V. DISCUSSION
Dans ce qui suit, il est question de discuter ce qui a
été vu dans les phases méthodologique et empirique de la
présente étude.
1. Outils de mesure quantitative de la performance
Au niveau de la phase méthodologique nous avons
présenté les outils et les indicateurs nécessaires pour
mesurer la performance des ESSB de Rabat. Laquelle suppose l'existence de
normes de référence, ce qui n'est pas le cas. De ce fait nous
avons opté pour la création de score pour chaque indicateur
(méthode de scoring qui a été déjà
utilisé par CDC
Atlanta (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) pour
évaluer la malnutrition dans des pays qui souffrent de la
mortalité infantile.
En général les performances des programmes de
santé se basent principalement sur la moyenne nationale et par milieu de
résidence (Urbain , Rural), avec bien sûr des disparités
entre les provinces et les régions. De ce fait, et compte tenu de la
diversité des indicateurs9, nous avons proposé (cf.
phase méthodologique), l'utilisation de la moyenne et de
l'écart-type comme élément de standardisation de ces
indicateurs et de déduire par conséquent les scores. Ceci nous
autorise à dire que les résultats de mesure de la performance
dépendent directement des scores.
2. Appréciation de la qualité des
données existantes au niveau du SIAAP
Etant donné que notre étude a pour objet de
mesurer la performance à partir des indicateurs calculés pour
chaque ESSB. Les données du SIAAP ont été corrigées
en comparaison avec celle de santé en chiffres pour les rendre
cohérente et de meilleure qualité.
3. Résultats du scoring
Le calcul de ces scores nous a permis de noter, qu'aux niveaux
des ESSB enquétés, le score relatif à la performance de
la vaccination anti-tétanique (toutes les prises) est
relativement plus élevé par rapport aux autres indicateurs. Ce
résultat n'est pas du tout etonnant du fait que
9 Les indicateurs ont de mesure et de poids
différents
la performance du programme national d'immunisation est reconnu
au niveau national qu'international.
En outre 60% des ESSB ont un niveau de performance moyen, 24%
sont de meilleure performance et 16% de faible performance. Ces niveaux sont
obtenus en fonction de la population desservie par ces ESSB, les ressources
injectées et le mode gestion adéquat.
L'exploitation des résultats montre que 6 ESSB sont
performants, 15 moyens et 4 faibles.
A cet effet nous avons approfondi l'analyse statistique des
résultats pour mieux expliquer et interpréter les
disparités des ESSB vis-à-vis du degré de performance.
Pour cela nous avons appliqué la méthode d'analyse en composante
principale.
Les résultats de cette méthode nous a permis de
dégager les liaisons entre les variables utilisées (une
corrélation variant de 0,002 aux fortes corrélations 0,9) et de
donner un aperçu sur la situation étudiée à l'aide
des projections sur le plan factoriel.
Nous avons trouvé que les ESSB de Massira et de Akrach
sont de meilleures performances, puisqu'ils possèdent des contributions
élevées (principe de l'ACP). Par contre les ESSB de Bouregrag et
de Takadoum ont un niveau de faible performance (leurs contributions aux axes
factorielles sont minimales sinon nulles).
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