Section 1.4 Les mécanismes villageois
d'appui
Il n'existait pas au niveau des villages des moyens ou des
structures de marché qui permettaient d'assurer en temps opportun, un
approvisionnement en intrants pour la production agricole et l'embouche
à des prix modérés. Il en était de même pour
la commercialisation des produits à un prix convenable. En
conséquence, les ménages dépendaient beaucoup des
structures ou des subventions de l'Etat ainsi que des transactions
onéreuses des intermédiaires. Cependant, la dépendance
à l'égard des structures de l'Etat ne pouvait pas se poursuivre
indéfiniment et l'Etat ne pouvait pas non plus assurer un
approvisionnement suffisant en temps opportun. Aussi, la dépendance
à l'égard des intermédiaires réduisait
considérablement la marge bénéficiaire des ménages
ruraux.
En somme, la plupart des ménages n'avaient pas
accès en temps voulu aux services et aux informations techniques pouvant
leur permettre de prendre des décisions opportunes et efficaces en
matière d'activités économiques et productives. Cette
situation était aggravée par le taux d'analphabétisme
élevé, les barrières linguistiques et le retrait graduel
de l'appui des animateurs villageois.
Section 1.5 Les contraintes liées aux
conditions de vie des ménages
Trente et trois (33) contraintes ont été
identifiées lors des diagnostics participatifs au niveau des
communautés cibles. Ces contraintes étaient réparties
comme suit :
- 32,1% des contraintes relevaient de la pauvreté des
sols agricoles associée à la difficulté d'accès
à l'engrais ;
- 28,6% se rapportaient à l'insuffisance d'eau de
boisson et à l'insécurité alimentaire ;
- 21,4% étaient liées aux attaques des ennemies
de cultures (criquets, rats etc.), à l'insuffisance des semences et au
manque de pâturage pour les animaux ;
- Les vingt-six autres contraintes restantes
représentant17,9% concernaient : (1) L'insuffisance qualitative et
quantitative des semences, (2) la mauvaise structure des productions agricoles,
(3)l'insuffisance de pâturage, (4) le manque des plants forestiers pour
les diverses utilisations, (5) les problèmes de santé animale,
(6) l'insuffisance des connaissances en gestion des ressources naturelles, (7)
l'insuffisance des comportements adéquats de gestion des ressources
naturelles, (8) la baisse de la biodiversité floristique, (9)
l'analphabétisme, (10) l'accroissement des dégâts
champêtres, (11) l'érosion hydrique et éolienne, (12)
L'envahissement des parcours
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pastoraux par le cida cordifolia3, (13)
l'insuffisance d'arbres et de bois, (14) les attaques des ennemies de culture,
l'érosion hydrique, (15) le bradage des productions agricoles, (16) la
difficulté pendant les périodes de soudure, (17)
l'inaccessibilité au crédit, (18) l'insuffisance de fonds de
roulement, (19) la faiblesse de l'épargne, (20) l'absence de financement
des micro-projets individuels et collectifs, (21) le manque d'organisations
villageoises et la léthargie des villages, (22) l'absence ou
l'insuffisance de la cohésion sociale au sein des villages, (23)
l'accroissement des conflits intercommunautaires, (24) le manque d'autonomie ou
« d'autogérance » pour les villages, (25) le manque
d'équipements et (26) les difficultés d'accès aux premiers
facteurs de productions agricoles et animales.
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