293
|
0.0011
|
DLPIB_1
|
3.120157
|
7.361289 0.423860
|
0.6750
|
DLIDE_1
|
0.014618
|
0.180130 0.081152
|
0.9359
|
LIDE 1
_
|
-0.963329
|
0.245329 -3.926676
|
0.0005
|
LPIB_1
|
3.240897
|
0.851848 3.804551
|
0.0007
|
R-squared
|
0.490618
|
Mean dependent var
|
0.137241
|
Adjusted R-squared
|
0.415154
|
S.D. dependent var
|
1.559567
|
S.E. of regression
|
1.192683
|
Akaike info criterion
|
3.332888
|
Sum squared resid
|
38.40728
|
Schwarz criterion
|
3.561909
|
Log likelihood
|
-48.32621
|
F-statistic
|
6.501348
|
Durbin-Watson stat
|
1.917793
|
Prob(F-statistic)
|
0.000846
|
xvi
I.2. Modèle avec variables dichotomiques
v' D1
Dependent Variable: DLIDE
Method: Least Squares
Date: 05/21/11 Time: 19:57
Sample (adjusted): 1975 2009
Included observations: 32 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-62.40484
|
30.37239 -2.054657
|
0.0501
|
DLPIB_1
|
2.055234
|
7.657690 0.268388
|
0.7905
|
DLIDE_1
|
-0.003231
|
0.184702 -0.017494
|
0.9862
|
LIDE 1
_
|
-0.942504
|
0.250689 -3.759654
|
0.0009
|
LPIB 1
_
|
2.748198
|
1.189577 2.310231
|
0.0291
|
D1
|
0.493605
|
0.821181 0.601091
|
0.5530
|
R-squared
|
0.497600
|
Mean dependent var
|
0.137241
|
Adjusted R-squared
|
0.400984
|
S.D. dependent var
|
1.559567
|
S.E. of regression
|
1.207045
|
Akaike info criterion
|
3.381587
|
Sum squared resid
|
37.88087
|
Schwarz criterion
|
3.656413
|
Log likelihood
|
-48.10540
|
F-statistic
|
5.150308
|
Durbin-Watson stat
|
1.926889
|
Prob(F-statistic)
|
0.002051
|
v' D2
xviii
Included observations: 32 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-89.33027
|
30.06669 -2.971071
|
0.0063
|
DLPIB_1
|
3.842985
|
7.529791 0.510371
|
0.6141
|
DLIDE_1
|
-0.000751
|
0.183740 -0.004088
|
0.9968
|
LIDE 1
_
|
-0.957099
|
0.248269 -3.855083
|
0.0007
|
LPIB_1
|
3.735679
|
1.160127 3.220060
|
0.0034
|
D2
|
-0.565381
|
0.888001 -0.636689
|
0.5299
|
R-squared
|
0.498438
|
Mean dependent var
|
0.137241
|
Adjusted R-squared
|
0.401984
|
S.D. dependent var
|
1.559567
|
S.E. of regression
|
1.206037
|
Akaike info criterion
|
3.379917
|
Sum squared resid
|
37.81766
|
Schwarz criterion
|
3.654743
|
Log likelihood
|
-48.07868
|
F-statistic
|
5.167609
|
Durbin-Watson stat
|
1.908780
|
Prob(F-statistic)
|
0.002011
|
( D3
Dependent Variable: DLIDE
Method: Least Squares
Date: 05/21/11 Time: 19:58
Sample (adjusted): 1975 2009
Included observations: 32 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-71.62383
|
27.23518 -2.629828
|
0.0142
|
DLPIB_1
|
2.612329
|
7.808775 0.334538
|
0.7407
|
DLIDE_1
|
0.026129
|
0.190005 0.137516
|
0.8917
|
LIDE 1
_
|
-0.984282
|
0.265666 -3.704959
|
0.0010
|
LPIB 1
_
|
3.106946
|
1.042760 2.979541
|
0.0062
|
D3
|
0.214488
|
0.927256 0.231315
|
0.8189
|
R-squared
|
0.491664
|
Mean dependent var
|
0.137241
|
Adjusted R-squared
|
0.393907
|
S.D. dependent var
|
1.559567
|
S.E. of regression
|
1.214154
|
Akaike info criterion
|
3.393332
|
Sum squared resid
|
38.32840
|
Schwarz criterion
|
3.668158
|
Log likelihood
|
-48.29332
|
F-statistic
|
5.029454
|
Durbin-Watson stat
|
1.916502
|
Prob(F-statistic)
|
0.002352
|
( D1 et D2
xix
Included observations: 32 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-76.31620
|
40.27806 -1.894734
|
0.0698
|
DLPIB_1
|
2.844530
|
7.903313 0.359916
|
0.7219
|
DLIDE_1
|
-0.013813
|
0.188325 -0.073349
|
0.9421
|
LIDE 1
_
|
-0.940295
|
0.254231 -3.698583
|
0.0011
|
LPIB 1
_
|
3.252304
|
1.529644 2.126183
|
0.0435
|
D1
|
0.418026
|
0.844533 0.494978
|
0.6249
|
D2
|
-0.489831
|
0.914016 -0.535910
|
0.5968
|
R-squared
|
0.503306
|
Mean dependent var
|
0.137241
|
Adjusted R-squared
|
0.384099
|
S.D. dependent var
|
1.559567
|
S.E. of regression
|
1.223938
|
Akaike info criterion
|
3.432665
|
Sum squared resid
|
37.45064
|
Schwarz criterion
|
3.753295
|
Log likelihood
|
-47.92264
|
F-statistic
|
4.222126
|
Durbin-Watson stat
|
1.913825
|
Prob(F-statistic)
|
0.004555
|
xx
( D1 et D3
Dependent Variable: DLIDE
Method: Least Squares
Date: 05/21/11 Time: 19:59
Sample (adjusted): 1975 2009
Included observations: 32 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-62.66674
|
32.14284 -1.949633
|
0.0625
|
DLPIB 1
_
|
2.104023
|
7.971528 0.263942
|
0.7940
|
DLIDE_1
|
-0.005382
|
0.201141 -0.026758
|
0.9789
|
LIDE 1
_
|
-0.938879
|
0.281956 -3.329874
|
0.0027
|
LPIB 1
_
|
2.755795
|
1.238449 2.225199
|
0.0353
|
D1
|
0.505892
|
0.929380 0.544333
|
0.5910
|
D3
|
-0.031803
|
1.043286 -0.030483
|
0.9759
|
R-squared
|
0.497618
|
Mean dependent var
|
0.137241
|
Adjusted R-squared
|
0.377047
|
S.D. dependent var
|
1.559567
|
S.E. of regression
|
1.230926
|
Akaike info criterion
|
3.444050
|
Sum squared resid
|
37.87946
|
Schwarz criterion
|
3.764680
|
Log likelihood
|
-48.10480
|
F-statistic
|
4.127158
|
Durbin-Watson stat
|
1.927544
|
Prob(F-statistic)
|
0.005150
|
( D1, D2 et D3
Included observations: 32 after adjustments
Variable
|
Coefficien t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-76.91562
|
41.16537 -1.868454
|
0.0740
|
DLPIB_1
|
2.612241
|
8.131677 0.321243
|
0.7508
|
DLIDE_1
|
0.001050
|
0.204245 0.005140
|
0.9959
|
LIDE 1
_
|
-0.968326
|
0.290552 -3.332707
|
0.0028
|
LPIB 1
_
|
3.288885
|
1.569079 2.096060
|
0.0468
|
D1
|
0.307169
|
1.005437 0.305508
|
0.7626
|
D2
|
-0.583314
|
1.029626 -0.566530
|
0.5763
|
D3
|
0.249606
|
1.168576 0.213598
|
0.8327
|
R-squared
|
0.504248
|
Mean dependent var
|
0.137241
|
Adjusted R-squared
|
0.359654
|
S.D. dependent var
|
1.559567
|
S.E. of regression
|
1.247991
|
Akaike info criterion
|
3.493266
|
Sum squared resid
|
37.37958
|
Schwarz criterion
|
3.859700
|
Log likelihood
|
-47.89225
|
F-statistic
|
3.487328
|
Durbin-Watson stat
|
1.908008
|
Prob(F-statistic)
|
0.010124
|
xxi
II.PIB comme variable dépendante
II.1.Modèle sans variable dichotomique
Dependent Variable: DLPIB
Method: Least Squares
Date: 05/21/11 Time: 19:52
Sample (adjusted): 1972 2009
Included observations: 34 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.413769
|
0.517538 -0.799495
|
0.4305
|
DLIDE 1
_
|
-0.001774
|
0.004637 -0.382475
|
0.7049
|
DLPIB_1
|
-0.214115
|
0.178360 -1.200464
|
0.2397
|
LPIB 1
_
|
0.016598
|
0.021388 0.776051
|
0.4440
|
LIDE_1
|
0.000260
|
0.006298 0.041277
|
0.9674
|
R-squared
|
0.096648
|
Mean dependent var
|
0.043626
|
Adjusted R-squared
|
-0.027952
|
S.D. dependent var
|
0.030333
|
S.E. of regression
|
0.030754
|
Akaike info criterion
|
-3.990559
|
Sum squared resid
|
0.027428
|
Schwarz criterion
|
-3.766094
|
Log likelihood
|
72.83950
|
F-statistic
|
0.775666
|
Durbin-Watson stat
|
2.142367
|
Prob(F-statistic)
|
0.550034
|
xxii
II.2.Modèle avec variables dichotomiques
~ D1
Dependent Variable: DLPIB
Method: Least Squares
Date: 05/21/11 Time: 19:53
Sample (adjusted): 1972 2009
Included observations: 34 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.095121
|
0.747654 0.127226
|
0.8997
|
DLIDE_1
|
-0.002519
|
0.004713 -0.534457
|
0.5972
|
DLPIB_1
|
-0.256683
|
0.184285 -1.392861
|
0.1746
|
LPIB 1
_
|
-0.002390
|
0.029379 -0.081364
|
0.9357
|
LIDE 1
_
|
0.001036
|
0.006363 0.162774
|
0.8719
|
D1
|
0.019575
|
0.020720 0.944747
|
0.3529
|
R-squared
|
0.124554
|
Mean dependent var
|
0.043626
|
Adjusted R-squared
|
-0.031775
|
S.D. dependent var
|
0.030333
|
S.E. of regression
|
0.030811
|
Akaike info criterion
|
-3.963115
|
Sum squared resid
|
0.026581
|
Schwarz criterion
|
-3.693757
|
Log likelihood
|
73.37295
|
F-statistic
|
0.796743
|
Durbin-Watson stat
|
2.221975
|
Prob(F-statistic)
|
0.561281
|
xxiii
~ D2
xxiv
Included observations: 34 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.150997
|
0.724148 -0.208517
|
0.8363
|
DLIDE_1
|
-0.001494
|
0.004727 -0.315989
|
0.7544
|
DLPIB_1
|
-0.225255
|
0.181865 -1.238583
|
0.2258
|
LPIB 1
_
|
0.007151
|
0.028140 0.254136
|
0.8012
|
LIDE 1
_
|
5.69E-05
|
0.006390 0.008900
|
0.9930
|
D2
|
0.011600
|
0.022058 0.525866
|
0.6031
|
R-squared
|
0.105483
|
Mean dependent var
|
0.043626
|
Adjusted R-squared
|
-0.054253
|
S.D. dependent var
|
0.030333
|
S.E. of regression
|
0.031145
|
Akaike info criterion
|
-3.941563
|
Sum squared resid
|
0.027160
|
Schwarz criterion
|
-3.672206
|
Log likelihood
|
73.00658
|
F-statistic
|
0.660359
|
Durbin-Watson stat
|
2.127731
|
Prob(F-statistic)
|
0.656364
|
Dependent Variable: DLPIB
Method: Least Squares
Date: 05/21/11 Time: 19:54
Sample (adjusted): 1972 2009
Included observations: 34 after adjustments
Variable
|
Coefficiet
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.752386
|
0.557934 1.348521
|
0.1883
|
DLIDE_1
|
0.001671
|
0.004087 0.408862
|
0.6858
|
DLPIB_1
|
-0.359781
|
0.158183 -2.274453
|
0.0308
|
LPIB 1
_
|
-0.022315
|
0.021513 -1.037312
|
0.3085
|
LIDE 1
_
|
-0.006610
|
0.005742 -1.151228
|
0.2594
|
D3
|
0.067114
|
0.019587 3.426407
|
0.0019
|
R-squared
|
0.363521
|
Mean dependent var
|
0.043626
|
Adjusted R-squared
|
0.249864
|
S.D. dependent var
|
0.030333
|
S.E. of regression
|
0.026271
|
Akaike info criterion
|
-4.281896
|
Sum squared resid
|
0.019325
|
Schwarz criterion
|
-4.012538
|
Log likelihood
|
78.79223
|
F-statistic
|
3.198402
|
Durbin-Watson stat
|
2.510882
|
Prob(F-statistic)
|
0.020813
|
xxv
( D1 et D2
Dependent Variable: DLPIB
Method: Least Squares
Date: 05/21/11 Time: 19:54
Sample (adjusted): 1972 2009
Included observations: 34 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.462164
|
0.946371 0.488354
|
0.6292
|
DLIDE 1
_
|
-0.002236
|
0.004783 -0.467449
|
0.6439
|
DLPIB_1
|
-0.274012
|
0.188174 -1.456164
|
0.1569
|
LPIB 1
_
|
-0.015644
|
0.036123 -0.433072
|
0.6684
|
LIDE 1
_
|
0.000851
|
0.006437 0.132125
|
0.8959
|
D1
|
0.021223
|
0.021096 1.006056
|
0.3233
|
D2
|
0.014311
|
0.022217 0.644133
|
0.5249
|
R-squared
|
0.137804
|
Mean dependent var
|
0.043626
|
Adjusted R-squared
|
-0.053795
|
S.D. dependent var
|
0.030333
|
S.E. of regression
|
0.031138
|
Akaike info criterion
|
-3.919541
|
Sum squared resid
|
0.026178
|
Schwarz criterion
|
-3.605290
|
( D1 et D3
xxvi
Included observations: 34 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.586944
|
0.664156 0.883745
|
0.3846
|
DLIDE_1
|
0.002278
|
0.004337 0.525259
|
0.6037
|
DLPIB_1
|
-0.349347
|
0.161908 -2.157691
|
0.0400
|
LPIB_1
|
-0.015816
|
0.025741 -0.614449
|
0.5441
|
LIDE 1
_
|
-0.007475
|
0.006100 -1.225369
|
0.2310
|
D1
|
-0.009539
|
0.020053 -0.475678
|
0.6381
|
D3
|
0.071864
|
0.022232 3.232395
|
0.0032
|
R-squared
|
0.368810
|
Mean dependent var
|
0.043626
|
Adjusted R-squared
|
0.228546
|
S.D. dependent var
|
0.030333
|
S.E. of regression
|
0.026642
|
Akaike info criterion
|
-4.231418
|
Sum squared resid
|
0.019164
|
Schwarz criterion
|
-3.917167
|
Log likelihood
|
78.93410
|
F-statistic
|
2.629395
|
Durbin-Watson stat
|
2.507198
|
Prob(F-statistic)
|
0.038684
|
( D2 et D3
xxvii
Included observations: 34 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.558794
|
0.652727 0.856091
|
0.3995
|
DLIDE_1
|
0.001606
|
0.004137 0.388245
|
0.7009
|
DLPIB_1
|
-0.357758
|
0.160091 -2.234712
|
0.0339
|
LPIB_1
|
-0.015162
|
0.024907 -0.608740
|
0.5478
|
LIDE 1
_
|
-0.006844
|
0.005823 -1.175319
|
0.2501
|
D2
|
-0.011855
|
0.020063 -0.590852
|
0.5595
|
D3
|
0.071427
|
0.021121 3.381840
|
0.0022
|
R-squared
|
0.371645
|
Mean dependent var
|
0.043626
|
Adjusted R-squared
|
0.232011
|
S.D. dependent var
|
0.030333
|
S.E. of regression
|
0.026582
|
Akaike info criterion
|
-4.235919
|
Sum squared resid
|
0.019078
|
Schwarz criterion
|
-3.921669
|
Log likelihood
|
79.01063
|
F-statistic
|
2.661561
|
Durbin-Watson stat
|
2.571826
|
Prob(F-statistic)
|
0.036863
|
( D1, D2 et D3
Included observations: 34 after adjustments
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.215796
|
0.819126 0.263446
|
0.7943
|
DLIDE_1
|
0.002538
|
0.004380 0.579424
|
0.5673
|
DLPIB_1
|
-0.340413
|
0.163467 -2.082454
|
0.0473
|
LPIB_1
|
-0.001879
|
0.031422 -0.059786
|
0.9528
|
LIDE 1
_
|
-0.008309
|
0.006235 -1.332664
|
0.1942
|
D1
|
-0.015079
|
0.021395 -0.704822
|
0.4872
|
D2
|
-0.016843
|
0.021454 -0.785061
|
0.4395
|
D3
|
0.080752
|
0.025091 3.218310
|
0.0034
|
R-squared
|
0.383426
|
Mean dependent var
|
0.043626
|
Adjusted R-squared
|
0.217425
|
S.D. dependent var
|
0.030333
|
S.E. of regression
|
0.026833
|
Akaike info criterion
|
-4.196022
|
Sum squared resid
|
0.018721
|
Schwarz criterion
|
-3.836879
|
Log likelihood
|
79.33238
|
F-statistic
|
2.309786
|
Durbin-Watson stat
|
2.607202
|
Prob(F-statistic)
|
0.056752
|
|