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Le coà»t de production et de la rentabilité dans une société industrielle. Cas de "bon marché " 2009- 2010

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par Serge KASEREKA
Universite de Goma - Graduat en sciences économiques et de gestion 2011
  

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I.3.2. La société de l'information

Définition de la société industrielle comme une société de la connaissance, par Daniel Bell, 1973. Le terme de nouvelle économie qui a émergé en 1990 désigne les modifications du schéma économique : la structure de coût est modifiée. Exemple : les médicaments sont difficiles à concevoir car il faut trouver la molécule adaptée, en revanche le prix du médicament lui-même est faible16(*).

L'information coûte beaucoup plus cher que le contenu physique

les activités immatérielles sont privilégiées.

I.3.3. La société post-industrielle

D'autres évolutions auraient été possibles, par exemple l'organisation de chaque secteur autour de grandes firmes industrielles contrôlant l'ensemble de la chaîne de production. Pourquoi cet essoufflement de la société industrielle ? Comment la mondialisation contribue à modifier les formes de la société industrielle ?

Quelles sont les raisons pour lesquelles la régulation de la société postindustrielle est si difficile ?

a) L'ère des ruptures :

Cinq ruptures permettent de comprendre la grande transformation de la société :

1. La 3ème révolution industrielle : technologies.

2. Rupture sociale : nouvelle façon de concevoir le travail humain.

3. Révolution culturelle : éveil de l'individualisme, remise en question du « holisme industriel ».

4. Développement des marchés financiers depuis les années 1980.

5. Mondialisation et arrivées de la Chine et de l'Inde dans le capitalisme mondial.

b) Une révolution technologique :

Émergence d'une nouvelle révolution dans les années 70 : en 69, mise au point d'Arpente, en 71

Premier microprocesseur par Intel, 76, commercialisation d'Apple II. On parle de General Purpose Technologie (GPT) : technologies à usages multiples, au début cela répondait au besoin de gestion de l'information, mais s'est propagée à l'ensemble des secteurs.

c) Une révolution sociale

La révolution informatique entraîne une nouvelle organisation du travail, tout comme l'électricité va de paire avec le taylorisme.

Pour autant ce n'est pas le nouveau mode d'énergie qui crée la nouvelle organisation sociale. La nouvelle énergie n'apporte cependant pas la démocratisation de l'accès à celle-ci.

d) Les nouveaux principes de l'organisation du travail

Philipe Askenazy : les objectifs de l'organisation du travail à l'âge d'internet sont l'adaptabilité de la demande, la réactivité, la qualité, l'optimisation du processus productif, par les compétences humaines. Les salariés doivent être polyvalents.

Les responsabilités sont déléguées aux niveaux hiérarchiques inférieurs. La production est ainsi flexible et correspond aux attentes des clients, on a raccourcit les échelons hiérarchiques.

La diffusion de cette nouvelle organisation, partie du Japon des années 60 avec le toyotisme, a accéléré la production. Exemples :

- Le dactylo : le traitement de texte implique de la concurrence redoutable, car le droit à l'erreur que permet cela rend inutiles les qualités essentielles du dactylo. Aussi les travailleurs qualifiés sont plus productifs, mais les moins qualifiées deviennent inutiles, en conséquence les inégalités se sont creusées dans les années 80 car les salaires des moins qualifiés baissent.

- Le vendeur dans une grande librairie : il réalise plusieurs tâches à la fois, l'organisation du travail devient plus flexible : la même personne reçoit des informations, les fait remonter et agit. On part du client pour remonter à la production. Mais cela fait disparaître les niveaux intermédiaires, et le plus souvent, les déclassent : augmentation des inégalités. De plus, on ne peut plus faire carrière en partant du bas.

- Travail d'un employé de guichet dans une banque : 30 ans auparavant, les tâches étaient divisées : un employé s'occupait d'une tâche A, un autre d'une tâche B etc. Aujourd'hui un employé fait le tout, cela s'explique par l'émergence de nouveaux principes sociaux. Cela provient d'une volonté d'abroger les « temps morts » : l'employé doit toujours avoir une tâche à faire, car la valeur du travail a augmenté. En un siècle, le salaire ouvrier est multiplié par 7. Ainsi ce n'est pas un gain de productivité, mais une augmentation de la durée de travail.

Cela explique la montée du stresse, de la fatigue psychique. Pour autant les causes physiques d'accidents du travail restent importantes, qui ont augmenté de entre 15% et 30%.

e) Les contradictions du fordisme

Dès 1913, on se rend compte d'un problème lié au Fordisme : cette organisation du travail, ennuyeuse, causait en réaction de l'absentéisme et de la mauvaise volonté, pour y remédier, Ford a doublé le salaire et cela a résolu le problème et a conduit à la théorie du salaire d'efficience.

En augmentant ceux-ci, on augmente la productivité. Cela montre le lien entre la question économique et la question sociale : l'ouvrier non qualifié doit devenir le plus productif possible. La limite est atteinte lorsqu'il n'y a plus de gains de productivité et les firmes doivent reporter cela sur les prix de vente.

Le système bloc dans les années 60 : « productivity slow down ».

L'autre contradiction vient du fait qu'au départ les ouvriers n'avaient aucune éducation et les syndicats ne les recrutaient donc pas car ils se méfiaient des immigrés, en revanche les progrès de l'éducation a changé la donne avec le temps.

Ce fut un mouvement international, c'est un fait de génération, il marque une rupture avec les institutions comme la famille, l'école, l'usine. Souvent interprétée comme une poussée d'individualisme, cette révolte est caractérisée par avoir la force collective comme moteur : la jeunesse devient une force sociale.

C'est ensuite par l'informatique que les étudiants auront un moyen de briser la standardisation.

f) La révolution financière

Après 1929, la bourse n'était plus aussi légitime. Les actionnaires ne dirigeaient plus, mais des managers, de part la taille croissante des entreprises. Celui-ci est salarié, bien que de nos jours, un dirigeant puisse gagner 400 fois le salaire des ouvriers.

Mais avec la révolution financière de 1980, les managers ne sont plus salariés, ils sont également actionnaires grâce aux stock-options. L'entreprise forme des contrats implicites pour créer une économie de partenariat, par exemple avec la possibilité pour les salariés de faire une carrière interne à l'entreprise, pour les fidéliser.

Or la révolution financière a crée de la valeur, selon Schleifer et Summers en annulant ces engagements implicites. Ça marque le début du capitalisme actionnarial ; à partir des années 90, on réduit la taille des entreprises, et utilisent la sous-traitance, puis elles peuvent recommencer à grossir avec des fusions-acquisitions.

Le capitalisme contemporain permet de démembrer la firme industrielle. Cela a comme cause la lutte des classes, les premières qui furent restructurées aux USA étaient les plus syndiquées ; ainsi ça casse les collectifs ouvriers. Mais mai 68 et les nouvelles technologies y contribuèrent : on pense autrement l'organisation du travail.

g) La nouvelle économie du monde :

Les affrontements entre l'Est et l'Ouest ont fait place à l'opposition Nord-Sud, marquée par l'arrivée de la Chine et de l'Inde dans l'économie capitaliste. La crise des pays de l'Est s'est produite de par l'épuisement de la société industrielle.

Mais à partir de 29, les économies planifiées semblaient plus efficaces que les économies de marché, mais le keynésianisme a refait penché la balance en faveur du second dans les pays développés. En 1975 pourtant les pays pauvres ont préféré l'économie planifiée car le commerce international favorise ceux qui sont déjà riches. Le protectionnisme semble une meilleure solution.

h) La première mondialisation :

On peut comparer la mondialisation du 19ème siècle et la notre. Les grandes puissances (UK avant, USA aujourd'hui) se ressemblent.

La révolution des transports et de communication l'ont préparée, tout comme fut révolutionnaire le télégramme (1837). Deux dimensions de la mondialisation actuelle sont en retard par rapport à la première : la migration internationale et la globalisation financière.

En 1913, 50% de l'épargne anglaise était d'outre mer et 10% de la population était constituée d'immigrés, contre 3% aujourd'hui, et par ailleurs, auparavant les contrats avaient la même valeur juridique partout. Pour autant, cette ancienne mondialisation a conduit à l'accroissement des inégalités. Cela explique que les pays du tiers-monde aient ensuite privilégié le protectionnisme, qui ne fonctionne pas non plus retour sur la division (internationale) du travail.

La théorie de Ricardo du début du 19ème siècle fonde l'idée de division du travail, où chaque pays ferait mieux de se spécialiser dans un secteur dans lequel il a un avantage comparatif par rapport aux autres pays. Selon ce schéma il est difficile de comprendre comment une nation pourrait s'appauvrir durablement, pourtant les inégalités au cours du 19ème siècle entre l'Inde et l'UK sont multipliées par cinq.

Si on doit choisir entre deux spécialisations, choisir les deux est un mauvais choix, car le rendement d'échelle sera plus bas et on est mauvais dans les deux. Considérons deux régions ; si l'une est riche et l'autre pauvre, alors si le commerce est possible entre les deux régions, la riche pourra devenir plus riche grâce au nouveau marché, mais la région pauvre ne peut se spécialiser que dans un nombre limité d'activité. Elle est donc plus vulnérable. Cela montre ce qui s'est passé avec les chemins de fer en France : les travailleurs ont quitté la périphérie pour les grandes villes.

On assiste à une division du travail verticale : pour un même produit, les différentes artiens de la fabrication seront réparties entre différents pays. Les pays pauvres fabriquent les produits, tandis que les pays riches les conçoivent et les distribuent ; On vend l'image du produit : les riches se concentrent sur l'immatériel. Un des enjeux des pays du Sud c'est de participer à la production immatérielle.

i) La mondialisation des images :

Les images de la mondialisation sont véhiculées aux pays pauvres. Auparavant l'éloignement revenait aussi à vivre comme dans une époque un peu plus éloignée, mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Les aspirations sont portées à leur vue. Ça a une répercussion sur la transition démographique qui est très rapide ; en Egypte on passe de 7 enfants par femme en 1950 à 3,4. Selon les Nations Unies, la transition démographique sera achevée vers 2050. L'exception au déclin de la natalité est l'Afrique, où on compte toujours 6 enfants par femme. L'explication économique à cette transition est qu'elle se produit quand le coût d'opportunité d'élever des enfants augmente.

Cette transition se produit alors que les conditions matérielles n'ont pas changé, on a proposé comme explication le modèle par la télévision du mode de vie des femmes occidentales.

j) Les enjeux du monde à venir :

Comment gérer un monde, en 2050, où les pauvres seront encore plus présents, et les riches, consommeront-ils autant ?

L'Occident ne va pas garder le monopole de la prospérité. Un monde multipolaire crée des risques de guerre ; On peut y pallier en créant des institutions légitimes, pour désarmer les futurs conflits.

La mondialisation est une rupture qui permet de comprendre notre société, qui induit la désintégration verticale de la chaîne de production, la recherche des rendements d'échelle aiguise les rivalités. Enfin, la mondialisation permet le décalage entre l'imaginaire collectif des sociétés de l'information et des réalités matérielles.

L'Europe des 15 craignait la mondialisation car, représentant 40% du commerce mondial, c'est principalement tourné vers elle-même.

Ce commerce est horizontal alors que le commerce mondial est vertical.

Quand on examine les échanges européens et américains, on s'aperçoit que les premières sont spécialisées dans les produits hauts de gamme, les américains dans les produits hauts technologies.

L'Europe reste ainsi prisonnière de son « savoir-faire », et risque de se faire concurrencer par les pays émergents et distancée dans le domaine immatériel.

* 16 COHEN D, Op cit, p 22

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle