II.I.2 TAUX DE RENTABILITÉS NORMALES ET
ANORMALES
II.I.2.1 FRÉQUENCES NORMALES
180 La période post-crise fut faste pour les
investisseurs. D'un point de vue
160
macroéconomique, on constate une
140
hausse de la liquidité au niveau
120
100 2007, le rapport entre la masse
80 monétaire et le PIB se situe à
30%,
60 alors qu'entre 1980 et 2000, celui-ci
40 n'était que de 18% à 20%. En l'espace
de 6 années, il augmente donc de 10 à
20
12%. Sous l'égide des différentes
6/13/06 8/13/06 10/13/06 12/13/06 2/13/07 4/13/07 6/13/07
0
Enron
11 Sept. 2001
1/3/00 1/3/03 1/3/06 1/3/09
V2X Index VIX Index
Subprimes
Corée du Nord
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
52
banques centrales, garant de la stabilité des prix,
cette liquidité abondante n'a pas entra»né d'inflation. Bien
entendu, si toutes ces liquidités n'ont aucun effet sur les prix des
biens et des services, elles en ont sur les prix des actifs dont l'offre est
peu importante. Cet aspect, associé à une baisse des indicateurs
de risque, tel que la prime de risque ou la volatilité implicite,
majoré d'une forte croissance mondiale, a eu pour conséquence la
hausse des cours de bourse, notamment du DJIA. En outre, nous constatons le
parcours linéaire croissant des 30 titres du DJIA sur la période
énoncé précédemment.
Bien que la crise des Subprimes émane sans doute de
cette apparente stabilité, c'est dans un climat avantageux que nous
calculons nos rentabilités dites << normales È, qui ne
dévoilent pas de perturbations apparentes.
II.I.2.2 FRÉQUENCES ANORMALES
180 160
La crise des Subprimes démarre durant
l'été 2007 aux États-Unis. Celle-ci remet en cause
fondamentalement le système bancaire dans son ensemble.
140
120
100 Le problème se trouve dans la capacité
des établissements
80 financiers à gérer
leurs risques, tant dans leurs transferts
60
que dans le suivi qui en découle.
40
D'autre part, l'octroi de crédit
20
hypothécaire à une clientèle non-
7/2/07 11/2/07 3/2/08 7/2/08 11/2/08 3/2/09 7/2/09 11/2/09
3/2/10 7/2/10 11/2/10 solvable a mis à mal la titrisation
dépourvu de fonds propres. C'est aussi le
fonctionnement même des agences de notation qui semble être
problématique. Cette crise mondiale fut liée aux crédits
hypothécaires à risque aux États-Unis, ne
représentant pourtant qu'un marché de 1000 milliards de dollars.
Nous pouvons visualiser, en base 100, l'impact qu'a eu cette crise sur les
cours des 30 titres composants le DJIA. La crise des Subprimes se
révèle être complexe dans les faits. Nous allons dans cette
étude exprimer des résultats quantitatifs pouvant,
peut-être, donner une réponse quant à l'origine de cette
crise, à posteriori. Pour plus d'informations, nous vous invitons
à consulter le rapport du conseil d'analyse
économique42.
42 Rapport écrit par P. Artus, J-P
Betbèze, C. Boissieu et G. Capelle-Blancard, intitulé: «La
crise des subprimes» publié par <<La documentation
françaiseÈ en 2008. Celui-ci donne une analyse complète de
la situation micro et macro-économique de la crise des subprimes.
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