1.2 Paysages d'Australie centrale et du désert
occidental.
L'Australie centrale est dominée par les montagnes
MacDonnell, chaîne de 800 km orientée d'est en ouest et ne
dépassant pas les 600 mètres d'altitude. Ses vallées
souvent alimentées en eaux sont peuplées de
végétations et d'animaux en tous genres. Les Aranda sont
responsables de cette région (Bardon 1996, 12) (Carte 2).
Au nord de cette chaîne, c'est la terre des Aranda
Anmatjira. La terre rouge et plate y est couverte de végétation
basse : mulgas acacias, eucalyptus et herbes sauvages. La principale ville
aborigène de la région est Papunya. S'y croisent, entre autres,
les Rêves de la fourmi à miel, de l'Emeu, du kangourou, du Goanna
et de la Fourmi Rouge (Bardon 1996, 12).
Les Walpiri occupent la terre située autour de
Yuendumu, à 300 km au nord de Papunya. Quelques formations rocheuses,
lits de rivières, spinifex, dunes et une végétation basse
y forment le paysage (Bardon 1996, 12) (ILL.4). La région ouest du
désert occidental est celle des Loritja et ses collines et
vallées sont peuplées de chênes du désert et de
spinifex (Bardon 1996, 12). Les Pintupi, eux, occupent le vaste désert
occidental (un tiers du continent australien) qui se compose de ravines,
d'immense lacs salés, d'étranges formations rocheuses et de dunes
à perte de vue (Bardon 1996, 12).
Les rares points permanents d'eau sont alimentés par
des pluies relativement fréquentes. Ce sont généralement
des sources, des cavités rocheuses et des mares d'infiltration (Bardon
1996, 12). Le climat du désert est aride, les changements de
température extrêmes : en hiver (de juin à août), la
température
nocturne peut descendre sous la barre du zéro
degré alors que les journées offrent gracieusement une vingtaine
de degrés. Par contre, en été (de novembre à
janvier), les 40 degrés sont quotidiennement atteints (Australie 2000,
36).
1.3 La vie quotidienne
1.3.1 La vie traditionnelle
Avant les invasions anglaises, les Aborigènes
étaient des nomades chasseurscueilleurs. Ils traversaient de longues
distances en groupes familiaux à la recherche d'eau. Ils étaient
aidés pour cela par les grands espaces plats qui rendaient la pluie
visible à une centaine de kilomètres de là. De plus, les
lieux des points d'eau étaient repris dans les chants et les histoires
traditionnelles. Les connaissances de la terre, de la végétation
et de la faune étaient très détaillées et acquises
par tous, principalement à travers les initiations. Les hommes
chassaient armés de boomerang et de propulseurs, les femmes
récoltaient fruits, légumes et tubercules dans de larges bols de
bois, les coolamons. La vie rituelle occupait une grande partie de
leur temps. (McCarthy 1978, 21-2).
Malgré les bouleversements engendrés par la
colonisation, les Aborigènes du désert ont conservé de
nombreuses habitudes traditionnelles (McCarthy 1978,21- 2).
|