2.2.4-L'inaction des juridictions pénales
prévues
La loi du 7 Septembre 1961 a prévu la
création d'une Cour d'Assise pour Mineur qui devrait entendre, les cas
des enfants âgés de plus de 13 ans. Aujourd'hui ce Tribunal
n'existe pas, alors que ces derniers continuent à commettre beaucoup de
crimes comme pour la plus belle.
Seulement, le Tribunal pour Enfant, prévu par le
décret du 20 Septembre 1961, a été institué
à Port-au-Prince. Malgré tout, ce Tribunal ne fonctionne pas
convenablement. De plus, trois juges et un Représentant du
Ministère Public siège au Tribunal, pour sa composition.
2.2.5-L'échec des écoles
L'école, dit-on, est la voie qui
mène au développement durable. Aucune société ne
peut aller vers l'avant sans l'éducation. Même les
sociétés les plus réculées ont toujours
classé l'école comme la clé de la réussite. Mais,
pourtant aujourd'hui, on ne sent pas vraiment le rôle de l'école
à travers la société. Au contraire beaucoup
d'élèves laissent l'école pour tomber dans la rue.
L'école devait être le berceau de la morale qui campe contre les
délinquants. Pourtant, on ne sent pas vraiment la
nécessité de combattre le phénomène de la
délinquance juvénile. D'ailleurs l'école est devenue le
centre d'accueil des délinquants. Les structures de base de
l'école sont sapées.
2.2.6-L'échec des familles et des
orphelinats
La majorité des familles haïtiennes
sont en proie à de graves crises économiques et politiques. Elles
n'apportent pas à leurs enfants les soins qui leurs sont dûs, en
terme de bien être, de sécurité sociale, économique
et alimentaire. Les familles et les orphelinats négligent leurs
enfants.
Aujourd'hui, les valeurs morales ne sont plus
enseignées dans les orphelinats. Les parents deviennent de plus en plus
des libertins et peu soucieux de l'éducation morale de leurs enfants,
prétextant, appartenir à un monde devenu moderne ou
émancipé : c'est le relâchement des moeurs.
Quant à la pauvreté, celle-ci force certaines
familles, particulièrement, les plus démunies à placer
leurs enfants chez un proche parent, ou un étranger, à titre de
« restavèk ». Cet esclavage des temps modernes,
« made in Haïti », est un important facteur
criminogène, car le petit esclave d'aujourd'hui risque de devenir le
bourreau de demain.
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