INTRODUCTION.
La fin du XXème siècle est marquée par
l'apparition de nouvelles maladies infectieuses souvent d'origine virale dites
maladies émergentes. Au nombre de celles-ci, figure le syndrome de
l'immunodéficience acquise (SIDA).
Causé par le virus de l'immunodéficience humaine
(VIH), le SIDA a été décrit pour la première fois
en 1981 par des médecins américains.
Depuis cette date, l'infection à VIH continue de se
propager dans le monde à un rythme alarmant. Le programme commun des
Nations Unies sur le VIH/SIDA estime à environ 14.000 le nombre de
nouvelles infections chaque jour et entre 34 et 46 millions celui de personnes
vivant avec le VIH (PV/VIH) dans le monde (rapport, ONU SIDA 2003). (16)
Malgré le caractère cosmopolite de cette
infection, l'Afrique au sud du Sahara est la partie du monde la plus
touchée avec environ 66,25% soit plus de 26 millions le nombre de PV
/VIH (ONU SIDA 2003). (16)
La région australe de l`Afrique avec des taux de
séroprévalence pouvant dépasser les 30% dans certains pays
est la partie du continent la plus atteinte par l'infection.
Le Burkina Faso qui a officiellement reconnu l'existence du
SIDA en 1986 avec une déclaration de 10 cas à l'Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) vient en deuxième position des pays
les plus touchés par l'infection en Afrique de l'Ouest. De 7,17% en
1997, le taux de séroprévalence du VIH au Burkina a tendance
à se stabiliser et est aujourd'hui estimé à 4,2% selon les
dernières estimations de l'ONU SIDA 2003. (16)
Du simple problème de santé, l'infection
à VIH est devenue un véritable problème de
développement bouleversant la vie sociale et économique de la
plupart des nations, des communautés et des individus.
Malgré la mise au point des tests de dépistage
en 1985, la communauté scientifique mondiale n'a encore trouvé ni
médicament capable de la guérir ni vaccin capable de la
prévenir.
Alors contre la progression fulgurante du VIH, la seule arme
efficace reste la prévention. Celle-ci vise à réduire
cette propagation par un changement de comportement. Avant de changer de
comportement, il est fondamental de connaître son statut
sérologique c'est - à- dire faire le test
de dépistage. Le test de dépistage s'impose donc
comme la première étape d'une prévention efficace et
durable.
Le conseil dépistage volontaire (CDV) est actuellement
reconnu comme une stratégie efficace située au centre de la
prévention et de la prise en charge du VIH/SIDA. Les recherches
conduites au Kenya, en Tanzanie et à Trinidad par Family Health
International en collaboration avec l'ONU SIDA, l'OMS et le Center for AIDS
Prevention Studies de l'université de Californie à San Francisco
(USA) ont donné la preuve que le CDV est une stratégie à
la fois efficace et économique dans le cadre de la facilitation du
changement de comportement.
Ces résultats ont suscité au sein des
organisations internationales y compris les programmes nationaux de lutte
contre le SIDA (PNLS) de nombreux pays et les donateurs l'intérêt
et le soutien du CDV en tant que composante valable de tout programme de lutte
contre le VIH/SIDA compréhensible. (6)
Au Burkina Faso, ces services sont de développement
récent et sont encore sous utilisés par certaines
catégories socioprofessionnelles dont les personnes exerçant dans
le secteur informel.
La présente étude cherche à
élucider les raisons de cette sous utilisation des services de Conseil
Dépistage Volontaire du VIH par le secteur informel en prenant le cas
particulier des personnes exerçant dans le petit commerce dans la ville
de Ouagadougou.
Les principales articulations de ce travail sont :
> La problématique de la recherche
> La revue de la littérature et le cadre conceptuel de
la recherche > La méthodologie de recherche
> La présentation des résultats
> La discussion des résultats
> La synthèse des résultats
> Les recommandations.
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