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Activités rurales et patrimoine ligneux: implication des populations, enjeux et perspectives de gestion dans la communauté rurale de Koussanar (département de Tambacounda au Sénégal)

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par Elias THIAM
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Maitrise 2006
  

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I-2-2- Le vent: un facteur d'érosion

Il a une influence notable sur les paramètres climatiques locaux et le degré d'érosibilité du sol et partant de sa productivité. En réalité, il commande les échanges de masses d'air et d'énergies entre les différentes parties d'un système.

Dans cette zone caractérisée par la platitude de son relief le seul obstacle au vent est constitué par les forêts. Ces dernières subissant aujourd'hui une pression importante, jouent de moins en moins leur rôle de brise-vent ; ce qui est susceptible d'entraîner une phase de réactivation éolienne. Elle diminuerait ainsi les Surfaces Agricoles Utiles (S.A.U) par une désorganisation de la texture du sol. D'ailleurs, « plusieurs terrains nus sous l'emprise du vent ne remplissent plus leur rôle agricole. Certains sont en phase d'être complètement abandonnes » nous confie M.D, un cultivateur résidant à Kouthiakoto.

25

Les données fournies par l'Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) 4 nous éclaire sur la nature et l'intensité des vents en mettant en exergue le rapport étroit qu'il entretient avec la couverture végétale. Les alizés continentaux qui soufflent de mars á mai sont les principaux agents de façonnement de ce territoire. Ils interviennent après la période de fraîcheur qui suit la saison pluvieuse.

Les périodes de fraîcheur (fin novembre, décembre, janvier, début février) sont marquées par des vents faibles. Ces derniers augmentent progressivement d'intensité jusqu'au mois d'octobre avec des maximum (juin, juillet, août). Face à des terrains déjà mis à nu par les défrichements et les feux de brousse, ils sont capables d'emporter et de remobiliser les particules fines du sol avant de rencontrer l'obstacle hivernal des herbes qui ne jouent vraiment le rôle de brise vent qu'après une certaine maturité (juillet, août).

Il faut signaler que les maximum enregistrés pendant l'hivernage sont relatifs aux précipitations accompagnées de vent communément appelées orages.

I-2-3- La pluviométrie: un paramètre difficile à cerner

Elle est assez élevée et se spécifie par ses fortes variabilités interannuelles faisant apparaître des années déficitaires et des années de bonne pluviosité.5 C'est véritablement une évolution en dents de scie (voir figure 2)

4 station de Tambacounda : 13°44N 36 de latitude ; 13°39 w33 de longitude et 48,68 m d'altitude.

5 (1969: 803mm ; 1970: 493mm ; 1984: 640mm ; 1993: 520mm ; 2002: 450mm ; 2003, 2004 et 2005:plus de 1000mm).

Figure 2 : évolution inter annuelle des précipitations de 1989 à 2005

Précipitations (mm)

1200 1000 800 600 400 200

0

 

Courbe d'évoluton

26

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Années

Source: Donnée de la station pluviométrique de Koussanar

Les précipitations, tributaires de la position du front intertropical qui atteint la région en juin, se concentrent sur quatre mois. Au mois d'octobre celui-ci commence à se retirer. Dans l'ensemble, la tendance depuis cette dernière décennie est à une dégradation des conditions pluviométriques et à leur mauvaise répartition dans le temps et dans l'espace même si on aurait tendance à parler de retour pluviométrique dans ce dernier quinquennat (voir figure 3). La question est donc difficilement cernable.

Figure 3 : évolution quinquennale des précipitations de 1969 a 2005

Evolution quinquennale des précipitations de 1969 à 2005

p récip itatio n s

1200 1000 800 600

 
 
 

courbe d'évolution

400

200

0

 

1969 a 1973 1974 a 1978 1979 a 1983 1984 a 1988 1989 a 1992 1993 a 1997 1998 a 2002 a partir de

2003

Années

27

Source: Données annuelles de la station de Koussanar

Nous remarquons ici que de 1969 à 2002, les précipitations sont passées de plus de 850mm à moins de 650mm avant d'atteindre le millier en 2003. Cela exprime une forte variabilité qui n'édifie pas sur la véritable évolution des pluies et leurs impacts sur la dynamique spatiale. Une

approche qui ressortirait sa répartition spatiale et temporelle serait plus parlante. Par exemple, en 2003, il a été enregistré près de 180mm en une seule pluie pendant que les activités rurales étaient frappées de sécheresse hydrique d'une longue durée. Ces averses soudaines et intenses sont récurrentes dans la zone et agissent le plus souvent négativement sur les systèmes de production locaux. Ils obligent parfois plusieurs personnes à se reconvertir soit en abandonnant l'agriculture et en s'adonnant à l'exploitation forestière, soit en associant les deux.

Les années de déficit pluviométrique ont mis en évidence le décalage qui existe entre la capacité de production des écosystèmes et les besoins d'une population croissante. Ainsi, le problème de la déforestation a suscité de nombreuses actions visant à protéger les ressources existantes dans un contexte où les effets thermiques sont réels sur les ressources.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery