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Gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè au Bénin

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par Arnaud Rodrigue KANHONOU
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Maà®trise en géographie 2012
  

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1.2.3. Cadre conceptuel de l'étude

L'eau était considérée comme un bien commun ouvert c'est-à-dire un bien dont l'utilisation à volonté et gratuite n'est régie par aucune règle. Avec cette liberté d'accès, la tentation pour les usagers d'en abuser est très grande. Tout individu pouvait utiliser la ressource publique d'eau potable sans se préoccuper de la durabilité, c'est-à-dire de l'entretien, ni du renouvellement de l'équipement.

Dans ce contexte, les populations ne pouvaient que compter sur la providence étatique pour un fonctionnement continu du système. Il apparaît donc clair que compte tenu des moyens très limités de l'Etat et de sa sollicitude multisectorielle, qu'il ne peut accomplir continuellement une telle mission.

C'est ainsi que les installations hydrauliques dans presque toutes les zones rurales du Bénin sont tombées dans une situation de panne irréversible et leurs usagers (les populations) ont dû recourir aux anciennes sources impropres à la consommation que constituaient les eaux de surface (marigots, mares, digues de fortune, etc.) (Adomou, 2008).

Il a fallu attendre les années 1980 pour voir la réalisation des premiers projets de construction de puits modernes, de Forages à Motricité Humaine et d'Adduction d'Eau Villageoise. Bien qu'en cette période une prise de conscience est née de la part de l'Etat et de ses partenaires techniques et financiers, les ouvrages hydrauliques en grande majorité ont été construits en milieu rural sur la seule initiative des pouvoirs publics sans une implication suffisante des

communautés bénéficiaires, qui de ce fait, ne sont préparées ni à leur entretien ni à leur gestion (Hounmènou, 2006).

L'Etat et les collectivités territoriales, dans leurs domaines respectifs de compétences, veillent à la gestion durable de l'eau, en vue d'en garantir aux usagers un accès équitable. L'Article 10 de la Loi n° 2010-44 portant gestion de l'eau en République du Bénin stipule que : « Les décisions relatives à la gestion de l'eau sont prises, selon le cas, par les autorités compétentes aux niveaux national, départemental, ou communal, en concertation avec les institutions de base et les usagers organisés en groupes d'intérêt, sous réserve qu'aucune considération d'intérêt général ou d'efficacité ne s'y oppose ».

Avec la décentralisation, de nouveaux acteurs interviennent dans la gestion des ressources en eau. Les collectivités locales auxquelles les lois sur la décentralisation transfèrent un certain nombre de compétences liées à la gestion de l'eau ; le secteur privé : joue un rôle d'appui à la réalisation et la gestion d'infrastructures hydrauliques indispensables à l'amélioration des conditions de vie des populations. Mais ce secteur n'est pas encore réellement impliqué dans les aspects liés à la gouvernance de l'eau. L'implication de toutes les catégories d'acteurs ne peut donc qu'être progressive : il s'agit des Organisations Non Gouvernementales (ONG) nationales et internationales, la société civile et les partenaires au développement. Il faut souligner que chacun de ces acteurs travaille avec les structures ou comités villageoises pour la gouvernance de leur ressource en eau (GWP/AO, 2009).

Les besoins en eau pour les communautés locales sont désormais assurés en milieu rural par la DG-Eau et en milieu urbain par la SONEB. Cet approvisionnement est réalisé grâce à la mobilisation des ressources en eau souterraines et de surface. Ces eaux sont donc mobilisées à travers la réalisation des FPM, des AEV et BF, des PEA et des Puits Modernes. (Djoï, 2011).

L'aperçu de l'évolution conceptuelle des ressources en eau, permettra d'aborder le cadre spécifique de la commune de Zè.

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