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Aspects parasito-cliniques de l'épidémiologie du paludisme dans les districts sanitaires d'Adzopé et de Grand- Bassam en Côte d'Ivoire avant et après distribution de moustiquaires imprégnées

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par Léonce KOUADIO
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Diplôme d'études approfondies (DEA ) d'entomologie médicale et vétérinaire 2012
  

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Liste des annexes

Annexe I : Fiche d'enquête CAP

Annexe II : Fiche de test de cônes des moustiques femelles adultes aux insecticides

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iLISTE DES FIGURES iiLISTE DES TABLEAUX iiiLISTE DES ANNEXES v

SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES 4

1.1. Paludisme 5

1.2. Agents pathogènes 5

1.3. Signes cliniques 8

1.4. Diagnostic biologique 9

1.5. Vecteurs 11

1.6. Moyens de lutte antipaludique 21

1.7. Moustiquaire Imprégnée d'insecticide 23

1.8. Aspects économiques du paludisme 24

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 26

2.1. Critères de choix 27

2.2. Présentation des zones d'étude 27

CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES 33

3.1. Matériel 34

3.2. Méthodes 36

CHAPITRE I: RESULTATS ET DISCUSSION 43

4.1. Résultats 44

4.2. Discussion 61

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 65

10

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 67

ANNEXES 73

INTRODUCTION

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Endémie parasitaire majeure, le paludisme est une maladie tropicale due à des hématozoaires du genre Plasmodium et transmis par la piqûre d'un moustique, l'anophèle femelle infectée (Gentilini, 1993). Connu depuis l'antiquité, le paludisme demeure, par sa fréquence, son ampleur et sa répartition, l'endémie parasitaire majeure des zones tropicales. C'est une maladie complexe et mortelle menaçant quelques 3,3 milliards de personnes dans 109 pays et territoires à travers le monde. En 2000, entre 350 et 500 millions de cas de paludisme et au minimum 1 million de décès ont été recensés à travers le monde, essentiellement chez les enfants africains (OMS, 2008). Quatre vingt dix pour cent (90%) des cas cliniques du paludisme se situent en Afrique sub-saharienne.

La situation actuelle est très préoccupante du fait de la résistance des plasmodies à la plus part des antipaludiques et le développement de la résistance des anophèles aux insecticides à base de pyréthrinoïde.

En Côte d'Ivoire, le paludisme est un problème majeur de santé publique et de développement, car il représente la première cause de consultations et d'hospitalisations dans les formations sanitaires (57% des motifs de consultations) et la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans (33% de toutes les causes de mortalité hospitalière). Concernant les enfants, ils sont victimes d'une à trois attaques de paludisme par an (RMB, 2008). Il constitue également la première cause d'absentéisme sur les périmètres agricoles et en milieu scolaire (Girardin et al., 2004).

La volonté du gouvernement de parvenir à une maîtrise de la maladie s'est-elle concrétisée par l'inscription de l'endémie au tableau des maladies prioritaires du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) et la création du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) en 1996. Le PNLP a identifié deux axes stratégiques prioritaires que sont la prise en charge des cas et la prévention qui se résume en la promotion de l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticides (MII) et autres matériaux, la chimioprophylaxie chez la femme enceinte et la gestion du cadre de vie.

L'analyse de la situation de la réponse nationale face au paludisme révèle entre autres un faible taux de couverture de la population en moustiquaires imprégnées d'insecticide. En effet, selon le rapport de l'enquête à indicateurs multiples (MICS, 2006), seulement 27% des ménages enquêtés disposaient d'une moustiquaire parmi lesquels 7% possédaient au moins une MII. Ces taux indiquent que la Côte d'Ivoire est loin d'atteindre l'objectif fixé par le sommet d'Abuja en Avril 2000 qui est de 60% de couverture par les populations vulnérables.

Ainsi, tous les efforts concourant à l'amélioration de la couverture en moustiquaires imprégnées de longue durée d'action (MILDA) des populations sont encouragés. C'est donc pour contribuer à l'amélioration de la couverture en moustiquaires imprégnées en Côte d'Ivoire que le Centre d'Entomologie Médicale et Vétérinaire (CEMV) en collaboration avec l'ONG "Ivory Coast Relief Medical Team (ICRMT)" des Etats-Unis a lancé le projet « promotion et distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticides en milieu rural en Côte d'Ivoire». Ce projet a permis de distribuer gratuitement des MILDA aux populations démunies en milieu rural et de sensibiliser cette population à l'utilisation effective de ces MILDA dans le cadre de la prévention du paludisme.

La mise en évidence du bénéfice sanitaire lié à l'utilisation des MILDA dans la prévention du paludisme nécessite entre autre, une évaluation d'une part des indices paludométriques et d'autre part l'efficacité des MILDA, avant et après la campagne de distribution.

Notre étude a été réalisée dans les villages d'Ayalo et de N'guessankoi dans le département d'Adzopé et dans les villages de Gbamblé et d'Azuretti dans le département de Grand-Bassam.

Elle a pour objectif général d'évaluer la transmission du paludisme par les indices parasitologiques et cliniques dans les villages suscités avant et après la distribution de moustiquaires imprégnées d'une part et l'efficacité résiduelle de celles-ci d'autres part. Les objectifs spécifiques sont les suivants :

> estimer le taux de couverture initiale en moustiquaire chez les enfants de 0 à 14 ans des sites d'étude ;

> déterminer le niveau de prévalence de l'infestation plasmodiale et du paludisme chez les enfants de 0 à 14 ans ;

> évaluer l'efficacité résiduelle des moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) après trois (3) années d'utilisation.

Dans le présent mémoire, nous présentons, successivement les généralités sur le paludisme, la méthodologie de travail utilisée, les résultats, les commentaires. Nous tirerons enfin une conclusion et dégagerons les perspectives.

14

CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES

1.1. Paludisme

Le paludisme ou malaria tiré de l'italien «mal-aria» ou mauvais air, est une parasitose due au développement et à la multiplication chez l'homme d'un hématozoaire du genre Plasmodium inoculé à l'homme par la piqûre d'un moustique femelle du genre Anopheles.

Le Plasmodium a été décrit pour la première fois, en 1880, par Alphonse Laveran à Constantine (Mouchet et al., 2004).

L'épidémiologie implique quatre acteurs notamment le parasite, l'insecte vecteur, l'homme et l'environnement dans lequel se trouvent les 3 premiers acteurs.

Le principal mode de transmission se fait par piqûre d'un moustique vecteur du genre Anopheles (transmission vectorielle). Cependant, deux autres modes de transmission accidentelle ont été décrits. Il s'agit de la :

> transmission par transfusion sanguine ;

> transmission trans-placentaire.

Au cours de cette étude, nous ne nous intéresserons qu'à la transmission vectorielle.

1.1.1. Agents pathogènes

1.1.1.1. Position systématique

Le Plasmodium est un protozoaire parasite intracellulaire dont plus de 140 espèces infectent les hématies de leurs hôtes. Sa position systématique d'après Wery (1995) est la suivante :

- Règne : Animal ;

- Embranchement : Sporozoa ;

- Classe : Coccidea ;

- Sous classe : Haematozea ;

- Ordre : Haemasporidae ;

- Sous ordre : Haemosporina ;

- Famille : Plasmodidae ;

- Genre Plasmodium.

Quatre espèces plasmodiales sont pathogènes pour l'homme, à savoir :

Plasmodium falciparum (Welch, 1897), espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels. Elle est présente dans les zones tropicales d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie et est dominante en Afrique ;

16

> Plasmodium vivax (Grassi et Felleti, 1980), coexiste avec P.falciparum dans de nombreuses parties du monde et est présente dans certaines régions tempérées. Les mélanoafricains sont exempts de ce parasite (Mouchet et al., 2004). En effet, ils présentent une résistance naturelle due à l'absence de l'antigène DUFFY sur la paroi de leurs hématies ;

Plasmodium ovale (Stephens, 1922), principalement trouvé en Afrique de l'Ouest, ne tue pas mais peut entrainer des rechutes 4 à 5 ans après la primo-invasion ;

Plasmodium malariae (Laveran, 1881), cette espèce ne tue pas. Elle provoque un paludisme de type quarte avec des rechutes à distance allant de 4 à 20 ans après la phase de primo-invasion (Mouchet et al., 2004).

Une autre espèce, Plasmodium knowlesi, parasite habituel du singe et morphologiquement identique à P. malariae, a été décrite comme parasitant l'homme (Singh et al., 2004).

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