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L'impact des foires d'art contemporain dans le marché de l'Art aujourd'hui à  travers la semaine de l'Art contemporain à  Paris

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par Elise GUILLOU
Institut d'études supérieures des arts  - Titre homologué niveau II spécialiste - conseil en biens et services culturels 2010
  

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II- Paris en 2009

A- La crise profite-t-elle au marché de l'art français ?

La Fiac et ses « off » se sont ouvertes sur un fond d'espoir de reprise d'un marché touché par la crise. Certains se demandaient même si les foires auraient lieu. Les mauvais chiffres des maisons Sotheby's et Christie's et la prudence affichée à la Frieze de Londres la semaine précédente ne laissaient entrevoir que peu d'éclaircies.

La crise aura été finalement moins longue et moins violente qu'on aurait pu le craindre. Au lendemain de la faillite de Lehmann Brothers, début septembre 2008, la chute avait été brutale. En trois mois, l'indice des prix Artprice5(*) avait chuté d'un tiers (figure 3), l'augmentation du taux d'invendus était devenu inquiétant : jusqu'à mi-septembre 2008, 80% des oeuvres estimées à plus de 1 million d'euros trouvaient encore preneur en salles des ventes, le ratio tombait à 50% en fin d'année.

Selon Artprice, la chute globale des prix a été contenue entre 22 et 23%. L'Art Contemporain, secteur le plus spéculatif et le plus volatil du marché de l'art, fut le premier touché par la dégradation de l'économie mondiale. Les prix en quelques mois sont revenus à ceux de 2006 (figure 4), comme si ces deux années de spéculation n'avaient pas existées. Une vague de licenciement a touché le monde de l'art américain : les musées financés par les fonds d'investissement, les grandes galeries. Quelques grands rendez-vous de l'art ont été annulés. En 2008 déjà, Art Cologne Mallorca, Art Frankfurt, DC Düsseldorf Contemporary n'ont pas eu lieu et ce problème n'a fait que continuer en 2009 avec la Scope London, Photo London, la Red Dot Art Fair de Bâle ou la Grosvenor House Art & Antiques Fair.

Cette hécatombe, ajoutée à la précédente grande crise du marché du début des années 1990, n'a fait que renforcer les craintes des marchands. Selon Thiery Ehrmann, PDG d'Artprice, « A l'époque, les Japonais avaient lâché leurs collections en vendant à tout prix, entraînant un effondrement généralisé et durable du marché mondial. Les cotes n'avaient commencé à remonter qu'à la mi-1993, et, en France, il avait fallu attendre 2007 pour retrouver le niveau de 19906(*)» Les professionnels du marché de l'art ayant vécu cette première crise demeuraient inquiets à l'idée de devoir revivre cette période une nouvelle fois. Mais il en n'a rien été. Bien sûr, depuis plus d'un an, le chiffre d'affaires des galeries et des maisons de vente s'est considérablement réduit, souvent de moitié, mais aucune grande faillite n'a eu lieu, ou du moins dont la crise n'était pas la principale cause.

* 5 Leader mondial de l'information sur le marché de l'art

* 6 FRAYSSE Bertrand, « La Fiac installe Paris au centre du marché de l'art », Challenges n°185-22 octobre 2009, p20-22

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault