Capital risque en Tunisie - prospective 2020( Télécharger le fichier original )par Saber Sellami Université virtuelle de Tunis - Mastère professionnel en prospective appliquée 2009 |
6.2.3 Scenario III « Capital Risque en Tunisie : Statu quo »Tableau 6.4 -Scénario III « Capital Risque en Tunisie : Statu quo »
Durant les dix années à venir, le nombre d'attaques de « Hackers » augmentera d'une façon considérable. Les « Hackers » seront capables de pénétrer les systèmes internes des entreprises et l'accès des données cryptées les plus sécurisés. Les attaques deviennent plus qu'un simple jeu, en peu de temps, ils provoquent de graves pertes économiques pour les entreprises et les sociétés, en particulier, celles qui opèrent dans les nouvelles technologies de l'information. En conséquence, les entreprises innovatrices et les utilisateurs privés de l'Internet et des NTIC soucieux de leur sécurité et leur vie privée seront amené à réduire leur demande sur le marché. Comme il n'y aura pas vraiment de la technologie sûre, la "e-économie" perd sa confiance et son attractivité et par conséquent les sociétés de capital risque seront confrontées à de grands problèmes. Comme nous l'avons montré, les sociétés innovatrices et opérantes dans les NTIC et les sociétés liées sont les plus importants clients des sociétés de capital de risque. Ce sont celles qui sont le plus touchés par l'effondrement de la "e-économie". Les fonds de capital-risque seront confrontés à d'importantes pertes. Après leur piètre rendement, il est beaucoup plus difficile pour eux d'attirer de nouveaux capitaux. Les investisseurs préféreront clairement à passer aux investissements garantis. En outre, en période de crise il y a moins de possibilités d'investissement. Dans un marché en déclin, Les investisseurs dans ce secteur chercheront de trouver de nouvelles opportunités d'affaires et donc l'entrée dans d'autres marchés. La concurrence au sein des autres marchés augmentera. L'offre globale des services financiers se développera par le biais de fusions et acquisitions avec des sociétés de services financiers et de l'activité de consulting. Dans un marché en déclin de leur activité de base il n'ya aucune raison que les fonds de capital-risque devraient fournir des conseils et de consultation Financière et les sociétés de capital-risque se trouvent contraints de repenser leurs stratégies d'investissement. La plupart d'entre eux va changer leurs stratégies et leurs préférences. Certains d'entre eux peuvent décider de quitter le marché. Toutefois, pour certains fonds de capital risque prouveront la nécessité d'accéder à l'innovation et la technologie de pointe mais ces technologies liées à Internet vont devenir obsolète24(*). Une politique nationale de soutien à l'innovation stérile devient un handicap majeur pour le développement des nouvelles technologies et leur diffusion dans l'économie qui aura des répercussions néfastes sur le développement de l'industrie du capital risque en Tunisie. De même, la culture actuelle du capital risque en Tunisie reste une condition nécessaire pour le développement du cette industrie en Tunisie qui reste un domaine marginalisé et ne joue aucun rôle significatif dans notre économie. Ainsi, le développement du capital risque en Tunisie demeure aussi tributaire des conditions d'intervention contraignantes. Le plafonnement de la participation des SICAR de manière à ce qu'elles demeurent toujours minoritaires entrave l'épanouissement de l'activité du capital risque. Une telle contrainte est de nature à limiter les ambitions du capital risqueur et à réduire ses interventions. * 24 On entend par obsolète qu'il n'y a plus de demande à ces technologies et ces produits. |
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