3.2- Cadre conceptuel
Dans cette partie, il sera question d'examiner certains
concepts et théories afin d'établir une corrélation avec
la problématique de notre étude à savoir : la
compensation du jeûne préopératoire en chirurgie
pédiatrique à HGOPY.
Dans le but de mener à bien la prise en charge des
patients devant subir une chirurgie, l'infirmier en période
préopératoire doit se référer à un
modèle conceptuel afin d'identifier les problèmes liés au
jeûne d'une part et de sa compensation d'autre part.
Pour ce faire, le référent Florence Nightingale
(1959), pense que l'infirmier doit mettre le malade dans les conditions qui lui
permettent d'être en accord avec la nature, afin que celle-ci puisse agir
en lui, et lui permette de retrouver son autonomie (
http://www.infirmiers.com/).
Quant à Virginia Henderson (1961), l'homme est un tout
complexe, un être biopsychosocial ayant 14 besoins fondamentaux. Pour
cette célèbre infirmière, l'insatisfaction d'un de ces
besoins ou exigences ne peut rester sans conséquences pour l'individu.
Elle voit ainsi le rôle de l'infirmier comme un rôle de
suppléance, qui consiste à faire ce qu'aurait fait le patient
s'il était en
Travail de fin d'étude rédigé et
présenté par : NGANDJI ISSAH Page xxxv
Compensation Lu jeûne préopératoire en
chirurgie péLiatrique : cas Le l'HGOPY
bonne santé. Dans notre contexte qui est celui d'un
patient devant subir une anesthésie pour chirurgie pédiatrique et
qui, en période préopératoire ne possède pas assez
de connaissances sur sa préparation à l'acte chirurgical à
venir. Ce patient est exposé en période
préopératoire à des multiples risques tels que : la
déshydratation, l'hypoglycémie, l'hypokaliémie ou
l'hyponatrémie (
http://www.infirmiers.com/).
Face à ces risques potentiels, l'infirmier
anesthésiste doit pouvoir jouer le rôle d'éducateur
c'est-à-dire l'informer sur la nécessité d'observer le
jeûne et sur les éventuels risques liés à
l'observance de ce jeûne préopératoire.
Il ressort alors de se qui précède que certains
besoins fondamentaux seront à satisfaire. Il s'agit des besoins de :
· Apprendre :
L'individu peut assimiler des informations en vue d'assurer
son confort et son intégration sociale mais également sa
sécurité. En effet l'éducation et l'information du patient
par rapport au jeûne préopératoire sont une
nécessité dans le but de sa sécurité. Cette
information est donnée lors de la consultation
pré-anesthésique et consignée dans son dossier et sa fiche
d'anesthésie. Dans le cas d'espèce, l'infirmier
anesthésiste éduque le patient (le parent) en lui expliquant les
règles du jeûne préopératoire qui sont ici fonction
du type de repas consommé ou de la qualité du liquide
ingéré (2h, 3h, 4h, 6h). Ces explications sont reprises lors de
la visite pré anesthésique au soir de la veille de l'intervention
pour s'assurer de la bonne compréhension du patient à ce
sujet.
Travail de fin d'étude rédigé et
présenté par : NGANDJI ISSAH Page xxxvi
Compensation Lu jeûne préopératoire en
chirurgie péLiatrique : cas Le l'HGOPY
· Communiquer avec ses semblables :
Apprendre suppose que l'individu s'exprime clairement et
comprend ce que les autres lui disent d'où l'importance de la
communication. L'infirmier anesthésiste dans le cadre de la compensation
du jeûne préopératoire doit s'assurer à travers un
dialogue avec le patient de la bonne compréhension des consignes
données pour l'observation des règles du jeûne
préopératoire.
· Eviter le danger :
Le patient à jeun devant subir une chirurgie est
exposée en période préopératoire à des
risques d'hydratation, d'hypoglycémie et de déséquilibre
ionique. L'infirmier anesthésiste devra prendre les précautions
pour mieux évaluer l'état clinique du patient à la veille
de l'intervention et vérifier le respect du jeûne
préopératoire. Cette évaluation lui permettra de mieux
réajuster les compensations du jeûne durant les périodes
pré et per opératoire car le non respect de ces
précautions entraineraient en plus des incidents en période
préopératoires, mais d'autres problèmes comme les
surcharges, une aggravation des maladies associées (HTA, Diabète
etc....), l'anurie. Cette compensation du jeûne prend en compte
l'état clinique du malade et ses antécédents
médicaux pour permettre l'administration idéale des
solutés de compensation.
· Eliminer :
L'existence d'une pathologie associée (insuffisance
rénale), les drogues anesthésiques qui seront administrées
(curares) pourraient perturber la diurèse horaire du malade en
période per opératoire. Pour cela, l'infirmier
anesthésiste en période préopératoire doit bien
assurer la compensation du jeûne en commençant par
l'évaluation de l'état clinique du patient, l'administration
adéquat des solutés et du calcul des quantités à
administrer.
|