Bibliographie 130
Bibliographie complete 131
Bibliographie thématique 135
Théorie de la communication 135 Théorie des
systèmes 136
Théorie des jeux 137
Psycholinguistique 138
Index 140
Avant-Propos
AP.1. Une sémiologie pragmatique
Ç Les délimitations classiques des divers champs
scientiÞques subissent du même coup un travail de remise en
cause : des disciplines disparaissent, des empiètements se produisent
aux frontières des sciences, d'oü naissent de nouveaux
territoires. È J.F. Lyotard, La condition postmoderne.
Ce mémoire est une exploration du système de la
communication et de ses jeux. Avant d'entrer dans le coeur de cette
étude, il est important d'établir les limites disciplinaires qui
entourent un tel travail.
L'étude de la communication se situe au croisement de
deux Ç sous-disciplines È des sciences cognitives : la
psychologie cognitive et la sémiologie pragmatique.
Les sciences cognitives sont celles qui cherchent à
déterminer Ç comment un système naturel (humain ou animal)
ou artificiel (robot), acquiert des informations sur le monde qui l'entoure,
comment ces informations sont reportées et transformées en
connaissances, et comment ces connaissances sont utilisées pour guider
son attention et son comportement. È (Lemaire,1999:13)
L'étude du comportement communicationnel s'inscrit dans
un premier temps dans la psychologie cognitive, science étudiant les
mécanismes fondamentaux de la cognition humaine, i.e. les
fonctionnements de Ç l'intelligence È et de la pensée,
faculté Ç mobilisée dans de nombreuses activités,
comme la perception, les sensations, les actions, la mémorisation et le
rappel d'information, la résolution de problèmes, le raisonnement
(inductif et déductif), la prise de décision et le jugement, la
compréhension et la production du langage, etc. È (Ibid:14) Il
pourrait sembler de prime abord que l'étude du fonctionnement de la
communication se situe dans l'étude de la compréhension et la
production du langage, pourtant, les activités qui entrent en jeu lors
de la communication sont plus nombreuses, à un point oü toutes ces
activités doivent être prises en compte. De fait, chacune de ces
activités agit sur le système communicationnel, et est
également affectée par lui.
Cependant, prendre uniquement l'optique de la psychologie
cognitive pour rendre compte du fonctionnement du système
communicationnel ne permet pas d'étudier de façon rigoureuse ce
système. En effet, bien qu'il faille les prendre en
considération, les activités cognitives
citées plus haut ne doivent pas être analysées dans leur
globalité, mais uniquement dans leur rapport aux signes qui existent
dans un processus de communication. En d'autres termes, l'autre pan de
l'analyse se situe dans l'étude des signes 1 produits lors de
la communication, donc une étude sémiologique de la
communication. La sémiologie est définie par Saussure (1995:33)
comme la Ç science qui étudie la vie des signes au sein de la vie
sociale; elle formera une partie de la psychologie sociale (É). Elle
nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les
régissent. È La sémiologie étant une science des
signes de manière générale et notre étude limitant
ces signes aux signes employés lors de la communication, il est
important de considérer la sémiologie à travers le prisme
de la pragmatique, c'est-à-dire en tant que Ç science qui traite
des signes (dans leur rapport) à leurs interprètes. È
(Armengaud,1999:36) Cette limite de la sémiologie à travers une
étude pragmatique doit être prise dans le paradigme de la
communicabilité qui est le suivant :
Ç Axiome 1: le sujet parlant, de par son discours, ne
peut pas ne pas communiquer. Axiome 2: toute communication présente deux
aspects, le contenu et la relation, tels que le second englobe le premier.
Axiome 3: toute communication implique la
réciprocité, qui est symétrique ou
complémentaire.
Axiome 4: toute communication actualise le système
virtuel des significations et réalise, en même temps, la
dépendance de ce système vis-a-vis des conditions de la
communicabilité. È (Paret cité dans
Armengaud,1999:103)2
L'étude de la communication proposée ici,
portant sur la communication et les jeux communicationnels, c'est-à-dire
sur le fonctionnement et le dysfonctionnement du système, est donc au
croisement, à l'intersection de ces deux disciplines, restreignant le
vaste champs de recherche des sciences cognitives : la psychologie cognitive
étant limitée à la cognition liée à la
communication, et la sémiologie aux signes existants et influents en
communication.
1 Nous utiliserons dans cette étude le terme
sémiologie pour renvoyer à la théorie du signe. Le terme
signe sera utilisé au sens large de Ç manifestation
sémiotique È, c'est-à-dire renverra à une
manifestation d'un ou plusieurs signe(s)
2 Les axiomes de ce paradigme ne sont pas
développés plus en profondeur ici, leur importance se
révélera tout au long de ce travail
AP.2. Les signes
Ç Ce terme signes, présent dans des
vocabulaires très différents (de la théologie à la
médecine) et dont l'histoire est très riche, (de
l'Évangile à la cybernétique) ce terme est par
là même ambigu. È R. Barthes, Elements de
semiologie.
Ainsi, notre communication est peuplée de signes,
traités cognitivement. Ces signes sont, pour prendre une
définition très large, une unité, une entité au
sein du système communicationnel qui renvoie, qui réfère
à un sens. Chaque signe est composé de deux plans : Ç le
plan d'expression et (...) le plan des contenus È (Barthes,1964),
renvoyant respectivement au signe en tant qu'entité physique et au sens
de ce signe.
Avant de passer au cÏur de l'étude des
mécanismes du système de la communication, nous
spécifierons d'abord ce que sont ces signes, à travers une
définition des deux pans du signe. Le travail des deux paragraphes qui
suivent permet de donner une définition de l'identité de ces
signes, en partant du postulat que l'existence du signe est conventionnelle,
sans pour autant expliquer la nature de cette convention. Nous suivrons en
effet la prémisse scientifique de l'étude d'un système
basée non pas sur une réponse à pourquoi il
fonctionne, mais sur une réponse à comment il
fonctionne. Ainsi nous ne verrons pas pourquoi le signe existe,
pourquoi un signe est lié à un sens, mais
comment ce signe existe, comment il fonctionne à
travers le système, et comment un signe se lie à un
sens. Comme le dit Douay (2000:66), nous nous intéressons Ç aux
moyens formels, systématisés (...) qui permettent la
communication et non aux choses infinies qui peuvent être
communiquées par leur emploi dans des situations par définition
toujours nouvelles. È
AP.2.1. Niveaux du signe
Les interlocuteurs communiquent sur deux niveaux. Hermann
Parret les appelle Ç contenu et relation È (cité dans
Armengaud,1999:103). Cependant, pour ne pas créer un écho qui
porterait à confusion avec les dichotomies expression/contenu du signe,
nous allons utiliser une autre terminologie. Le contenu d'Herman Parret est ce
que Gardiner (1989) appelle les choses : il faut ici prendre la notion de
Ç chose È dans le sens large du terme, celui entendu par Gardiner
: il est vrai que notre discours peut faire référence à du
matériel aussi bien qu'à de l'immatériel, et donc le
discours ne fait pas toujours référence aux choses en tant
qu'objets concrets. D'un autre côté, Ç affirmer que le
discours sert à exprimer la pensée, c'est tout simplement
méconna»tre le fait que je peux parler du crayon avec lequel je
suis en train d'écrire, de ma maison, de mes livre, etc. È
(ibid:27) Il semblerait juste de dire que le discours exprime des Ç
pensées sur les choses È, mais cependant rien ne contredit
l'idée qu'un processus cognitif, qu'une pensée soit elle
même une Ç chose È, au sens large oü nous l'entendons
ici. En effet, le discours courant nous renvoie continuellement à
l'idée que nous parlons de Ç quelque-chose È, et il n'y
aurait rien d'illogique ou relevant du contresens d'imaginer la production
d'une phrase telle que Ç une chose est certaine, c'est que je trouve
cela compliqué È ou Ç la réflexion sur ce sujet est
une chose difficile È, ou encore Ç elle a trouvé la
solution, je n'avais pas imaginé une telle chose
È.3
Affirmer que nous communiquons sur quelque chose pourrait
sembler être l'affirmation d'un rasoir d'Ockham. Cependant, les signes
référant aux choses peuvent revêtir une configuration
particulière : les signes peuvent également être
utilisés pour la méta-communication, ou ce qu'Herman Parret ou
Watzlawick (1972,49) appelle relation, c'est-à-dire Ç la
manière dont on doit entendre le message. È De fait, les
locuteurs peuvent communiquer sur des choses, mais aussi sur leur
communication, sur leur interaction, c'est-à-dire qu'ils peuvent
communiquer et métacommuniquer. En d'autres termes, conjointement au
discours sur les choses dans un sens large, les locuteurs communiquent leur(s)
point(s) de vue, leur(s) sentiment(s) sur la communication, c'est-à-dire
qu'ils communiquent sur leur interaction, sur la
3 Pour un développement complet de ce point, voir
Gardiner,1989:27-32,8.
relation qu'ils entretiennent l'un avec l'Autre. Nous verrons
dans ce travail que cette méta-communication est liée à
l'existence des jeux ainsi qu'aux possibilités d'ajustements
communicationnels : les interlocuteurs en situation de jeu doivent pouvoir
méta-communiquer sur cette situation de jeu, et lorsqu'une communication
sur une chose a échoué, il est nécessaire d'envisager de
méta-communiquer afin d'évaluer les sources de l'échec, en
d'autres termes, la méta-communication est ce qui permet aux jeux
communicationnels d'exister, c'est en faisant passer la pertinence de la
communication au niveau méta-communicationnel que l'existence des jeux
est possible et/ou corrigée.
D'un point de vue théorique, il pourrait sembler
adéquat d'envisager l'existence d'une
méta-méta-communication, c'est-à-dire une communication
sur la méta-communication, ainsi que l'existence d'une
méta-méta-méta-communication, qui serait la communication
sur la méta-méta-communication, et ainsi de suite dans une
spirale infinie de niveaux de communication portant sur le niveau
précédent. Il est cependant deux arguments qui viennent
contredire cet argument :
Premièrement, nous pouvons douter qu'il ait
existé ou qu'il existera un cas empirique dans lequel les
interlocuteurs, dans une suite infinie, travailleront à un niveau infini
de communication à propos du niveau inférieur.
Deuxièmement, même si l'on imagine que ces différents
niveaux existent, ils reviennent toujours à une idée d'une
communication portant sur une communication de niveau inférieur. Donc,
quelque soit le niveau de méta-communication, il est toujours une
communication sur une communication, et donc entre toujours dans la
catégorie de la métacommunication.
AP.2.2. Canaux du signe
Il serait réducteur de considérer que le
système communicationnel traite uniquement les signes dit Ç
linguistiques > : de nombreux signes de nature Ç nonlinguistique >
entrent en jeu dans le système. Comme le dit Watzlawick (1972:16-47) :
Ç les données de la pragmatique ne sont pas simplement les mots,
leur configuration et leur sens (...), mais aussi leurs concomitants
non-verbaux et le langage du corps, (...) un composé fluide et
polyphonique de nombreux modes de comportement : verbal, tonal, postural,
contextuel, etc. >
Afin de rendre compte des signes comme référant
aux choses dans l'acceptation totale de la définition que nous venons de
donner, nous devons les envisager dans tous leurs signifiants,
c'est-à-dire à travers l'ensemble des canaux qu'ils empruntent :
locutionnel, élocutionnel et proxémique.
La dichotomie locutionnel/élocutionnel4 est
une dichotomie que l'on doit à Gardiner (1989), qui fut ensuite reprise
par Douay (2000). Cette dichotomie est traditionnellement appelée
verbal/non verbal : en termes sémiologiques, le locutionnel est la
catégorie des signes qui relèvent des mots, et
l'élocutionnel toute la catégorie des signes qui ne sont pas des
mots, regroupant les signes kinésiques (ou signes gestuels5),
ainsi que le ton de la voix ou l'attitude corporelle. L'utilisation des
expressions Ç locutionnel > et Ç élocutionnel >
permet d'éviter une classification péjorative de la
catégorie des signes élocutionnels. Il est en effet important,
dans une étude d'un système composé de signes, de ne pas
mettre une catégorie de signes de côté, d'accorder un
Ç statut identique à toutes les catégories de signes de la
langue > (Douay,2000:81), ce qui est atteint via l'utilisation d'une
terminologie Ç locutionnel/élocutionnel >6. En
effet, les signes élocutionnels sont essentiels à la
communication, et pourtant ils sont habituellement relayés au second
plan des études (ce que regrette Gardiner (1989:66) : Ç les
expressions du visage traduisent si bien l'émotion qu'il eUt
été dommage de les astreindre à la fonction moins
exaltante de représentation de phénomènes
extérieurs >). Ils sont même classés par Gardiner
4 Il existe plusieurs expressions pour référer
à cette dichotomie, telles que les Ç syntaxe locutionnelle et
élocutionnelle > ou Ç forme locutionnelle et
élocutionnelle. > Par soucis de simplicité, nous utiliserons
Ç le locutionnel et l'élocutionnel >
5 Birdwhistell, dans Winkin (2000), parle de Ç
kinèmes >
6 Pour un développement complet de ce point, voir Douay,
2000, chapitre 3.4 p 81-107
au premier plan de l'interlocution, puisque lorsque les signes
locutionnels sont en conflit avec les signes élocutionnels, ce sont
toujours les signes élocutionnels qui vont être porteurs de sens.
Nous citerons ici la répartition faites par Mehrabian de ces
différents canaux lors de la communication :
Bien qu'une répartition aussi nette soit contestable et
contestée, particulièrement en ce qui concerne la
précision des chiffres, l'idée générale est celle
que nous adopterons.
Cette idée d'une centralité de
l'élocutionnel est reprise par Douay (2000), mais également dans
les études sur le mensonge effectuées par Ekman (notamment 2009),
pour qui la détection d'un mensonge s'effectue à travers la
détection d'un conflit locutionnel/élocutionnel,
l'élocutionnel étant porteur du sens véritable.
Il existe un troisième canal par lequel peuvent
transiter les signes intervenant dans la communication, qui est le canal
proxémique. Cette dimension de la communication fut
développée par Edward T. Hall (1968), et est devenue la Ç
branche de la sémiotique qui étudie la structuration signifiante
de l'espace humain. È (Fabbri, 1968:5) Ce terme réfère
à la perception de l'espace interpersonnel en tant que moyen de
communication, et plus précisément en tant que moyen de
méta-communication. De fait, bien qu'il semble que les espaces
interpersonnels ne soient pas interprétés comme des signes
à part entière lorsque l'on traite de la communication, ils sont
pourtant très importants, car ce sont eux qui signifient le degré
de la relation qu'un locuteur considère entretenir avec un autre. Cette
observation sera notamment reprise lors de l'étude du jeu
interférant culturel, puisque des signes proxémiques pourront
être facteurs d'incompréhension, de Ç chocs culturels
È.
AP.3. L'intentionnel et le non-intentionnel
Ç On ne peut pas dire non plus qu'il y ait
'communication' que si elle est intentionnelle, consciente ou réussie
È P. Watzlawick, Une logique de la communication, p.46-47
La tradition de l'étude de la communication ne
s'intéresse pour la plupart qu'à l'analyse des productions
volontaires. Pour exemple nous citerons ici Douay, (2000:65) qui dans son
ouvrage, écrit que Ç doit être considéré
comme phrase (É) tout signe (É) ou ensemble de signes
manifestement sous-tendu par une intention pertinente de communication.
È (nous soulignons) Ce n'est cependant pas le point de vue que nous
adopterons ici. Effectivement, les signes traités par le système
communicationnel ne sont pas tous intentionnellement produits, ni même
intentionnellement compris, notamment pour les signes qui sont
influencés, produits par l'existence de certaines émotions.
Reprenons le point de vue évolutionniste,
développé notamment par Darwin (2001) : selon cette
théorie, il fut indispensable pour la survie de l'homme de pouvoir
signaler les émotions le plus rapidement possible. Par exemple signifier
la peur à travers une expression faciale, et ce avant d'en avoir
conscience, fut indispensable à la survie de l'espèce. Les
individus les plus rapides à communiquer leurs émotions furent
ceux qui furent le plus enclins à survivre. Toujours selon cette
théorie, tout élément utile à la survie de
l'espèce s'est automatisé au court de l'évolution (Darwin,
2001:43). Ainsi, la signification des émotions étant un
élément indispensable à notre survie, elle fait ipso
facto partie de ces processus qui se sont automatisés. Aujourd'hui,
nous avons hérité de cela à travers un contrôle
difficile (voir quasi-impossible) de nos émotions, ce qui nous
entra»ne à signifier non-intentionnellement sous l'influence de nos
émotions. Par exemple, rougir est un signe universel d'embarras qui est
produit de façon non-intentionnelle, pourtant, bien que
nonintentionnelle, cette manifestation sémiotique sera traitée
par le système communicationnel : l'interlocuteur comprendra ce signe
élocutionnel comme signifiant l'embarras7. Ce point sera
particulièrement important pour l'analyse du jeu communicationnel dU aux
émotions.
7 Voir Darwin, 2001, et Ekman et al., 2003
De plus, il est important de noter que l'apparition d'une
émotion peut rompre la continuité de la communication.
L'apparition d'un (ou de) signe(s) soudain(s) peut sembler n'avoir aucun lien
direct avec ce qui le(s) précède quand la production et la
compréhension de ce(s) signe(s) sont directement liées à
une émotion ressentie par l'un des interlocuteurs. Prenons un exemple,
développé par Ekman (2003), qui est celui de la frayeur
causée par l'approche imminente d'un accident de voiture. Imaginons une
situation dans laquelle nous sommes en voiture avec un ami. Nous conversons de
choses banales, lorsque soudain une voiture appara»t et semble rouler
à contre-sens, et donc se diriger dans notre direction. Soudain, avant
même que cela soit conscient, le passager a de façon
réflexe un mouvement d'appui sur un frein imaginaire, et la conversation
est immédiatement interrompue par une expression de peur d'un ou des
deux interlocuteurs, passant de Ç oui c'est un très bon film
È à Ç Oh mon Dieu attention ! È, accompagné
d'une expression faciale de peur. La production de la première phrase
Ç oui c'est un très bon film È est intentionnelle, alors
que la deuxième phrase Ç Oh mon Dieu attention ! È est une
production non-intentionnelle. Pourtant, bien que non-intentionnelle, la
production de la phrase n°2 ne peut pas être rejetée en tant
que communication. Cette production non-intentionnelle est due à une
réaction de nos Ç déclencheurs émotionnels
È, processus réagissant l'analyse infra-attentionnelle
constamment exécutée par notre inconscient, hérité
de l'évolution et nous permettant de faire face de façon
adéquate à une situation soudaine.
Les signes intentionnels et non-intentionnels sont donc tous
deux à prendre en compte comme influents dans la communication.
Malgré un rTMle similaire, une distinction peut être faite entre
ces deux types de signes. Cette différenciation est faite par Grice dans
son article Meaning (1957). Il y fait une distinction entre les signes
qui signifient naturellement et les signes qui signifient non-naturellement,
c'est-à-dire entre les signes naturels et les signes conventionnels.
Nous reviendrons plus en détails sur ce point dans le second chapitre de
ce travail.
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