I.I. MODéLE DE FRÉQUENCE DES
RENTABILITÉS ANORMALES
Les aspects macroeconomiques montrent de façon
indubitable les consequences d'une crise, particulièrement celle des
Subprimes, qui fut, pour les observateurs les plus avertis, aussi importants
que celle qui a vu le jour du jeudi noir de 19298. Cependant,
lorsqu' on se situe sur un marche financier, dans notre exemple le Dow Jones
Industrial Average (DJIA), comment considerer l'impact qu'a eu cette crise sur
les actifs le composant ? Évaluer la hausse de la volatilite, sur un
intervalle de temps representant la crise, afin d'y extraire des rentabilites
anormales, peut etre un bon point d'appui. Mais comment pouvons-nous juger de
ce que peut representer le niveau de la volatilite dite normale à titre
de comparaison ?
La technique de l' « etude d'evenement »,
initie par E. Fama9, a precisement pour objectif d'apprecier la
precipitation et la profusion avec laquelle un
8 Le « krach de 1929 » est une
crise financière qui se deroula à la Bourse de New-York entre le
jeudi 24 octobre et le mardi 29 octobre 1929. Cet evenement marque le debut de
la « Grande depression », la plus grande crise economique du
XXe siècle. Les jours-cles du krach ont herite de surnoms
distincts : le 24 octobre est appele « jeudi noir », le 28 octobre
est le « lundi noir », et le 29 octobre est le « mardi noir
», dates obscures de l'Histoire des bourses de valeurs.
9 Hypothèse d'efficience des marches
enseignee par E. Fama dans «Market effifiency, long-term returns and
behavioural finance », journal of finance economics, 1998, dans
lequel il quantifie les effets que peuvent impliquer un evènement de
nature à changer la perception qu'ont les investisseurs de la valeur
theorique d'un titre.
actif se déplace, transformant ainsi le discernement
qu'ont les investisseurs du risque d'un actif.
Nous allons pour ce faire nous focaliser sur la recherche des
rentabilités anormales, puis juger de leur significativité
à travers des tests statistiques.
I.I.1 TAUX DE RENTABILITÉS NORMALES ET
ANORMALES
Les crises financières et monétaires
occasionnent donc des mouvements particuliers sur le cours d'un titre.
L'approche utilisée pour isoler ceux-ci des fluctuations liées
à l'influence de facteurs exogènes à la crise des
Subprimes repose ainsi sur le calcul de rentabilités anormales. Par
définition, ces taux de rentabilités sont obtenus par
différence entre les rentabilités observées,
influencées par l'incertitude qui règne sur les marchés en
période de crise, et les rentabilités dites normales,
données par l'absence de perturbations majeures.
Les rentabilités anormales sont nécessairement
calculées en fonction d'un modèle de calcul. A ce titre, nous
avons choisi d'en présenter deux dans notre étude:
· Le modèle de moyenne
· Le modèle de marché.
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