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Les bilharzioses dans la Moughata de Keur- Macene en Mauritanie: connaissances, attitudes et pratiques auprès des élèves de huit villages en octobre 2012

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par Mohamed OULD AHMEDOU
Université de l'Andalousie en collaboration avec l'université de Nouakchott - Master en santé publique 2013
  

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GENERALITES

GENERALITES :

1. DEFINITION :

Les schistosomoses ou bilharzioses sont des maladies parasitaires dues à la présence de vers plats (schistosoma) logées dans les vaisseaux sanguins. La transmission urinaire ou fécale faisant intervenir des hôtes intermédiaires (mollusques d'eau douce). La symptomatologie est le reflet des lésions provoquées par la migration ou l'embolisation des oeufs.

2. AGENTS PATHOGENES

Cinq espèces du genre Schistosoma appartenant à 3 groupes parasitent l'homme :

- Groupe haematobium : comprend Schistosoma haematobium (Bilharz, 1852), agent de la bilharziose urinaire et Schistosoma intercalatum (Fischer, 1934), agent de la bilharziose rectale en Afrique centrale.

- Groupe mansoni : avec Schistosoma mansoni (Sambon, 1907), agent de la bilharziose intestinale.

- Groupe japonicum : comprend Schistosoma japonicum (Katsurada, 1904), agent de la bilharziose artérioveineuse sino-japonaise et Schistosoma mekongi (Voge, Bruckner & Bruce, 1978), agent de la bilharziose du Mékong rencontrée au Laos et au Cambodge.

3. TAXONOMIE DES SCHISTOSOMES

Les schistosomes appartiennent à l'embranchement des Plathelminthes, à la classe des Trematoda, à la sous-classe des Digenea, à l'ordre des Strigeatoida, à la famille des Schistosomitidea, à la sous-famille des Schistosomatinea et au genre Schistosoma. Les Schistosomes sont caractérisés par l'absence de pharynx musculeux, la présence d'oeufs à éperon dépourvu de clapet, de furcocercaires et la pénétration chez l'hôte par voie transcutanée.

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4. CYCLE DE TRANSMISSION

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4.1. Phase sexuée

La phase sexuée a lieu chez l'homme, l'hôte définitif. La contamination de l'homme se fait par voie transcutanée (figure 1). Après pénétration, les larves (furcocercaires) migrent par voie circulatoire, gagnent le territoire mésentérique inférieur où ils deviennent adultes (mâles et femelles). Les femelles pondent des milliers d'oeufs par jour dans les veinules des organes profonds. Les oeufs migrent à travers la paroi de la vessie et des intestins pour être éliminés avec les excréta. Certains oeufs sont bloqués et ne peuvent pas être expulsés. Ce blocage des oeufs dans la vessie et/ou le foie est à l'origine des complications de la maladie.

4.2. Phase asexuée

La phase asexuée a lieu chez un mollusque d'eau douce hôte intermédiaire (figure 1). En effet, les oeufs éliminés ne peuvent poursuivre leur évolution que dans l'eau douce. Ils libèrent les embryons ou miracidiums qui, en absence de mollusques peuvent survivre jusqu'à 18 heures dans l'eau douce. Chez le mollusque, les miracidiums donnent au bout de trois semaines à deux mois, des larves (furcocercaires). Ces dernières quittent les mollusques et nagent à la surface des eaux à la recherche d'hôtes définitifs (hommes ou animaux) qu'elles contaminent par voie transcutanée.

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Figure 1 : Schéma du cycle évolutif des schistosomes

5. RESERVOIR DE VIRUS

Sch. haematobium est un parasite strictement humain pouvant accidentellement infester des primates non anthropoïdes. Les autres espèces peuvent infester des animaux. Sch. mansoni a été trouvé chez des rongeurs mais l'homme est le réservoir de virus essentiel.

6. HOTES INTERMEDIAIRES

Quatre genres de mollusques gastéropodes aquatiques sont impliqués dans la transmission des bilharzioses humaines : Bulinus, Biomphlaria, Oncomelania et Tricula. Ils vivent en eau douce, peu profonde, immobile ou à faible courant. La végétation aquatique leur sert de support et de nourriture.

7. SUJET RECEPTIF

Il n'existe pas d'immunité naturelle chez l'homme qui cependant peut développer avec l'âge une résistance acquise à la réinfection en zone endémique.

8. PHYSIOPATHOLOGIE

L'embryon ou miracidium secrète et excrète des enzymes protéolytiques diffusant à travers la paroi ovulaire. Ces antigènes ovulaires entraînent la formation d'un granulome bilharzien, lésion élémentaire spécifique de la bilharziose maladie, à l'origine des symptômes. La formation du granulome traduit une réponse défensive de l'hôte face à l'agression induite par les oeufs. A terme, les oeufs sont détruits, des cellules géantes apparaissent, entourant la coque et les débris ovulaires. L'apparition de ces cellules géantes précède l'évolution vers la fibrose caractéristique de la bilharziose. Le développement de la fibrose hépatique dépendrait d'un antigène majeur SM2, localisé dans la région 6 q 22 - q 23 (Chevillard et al., 1999).

9. ASPECTS CLINIQUES

On distingue trois phases cliniques correspondantes aux différents stades évolutifs du parasite chez l'homme.

9.1. Phase initiale ou primo-infection cercarienne: caractérisée par un prurit et une réaction urticarienne localisée notamment lors de la première contamination.

9.2. Phase d'invasion ou dissémination larvaire : survient après une période d'incubation muette de 2 à 10 semaines suivant la contamination. Elle est caractérisée par une fièvre supérieure à 38° C, prurit, urticaire, oedème, myalgies, arthralgies, toux ou parfois dyspnée asthmatiforme.

9.3. Phase d'état ou focalisation viscérale :

Elle survienne 5 à 10 mois après l'infestation et 1-2 mois après le début de la phase d'invasion.

Pour Sch. haematobium, l'hématurie constitue le principal symptôme de la phase d'état. Elle est terminale, spontanée, répétée et indolore.

Pour Sch. mansoni, douleurs abdominales et syndrome diarrhéique ou dysentérique (avec parfois rectorragie) constituent les principaux symptômes de la phase d'état.

10. DIAGNOSTIC

10.1. Paramètres non spécifiques

Ils comprennent essentiellement les signes cliniques :

? hématurie. Elle peut être macroscopique ou microscopique (détectée par

bandelette hémastix).

? diarrhée glairo-sanglante

? Rectorragie

? hépatosplénomégalie

? d'hypertension portale

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10.2. Diagnostic direct

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Le diagnostic de bilharziose repose sur la mise en évidence des oeufs (excréta et biopsies rectales) ou des granulomes (biopsies). Dans les selles, les oeufs sont recherchés à l'état frais (examen direct), par la méthode de Kato-Katz. Dans les urines, les oeufs sont également recherchés à l'état frais après sédimentation (examen direct) ou par la méthode de filtration. Pour les biopsies de muqueuse rectale (BMR), en pratique, 3 biopsies sont examinées à l'état frais après coloration par le Lugol.

Le diagnostic anatomopathologique repose sur la mise en évidence des granulomes centrés par un oeuf, recherchés dans les biopsies de la vessie, du foie ou rectum.

11. LUTTE ANTIBILHARZIENNE

Elle comporte 3 stratégies majeures : la stérilisation du réservoir de virus (dépistage et traitement des malades), la destruction des mollusques hôtes intermédiaires (méthodes physiques, mécaniques biologique et chimiques) et la prévention de l'infection chez les sujets sains (assainissement et sensibilisation).

12. TRAITEMENT

Trois médicaments sont actuellement utilisés pour la chimiothérapie de la Bilharziose : le praziquantel, l'oxamniquine et le métrifonate.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery