
REPUBLIQUE DU BURUNDI
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA LUTTE
CONTRE LE SIDA


INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE
GESTION DES SERVICES DE SANTE
ETUDE DE L'EFFET DU FINANCEMENT BASE
SUR LA PERFORMANCE SUR LA MOTIVATION
DU PERSONNEL DE SANTE
Une étude transversale à
visé
|
|
|
analytique effectuée
|
|
|
|
à l'Hôpital de District de
MABAYI
Par
Jackson MPABONYIMANA
SOUS LA DIRECTION DE:
Dr Evelyne NDABANIWE
Mémoire présenté
et
soutenu publiquement
en vue de l'obtention


du diplôme de Licence
en Sciences de la
Santé,
Option : « Gestion des
Bujumbura, Août 2012
Services de Santé »

DEDICACE
A Dieu le tout puissant pour le plan merveilleux qu'il a
conçu pour ma vie A mon cher père Daniel BAYISINGIZE pour tout ce
qu'il a fait pour moi
A ma très chère mère Honorable Ruth
NTIBASHARWA pour tout ce qu'elle a déj{ fait pour moi
A mon petit garçon Kelly-Bercy IGIRANEZA A tous mes petits
frères et petites soeurs
A mes oncles et tantes
A mes cousins et cousines
A mes neveux et nièces
A tous mes amis et connaissances particulièrement mes
collègues de la 4ème promotion des Licenciés en Sciences
de la Santé ; Option « Gestion des Services de Santé de
l'INSP »
A tous ceux qui pensent à ma meilleure destinée
A vous tous qui m'avez été et qui m'êtes
toujours chers
Qu'ils trouvent à travers ce travail, l'exemple d'un
esprit de volonté, de persévérance et de la
détermination dans ce que l'on veut faire.
Je dédie ce travail, Jackson
MPABONYIMANA

REMERCIEMENTS
L'aboutissement de ce travail ne résulte pas de mes
seuls efforts en tant qu'auteur mais plutôt des efforts conjugués
de plusieurs personnes.
A notre entendement, il est de notre devoir moral d'exprimer
nos vifs et sincères sentiments de reconnaissance à tous ceux
dont le concours nous a été précieux à la
réalisation de ce travail.
Nous remercions vivement nos parents qui nous ont
montré le chemin de l'école et qui ont supportés toutes
les charges pendant notre formation. Nous n'avons pas d'équivalent
matériel { vous offrir mais, seul Dieu tout puissant vous
récompensera.
Notre gratitude est adressée particulièrement au
Docteur Evelyne NDABANIWEqui a accepté de diriger ce travail
malgré ses multiples occupations. Votre bonne collaboration et vos
remarques combien pertinentes ont fait de ce mémoire ce qu'il est ;
soyez assuré de notre respect et de notre reconnaissance.
Nous aimerons, par ailleurs, exprimer notre vive
reconnaissance aux membres du jury qui, avec bienveillance, ont accepté
malgré leurs calendriers chargés, de siéger et de juger ce
travail à sa juste valeur ;
Nos sincères remerciements sont adressés au
COPED/Projet CoSavia ses conseillés scientifiques, de nous avoir
alloué une bourse de mémoire.
A tous les enseignants depuis l'école primaire jusqu'{
l'INSP pour la formation de qualité qu'ils nous ont donnée ;
Nos remerciements sont également adressés aux
personnels de santé de l'hôpital de district de MABAYI qui ont
accepté volontiers de nous fournir les données dont nous avions
besoin pour la réalisation du présent travail ;
Puisse ce mémoire témoigner de la profonde
gratitude que je garde en vous. Nous disons merci,

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
BDS : Bureau de District Sanitaire
BPS : Bureau Provincial de la Santé
BRB : Banque de la République du Burundi
CDS : Centre de Santé
CHUK : Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge
Col. : Colonel
COPED : Conseil pour l'Education et le Développement
CoSa : Comité de Santé
CPLR : Clinique Prince Louis Rwagasore
CPVV : Comité Provincial de Vérification et de
Validation
CT-FBP : Cellule Technique National chargée de la mise en
oeuvre du Financement
Basé sur la Performance
DGR : Direction Générale des Ressources
DGSP : Direction Générale de la Santé
Publique Dr : Docteur
DRH : Direction des Ressources Humaines FBP : Financement
Basé sur la Performance FOSA : Formation Sanitaire
GH : Gestion Hospitalière
Gnl de Bde : Général de Brigade
GRH : Gestion des Ressources Humaines HPRC : Hôpital Prince
Régent Charles
IC : Intervalle de Confiance
INSP : Institut National de Santé Publique Me :
Maître
Mlle : Mademoiselle
Mme : Madame
Mr : Monsieur
MSPLS : Ministère de la Santé Publique et de la
Lutte Contre le SIDA
No : Numéro
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OR : Odds Ratio
P : Page
PAA : Plan d'Action Annuel
PAS : Plan d'Action Semestriel
Ph : Pharmacien
PTF : Partenaires Techniques et Financiers PV : Procès
Verbal
RDC : République Démocratique du Congo RH :
Ressources Humaines
RR : Risque Relatif
SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise ULK :
Université Libre de Kigali
WWW : World Wide Web

LISTE DES PROFESSEURS ET LES COURS DISPENSES
No
|
Nom et prénom
|
Cours dispensés
|
1
|
Dr Evelyne NDABANIWE
|
-Planification sanitaire
|
2
|
Dr Paul BIZIMANA
|
-Epidémiologie, -Méthodologie de la
recherche, -Santé et développement, -Séminaire
pourMémorands.
|
3
|
Dr Serges NKURIKIYE
|
-Gestion des Projets de santé. -Organisation et
gestion des soins
|
4
|
Dr Juma NDEREYE
|
-Introduction à la santé publique, -Management
des services de santé, -Gestion hospitalière.
|
5
|
Dr Norbert BIRINTANYA
|
-Système d'information sanitaire, -Informatique
appliquée au système d'information sanitaire.
|
6
|
Dr Stanislas NTAHOBARI
|
-Les déterminants de la santé.
|
7
|
Dr Dominique NIYONDIKO
|
-Statistique descriptive, -Statistique analytique
|
8
|
Dr Jacques NDIKUBAGENZI
|
-Sociologie de la santé, -Cadre d'analyse des
systèmes de santé.
|
9
|
Dr Ildefonse HORICUBONYE
|
Anglais
|
10
|
Dr Jean Bosco NDUWARUGIRA
|
Droit de la santé
|
11
|
Dr Thaddée NDIKUMANA
|
-Notions générales de pathologies et
de terminologies médicales
|
12
|
Col. Jonas MASARE
|
-Mathématiques générales
|
13
|
Mr Pierre Claver NDUWUMWAMI
|
-Microéconomie, - Macroéconomie
|
14
|
Mme Gloriose SUNZU
|
Anglais
|
15
|
Mr Joseph NZAMBIMANA
|
Economie de la Santé
|
16
|
Abbé Albert NIYIBIMENYA
|
Socio-anthropologie
|
17
|
Mr J. Pierre SAKAGANWA
|
Communication pour le changement de comportement
|
18
|
Me Mélance Michel
|
Introduction au Droit
|
|
|
vi
|
|
|
|
|
|
SINDAYIGAYA
|
|
19
|
Mr Apollinaire NINYIBUKA
|
Initiation { l'informatique
|
20
|
Mr Godefroid HAKIZIMANA
|
Comptabilité générale
|
21
|
Mme Prisca NIYUHIRE
|
Mathématiques financières
|
22
|
Mme Denise NIYONZIMA
|
Hygiène générale
|
23
|
Mr Isidore SINIBARIRA
|
Nutrition
|
24
|
Mr Isidore NKUNZIMANA
|
Gestion des ressources financières
|
25
|
Mr Polycarpe NDUWAYO
|
Gestion des ressources humaines
|
26
|
Mr Cyriaque NZIRORERA
|
Introduction { l'Economie Politique
|
27
|
Mlle Claudette NTAKIYIRUTA
|
-Notion d'Administration et de gestion, -Administration
publique
|
28
|
Mr Faustin BIGIRINDAVYI
|
Démographie
|
29
|
Mr Augustin NSABIYUMVA
|
Civisme
|
30
|
Mr Désiré MANIMWE
|
Techniques de communication
|
31
|
Ph François NKENGURUTSE
|
-Gestion des médicaments
essentiels, -Législation sanitaire et pharmaceutique
|
32
|
Mr Venant KAVUYIMBO
|
Hygiène hospitalière
|
33
|
Mme Rose NITEREKA
|
Gestion des ressources matérielles
|
34
|
Mr J. Marie NINGENZA
|
Psychologie médicale
|
35
|
Col Paul NIYUNGEKO
|
Contrôle de gestion
|
36
|
Mr Richard MANIRAMBONA
|
Informatique
|
37
|
Mr Léopold SINARINZI
|
-Comptabilité analytique -Gestion des
opérations bancaires
|
38
|
Me Zacharie GASABANYA
|
Législation sociale et droit du travail
|
39
|
Gnl. de Bde Prime NIYONGABO
|
Recherche Opérationnelle
|

LISTE DES TABLEAUX :
Tableau n°1 : Eléments de motivation du FBP 23
Tableau n°2 : Répartition de l'échantillon par
catégorie du personnel de santé 31
Tableau n°3 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI selon les facteurs sociodémographiques 36
Tableau n°4 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et le temps horaire de travail. 37
Tableau n°5 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la charge de travail. 38
Tableau n°6 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et l'organisation du travail. 42
Tableau n°7 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la formation en cours d'emploi. 44
Tableau n°8 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et l'implication dans le travail. 45
Tableau n°9 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la reconnaissance des heures
supplémentaires prestées. 46
Tableau n°10 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la fidélisation.47
Tableau n°11 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et les avantages complémentaires
sur le salaire. 48
Tableau n°12 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et l'hygiène du milieu. 50
Tableau n°13 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la propreté des locaux. 51

Tableau n°14 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et les relations interpersonnelles.
53
Tableau n°15 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la collaboration avec
l'autorité hiérarchique. 54
Tableau n°16 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et l'implication dans la prise de
décision. 55
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : La pyramide des besoins de Maslow 12
Figure 2 : La pyramide des besoins selon
Herzberg.................................... 13
Figure 3 : Séparation des fonctions dans le modèle
FBP du Burundi......... 19
Figure 4 : Montage institutionnel FBP au
Burundi....................................... 20
Figure 5 : Reforme qui vise le renforcement du système de
gestion............21 Figure 6 : Circuit de financement de la stratégie
FBP au Burundi 25
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Répartition de 80 personnels de santé
enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire de MABAYI en
fonction de la motivation au travail. .35
Graphique n° 2 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la disponibilité du
matériel et équipement. 39
Graphique n° 3 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la répartition des
tâches. 40
Graphique n°4 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et l'affectation aux services. 41
Graphique n°5 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et la satisfaction de la prime de
performance. 43
Graphique n°6 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et le partage de la prime de
performance. 49
Graphique n°7 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District Sanitaire
de MABAYI en fonction de la motivation et l'éclairage des
locaux.........................................................................................52
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iii
LISTE DES PROFESSEURS ET LES COURS DISPENSES v
LISTE DES TABLEAUX : vii
LISTE DES FIGURES viii
LISTE DES GRAPHIQUES ix
0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. Contexte et justification 1
0.2. Hypothèses de travail 4
0.3. Objectifs de l'étude 4
0.3.1. Objectif global 4
0.3.2. Objectifs spécifiques 4
0.4. Cadre conceptuel 5
CHAPITRE I : GENERALITES 6
I.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS DE BASE 6
I.1.1. La santé 6
I.1.2. Service de santé 6
I.1.3. Système de santé 6
I.1.4. Hôpital 6
I.1.5. Motivation 6
I.1.6. Impact 6
I.1.7. Financement 7
I.1.8. Performance 7
I.1.9. Le personnel 7
I.2. LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 8
I.2.1. Définition 8
I.2.2. Dimension de la GRH 8
a) La dimension managériale et économique
8
b) La dimension juridique 8
c) La dimension psycho-sociale 9
d) La dimension politique 9
I.2.3. Différence conceptuelle entre approche Personnel et
approche RH 9
I.3. LA MOTIVATION 10
I.3.1. Qu'est-ce que la motivation ? 10
I.3.2. Aspects de la motivation 10
I.3.2.1. La motivation intrinsèque 10
I.3.2.2. La motivation extrinsèque 10
I.3.3. Comment mobiliser la motivation ? 11
I.3.4. Théories de la motivation 11
I.3.4.1. Méthodes de motivation fondées sur les
besoins. 11
A. Théorie de la hiérarchie des besoins de Maslow
11
B. Théorie de motivation bi factorielle de Herzberg ou
Théorie des deux facteurs 12
I.3.4.2. Théories de processus comme méthodes de
motivation. 13
A. Théorie de l'équité d'Adams 13
B. Théorie de la motivation par les objectifs de Locke
14
C. Théorie de la motivation par les attentes de Vroom.
14
I.3.4.3. Méthodes de motivation fondées sur
l'apprentissage et le renforcement 14
I.3.5. Motivation en action 14
I.3.6. Pourquoi motiver le personnel ? 15
I.3.7. Comment motiver le personnel ? 15
I.3.8. Les tactiques de motiver ses collaborateurs 16
I.3.8.1. Communiquer 16
I.3.8.2. Faire confiance 16
I.3.8.3. Responsabiliser 17
I.3.8.4. Orchestrer 17
I.3.8.5.Soigner l'ambiance 17

I.4. FINANCEMENT BASE SUR LA PERFORMANCE (FBP) 18
I.4.1. Qu'est-ce que le FBP ? 18
I.4.2. Historique du FBP au Burundi 19
I.4.3. Implication du FBP sur l'ensemble du système de
santé 20
I.4.3.1. FBP et système de santé 20
I.4.3.2. FBP et Système de gestion 21
I.4.4. FBP et Motivation 22
I.4.4.1. Eléments de motivation du FBP 22
I.4.4.2. Motivation et modèle de
rémunération possible 23
1.4.4.3. Le circuit de financement du FBP au Burundi 24
I.4.4.4. Incitations financières et amélioration de
la performance 26
I.4.4.5. Incitations financières et effets inattendus
26
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODE 27
II.1. Type d'étude 27
II.2. Lieu et période d'étude 27
II.3. Population cible 27
II.4. Critères d'inclusion dans l'étude 27
II.5. Critère d'exclusion dans l'étude 27
II.6. Aspect éthique et organisationnel 28
II.7. Variables étudiées 28
II.7.1. Variable dépendante 28
II.7.2. Variables indépendantes (explicatives) 28
II.8. Détermination de l'échantillon 29
II.8.1. Taille de l'échantillon 29
II.8.2. Base de sondage 30
II.8.3. Technique d'échantillonnage 30
II.9. Outils de collecte des données 31
II.10. Technique de collecte des données 31
II.10.1. Questionnaire 31

II.10.2. Recherche documentaire 31
II.11. Pré-test ou enquête pilote 31
II.12. Traitement et analyse des données 32
II.12.1. Calcul de l'intervalle de confiance 32
II.12.2. Intervalle de confiance { 95% pour l'Odds Ration (OR)
32
II.13. Validité de l'étude 33
II.13.1. Validité interne de l'étude 33
II.13.2. Validité externe de l'étude 34
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS 35
III.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DE L'ECHANTILLON36
III.2. ANALYSE DES FACTEURS LIES A L'ORGANISATION DU TRAVAIL
37
III.2.1. Temps horaire de travail 37
III.2.2. Charge de travail 38
III.2.3. Disponibilité du matériel et
équipement 39
III.2.4. Répartition des tâches 40
III.2.5. Affectation aux services 41
III.2.6. Organisation du travail 42
III.3. ANALYSE DES FACTEURS LIES AU TRAITEMENT DU PERSONNEL 43
III.3.1. Satisfaction de la prime de performance 43
III.3.2. Formation en cours d'emploi 44
III.3.3. Implication dans le travail 45
III.3.4. Reconnaissance des heures supplémentaires
prestées 46
III.3.5. Fidélisation 47
III.3.6. Avantages complémentaires sur le salaire 48
III.3.7. Partage de la prime de performance 49
III.4. ANALYSE DES FACTEURS LIES A L'ENVIRONNEMENT
SOCIOPROFESSIONNEL 50
III.4.1. Hygiène du milieu 50
III.4.2. Propreté des locaux 51
III.4.3. Eclairage des locaux 52
III.4.4. Relations interpersonnelles 53
III.4.5. Collaboration avec l'autorité hiérarchique
54
III.4.6. Implication dans la prise de décision 55
CHAPITRE IV : DISCUSSION DES RESULTATS, REVUE DE LA LITTERATURE
ET
COMMENTAIRES 56
IV.1. LES FACTEURS LIES A L'ORGANISATION DU TRAVAIL 56
IV.1.1. Temps horaire de travail 56
IV.1.2. Charge de travail 56
IV.1.3. Disponibilité du matériel et
équipement 57
IV.1.4. Répartition des tâches 58
IV.1.5. Affectation aux services 58
IV.1.6. Organisation du travail 59
IV.2. LES FACTEURS LIES AU TRAITEMENT DU PERSONNEL 60
IV.2.1. Satisfaction de la prime de performance 60
IV.2.2. Formation en cours d'emploi 60
IV.2.3. Implication dans le travail 61
IV.2.4. Reconnaissance des heures supplémentaires
prestées 61
V.2.5. Fidélisation 61
IV.2.6. Avantages complémentaires sur le salaire 62
IV.2.7. Partage de la prime de performance 62
IV.3. LES FACTEURS LIES A L'ENVIRONNEMENT SOCIOPROFESSIONNEL
63
IV.3.1. Hygiène du milieu 63
IV.3.2. Propreté des locaux 63
IV.3.3. Eclairage des locaux 64
IV.3.4. Relations interpersonnelles 64
IV.3.5. Collaboration avec l'autorité hiérarchique
65
IV.3.6. Implication dans la prise de décision 65
CHAPITRE V : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 67
V.1. CONCLUSION 67
V.2. RECOMMANDATIONS 67
V.2.1. Au Ministère de la Santé Publique et de la
Lutte contre le SIDA : 67
V.2.2. Au Bureau de District Sanitaire de MABAYI : 68
V.2.3. A l'Hôpital de District Sanitaire de MABAYI : 68
V.2.4. Au personnel de santé de l'Hôpital de
District de MABAYI : 68
V.2.5. Aux autres chercheurs : 69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 70
ANNEXE I
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR LE PERSONNEL DE SANTE DE L'HOPITAL
DE DISTRICT DE MABAYI I
0. INTRODUCTION GENERALE 0.1. Contexte et
justification
La motivation est une préoccupation constante dans
toute organisation, elle est au centre des réflexions des responsables
qui veulent dynamiser leur entreprise ou leur service et, présente dans
la tête de chaque salarié qui s'interroge sur son
intérêt quotidien à accomplir ses
tâches[1].
Le débat actuel sur la gestion des Ressources Humaines
(RH) dans le secteur de la santé est basé sur des concepts de
management dans le contexte de travail en particulier la motivation du
personnel basée sur la nouvelle approche du Financement Basé sur
la Performance (FBP). Les agences internationales et les gouvernements ont
réorienté l'expansion des systèmes de santé aux
efforts qui visent { renforcer les structures existantes par le biais de
l'introduction de la GRH-stratégies, telles que la performance des
systèmes d'encouragement individuels, des équipes,
organisationnelle afin d'atteindre une plus grande
efficacité[2].
Pour toute nation, le capital humain est vital pour renforcer
les systèmes de santé, néanmoins, la crise des RH pour la
santé s'observe dans le monde et particulièrement en Afrique
subsaharienne comme l'a fait remarquer l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS), dans son rapport sur la santé dans le monde de 2006.
Il s'avère que « la région Africaine supporte 24% du poids
des problèmes de santé de par le monde, elle ne possède
que 3% des professionnels de santé et ne compte que pour 1% des
dépenses mondiales de santé »[2].
Aujourd'hui, les RHpour la santé sont reconnus non
seulement comme un capital stratégique mais également comme la
plus importante ressource pour un système de santé performant. On
s'accorde également { reconnaitre que les RH sont parties
intégrantes du système de santé indissociable de la
fourniture des services de santé et des performances des prestataires
des dits services dans une relation
d'interdépendance[2].
Les entreprises n'existent pas sans les hommes et les femmes
qui y travaillent. Et la tâche numéro un de tout cadre consiste
à obtenir de ses collaborateurs une productivité et une
qualité de travail maximales. Ce qui suppose des compétences
adéquates, une organisation optimale, mais, avant tout, la motivation de
tous[3].
Il est donc très important de motiver à court et
à moyen terme les collaborateurs et les impliquer d'avantage { la vie de
l'entreprise.
Un personnel motivé représente un atout
clé pour une organisation. Motiver le Personnel doit être un des
objectifs majeurs de la GRH car, la motivation résulte de processus
complexes qui mettent en jeu, de manière indissociable, les
caractéristiques individuelles liées au fonctionnement affectif,
cognitif et social, les conditions propres { l'environnement du travail ainsi
que les interactions individu-environnement[4].
Si la Gestion Hospitalières'apparente de plus en plus {
celle d'une entreprise industrielle, l'hôpital ne sera jamais une
entreprise comme les autres. Le personnel de santé prend en charge une
femme et un homme malade, un enfant qui souffre ou un vieillard isolé.
Au contact de la maladie, de la souffrance et parfois même de la mort, le
soignant ne demeure pas indifférent, Il engage toute sa
personnalité. Source d'angoisse, d'anxiété et de stress le
travail avec les malades, les infirmes et les mourants agit fortement sur la
sensibilité. A cela s'ajoutent les difficultés quotidiennes
liées { l'organisation hospitalière, une surcharge de travail due
au manque de personnel et des problèmes de communication avec les
collègues[5].
La satisfaction au travail est donc source de
productivité. S'il est souvent, et { juste raison, rappelé que le
personnel représente 70% des dépenses d'exploitation des
établissements publiques de santé, il faut souligner qu'il en
constitue 99% des richesses[6]. Mais, pour que cette richesse
potentielle puisse pleinement s'exprimer, aussi faut-il que l'organisation du
travail mise en place réponde aussi bien { des enjeux
d'efficacité et { des enjeux de santé. Enjeux d'efficacité
tout d'abord puisqu'il s'agit d'offrir la meilleure qualité des
prestations aux usagers mais aussi enjeux de santé pour permettre
à chaque agent de trouver, dans l'exercice de son métier au
service des autres, les moyens de sa propre réalisation sur les plans
personnel et professionnel.
La réussite professionnelle est de plus en plus
considérée comme due dans une large mesure { la motivation du
sujet alors qu'autrefois on ne tenait guère compte que de ses aptitudes.
D'où l'amélioration des conditions de travail est pour toute
entreprise une condition sine qua none pour sa survie
économique[7].
comme marqué dans l'un des axes stratégiques de
son objectif sectoriel visé d'ici 2015[8]. De ce fait,
il est plus que nécessaire de bien gérer le peu de RH dont on
dispose { travers la motivation et l'octroi des bonnes conditions de travail
afin d'optimiser leur rendement.
Motiver le personnel fait partie intégrante de la
gestion d'un projet et permet d'obtenir le meilleur de chacun.
Généralement, nous devons travailler pour gagner notre vie, mais
si l'argent est notre principale motivation, ce n'est pas la seule raison pour
laquelle nous travaillons[9].
L'approche contractuelle a été introduite dans
les années 1990 en Asie, au Rwanda en 2001, en RDC en 2004, au Burundi
en 2006 et progressivement dans un nombre croissant d'autre pays.
Depuis le 1 er Avril 2010, à partir des
résultats positifs des 4 années d'expériences pilotes du
Financement Basé sur la Performance (FBP), le gouvernement Burundais via
le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida
(MSPLS) a entrepris des reformes en ce qui concerne la stratégie de
financer le système de santé { l'échelle nationale passant
du financement de type input au financement de type output performance connu
sous l'acronyme FBP[10].
Le FBP vise donc essentiellement à renforcer le
système de santé tout en contribuant à la motivation du
personnel de santé[11].
Les mesures incitatives du FBP incitent le personnel à
travailler pour atteindre les objectifs de l'organisme de manière {
obtenir une rémunération supplémentaire ou autres
récompenses motivante lorsque les objectifs sont
atteints[12].
Vu les facteurs potentiels de pénibilité du
travail { l'hôpital tels que la nécessité de
continuité du travail 24h/24 et 7jours/7, avec des horaires de nuits et
de week-end et que les mauvaises conditions de travail entrainent la non
satisfaction et non motivation au travail, la manifestation du stress, le
manque de qualité des services offerts, etc. Nous avons voulu mener une
étude sur l'appréciation de la valeur ajouté du FBP en ce
qui concerne la motivation du personnel de santé de l'hôpital de
districtde MABAYI après sa mise en oeuvre { l'échelle nationale
que nous avons intitulée « Etude de l'effet du FBP sur
la motivation du personnel de santé »
Ainsi donc, la question suivante a retenu notre attention :
· Quel est l'effet de la stratégie FBP sur la
motivation du personnel de santé de l'hôpital de district de
MABAYI ?
C'est de toutes ces préoccupations que nous avons
cherchépar méthodes et techniques appropriées à y
répondre tout au long de notre travail.
0.2. Hypothèses de travail
Les facteurs liés aux caractéristiques
individuelles (âge, sexe, statut matrimonial, expérience
professionnelle, niveau d'instruction); { l'environnement
socioprofessionnel (relations interpersonnelles, collaboration avec
l'autorité hiérarchique, implication dans la prise de
décision), { l'organisation du travail (tempshoraire de
travail, charge de travail, disponibilité du matériel et
équipement, répartition des tâches, affectation au
service), ainsi qu'au traitement du personnel (satisfaction de la
primes de performance, fidélisation du personnel,formation en cours
d'emploi, avantages complémentaires sur le salaire, implication dans le
travail, reconnaissance des heures supplémentaires
prestées)auraient une influence statistiquement significative sur
la motivation du personnel de santé.
0.3. Objectifs de l'étude
0.3.1. Objectif global
« Etudier l'effet du FBP sur la motivation du personnel de
santé de l'hôpital de district de MABAYI ».
0.3.2. Objectifs spécifiques
> Evaluer le lien entre les facteurs liés {
l'organisation du travail et la motivation du personnel de santé ;
> Evaluer le lien entre les facteurs liés au traitement
du personnel et la motivation du personnel de santé ;
> Evaluer le lien entre les facteurs liés {
l'environnement socioprofessionnel et la motivation du personnel de
santé.
MOTIVATION
DU PERSONNEL
DE SANTE
Facteurs liés au traitement du personnel
:
Satisfaction de la prime de performance
Formation en cours d'emploi
Implication dans le travail
Reconnaissance pour les
heures supplémentaires
Fidélisation
Avantages complémentaires
Partage de la prime de performance
Facteurs liés à l'environnement
socioprofessionnel :
· Environnement physique :
Hygiène du milieu
Propreté des locaux
Eclairage des locaux
? Environnement social :
Relations interpersonnelles
Collaboration avec
l'autorité hiérarchique
Implication dans la prise de décision
0.4. Cadre conceptuel
|
|
|
|
Facteurs liés aux
caractéristiques sociodémographique et
culturelle :
|
|
Facteurs liés à l'organisation du
travail :
|
|
Age
Sexe
Statut matrimonial
Expérience professionnelle
Niveau d'instruction
Profession
|
|
Temps horaire de travail
Charge de travail
Disponibilité du matériel et équipement
Répartition des tâches
Affectation aux services
|
|
|
6
|
|
|
|
|
CHAPITRE I : GENERALITES
I.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS DE BASE
I.1.1. La santé
Selon l'OMS, la santé est un état de complet bien
être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une
absence de maladie ou d'infirmité.
I.1.2. Service de santé
Système d'établissements, de personnes, de
technologies et de ressources conçues pour améliorer
l'état de santé de la population. Egalement les services fournis
à la population (prévention, promotion de la santé,
traitement, ...)[13].
I.1.3. Système de santé[13]
Une combinaison de multitude de mécanismes de coordination
dont la finalité est l'amélioration de la santé de la
population.
Ensemble de facteurs (économique, sociaux, culturels,
politiques), services de santé compris, qui déterminent
l'état de santé d'une population { tout moment.
I.1.4. Hôpital
C'est un établissement dans lequel on procure aux malades
et blessés les soins de manière momentanée tel que l'exige
leur état de santé[14].
I.1.5. Motivation
Le mot « motivation » a plusieurs définitions
selon les auteurs :
La motivation est une prédisposition d'agir d'une
façon orientée vers un objectif spécifique, selon
Hellriegel et Slocum. GIBSON la définit comme un état dans la
perspective de l'individu, qui représente la force de sa propension
à faire des efforts dans le sens d'un comportement particulier. DUBRIN,
lui, dit que la motivation est une somme des efforts déployés
pour atteindre un objectif[15].
I.1.6. Impact
C'est un effet produit par quelque chose, influence qui en
résulte[16].
I.1.7. Financement
Le financement est toute opération qui consiste à
obtenir des ressources monétaires nécessaires { la
réalisation d'un projet[17].
I.1.8. Performance
Ce sont des résultats obtenus par le prestataire des
services de santé, du point de vue des mesures prises ou de l'impact sur
l'état de santé des clients[18].
I.1.9. Le personnel
Le personnel désigne les hommes au travail dans une
organisation, Il s'agit des individus effectuant une activité
contraignante appelé << travail >>. C'est l'ensemble
d'employés d'une entreprise ou d'un service Public.
On ne pourrait parler de motivation du personnel sans parler
de la gestion des hommes et de leurs relations dans le travail d'autant plus
que, dans une entreprise, le facteur humain représente l'ensemble des
<<main d'ouvres >>, toutes <<employés administratives
>>, des <<contremaitres >>, des <<cadres
supérieurs >> et des << managers >>, qui contribuent
d'une manière générale au fonctionnement de l'entreprise.
C'est pourquoi, avant d'aborder le sujet proprement dit, il faut nous rappeler
certaines notions de base :
I.2. LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES I.2.1.
Définition
La gestion des ressources humaines (GRH) consiste en des
mesures (politiques, procédures, etc.) et des activités
(recrutement, etc.) impliquant des RH et visant une efficacité et une
performance optimales de la part des individus et de l'organisation. Elle a une
approche individuelle et considère les personnes comme une ressource
plutôt que comme un coût. Elle fait du partage de la fonction RH
une priorité nécessaire pour la coordination des
ressources[19].
I.2.2. Dimension de la GRH[20]
Parler de GRHrevient à mettre l'accent sur l'aspect
managérial (Gestion) et économique (RH). L'évolution, tant
du rapport salarial que des facteurs socioculturels, a développé
les dimensions juridiques, psycho-sociale de la fonction.
1) La dimension managériale et
économique
Diriger le personnel, c'est exercer une fonction de
commandement, d'organisation, d'animation et d'évaluation ; c'est aussi
gérer un facteur de production, ce qui conduit à appliquer le
raisonnement économique (coûts, productivité, allocation
des ressources rares, etc.) et les techniques de gestion prévisionnelles
(analyse des besoins, gestion des flux : recrutement, promotion, départs
; gestion qualitative : profil de postes, formation, etc.).
2) La dimension juridique
Conçu à l'origine comme un simple contrat de
louage des services par le code civil, la relation employeur-employé
s'est, tout au long du 20ième siècle,
institutionnalisée, générant un droit du travail, dont les
textes, de plus en plus nombreux, régissent de nombreux domaines :
embauche, durée du travail, discipline, règlement
intérieur, détermination du salaire, congés etc.
3) La dimension psycho-sociale
L'organisation des salariés, l'évolution du
niveau scolaire et des moeurs, les recherches en psychologie, en sociologie des
organisations, en communication ont profondément modifié les
attentes des salariés et des employeurs. Pour les premiers, il semble
que l'entreprise soit de moins en moins perçue comme un lieu où
l'on aliène son autonomie, voire sa personnalité, en
échange d'un salaire, mais plutôt comme un espace de vie où
l'on espère réaliser un certain nombre de besoins
supérieurs : estime des autres, sécurité,
convivialité, opportunités des carrières, etc.Les
employeurs, quant à eux, cherchent à agir sur les variables
psycho-sociales pour motiver, développer l'adhésion et la
cohésion de leur personnel.
4) La dimension politique
Diriger des hommes est un acte éminemment politique.
Cela implique une attitude à aménager un rapport de force,
à conquérir, exercer, défendre son pouvoir sur les
autres.L'institutionnalisation de la représentation du personnel, du
droit d'expression des salariés, la gestion des conflits individuels ou
collectifs, nécessitent, en plus des connaissances techniques et
juridiques, des qualités de tacticien et de négociateur.
I.2.3. Différence conceptuelle entre approche
Personnel et approche RH
Loin d'être un simple changement de dénomination
nous assistons plutôt à un changement de perspective.L'approche
Personnel considère le travailleur comme une source de coûts
à minimiser, un actif comme les autres, un sujet qui a des droits et des
devoirs. Cette approche personnelle est substituée par une autre,
assimilant le personnel à une ressource dont l'utilisation doit
être optimisée (investissement)[21].
I.3. LA MOTIVATION
I.3.1. Qu'est-ce que la motivation ?
La motivation est l'ensemble des causes, conscientes ou
inconscientes, qui sont à l'origine du comportement individuel.Selon
l'étymologie du terme, motivation vient du mot motif, lui-même
emprunt au latin motivus : mobile ou movere : mouvoir qui signifiait en ancien
français << qui met en mouvement ». La motivation concerne
donc l'approfondissement des motifs qui nous « poussent { agir ~ et
l'étude du processus qui nous « met en mouvement ».
Le concept de motivation représente le construit
hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes
et/ou externes produisant le déclenchement, la direction,
l'intensité et la persistance du comportement[22].Ces
facteurs de motivation interne ou dispositionnels, et externes ou
situationnels, sont changeants et propres à chaque individu. Le niveau
de motivation peut être soit faible, soit fort, variant à la fois
entre les individus à des moments déterminés, et chez une
même personne à différents moments et selon les
circonstances[23].
I.3.2. Aspects de la motivation
On distingue deux aspects de motivation : la <<
motivation intrinsèque » et la << motivation
extrinsèque » :
I.3.2.1. La motivation intrinsèque
La motivation intrinsèque est celle de l'individu qui
accomplit son travail pour la satisfaction et le plaisir ressentis à
faire les différentes tâches. Le processus de faire
l'activité constitue donc une fin satisfaisante en soi et la raison
fondamentale qui le motive à la réaliser ;
I.3.2.2. La motivation extrinsèque
La motivation extrinsèque se définit par le fait
de pratiquer une activité pour des raisons instrumentales,
c'est-à-dire que l'activité constitue un moyen d'atteindre une
fin[24].
I.3.3. Comment mobiliser la motivation ?
Pour réaliser une mobilisation de la motivation,il faut
intervenir aux trois niveaux de l'organisation [25] :
1 Au niveau de la direction, qui définit la
stratégie générale ;
2 Au niveau de l'encadrement : le manager doit
créer un environnement de travail qui favorise la communication
interpersonnelle, les échanges de bonnes pratiques, l'esprit
d'équipe, la reconnaissance des performances, l'écoute et le
respect des individus ;
3 Au niveau individuel, chaque membre du groupe doit
pouvoirdonner du sens à son travail, c'est-à-dire, comprendre
comment il s'insert dans le projet et y participe. Pour cela, il doit en
être tenu informé, se voir attribuer des objectifs clairs et
être évalué dans sa contribution ;s'approprier son travail
et recevoir une reconnaissance de son travail.
I.3.4. Théories de la motivation[14 ; 26]
Il existe trois catégories de méthodes qui
contribuent à expliquer ce qui motive les gens. Elles reposent
respectivement sur les besoins, les processus et l'apprentissage et le
renforcement :
I.3.4.1. Méthodes de motivation fondées sur
les besoins. 1)Théorie de la hiérarchie des besoins de
Maslow
Le psychologue américain Abraham Maslow (1900-1970) a
proposé une hiérarchie pyramidale des motivations
déterminant le comportement humain, en y rattachant notamment les
besoins de sécurité, d'amour et de sentiment d'appartenance, de
compétence, de prestige et de considération, d'accomplissement de
soi, de curiosité et de compréhension[27].

12
Figure 1 : La pyramide des besoins de Maslow
Selon cette théorie, nous avons besoin de satisfaire
chacune de ces étapes pour accéder à la suivante.Lorsque
tous ces besoins sont satisfaits, il reste le besoin ultime : le besoin
d'accomplissement, de réalisation. Celui-ci va nous pousser à
accomplir des choses, à s'engager dans des projets.
2) Théorie de motivation bi factorielle de
Herzberg ou Théorie des deux facteurs
Herzberg partage les besoins de la hiérarchie
proposée par Maslow en deux catégories : les besoins
d'échelon inferieur (besoins physiologiques, besoins de
sécurité et besoins sociaux) et les besoins d'échelon
supérieur (besoins liés au moi et les besoins de
réalisation de soi). Selon lui, la meilleure façon de motiver
l'être humain est de lui offrir de satisfaire ses besoins
d'échelon supérieur.

Figure 2 : La pyramide des besoins selon Herzberg
Pour être satisfait, il faut d'abord ne pas être
insatisfait. C'est pour cette raison que l'on dit que les facteurs de
satisfaction ont un effet cumulatif, ils peuvent entraîner de la
motivation lorsque les facteurs d'insatisfaction sont gommés. Ainsi :
Si (1) et (2) n'existent pas : il y a insatisfaction.
Si (1) n'existe pas et que (2) existe : il y a
insatisfaction.
Si (1) existe et que (2) n'existe pas : il n'y a ni
satisfaction ni insatisfaction.
Si (1) et (2) existent : il y a satisfaction, pouvant
entraîner une motivation. I.3.4.2. Théories de
processus comme méthodes de motivation
1) Théorie de l'équité
d'Adams
Selon la théorie de l'équité
proposée par Adams, les gens ressentent un besoin de justice au travail
et par conséquent, attachent de la valeur { l'équité et la
recherchent. Ils éprouvent une forte motivation { maintenir
l'équilibre entre ce qu'ils perçoivent comme les intrants (leur
contribution) et les extrants (leur rétribution). Suivant cette
théorie, la perception d'une iniquité provoque chez la personne
qui s'en croit victime une tension ou une pulsion qu'elle cherchera { apaiser
en atténuant ou en éliminant l'iniquité perçue.
2) Théorie de la motivation par les objectifs de
Locke
Selon la théorie de la motivation par les objectifs,
une personne, lorsqu'elle a décidé de poursuivre un objectif,
règle son comportement de la façon à assurer qu'elle
atteindra cet objectif.
3) Théorie de la motivation par les attentes de
Vroom.
Selon la théorie des attentes de Victor Vroom, la
motivation d'une personne { fournir une certaine intensité d'efforts est
fonction de trois facteurs et s'exprime ainsi :
Motivation (M) = A*I*V
Où : A : re
I : représente l'instrumentalité,
ou la relation perçue entre la performance et la rétribution;
V : représente la valence, soit la valeur
attribuée par l'individu { chaque récompense possible
(rétributions).
Si ces trois facteurs ont des valeurs élevées,
l'individu sera très motivé. Toutefois, si l'un de ces trois
facteurs, quel qu'il soit, se rapproche de zéro, le degré de
motivation de l'individu sera très faible.
I.3.4.3. Méthodes de motivation fondées
sur l'apprentissage et le renforcement
L'apprentissage peut être défini comme
un changement relativement constant chez une personne, entrainé par le
cumul de l'expérience, tandis que, le renforcement est un
stimulus agréable ou désagréable que l'on présente
ou pas { un sujet, selon les cas et qui augmentent la probabilité qu'un
comportement soit répété.
I.3.5. Motivation en action[14 ; 26]
Les mobiles et les besoins jouent un rôle capital dans le
travail et la motivation
des gens. Chacun porte en soi des inclinaisons
motivationnelles ou des besoins
(des mobiles) qui, comme des semences en
Hiver, sommeillent ou demeurent
latents jusqu'{ ce que les conditions appropriées leur
permettent de se manifester (s'épanouir).
Le comportement et la motivation des employés sont
influencés par l'application des 10 méthodes usuelles suivantes
:
1. la rémunération du rendement ;
2. les augmentations au mérite ;
3. les rétributions immédiates ;
4. la rémunération selon les compétences
;
5. les témoignages d'appréciation ;
6. la conception des tâches ;
7. l'habilitation ;
8. la fixation des objectifs ;
9. Le renforcement positif ;
10. la formation continue
I.3.6. Pourquoi motiver le personnel ?
Le personnel peut être qualifié et avoir des
compétences nécessaires mais, peut ne pas les utiliser { la
réalisation de la mission de l'entreprise. A la compétence du
personnel vient s'ajouter la motivation de celui-ci pour que la mission soit
atteinte parce que la motivation est l'un des facteurs qui déterminent
le degré d'implication du personnel au travail.Même si les
ressources matérielles et financières peuvent être en
qualité et en quantité suffisantes, sans les RH
compétentes et qualifiées, on ne peut pas avoir une meilleure
rentabilité d'où, l'hôpital comme toute autre entreprise ne
peut pas fonctionner comme il faut sans avoir des RH au même titre que
les ressources matérielles et financières.
I.3.7. Comment motiver le personnel ?
Motiver le personnel fait partie intégrante de la
gestion du personnel etpermet d'obtenir le meilleur de chacun.Lorsqu'elle sait
qu'elle produit des résultats, une personne apprécie son travail
et retire satisfaction d'une tâche bien accomplie.Si vous dirigez un
projet, assurez-vous que chacun est bien mis au courant des résultats
obtenus.
Cela se manifeste en trois étapes :
v' La première étape consiste à recruter la
personne qui convient le mieux pour un poste donné ;
v' l'étape suivante consiste à définir
clairement son rôle et ses responsabilités;
v' la troisième étape consiste à lui donner
les moyens de bien faire son travail (créer
une motivation, célébrer les résultats
accomplis, créer un bon cadre de travail,
établir des objectifs précis et permettre
l'appropriation, faire confiance.)
I.3.8. Les tactiques de motiver ses collaborateurs
En matière de motivation, les managers voient double.
D'une part, ils doivent se pencher sur leur propre niveau de motivation.
D'autre part, ils doivent se pencher sur le niveau de motivation de leurs
collaborateurs. Il va sans dire que les deux aspects sont étroitement
liés, un manager démotivé étant bien souvent un
manager démotivant. Pour autant, un manager motivé n'est pas
systématiquement motivant pour ses collaborateurs, à moins de
savoir agir sur quelques leviers.
On distingue cinq tactiques possibles à utiliser pour
motiver ses collaborateurs :
I.3.8.1. Communiquer
Communiquer est la base de toute stratégie
motivationnelle au sein de l'entreprise : le manager doit savoir communiquer
avec ses collaborateurs. Sans communication active, il est difficile
d'entretenir le niveau d'implication d'une équipe, à moins de
s'appuyer sur le levier hasardeux de la "crainte". Cette communication doit se
faire à trois niveaux : au quotidien (au travers des échanges
opérationnels), à moyen terme (par exemple sur
l'organisation et les priorités à venir du service) et
à long terme (sur la stratégie globale de l'entreprise).
On notera que par principe, cette culture de la communication doit être
descendante (voie hiérarchique) mais aussi montante afin de permettre
aux collaborateurs de s'exprimer.
I.3.8.2. Faire confiance
Il n'y a pas de motivation sans confiance : tous les
spécialistes de la psychologie du travail s'accordent sur ce constat.
Pour que vos collaborateurs s'épanouissent, donc cultivent un
degré de motivation élevé, il leur faut disposer de leur
propre espace d'action, pour lequel ils savent qu'ils bénéficient
de votre confiance. Cette confiance s'exprime généralement par un
management sous forme d'objectifs.Vos collaborateurs doivent connaître
clairement les missions qui leur incombent et les objectifs qui y sont
associés. En faisant confiance à votre équipe, vous
avez
toutes les chances que votre équipe vous respecte. Un
cercle vertueux en matière de motivation.
I.3.8.3. Responsabiliser
Après la confiance, vient la responsabilisation. Si le
management par objectifs permet à chaque salarié de mieux
identifier sa tâche et son rôle, le management par la
responsabilisation permet d'offrir à vos collaborateurs une
capacité de décision dans un champ d'action précis.De
facto, cette capacité de décision offre à l'équipe
des raisons supplémentaires de satisfaction si les objectifs sont
atteints. Au-delà de l'implication, on se rappellera que la
responsabilisation agit sur plusieurs facteurs essentiels en entreprise : la
capacité d'innovation, le degré de formation de l'équipe
ou encore, la capacité à gérer les situations
délicates.
I.3.8.4. Orchestrer
La motivation de vos collaborateurs repose également
sur "l'excitation intellectuelle". Rien de mieux qu'un travail routinier pour
saper, semaine après semaine, le niveau de motivation d'une
équipe. Tel un chef d'orchestre, le manager doit savoir transmettre des
impulsions à ses collaborateurs, en lançant de temps en temps des
projets novateurs ou des "projets défis". Ces impulsions permettent de
galvaniser les troupes, à condition que la réussite des projets
soit clairement associée à une récompense (prime,
journée de repos, soirée, repas...). Attention toutefois à
ne pas tomber dans l'excès, en enchaînant défi sur
défi. Une telle stratégie risque de décupler
au-delà du raisonnable l'esprit de compétition entre les
collaborateurs.
I.3.8.5.Soigner l'ambiance
La motivation est étroitement liée à
l'environnement dans lequel vos collaborateurs évoluent. Le manager
devra donc être attentif à l'ambiance de son équipe ou de
son service, en apprenant à connaître chaque salarié et en
agissant sur les problèmes capables de perturber leur niveau de
motivation. Cette logique implique, bien entendu, le fait d'organiser
régulièrement des activités fédératrices
(réunions, séminaires, formations, etc.). L'ambiance repose
également sur l'image qu'ont les collaborateurs de leur manager. A ce
titre, la loyauté est l'une des qualités les plus
déterminantes.
I.4. FINANCEMENT BASE SUR LA PERFORMANCE (FBP)
I.4.1. Qu'est-ce que le FBP ?
La nouvelle approche des payeurs axés sur la
performance, utilisant des incitations pour financer les institutions qui
prodiguent des services de soins de santé, s'inspire de la
théorie du créancier et du débiteur. Selon cette
adaptation de la théorie, celui qui débourse les fonds est le
créancier qui, dans le contexte des soins de santé, pourrait
être un gouvernement, un bailleur de fonds ou une société
d'assurance. Le créancier achète les services auprès d'une
entité qui fournit des services de santé. Le créancier et
le débiteur formule ensemble un contrat qui récompense le
débiteur lorsqu'il atteint les cibles convenus[18].
Le FBP est une stratégie de financement de la
santé basée sur les résultats (output, performance) et
matérialisée par une relation contractuelle entre les
différents acteurs du système de santé. Il est
différent du financement classique de type input (intrants) où
les structures de soins recevaient tous les intrants nécessaires
à leur fonctionnement sans aucune obligation de résultats. C'est
un système de financement où chaque structure de santé
doit mettre en oeuvre des stratégies novatrices pour servir plus de
patients et ce dans le respect des normes du MSPLS[10].
Les résultats peuvent faire état des
progrès réalisés vers les cibles à atteindre.
L'obtention des résultats peut signifier un impact sur l'état de
santé ou être enregistrer comme une contribution
intermédiaire sur le chemin plus large qui conduit vers
l'impact[12].
En effet, le FBP vise essentiellement à renforcer le
système de santé tout en contribuant à la motivation du
personnel de santé. Sa mise en oeuvre au Burundi repose sur la
séparation des fonctions des différents acteurs :

Figure 3 : Séparation des fonctions dans le
modèle FBP du Burundi[10].
VERIFICATION: Sous unité Vérfication du
CPVV
I.4.2. Historique du FBP au Burundi[10 ; 28] h
Une politique nationale de contractualisation qui se veut
être un cadre de
communautaires (Véficaon commnautire t
référence dans l'établissement des
relations Qcontractuelles entre les acteurs
du
système de santé au Burundi a été
élaboré et adopté en 2006 par le MSPLS. Il
a
été convenu que l'Etat reste cependant le garant de la
contractualisation dans le
STATION: Cntre de Saté,
secteur de la santé entant que premier
responsable de l ission de service
CONTR VERIFICATION Organisme aux, Pre
public.
En Novembre 2006, des expériences pilotes de FBP ont
démarré dans trois provinces pilotes puis, au cours de
l'année 2008, elles ont été étendues à neuf
provinces sur les 17 que compte le pays.La stratégie FBP a
été généralisée à l'échelle
nationale { partir du 01 Avril 2010 après 4 ans d'expériences
pilotes dans certaines provinces sanitaires du pays.

tenariat pour la
ncial
I.4.3. Implication du FBP sur l'ensemble du système
de santé
I.4.3.1. FBP et système de santé
Tous les acteurs du système de FBP doivent avoir un
rôle clairement défini au sein du système de santé
tant à leur niveau que dans leurs interactions avec les autres niveaux.
La mise en place réussie du FBP dans les programmes sanitaires se trouve
donc renforcée si elle tient compte de l'ensemble de ce qui doit
être accompli dans le contexte du système[10].
Le FBP doit être un élément clé du
programme national, avec des rôles clairement définis et des
ensembles de normes pour les flux d'informations et des ressources à
chaque niveau du système [12] :

Responsabilisation
Décentralisation
Accès aux
services
Equité
=
=
Contrôle des
coûts
=
Efficience
Objectifs du
renforcement
des systèmes
Qualité des
services
Liberté
individuelle
=
Innovation
Intégration
=
Coordination
I
A
R
E
F
O
R
M
E
I.4.3.2. FBP et Système de gestion
Le FBP prône une réforme du système de
santé des pays qui l'ont adopté comme stratégie de
renforcer leurs systèmes de santé d'une façon
générale et plus particulièrement une réforme au
niveau des systèmes de gestion des entités qui le met en
oeuvre.
Une réforme est un exercice de changement impliquant
dans le temps la plupart des composantes d'un système et la mobilisation
d'un ensemble important d'acteurs et d'organisations aux valeurs, intentions et
objectifs plus ou moins compatibles. C'est un processus qui n'est ni simple, ni
linéaire, ni homogène et comporte des nombreux risques tout en
étant progressif.
I.4.4. FBP et Motivation
L'approche du FBP doit s'efforcer d'améliorer les
motivations intrinsèques et extrinsèques du personnel de
santé. Les mécanismes du FBP peuvent servir des moyens de
pression pour faire naître des innovations et des actions de gestion
proactive qui motiveront les employés. Les mesures incitatives
financières peuvent cibler directement le personnel de santé ou
concerner l'organisme dans son ensemble.
I.4.4.1. Eléments de motivation du FBP[12]
Des approches basées sur la performance conçues
avec soin peuvent harmoniser les mesures incitatives du personnel de
santé avec les objectifs sociaux et améliorer la santé de
la population. Les mesures incitatives du FBP incitent le personnel {
travailler pour atteindre les objectifs de l'organisme de manière {
obtenir une rémunération supplémentaire ou autre
récompense motivante lorsque les objectifs sont atteints. Les
incitations individuelles sont les moyens les plus directs de promouvoir la
performance mais sont également le plus difficile à
contrôler au niveau central et en conséquence le moins
pérenne.
Généralement, il est préférable
que l'organisme passe des contrats avec des organisations qui, à leur
tour, peuvent concevoir des programmes de mesures incitatives pour motiver et
récompenser les réalisations individuelles.
En tout état de cause, les mesures incitatives du FBP
doivent être suffisamment séduisantes pour modifier le
comportement des bénéficiaires potentiels et accroitre leur
motivation { atteindre les résultats. Il est important d'évaluer
le contexte actuel des mesures incitatives avant de sélectionner
l'approche la plus adéquate.
Tableau 1 : Eléments de motivation du
FBP
Eléments pratiques
|
Eléments dynamiques
|
-Argent
|
-Information
|
-Conditions de vie
|
-Communication
|
-Sécurité
|
-Reconnaissance
|
-Nourriture
|
-Rôle de leadership dans la communauté
|
-Etablissements
|
-Effets positifs de la réalisation accomplie
|
-Equipement
|
-Echanges techniques*
|
-Fournitures
|
-Mise à jour des compétences*
|
-Soutien communautaire
|
-Soutien de supervision*
|
|
* : Essentiellement au niveau de l'offre
|
I.4.4.2. Motivation et modèle de
rémunération possible
Le mécanisme de paiement décrit la structure, la
coordination dans le temps et le type de paiement qui doit être
effectué de l'acheteur au prestataire. Ainsi, pour motiver le personnel,
il existe différentes options qui définissent les paiements :
1) Salaire fixe :
Un montant fixe est payé aux prestataires (personnel
médical, administratifs, communautaires,...), ceci indépendamment
du nombre de patients ou de la qualité des services fournis.
2) Frais par service :
C'est quand l'institution est payée au prorata des
services fournis en fonction du nombre de patients rencontrés.
3) Paiement par intervention
L'institution est payée pour une intervention ou
service fourni, même si celui-ci requiert un ensemble d'activités
pour le traitement complet du patient. (Exemple : césarienne).
4) Paiement par Capita
Dans ce cas, le prestataire reçoit un montant par
habitant pour un ensemble de service.
5) Système hybride
Il s'agit d'une combinaison quelconque des systèmes de
paiement décrit ou définis ci-haut.
1.4.4.3. Le circuit de financement du FBP au
Burundi
Le circuit de financement de la stratégie FBP
adopté par le système de santé du Burundi est le suivant
:
Etape 1 : Vérification des prestations
déclarées par les formations sanitaires et envoi des factures
vérifiées au Comité Provincial de Vérification et
de Validation (CPVV)
Etape 2 : Validation des factures des FOSA par le CPVV et
transmission de la facture provinciale validée et du PV de validation au
BPS
Etape 3 : Transmission de la facture provinciale validée
et du PV de validation à la CT-FBP par le BPS
Etape 4 : Validation des factures de toutes les Provinces et
transmission des demandes de paiement à la Direction
Générale des Ressources (DGR)
Etape 5 : Vérification de la conformité des
factures de toutes les Provinces par la DGR et transmission des demandes de
paiement au Cabinet du MSPLS pour signature et demande
Etape 7A : Transmission des demandes d'engagement par la DGR au
Ministère des Finances
Etape 7 B : Transmission des demandes de paiement par la DGR aux
Partenaires Techniques et Financiers (PTF)
Etape 8 A : Transmission des ordres de paiement à la
Banque de la République du Burundi (BRB) par le Ministère des
Finances
Etape 8 B : Virement des fonds sur les comptes des formations
sanitaires par la BRB
Etape 8 C : Virement des fonds des PTF sur le compte des
formations sanitaires

té
nique
BP (CTFBP)
Génér
des
nai
e vaon
Figure 6 : Circuit de financement de la stratégie FBP
au Burundi [10]
(CPVV)
1
I.4.4.4. Incitations financières et
amélioration de la performance
Le paiement basé sur la performance est défini,
selon le management, comme un système de financement de programme selon
lequel le payeur soutient le programme du prestataire en fonction de la
performance de ce dernier, c'est-àdire si le prestataire obtient les
résultats convenus ou atteint les buts de santé pour les clients.
Il soutien que le fait de lier le paiement de fonds aux résultats des
services, relève d'une stratégie hautement efficace que les
organismes de financement peuvent utiliser pour responsabiliser les
organisations de services et les encourager à atteindre les buts des
programmes.
Cette nouvelle stratégie fournit des incitations
financières et semble prometteuse pour améliorer la performance
des services de santé. Elle peut être appliquée tant dans
le secteur public que privé, ainsi qu'aux différents niveaux d'un
système de santé national.
I.4.4.5. Incitations financières et effets
inattendus
Plusieurs auteurs dans différentes études
reconnaissent certes que le système d'incitation financière pour
le personnel, est { l'origine d'un accroissement de la performance des services
de soins. Mais, ils font ressortir les effets inattendus que présente ce
modèle de gestion. Cette stratégie, lorsqu'elle est
pratiquée dans un environnement stable et contrôlé comme
c'est le cas des structures de santé gouvernementales publiques dans les
pays non développés, est susceptible d'avoir des effets pervers.
Elle peut par exemple mettre en mal les valeurs d'éthiques et de
déontologiques qui sous-tendent la pratique médicale. Les
récompenses financières versées aux agents de santé
pour leur performance professionnelle peuvent aider à améliorer
l'impact des services de santé, surtout si les récompenses visent
à améliorer la qualité de ces services.
Si ces incitations ne sont pas conçues attentivement,
elles risquent d'aboutir à des résultats négatifs. Le
danger en effet, est, qu'ellesrisquent de pousser les agents de santé
à forcer les clients à accepter des services qu'ils ne
souhaiteraient pas vraiment obtenir s'ils étaient entièrement
informés et libres de faire leurs propres choix.
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1. Type d'étude
Il s'agit d'une étude transversale à
visée analytique basée sur la recherche documentaire et
l'administration du questionnaire au personnel de santé de
l'hôpital de District de MABAYI.
II.2. Lieu et période d'étude
Le District Sanitaire de MABAYI est l'un des deux Districts
que compte le Bureau Provincial de Santé de CIBITOKE, Il s'étend
sur l'aire géographique correspondant au territoire des trois communes
à savoir : BUKINANYANA, MABAYI et MUGINA.
Notre étude « Etude de l'effet du FBP sur la
motivation du personnel de santé » a été
effectuée { l'Hôpital de Districtde MABAYI.
II.3. Population cible
La population d'enquête était constituée
de tout le personnel de santé permanent de l'hôpital de District
de MABAYI qui est au nombre de 100 toutes catégories confondues.
II.4. Critères d'inclusion dans l'étude
Pour être admis comme répondant aux critères
d'inclusion, on devait :
v' Etre personnel permanent de l'hôpital ;
v' Etre présent pendant la période d'enquête
; v' Consentir à répondre à nos questions
II.5. Critère d'exclusion dans
l'étude
Le personnel faisant objet d'exclusion dans l'étude
répond au critère suivant : v' Etre personnel permanent de
l'hôpital mais absent au moment d'enquête.
II.6. Aspect éthique et
organisationnel
Avant l'enquête, une explication du bien fondé
de l'enquête et la garantie de confidentialité des informations
recueillies ont été faite pour obtenir le consentement des
enquêtés.
Pour ce faire, des démarches suivantes ont
été effectuées :
v' Se présenter au près des responsables de
l'hôpital de District de MABAYI ;
v' Obtenir un accord préalable des responsables de
l'hôpital de District de MABAYI ; v' Se présenter au près
des enquêtés pour obtenir leur confiance et leurs expliquer
le but de l'enquête ;
v' Garantir l'anonymat et la confidentialité des
réponses aux questionnaires ; v' Eviter { tout prix d'influencer les
réponses des enquêtés.
II.7. Variables étudiées
Dans notre étude, nous distinguons la variable
dépendante des variables indépendantes (explicatives) :
II.7.1. Variable dépendante
La variable dépendante de notre étude est : «
Etude de l'effet du FBP sur la motivation du personnel de santé
».
II.7.2. Variables indépendantes (explicatives)
Les variables explicatives retenues dans le cadre de cette
étude sont les facteurs en relation avec l'effet du FBP sur la
motivation du personnel de santé qui sont entre autres :
-Les facteurs liés aux
caractéristiques sociodémographiques et culturels :
âge, sexe, statut matrimonial, niveau d'instruction ;
expérience professionnelle, profession.
-Les facteurs liés à l'organisation
du travail : temps horaire de travail, charge de
travail, disponibilité du matériel et équipement,
répartition des tâches, affectation au service.
reconnaissance des heurs supplémentaires prestées,
fidélisation du personnel, Z l N
2 2 ? - 1?
? ?
avantages complémentaires sur le salaire, satisfaction de
la prime de performance.
-Les facteurs liés à l'environnement
socioprofessionnel : Environnement physique : hygiène du
milieu, propreté des locaux, éclairage des locaux ; Environnement
social : relations interpersonnelles, collaboration avec l'autorité
hiérarchique, implication dans la prise de décision.
II.8. Détermination de
l'échantillon II.8.1. Taille de l'échantillon
Pour déterminer la taille de l'échantillon, nous
nous appuyons sur la technique d'échantillonnage telle qu'a
été proposée par Bernoulli laquelle fait intervenir trois
paramètres : la représentativité,
l'homogénéité et la
précision[29].
Dans notre étude, nous utilisons l'estimation ayant comme
niveau de confiance de 95% avec une marge d'erreur de 5%.
Ainsi la formule de calcul de la taille de l'échantillon
est la suivante[30] :
00
6 2 0,1 100 1
Où :n= taille de l'échantillon
? ? ?
? ?
Z= écart réduit correspondant
à un niveau de confiance de 95%
N= taille de la population cible pour notre
étude
I= largeur de la fourchette exprimant la marge
d'erreur Ainsi, nous avons trouvé la taille de notre échantillon
:
La taille ainsi trouvée correspond { celle de la table
d'estimation de la taille de l'échantillon conçue par Krejcie et
Morgan { niveau de confiance de 95% avec une précision de plus ou moins
5%.
Une technique d'échantillonnage systématique {
allocation proportionnelle a été appliquée au sein des
catégories (soignants / non soignants) pour obtenir le nombre
prédéfini du personnel de santé à
enquêter.
II.8.2. Base de sondage
Notre base de sondage est faite de la liste de tout le
personnel de santé de l'hôpital de District Sanitaire de MABAYI,
toute catégorie confondue, présent au moment de l'enquête.
Elle a été conçue par ordre alphabétique de leurs
noms.Notre base de sondage était constituée par 100 personnels de
santé.
II.8.3. Technique d'échantillonnage[30 ; 31]
L'échantillon a été choisi par le tirage
systématique à allocation proportionnelle. La formule suivante
nous a permis de déterminer le personnel de santé à
inclure dans l'échantillon :
n* Ni
ni : taille de l'échantillon pour chaque
catégorie du personnel ; n : taille de
l'échantillon total pour notre étude
Ni : taille de la population cible pour chaque
catégorie
N : taille de la population cible totale
pour notre étude
Nous avons procédé au tirage au sort { l'urne un
nombre compris entre 1 et le pas de sondage pour pouvoir déterminer le
premier à enquêter dans chaque catégorie.
Le pas de sondage est donc : P = N=
100 = 1,25soit1
80
Les autres à enquêter seront choisies en ajoutant
chaque fois la valeur du pas de sondage (P) au numéro
précédemment choisi jusqu'{ ce que la valeur de
l'échantillon (ni) soit atteinte.
Tableau 2 : Répartition de l'échantillon
par catégorie du personnel de santé
Catégorie
|
Pop cible par catégorie
|
Echantillon
|
Personnel soignant Personnel non soignant Total
|
71 29 100
|
57 23 80
|
II.9. Outils de collecte des données
Les données ont été recueillies sur base
d'un questionnaire préétabli adressé au personnel de
santé de l'hôpital de District de MABAYI choisi comme
échantillon. Il a été conçu en fonction des
objectifs que nous visons dans notre étude.
II.10. Technique de collecte des
données
Les données ont été collectées
suivant les techniques et les méthodes suivantes : II.10.1.
Questionnaire
Nous avons distribué le questionnaire écrit aux
personnels de santé de l'hôpital de District de MABAYI qui l'ont
complété.
II.10.2. Recherche documentaire
Une revue documentaire a été indispensable au
cours de notre étude pour pouvoir enrichir d'avantage notre travail.
Nous avons parcouru la littérature des travaux
effectués par d'autres chercheurs en rapport avec notre sujet de
recherche en vue de baser le cadre théorique de notre travail sur les
travaux déjà existants.
II.11. Pré-test ou enquête
pilote
Avant de faire l'enquête proprement dite, nous avons
d'abord effectué un pré-test de notre questionnaire sur dix
personnels de santé remplissant les critères exigés au
sein de l'hôpital de district de CIBITOKE. Cette technique nous a permis
de corriger des erreurs éventuelles, et d'adapter notre questionnaire
aux répondants en reformulant certaines questions, en retranchant ou en
ajoutant quelques éléments pour le rendre beaucoup plus clair.
II.12. Traitement et analyse des
données
Pour pouvoir traiter et analyser les données
recueillies auprès des enquêtés, nous avons utilisé
des tableaux et graphiques grâce aux logiciels tels que Microsoft Office
Excel 2007 etEpi- info version 7.0.9.34, Microsoft Office Word 2007 pour le
traitement de texte. Nous avons pu rendre dichotomique les variables à
étudier puis, la force de l'association a été
mesurée par l'Odds Ratio(OR).
II.12.1. Calcul de l'intervalle de confiance[30 ; 31]
Un mode de présentation usuelle consiste à
assortir chaque estimation d'un intervalle de confiance c'est-à-dire, un
intervalle autour de l'estimation dont on peut affirmer avec une
probabilité fixée { l' avance, qu'il contient la valeur vraie de
RR ou d'OR. La probabilité choisie est désignée sous le
nom de niveau de confiance et les deux bornes de l'intervalle de confiance sont
les limites de l'intervalle de confiance.
En d'autres termes, si l'on construit un intervalle de
confiance { 95%, en répétant l'opération sur un grand
nombre d'échantillons, en moyenne 95% des intervalles ainsi construits
contiendront la vraie valeur (inconnue) d'OR ou de RR. Il existe un lien direct
entre test et intervalle de confiance : si cet intervalle recouvre la valeur 1,
alors OR ou RR ne diffèrent pas significativement de 1 au risque
d'erreur de 5% et inversement. L'intervalle de confiance est d'autant plus
étroit que l'estimation d'OR ou de RR est précise,
c'est-à-dire sa variance est plus faible.
On calcule l'intervalle de confiance { 95% d'OR de la
manière suivante : II.12.2. Intervalle de confiance à 95%
pour l'Odds Ration (OR)
L'OR est utilisé pour l'analyse dans les études
rétrospectives, prospectives et transversales.
Il se calcule comme suit :
Table 2*2 M+=Malade
M-=Non malade
E+= Exposé
E- =Non exposé
OR =
1. On calcule le logarithme népérien de l'OR soit
ln OR
2. On calcule son erreur type (Standard Error) soit :
3. On calcule les limites de l'intervalle :
Soient ln OR#177; 1.96 SE (ln OR)
On obtient ainsi deux valeurs, notées ln OR1 et ln OR2
4. On calcul : OR1 = exp (ln OR1) et OR2 = exp (ln OR2)
L'intervalle de Confiance { 95% s'écrit alors OR1<OR<OR2.
II.13. Validité de l'étude
II.13.1. Validité interne de l'étude
Dans le but d'éviter, sinon de minimiser les
différents types de biais ; plusieurs stratégies ont
été prises :
v' L'échantillonnage a porté sur la population
cible suivant une méthode d'échantillonnage probabiliste
adéquate (échantillonnage systématique à allocation
proportionnelle) ;
v' Les critères d'inclusion et d'exclusion dans
l'étude sont clairs et bien définis ;
v' Au cours de notre étude, nous avons utilisé
l'estimation ayant un niveau de confiance de 95% avec une marge d'erreur de 5%
;
v' Le traitement des données a été faite
{ l'aide des logiciels Microsoft Office Excel 2007 et Epi- info version
7.0.9.34. L'analyse des résultats a consisté à mesurer la
force de l'association par l'Odds Ratio (OR).
II.13.2. Validité externe de l'étude
Les résultats de notre étude seront
extrapolés à tout le personnel de santé de l'hôpital
de district de MABAYI.

Non motivé
47,5%
Motivé
52,5%
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS
Notre étude porte sur l'effet du FBP sur la motivation du
personnel de santé et s'est déroulée { l'Hôpital de
District de MABAYI.
Les variables explicatives de notre étude sont
l'âge, le sexe, le statut matrimonial, l'expériences
professionnelle, le niveau d'instruction, la profession, le temps horaire de
travail, la charge de travail, la disponibilité du matériel et
équipement, la répartition des tâches, l'affectation aux
services, la satisfaction de la prime de performance, la formation en cours
d'emploi, l'implication dans le travail, la reconnaissance des heures
supplémentaires, la fidélisation, les avantages
complémentaires sur salaire, le partage de la prime de performance,
l'hygiène du milieu, la propreté des locaux, l'éclairage
des locaux, les relations interpersonnelles, la collaboration avec
l'autorité hiérarchique, l'implication dans la prise de
décision.
Pour faire une étude scientifique de qualité,
notre étudedescriptive (analytique quantitative) a été
complétée par uneétude analytique. Les données
collectées ont été analysées et les
résultats sont présentés sous forme de tableaux ou de
graphiques.
Motivation du personnel de santé au
travail
|
|
|
36
|
|
|
|
|
III.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DE
L'ECHANTILLON
Tableau 3 : Répartition de 80 personnels de
santé enquêtés dans l'hôpital de District de MABAYI
selon les facteurs sociodémographiques.
Variables
|
Effectif
|
Fréquence (%)
|
Sexe
|
|
|
Homme
|
43
|
53,75
|
Femme
|
37
|
46,25
|
Age
|
|
|
< 35 ans
|
47
|
58,75
|
= 35 ans
|
33
|
41,25
|
Statut matrimonial
|
|
|
Marié
|
58
|
72,50
|
Célibataire
|
22
|
27,50
|
Niveau d'instruction Universitaire
|
17
|
21,25
|
Non universitaire
|
63
|
78,75
|
Profession Soignant
|
57
|
71,25
|
Non soignant
|
23
|
28,75
|
Expérience professionnelle
|
|
|
< 7 ans de service = 7 ans de service
|
54
|
67,5
|
|
26
|
32,5
|
Parmi les personnels de santé enquêtés,
les hommes sont plus représentés que les femmes, soit 53,75%
contre 46,25%. Les mariés sont les plus dominants soit 72,5%. Pour le
niveau d'instruction, 78,75% des enquêtés ont un niveau non
universitaire. La majorité du personnel de santé
enquêté a un âge inférieur à 35 ans, soit
58,75% et la moyenne d'âge est de 35 ans. En ce qui concerne
l'expérience professionnelle, plus de la moitié de nos
enquêtés, c'est-à-dire 67,5% ont moins de 7 ans de service.
Quand à la profession, les soignants sont les plus dominants { l'ordre
de 71,25% des enquêtés.
III.2. ANALYSE DES FACTEURS LIES A L'ORGANISATION DU
TRAVAIL
III.2.1. Temps horaire de travail
Tableau n°4 : Répartition de 80 personnels
de santé enquêtés dans l'hôpital de District de
MABAYI en fonction de la motivation et le temps horaire de travail.

Motivation du personnel de santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Favorable 19 52,78 17 47,22 36 45,00
Défavorable 23 52,27 21 47,73 44 55,00
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Temps
horaire de
travail
A la lumière du tableau ci-dessus, une
légère différence s'observe entre ceux qui sont favorable
au temps horaire de travail et ceux qui ne le sont pas. Nous constatons que le
personnel de santé motivé est estimé à 52,78% chez
celui qui est favorable au temps horaire de travail contre 52,27% de celui qui
ne l'est pas.
L'OR est de 1,02 et l'IC { 95% est 0,42<OR<2,47.
Nous en déduisons qu'il n'y a pas de différence
statistiquement significative, donc, l'hypothèse selon laquelle le temps
horaire de travail aurait une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé est rejetée.
III.2.2. Charge de travail
Tableau n°5 : Répartition de 80 personnels
de santé enquêtés dans l'hôpital de District
Sanitaire de MABAYI en fonction de la motivation et la charge de
travail.

Motivation du personnel de
santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Normale 10 55,56 8 44,44 18 22,50
Importante 32 51,61 30 48,39 62 77,50
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Charge de
travail
Des résultats du tableau ci-haut ressort que le personnel
de santé motivé juge que la charge de travail est normale
à 55,56% contre 51,61% qui la jugent importante.
L'OR est de 1,17 et l'IC { 95% est 0,41<OR<3,36.
Nous en déduisons qu'il n'y a pas de différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la charge de
travail aurait une influence statistiquement significative sur la motivation du
personnel de santé est rejetée.
III.2.3. Disponibilité du matériel et
équipement
Oui Non
Motivation du personnel de
santé

Frequence (%)
100
40
80
60
20
0
90,48
38,98
9,52
61,02
Oui Non
Graphique n° 2 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et la disponibilité du
matériel et équipement.
En regardant ce graphique, nous constatons que parmi le
personnel de santé motivé, 90,48% d'entre-eux trouvent que le
matériel et l'équipement sont disponibles contre 38,98% qui ne
sont pas du même avis.
L'OR est de 14,87 et l'IC { 95% est 3,16<OR<69,93.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la
disponibilité du matériel et équipement aurait une
influence statistiquement significative sur la motivation du personnel de
santé est acceptée.
III.2.4. Répartition des tâches
Oui Non
Motivation du personnel de
santé

81,25
60,94
39,06
18,75
90
80
70
60
50
40
30
Frequence (%)
20
10
0
Bonne Mauvaise
Graphique n° 3 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et la répartition des
tâches.
Au vu du graphique ci-dessus, nous constatons que parmi le
personnel de santé motivé, 60,94% d'entre-eux trouvent que les
tâches sont bien reparties contre 18,75% qui ne le trouvent pas ainsi.
L'OR est de 6,76 et l'IC { 95% est 1,75<OR<26,13.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la
répartition des tâches aurait une influence statistiquement
significative sur la motivation du personnel de santé est
acceptée.
III.2.5. Affectation aux services
Oui Non
Motivation du personnel de
santé

80
60
40
20
Frequence (%)
0
Bonne Mauvaise
63,16
26,09
36,84
73,91
Graphique n°4 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et l'affectation aux
services.
Au vue du graphique ci-dessus, nous constatons que parmi le
personnel de santé motivé, 63,16% d'entre-eux trouvent que
l'affectation aux services est bonne contre 26,09% qui ne sont pas du
même avis.
L'OR est de 4,86 et l'IC { 95% est 1,66<OR<14,23.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle l'affectation
aux services aurait une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé est acceptée.
III.2.6. Organisation du travail
Tableau n°6 : Répartition de 80 personnels
de santé enquêtés dans l'hôpital de District de
MABAYI en fonction de la motivation et l'organisation du travail.

Organisation
du travail
Motivation du personnel de santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Bonne 34 73,91 12 26,09 46 57,50
Mauvaise 8 23,53 26 76,47 34 42,50
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Au vu du tableau ci-haut, nous constatons que parmi le
personnel de santé motivé, 73,91% disent que le travail est bien
organisé contre 23,53% qui ne partagent pas le même avis.
L'OR est de 9,21 et l'IC { 95% est 3,29<OR<25,79.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative.
L'hypothèse selon laquelle
l'organisation du travail aurait une influence
statistiquement significative
sur la motivation du personnel de santé est acceptée.
III.3. ANALYSE DES FACTEURS LIES AU TRAITEMENT DU
PERSONNEL
III.3.1. Satisfaction de la prime de performance

78,57
80
61,54
70
Frequence (%)
60
50
38,46
40
Oui Non
21,43
30
20
10
0
Motivation du personnel de
santé
Oui Non
Graphique n°5 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et la satisfaction de la prime
de performance.
De ce graphique, nous remarquons que parmi le personnel de
santé motivé, 78,57% d'entre-eux sont satisfait de la prime de
performance qui leur est accordée contre 38,46% qui ne le sont pas.
L'OR est de 5,87 et l'IC { 95% est 2,03<OR<16,96.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la
satisfaction de la prime de performance aurait une influence statistiquement
significative sur la motivation du personnel de santé est
acceptée.
III.3.2. Formation en cours d'emploi
Tableau n°7 : Répartition de 80 personnels
de santé enquêtés dans l'hôpital de District de
MABAYI en fonction de la motivation et la formation en cours
d'emploi.

Motivation du personnel de
santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Oui 18 56,25 14 43,75 32 40,00
Non 24 50,00 24 50,00 48 60,00
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Formation
en cours
d'emploi
De part ce tableau, nous constatons que parmi le personnel
motivé, 56,25% d'entre-eux ont déj{ participé { une
formation en cours d'emploi au cours des deux dernières années
contre 50,00% qui ne l'ont jamais faite.
L'OR est de 1,29 et l'IC { 95% est 0,52<OR<3,16.
Nous en déduisons qu'il n'y a pas de différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la formation
en cours d'emploi aurait une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé est rejetée.
III.3.3. Implication dans le travail
Tableau n°8 : Répartition de 80 personnels
de santé enquêtés dans l'hôpital de District de
MABAYI en fonction de la motivation et l'implication dans le
travail.

Implication
dans le
travail
Motivation du personnel de santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Oui 38 54,29 32 45,71 70 87,50
Non 4 40,00 6 60,00 10 12,50
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
A la lumière du tableau ci-dessus, le constat est que,
parmi le personnel de santé qui est motivé, 54,29% d'entre-eux
trouvent qu'ils sont impliqués dans le travail contre 40,00% qui ne le
sont pas.
L'OR est de 1,78 et l'IC { 95% est0,46<OR<6,87.
Nous en déduisons qu'il n'y a pas de différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle l'implication
dans le travail aurait une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé est rejetée.
III.3.4. Reconnaissance des heures supplémentaires
prestées
Tableau n°9 : Répartition de 80 personnels
de santé enquêtés dans l'hôpital de District de
MABAYI en fonction de la motivation et la reconnaissance des heures
supplémentaires prestées.

Reconnaissance
des
heures
supplémentaires
prestées
Oui 12 85,71 2 14,29 14 17,50
Non 30 45,45 36 54,55 66 82,50
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Motivation du personnel de
santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
A la lumière du tableau ci-dessus, nous constatons que
parmi le personnel de santé qui disent être motivé, 85,71%
d'entre-eux sont satisfaits de la prise en compte des heures
supplémentaires prestés contre 45,45% qui ne sont pas du
même avis.
L'OR est 7,20 et l'IC { 95% est 1,49<OR<34,73.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la
reconnaissance des heures supplémentaires prestées aurait une
influence statistiquement significative sur la motivation du personnel de
santé est acceptée.
III.3.5. Fidélisation
Tableau n°10 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et la
fidélisation.

Fidélisation
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Suffisante 27 79,41 7 20,59 34 42,50
Insuffisante 15 32,61 31 67,39 46 57,50
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Motivation du personnel de
santé
Oui Non Total
Fréquence
Effectif
Les résultats du tableau ci-haut nous montrent que
parmi le personnel de santé qui disent être motivé sont
satisfaits de la fidélisation du personnel à 79,41% contre ceux
qui ne le sont pas, soit 32,61%.
L'OR est de 7,97 et l'IC { 95% est 2,83<OR<22,44.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la
fidélisation du personnel aurait une influence statistiquement
significative sur la motivation du personnel de santé est
acceptée.
III.3.6. Avantages complémentaires sur le
salaire
Tableau n°11 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et les avantages
complémentaires sur le salaire.

Motivation du personnel de
santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Oui 27 79,41 7 20,59 34 42,50
Non 15 32,61 31 67,39 46 57,50
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Avantages
complémentaires
sur le
salaire
Les résultats du tableau ci-haut nous montrent que
parmi le personnel de santé qui disent être motivé sont
satisfaits des avantages complémentaires sur le salaire à 79,41%
contre 32,61% qui ne sont pas du même avis.
L'OR est de 7,97 et l'IC { 95% est 2,83<OR<22,44.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle les avantages
complémentaires apportés par le FBP sur le salaire auraient une
influence statistiquement significative sur la motivation du personnel de
santé est acceptée.
III.3.7. Partage de la prime de performance
Equitable Inéquitable

Frequence (%)
100
40
80
60
20
0
92,86
43,94
7,14
56,06
Oui Non
Motivation du personnel de
santé
Graphique n°6 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et le partage de la prime de
performance.
De part ce graphique, nous remarquons que parmi le personnel
de santé qui disent être motivé, 92,86% d'entre-eux
trouvent que le partage de la prime est équitable contre 43,94% qui le
jugent inéquitable.
L'OR est de 16,59 et l'IC { 95% est 2,05<OR<134,27.
Nous en déduisons qu'il y'a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle le partage de
la prime de performance issue du FBP aurait une influence statistiquement
significative sur la motivation du personnel de santé est
acceptée.
III.4. ANALYSE DES FACTEURS LIES A L'ENVIRONNEMENT
SOCIOPROFESSIONNEL
III.4.1. Hygiène du milieu
Tableau n°12 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
Districtde MABAYI en fonction de la motivation et l'hygiène du
milieu.

Hygiène du
milieu
Motivation du personnel de
santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Bonne 39 56,52 30 43,48 69 86,25
Mauvaise 3 27,27 8 72,73 11 13,75
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
A la lumière du tableau ci-haut, nous constatons que
parmi le personnel de santé motivé, 56,52% d'entre-eux
apprécient l'hygiène du milieu au sein de l'hôpital depuis
que le FBP est mis en place contre 27,27% qui ne partagent pas le même
avis.
L'OR est de 3,47 et l'IC { 95% est 0,85<OR<14,19.
Nous en déduisons qu'il n'y a pas de différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle
l'hygiène du milieu aurait une influence statistiquement significative
sur la motivation du personnel de santé est rejetée.
III.4.2. Propreté des locaux
Tableau n°13 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et la propreté des
locaux.

Motivation du personnel de
santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Satisfaisante 41 53,95 35 46,05 76 95,00
Insatisfaisante 1 25,00 3 75,00 4 5,00
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Propreté des
locaux
De part ce tableau, nous constatons que plus du double du
personnel de santé motivé, soit 53,95% trouvent que la
propreté des locaux est satisfaisante contre 25,00% qui ne sont pas du
même avis.
L'OR est de 3,51 et l'IC { 95% est 0,35<OR<35,32.
Nous en déduisons qu'il n'y a pas de différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la
propreté des locaux aurait une influence statistiquement significative
sur la motivation du personnel de santé est rejetée.
III.4.3. Eclairage des locaux

Frequence (%)
40
60
20
70
50
30
10
0
Motivation du personnel de
santé
55,07
Oui Non
36,36
44,93
63,64
Suffisant Insuffisant
Graphique n°7 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et l'éclairage des
locaux.
A la lumière du graphique ci-dessus, le constat est que
le personnel de santé motivé trouve que l'éclairage des
locaux est suffisant { 55,07% contre 36,36% qui ne partagent pas le même
avis.
L'OR est de 2,15 et l'IC { 95% est 0,57<OR<8,01.
Nous en déduisons qu'il n'y a pas de différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle
l'éclairage des locaux aurait une influence statistiquement
significative sur la motivation du personnel de santé est
rejetée.
III.4.4. Relations interpersonnelles
Tableau n°14 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et les relations
interpersonnelles.

Motivation du personnel de
santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Bonne 40 54,79 33 45,21 73 91,25
Mauvaise 2 28,57 5 71,43 7 8,75
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
Relations
interpersonnelles
Du tableau ci-dessus ressort que parmi le personnel de
santé motivé, 54,79% d'entre-eux trouvent que les relations
interpersonnelles sont bonne contre 28,57% qui ne sont pas du même
avis.
L'OR est de 3,03 et l'IC { 95% est 0,55<OR<16,64.
Nous en déduisons qu'il n'y a pas de différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle les relations
interpersonnelles auraient une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé est rejetée.
III.4.5. Collaboration avec l'autorité
hiérarchique
Tableau n°15 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et la collaboration avec
l'autorité hiérarchique.

Collaboration avec
l'autoritéhiérarchique
Motivation du personnel de santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Bonne 29 64,44 16 35,56 45 56,25
Mauvaise 13 37,14 22 62,86 35 43,75
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
A la lumière du tableau ci-haut, nous remarquons que
64,44% du personnel de santé motivé sont satisfait de la
collaboration avec l'autorité hiérarchique contre 37,14% qui la
jugent mauvaise.
L'OR est de 3,07 et l'IC { 95% est1,22<OR<7,68.
Nous en déduisons qu'il y a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle la
collaboration avec l'autorité hiérarchique aurait une influence
statistiquement significative sur la motivation du personnel de santé
est acceptée.
III.4.6. Implication dans la prise de décision
Tableau n°16 : Répartition de 80
personnels de santé enquêtés dans l'hôpital de
District de MABAYI en fonction de la motivation et l'implication dans la prise
de décision.

Implication
dans la prise
de décision
Motivation du personnel de santé
Oui Non Total
Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%) Effectif Fréquence
(%)
Oui 31 62,00 19 38,00 50 62,50
Non 11 36,67 19 63,33 30 37,50
Total 42 52,50 38 47,50 80 100,00
A la lumière du tableau ci-haut, nous constatons que
62,00% du personnel de santé motivé disent qu'ils sont
impliqués dans la prise de décision contre 36,67% qui ne le sont
pas.
L'OR est de 2,82 et l'IC { 95% est 1,10<OR<7,19.
Nous en déduisons qu'il y a une différence
statistiquement significative. L'hypothèse selon laquelle l'implication
dans la prise de décision aurait une influence statistiquement
significative sur la motivation du personnel de santé est
acceptée.
CHAPITRE IV : DISCUSSION DES RESULTATS, REVUE DE LA
LITTERATURE ET COMMENTAIRES
Notre étude qui a comme objectif « Etudier l'effet
du FBP sur la motivation du personnel de santé » a
été réalisée suivant les étapes de recherche
documentaire, la confection de l'outil de collecte des données, la
collecte des données sur terrain, le traitement et l'analyse des
données recueillies qui ont été
présentées.
Dans ce chapitre, nous allons discuter les résultats de
notre étude suivant les objectifs que nous nous sommes fixés
d'atteindre. Nos résultats vont également être
confrontés { ceux d'autres recherches.
IV.1. LES FACTEURS LIES A L'ORGANISATION DU TRAVAIL
IV.1.1. Temps horaire de travail
Dans la présente étude, il ressort que 45,00%
des enquêtés trouvent que le temps horaire de travail est
favorable contre 55,00% qui le jugent défavorable. L'analyse
détaillée des résultats montre qu'il y a une
légère différence entre le personnel favorable au temps
horaire de travail motivé (52,78%) et celui défavorable
motivé (52,27%).
Ces résultats divergent avec ceux trouvés par
MANIRAKIZA Desiderata auprès du personnel infirmier de médecine
interne du CHUK et de l'HPRC où 83,33% des enquêtés
affirment que l'horaire de travail est bien
aménagé[32].
Cette différence pourrait être due aux reformes
mise en oeuvre par le MSPLS en rapport avec la stratégie FBP qui finance
des résultats. En plus, pour avoir des bons résultats, il revient
aux personnels de santé d'être assidu au travail defaçon
même à dépasser les heures de travail prévus afin
d'atteindre les résultats voulus.
IV.1.2. Charge de travail
L'étude a montré que parmi 77,50% du personnel
de santé qui trouvent que la charge de travail est importante, 51,61%
d'entre-eux sont motivé alors que, parmi les 22,50% de ceux qui la
trouvent normale, 55,56% disent être motivé.
résultats de loin opposés, où 70% des
enquêtés ont affirmé avoir une charge de travail
quotidienne acceptable contre 20% qui sont en peu
d'accord[33].
Cette situation pourrait s'expliquer par le fait que ces deux
études sont menées dans deux pays différents du point de
vue organisationnel et des ressources humaines pour la santé. De plus,
l'harmonisation de la stratégie FBP { l'échelle nationale au
Burundi a fait que les personnels de santé travaillent beaucoup plus
qu'ils ne le faisaient pour atteindre les objectifs et cela engendre une charge
de travail plus importante.
IV.1.3. Disponibilité du matériel et
équipement
Notre étude a montré que la majorité du
personnel 73,75% affirment que le matériel et équipement ne sont
pas disponibles contre 26,25% qui ne sont pas du même avis. L'analyse
détaillée des résultats montre que, au sein du personnel
motivé, il y a une grande différence entre ceux qui jugent le
matériel et équipement disponible soit 90,48% et ceux ayant
l'avis contraire soit 38,98%.
Après l'analyse des résultats, nous avons
trouvé que la disponibilité du matériel et
équipement aurait une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé. Quant { la significativité,
l'OR est de 14,87 et l'IC { 95% est 3,16<OR<69,93.
Nos résultats sont presque similaires à ceux
trouvés par DJIME Saleh dans son étude sur l'enjeu des conditions
de travail sur la motivation des professionnels de santé où 69%
des enquêtés affirment que le matériel et équipement
disponible sont vétuste [33].
Dans notre système de santé, cette situation
pourrait s'expliquer par la mise en place d'une politique de financer le paquet
de soins gratuits { travers la stratégie de financement basé sur
la performance qui pourrait apportée des effets négatifs aux
budgets des FOSA car les actes ne sont pas remboursés au prix coutant.
Il se pourrait alors que les recettes des FOSA deviennent de plus en plus
insuffisantes pour pouvoir se procurer tout le matériel et
équipement dont on a besoin pour le bon fonctionnement.
IV.1.4. Répartition des tâches
L'étude a montrée que la grande majorité,
soit 80,00% affirme que le travail est bien reparti contre 20,00% n'ayant pas
le même avis. L'analyse détaillée des résultats
montre que parmi la majorité, soit 60,94% sont motivés contre
18,75% de la minorité.
Après l'analyse des résultats, nous avons
trouvé que la répartition des tâches aurait une influence
statistiquement significative sur la motivation du personnel de santé.
Quant { la significativité, l'OR est de 6,76 et l'IC { 95% est
1,75<OR<26,13.
Ces résultats concordent presque avec ceux
trouvés par BANDEREMBAKO, D. et
NIKEZWE, J. dans leur étude
sur la contribution { l'amélioration des systèmes de
motivation des ressources humaines dans les hôpitaux
publics autonomes oü76,7% des enquêtés affirment
qu'il y a une répartition équitable des tâches contre 16,7%
qui disent qu'elle n'est pas respectée[34].
Dans nos résultats, le fait d'avoir trouvé une
plus forte proportion de personnels qui affirment avoir une répartition
des tâches équitable par rapport aux résultats
trouvés en 2006 pourrait être due au fait que, l'harmonisation au
niveau national de la stratégie FBP est fonctionnelle depuis 2010 et
aurait permis une bonne répartition des tâches au sein de
l'hôpital de district MABAYI.
IV.1.5. Affectation aux services
Il ressort de notre étude que la majorité des
enquêtés, soit 71,25% affirment qu'il y a une bonne affectation
aux services contre 28,75% qui ne sont pas du même avis. L'analyse
détaillée des résultats montre que le personnel de
santé est motivé { l'ordre de 63,16% et 26,09% respectivement
pour ceux ayant une bonne affectation et ceux qui ne l'ont pas.
Après l'analyse des résultats d'enquête,
nous avons trouvé que l'affectation aux services aurait une influence
statistiquement significative sur la motivation du personnel de santé.
Quant { la significativité, l'OR est de 4,86 et l'IC { 95% est
1,66<OR<14,23.
l'HPRC et du CHUK où 59,09% des enquêtés ont
trouvé que les transferts de personnels de services à services ne
sont pas facile.
Cette situation pourrait s'expliquer par le fait que, en 2004,
lors de la réalisation de son étude, le personnel n'était
pas suffisant pour pouvoir faire une bonne répartition au sein des
services tandis que, aujourd'hui, il y'a eu une certaine amélioration en
ce qui concerne la disponibilité des ressources humaines
qualifiées, dans diverses domaines sollicité par des
hôpitaux en vue de favoriser l'enrichissement des tâches et
d'éviter la monotonie et d'éventuelles frustrations.
IV.1.6. Organisation du travail
L'étude a montré que plus de la moitié du
personnel enquêté, soit 57,50% affirment avoir le travail bien
organisé contre 42,50% ne partageant pas le même avis. Une analyse
détaillée des résultats montre qu'il y a une grande
différence au sein du personnel motivé du point de vue de leur
constat quant { l'organisation du travail. 73,91% ayant une bonne
appréciation sont motivés contre 23,53% ayant une mauvaise
appréciation.
Au niveau de la significativité, l'OR est de 9,21 et
l'IC { 95% est 3,29<OR<25,79. L'organisation du travail aurait une
influence statistiquement significative sur la motivation du personnel de
santé.
Selon MURENGEZI Josué [35], dans son
étude sur l'analyse des conditions de travail du personnel
médical en milieu rural, 69,7% des enquêtés ne sont pas
satisfait de l'organisation du travail contre 29,3% qui jugent l'organisation
du travail convenable.
Cette situation de discordance des résultats pourrait
s'expliquée par le fait que la mise en place de la stratégie FBP
permet d'améliorer l'organisation et les conditions de travail au sein
des établissements hospitaliers.
IV.2. LES FACTEURS LIES AU TRAITEMENT DU PERSONNEL
IV.2.1. Satisfaction de la prime de performance
Dans notre étude, il ressort que 35,00% des
enquêtés sont satisfait de la prime de performance contre 65,00%
n'ayant pas le même avis. Après une analyse
détaillée, nous remarquons que parmi ceux qui sont satisfait, une
grande partie est motivée, soit 78,57% contre 38,46% qui le sont, bien
qu'insatisfait.
Au niveau de la significativité, l'OR est de 5,87 et
l'IC { 95% est 2,03<OR<16,96. La satisfaction de la prime de performance
aurait une influence statistiquement significative sur la motivation du
personnel de santé.
Ces résultats sont presque similaires à ceux
trouvés par NYARUSAGE P. et NIYOMWUNGERE B. dans leur étude
portant sur l'impact du FBP sur le fonctionnement des services de santé
réalisé en 2010 où ils ont trouvé que 70% des
enquêtés affirment que la prime de performance n'est pas
satisfaisante[36].
Ces résultats pourraient s'expliqués par le fait
que nous vivons dans un pays qui connait une pauvreté et une inflation
de la monnaie et que la quantité de la prime de performance
perçue par le personnel de santé ne serrait pas motivant, donc,
insignifiant.
IV.2.2. Formation en cours d'emploi
Notre étude a montré que 40,00% des
enquêtés ont déjà participé à au moins
une formation en cours d'emploi au cours des deux dernières
années contre 60,00% qui ne l'ont jamais fait. L'analyse
détaillée des résultats (56,25% et 50,00%) montre qu'il
n'y a pas de grande différence au sein du personnel motivé qu'il
eût déjà fait la formation ou pas.
Selon l'étude réalisé par DJIME
Saleh[33], 55% des enquêtés considèrent
que la direction n'accorde pas assez d'intérêt { la formation
continue alors qu'elle est un moyen qui permet aux professionnels de consolider
les acquis et de s'informer sur l'évolution des connaissances
scientifiques.
Dans son étude sur la motivation du personnel infirmier
de médecine interne, MANIRAKIZA Desiderata [32] a
trouvé que 70% des enquêtés affirment qu'ils n'ont pas fait
une formation en cours d'emploi contre 23,3% qui reconnaissent l'avoir
déjà fait.
IV.2.3. Implication dans le travail
Concernant l'implication dans le travail, la majorité
de nos enquêtés soit 87,50% affirment être impliqué
contre 12,50% qui ne le sont pas. L'analyse détaillée des
résultats montre que plus de la moitié, soit 54,29% de ceux qui
sont impliqués disent être motivé contre 40,00% qui le sont
bien que non impliqué.
Une étude menée en 2004 au CHUK
[32]a révélée des résultats qui
sont de loin similaire aux nôtres où presque la
quasi-totalité des enquêtés, soit 91,67%, affirment qu'il
n'y a pas de gestion participative des infirmiers au sein de l'hôpital
alors que les décisions prise les affectent directement et/ou
indirectement.
Cette situation pourrait s'expliquée par le fait que le
FBP encourage la participation de chacun dans son domaine afin d'atteindre les
résultats planifiés par la formation sanitaire.
IV.2.4. Reconnaissance des heures supplémentaires
prestées
Des résultats de notre étude ressort que la
majorité de nos enquêtés, soit 82,50% affirment que les
heures supplémentaires prestées ne sont pas prise en compte
contre 17,50% qui ne partagent pas le même avis. L'analyse
détaillée des résultats montre que parmi le personnel
motivé, 3/4 soit 85,71% sont satisfait de la prise en compte des heures
supplémentaires prestées contre 45,45% de ceux qui ne sont pas du
même avis bien que motivé.
Au niveau de la significativité, l'OR est de 7,20 et
l'IC { 95% est de 1,49<OR<34,73. La reconnaissance des heures
supplémentaires prestées aurait une influence statistiquement
significative sur la motivation du personnel de santé.
Cette situation pourrait s'expliquer par le fait que la mise
en oeuvre de la stratégie FBP a provoquée des reformes au sein
des formations sanitaires qui se sont vue obliger de travailler beaucoup pour
recevoir plus des primes en contre partie.
V.2.5. Fidélisation
Notre étude montre que 42,50% du personnel de
santé enquêté affirment que la
fidélisation est
suffisante contre 57,50% ayant un avis contraire.
L'analyse
détaillée des résultats montre qu'une grande
partie des enquêtés qui se disent
fidéliser, soit 79,41% est motivé contre 32,61% non
fidéliser mais, tout de même motivé.
Au niveau de la significativité, l'OR est de 7,97 et
l'IC { 95% est 2,83<OR<22,44. La fidélisation du personnel de
santé aurait une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé.
Cette situation pourrait s'expliquer par le fait que la
direction n'aurait pas déployée tous les moyens
nécessaires pour fidéliser son personnel suite à des
multiples préoccupations qu'elle est appelée { résoudre
afin de permettre le bon déroulement des activités quotidiennes
de l'hôpital et la prestation des services de qualité comme voulus
par la stratégie FBP.
IV.2.6. Avantages complémentaires sur le
salaire
Les résultats de notre étude nous montrent que
plus de la moitié de nos enquêtés, soit 57,50% ne
perçoive pas d'avantages complémentaires sur le salaire contre
42,50% en perçoivent. Une analyse détaillée des
résultats montre qu'une majorité de ceux qui perçoivent
d'avantages complémentaires sur le salaire, soit 79,41% est
motivé contre 32,61% de ceux qui ne perçoivent pas d'avantages
mais, qui sont tout de même motivé.
Au niveau de la significativité, l'OR est de 7,97 et
l'IC { 95% est 2,83<OR<22,44. Les avantages complémentaires sur le
salaire auraient une influence statistiquement significative sur la motivation
du personnel de santé.
Ces proportions diffèrent avec ceux de NYARUSAGE dans
son étude sur l'impact du FBP sur le fonctionnement des services de
santé où 46,7% des enquêtés affirment que le FBP
fournit une motivation financière suffisante contre 40% des
enquêtés non suffisamment motivés
financièrement[36].
IV.2.7. Partage de la prime de performance
Notre étude a montré que le partage de la prime
de performance est rapporté en grande partie comme étant
inéquitable, soit 82,50% contre 17,50% qui le jugent équitable.
L'analyse détaillée des résultats montre que le personnel
de santé est motivé à 92,86% des enquêtés
favorable au partage de la prime et à 43,94% de ceux qui sont
défavorables à ce partage.
Au niveau de la significativité, l'OR est de 16,59 et
l'IC { 95% est 2,05<OR<134,27. Le partage de la prime de performance
aurait une influence statistiquement significative sur la motivation du
personnel de santé.
Ces résultats sont de loin différents de ceux
trouvé par NYARUSAGE où 46,6% des enquêtés affirment
que la répartition des primes est inéquitable contre 36,7% qui la
jugent équitable.
Cette différence des résultats pourrait
s'expliquer par le fait que notre étude s'est réalisée
dans un hôpital qui vient de commencer l'application de la
stratégie FBP récemment en 2010 alors que, la
précédente s'est réalisée dans un milieu qui
connaît le système FBP depuis 2006[10].
IV.3. LES FACTEURS LIES A L'ENVIRONNEMENT
SOCIOPROFESSIONNEL
IV.3.1. Hygiène du milieu
Notre étude a montré que la majorité des
enquêtés, soit 86,25%, est satisfaite de la qualité
d'hygiène au sein de l'hôpital contre 13,75%. Après
l'analyse détaillée des résultats, nous avons vu que le
personnel de santé est motivé à 56,52% et 27,27%
respectivement pour ceux qui jugent que l'hygiène est bonne et ceux qui
ne le voient pas de la même manière.
Ces résultats pourraient être dû au fait
que la stratégie FBP tiens compte de la salubrité du milieu de
travail lors de l'évaluation de la qualité technique des
formations sanitaires [10].
IV.3.2. Propreté des locaux
Des résultats de notre étude, il ressort que la
quasi-totalité de nos enquêtés, soit 95,00% affirme que la
propreté des locaux est satisfaisante contre 5,00% qui ne sont pas du
même avis. Une analyse détaillée des résultats
montre que 53,95% des enquêtés motivés sont satisfait de la
propreté des locaux contre 25,00% des enquêtés qui sont
insatisfait malgré leur motivation.
Cette situation pourrait être due au fait que la
propreté des locaux fait parti des
indicateurs évalués
par la stratégie FBP dans sa lubrique hygiène, salubrité
de
l'environnement et stérilisation. Elle fait que les FOSA fassent
de leur mieux pour
la préserver afin d'avoir beaucoup plus des points et par
conséquent une prime de performance conséquente
[10].
IV.3.3. Eclairage des locaux
Notre étude montre que la majorité de nos
enquêtés, soit 86,25%, est satisfaite de l'éclairage des
locaux contre 13,75% qui ne le sont pas. L'analyse détaillée des
résultats montre que le personnel de santé motivé est de
55,07% pour ceux qui disent avoir un éclairage suffisant contre 36,36%
de ceux qui disent le contraire.
Ces résultats sont de loin différents de ceux de
l'étude sur l'enjeu des conditions de travail sur la motivation des
professionnels de santé réalisée au Maroc par DJIME Saleh
où il a trouvé que 71% des enquêtés ne sont pas
satisfait de la qualité d'aération et d'éclairage des
locaux contre 21% qui sont satisfaits [33].
Cette contradiction des résultats trouvés dans
ces deux études pourrait s'expliquer par le fait que notre étude
a été menée dans un hôpital qui a adopté la
stratégie FBP et que parmi les indicateurs généraux de
cette stratégie y est l'activité d'entretien des infrastructures
[10].
IV.3.4. Relations interpersonnelles
Dans la présente étude, il ressort qu'il y a une
grande différence entre nos enquêtés qui affirment que la
relation interpersonnelle est bonne, soit 91,25% contre 8,75% qui ne sont pas
du même avis. Une analyse détaillée des résultats
montre que parmi le personnel de santé motivé, 54,79%
apprécient la bonne relation interpersonnelle contre 28,57% qui ne
l'apprécient pas.
Ces résultats sont presque similaire à ceux
trouvé par MANIRAKIZA dans son étude sur la motivation du
personnel infirmier de médecine interne où elle a trouvé
qu'{ l'HPRC plus de 80% des enquêtés estiment que le climat est
bon et qu'au CHUK 100% des enquêtés affirment avoir une bonne
entente lors de l'exécution des activités quotidiennes
[32].
Selon WALDE[37], dans son étude sur la
rémunération facteur de performance du personnel, il a
trouvé que 86,7% des enquêtés affirment l'existence d'une
parfaite collaboration entre le personnel.
Cette situation pourrait s'expliquer par le fait qu'il y a une
bonne organisation du travail après la mise en oeuvre de la
stratégie FBP qui permet par la suite, une solidarité entre les
personnels de santé.
IV.3.5. Collaboration avec l'autorité
hiérarchique
Notre étude montre que plus de la moitié de nos
enquêtés, soit 56,25% apprécient la bonne collaboration
avec l'autorité hiérarchique contre 43,75% qui ne sont pas du
même avis. Une analyse détaillée des résultats
montre que la majorité du personnel de santé motivé, soit
64,44% est parmi ceux ayant une bonne collaboration avec l'autorité
hiérarchique contre 37,14% qui ne sont pas en bon terme avec
l'autorité hiérarchique.
Au niveau de la significativité, l'OR est de 3,07 et
l'IC { 95% est 1,22<OR<7,68. La collaboration avec l'autorité
hiérarchique aurait une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé.
Ces résultats concordent presque à ceux
trouvé par BANDEREMBAKO et NIKEZWE dans leur étude sur la
contribution { l'amélioration des systèmes de motivation des
ressources humaines dans les hôpitaux publics autonomes où ils ont
trouvé que 56,6% des enquêtés affirment avoir une bonne
communication entre les dirigeants et dirigés tandis que 43,3% des
enquêtés ne l'apprécient pas [34].
Cette situation pourrait s'expliquer par le fait qu'il y a une
solidarité entre le personnel de santé au sein de l'hôpital
qui est un atout pour le bon fonctionnement des services car elle vient
compenser la méfiance que les personnels expriment à
l'égard de la direction.
IV.3.6. Implication dans la prise de décision
En ce qui concerne l'implication dans la prise de
décision, les résultats de notre étude montrent que la
majorité du personnel de santé, soit 62,50% affirme leur
implication lors de la prise de décision contre 37,50% qui ne partagent
pas le même avis. L'analyse détaillée des résultats
montre qu'une grande partie du personnel de santé motivé, soit
62,00% est parmi ceux qui sont prise en considération lors de la prise
de décision contre 36,67% de ceux qui ne le sont pas.
Au niveau de la significativité, l'OR est de 2,82 et
l'IC { 95% est 1,10<OR<7,19. L'implication dans la prise de
décision aurait une influence statistiquement significative sur la
motivation du personnel de santé.
Cette situation pourrait s'expliquer par le fait que la
stratégie FBP mise en oeuvre au sein de l'hôpital prône que
les avis des uns et des autres doivent être tenus en considération
par les dirigeants avant de prendre des décisions.
CHAPITRE V : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
V.1. CONCLUSION
Afin d'évaluer l'effet du FBP sur la motivation du
personnel de santé, une étude transversale à visée
analytique a été réalisée au sein de
l'hôpital de district de MABAYI.
Nous avons travaillé sur un échantillon
représentatif de 80 personnels de santé de l'hôpital de
district de MABAYI qui ont été enquêtés pendant une
semaine, du 25 au 29 juin 2012.
A partir des données de l'enquête que nous avons
menée, nous en avons fait une analyse descriptive
complétée par une étude analytique en calculant l'OR et
son IC à 95%.
Enfin, les résultats trouvés montrent que
certaines variables entre autres : la disponibilité du matériel
et équipement, la répartition des tâches, l'affectation aux
services, l'organisation du travail, la satisfaction de la prime de
performance, la reconnaissance des heures supplémentaires
prestées, la fidélisation du personnel, les avantages
complémentaires sur le salaire, le partage de la prime de performance,
la collaboration avec l'autorité hiérarchique et l'implication
dans la prise de décision auraient une influence statistiquement
significative sur la motivation du personnel de santé de l'hôpital
de district de MABAYI.
V.2. RECOMMANDATIONS
Partant des résultats de notre étude, des
recommandations pour améliorer la motivation du personnel de
santé de l'hôpital de district sanitaire de MABAYI méritent
d'être formulées :
V.2.1. Au Ministère de la Santé Publique et
de la Lutte contre le SIDA :
v' Maintenir la politique contractuelle du FBP dans tout le pays
;
v' Planifier des formations continues du personnel de
santé en ce qui concerne la stratégie FBP
v' Doter { l'hôpital de district de MABAYI des ressources
humaines en qualité et en quantité suffisante selon les besoins
;
v' Equilibrer les niveaux d'étude pendant le recrutement
du personnel de santé dans toutes les formations sanitaires.
V.2.2. Au Bureau de District Sanitaire de MABAYI :
v' Bien assurer l'encadrement et la supervision de
l'hôpital de district de MABAYI en vu d'améliorer la
qualité des services offerts { la population ;
v' Suivre de près l'élaboration des plans
d'action semestriels (PAS) et plans d'action annuels (PAA) de l'hôpital
de district de MABAYI pour que toutes les conditions nécessaires pouvant
permettre la motivation du personnel de santé soient planifiées
;
v' Respecter les normes et standards de qualité sanitaire
;
v' Sensibiliser l'hôpital sur le FBP
v' Veiller à la disponibilité des matériels
et équipements nécessaires au sein de l'hôpital de district
de MABAYI ;
v' Inciter le personnel de santé à améliorer
la performance de l'hôpital par des supervisions formatives
régulières.
V.2.3. A l'Hôpital de District Sanitaire de MABAYI
:
v' Veiller à la disponibilité du matériel et
équipement nécessaire dans tous les services ;
v' Planifier des primes pour les heures supplémentaires
prestés ;
v' Planifier des stratégies de fidélisation du
personnel en fonction ;
v' Planifier des formations en cours d'emploi pour inciter le
personnel de santé { améliorer la performance de l'hôpital
;
v' Améliorer la communication dirigeant-dirigée
;
v' Alléger la charge du travail du personnel de
santé en demandant au MSPLS de renforcer les capacités en termes
des ressources humaines qualifiées ;
v' Veiller au respect du contrat de performance ;
v' Respecter le temps horaire de travail pour faciliter
l'épanouissement du personnel dans d'autres activités de leur vie
quotidienne ;
v' Equilibrer le personnel des services en genre et en niveaux
d'étude.
V.2.4. Au personnel de santé de l'Hôpital de
District de MABAYI : v' Veiller au respect du contrat de performance
;
V.2.5. Aux autres chercheurs :
v' Mener des études complémentaires à la
nôtre pour aborder les autres aspects en
relation avec le FBP tels que
: la qualité des soins, performance hospitalière, etc.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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management, Edition d'organisation 1, 2è
édition, Paris, 2005, 355P.
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Travailler ensemble pour la santé, Genève,
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[14] : Gary, D. et coll.; La Gestion des organisations :
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(dernière consultation : 11 Avril 2012).
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[18] :
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l'entreprise, Edition Nathan, 2ème
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[21] : PERETTI, J-M.,« L'entreprise à la
carte : une innovation pour fidéliser », Centre d'Etude et
de Recherche sur l'Organisation et de Gestion (CEROG) W.P. n° 666, 2003,
78P : 15, 31-39.
[22] : Vallerand, J. et Thill, E.E, Introduction
à la psychologie de la motivation, Laval, Editions
études vivantes-Vigot, Québec, 1993.P 17.
[23] :Pinder, C.C, Work motivation/theory, issues and
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[24] : Marc R.Blais; L'inventaire des motivations au
travail ; Revue Québécoise de Psychologie, Vol.
14, n° 3, 1993, P11.
[25] : C.B. Allègre et A.E. Andréassian,
Gestion des Ressources Humaines, Valeur de
l'immatériel, Edition DE BOECK Université,
1ère édition, Paris, Septembre 2008, 364 P :
182-183.
[26] : Julienne, B.,Repenser la gestion des ressources
humaines, Editions ECONOMICA, Paris, 1993, 367 P : 49-67.
[27] : Encyclopédie française, Microsoft
Encarta junior 2008.
[28] : MSPLS, Politique Nationale de Contractualisation
dans le secteur de la santé au Burundi,Version
définitive, 19 Décembre 2006, 47P.
[29] : ANCELLE, T.,
Statistique/Epidémiologie, Edition Maloine,
2ème édition, Paris, 2002, 300P : 106-194.
[30] : MAYER et coll., Méthodes de recherche en
intervention sociale, Gaëtan Morin, Editeur, Paris,
2000, 409 P : 73-89.
[31] : DE BRUYNE, P. et coll., Dynamique de la recherche
en sciences sociales,PUF, Paris, 1974, 240 P : 207-208.
[32] : MANIRAKIZA, D., Motivation du personnel
infirmier de médecine interne à l'HPRC et au CHUKselon le point
de vue du personnel infirmier, Travail de mémoire de
Licence, Filière de GSS, Bujumbura, INSP, 2004.
[33] : DJIME, S., L'enjeu des conditions de travail
sur la motivation des professionnels de santé : Cas du CHP IBN ZOHR de
Marrakech, Travail de mémoire de Master en Management
des Services de Santé, Marrakech, INAS, 2010.
[34] : BANDEREMBAKO, D. et NIKEZWE, J., Contribution
à l'amélioration des systèmes de motivation des ressources
humaines dans les hôpitaux publics autonomes : cas de l'HPRC et la
CPLR, Travail de mémoire de Licence, Filière
GSS, Bujumbura, INSP, 2006.
[35] : MURENGEZI, J., Analyse des conditions de travail
du personnel médical en milieu rural, Travail de
mémoire de Licence, Kigali, ULK, 2009.
[36] : NYARUSAGE, P. et NIYOMWUNGERE, B., Impact du
FBP sur le fonctionnement des services de santé : Cas du district
sanitaire de Bubanza, Travail de mémoire de Licence,
Filière GSS, Bujumbura, INSP, 2010.
[37] : KOMBOZI WALDE Silva, La
rémunération, facteur de performance du personnel au sein de la
société nationale d'assurances SONAS/BENI,
Travail de mémoire de Graduat, RDC, UNIC-BENI, 2010.

ANNEXES
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE POUR LE PERSONNEL DE
SANTE DE
L'HOPITAL DE DISTRICT DE MABAYI
Mademoiselle, Madame, Monsieur ;
Pour bien réussir dans notre travail de fin
d'études universitaires intitulé « Etude de
l'effet du FBP sur la motivation du personnel de santé »
que nous menons au sein de votre institution, nous vous prions de bien
vouloir y contribuer en répondant aux questions ci-dessous.
Ceci exige en effet, un sacrifice de votre part car,
savons-nous que vous devez y consacrer une partie de votre temps qui aurait pu
vous être utile pour l'accomplissement de votre tâche.
Néanmoins, les résultats attendus peuvent vous être utiles
d'une manière ou d'une autre quand ils seront tenus en
considération par les personnes habilités à prendre des
décisions conséquentes.
Espérant une pleine compréhension et
coopération de votre part, nous ne pouvons que vous remercier d'avance
de l'amabilité dont vous ferrez preuve.
Veillez cocher dans la case que vous estimez correspondante
à la meilleure des réponses proposées et compléter
pour les questions ouvertes.
I. QUESTIONS RELATIVES A L'IDENTIFICATION DE LA
PERSONNE
b) Femme
N° :.........
1. Votre sexe : a) Homme
2. Votre âge : .....................ans
3. Statut matrimonial : a) Célibataire b) Marié c)
Veuf/ve
d) Séparé e) Divorcée
4. Niveau d'instruction : - Doctorat - Licencié -
Graduat - Technicien supérieur (A1) - Technicien médical (A2)
- Auxiliaire de santé (A3) - Secondaire - Primaire
5. Profession :.....................................
6. Expérience professionnelle : ......... ans
7. Poste occupé....................................
.....
II. QUESTIONS RELATIVES AUX FACTEURS INFLUENÇANT
LA MOTIVATION DU PERSONNEL DE SANTE
8. Comment jugez-vous la disponibilité du matériel
et équipement nécessaire au cours des deux dernières
années avec le FBP ?
a) Pas des ruptures b) Quelques ruptures c) B eaucoup de
ruptures
9. Comment appréciez-vous le temps horaire imparti
à votre travail avec la mise en place du FBP ?
a) Plus long b) Long c)Normal d) Court e)Plus court
10.Avec l'avènement de la stratégie FBP comment
qualifiez-vous la charge de travail ?
a) Très importante b) Importante c) Normale
11. Le FBP a-t-il apporté des a tages
complémentaires sur votre salaire ?
a) Beaucoup b) Moyennement c) Rien de plus
12. Trouvez-vous qu'avec le FBP vous êtes
impliqués dans la prise de décision ? a) Toujours b) Quelques
fois c) Jamais d) Rien n'a changé
13. Avec l'opérationnalisation du FBP, que pensez-vous de
l'affectation du personnel aux services dans votre hôpital ?
a) Très bonne b) Bonne c) Ni bonne ni mauvaise d)
Mauvaise
e) Très mauvaise
14. Qu'en est-il de la répartition des tâches ?
a) Très bonne b) Bonne c) Ni bonne ni mauvaise d)
Mauvaise
e) Très mauvaise
15. Est-ce que vous travaillez plus dur depuis qu'il y a les FBP
?
a) Beaucoup moins b) Moins c) Rien n'a changé d)
Plus
e) Beaucoup plus
16. Dans le cadre du FBP, l'hôpital manifeste-t-il une
quelconque reconnaissance des heures supplémentaires prestées
?
a) Toujours b) Quelques fois c) Jamais d) Je ne sais pas
17. Que pensez-vous de la collaboration avec l'autorité
hiérarchique maintenant que le FBP est fonctionnel depuis plus de deux
ans ?

a) Très bonne
b) Bonne
d) Mauvaise
c) Ni bonne ni mauvaise
a) Très bonne
b) Bonne
d) Mauvaise
c) Ni bonne ni mauvaise
b) Une seule fois
a) Plus d'une fois
a) Beaucoup
c) Pas du tout
b) Moyennement
21. Qu'en est-il de son partage ?
a) Très équitable b) Equitable
c) Inéquitable d) Aucune idée
b) Bonne
d) Mauvaise
a) Très bonne
c) Ni bonne, ni mauvaise
a) Très bon b) Bon
c) Ni bon ni mauvais d) Mauvais
c) Jamais
a) Beaucoup
b) Moyennement
e) Très mauvaise
18. Qu'en est-il de la relation ec vos collègues
?
e) Très mauvaise
20. Au cours des deux dernières années,
voulez-vous bien me dire combien de fois avez-vous fait une formation en cours
d'emploi ?
22. Comment appréciez-vous l'hygiène du milieu
après la mise en place du
FBP ?
a) Très bonne b) Bonne
e) Très mauvaise
23. Qu'en est-il de la propreté des locaux ?
e) Très mauvaise
24. Que dites-vous de l'éclairage des locaux ?
e) Très mauvais
25. Quelle analyse portez-vous sur la fidélisation du
personnel de santé suite à la mise en place du FBP ?
a) Très suffisante b) Suffisante c) Ni suffisante, ni
insuffisante
d) Insuffisante e) Très insuffisante
26. Trouvez-vous du plaisir de faire parti du personnel de
l'hôpital ?
c) Aucune fois
c) Ni bonne, ni mauvaise d) Mauvaise
d) Je ne m'en souviens pas
20. Etes-vous satisfait de la prime de performance ?
27. Qu'est-ce qui a changé avec le FBP:
v' Au niveau de votre motivation à travailler ?
v' Au niveau de la relation avec vos collègues ?
v' Au niveau de la relation avec les patients ?
v' Au niveau de la relation avec vos supérieurs ?
v' Au niveau de l'ambiance générale ?
28. Etes-vous satisfait des apports du FBP { l'organisation de
votre travail ?
a) Très satisfait b) Satisfait c) Ni satisfait, ni
insatisfait
d) Insatisfait e) Très insatisfait
29. Avec l'avènement du FBP, êtes-vous plus
motivé à accomplir votre travail ?
a)
Oui
b) Non
Merci de votre bonne collaboration.

ANNEXE 2 : RESUME DU TRAVAIL
Dans le but d'étudier l'effet du Financement
Basé sur la Performance sur la motivation du personnel de santé,
une étude transversale à visée analytique a
été réalisée au sein de l'Hôpital de District
de MABAYI du 25 au 29 juin 2012 et a portée sur un échantillon
représentatif de 80 personnels de santé.
L'objectif global de notre étude était
d'étudier l'effet du FBP sur la motivation du personnel de
santé de l'Hôpital de District Sanitaire de MABAYI en vue
de s'enquérir des réalités du terrain en ce qui concerne
l'apport de la stratégie FBP sur la motivation du personnel après
qu'elle soit passée { l'échelle nationale.
La collecte des données a été faite sur
base d'un questionnaire préétabli, la rédaction des textes
et la confection des tableaux et graphiques se sont faites respectivement
grâce aux logiciels MS Word et Excel
2007.
L'analyse et le traitement des données ont
été faits grâce au calcul de l'OR avec son
IC à 95% par le logiciel Epi
info version 7.0.9.34.
Après analyse des résultats, des facteurs ayant
une influence statistiquement significative sur la motivation du personnel de
santé ont été identifiées. Il s'agit notamment de
la bonne répartition des tâches, la bonne collaboration avec
l'autorité hiérarchique, l'implication dans la prise des
décisions, la fidélisation du personnel, la reconnaissance des
heures supplémentaires prestées, le partage de la prime de
performance, la bonne organisation du travail, la bonne affectation aux
services, des avantages complémentaire sur le salaire ainsi que la
disponibilité du matériel et équipement nécessaire
pour le bon déroulement des activités.
En définitive, des recommandations ont
été formulées { l'endroit des différents
intervenants afin que, à travers le FBP, soit renforcées les
stratégies visant la motivation du personnel de santé pour une
amélioration globale de la qualité des soins.