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La SADC ( Communauté de Développement de l'Afrique australe )et l'intégration des économies. Enjeux et défis congolais

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par Guy MBO KOMANGO
Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009
  

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3.La rationalisation et l'accroissement de l'efficacité de la SADC comme bases de l'intégration économique

La globalisation de l'économie mondiale et la concurrence entre partenaires intégrés au commerce international exigent une rationalisation de la SADC afin de la rendre plus viable, plus pertinente et plus apte aux changements imposés par la libéralisation des échanges à l'échelle planétaire. Dans les huit (8) Communauté Economique Régionales (CER) reconnues par l'Union africaine, on rencontre de pays qui sont membres de plus d'une à la fois. Ce chevauchement affaiblit la mise en oeuvre de protocoles et empêche que soient atteints les objectifs de l'intégration économique, ce qui s'ajoute à un usage inefficient des ressources en soi déjà limitées de la région. Afin de rationaliser la SADC de manière à faire d'elle une union économique avec la perspective d'une ZLE et d'une monnaie unique, il paraît souhaitable que chaque pays choisisse d'appartenir exclusivement à une seule CER.

Globalement, on pourrait considérer que la proximité géographique, l'interdépendance économique, la communauté de langue et de culture ainsi que l'histoire de la coopération et les ressources naturelles partagées servent de base à la constitution de la SADC142.

142 CERNAT L. (2001). «Assessing regional trade arrangements: Are South-South RTAs more trade diverting?», Dans Policy Issues in International Trade and Commodities Study Series, n° 16. CNUCED, New York et Genève.

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L'analyse des structures actuelles des CER en Afrique et la SADC y compris indique qu'elles ne répondent pas aux critères d'efficacité et de résultats attendus des organisations modernes. Ces structures devraient être complètement révisées dans leur mode de recrutement des responsables et de fonctionnement afin de sortir de lourdeurs administratives, de dépendance politique excessive et devenir davantage des structures souples de promotion de l'intégration, en coordination étroite avec les administrations nationales. Une répartition des tâches devrait être clairement établie entre la SADC et les Etats membres afin d'optimiser les ressources et rendre effectif le processus d'intégration économique.

4. Le rôle plus actif d'un ou des leader(s) sous-régional(ux)

Dans la SADC, il devrait y avoir un pays ou groupe de pays leaders susceptible d'impulser l'intégration économique régionale à l'image de ce qui fut observé dans l'Union européenne. On pourrait avoir deux pour la SADC ; l'Afrique du Sud d'une part pour sa puissance économique et son avancée en démocratie et la RDC d'autre part pour ses immenses potentialités naturelles et sa position géostratégique.

En effet, pour la RDC, c'est grâce à son appartenance à la SADC que la République démocratique du Congo avait bénéficié de l'assistance militaire du Zimbabwe, de la Namibie et de l'Angola. N'eut été la présence militaire de ces pays amis, la RDC continuerait à subir. Aujourd'hui qu'il est question de favoriser l'intégration économique régionale, la RDC, de par sa position géostratégique, ses immenses ressources, est à même de jouer un rôle de premier plan et en tirer profit pour son développement. Au fait, outre la SADC, il y a également la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, CEEAC, et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, CIRGL. Si on analyse attentivement les objectifs de ces trois communautés, on se rend à l'évidence qu'ils se recoupent. Et fait extraordinaire, la République démocratique du Congo se trouve au centre de toutes les actions.

Il s'agit là « d'une position naturelle » et qu'il revient à la RDC, disons à ses dirigeants, d'en saisir la portée exacte pour agir et réagir en conséquence. En d'autres termes, la SADC et d'autres CER demeurent incontestablement des « outils de travail régional» pour la République démocratique du Congo. C'est dire qu'on ne peut construire la CEEAC, la CIRGL et la SADC sans la République démocratique du Congo, tant il est vrai qu'outre sa position sur le plan géographique, politique, le Congo dispose d'un marché important. Il est le carrefour pour « réunir » l'Afrique de l'Est à celle de l'Ouest, du Nord et du Sud, en passant toujours par l'Afrique centrale. La RDC est incontournable. Il faut le savoir, le comprendre et se mettre en exergue. D'autant qu'au regard de sa position géographique, les pays de la sous-région d'Afrique australe attendent beaucoup de la RDC. En ce qu'elle est l'une d'importantes réserves des ressources (énergétiques, agricoles et autres) ; ce qui fait que tous les autres pays

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ont intérêt à passer par elle. Sur le plan agricole par exemple, la RD Congo devra se positionner pour nourrir les pays arides de la SADC. Dans le secteur énergétique, l'on sait notamment que tous les experts sont unanimes pour prédire que les eaux souterraines sud-africaines vont sécher d'ici l'an 2013. Autant de questions majeures que les uns et les autres entendent discuter au cours de la présidence congolaise du bloc qui semble être le plus dynamique et le plus solidaire pour la RDC par rapport à sa position géographique.

Or, pour jouer le rôle de leadership, il y a des préalables. D'abord, disposer des hommes dotés d'une vision régionale des questions majeures, ensuite des cadres compétents qui ont la maîtrise des dossiers et enfin, honorer ses engagements. Sur ce dernier point, la RDC manifeste de graves insuffisances. Elle accuse du retard quant à sa participation au processus d'intégration économique régionale. Notamment, la non signature du « Protocole commercial » qui est justement l'un des points de départ du processus d'intégration économique régionale qui consacre la mise en place d'une Zone de Libre Echange SADC entamé depuis 2008, et une Union Douanière de la SADC en 2010. Autre chose : savoir sélectionner des projets de développement.

Enfin, pour ce qui concerne la RSA, entant que puissance émergente et première puissance économique de la sous-région, les autres pourraient profiter de sa maturité et ses expériences pour afin bien décoller.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway