1.2 Classification des IDE au Burkina Faso
Les IDE réalisés au Burkina Faso sont
classés en trois principales catégories : la participation au
capital social, le réinvestissement des bénéfices et les
transactions financières, RAMDE (2010).
1.2.1 Participation au capital social
La participation au capital social se fait soit par
création d'une entreprise nouvelle soit par fusion et acquisition entre
entreprises déjà existantes. En effet, les acquisitions sont un
type particulier d'IDE qui s'est développé ces dernières
décennies dans les PED à la faveur des programmes de
privatisation. La participation au capital peut prendre plusieurs formes :
acquisition d'actions et de titres de participation, de subvention
d'équilibre, de consolidation de prêts et d'investissement
immobilier. Par ailleurs, notons que le choix entre création d'une
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nouvelle entreprise ou fusion et acquisition dépend de
la stratégie de la firme qui veut s'internaliser. La multinationale qui
dispose d'une technologie qui lui est propre va dans le souci de ne pas la
céder à d'autres entreprises locales, préférer
fusionner avec une autre entreprise étrangère afin de conserver
cette technologie et continuer à l'utiliser au sein de la nouvelle
entité créée.
1.2.2 Réinvestissement des
bénéfices
Le réinvestissement sur place des
bénéfices correspond au résultat net réalisé
par les filiales au cours d'un exercice comptable auquel a été
déduit la part distribuée aux actionnaires sous forme de
dividende et celle versée à la société mère.
Le réinvestissement des bénéfices correspond à un
autofinancement des investissements de la filiale sans recours à une
structure externe. Le Burkina Faso dispose au niveau de son code des
investissements, des incitations de nature à encourager les
multinationales à réinvestir leur bénéfice
plutôt que de les rapatrier dans leur pays d'origine.
1.2.3 Transactions financières
Les transactions entre filiales et entreprise mère
correspondent aux dépôts et avances à court et long termes
y compris les crédits commerciaux et les opérations sur titre ne
figurant pas parmi les opérations en capital. Il s'agit des achats de
titres obligataires à l'exception des crédits et des
dépôts entre les banques résidantes et leurs correspondants
étrangers. Cette forme de flux de capitaux entre entreprises
affiliées est beaucoup plus courante dans les pays d'accueil où
le système financier est peu développé. Dans un tel
contexte, il devient en effet difficile pour les entreprises de solliciter
l'épargne des agents économiques pour satisfaire leur besoin de
financement notamment lorsque les investissements à réaliser sont
très importants. Par conséquent, les besoins en liquidité
de la filiale ne peuvent être mieux satisfaits qu'en ayant recours
à l'entreprise affiliée du pays d'origine.
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