Liste des annexes
Annexe I : Fiche d'enquête CAP
Annexe II : Fiche de test de cônes des
moustiques femelles adultes aux insecticides
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS iLISTE DES FIGURES
iiLISTE DES TABLEAUX iiiLISTE DES ANNEXES v
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES 4
1.1. Paludisme 5
1.2. Agents pathogènes 5
1.3. Signes cliniques 8
1.4. Diagnostic biologique 9
1.5. Vecteurs 11
1.6. Moyens de lutte antipaludique 21
1.7. Moustiquaire Imprégnée d'insecticide 23
1.8. Aspects économiques du paludisme 24
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
26
2.1. Critères de choix 27
2.2. Présentation des zones d'étude 27
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES 33
3.1. Matériel 34
3.2. Méthodes 36
CHAPITRE I: RESULTATS ET DISCUSSION 43
4.1. Résultats 44
4.2. Discussion 61
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 65
10
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 67
ANNEXES 73
INTRODUCTION
12
Endémie parasitaire majeure, le paludisme est une
maladie tropicale due à des hématozoaires du genre Plasmodium
et transmis par la piqûre d'un moustique, l'anophèle femelle
infectée (Gentilini, 1993). Connu depuis l'antiquité, le
paludisme demeure, par sa fréquence, son ampleur et sa
répartition, l'endémie parasitaire majeure des zones tropicales.
C'est une maladie complexe et mortelle menaçant quelques 3,3 milliards
de personnes dans 109 pays et territoires à travers le monde. En 2000,
entre 350 et 500 millions de cas de paludisme et au minimum 1 million de
décès ont été recensés à travers le
monde, essentiellement chez les enfants africains (OMS, 2008). Quatre vingt dix
pour cent (90%) des cas cliniques du paludisme se situent en Afrique
sub-saharienne.
La situation actuelle est très préoccupante du
fait de la résistance des plasmodies à la plus part des
antipaludiques et le développement de la résistance des
anophèles aux insecticides à base de
pyréthrinoïde.
En Côte d'Ivoire, le paludisme est un problème
majeur de santé publique et de développement, car il
représente la première cause de consultations et
d'hospitalisations dans les formations sanitaires (57% des motifs de
consultations) et la première cause de mortalité chez les enfants
de moins de 5 ans (33% de toutes les causes de mortalité
hospitalière). Concernant les enfants, ils sont victimes d'une à
trois attaques de paludisme par an (RMB, 2008). Il constitue également
la première cause d'absentéisme sur les périmètres
agricoles et en milieu scolaire (Girardin et al., 2004).
La volonté du gouvernement de parvenir à une
maîtrise de la maladie s'est-elle concrétisée par
l'inscription de l'endémie au tableau des maladies prioritaires du Plan
National de Développement Sanitaire (PNDS) et la création du
Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) en 1996. Le PNLP a
identifié deux axes stratégiques prioritaires que sont la prise
en charge des cas et la prévention qui se résume en la promotion
de l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticides (MII)
et autres matériaux, la chimioprophylaxie chez la femme enceinte et la
gestion du cadre de vie.
L'analyse de la situation de la réponse nationale face
au paludisme révèle entre autres un faible taux de couverture de
la population en moustiquaires imprégnées d'insecticide. En
effet, selon le rapport de l'enquête à indicateurs multiples
(MICS, 2006), seulement 27% des ménages enquêtés
disposaient d'une moustiquaire parmi lesquels 7% possédaient au moins
une MII. Ces taux indiquent que la Côte d'Ivoire est loin d'atteindre
l'objectif fixé par le sommet d'Abuja en Avril 2000 qui est de 60% de
couverture par les populations vulnérables.
Ainsi, tous les efforts concourant à
l'amélioration de la couverture en moustiquaires
imprégnées de longue durée d'action (MILDA) des
populations sont encouragés. C'est donc pour contribuer à
l'amélioration de la couverture en moustiquaires
imprégnées en Côte d'Ivoire que le Centre d'Entomologie
Médicale et Vétérinaire (CEMV) en collaboration avec l'ONG
"Ivory Coast Relief Medical Team (ICRMT)" des Etats-Unis a lancé le
projet « promotion et distribution de moustiquaires
imprégnées d'insecticides en milieu rural en Côte
d'Ivoire». Ce projet a permis de distribuer gratuitement des MILDA aux
populations démunies en milieu rural et de sensibiliser cette population
à l'utilisation effective de ces MILDA dans le cadre de la
prévention du paludisme.
La mise en évidence du bénéfice sanitaire
lié à l'utilisation des MILDA dans la prévention du
paludisme nécessite entre autre, une évaluation d'une part des
indices paludométriques et d'autre part l'efficacité des MILDA,
avant et après la campagne de distribution.
Notre étude a été réalisée
dans les villages d'Ayalo et de N'guessankoi dans le département
d'Adzopé et dans les villages de Gbamblé et d'Azuretti dans le
département de Grand-Bassam.
Elle a pour objectif général d'évaluer la
transmission du paludisme par les indices parasitologiques et cliniques dans
les villages suscités avant et après la distribution de
moustiquaires imprégnées d'une part et l'efficacité
résiduelle de celles-ci d'autres part. Les objectifs spécifiques
sont les suivants :
> estimer le taux de couverture initiale en moustiquaire
chez les enfants de 0 à 14 ans des sites d'étude ;
> déterminer le niveau de prévalence de
l'infestation plasmodiale et du paludisme chez les enfants de 0 à 14 ans
;
> évaluer l'efficacité résiduelle des
moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) après trois
(3) années d'utilisation.
Dans le présent mémoire, nous présentons,
successivement les généralités sur le paludisme, la
méthodologie de travail utilisée, les résultats, les
commentaires. Nous tirerons enfin une conclusion et dégagerons les
perspectives.
14
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES
|
1.1. Paludisme
Le paludisme ou malaria tiré de l'italien
«mal-aria» ou mauvais air, est une parasitose due au
développement et à la multiplication chez l'homme d'un
hématozoaire du genre Plasmodium inoculé à
l'homme par la piqûre d'un moustique femelle du genre
Anopheles.
Le Plasmodium a été décrit pour la
première fois, en 1880, par Alphonse Laveran à Constantine
(Mouchet et al., 2004).
L'épidémiologie implique quatre acteurs notamment
le parasite, l'insecte vecteur, l'homme et l'environnement dans lequel se
trouvent les 3 premiers acteurs.
Le principal mode de transmission se fait par piqûre
d'un moustique vecteur du genre Anopheles (transmission vectorielle).
Cependant, deux autres modes de transmission accidentelle ont été
décrits. Il s'agit de la :
> transmission par transfusion sanguine ;
> transmission trans-placentaire.
Au cours de cette étude, nous ne nous intéresserons
qu'à la transmission vectorielle.
1.1.1. Agents pathogènes
1.1.1.1. Position systématique
Le Plasmodium est un protozoaire parasite
intracellulaire dont plus de 140 espèces infectent les hématies
de leurs hôtes. Sa position systématique d'après Wery
(1995) est la suivante :
- Règne : Animal ;
- Embranchement : Sporozoa ;
- Classe : Coccidea ;
- Sous classe : Haematozea ;
- Ordre : Haemasporidae ;
- Sous ordre : Haemosporina ;
- Famille : Plasmodidae ;
- Genre Plasmodium.
Quatre espèces plasmodiales sont pathogènes pour
l'homme, à savoir :
Plasmodium falciparum (Welch, 1897), espèce la
plus pathogène et responsable des cas mortels. Elle est présente
dans les zones tropicales d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie et est
dominante en Afrique ;
16
> Plasmodium vivax (Grassi et Felleti, 1980),
coexiste avec P.falciparum dans de nombreuses parties du monde et est
présente dans certaines régions tempérées. Les
mélanoafricains sont exempts de ce parasite (Mouchet et al.,
2004). En effet, ils présentent une résistance naturelle due
à l'absence de l'antigène DUFFY sur la paroi de leurs
hématies ;
Plasmodium ovale (Stephens, 1922), principalement
trouvé en Afrique de l'Ouest, ne tue pas mais peut entrainer des
rechutes 4 à 5 ans après la primo-invasion ;
Plasmodium malariae (Laveran, 1881), cette espèce
ne tue pas. Elle provoque un paludisme de type quarte avec des rechutes
à distance allant de 4 à 20 ans après la phase de
primo-invasion (Mouchet et al., 2004).
Une autre espèce, Plasmodium knowlesi, parasite
habituel du singe et morphologiquement identique à P. malariae,
a été décrite comme parasitant l'homme (Singh et
al., 2004).
|